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Diagnostic Territorial Participatif

de la commune rurale de
MNIAÄ

REGION : CHAOUIA OUARDIGHA


PROVINCE : SETTAT
CERCLE : BEN AHMED
CAÏDAT : SIDI HJJAJ

Aout 2008
Sommaire

Partie I : présentation générale et physique de la commune ................................................................. 4

Partie II : l’analyse démographique ......................................................................................................... 5

Partie III : l’analyse des services sociaux ............................................................................................... 11

I- Habitat ...................................................................................................................................... 11

II- Eau potable .............................................................................................................................. 11

III- Electricité : ................................................................................................................................ 13

IV- Education : ........................................................................................................................... 14

V- Santé : .......................................................................................................................................... 17

Partie IV : l’analyse économique ........................................................................................................... 19

I- Les infrastructures de transport et le secteur des transports ................................................. 19

II- Le secteur agricole :.................................................................................................................. 21

III- Le secteur secondaire............................................................................................................... 27

Partie V : l’analyse institutionnelle........................................................................................................ 29

I- L’institution communale.......................................................................................................... 29

II- Dynamique d’acteurs ............................................................................................................... 32

III- Enjeux liés à l’analyse institutionnelle ..................................................................................... 34

Partie VI : synthèse du diagnostic ......................................................................................................... 35

I- Les principales forces et faiblesses .......................................................................................... 35


Introduction

Le Maroc a, depuis les dernières années, commencé à donner une importance particulière
au développement local à travers le long processus de décentralisation engagé depuis les
années 60, consolidé par diverses révisions des chartes : communale, provinciale et
régionale. D’autres politiques sont venues soutenir ce processus dont essentiellement les
divers plans de développement socio-économique et les dispositifs d’aménagement de
territoire (plans de développement, schéma régionaux, schéma national d’aménagement de
territoire,…).

Le présent diagnostic et la planification communale qui en découlent ne viennent pas en


superposition par rapport aux documents précités mais se propose de soutenir la démarche
préconisée par l’INDH en initiant un processus de participation ascendant qui s’appuie sur
une véritable connaissance du territoire, de son potentiel visible et caché, de ses faiblesses
apparentes et latentes. Ce diagnostic focalise la mobilisation des acteurs institutionnels,
politiques, économiques, sociaux et les citoyens pour participer activement au
développement de leur territoire. Cette participation se concrétise à travers leur implication à
l’élaboration du diagnostic, à l’identification des axes stratégiques de développement de la
commune, à l’élaboration des plans de développement et des projets qui permettent de les
concrétiser.

Ainsi, ce rapport se propose de présenter l’analyse des différentes composantes de la vie


de la commune de Mniaâ, que ce soit dans ses aspects physiques, démographiques,
sociaux, économiques ou institutionnels, dans le but de comprendre le cadre dans lequel
s’inscrit le développement humain du territoire.

Ce diagnostic a été réalisé grâce à la participation des élus, des autorités locales, des
cadres de la commune, des groupements professionnels, des agriculteurs, des responsables
du secteur de l’éducation et de la santé ainsi que des autres services extérieurs, des
associations, des coopératives et de la population locale que nous remercions tous pour leur
contribution et leur disponibilité.

3
Partie I : présentation générale et physique de la commune

Fiche d’identité de Mniaâ


Année de création 1992
Chef lieu de la commune Douar Ouled Khamliche
Superficie 14 000 ha
Région Chaouia Ouardigha
Province Settat
Cercle Ben Ahmed
Caïdat Sidi Hjjaj
Nombre de douars 23
Situation générale
Zone Plaine de la Chaouia, moyen Chaouia
Ville la plus proche Ouled M’rah
Gare routière la plus proche 3 km Ouled M’rah
Gare ferroviaire la plus proche 3 Km M’rah
Routes
Population
Estimation 2008 11 019 habitants
Foyers de peuplement Descendants majoritairement de la tribu d’Ouled Mrah
Topographie
Type plateaux (95%) et Valée (05%)
Climat
Type Semi-aride
Températures Min 5° / Max 42° / Moyenne 47
Précipitations 250 m/m
Pédologie
SAU 10 000 hectares (71,42% de la superficie totale de la
commune
Types de sols - Lahrache, 40% de la SAU (6000 ha)
- Dendoune, 35% de la SAU (5500 ha)
- Tirs, 15% de la SAU (500 ha)

Hydrogéologie
Qualité de la nappe moyenne

4
Partie II : l’analyse démographique

I- Situation démographique générale

1. Nombre d’habitants de la commune

Selon les données de RGPH de 2004 la population de la commune Mniaa s’élève à 11249
personnes. Ce nombre représente 1,18% de la population provinciale, 6,5% de celle de
l’ensemble des communes rurales du cercle Ben Ahmed et 18,6% de la population totale de
cinq communes rurales de la caidat ouled M’rah1.

Population par commune en 2004

20 000
18 000
16 000
14 000
12 000
10 000
8 000
6 000
4 000
2 000
0

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ch naa

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af

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D

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ul
ed
e

R
O

A
in

O
B

le
A

Si

Fait à partir des données de RGPH 2004

Par rapport au nombre d’habitants des communes rurales que comporte le cercle Ben
Ahmed, la commune Mniaa figure parmi les communes les plus peuplées.

11 249

Habitants en 2004 Commune à peuplement moyen dans la province.

1
Données du RGPH 2004

5
2. Evolution du nombre d’habitants

 Taux de croissance nette


2
RGPH 1982 RGPH 1994 RGPH 2004 Estimation 2008
10265 11836 11249 11019 (10574)

Taux de croissance
nette moyen annuel : + 1,18 % - 0,51
- 0,52
- 1,5 %
Province : +1,6 Province : +1,2
Région : +1,2 Région : +0,9

On constate deux périodes opposées de croissance démographie. La population de la


commune Mniaa a augmenté en moyenne annuelle de 1,18% pendant la période 1982-1994
presque au même rythme enregistré au niveau de la province et de la région. Par contre
entre 1994 et 2004 cette même population a régressé de 0,51% en moyenne annuelle
dépassant ainsi les taux de croissance démographie remarqués au niveau provincial (1,6%)
et régional (0,6%) pendant la même période.

 Taux de croissance naturelle

Tx Cx naturelle moyen Tx de Cx nette moyen


Années Taux de croissance naturelle 2004-2008 2004-2008
2004 1,30%
2005 1,09%
2006 1,46% 1,28% -0,52
2007 1,53%
2008 1,04%
Fait à partir des données fournies le service état civil commune Mniaa Aout 2008

Constats :
 Taux de croissance naturelle faible, (inférieur à 2%3) expliqué par le recul
des naissances dû aux facteurs de planification familiale et l’ajournement
de l’âge au premier mariage.
 La croissance nette est nettement inférieure à la croissance naturelle
(1,80% de différence)
 La croissance naturelle constatée ne permet pas le renouvellement de la population, ce
qui met en évidence un risque éminent de déclin démographique dans la commune. En
outre le décalage entre la croissance nette et naturelle démontre l’importance de
l’immigration à Mniaa. Ce qui reflète la caractéristique d’un territoire de qualité
répulsive

2
D’après les enquêtes menées auprès des cheikhs et moukadams de la commune Aout 2008.
3
Jean Lapèz

6
La carte de la croissance démographique
dans les communes de la province de Settat
Croissance nette de la population pendant
 La lescommune
périodes dans
1982-1994
le et 1994-
2004. contexte provincial :
1982-1994
RGPH 1982, 1984, 2004

<-1%

-1% à 0%

0% à 2%

2% à 4%

> 4%

82-94

Province : +1,6 94-04

Province : +1,2

Croissance nette de la population

1994-2004

La commune

Mniaa

La situation démographique de
Mniaa est la même que la plupart
des communes rurales de la
moyenne Chaouia, caractérisée par
la régression démographique.

7
En moyenne, la commune perd 59 habitants chaque année depuis 1994. Le phénomène se
stabilise depuis 2004.

De manière globale, l’évolution démographie de la commune Mniaa se caractérise par :

-Régression continue associant une faible croissance naturelle à l’exode ;

-Déclin démographique

Tendance générale de la commune : répulsive

3. Répartition de la population sur le territoire

 Densité de la population

Commune 2004 : 74
Province 2004 :
hab/Km²
98 hab/Km²
Parmi les communes à
densité moyenne

 Carte de la population par Douar


Carte à élaborer

I. La structure de la population

1. Répartition par groupe d’âge et de sexe

Part de Part de chaque


Classes Hommes Femmes TOTAL
femmes classe
0-5 791 711 1502 47,33% 13 %
6-14 1210 1141 2351 48,53% 21 %
15-59 3257 3128 6383 48,97% 57 %
60 et plus 476 535 1010 52,87% 9%
TOTAL 5734 5515 11249 49,01%
Source : RGPH 2004

La population active représente 57% de la population totale.


21 % de la population est en âge de scolarisation.
Le caractère majeur : la population jeune.
Ratio de dépendance : 76 personnes inactives par 100 personnes actives.

2. Taux de croissance nette des classes d’âge entre 1994 et 2004

Hommes >59 H 15-49 H 6-14 H <6


0,2 0,7 -3,2 - 0,6
Commune
- 0,51
Femmes >59 F 15-49 F 6-14 F <6
Hypothèses
-0,1(issues des enquêtes
0,5 de terrain)
-2,3 -2,1
H et F >59 Stabilité des hommes, régression légère des femmes.
H 15-49 Immigration vers casablanca , Berrechid…
F 15-49 Passage d’une tranche à une autre.
H et F 6-14 Transition démographique (planification familiale) + Immigration
H et F <6 Transition démographique (planification familiale) + Evolution déséquilibrée
entre les filles et les garçons.

3. Evolution de la taille des ménages entre 1994 et 2004

Province 1994 Province 2004 Province 1994-2004


6,48 5,74 -0,73
Commune 2004
Commune 1994 6,95
7,84 Commune 1994-2004
-0,89

La régression moyenne annuelle du


Principal facteur qui explique cette situation : une nombre de ménage > taux de
évolution de la structure sociale. Les jeunes croissance moyen annuel de la
Tendance
couples emménagent enàdehors
la diminution du familial.
du foyer population (de 0,4 points)
nombre moyen de
personnes par ménage

II- Les flux migratoires

D’après les enquêtes de terrain et selon l’analyse supra sur les taux de croissance, les
tranches d’âges et leurs évolutions, il apparaît que les flux migratoires sont importants dans
la commune Mniaa.

Emigration interne A l’étranger


Tendances
pendulaire Temporaire définitive individus Familles

Nombre
531 52 519 37
estimé
Italie et Espagne
Destination Sidi Hjaj Casablanca, Berrechid, Nador
Emplois insuffisants au niveau local
Proximité et attirance des grandes villes
Facteurs Crise de système de production dominant : agriculture pluviale et élevage.
Ressources disponibles insuffisantes.

Travail dans le bâtiment, le commerce, les activités informelles


Emplois Jeunes femmes de 12, 14 ans et plus occupants des emplois domestiques, salaire
trouvés
moyen de 900 dh/mois

9
L’exode touche principalement la population active, notamment les jeunes sans qualification
qui partent dans les agglomérations urbaines pour travailler dans les secteurs de bâtiment et
le commerce. Il s’agit généralement des emplois précaires.

 Les facteurs de flux migratoire :

-Economie incapable à fournir des ressources et emplois suffisants à une population


majoritairement jeune ;

-Infrastructures et services sociaux de base faibles et insuffisants ;

- Proximité de centre urbain de Ouled M’Rah.(Déplacement et arrivée des gens)

 Conséquences :

-Pénurie de la main d’œuvre agricole ;

-Baisse du cout de foncier ;

-Développement des classes à cours multiples dans les écoles, du coup la baisse de la
qualité de l’enseignement.

III- Enjeux liés à l’analyse démographique

Une population jeune


Un territoire répulsif

 Quels sont les efforts qui doivent être déployés dans la commune de Mniaa pour les
jeunes en matière d’accès à l’éducation ?

 Plus généralement, quels sont les efforts qui doivent être déployé pour toute la
population en matière d’amélioration d’accès aux services de base (raccordement
individuel à l’eau potable, santé …) ?

 Comment améliorer la situation de l’emploi au niveau local ?

 Quelle stratégie adopter face à la situation particulière de la commune, liée à la proximité


de centre urbain Ouled M’Rah ? créer les conditions pour favoriser l’attractivité du
territoire, … ?

10
Partie III : l’analyse des services sociaux

I- Habitat

Les grandes caractéristiques de l’habitat sont les suivantes :

 un habitat dispersé dans la majorité de douars.


 Une faible augmentation du nombre des propriétaires entre 1994 et 2004 (1%)
 Le type d’habitat est essentiellement du logement rural (91.30%) : Ce type d’habitat
a connu une augmentation de (4%) entre 1994 et 2004,
 Aucun ménages n’est relié au réseau public d’évacuation ;
 68,5% de ménages utilisent les fosses septiques et 0,2% utilisent des puits
perdus,
 Le logement rural entraîne des problèmes sanitaires liés à l’absence
d’assainissement et de sanitaires
 L’absence d’un réseau d’assainissement est également une des causes de la
pollution de la nappe phréatique

II- Eau potable

o Accès à l’eau domestique

Population de Nombre de Population des Taux de


la commune4 douars desservis douars desservis desserte
Commune
11 019 19 11 961 73%
calcul 2008
59% Province 2007

A ce jour, on compte :
 46 bornes fontaines réparties sur 20 douars, avec un budget total de 14 000 000
Dhs,
 4 douars ne dispose pas de bornes fontaines (Ouled Ghanem, Ouled Hddad,
Ouled Chaoui, Lkraâ);
 Aucun foyer ne dispose de branchements individuels ;
 Toutes les infrastructures scolaires ne sont pas desservies ;
 2 dispensaires ne sont pas desservis, avec des conséquences néfastes en matière
d’hygiène.
 156 puits privés et 5 puits collectifs.

o La qualité du service

On constate :

 La majorité de bornes fontaines sont non fonctionnelles ;


 Coupure d’eau de la majorité de BF ;
 Manque de l’eau pour certaines BF : débits faible ;
 l’éloignement de BF pour certains douars ;
 problèmes de gestion de ces bornes fontaines,

4
Estimation 2008

11
o Les efforts d’investissement dans le secteur

 Les efforts de la commune dans le secteur sont considérables depuis 2004. Pour
financer ses projets, la commune a eu recours à son excédent budgétaire. Ceci a
permis de mise place de 46 BF sur le territoire de la commune,
 Paiement des frais d’adduction en eau potable pour 374 ménages solvables par la
CR et le conseil provincial en partenariat avec une association locale,

Malgré la mise en place de 46 BF dans la commune, l’accès à l’eau potable pose un


problème du fait que certaines bornes fontaines restent non fonctionnelles ou ne dispose pas
l’eau suffisant pour satisfaire les besoins quotidiens des habitants en la matière. De ce fait la
population locale utilise des puits individuels pour s’approvisionner en eau avec tous les
risques que cela comporte en termes d’hygiène et de qualité de l’eau (eau non
traitée).d’après les déclaration de la population l’approvisionnement en eau par
l’intermédiaire des puits leurs pose un véritable problème à cause de recule de la nappe
phréatique et l’insuffisance de l’eau. La situation s’accentue au cours de l’été et en période
de sécheresse où les disponibilités en eau se réduisent fortement.

12
III- Electricité :

o Accès : évolution du taux d’électrification

RGPH 1994 RGPH 2004 ONE 2006 Estimation 2008


Commune % 41.6% 80% 99%5
Province 22% 59%

A ce jour,
 Tous les douars de la commune ont accès à l’électricité;
 20 foyers ne sont pas encore électrifiés,
 en plus de ces foyers, un secteur scolaire et deux dispensaires sont en attente
d’être alimentées,
 60% de douars bénéficie de l’éclairage public6

o Les efforts d’investissement pour généraliser l’électricité

Des efforts importants ont été accomplis dans ce secteur qui a été retenu comme une des
priorités d’investissement pour la commune au cours de ces dernières années.

Le conseil communal a déjà programmé le raccordement de 11 foyers, le projet est en cours


d’étude techniques par l’ONE avant de passer aux phases de réalisation.

Ces résultats représentent un point fort de la commune : celle-ci pourra désormais investir
dans l’éclairage public et dans d’autres secteurs sociaux.

Le niveau d’électrification est élevé dans la commune ; les efforts fournis par la commune
ces dernières années pour améliorer la couverture du réseau électrique sont remarquables.
L’alimentation de 20 foyers restants est programmée.

Des efforts particuliers doivent porter sur l’électrification les services publics non desservis
(école et dispensaires) pour assurer la qualité de l’enseignement dans la commune.

5
Calcul théorique à partir du nombre de foyers non électrifiés et du nombre de ménages.
6 De ce fait la population locale a été objet de vole

13
IV- Education :

Part de la population Part de la population


avec un niveau avec un niveau
primaire/secondaire supérieur

Hommes Femmes Hommes Femmes


Commune 2004 35,2 17,6 0,8 0,1
Province 2004 54,3 35,6 3,7 2,3

On constate
 Un faible niveau d’éducation de la population, bien que les taux soient supérieurs à
ceux de la province.
 Une inégalité d’éducation de l’accès à l’éducation homme/femmes.

L’analyse du secteur de l’éducation va nous permettre de comprendre cette situation.

1. Le préscolaire :

 L’enseignement préscolaire est un facteur décisif dans la poursuite au


primaire.
 Il a un impact positif sur la capacité d’apprentissage
 Le préscolaire devient de plus en plus indispensable avec l’évolution des
programmes du Ministère de l’éducation, qui nécessitent des élèves déjà
alphabétisés en 1ère année

Les constats sont les suivants :


 Seulement deux écoles coraniques sur le territoire de la commune,
 Aucune structure de préscolaire n’existe dans la commune,

Le manque de préscolaire dans la commune nécessite d’engager une réflexion concertée


des acteurs autour de cette problématique. En particulier, les parents doivent être
sensibilisés à cette question et la société civile doit mener des actions en la matière en
partenariat avec les autres acteurs.

2. Education primaire :

o Accès aux infrastructures d’éducation primaire

Les constats sont les suivants :


 La commune dispose de 2 groupements scolaires avec 7 annexes, répartis sur le
territoire.
 Bonne couverture de la commune en matière de structures éducatives.

o Qualité du service d’éducation primaire


Equipement :
- Eau : non disponible
Nb moyen dans toutes les écoles.
élèves/enseignant Nb moyen élèves/classe -Electricité : non
Commune 2006 (25,9) Commune 2006 (26,4)
disponible dans S.S
Commune 2008 (27,3) Commune 2008 (23)
Swalem
- sanitaires : seulement
Province rural 2006 : Province rural 2006 : S.S en dispose
24,7 24,9 - cantines : seulement
école centrale Swalem en
dispose
14
Les ratios moyens sont à nuancer car ils varient fortement d’une école à l’autre : de 26 à 28
élèves par classe et par enseignant. Ainsi, on constate :

 Conditions de l’enseignement reste dans les normes ;


 Manque d’équipements des écoles ;
 un système de classes combinées dans les douars les moins peuplés.

Les autres principaux points négatifs relevés sont :

 L’absentéisme ou les retards des enseignants, souvent liés à l’absence d’un


logement sur les lieux de travail. Ceux-ci habitent dans les centres urbains. Même
avec l’existence de logements, les enseignants préfèrent souvent habiter dans les
centres urbains où ils ont accès à de meilleurs services.
 La non adéquation des programmes scolaires au niveau des élèves et au
contexte rural.

La qualité du service d’éducation est moyenne voire faible, en particulier à cause du manque
d’équipement et l’existence des classes multi niveaux ainsi que de l’absentéisme des
professeurs.

o Les indicateurs de performance de l’enseignement au primaire


taux de taux de taux taux taux
scolarisation scolarisation d’analphabétisme d’analphabétisme d’abandon
des garçons des filles des garçons des filles scolaire
Commune
61% 30% 82,3 95,48
1994
Commune
Moyen de 58% 50,7 75,7 68%
2006
Province
62,2 38,8 11,8 22,5 41,96
2004

On constate une nette amélioration de la scolarisation des filles entre 1994 et 2004, avec un
taux largement supérieur à celui de la province.
En revanche, les taux d’analphabétisme, bien qu’ayant diminué, restent largement élevé,
ceci peut être dû à l’absence des cours d’analphabétisme au niveau de la commune et à la
pise de conscience par la population locale.
Il semble que dans cette commune rurale, des efforts sont menés en faveur de la
scolarisation des enfants depuis ces dernières années par la mise en place des structures
éducatives, portant le manque d’équipements (eau, électricité, sanitaires, cantine…), la
pauvreté des parents et l’éloignement des unité scolaire pour certains douars entravent
l’accès total des enfants de la commune au service d’éducation.

3. Education secondaire

o Accès aux infrastructures d’éducation secondaire

Les constats sont les suivants :


 La commune ne dispose pas d’un collège,
 Les élèves de la commune poursuivent leur étude secondaire à la municipalité
d’Ouled M’rah (4km),

15
 Certaines familles ne peuvent pas assurer à leurs enfants les frais de scolarisation
(transport, logement…)

4. Alphabétisation des adultes et formation professionnelle

Au niveau de la commune :
 Aucun programme d’alphabétisation des adultes n’est mené.
 Un projet d’alphabétisation programmé par une association locale,
 Aucune structure de formation professionnelle n’existe dans la commune.

Le taux d’analphabétisme dans la commune reste très élevé, ce qui nécessite une
intensification des interventions par une implication de l’ensemble des acteurs (Ministère de
l’éducation, Ministère des Habous, associations,…).

Par ailleurs, la question de la formation professionnelle se pose fortement aujourd’hui


avec le taux important de la population jeune dans la commune.

5. Dynamique associative dans le secteur éducatif

On note :
 2 associations de parents d’élèves (1 par groupement scolaire)
 Une faible implication des parents dans les écoles,
 Ces APE réalisent des activités culturelles et sportives (fêtes de fin d’année,
compétition sportives…);
 Ces APE ont mis des gardiens à la disposition de toutes les unités scolaires en
partenariat avec le conseil communal ;
 Un manque de compétences en gestion, montage de projets et recherche de
fonds.

Les associations de parents d’élèves jouent un rôle déterminant pour contribuer à améliorer
la qualité de l’éducation, mais également pour favoriser la prise de conscience par les
parents de l’importance de suivre la scolarité de leurs enfants. Les 2 associations sont
moins actives, elles pourraient renforcer leur rôle à travers la formation et l’appui
financier et technique.

6. Les efforts d’investissements dans le secteur

 La construction de 2 groupements scolaires ;


 La mise des gardiens à la disposition de toutes les unités scolaires par la commune
en partenariat avec les APE.
 Réhabilitation de 3 unités scolaires par la commune (centrale Ouled Chaoui,
centrale Swalem, annexe Chraga,
 Construction de logement pour enseignants par la commune,

Malgré l’existence de 2 groupements scolaires dans la commune, et les efforts fournis par la
commune dans ce secteur, l’accès à l’éducation reste encore loin des objectifs escomptés
qui est d’arriver à un taux de scolarisation de 100% pour 2015. On constate qu’un 42% des
enfants de la commune ne vont pas à l’école ainsi que 68% n’arrive plus à continuer leurs
études
Il semble en effet que les efforts en matière d’éducation devraient être portés dans un
premier temps sur l’encouragement de l’enseignement primaire, et sur l’amélioration de l’état
des écoles notamment en termes d’électrification, d’adduction d’eau, de construction de
sanitaires, des cantines et d’équipements pédagogiques

16
Les principaux facteurs de l’abandon scolaire sont :
- l’absence de toilettes dans les écoles en particulier pour les filles ;
- au secondaire, l’éloignement du collège (ouled M’rah) ;
- le faible pouvoir d’achat des familles : difficultés à payer le transport scolaire, l’inscription,
les fournitures ;
- les mentalités rurales qui ne voient pas l’utilité, à long terme, d’investir dans l’éducation de
leurs enfants. A court terme, un enfant contribue directement au revenu du foyer grâce à son
travail en tant que main d’œuvre familiale ;
- le travail dans les champs pendant les périodes de récolte, ainsi que le transport de l’eau
ont pour conséquence l’absentéisme des élèves ou le manque de travail extra scolaire ;
- le manque d’implication des parents.

V- Santé :

o Accès aux infrastructures de santé :

 La commune dispose de deux dispensaires à Oulad Yassin et Serghina avec 2


infirmiers,
 Le service sanitaire dans la commune se limite au paramédicale ;
 Les habitants de la commune se rendent au centre de santé d’Ouled M’rah (4 km) ou
à Settat (65 km) dans les cas urgents ;
 inexistence d’une salle d’accouchement ;
 La commune ne dispose aucune pharmacie ;

Couverture sanitaire :
Distance entre les douars et l’unité sanitaire Part de la population concernée
Moins de 3Km 20%
Entre 4 et 8 Km 50%
Plus de 8 Km 30%

Le niveau de couverture sanitaire est faible : 50 % de la population se situe entre 4 et 8Km


d’une infrastructure sanitaire. Seuls quelques douars se situent à moins de 3Km de toute
infrastructure sanitaire.

o La qualité du service :

Commune :
Commune : 0,18 personnel de
0 médecin santé pour
pour 5000 hab Norme OMS :
2,3 personnels 1000 hab
Norme OMS : de santé pour Province 2006 :
1 médecin 1000 hab Objectif Maroc 0,13 personnel
pour 5000 hab Province 2006 : 2020 : de santé pour
0,24 médecin 3 personnels de 1000 hab
pour 5000 hab santé pour 1000 hab

17
Le personnel de santé est insuffisant au regard des normes internationales,

Principales faiblesses relevées Conséquences


Infrastructures
Absence d’une salle d’accouchement Départ vers Settat (65 km) ce qui menace
la santé des femmes et leurs fœtus ;
Personnel
Absence de médecin dans la commune Absence de consultation médicale.
Manque de personnel paramédical (0,18 pour
10000 habitants)
Approvisionnement
Les dotations des unités sanitaires en
médicaments sont insuffisantes en quantité et
ne concernent que certaines maladies.
Equipement
Insuffisance du matériel Départ vers l’unité sanitaire d’Ouled M’rah

Absence de raccordement au réseau d’eau et Faible hygiène


d’électricité Pas de stérilisation

La couverture sanitaire est faible sur cette commune, des efforts doivent être entreprendre
afin d’assurer l’accessibilité au service de santé par toute la population locale ainsi
qu’améliorer la qualité de service.

V- Enjeux liés à l’analyse des services sociaux

La commune est avancée sur certains points en matière de services sociaux (électrification,
piste aménagées..). Les enjeux s’articulent donc autour des points suivants :
 L’amélioration de l’accès à l’eau potable (branchement individuel)
 L’équipement des établissements scolaires.
 L’amélioration du service de santé.

18
Partie IV : l’analyse économique

Généralité

Les premiers constats :


 La commune rurale de Mniaâ fait partie de la zone sociogéographique de la
moyenne Chaouia, zone à vocation agropastorale de chevauchement de terrains
en Bour moyen et de terrains en Bour défavorable,
 La commune offre un relief de plateaux (95%) et Valée (5%),
 La commune s’’etend sur une superficie de 14000 hectares,
 La Superficie Agricole Utile (SAU) dans la commune est de 10000 hectares soit
71,42% de la superficie totale de la commune occupée par des cultures Bour,
 4000 ha sont des terres incultivées.
 La population active occupée en 2004 est 3733 personnes, soit 33,18% de la
population totale de la commune7.
 Selon le RGA 1996, 41% de la population active travaille dans l’agriculture.
 Le taux d’activité selon le sexe dans la commune est :

Hommes Femmes

CR. Mniaâ 57,8% 7,6%

Province de Settat 57,6% 13,8%

Source : RGPH 2004


Les systèmes de production :
Le système de production dominant dans la commune est le système agro-pastoral
associant un élevage essentiellement ovin à une céréaliculture ayant une double finalité :
fournir des ressources alimentaires aux hommes et aux animaux. Ce qui signifie la
valorisation de la production agricole par les animaux.

Les autres activités économiques existantes dans la commune sont :


-le commerce
-le transport et services
-l’aviculture

I- Les infrastructures de transport et le secteur des transports

Les infrastructures de transport


Type d’infrastructure Immatriculation Itinéraire Etat
Route régionale RR 305 Lgara – Ben Ahmed – Goudron
El Borouj
Routes provinciales RP 2115 Ouled M’Rah – Sidi .Route revêtue
Belkacem–Dar Chafai.

7
D’après les données de RGPH 2004.

19
RP 3626 Tlat Loulad – ouled Route aménagée
Mrah – Ouled Aâifif
Routes 17 Pistes Liaisons inter douars Pistes aménagées.
Communales communales
Source : Service technique de la commune

Le réseau routier est bien développé dans la commune. Avec une route régionale, 2 routes
provinciales et 17 pistes aménagées, la commune se situe en première classe par rapport
aux autres communes du cercle.

o Les efforts d’investissement dans le secteur

 La majorité des pistes rurales ont été aménagées ces dernières années par la
commune.
 Pour ce faire, la commune a eu recours au budget communal,
 Le conseil communal a programmé à court terme un projet d’entretien et
réaménagement de quelques pistes.
 On note un effort d’investissement très important dans l’infrastructure routière
(Aménagement de pistes).

o Le secteur des transports

Le secteur des transports dans la commune est peu développé par rapport aux autres
communes rurales du cercle.

Pick up Minibus Camions Grands Taxis Transits Charrette


16 0 20 0 42 340

Type de transport Mode de transport Provenance Destination


Grands taxis Ouled M’rah – Ouled Fares Ouled M’rah – Ouled Fares – El
Transport de
brouj
personnes
Transits Mniaâ Douars de la commune – Souks
hebdomadaires

Transport de Camions, Pik up - Transits Douars CR - Ouled M’rah – El Souks hebdomadaires


marchandises brouj
de la province

Source : enquêtes terrain- Aout 2008

 La commune ne dispose pas d’une station de taxis (Point de départ), de ce fait, c’est
les taxis provenant d’Ouled M’rah et Ouled Fares qui assure le déplacement des
personnes vers le chef lieu de la commune et vers les autres communes
avoisinantes,
 L’insuffisance de taxis et de moyens de transport formels a donné naissance au
secteur du transport informel de personnes et de marchandises,
 Au total Le secteur de transport regroupe 78 véhicules et transporteurs des
personnes et des marchandises.

 Les charrettes sont un moyen de transport principal pour le déplacement de


personnes surtout vers Ouled M’rah qui est le centre urbain le plus fréquenté par la

20
population locale. Les charrettes s’utilisent aussi pour l’approvisionnement en eau à
partir des puits et bornes fontaine,

II- Le secteur agricole :

Caractéristiques générales :

o Les conditions de milieu

On note :
 Une zone en Bour moyen voir défavorable.
 Un climat semi-aride avec une pluviométrie moyen de 250 m/m défavorable à
l’agriculture
 Faiblesse des ressources hydriques de surfaces et souterraines, les forages
atteignent un moyen de 120 mètres sans jamais avoir les quantités suffisantes
d’eau8.

 Agriculture irriguée très peu pratiquée (environ 5 Ha)9 et possibilités de son


développement sont très moindres.

 Une dominance de sols pauvres, peu profonds et caillouteux : « Hrach » 40%,


« Dandoun » 45% et « tirs » 5%10, ce qui concourt à l’augmentation des coûts de
production agricole.
o Le foncier et sa répartition entre exploitations

Les grandes caractéristiques sont les suivantes :


 La commune dispose 14600 hectares de terres agricoles, dont 71,42% de surfaces
agricoles utiles (SAU), le reste soit 28,58% des terres inculte 11.

 Une dominance statut Melk (92.03%) de la superficie de la commune, suivi par terres
collectives (5.21%) et domaine d’état (2.75%).

 Les terres collectives sont concentrées dans le Machiakhat Jmouha12. et elles sont
réparties entre les ayants droits à raison de trois à Quatre hectares chacun.
 Le domaine d’état se trouve au machiakhat Swalem, il contient 5 fermes
récupérées,13

 La taille moyenne des exploitations est 6,7 hectares et 1,1 hectares pour les
parcelles14. Ces dimensions dépassent largement les tailles observées au niveau
provincial (9,3 hect pour les exploitations et 1,7 pour les parcelles). Aujourd’hui, nous
pensons que ces tailles moyennes ont diminué suite au morcellement des terres
entrainé par la décohabitation familiale. Du coup un nombre important des
exploitations est devenu non viable.

8
D’après les enquêtes auprès de la population locale.
9
Idem
10
D’après les données fournies par le CT de Ben Ahmed 2008
11
Données fournies par le centre des travaux agricoles de Ben Ahmed.
12
Les noms de ces terres sont : Tawnza, Kribssat, Blad Lgtaâ, Fddane Eddoume, El hafra, El hamri baba Ali,
Natim, Rmel, lhrcha, El ghaba, Dar zite El hawd
13
Guayo, Kirsode, Mirate Lhrech, Mirate El Hawd, Michel Guaston
14
RGA 1996

21
 la majorité des exploitants de la commune de Mniaâ possèdent des exploitations dont
la taille est inférieure à cinq hectares.

Dominance de la petite et moyenne propriété de céréaliculture.

 Le mode d’exploitation principal dans la commune est le faire valoir direct à hauteur
de 91,5%, tandis que 8,5% des exploitants louent leurs terres à 1000dh/an,

o Les autres facteurs de production : main d’œuvre et équipement

On constate :
 Une majorité de main d’œuvre permanente familiale (86% de la main d’œuvre
permanente en 1996).
 une rareté de la main d’œuvre agricole, lié à l’émigration temporaire des hommes,
 La mécanisation de travail du sol et de la moisson a atteint dans la commune 90%,
selon le RGA 96. Aujourd’hui le travail du sol et de la moisson atteigne 100%,

-Baisse du coût de production.

-Baisse de la demande de la main d’œuvre


agricole.
Mécanisation Très forte Incidences
-Emergence de nouvelles activités : mécanique,
conduction…

-Source de revenus supplémentaires : Location


des machines agricoles.

o Les intrants agricoles et les sources d’approvisionnement :


 L’utilisation des semences sélectionnées, les engrais et les produits phytosanitaires
est réduit aux grands exploitants, la superficie agricole concernée par ces produits
toute catégorie confondue ne dépasse pas 8% de la SAU pour la période 1998-
2001516. La raison se trouve dans la stratégie adoptée par les agriculteurs, pour
limiter les pertes face à l’aléa climatique, ils minimisent l’utilisation de ces intrants à
coûts élevés. Cela signifie que l’investissement agricole demeurera faible tant que le
capital n’est pas protéger de l’aléa climatique.

 L’approvisionnement en produits et services intrants dans la production agricole se


fait soit localement, le Souk hebdomadaire d’Ouled M’rah. Les semences
sélectionnées se vendent au CT d’Ouled M’rah.

Céréales Légumineuses

Semences sélectionnées Semences locales Semences locales

Qté SUP Nbr Qté SUP Nbr Qté SUP Nbr


(Qx) ensemencée d’agriculteurs (Qx) ensemencée d’agriculteurs (Qx) ensemencée d’agriculteurs

15
Selon les données procurées par le CT Ben Ahmed relatives à la période 1998-2004. voir les annexes.
16
idem

22
200 1000 400 8400 4200 1000 2200 1100 900

Source : CT d’Ouled M’rah

o L’assolement et les performances techniques


La production Végétale :

Selon les données de 2007 la part des céréales dans la SAU s’élève à 82,85%. Il s’agit
principalement de l’orge et du blé (dur et tendre).

Figure n° 6 : La production agricole selon le type de culture

Occupation du sol dans la commune Mniaâ - Compagne agricole


2007-2008
6000
5300
Orge 5000
Blé tendre 4200
4000
Blé dur
lentilles 3000
2100
Pois 2000 1500
Fevre
1000 550
Fourages 300 100
0 S1
Orge

Blé tendre

Blé dur

Fevre
lentilles

Pois

Fourages
Fait à partir des données fournies par le CT Ouled M’rah

 La proportion de ces céréales par rapport à la production agricole totale a atteint,


pendant la compagne agricole 1998/1999, 82%.
 Les légumineuses (lentille, petit pois et fevre) représentent 13,57% de la production
agricole totale. Les fourrages en représentent 3,58%.
 A présent, nous estimons que la production agricole à Mniaâ garde la même
structure. Néanmoins, le volume global dépend du rendement moyen par hectare.
Celui-ci dépend à son tour de plusieurs facteurs.

Rendement moyen en quintaux par hectare - Compagne 1998/1999,2003/2004

Blé dur Blé tendre Orge Lentille Petit pois

9 10 11 4 4

Source : CT Ben Ahmed

Bien que les années d’observation aient été considérées comme bonnes, les rendements
moyens pour les différentes cultures restent faibles. En effet selon la population locale ces
rendements peuvent atteindre 30 quintaux par hectare pour les céréales et 20 quintaux pour
les légumineuses.

En général, les facteurs qui influencent les rendements sont :

23
-l’irrégularité de la pluviosité et la sécheresse ;

-le type du sol ;

-les intrants utilisés c'est-à-dire les semences sélectionnés, les engrais et les traitements
phytosanitaires.

On constate :
 Une dominance des cultures céréalières, notamment l’orge qui sert de base à
l’alimentation des animaux.
 La production des légumineuses est très faible à cause de l’aléa pluviométrique et la
cherté de la Maine d’œuvre.
 L’agriculture irriguée est très peu pratiquée (seulement 6 Ha selon nos enquête).
 Une très forte variabilité de la production agricole.

o Destination de la production agricole :

Généralement la production n’est pas vendue immédiatement après la récolte. Elle est
stockée dans des sacs ou dans les silos traditionnels appelés « Matmora ». Le stock est
utilisé en fonction des besoins alimentaires de la famille et du cheptel et permet de subvenir
aux besoins en années sèches.

L’orge et le petit pois séchés sont rarement vendus car ils constituent la base d’alimentation
du cheptel.

Par contre, une partie du blé et de lentille peut être écoulée lorsque les prix sont
rémunérateurs ou en cas de besoins financiers. La vente se fait dans les souks
hebdomadaires locaux (Sidi Hjjaj, Ouled Fares)

o L’élevage :

Généralités :

L’élevage dans la commune de Mniaâ est de type semi-extensif à dominance ovine.

La répartition du cheptel selon l’espèce démontre bien l’importance des petits ruminants
dans la commune.

Bovins Ovins Caprins Total

3280 13 440 80 16 800

19.52% 80% 0,48% 100%

Source : Enquête terrain

On constate :
 Une nette dominance des ovins 80% du cheptel global. Ils sont globalement de race
Sardi.
 Le nombre d’ovins par exploitation est, selon le RGA 96, de 23 têtes. Ce nombre est
largement supérieur à la moyenne de la province (14 têtes par exploitation). D’après
nos entretiens ce moyen a connu une régression dans les dernières années en
raison de succession de sécheresse et cherté des aliments pour bétail ;

 Faible proportion des bovins. 1,9 bovin par exploitation dans la commune contre 2,3
au niveau provincial.

24
 Faible production du lait et inexistence de coopératives du lait au niveau de la
commune,

 Absence des vaches de race améliorées ;

 La taille du cheptel par exploitation augmente ou diminue, en fonction de la variation


de la production agricole et de la variation de la taille des exploitations agricoles.

Morcellement Baisse de la taille de Baisse de la taille du


l’exploitation agricole cheptel
Sécheresse

Baisse de la production
agricole

Normalement, l’essentiel des aliments de base du cheptel est produit sur les
exploitations. Mais, en années sèches le recours au marché, devient systématique pour
combler le déficit alimentaire des troupeaux. L’approvisionnement se fait au souk
hebdomadaire locaux ou auprès des commerçants à Ouled M’rah ;

 En général, les éleveurs pratiquent un élevage naisseur. L’engraissement se fait à


titre conjoncturel pour les ovins (à la proche de l’Aid Lkbir) et à titre permanant pour
les bovins.
 La conduite alimentaire du cheptel :

L’alimentation du cheptel provient de trois sources :


 Les produits agricoles : l’orge grain, paille, petit pois sec
 Les fourrages fournis par les jachères et les parcours
 Les aliments achetés : son, pulpe de betterave, aliments composés…
Le calendrier alimentaire suivi par la majorité des éleveurs de la commune est le suivant :

Juil Aout Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Jui
Ovins/Caprins
Parcours
Jachère
Chaume
Supplémentation
Bovins
Jachère
Chaume
Supplémentation
Source : enquêtes auprès des agro-pasteurs CR Mniaâ - Aout 2008

La conduite alimentaire varie selon la saison, type d’élevage et la pluviosité. Ce calendrier


concerne la situation actuelle caractérisée par la sécheresse.
L’utilisation des parcours et la jachère s’étend sur la période d’octobre à Mai. La
supplémentation est pratiquée sur la toute l’année et devient intensive de septembre à
janvier et à la proche de l’Aid Lkbir pour les ovins.

La production animale :

25
On constate :

 Le caractère ovin est prédominant sur le la production animale.


 La production ovine est dominée par l’engraissement des antenais pour la vente. Ils
sont soit des agneaux nés à l’exploitation ou achetés à des intermédiaires dans les
souks hebdomadaires locaux.
 Un grand nombre des agriculteurs dans la commune pratique le commerce de bétail
dans les souks locaux.
 La laine n’est plus commercialisée suite à la chute de son prix. Elle est utilisée par
les femmes dans la fabrication des tapis et produits locaux destinés à
l’autoconsommation.
 La production bovine, quant à elle, se répartit entre l’engraissement des veaux et la
production du lait. Les veaux engraissés sont destinés à répondre aux besoins de
boucherie à l’intérieur ou à l’extérieur de la commune.
 La production laitière reste faible, elle est pour la majeure partie, destinée à satisfaire
les besoins de la famille.

Les obstacles au développement de l’élevage sont principalement :

 L’absence des ressources fourragères en même temps que la hausse des prix des
aliments du bétail,
 Le manque d’encadrement technique des agriculteurs,
 La faible structuration du secteur (Manque d’organisations professionnelles),
 Le manque de main d’œuvre à cause d’émigration.

o L’aviculture :
C’est une activité qui commence à prendre sa place dans la commune dans les
dernières années, ceci pour des raisons multiples à savoir : la position stratégique de la
commune à la proximité des pôles de commercialisation et des marchés
d’approvisionnement en aliments et en poussins (Casablanca, Berrechid ...) mais aussi à
cause des conditions climatiques favorables.

On constate :

 L’existence de 31 exploitations avicoles créées par des investisseurs locaux.


 Ce secteur émergent fourni 60 emplois permanents.
 La production s’élève à plus de 30 000 poulets par cycle d’exploitation (45 jours).
 L’approvisionnement en poussins et en aliments se fait auprès des usines d’aliments
situées à Bouskoura, Swalem…
 L’écoulement de la production se fait en même place par des commerçants de Casa,
 la fluctuation des prix (aliments, poussins et poulets) et la fragilité des volailles
constituent une entrave majeure au développement de ce secteur.

Cependant, pour relancer et développer l’élevage, certaines mesures doivent être prises par
le biais de :

 La diversification des ressources alimentaires du bétail par l’adoption des techniques


de conservation par une fermentation des fourrages frais ou des céréales :
ensilage ;
 La vulgarisation des techniques de traitement et de reproduction du cheptel ;
 L’organisation d’éleveurs sous des formes de groupements professionnels pour
profiter des subventions étatiques (encadrement et sensibilisation pour l’amélioration
de la conduite d’élevage), de crédits et d’un suivi ;

26
 La création de partenariats avec les centres de recherches (INRA, DPA, CT, …..)
afin de bénéficier des expériences et des techniques réalisés au niveau régional et
national;
 Le développement des petits élevages surtout l’aviculture traditionnelle qui est plus
sûre et plus rentable.

o Encadrement technique du secteur agricole :


Auparavant les services techniques du centre de travaux agricoles assuraient un
encadrement technique de proximité aux agriculteurs/ éleveurs de la commune. Le vide créé
par la disparition de ces services persiste jusqu’à présent.

o Synthèse sur la dynamique d’évolution de système de production :

La commune se caractérise par :


- une crise du système basé sur les céréales : les exploitations familiales cherchent
des stratégies d’adaptation dans l’irrigation limitée par la raréfaction des ressources
en eau et les coûts d’investissement pour les petits exploitants.
- Ce système est grandement imprégné par un état d’irrégularité. La céréaliculture,
principale source de l’alimentation animale, est fortement dépendante des pluies et
obéi à une loi de marché encore loin être organisé.
- Système traditionnel et peu diversifié.
- Les jeunes délaissent de plus en plus la reprise des exploitations car ils trouvent des
emplois dans les agglomérations urbaines.

Problèmes et contraintes rencontrés par agro-pasteurs :

 A coté des problèmes liés à la sécheresse et le manque des ressources hydrauliques


souterraines les agro-pasteurs sont confrontés à des difficultés techniques de natures
différentes :
 Insuffisance des subventions en nature distribuées par l’Etat.
 Manque de l’appui et de l’encadrement technique de la part des services techniques
agricoles publics.
 Cherté des prix des intrants de l’agriculture et de l’élevage.
 Fluctuations des prix des produits agricoles payés aux producteurs.
 Procédures compliquées et coûteuses de l’immatriculation et conservation foncière.
 Augmentation du coût de crédit.
 Endettement voir surendettement.
 Absence des systèmes d’assurance contre l’aléa climatique.
 Morcellement et problèmes liés à l’héritage.
 L’insuffisance des ressources fourragères.

III- Le secteur secondaire

 Commerce e:

 La commune ne dispose pas d’un souk hebdomadaire, de ce fait, la majorité des


habitants s’approvisionne du souk de Sidi Hjjaj qui se tenu chaque jeudi et qui
connait une activité commerciale importante,

27
 La commune compte un certain nombre des éleveurs qui pratique le commerce du
bétail dans les souks hebdomadaires de toute la province, et aussi des commerçants
de légumes (au particulier les habitants des douars Ouled Lhddad, Ouled Ghanem,
Lakriaâ..)

 Le commerce au niveau de la commune se résume en quelques épiceries des


produits d’alimentation générale qui se trouve au niveau des douars (environ 21
épiceries avec une moyenne de 1 épicerie par douar,

28
Partie V : l’analyse institutionnelle

IV- L’institution communale

o Fiche de caractéristiques

Chef-lieu Douar Khamliche


Personnel communal 16 dont 0 femme
fonctionnaire
Dont personnel détaché
Services Service technique
Etat civil
Finances
Administration générale
Principaux problèmes Blocage de l’activité du conseil
pendant 14 ans.

o Montant du budget et son évolution

2004 2005 2006 2007


2 445 131,20 2 634 323,98 2 753 037,10 2 979 586,93

+ 18%

Figure1 : représentation graphique de budget annuel moyen des CR cercle de Ben Ahmed
relatif à la période 2004-2007.

Budgets des CR de cercle de Ben Ahmed

4000000
3500000
3000000
2500000
2000000 Série2
1500000
1000000
500000
0
U MG UH
RG E
I A AF NA

IH S
IZ A
N IM

FA I
M D
H UE
EL AB

SG RA

IN
A
A

D HB
M TO

EL J
SI R E
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LA CH

O ED
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A
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G
D
D

I
D

R
U

D
B

U
LE

LE

U
SI
O
O

A
U

B
D
O

Fait à partir des données obtenues des services finances des CR 2008

Le budget de la commune est en nette progression sur les 4 dernières années. Il se situe à
un niveau élevé comparé aux autres communes de cercle.

29
Situation particulière

A cause du conflit existant entre les membres du conseil depuis la création de


la commune, les efforts d’investissement ont été gelés pendant douze ans, ce
qui a donné lien à un excédent sur les dépenses de fonctionnement de plus 14
millions de Dhs (source budget 2004).

o Composition du budget : part de recettes propres et part de la TVA

2004 2005 2006 2007

Dotations TVA 91 % 94 % 95 % 95 %

Impôts locaux 9% 6% 5% 5%

Figure2 : Autonomie financière annuelle moyenne par commune cercle de Ben Ahmed
relative à la période 2004-2007

Autonomie financière des CR cercle Ben Ahmed


100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
OULED CHBANA
OUED NANAA

LKH ZAZRA
OU LED FAR ES

AIN DORBANE
OULED MHA MED

LAH LAF MZA B


BOUGAR GOUH
MRIZIG UE
SID I EDDAHB I

NKHILA

MGARTO
SIDI ABDELKARIM
SGAMNA
RAS EL AIN

MNIAA
SID I HJAJ

Part TVA
Autres recettes

Fait à partir des données obtenues auprès des services financiers communaux 2008

On note pour cette commune :


 Niveau faible de l’autonomie financière (<10%) donc une très forte dépendance
de l’Etat ;
 La marge de manœuvre de la commune est très faible en matière d’accès au crédit.
 L’assiette fiscale est très étroite sur cette commune.

30
La commune est située à un niveau très faible par rapport aux autres communes rurales de
cercle. Ce qui reflète une situation de l’absence d’une stratégie d’amélioration des finances
de la commune.

o Composition du budget : part des dépenses de fonctionnement et d’investissement

2004 2005 2006 2007


Part
50% 61% 57% 56%
fonctionnement
Part
296% 108% 45% 29%
investissement

En ce qui concerne les dépenses d’investissement, on note les points suivants :


 Relance de l’investissement à partir de 2003 ;
 En 2004, explosion de l’effort d’investissement (296% du budget de cette année). La
quasi-totalité de ces investissements est allouée à l’équipement en infrastructures de
base (eau, électricité et chemins vicinaux et pistes).
 Peu d’investissements dans les infrastructures scolaires et sanitaires, ni dans
les infrastructures à caractère économique capables de générer de nouvelles
recettes.
 Toutefois, une évolution des secteurs d’investissements est désormais possible au
regard des taux élevés d’électrification, de desserte en eau, ainsi que du bon réseau
routier et de l’importance de la trésorerie antérieure (4 733936,87 en 2007)

Par rapport aux dépenses de fonctionnement, la commune présente des proportions très
avantageuses en comparaison au reste des communes de cercle.

Sur les quatre dernières années la commune Mniaa a investi plus que n’importe quelle autre
commune de cercle de Ben Ahmed. Elle dispose encore de ressources lui permettant la
diversification de l’investissement de manière à améliorer ses ressources propres.

o Les projets réalisés par la commune

Infrastructures sociales :
 Réhabilitation de 3 unités scolaire (centrale ouled Chaoui, centrale Swalem, annexe
Chraga) : Source de financement (FEC),
 Construction de logement pour enseignants (annexe Jbala),
Infrastructures routiers :
 Construction et aménagement de 17 pistes inter douars

o Les projets en cours

Les projets déjà votés par le conseil communal :


 Aménagement et renforcement des chemins et pistes vicinaux.
 Extension de réseau de l’électricité.
 Electrification de 11 ménages non électrifiés,

o Les projets à moyen terme :

 Mise en place d’un lotissement au chef lieu de la commune.

31
On voit clairement que la politique de la commune consiste à investir dans le secteur social
(eau, électricité, piste, éducation, santé). Ceci, dans le but notamment d’améliorer les
conditions de vie de la population locale et assurer leur accès aux services sociaux.

o Tableau de synthèse de la situation de la commune

Indicateurs Faible Moyen Fort


Evolution budgétaire +
Part des recettes +
propres
Part destinée à +
l’investissement
Projets en cours +
Bilan +

Au regard de l’analyse ci-dessus et de la politique choisie par le conseil communal à


concentrer ses investissements dans l’infrastructure de base, on peut dire que la situation
générale est assez favorable.

Grâce à sa cohésion interne et sa vision, le conseil communal semble vouloir être l’initiateur
d’une dynamique d’acteurs tant au sein du territoire (par son engagement à vouloir
développer le tissu associatif) qu’en dehors, en particulier avec les communes voisines
(projets intercommunaux) et les services extérieurs.

V- Dynamique d’acteurs

o Le conseil communal

Ses caractéristiques sont les suivantes :


 13 élus dont 12 conseillers et 1 président, d’une moyenne d’âge de 50 ans.
 Aucune femme élue.
 La moitié des élus ont un niveau d’instruction au minimum secondaire.
 Une tenue régulière des sessions ordinaires.
 Un climat sain lors de ces sessions, avec une prise de parole alternée

Compte tenu du niveau d’instruction des élus, on constate une forte mobilisation autour des
questions liées au développement territorial de la commune.

o Le tissu associatif et les coopératives

Non d’association Date de création Lieu Domaine d’intervention

Association AL 2006 Douars Eau et développement


MOUSTAKBAL pour l’eau et Zâarta rural
développement

Ass. Ouled Mrah pour le 2005 Douar Ouled Développement


développement rural Lhrrar

32
Ass. de bénéficiaires du 2006 Machiahkat Eau potable
projet d’adduction en eau Jmouha
potable

Ass ANNOR pour le 2005 Doar Lakraâ Développement


développement

Ass ANNOR des Œuvres 2008 Mechiakhat Développement


Sociales et culturelles Swalem

Ass AL KHAYR pour l’eau et 2005 Mechiakhat Eau et développement


développement rural Swalem

Ass parents d’élèves de S.S 1997 Education


Swalem

Ass parents d’élèves de S.S 1993 Education


Ouled Chaoui

Ass des œuvres sociales du 2003 Douar ouled Œuvres Social


personnel de la commune Khmliche

Les constats relevés sont les suivants :

 La commune dispose 2 associations de parents d’élèves, 3 associations de l’eau, 3


associations de développement, une association de Fantasiat et une association de
personnel de la commune,
 Un tissu associatif actif comparé avec les autres communes de caïdat,
 Des jeunes responsables instruits ayants une grande volonté de contribuer au
développement de la commune,
 Un certain nombre d’activités réalisées par les associations locales au profit de la
population locale,
 Bonne collaboration avec le conseil communal et appui financier de la part de ce
dernier,
 Des problèmes de financement qui limitent l’engagement de nouveaux projets
(problèmes de mobilisation de fonds).
 Un manque de compétences en matière de montage et gestion de projets de
développement,

Les activités des associations locales :

Nom de l’association Type d’activité Partenaires


Ass de bénéficiaires de - Paiement des frais d’adduction en CR – conseil provincial
l’eau potable eau potable pour 374 ménages
Ass ANOUR pour l’eau et - Entretien et reboisement de l’école _
développement annexe Lakraiaâ,

Ass ouled M’rah pour le - Opération de circoncision au profit - une association de


développement rural de 36 enfants de douar Ouled Casablanca
Khamliche,
- Distribution de 300 plantes à la - CT
population locale,

33
- Réhabilitation de la mosquée du
douar Ouled Khamliche
Ass parents d’élèves de 2 - Activités culturelles et sportives, - Conseil communal
secteurs scolaires - Fêtes de fin d’année
- Mise à disposition de gardiens au
niveau de toutes les écoles de la
commune

La commune dispose un tissu associatif jeune et relativement actif, ce potentiel important


doit être valorisé et encouragé à travers le soutien financièrement et le renforcement des
capacités des acteurs associatifs. Un enjeu majeur est celui d’appuyer les associations déjà
existantes et d’encourager la création d’autres associations pour faire émerger un secteur
associatif dynamique et engagé dans le processus de développement local.

VI- Enjeux liés à l’analyse institutionnelle

A la lumière de l’analyse ci-dessus, le constat est positif :

Il existe des prémices favorables pour initier une dynamique d’acteurs autour d’un
projet de territoire avec des axes stratégiques forts.

L’enjeu consiste donc ici à pouvoir, à travers l’animation du territoire, accompagner le conseil
communal et les acteurs du territoire à créer cette dynamique de développement territoriale
afin d’engager des réflexions concertées sur les problématiques et les enjeux soulevées tout
au long du présent diagnostic, pour aboutir à une stratégie et à une planification du
développement de la commune.

Dans ce cadre, la réussite de projets intercommunaux constitue également un enjeu fort


pour la commune.

34
Partie VI : synthèse du diagnostic
VII- Les principales forces et faiblesses

Forces Faiblesses

Aspects physiques Aspects physiques

* bonne situation géographique * Aridité du climat

* 95% de plateaux * baisse de la nappe phréatique

* SAU important (71,42%) * Une sécheresse récurrente

* Majorité des pistes sont impraticables * Douars enclavés

* Dominance du statut Melk

Démographie Démographie

* 34% de la population est âgée moins de * un taux de croissement négatif (- 0,51%)


15ans
* Exode rural important
* Mortalité infantile très faible

* Revenu des émigrants

Habitat Habitat

* Electrification presque généralisé (99%) * Bornes fontaines non fonctionnelles

* Existence de 46 bornes fontaines * habitat dispersé

* Majorité des habitats de type rural


(91,30%)

* Absence de réseau d’assainissement

Développement Humain Développement Humain

* 18,54% de la population sont pauvres

* 22,79% de la population sont vulnérable

Education Education

* Nombres d’élèves/classe/enseignant dans * Taux de scolarisation encore faible.


les normes
* Taux élevé d’analphabétisme
* Existence de 2 groupements scolaires
* L’absence d’enseignement préscolaire
* Existence d’associations de parents
d’élèves * Absence de collège

35
* Insuffisance d’équipements (eau,
électricité, sanitaire, cantine, habitat
fonctionnel…)

* Manque de personnel et administratif

* Absence de lycée et de transport scolaire

* Taux d’abandon scolaire important

* Absence de formation professionnelle

Santé Santé

* Existence de 2 dispensaire * Absence de médecin

* Existence d’une ambulance * Absence d’équipe mobile ;

* Taux de vaccination des enfants et * Absence d’une salle d’accouchement


femmes en âge de procréation est significatif

Réseau routier et transport Réseau routier et transport

* Existence d’une route régionale et 2 routes * Absence de station de taxis (point de


provinciales départ)

* Existence de 17 pistes aménagées * Manque de moyens de transport public

* Un secteur de transport informel

Agriculture et élevage Agriculture et élevage

* Diversification amorcée. * 100% des terres ours ;

* Production végétale et animale * Incapacité financière (faible accès au


importante. crédit) ;

* Existence de flux financiers importants sur * Absence d’encadrement technique ;


la commune : transferts d’argent des
émigrés. * Dépendance forte de pluies.

* Introduction de l’élevage avicole ; * Diversification faible.

* dominance du mode de faire valoir direct ; *Valorisation de la production agricole et


animale faible.

*Absence des organisations


professionnelles.

*Productivité du secteur principale faible et

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aléatoire.

* Manque d’encadrement et de formation


des agriculteurs

*Création faible d’emplois.

* Systèmes de production traditionnels

* Interdépendance forte des systèmes de


production principaux.

* Structuration faible des secteurs de


productions (en amont et en aval).

* Absence de coopératives de lait ;

* Valeur ajoutée générée faible.

* Faible production laitière ;

* Faible accès aux services vétérinaires

* Rémunération médiocre des facteurs de


production.

* Marché étroit et peu diversifié

Institutionnel Institutionnel

* Volonté et implication du conseil communal *Faiblesse de ressources propres de la


pour le développement de la commune ; commune
*90% de ressources financières de la
* Forte notion d’intérêt général chez le
commune proviennent de TVA
conseil communal
* charge du personnel très élevé
* Bon niveau scolaire du personnel de la * % du personnel sont détachés aux autres
commune administrations ;
* Bonne organisation du travail au niveau de
la commune

* Un tissu associatif actif

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