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INTRODUCTION
• De la définition de la forêt
La définition du terme de forêt est complexe et sujette à controverses. Elle tient compte de la
surface, de la densité, de la hauteur des arbres et du taux de recouvrement du sol. Au Sahel,
un boisement est considéré comme forêt à partir d'un taux de recouvrement de 10 % alors qu'en
Europe (définition CEE-ONU/FAO), on ne parle de forêt qu'à partir d'un taux de recouvrement
de 20 %.
Les chiffres de surface forestière varient donc selon les sources. Ainsi, tout l'est de la Taïga russe,
formé de formations basses de conifères nains, sera, selon les sources, comptabilisé ou non en
forêt, ce qui fera varier la surface forestière de plus ou moins 20 %.
Du point de vue botanique, une forêt est une formation végétale, caractérisée par l'importance de la
strate arborée, mais qui comporte aussi des arbustes, des plantes basses, des grimpantes et des
épiphytes. Plusieurs arbres forestiers vivent en symbiose avec des champignons et d'autres micro-
organismes, et beaucoup dépendent d'animaux pour le transport de leur pollen, de leurs graines ou
de leurs propagules.
Du point de vue de l'écologie, la forêt est un écosystème complexe et riche, offrant de nombreux
habitats à de nombreuses espèces et populations animales, végétales, fongiques et microbiennes
entretenant entre elles, pour la plupart, des relations d'interdépendance.
Malgré une apparente évidence, définir la forêt reste donc délicat : où arrêter les limites de hauteur
de végétation (une plantation de jeunes pousses est-elle une forêt ?), de superficie minimale (à
partir de quelle superficie passe-t-on d'un jardin boisé à un bois puis à une forêt ?), de degré de
proximité ou de « sociabilité » des arbres (un terrain portant des arbres distants de plusieurs
dizaines de mètres est-il encore une forêt ?) ou de qualité (un boisement monospécifique
d'eucalyptus ou de peupliers, de pins ou de sapins d'une même classe d'âge, plantés en alignements
stricts est-il une forêt ou une simple culture sylvicole ?).
• une population jeune ; les moins de 15, notamment, représentant 46% de la population.
Cette structure démographique résulte de la conjonction du taux de natalité parmi les plus
élevés au monde et d’une espérance de vie relativement basse (57 ans) ;
• une croissance démographique explosive de 3,8% ; on estime que la population devrait
tripler au cours des trente cinq prochaines années ; il convient de souligner que la
croissance démographique est, en outre, soutenue par une importante immigration étrangère
dont l’effectif constitue 30% de la population ;
• la grande diversité ethnique ; ainsi, on dénombre soixante ethnies réparties en quatre grands
groupes ethnolinguistiques : Akan, Krou, Mandé, Voltaïque ;
• l’urbanisation croissante de la population. Si, en 1990, la population était à majorité rurale,
les statistiques révèlent aujourd’hui la légère prédominance de la population urbaine ; ainsi,
51% de la population habite la ville.
Au niveau culturel, deux éléments paraissent fondamentaux à retenir. Il s’agit de la pharmacopée et
des bois sacrés. En effet, la pharmacopée et la spiritualité traditionnelle sont des sources de
pressions considérables sur la diversité biologique. A titre indicatif, la quasi-totalité des
populations rurales a recours aux produits issus de la pharmacopée traditionnelle, tout comme la
majorité de la population urbaine.
Au vu de ces différents points, nous pouvons aisément comprendre l’état de la forêt ivoirienne :
elle se meurt.
Il n’est pas de jour où elle ne subit de pertes considérables du fait des actions de l’homme. On
reconnaît aujourd’hui la pression importante qu’exercent sur elle les travaux champêtres, la
recherche du bois de feu, les feux de brousse, l’exploitation forestière industrielle, la fabrication du
charbon de bois, l’urbanisation et l’utilisation exagérée du bois d’œuvre dans les bâtiments.
Les constats sont amers et crèvent les yeux. L’amenuisement sensible des ressources forestières
devient de plus en plus inquiétant.
S’il apparaît clairement que l’arbre est indispensable à la vie, il devient donc pressant de contenir
le déboisement dans les limites raisonnables afin d’éviter tout bouleversement irrémédiable du
système écologique.
• De la définition de la déforestation
La déforestation correspond à une récolte ou une destruction des forêts par l'homme d'une
façon où la vocation du territoire forestier est changée. Une forêt devient alors une ville, une
route, un champ, un désert...
À l'heure actuelle, ce sont surtout les forêts tropicales qui souffrent de ce phénomène de
déforestation, soit pour des raisons de développement économique (agriculture, urbanisation,
infrastructure routiers, etc.) soit par surexploitation des ressources en bois tropicaux ou par les feux
non contrôlés.
De tous temps, les forêts ont été stratégiques du point de vue militaire. Elles ont servi de réserve de
bois de marine et charpente, mais surtout d'abri ou de cible à toutes les armées, maquis et
résistances (cas de Bouaké), des millions de réfugiés s'y protégeant encore aujourd'hui dans les
pays en conflits. Parfois on les a pillées ou détruites dans le cadre de la stratégie de la « terre
brûlée ».
Avec une perte estimée à environ 13 millions d’hectares en moyenne par an entre 2000 et 2005 –
7,3 millions d’hectares, en prenant en compte les reboisements, selon la FAO –, la déforestation
tropicale constitue une source majeure d’émission de gaz à effet de serre. De l’ordre de 4,4 à 5,5 Gt
CO2 (ce dernier chiffre incluant la dégradation des tourbières) par an selon les dernières
estimations, ces émissions contribueraient à 12-15 % des émissions annuelles anthropiques de CO2
(de 8 à 20 %, en tenant compte des incertitudes qui affectent les estimations de la déforestation et
de la dégradation). De plus, la déforestation tropicale a des effets dévastateurs sur la diversité
biologique, les forêts tropicales contenant plus des deux tiers des quelque 250 000 plantes
supérieures connues des scientifiques.
La déforestation est donc un problème qui concerne surtout les pays en développement. Elle est
due en partie par :
1. Une pression démographique importante
2. La satisfaction de nos besoins économiques
3. L’amélioration de notre condition sociale
4. Des aspects culturels tel que expliqués plus haut
5. Les feux de brousse répétés
Un feu de forêt (FdF en jargon pompier) est un incendie qui touche un massif boisé. Il peut être
d'origine naturelle (dû à la foudre ou à une éruption volcanique) ou humaine (intentionnel et
criminel ou involontaire et accidentel à partir de feux agricoles ou allumés pour « l'entretien » de
layons ou des zones ouvertes pour la chasse).
Concernant les incendies de forêts et de feux de brousse en Côte d’Ivoire, le
bilan des dégâts causés de 1983 à 2002 s’établit comme suit :
- plus de 110 000 ha de forêts détruites
- plus de 33 000 ha de Café Cacao
- plus de 13 000 ha d’autres cultures (hévéas, coton, banane)
- plus de 10 000 ha de reboisement
- 246 villages et campements
- 122 pertes en vie humaines
Les feux de forêts sont à l'origine d'une pollution de l'air, de l'eau et des sols.
Cultures et estimation des superficies utilisées pour touts les cultures (RNA, 2004)
2 000 000
1 800 000
1 600 000
1 400 000
1 200 000
Les préjudices causés par la déforestation
Le système écologique est influençable. On peut y intervenir dans des proportions susceptibles de
préserver sa stabilité. La stabilité du système écologique est définie en fonction de sa capacité à
conserver les spécimens d’essences typiques ou son aptitude à retrouver ses constituants après
destruction.
Si par exemple on crée une clairière à l’intérieur d’une forêt par abattage des arbres, la stabilité du
système n’est pas menacée si on laisse le temps à la végétation de repousser. Mais si les abattages
sont réguliers, le système est perturbé. Il se transforme et l’aspect général du milieu s’en trouve
marqué et modifié.
L’arbre comme constituant important de la biocénose (ensemble regroupant l’homme, les plantes,
les animaux, les petits organismes) fait partie intégrante du système écologique qui,
subséquemment en viendrait à perdre son équilibre si l’on déboise plus que de raison.
En fait, chaque arbre abattu est un acte grave que l’on pose, car au-delà de l’arbre abattu, c’est une
multitude de vies qui sont ainsi mises en péril. Il y a la vie dans la petite végétation qui se
développe autour de l’arbre, il y a les micro-organismes autour des racines, sur le tronc de l’arbre,
la vie dans les feuillages… Supprimer un arbre, c’est donc supprimer un espace vital pour des
éléments qui assurent l’équilibre naturel.
L’abattage anarchique des arbres et les feux de brousse entraînent l’appauvrissement des sols et
leur inadaptation aux cultures. Les terres dénudées sont sujettes à l’érosion.
Il ne faut pas non plus perdre de vue les vertus reposantes et tranquillisantes de la forêt.
C’est aussi bien connu, l’abattage massif des arbres réduit la pluie et peut même à terme la
supprimer. C’est un problème de survie qui pourrait dès lors se poser aux populations concernées.
L’arbre consomme le gaz carbonique et produit de l’oxygène indispensable pour l’homme.
Au total, l’arbre c’est la vie.
Qu’elle solution durable, donc pour gérer de façon efficiente notre patrimoine forestier ?
Il s’agira de :
• Créer des associations (coopératives) de femmes pour la mise en place de projets visant à
instaurer de nouvelle pratiques en matière de production de charbon de bois, l’appui
financier, la formation et la mise en commun de moyens propres. Un travail en chaîne
minutieux sera mis en place depuis la production de bois (reboisement) jusqu’à la
transformation.
• Ensuite, sensibiliser par les médias, les réunions de quartier et des campagnes nationales
d’information et de formation sur les comportent durables.
Conclusion
Il est important de penser de nouvelles stratégies (stratégies e conservation et d’utilisation durable de la
diversité biologique de la Côte d’Ivoire) de protection de notre bien commun, mais il est autant plus
important de l’exécuter et d’encourager de nouvelles approches quand bien même qu’elles
paraissent difficiles à exécuter.