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3.2.4. Des syndicats en perte d'influence ?

Activité A – La crise de recrutement des syndicats

Questions
1. Faites une phrase exprimant la signif ication de la donnée entourée
2. Calculez l'évolution du taux de syndication entre 1950 et 2006. Que constatez-
vous ?

3. Comment l'augmentation du chômage et de la précarité de l'emploi peut-elle


expliquer cette baisse de la syndicalisation ?

Activité C – Quel avenir pour le syndicalisme

Avec un taux de syndicalisation global de 8% et de 5% seulement dans le secteur privé, le


syndicalisme français ressemble à l'homme malade de l'Europe. Cette faiblesse est
accentuée par l'éclatement du paysage syndical français, qui voit vingt cinq confédérations
disposer de la présomption irréfragable1 de représentativité : la CFDT, la CFE-CGC, la
CFTC, la CGT et FO...
L'avenir des syndicats français passe par l'élargissement de leur base et par la
diversif ication des services qu'ils offrent aux salariés. L'augmentation du nombre de
personnes syndiquées ne se décrète pas. Dans les pays nordiques, où le taux de
syndication atteint 80%, les syndicats offrent plusieurs services à leurs adhérents. Ils
participent à l'identif ication des besoins de formation. Ils accompagnent l'évolution des
compétences des salariés en dispensant eux-mêmes une partie des formations. Ill
négocient les salaires et ont su résister aux tentatives visant à décentraliser les
négociations au niveau de l'entreprise, qui est le plus défavorable aux salariés. Ils offrent
des avantages par les accords qu'ils concluent et dont le bénéfice est réservé à leurs
seuls membres. Autant de pistes qui pourraient nourrir la réflexion actuelle sur l'avenir du
syndicalisme français.
Cyril Coulet, Les Echos, 5 janvier 2007
Questions
1. En quoi l'éclatement du paysage syndical peut-il expliquer les difficultés du
syndicalisme français ?
2. Quels sont les services rendus par les syndicats nordiques à leurs adhérents ?
3. La crise du syndicalisme français est-elle inéluctable?
4. Comparez ces situations avec celle de votre Pays.

1 Que l'on ne peut pas refuser


Point info
Le syndicalisme en France

Le syndicalisme est issu des groupements corporatifs (métiers, compagnonnage...) des


sociétés modernes et médiévales. Ces groupements sont interdits par la loi Le
Chapelier de 1791 et subissent une répression opiniâtre lors de la première révolution
industrielle. Mais en 1864, la loi Ollivier abolit le délit de coalition et autorise de fait le
droit de grève. Les syndicats ne sont cependant légalisés qu'en 1884 avec la loi
Waldeck-Rousseau, qui comporte encore plusieurs restrictions. En particulier, le
syndicalisme est toujours interdit dans la fonction publique.
Des syndicats patronaux se créent sur cet exemple. Dès lors, le syndicalisme tend à
embrasser l'ensemble de la société du travail et affche des objectifs politiques : la CGT
est créée en 1895, au congrès de Limoges. Le syndicalisme français, dit d'action
directe, est caractérisé par ses velléités révolutionnaires et d'indépendance vis-à-vis
des partis politiques. Ces principes sont affrmés lors du congrès de la CGT d'Amiens
en 1906 (charte d'Amiens).
Après la Grande Guerre, une partie du syndicalisme se rallie aux idées socialistes puis
communistes, alors qu'une minorité s'oriente vers le réformisme. Ainsi la CFTC, de
tradition chrétienne européenne, créée en 1919, apporte une réponse en contrepoids
de la tradition marxiste.
Lors du Régime de Vichy la conception corporatiste de l'organisation du travail est
mise en avant et divise le monde syndical. Un dirigeant de la CGT, René Belin devient
ministre de la Production Industrielle et du Travail du Maréchal Pétain en juillet 1940.
Dans les années 1940 est créé la CGC, syndicat sectoriel composé d'une multitude de
syndicats professionnels locaux (d'ingénieurs essentiellement - Mines, Ponts,
métallurgie, électricité...). La promulgation en 1941 de la Charte du Travail organise la
dissolution des organisations syndicales existantes et la création de syndicats uniques
par corporation. La majeure partie des syndicalistes s'organisent alors
clandestinement.
Les libertés syndicales sont rétablies par une loi du 27 juillet 1944 et les confédérations
dissoutes sont recréées. En 1948, un courant sécessionniste de la CGT, réformiste et
opposé à la domination du Parti communiste français sur la CGT, crée la CGT-FO. En
1964, la CFTC par déconfessionnalisation devient la CFDT, une nouvelle CFTC -
dissidente - est créée par des militants qui refusent la déconfessionnalisation. En 1992,
le mouvement « autonome », comportant principalement des syndicats qui, en 1947,
avaient refusé de choisir entre la CGT et FO, s'organise dans l'UNSA.
Les grandes organisations sont confédérées par rassemblement de fédérations
syndicales qui regroupent elles tous les syndicats d'une même profession, et d'unions
interprofessionnelles locales qui regroupent tous les syndicats d'une ville ou d'un
département autour de la Bourse du travail. Il ne faut donc pas confondre syndicat
(par exemple le syndicat des charpentiers de la Seine) et organisation syndicale (par
exemple la CGT, ou la CFDT).
Si, aujourd'hui, les grandes organisations syndicales sont moins puissantes, les
syndicats sont encore présents dans la réalité du travail, même s'ils ont perdu une
grande partie de leur assise tertiaire depuis les années 1970. Du fait de la fxation de
seuils par effectifs, des risques de se syndiquer et d'une désaffection générale, seul un
salarié sur deux est amené à élire des représentants.
La participation aux élections professionnelles (63,8% en moyenne en France) est un
baromètre de représentativité qui permet aux syndicats de peser dans les négociations
avec les employeurs.
Ce déclin est dû à la crise de l'industrie (bastion syndical), une insuffsante prise en
compte du secteur tertiaire et des PME par les syndicats, la privatisation d'entreprises,
un phénomène d'externalisation, l'insuffsante prise en compte du travail féminin, la
chute du communisme et la division syndicale.
Alors que le taux de syndicalisation dans le secteur privé est à peine supérieur à 5%
(alors que les autres pays européens sont aux alentours de 30, voire 50%), la France a
un paysage syndical divisé, constitué de cinq confédérations qui bénéfciaient d'une
présomption irréfragable de représentativité jusqu'à la loi du 20 août 2008 (CGT,
CFDT, Force ouvrière, CFTC et CFE-CGC) ainsi que trois autres organisations non
représentatives de droit (l'UNSA, la FSU et l'Union syndicale Solidaires dont font
partie entre autres les « SUD »).
D'après le ministère du travail, 8 % des travailleurs français sont syndiqués en 2003.
D'après une étude du ministère du travail sur la syndicalisation (DARES, octobre
2004), le taux de syndicalisation dans les entreprises de moins de 50 salariés est de 3,5
% (contre 5,2 % dans le secteur privé) ; il n'est que de 2,4 % chez les salariés en CDD
ou en intérim (contre 9,5 % chez les salariés en contrat à durée indéterminée et à
temps complet). Selon un sondage TNS Sofres de décembre 2005, les causes de non-
syndicalisation sont :
pour 38 %, le sentiment que les syndicats ne comprennent pas leur problème
pour 36 %, la peur de représailles de leur direction
pour 34 %, la division syndicale (80% des sondés estimant qu'il y a trop de syndicats
en France)

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