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44 Transgénèse
45 Thérapie cellulaire
46 Protéomique
47 Thérapie génique
48 Génomique fonctionnelle à grande échelle
49 Techniques de criblage et de synthèse à haut débit
50 Vectorisation 189
51 Ingénierie des anticorps monoclonaux
52 Vaccins recombinants
53 Alimentation pour le bien-être et la santé
54 Contrôle des allergies alimentaires
55 Imagerie et instrumentation associées aux sciences du vivant
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Nutrition
49
46
53
44 55
54
48
50
45
47 52
Santé publique
(nouveaux traitements)
51
190
De manière plus générale et compte baisse de 7,4 % par rapport à 2003), l'in-
Agriculture
tenu du relatif ralentissement attendu dustrie agroalimentaire est en 3e posi-
Au niveau européen, l'agriculture contri-
de la croissance démographique au tion derrière l'automobile et les biens
bue pour 2,1 % à la valeur ajoutée totale,
niveau mondial, on s'attend à ce que la d'équipement comme contributeur à la
et occupe 6,3 millions de personnes.
croissance de la demande mondiale de balance commerciale française, et reste
Les dix nouveaux pays membres inté-
produits agricoles, qui était en moyenne le 1er exportateur mondial de produits
grés à l'UE le 1er mai 2004 contribuent
de 2,2 % ces 30 dernières années, transformés.
pour 9 % à la production agricole de l'UE
chute à 1,5 % par an dans les 30 pro- L'industrie agroalimentaire est un
(la Pologne, la Hongrie et la République
chaines années. Dans les pays en dé- débouché majeur pour l'agriculture
tchèque sont les plus importants contri-
veloppement, le ralentissement sera nationale dont elle transforme plus de
buteurs).
encore plus spectaculaire, de 3,7 % à 70 % des produits. La valeur ajoutée de 191
En France, le secteur emploie près de
2 %. la transformation dépasse celle de la
900 000 UTA1 dont 630 000 non sala-
production agricole depuis plus de vingt
riés. La production agricole a atteint, en
Industrie agroalimentaire ans.
2004, 60,9 Md€ (source : SCEES, Ser-
En France, en 2004, le chiffre d'affaires Les éléments décrits ci-dessus ne doi-
vice central des enquêtes et études sta-
du secteur atteint 125,5 Md€ (HT), (voir vent pas faire oublier certaines faibles-
tistiques du ministère de l'agriculture et
tableau ci-dessus). ses de l'industrie agroalimentaire. Le
de la pêche), la valeur ajoutée brute
En 2002 et 2003, la France était le leader secteur de l'industrie agroalimentaire
engendrée s'élevant à 29 Md€. La valeur
européen dans le secteur en termes de est assez peu structuré : sur 11 000
de la production a augmenté par rapport
chiffre d'affaires et représentait à elle entreprises au total, seulement 3 200
à 2003 grâce à l'abondance des récoltes
seule environ 20 % du CA européen (UE ont plus de vingt salariés. De plus, il
qui a contrecarré la baisse importante
25 ; source : CIAA, Confédération des n'existe pas de grands leaders mon-
des prix des produits végétaux. La
industries agroalimentaires de l'UE). diaux : Danone, leader français, oscille
France est le premier producteur euro-
Avec un CA de 125,5 Md€ en 2004, entre le 10e et le 15e rang mondial.
péen de semences (source GNIS).
répartis sur onze domaines d'activité, ce Enfin, ce secteur dépend de plus en plus
Entre 2000 et 2004, le résultat agricole
secteur se place parmi les tous premiers de l'oligopsone formé par le petit nom-
net par actif, en termes réels, a diminué
contributeurs à l'économie nationale. Il bre d'entreprises de la grande distribu-
de 1,2 % en moyenne par an.
emploie 386 000 personnes dans les tion, aujourd'hui en capacité d'exercer
entreprises de plus de vingt salariés. une forte pression sur les marges des
(1)Le nombre d'UTA (Unité de travail annuel) d'une
exploitation est la mesure du travail fourni par la main- Entre 2000 et 2004, le CA de l'industrie industriels alimentaires.
d'œuvre, en prenant comme standard le travail d'une per-
sonne à plein temps pendant une année entière. On inclut agroalimentaire a progressé d'environ
dans ce calcul l'activité des personnes de la famille, celle
des salariés permanents ou occasionnels et celle des ETA
9,5 %. Avec un solde commercial positif
(entreprise de travaux agricoles) et des CUMA (coopéra-
d'environ 7,5 Md€ en 2004 (mais en
tive d'utilisation de matériel agricole).
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teur. Le secteur est particulièrement du lin, du coton, de la laine, ennoblisse- textiles). La balance commerciale du
dynamique (son CA a progressé de ment textile) et 6,5 % pour la fabrica- secteur, déjà déficitaire avant 2005,
22,6 % entre 2000 et 2004) et résolu- tion d'étoffes et d'articles en maille. La devrait s'effondrer. Les régions leaders
ment tourné vers l'exportation : en répartition du chiffre d'affaires entre ces en France sont le Nord-Pas-de-Calais et
2003, son excédent commercial a différents domaines était du même Rhône-Alpes.
atteint 5,9 Md€ (source : Sessi). Par ail- ordre en 2000 (respectivement 40,9 %, L'industrie du cuir et de la chaussure
leurs, la France possède sur son terri- 20,8 %, 30,3 et 8,0 %). L'évolution la réalise en 2003 un CA de 3,7 Md€. Elle
toire plusieurs géants du luxe : Chanel, plus importante concerne le nombre de est principalement composée de deux
LVMH, YSL... et L'Oréal, leader mondial salariés : globalement, entre 2000 et secteurs, la maroquinerie et la fabrica-
des cosmétiques. 2004, la perte d'emplois est de 27,5 %. tion de chaussures, qui représentent 193
Le secteur des produits textiles est le l'un et l'autre quasiment la moitié du CA
Textile et habillement, moins touché, avec 13,9 %. global et du nombre de salariés (13 900
cuir et chaussures Ces pertes d'emplois s'expliquent par chacun) ; le troisième secteur est l'ap-
En France, en 2004, le chiffre d'affaires les profondes mutations que l'industrie prêt et le tannage du cuir, qui représente
(HT) du secteur atteint 25,3 Md€ (voir textile - une des plus anciennes indus- 8 % du marché global.
tableau ci-dessus). tries françaises - subit depuis 30 ans du La maroquinerie est un secteur artisa-
L'industrie textile et de l'habillement fait de l'émergence de nouveaux nal, qui présente un savoir-faire tradi-
employait près de 2,6 millions de per- concurrents issus de pays à faibles tionnel mondialement reconnu. Son
sonnes dans l'UE 25 en 2003. Jusqu'en coûts salariaux. Depuis 1995, 40 % des chiffre d'affaires et le nombre d'emplois
2005, l'Europe a été le 1er exportateur entreprises françaises ont disparu suite du secteur sont restés stables entre
de textiles, et le 3e de vêtements. La à la délocalisation d'une partie des 2000 et 2004. La situation est différente
France est le 4e contributeur en terme moyens de production vers l'Asie et pour le secteur de la fabrication des
de valeur ajoutée, derrière l'Italie, le l'Afrique du Nord. La fragilisation de l'in- chaussures qui entre 2000 et 2004 a
Royaume-Uni et l'Allemagne. dustrie textile française et plus large- perdu 27,5 % de son CA et 40 % de ses
En France, le chiffre d'affaires de l'in- ment euro-méditerranéenne a été ren- emplois. La balance commerciale du
dustrie du textile et de l'habillement forcée depuis le 1er janvier 2005, date à secteur est déficitaire (de l'ordre de
atteint 21,7 Md€ en 2004 dont 47,5 % laquelle l'importation des vêtements et 1,8 Md€ en 2003), essentiellement à
pour l'habillement et les fourrures, produits textiles de Chine n'a plus été cause du secteur de fabrication de
22,6 % pour les produits textiles (linge limitée (début juin, la Chine a signé un chaussures.
de maison, ameublement, tapis et accord avec l'UE qui limite de 8 à 12,5 %
moquettes, non-tissés), 23,5 % pour la par an jusqu'à fin 2007 la hausse de ses
filature et le tissage (filature et tissage exportations d'une dizaine de produits
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Les enjeux de ce secteur agroalimentaire. Il y a une demande de génériques dans le cadre de la régu-
générale au niveau du goût, premier cri- lation des dépenses de santé. Bien
tère de choix des consommateurs et qu'ils ne représentent encore que 3,1 %
Agriculture
aussi au niveau de la qualité nutrition- du marché des médicaments rembour-
Un enjeu très fort pour l'agriculture
nelle. Dans ce domaine, la France est sables, cette part de marché devrait pro-
tourne autour des « bonnes pratiques »
susceptible d'apporter une « dotation gresser dans les années qui viennent
en termes d'occupation du territoire et
culturelle » riche. car de nombreux brevets de block bus-
de valorisation de celui-ci. Les ressour-
La sécurité alimentaire et son contrôle ters arrivent à expiration.
ces naturelles et l'environnement sont
sont également des enjeux majeurs La compréhension des mécanismes
souvent « maltraités » par l'agriculture
pour ce secteur. Il s'agit, en synergie d'émergence des virus représente un
intensive au point que l'on s'inquiète de
avec le secteur de l'agriculture et de la enjeu croissant, notamment dans un
la qualité de l'eau ou de l'air, du maintien
distribution, de répondre à une contexte de mondialisation de l'écono-
de la biodiversité, de l'entretien des pay-
demande forte de la part des consom- mie qui stimule la mobilité des person-
sages, des perturbations des climats, de
mateurs mais aussi des autorités (règle- nes et par conséquent la propagation
l'aménagement de l'espace. La qualité
ments) d'assurer tout au long de la d'éventuelles épidémies.
et la sécurité alimentaires sont parfois
chaîne (production, transformation, dis- Certains experts ont mis en évidence la
prises en défaut consécutivement à des
tribution) un suivi permettant de répon- difficulté à faire émerger, au niveau
pratiques porteuses de dangers insoup-
dre aux exigences de sécurité (notam- industriel, les compétences et connais-
çonnés et à l'inadéquation des contrô-
ment depuis les crises de l'ESB, de la sances académiques parfois très pous-
les. L'enjeu est d'aborder la problémati-
listéria...). Dans ce domaine, les ques- sées des chercheurs français. On
que par une approche système, visant à
tions de logistique revêtent une impor- déplore de nombreux exemples de bre-
développer une ingénierie de l'agricul-
tance particulière pour ces industries vets abandonnés en France et repris en
ture durable via la mise en place de tech-
(traçabilité). Amérique du Nord. À titre d'exemple, le
niques alternatives de culture, de nou-
Enfin, les industries agroalimentaires dernier système d'imagerie mis au point
194 velles variétés, de plantes à plus faible
sont un secteur où la culture du secret par le Nobel français Georges Charpak
besoin hydrique...
industriel conserve un statut important, est industrialisé par une entreprise cana-
Le soutien public de l'agriculture reste
puisque les formulations-recettes font dienne. Le transfert de technologies est
coûteux et entraîne des distorsions de
partie d'un savoir-faire et sont difficile- une étape clé et pourtant souvent diffici-
concurrence qui sont dénoncées dans
ment protégeables. Les industriels de lement réalisée, notamment dans le
les négociations internationales.
ce secteur sont donc peu enclins aux domaine de la biopharmacie.
Enfin, le secteur agricole est un secteur
coopérations, tant entre eux qu'avec le Par ailleurs, un besoin essentiel en
de faible attractivité pour la main-d'œu-
secteur public. Il y a là un problème de recherche pour les entreprises pharma-
vre. Il peut donc y avoir à terme des
gestion de savoir-faire non brevetable. ceutiques et de biotechnologies est de
pénuries temporaires de main-d'œuvre.
Comment capitaliser ce savoir-faire et développer le maillage des expertises
Un des enjeux pour ce secteur est de nierie afin de faire évoluer les démar-
Pharmacie ches en R&D vers une approche plus
prendre en compte le lien entre nutrition
Trouver des solutions pour contrecarrer globale : il s'agit notamment de réaliser,
et santé et la demande de la part des
les effets du vieillissement de la popula- en parallèle, recherche fondamentale et
consommateurs dans ce domaine. Au-
tion est un enjeu pour l'industrie phar- clinique, d'anticiper le processus d'in-
delà de la satisfaction des stricts
maceutique. Le développement des dustrialisation et de production (Étude
besoins nutritionnels, certains types
maladies neurodégénératives (Alzhei- du LEEM, Les entreprises du médica-
d'alimentation pourraient jouer un rôle
mer, Parkinson...) et cardiovasculaires, ment, septembre 2005).
protecteur voire curatif vis-à-vis de cer-
et l'augmentation des dépenses de
taines maladies, l'obésité par exemple.
santé sont les principales conséquen-
Plus généralement, répondre à l'évolu-
ces de ce vieillissement. Les pouvoirs
tion des cultures et des identités alimen-
publics encouragent la consommation
taires est un enjeu fort pour l'industrie
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197
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44. Transgénèse
199
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Agriculture, sylviculture, pêche ;
industries agricoles et
alimentaires ; industrie
pharmaceutique ; chimie,
caoutchouc, plastiques ;
recherche et développement ;
santé, action sociale.
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Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Industrie pharmaceutique ;
recherche et développement ;
santé, action sociale.
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46. Protéomique
203
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Agriculture, sylviculture, pêche ;
industries agricoles et
alimentaires ; industrie
pharmaceutique ; recherche et
développement.
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205
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Industrie pharmaceutique ;
recherche et développement.
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207
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Agriculture, sylviculture,
pêche ; industries agricoles
et alimentaires ; industrie
pharmaceutique ; recherche
et développement.
5Fiches Santé 22/06/06 15:13 Page 208
50. Vectorisation
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Agriculture, sylviculture, pêche ;
industrie pharmaceutique ;
fabrication de savons, de
parfums et de produits
d'entretien ; recherche et
développement.
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Degré de développement Description ment les maladies des pays développés tels
que les cancers).
Un anticorps est une substance synthétisée
Émergence L'horizon temporel prévisible de l'impact de
par certaines de nos cellules (lymphocytes)
la maîtrise de cette technologie est de 5 ans.
Croissance en réponse à une stimulation par une
substance étrangère à notre organisme.
Maturité Un anticorps est monoclonal quand ses Marché
extrémités ne peuvent se fixer que sur un Les maladies susceptibles d'être soignées
seul antigène (un antigène est une subs- par ce type de traitement sont extrêmement
tance capable de déclencher une réponse nombreuses : les maladies infectieuses, les
immunitaire). cancers, certains lymphomes, certaines leu-
Produits par clonage d'une cellule spécia- cémies, le rejet de greffe de rein, la maladie
lisée, les anticorps monoclonaux recon- de Crohn, la polyarthrite rhumatoïde...
naissent un antigène bien déterminé. Du fait de leur capacité à reconnaître spécifi-
Aujourd'hui, on a réussi, par exemple, à quement un motif moléculaire particulier, les
construire des anticorps monoclonaux spéci- anticorps monoclonaux sont des acteurs pri-
212
fiques d'un gène surexprimé dans certains vilégiés dans la détection des molécules et le
cancers du sein. Ces nouveaux médica- diagnostic. Ils sont utilisés dans de nom-
ments ciblent précisément les cellules impli- breux tests de dépistage comme, par exem-
quées dans le mécanisme de développe- ple, les tests de type Elisa (Enzyme Linked
ment de la tumeur et les détruisent. Les Immunosorban Assay ; c'est le type de test
anticorps monoclonaux ont été au fil du notamment utilisé pour le dépistage de la
temps perfectionnés. Après les anticorps séropositivité au virus VIH) et ce, aussi bien
monoclonaux d'origine animale, des anti- dans le domaine médical que dans le
corps monoclonaux humanisés puis hu- domaine agroalimentaire.
mains ont vu le jour. Outre la mise au point Les anticorps monoclonaux représentaient
d'anticorps le plus humanisés possible, l'ef- environ 14 % du marché biopharmaceutique
fort à fournir aujourd'hui concerne l'utilisa- en 2002, contre 1 % en 1995. Les ventes
tion de fragments d'anticorps. mondiales des anticorps monoclonaux ont
La production des anticorps monoclonaux enregistré une croissance annuelle de 147 %
nécessite une augmentation importante des entre 1995 et 2002. Plus de 113 anticorps
capacités de production utilisant les cellules monoclonaux sont actuellement en dévelop-
de mammifères. pement clinique dont 74 % sont en phase II
et III. Entre 29 et 47 nouveaux anticorps
Enjeux, Impact monoclonaux devraient arriver sur le marché
L'enjeu pour la France de la maîtrise de cette entre 2004 et 2009. Le marché mondial des
technologie est de contribuer au développe- anticorps monoclonaux a été estimé à
ment de nouveaux biomédicaments, pou- 5,1 Md$, en 2003.
vant devenir des block busters du fait des
maladies visées (le spectre des maladies Acteurs
potentiellement traitées par des anticorps ■ Disciplines scientifiques : biochimie, biolo-
monoclonaux est très large et inclut notam- gie moléculaire, biologie cellulaire, biologie
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Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Industries agricoles et
alimentaires ; industrie
pharmaceutique ; recherche
et développement.
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Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Industrie pharmaceutique ;
recherche et développement ;
santé, action sociale.
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Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Agriculture, sylviculture, pêche ;
industries agricoles et
alimentaires ; santé, action
sociale.
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Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Industries agricoles et
alimentaires ; industrie
pharmaceutique ; santé, action
sociale.
5Fiches Santé 22/06/06 15:13 Page 220
Domaines d’application
Industrie pharmaceutique ;
recherche et développement ;
santé, action sociale.
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6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 223
Transport
Transport
Environnement
et énergie
64 Compétitivité de l’industrie
62
et des services de transport
63 65
67 66
60
57
70
58 71
56 59
69 61
68
Sécurité
dans les transports
224
Transport
Les transports intérieurs de voyageurs (source Oséo-Anvar)
(milliards de voyageurs-kilomètres)
mercial de l'UE 25 dans ce secteur est che des marchés, surtout face à une (10 % de la R&D automobile).
de 57,5 Md€. diversité croissante des produits (les Le transport routier rassemble, quant à
La France dispose historiquement d'une « options » dans l'automobile). En revan- lui, près d'un million d'entreprises (dont
industrie des transports (conception et che les équipements amont, et a fortiori beaucoup de petites) dans l'UE 25 et
fabrication des véhicules) de tout pre- les composants standards, peuvent être 3,7 millions d'emplois (2001) dont près
mier plan, ainsi que d'opérateurs de ser- fortement délocalisés. Par exemple, un de 520 000 en France. Il a généré une
vices de transports d'envergure interna- équipementier dans le domaine du valeur ajoutée de 120,2 Md€ dans
tionale. câblage sera amené à délocaliser en l'UE 25 (2001) dont près de 19 Md€ en
Tunisie les faisceaux standards et France. En France, l'emploi dans le
Automobile conservera en Europe les produits plus transport routier (fret et passagers) a
L'Union européenne (UE 25), l'Améri- sophistiqués. augmenté de 30 % entre 1990 et 2003
que et l'Asie se partagent, en parts à Les constructeurs français cumulent un et sa contribution au PIB est restée sta-
peu près égales, l'essentiel (98 %) de la chiffre d'affaires de 106 Md€ (2003), ble, voire a accusé une légère décrois- 225
production et du marché automobiles pour une production proche de 6 mil- sance, sur cette période.
mondiaux. Le secteur automobile repré- lions de véhicules (de l'ordre de 9 % de
sente 3 % du PIB de l'Union euro- la production mondiale). Ce secteur Ferroviaire
péenne (UE 15), et 7,5 % de la valeur représente 300 000 emplois directs en La construction ferroviaire représente
ajoutée des industries manufacturières. France et 760 000 emplois industriels en France un chiffre d'affaires proche de
Dix millions de personnes travaillent indirects ; en ajoutant les emplois 3 Md€ et 17 000 emplois directs (maté-
directement ou indirectement pour l'in- induits on arrive au chiffre de 2,5 mil- riel roulant, rail, contrôle commande).
dustrie automobile, soit 7 % de l'emploi lions d'emplois. L'automobile a repré- 44 % de la production est exportée.
du secteur manufacturier européen. Il y senté 15,3 % des exportations françai- L'Europe représente 50 % des débou-
a eu 15,9 millions de nouvelles immatri- ses en 2003 ; c'est la branche in- chés des constructeurs de matériel fer-
culations en Europe en 2003. Les expor- dustrielle qui contribue le plus à la roviaire. Les acteurs clés en France sont
tations européennes représentent de balance commerciale (12 Md€ environ). Alstom Transport (Île-de-France, Tar-
l'ordre de 73 Md€ en 2002 et les impor- La R&D du secteur est de 7 Md€, repré- bes), Bombardier France (Nord-Pas-de-
tations près de 26 Md€. sentant 5 % du chiffre d'affaires des Calais), Siemens (bureau d'études,
Bien que les centres de décision restent constructeurs, 6 % de celui des équipe- ex-Matra Transport) et la SNCF. Pour l'in-
dans les pays « historiques » des mar- mentiers et de 9 % à 15 % du CA des dustrie française, les opportunités
ques, les constructeurs européens ont équipementiers électroniques. Les importantes sont les pays émergents
déplacé une partie des usines d'assem- acteurs clés en France sont : (trains classiques, grande vitesse) et les
blage en Europe de l'Est : Volkswagen • les constructeurs : PSA, Renault, axes ferroviaires transeuropéens.
produit la marque Skoda en République Renault Trucks, Irisbus... ; Près d'un million de personnes travail-
tchèque et la marque Audi en Hongrie, • les équipementiers : Valéo, Faurecia, lent dans le transport ferroviaire dans
Fiat produit en Pologne, Renault en Rou- Delphi, Siemens, Johnson Controls... ; l'UE 25 (moitié moins que dans les
manie... L'assemblage final reste pro- • les sociétés de R&D externalisée années 1980), qui représente 197 000
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 226
kilomètres de voies ferrées dont 49 % Le chiffre d'affaires français du naval réalisé en 2003 un chiffre d'affaires non
électrifiées. Ces dernières années, le « classique » (hors plaisance) fluctue consolidé de 24,9 Md€. Les dépenses
transport de marchandises par rail a selon les années entre 1 et 2 Md€. Ce de R&D représentent 17,5 % du chiffre
diminué au profit de la route (la part du secteur exporte une part importante de d'affaires, soit près de 4,4 Md€. Les
rail est passée de 15,3 % à 8 % entre sa production : environ 50 %, essentiel- nouvelles commandes enregistrées au
1980 et 2001). Le transport de voya- lement vers les États-Unis et l'Italie. Ce cours de 2003 par l'industrie aérospa-
geurs par rail a augmenté de 1,1 % par secteur emploie 6 600 personnes tiale française se chiffrent quant à elles
an en moyenne depuis 1990, ce en rai- (2003), dont 4 000 aux chantiers de l'At- à 40 Md€. La France dispose en ce
son du développement des voies à lantique (Alstom). En France, on dénom- domaine de champions industriels et
grande vitesse. La France dispose du bre 15 grands chantiers navals. La répa- technologiques au tout premier rang
second réseau ferré (mesuré en km) ration représente 2 000 emplois dans mondial : partie française d'EADS (Air-
derrière l'Allemagne, mais le premier quatre à cinq chantiers, et les équipe- bus et Eurocopter notamment), Das-
pour les lignes à grande vitesse. C'est le mentiers 10 000 emplois. Par ailleurs, la sault, Thales, Safran (Snecma-Sagem),
pays où l'emploi lié au service ferroviaire direction des chantiers navals (DCN) Arianespace, Onera... Les régions Île-
est le plus important, l'accroissement représente 12 000 emplois dans le naval de-France et Sud-Ouest (Midi-Pyrénées
de l'emploi dédié au transport de voya- militaire. et Aquitaine) disposent d'atouts indus-
geurs compensant la baisse pour le Concernant la plaisance, domaine d'ex- triels, scientifiques et techniques struc-
transport de fret. cellence français (n° 1 mondial en voile, turants à l'échelle européenne.
Il n'existe pas, dans le monde, de n° 3 en moteur), le chiffre d'affaires fran- Le transport aérien progresse à un
réseau ferroviaire performant à la fois çais est de 1,2 Md€, en croissance forte rythme supérieur à 7 % par an depuis
sur le fret et le transport de voyageurs : et régulière depuis 5 ans. Ce secteur 1970 (en kilomètres-passagers), ga-
aux États-Unis, le réseau est performant pèse 10 000 emplois, dans 60 entrepri- gnant du terrain sur le train. Sa valeur
pour le fret ; l'Allemagne est plus dyna- ses. ajoutée est de 25 Md€ par an, dont un
mique que la France en matière de fret tiers est réalisé par le Royaume-Uni. Le
226
ferroviaire ; le réseau japonais est per- Aéronautique et spatial marché, qui a été progressivement
formant pour le transport de passagers. L'industrie aérospatiale emploie directe- déréglementé et privatisé, est encore
Le réseau français n'échappe pas à ment en Europe 415 000 personnes, relativement fragmenté : on observe
cette règle. Alors qu'aux États-Unis la pour la plupart hautement qualifiées, et peu de fusions transfrontalières (à l'ex-
vitesse du fret est (en moyenne) de 60 a généré en 2003 un chiffre d'affaires de ception notable d'Air France-KLM). En
km/h, en France, elle n'est que de 20 74 Md€, et une valeur ajoutée de revanche, on assiste à une multiplica-
km/h (5 km/h s'il y a des frontières à pas- 30 Md€ (UE 25), soit 18 % de la valeur tion des alliances transfrontalières, qui
ser) : il faut quatre jours au fret pour tra- ajoutée totale du secteur des équipe- ont un effet très structurant (rationalisa-
verser la France. L'obstacle n'est pas ments de transport. Royaume-Uni, tion des activités, à la fois au niveau
vraiment technique (il existe une capa- France et Allemagne concentrent 83 % industriel et commercial). L'impact est
cité de voies suffisante, bien qu'elles ne de la valeur ajoutée européenne. Les également très positif sur l'utilisation de
soient pas toutes électrifiées), mais dépenses de R&D représentent près de la flotte, ainsi que sur le développement
organisationnel. 14,5 % du chiffre d'affaires. EADS, lea- de « hubs » (plates-formes aéroportuai-
der mondial dans plusieurs de ses res de correspondance utilisées comme
Naval métiers, démontre la faisabilité d'une nœuds de réseau).
Les chantiers navals classiques euro- intégration industrielle à l'échelle euro- Au plan mondial, le groupe Air France-
péens ne représentent plus que 6 % péenne. KLM (constitué en mai 2004) est le pre-
des commandes mondiales en 2003. La En France, le système du transport mier transporteur aérien en termes de
chute a été extrêmement importante, aérien génère de l'ordre de 400 000 recettes et le troisième en termes de
essentiellement au bénéfice des chan- emplois directs et induits. L'industrie passagers-kilomètres transportés (PKT).
tiers asiatiques. Il existe d'ailleurs aérospatiale représente près de 101 500 Avec 48,7 millions de passagers et
encore une surcapacité globale en emplois directs, et environ deux fois 126,8 milliards de PKT en 2004, Air
Europe. plus d'emplois indirects et induits. Elle a France-KLM est le premier transporteur
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 227
Transport
européen, devant Lufthansa et British
Les enjeux du secteur (4X4, monospaces...), conquête des mar-
Airways. Avec 51,3 millions de passa- chés présentant un potentiel de crois-
gers en 2004 (+ 6,3 % par rapport à
des transports sance (Peco, Chine, Inde, Brésil...) ;
2003), Paris-CDG est le septième aéro- • sachant que le transport routier repré-
Les enjeux transversaux
port mondial et le deuxième aéroport sente environ un quart des émissions
Malgré des spécificités propres à cha-
européen (derrière Londres-Heathrow) de GES liées aux activités humaines,
que mode de transport (terrestre, mari-
avec un certain potentiel de développe- ces perspectives conduisent les experts
time, aérien), la plupart des enjeux sont
ment de ses capacités. CDG, avec à pousser un cri d'alarme : à moins de
transversaux à ces différents modes. En
526 000 atterissages et décollages en ruptures (improbables dans les prochai-
résumé, il s'agit, dans un contexte appa-
2004 est le premier aéroport européen nes années) dans les technologies et les
remment durable de prix élevé du
en termes de mouvements. Le système usages des véhicules routiers, les exter-
pétrole (supérieur à 50 $ le baril) :
aéroportuaire parisien (CDG et Orly) est nalités sur l'environnement (émissions
• de réduire drastiquement l'ensemble
le deuxième en Europe (avec 75 millions de GES et de polluants) et sur les popu-
des externalités environnementales et
de passagers en 2004) derrière celui de lations (accidents de la route, nuisances
sociétales (accidents, bruit, pollution
Londres (Heathrow, Gatwick, Stansted, sonores) continueront de croître.
locale, congestion de la circulation,
Luton et London-City). Pour le fret Ferroviaire « longue distance »
consommation de surfaces cultivables,
aérien, Paris-CDG, avec 1,64 million de Le transport ferroviaire (passagers et
consommation d'énergie et émissions
tonnes de fret, est la deuxième plate- fret) apparaît comme l'un des plus favo-
de gaz à effet de serre) et/ou d'internali-
forme aéroportuaire européenne der- rables en termes d'émissions de gaz à
ser les coûts qui en découlent ;
rière Frankfort. Le trafic passager des effet de serre. Les principaux enjeux
• d'améliorer la qualité du service rendu
aéroports français est voisin de 130 mil- sont :
(temps de parcours, ponctualité, condi-
lions de passagers par an. • réduction de la « signature » sonore ;
tions de transport, suivi et traçabi-
Dans le service de transport aérien, les • intensification de l'utilisation des voies
lité,...) ;
dix dernières années ont vu l'apparition ferrées ;
• de rendre les systèmes de transports 227
de compagnies à bas coût (low cost) • interopérabilité européenne (contrôle
résistant aux actes de malveillance et de
pour lesquelles Internet joue un rôle commande, alimentation électrique,
terrorisme ;
central (9 billets sur 10 pour ces compa- écartement des voies,...) ;
• d'optimiser les coûts.
gnies sont achetés en ligne). Les lignes • ouverture à la concurrence du fret fer-
La réponse à ces enjeux réside dans des
ferroviaires à grande vitesse peuvent roviaire, qui contribuera à la nécessaire
innovations tant sur les véhicules et
concurrencer, là où elles existent, les amélioration du niveau de service
leurs sous-ensembles (ensemble pro-
services aériens pour des distances (délais, suivi,...), au moins en France ;
pulsif notamment) que sur l'organisation
inférieures à 1000 km. Le développe- • généralisation de la grande vitesse
globale des systèmes de transport. Ces
ment de l'intermodalité air-fer est un commerciale à 350 km/h.
innovations sont attendues sur le plan Transports urbains et périurbains
élément important de la politique des
technique et en termes d'organisation. Avec en moyenne 80 % de population
transports en Europe.
La R&D dans le domaine de l'aéronauti- urbaine dans les pays européens, l'en-
que est extrêmement importante, majo- jeu majeur est l'amélioration de la qua-
Les enjeux spécifiques lité de vie dans les villes, sacrifiée
ritairement (en budget) sous forme de Transport routier
développement, bien que l'aéronauti- depuis les années soixante dix au « tout-
Selon le point de vue adopté, les enjeux
que soit à l'origine de ruptures technolo- voiture ». Il s'agit de :
s'expriment différemment :
giques qui ont diffusé dans d'autres sec- • prendre en compte l'évolution de la
• pour l'industrie des véhicules, il s'agit
teurs industriels. Les synergies demande en termes de transports (per-
de vendre toujours davantage de véhi-
technologiques intersectorielles sont sonnes, marchandises), conséquence
cules : multimotorisation (plus d'un véhi-
recherchées. notamment du vieillissement de la
cule par foyer) dans les pays occiden-
population ;
taux au marché saturé, véhicules plus
•permettre la coexistence du transport
haut de gamme ou à plus fortes marges
de passagers et de marchandises (le
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 228
plus souvent, en ville, des colis de petite que pour l'Europe et pour la France en matières premières) ;
taille) ; particulier. Le contexte international – massifier un ensemble de flux
• décongestionner les axes de trans- (notamment l'arrivée de systèmes de empruntant un même axe et un même
port. lancement russes sur le marché com- vecteur à haut débit (grosse capacité x
Naval mercial du transport spatial) a conduit grande vitesse) selon le principe des «
Contrairement aux navires « standards » l'Europe à réorganiser le secteur autour hubs » : le transport de faible ou
(cargos, porte-conteaineurs, pétro- d'un pôle industriel unifié dont l'objectif moyenne capacité reste dans ce
liers,...), les navires dits à haute valeur est de dégager des économies schéma réservé aux liaisons terminales
ajoutée sont toujours produits en d'échelle. Pour assurer son avenir, le (origine vers hub, hub vers destination).
France, qui sait fabriquer des navires à secteur du transport spatial européen À côté de ces schémas, des opérateurs
l'unité et dispose d'un tissu de fournis- doit conserver son haut niveau de fiabi- de transport exploitant des trajets
seurs et de sous-traitants adapté. Les lité et continuer à maîtriser l'équilibre directs sans passer par un hub peuvent
enjeux pour la construction navale fran- entre la rigueur financière et le maintien occuper certains segments de marché :
çaise (y compris la plaisance) sont : des compétences. Forte de l'exemple fret urgent, voyageurs pressés prêts à
• l'augmentation de la valeur ajoutée et de nos concurrents américains, l'Europe payer davantage...
l'innovation ; doit consolider son projet à moyen et Ces principes directeurs conduisent à
• la prise en compte des aspects envi- long termes pour fédérer les énergies et encourager la fin du « tout-routier », en
ronnementaux : le « paquebot zéro les moyens au travers de perspectives engageant une réflexion globale sur l'in-
rejet » devient une réalité, les mêmes claires d'exploitation et de développe- termodalité, tant pour les transports lon-
normes pourraient être élargies aux ment. gue distance que pour les transports
bateaux plus petits (grande plaisance urbains et périurbains.
dans un premier temps) ;
• le recyclage des bateaux de plaisan- Les tendances d'évolution Les transports longue distance
228
ce (une réglementation européenne du secteur des transports D'ores et déjà, un tiers des échanges
s'ébauche). commerciaux européens se font par
Aéronautique et espace voie maritime et les premiers projets
L'intermodalité et la fin
Les enjeux « transversaux » indiqués ci- du « tout-routier » d'autoroutes maritimes sont mis en
dessus s'appliquent naturellement au Une réflexion globale permet d'édicter œuvre. Dans l'Union européenne, la
transport aérien (la part de l'aviation quelques principes directeurs visant à majorité de la population se trouve à
dans les activités humaines générant faire baisser les impacts négatifs des moins de 200 km des côtes et ce tro-
des gaz à effet de serre dans le monde transports, tout en satisfaisant les pisme se renforce. Le transport mari-
est estimée à 3 % mais le secteur du besoins d'échanges de biens et de time (ou fluvial) est un mode très favora-
transport aérien est tendanciellement mobilité des personnes : ble en termes de consommation
en forte croissance, de l'ordre de 5 % • à prestation finale égale, diminuer le d'énergie, et son attractivité se renfor-
par an). Deux enjeux spécifiques appa- besoin de transport (exemple : le cour- cera avec l'augmentation du prix du
raissent : rier électronique se substituant au cour- pétrole.
• l'optimisation de l'utilisation de l'es- rier traditionnel, le télétravail ne nécessi- Le transport ferroviaire ne pourra rega-
pace aérien, qui passe par la modifica- tant pas pour tous un déplacement gner des parts de marché que s'il sait
tion profonde du contrôle aérien (orga- quotidien,...) ; s'adapter à la demande (lots de moindre
nisation du ciel unique européen, •à demande de transport donnée, favo- volume) et surtout s'il adopte des inno-
procédures, trajectoires,...) ; riser la massification des flux de deux vations (technologiques, organisation-
• le raccourcissement du temps néces- manières : nelles) permettant d'accroître son effi-
saire aux formalités administratives et – avoir moins recours aux flux tendus cience, et donc son attractivité, à
de sécurité (en conservant les mêmes dans le fret, donc diminuer les fréquen- travers :
exigences de sécurité). ces de livraison et stocker davantage (ce • la limitation de l'impact des ruptures de
Dans le domaine spatial, l'accès auto- qui se fait naturellement pour les biens charges liées au transbordement au
nome à l'espace reste un enjeu stratégi- à faible valeur ajoutée tels que les départ et à l'arrivée du tronçon ferroviaire ;
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 229
Transport
• une bourse de sillons pour l'optimisa- teur, même s'il existe encore une incer- disent l'essor de la location automobile,
tion de l'utilisation des infrastructures titude sur le modèle économique de ces qui permettrait de répondre aux besoins
ferroviaires ; services. changeants des ménages (une petite
• l'usage complémentaire des voies voiture quand on va travailler, une
traditionnelles : utilisation des lignes Deux secteurs connexes grosse pour partir en vacances avec
TGV de nuit pour acheminer le fret à prendre en compte toute la famille...). Le modèle économi-
Le tourisme
ferroviaire, voire construction de TGV que associé reste toutefois à préciser.
Le métier des agences de voyage se
mixtes fret-passagers (comme certains Notons, enfin, que la multiplication des
transforme très rapidement, en particu-
avions) ; organes électroniques conduit à une
lier du fait de l'impact du commerce
• à plus long terme, le changement de modification profonde des métiers liés à
électronique (émergence des agences
l'usage des gares pour en faire des sta- l'entretien des véhicules. Ces acteurs,
virtuelles en ligne), mais aussi du plafon-
tions de préassemblage, afin de limiter souvent des entreprises artisanales, se
nement des commissions accordées
les ruptures de charges et d'éviter les trouveront rapidement confrontés à des
par les compagnies aériennes (95 % de
transports routiers usine-gare. problèmes de compétences et d'impor-
leur chiffre d'affaires). L'intégration des
Dans ce schéma, le transport routier, tants besoins en formation.
offres de voyages va se poursuivre,
dont la flexibilité est le principal atout,
notamment avec la croissance du dyna-
est réservé aux liaisons terminales.
mic packaging qui permet à l'internaute
de composer à sa guise son voyage
Les tendances technologiques
Les transports urbains du secteur
Afin de sortir les centre ville du « tout- avec transport aérien, hébergement,
tes thermiques du moteurs...) ; • la réduction passive : en travaillant de route, radar, GPS,...), aides à la
• les combustibles à base d'hydrocarbu- sur la motorisation (vibrations, instabili- conduite élaborées, taxation des véhicu-
res seront complétés par des carburants tés,...), la configuration des véhicules les selon leur consommation de carbu-
de synthèse ou issus de la biomasse ; (« masquage » des sources de bruit rant...
• l'hybridation de la propulsion couplant comme le moteur, aérodynamique,...),
un moteur thermique et un moteur élec- et (pour les transports terrestres), l'inter- Les infrastructures de transport
trique commence à être produite en action roue-route ou roue-rail ; Sur le plan « mécanique », l'incorpora-
série (Toyota, bientôt PSA), et cette • la réduction active : en transmettant tion de déchets ou de matériaux recy-
technologie est amenée à se dévelop- un bruit en opposition de phase au bruit clés dans les routes ou les ballasts de
per. qu'on n'aura pas pu réduire à la source voies ferrées constitue une tendance
La pile à combustible ne peut être envi- (les deux bruits s'annulent, la résultante lourde. En outre, les méthodes de
sagée que comme une solution à long étant le silence. construction ou de rénovation d'infra-
terme, nécessitant une réflexion sur le structures évoluent vers une plus
cycle énergétique global du combustible L'électricité et l'électronique grande « furtivité », c'est-à-dire une
(hydrogène, hydrocarbure) « du puits à la L'allégement des véhicules passe éga- moindre gêne pour les populations ou
roue » et les capacités d'approvisionne- lement par une optimisation des les usagers lors des travaux.
ment à grande échelle des catalyseurs réseaux d'énergie à bord : des actua- Par ailleurs, lorsqu'il est question de
(platine aujourd'hui) et du combustible teurs électriques remplacent les fonc- transports « intelligents », une partie de
(hydrogène). Quoi qu'il en soit, la pile à tions hydrauliques à bord des avions (et cette intelligence réside dans les infra-
combustible ne possède pas une den- donc un réseau électrique, plus léger, structures de transport :
sité énergétique suffisante pour assurer remplace le réseau hydraulique) ; le mul- • intégration de fonctions dans les rou-
la motorisation principale des aéronefs ; tiplexage ou (à plus long terme) l'utilisa- tes, permettant d'informer les véhicules
elle est en revanche envisageable pour tion des courants porteurs permet de de difficultés (prévention des accidents)
les groupes auxiliaires de puissance, réduire la masse de câbles à bord des ou de congestions du trafic ;
230
nécessaires pour l'alimentation en éner- voitures ; la récupération de l'énergie de • de nouvelles technologies de signali-
gie des équipements de bord. freinage, qui devrait se généraliser, sation et de régulation des trains (nou-
nécessite une électronique de puis- veaux systèmes TVM et ERTMS
Les nouveaux matériaux et les sance adaptée. niveaux 1-2-3) permettront de diminuer
architectures des véhicules Les fonctions électroniques représente- l'espacement de sécurité des trains, et
Outre l'amélioration des moteurs, l'allé- ront une proportion croissante du prix donc d'augmenter la capacité du
gement des véhicules contribue à une d'un véhicule : aides à la navigation réseau ;
meilleure performance énergétique. (tous véhicules), systèmes d'anticolli- • améliorations de l'organisation, des
L'incorporation de matériaux nouveaux sion (aéronautique, diffusion en cours procédures et des outils pour le contrôle
(métalliques, plastiques, composites, vers l'automobile), aide au contrôle des aérien.
...) et l'agencement de ces matériaux trajectoires (véhicules routiers : ABS, L'intermodalité peut également être
dans des architectures innovantes de ESP, régulateurs de vitesse...). Il devient renforcée par le recours à des calcula-
véhicules permettent cet allégement. donc indispensable de doter les véhicu- teurs d'itinéraire multimodal, qui déter-
Dans le ferroviaire, en particulier, des les de véritables systèmes d'exploita- minent la combinaison optimale entre
innovations semblent possibles sur le tion. L'objet du consortium Autosar différents types de transports (y com-
matériel roulant : tracteurs, wagons (la (Automotive Open System Architecture) pris le vélo, la marche...).
conception des wagons de fret a envi- est de développer un standard adopté L'Europe bénéficie d'un domaine d'ex-
ron 50 ans), trains sécables (testés en par ses membres. cellence avec Galileo, qui permettra
Allemagne). D'autres innovations sont rendues pos- d'offrir des services de positionnement
sibles à court ou moyen terme par les avec une précision de 1 m contre 10 m
La réduction du bruit progrès en matière de TIC : tarification à pour le GPS américain civil. La mise en
La réduction du bruit sera quant à elle l'utilisation (pay per use), limitation auto- œuvre opérationnelle de Galileo est pré-
obtenue grâce à : matique de vitesse (systèmes de bord vue pour 2007-2008. Le service de posi-
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 231
Transport
tionnement sera sans doute gratuit lui par rapport aux autres pays européens Bien que l'essentiel des phases de vol
aussi, mais d'autres services à plus dans ce domaine. La RATP s'est enga- soient automatisées, il semble difficile,
haute valeur ajoutée seront payants. gée dans un projet d'automatisation dans le domaine du transport aérien
totale de la ligne 1 du métro sans inter- civil, de sortir complètement à moyen
La place de l'homme ruption de trafic. Si elle y parvient, le terme l'opérateur humain de la « bou-
dans les systèmes de transport marché de la rénovation des vieux cle ». La tendance est davantage à déve-
intelligents (ITS) métros des capitales étrangères s'ouvre lopper de nouveaux outils intelligents
À l'horizon 2010, le rôle croissant dans
à la France. Le transport ferroviaire lon- afin d'assister et de simplifier le travail
les transports des TIC et des systèmes
gue distance semble quant à lui réticent des opérateurs et d'en automatiser cer-
d'aide au pilotage ne devrait pas boule-
à l'absence de conducteur à bord, plus taines fonctions. L'avion sans pilote,
verser profondément les systèmes de
pour des questions d'acceptabilité que techniquement possible, ne paraît pas
transports : tout au plus y aura-t-il à cet
techniques. socialement acceptable dans l'immédiat
horizon quelques lignes de métro auto-
La conduite routière automatique fait pour le transport de voyageurs.
matiques supplémentaires en service
aujourd'hui l'objet d'études au niveau de Enfin, la technologie est à même d'ap-
dans le monde (y compris des lignes
la recherche académique. Le déploie- porter des solutions dans le transport
anciennes qui auront été automatisées).
ment à grande échelle de flottes de voi- des petites charges utiles. La question
Le schéma cible est-il, à terme, de sortir
tures ou de camions automatiques clé est en effet : est-il pertinent, notam-
complètement l'opérateur du véhicule ?
nécessite néanmoins de nombreuses ment sur le plan énergétique, pour
Les experts sont partagés sur cette
études et des développements complé- transporter une charge utile de quel-
question, même s'ils s'accordent sur
mentaires, pour lesquels les construc- ques kilos au plus (lettre, colis, caméra,
l'automatisation sans cesse plus pous-
teurs ne semblent pas tous motivés (le capteur...) de mobiliser un véhicule
sée des transports, qui, seule, permet-
discours ambiant proclame plutôt que la dimensionné pour transporter son
tra des gains significatifs en termes de
conduite sur route procure du plaisir au conducteur (quelques dizaines de kilos),
réduction des accidents et de gestion
conducteur). La contribution des infra- le véhicule pesant quelques centaines
des flux de véhicules. 231
structures doit également être prise en de kilos ? Des systèmes robotisés
La configuration « sans pilote » est déjà
compte et pensée au niveau européen légers (de surface, ou aériens) transpor-
mise en œuvre avec succès dans le
par les pouvoirs publics, en particulier tant uniquement la charge utile pour-
transport urbain guidé (métro « Météor »,
pour assurer la standardisation et l'inter- raient être la réponse. Les transferts de
Val,...). Sur les lignes de métro « classi-
opérabilité. Le Japon s'est doté d'une technologie du militaire vers le civil
ques », seul l'usage des automatismes
véritable vision stratégique et technolo- ouvrent un vaste champ d'applications
permet de garantir un espacement de
gique dans ce domaine, et d'un pilotage possibles des engins sans pilote.
90 secondes entre rames aux heures de
idoine de cette initiative au plus haut
pointe. La France possède une avance
niveau.
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 232
Transport
Transport
ment contribuer significativement à combat-
tre l'insécurité routière.
Acteurs
■ Disciplines scientifiques : chimie physi-
Enfin, l'impact environnemental ne doit pas
que, matériaux, sciences des milieux natu-
être négligé, en prenant en compte :
rels (terre, océans, atmosphère), mécanique,
• la valorisation de certains déchets par
génie des matériaux, génie civil, géographie
incorporation dans l'infrastructure (mâche-
et aménagement.
fers, résidus de pneumatiques...) ;
■ Compétences technologiques : maté-
• la meilleure intégration dans l'environne-
riaux - métallurgie, procédés techniques,
ment (nuisances sonores, visuelles, eaux de
environnement-pollution, transports, BTP.
ruissellement).
■ Pôles de compétitivité : Vestapolis (Île-de-
France), Génie civil ouest (Pays de la Loire),
Marché I-Trans (Nord-Pas-de-Calais et Picardie), Ville
En 2003, le marché des travaux publics et mobilité (Île-de-France).
consacrés aux transports terrestres a atteint ■ Liens avec (technologies) : textiles techni-
près de 20 Md€ en France (près de 163 000 ques et fonctionnels ; travaux d'infrastructu-
salariés), dont plus de la moitié pour des tra- res furtifs ; infrastructures routières intelli-
vaux routiers. Plus de la moitié de l'activité gentes ; sécurité active des véhicules ;
(en valeur) est consacrée à des travaux sécurité passive des véhicules ; acoustique
neufs, le reste correspondant à des travaux des véhicules ; modélisation, simulation, cal-
d'amélioration et d'entretien. Deux types de cul.
marchés sont concernés par cette technolo- ■ Principaux acteurs français
gie : les transports terrestres « longue dis- Centres de compétences : ENTPE, Inrets,
tance » (entre métropoles), et les transports LCPC, Réseau scientifique et technique de
urbains. l'équipement (CETEs, LRPCs), RFF.
En Europe, les réseaux sont globalement Industriels : Amec Spie Rail, Appia, Colas,
denses, et le marché sera tiré par la réalisa- Eiffage, Eurovia, Freyssinet, GTM.
tion de lignes ferrées à grande vitesse, et la Des travaux de recherche sont notamment 233
construction ou la rénovation de routes et menés dans le cadre de grands programmes
d'autoroutes. Quelques ouvrages d'art de de recherche incitative Predit [Programme
grande envergure sont également attendus national de recherche et d'innovation dans
(avec la liaison ferroviaire Lyon - Turin). En les transports terrestres - (www.predit.
revanche, le développement de pays émer- prd.fr)] et RGCU [Réseau de recherche tech-
gents (Peco, Chine, Inde, Brésil...) entraîne nologique génie civil et urbain (www.
l'explosion des besoins d'infrastructures rgcu.prd.fr/].
(ex : ligne ferroviaire à haute vitesse Pékin - Pour en savoir plus : www.piarc.org ;
Shanghaï). www.fehrl.org ; www.equipement.gouv.fr ;
La croissance de la demande de transports www.usirf.com ; www.lcpc.fr ; www.fntp.fr
dans les zones urbaines exige d'importants
travaux (élargissement, voies dédiées ...) ou
la création de nouvelles infrastructures de
Commentaires
Il existe une véritable « école française des
transports en commun. La densité et la sen-
routes », qui permet à la France d'avoir quel- Degré de diffusion
sibilité des sols et des sous-sols, l'existence
ques « champions » nationaux, facteurs clés
de la technologie
de multiples réseaux (eau, assainissement,
de succès dans la compétition internationale.
énergies, communications...) rendent indis- Naissance
pensable une approche spécifiquement
Diffusion
urbaine et des compétences spécifiques.
Généralisation
Domaines d’application
Travaux publics, services
de transports
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 234
Transport
Transport
que, génie des matériaux, génie civil, infor- structures routières intelligentes.
matique, automatique, traitement du signal, ■ Principaux acteurs français
électronique, psychologie, sociologie, géo- Centres de compétences : CGES (ENSM
graphie et aménagement. Paris), ENPC, Inrets, LCPC.
■ Compétences technologiques : compo- Industriels : Colas, Egis, Eiffage, RATP, Sol-
sants électriques, télécommunications, data, Solétanche Bachy, Vinci...
informatique, analyse, mesure et contrôle,
matériaux - métallurgie, procédés techni- Commentaires
ques, travail matériaux, environnement - pol- Des travaux de recherche sont notamment
lution, machines outils, transports, BTP. menés dans le cadre de grands programmes
■ Pôles de compétitivité : Génie civil ouest de recherche incitative tels que le Predit
(Pays de la Loire), Ville et mobilité (Île-de- [Programme national de recherche et d'inno-
France). vation dans les transports terrestres
■ Liens avec (technologies) : ingénierie des (www.predit.prd.fr)] et le RGCU [Réseau de
systèmes complexes ; positionnement et recherche technologique génie civil et urbain
horodatage ultraprécis ; modélisation, simu- (www.rgcu.prd.fr)].
lation, calcul ; architecture et matériaux pour
infrastructures de transport terrestre ; infra-
235
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Travaux publics ; industries des
équipements mécaniques ;
industries des équipements
électriques et électroniques ;
industries extractives ;
fabrication de matériel
électrique ; fabrication de
composants électroniques ;
services aux entreprises.
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 236
Transport
Transport
industriels maîtrisant ces technologies, les terrestre ; travaux d'infrastructures furtifs ;
mettant en position de conquérir des mar- sécurité active des véhicules ; gestion de
chés à l'export (tout d'abord dans les pays l'énergie à bord des véhicules ; liaisons de
développés). données véhicule-infrastructure ; positionne-
ment et horodatage ultraprécis ; gestion des
Marché flux de véhicules ; ingénierie des systèmes
Les applications des systèmes de transports embarqués ; capteurs intelligents et traite-
intelligents sont nombreuses, à la fois pour ment du signal ; assemblage multimaté-
le transport des personnes et des marchan- riaux ; ingénierie des systèmes complexes.
dises. Parmi les applications possibles, on ■ Principaux acteurs français
distingue : Les principaux acteurs français du secteur
• l'information des voyageurs ; sont regroupés au sein de l'association ITS
• la gestion de la circulation ; France (www.itsfrance.net). Des travaux de
• la gestion du transport de marchandises et recherche sont notamment menés dans le
des flottes commerciales ; cadre du programme de recherche Predit
• la gestion des transports publics ; [Programme national de recherche et d'inno-
• la sécurité dans les transports ; vation dans les transports terrestres-
• la gestion des situations d'urgence. www.predit.prd.fr)].
Le marché est en très forte croissance. On Parmi les acteurs dans le domaine des infra-
estime, par exemple, qu'aux États -Unis le structures, on peut citer :
marché devrait passer de 6 Md$, en 2002, à Centres de compétences : Certu, Cetes
36 Md$, en 2010. (Lyon et Méditerranée), Inrets, LCPC, Setra.
Industriels : sociétés d'autoroutes (APRR,
ASF, Cofiroute, Sanef), Amec Spie, Ceryx
Acteurs Trafic System, Citilog, Colas, C-S Systèmes
■ Disciplines scientifiques : optique, génie
d'information, DTnalogic, Eurovia, Ifotec,
civil, informatique, traitement du signal, élec-
Keolis, Lacroix (Groupe), Lumiplan, Neavia,
tronique, photonique, optronique, mathéma- 237
RATP, Safran, SES Signalisation, Setec ITS,
tiques et leurs applications, psychologie,
Soridis, Sterai, Thales, Traficon France...
sociologie, droit et sciences politiques, éco-
Le Ser (Syndicat des équipements de la
nomie et gestion, gégraphie et aménage-
route - www.ser-info.com) rassemble des
ment.
entreprises actives dans le domaine des
■ Compétences technologiques : télécom-
infrastructures routières intelligentes.
munications, informatique, optique, analyse,
■ Exemples d'acteurs dans le monde : au
mesure et contrôle, transports, BTP.
niveau continental, trois organisations se
■ Pôles de compétitivité : Solutions commu-
chargent de la promotion des systèmes
nicantes sécurisées (Provence-Alpes-Côte
(dont les infrastructures) de transports intel-
d'Azur), Lyon Urban Truck & Bus 2015
ligents : Ertico (Intelligent Transport Systems
(Rhône-Alpes), Vestapolis (Île-de-France),
& Services) en Europe (www.ertico.com et
Génie civil ouest (Pays de la Loire), I-Trans
www.itsnetwork.org) ; ITS America aux
(Nord-Pas-de-Calais et Picardie), Transac- Degré de diffusion
États-Unis ; ITS Japan au Japon.
tions électroniques sécurisées (Basse-Nor- de la technologie
mandie), System@tic (Île-de-France), Véhi-
cule du futur (Alsace et Franche-Comté), Ville Commentaires Naissance
et mobilité (Île-de-France), Logistique Seine La généralisation des infrastructures routiè-
res intelligentes ne fait de sens que si elle Diffusion
Normandie (Haute-Normandie), Mobilité et
transports avancés (Poitou-Charentes). est « pilotée » au niveau européen, en parti- Généralisation
Cette technologie clé, qui fait appel à de culier pour assurer la standardisation et l'in-
nombreuses briques technologiques, pré- teropérabilité. On notera que le Japon s'est
sente de ce fait un potentiel d'interaction doté d'une véritable vision stratégique et Domaines d’application
avec de nombreux pôles de compétitivité technologique dans ce domaine et d'un pilo-
tage de cette initiative au plus haut niveau de Industrie automobile, travaux
(11). publics, services de transports,
■ Liens avec (technologies) : architecture et l'État. postes et télécommunications.
matériaux pour infrastructures de transport
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 238
Transport
Transport
Ces technologies sont en fort développe- et transports avancés (Poitou-Charentes).
ment dans le domaine automobile. Sur ce ■ Liens avec (technologies) : architecture et
secteur, le marché pourrait ainsi passer de matériaux pour infrastructures de transport
2,7 Md€ en 2003 à 3,6 Md€ en 2010, en terrestre ; infrastructures routières intelligen-
Europe. À cette même date, le marché de la tes ; sécurité passive des véhicules ; archi-
sécurité active dans l'automobile pourrait tecture électronique des véhicules ; gestion
représenter 4,54 Md$ en Amérique du Nord. de l'énergie à bord des véhicules ; liaisons de
En fonction des technologies, les taux de données véhicule-infrastructure ; systèmes
pénétration sont très différents. Ainsi, l'ABS aériens automatisés ; positionnement et
devrait équiper pratiquement 100 % des horodatage ultraprécis ; gestion des flux de
nouveaux véhicules dès 2006, alors que les véhicules ; ingénierie des systèmes embar-
systèmes d'aides à la conduite avancés res- qués ; capteurs intelligents et traitement du
tent destinés à des segments haut de signal ; ingénierie des systèmes complexes
gamme et continuent de connaître des déve- ■ Principaux acteurs français
loppements technologiques. Dans les domaines automobile et ferroviaire,
les travaux de recherche en matière de sécu-
Acteurs rité (dont sécurité active) sont notamment
■ Disciplines scientifiques : optique, mécani- menés dans le cadre du programme de
que, informatique, traitement du signal, élec- recherche Predit (Programme national de
tronique, photonique, optronique, mathéma- recherche et d'innovation dans les transports
tiques et leurs applications, psychologie. terrestres-www.predit.prd.fr).
■ Compétences technologiques : compo- Centres de compétences : CEA, CNRS IRC-
sants électriques, audiovisuel, télécommuni- CyN (Nantes), CNRS LAAS (Toulouse), Inria,
cations, informatique, semi-conducteurs, Inrets, Onera...
optique, analyse, mesure et contrôle, com- Industriels: Alsthom, EADS-Airbus, Faurecia,
posants mécaniques, transports. PSA Peugeot Citroën, Renault, Safran, Tha-
■ Pôles de compétitivité : Vestapolis (Île-de- les, Valéo...
239
France), Aéronautique et espace (Aquitaine ■ Exemples d'acteurs dans le monde : l'en-
et Midi-Pyrénées), Lyon Urban Truck & Bus semble des constructeurs et équipementiers
2015 (Rhône-Alpes), I-Trans (Nord-Pas- automobiles travaillent sur la sécurité active
de-Calais et Picardie), System@tic (Île-de- des véhicules. Les constructeurs et équipe-
France), Photonique (Provence-Alpes-Côte- mentiers de l'aéronautique et du ferroviaire
d'Azur), Solutions communicantes sécuri- sont également concernés.
sées (Provence-Alpes-Côte d'Azur), Mobilité
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Industrie automobile, construc-
tion navale, construction de
matériel ferroviaire roulant,
construction aéronautique et
spatiale, commerce et répara-
tion automobile, services de
transports.
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 240
Transport
Transport
Enjeux, Impact impacts bénéfiques dans les domaines ferro-
viaires et maritimes.
Les enjeux essentiels qui poussent à l'allége-
L'importance du marché peut s'apprécier,
ment des véhicules sont la maîtrise des
par exemple pour le transport routier, simul-
consommations énergétiques et la réduction
tanément au regard du nombre de véhicules
des émissions de gaz à effet de serre. En
commercialisés et des masses correspon-
France, les transports représentaient 27 %
dantes. En 2004, le marché français des voi-
des émissions de gaz carbonique (CO2) en
tures particulières a atteint deux millions de
2002.
véhicules et le marché européen quinze mil-
Face à l'enjeu que représente la réduction
lions. Au niveau européen, ce chiffre corres-
des émissions de gaz à effet de serre
pond à un marché de 2,2 à 2,3 Mt de plasti-
(notamment le CO2), et dans le cadre des
ques et de plus de 10,5 Mt d'acier. Au niveau
objectifs fixés par le protocole de Kyoto, la
mondial, l'industrie automobile consomme
Commission européenne et les construc-
10 à 15 % de l'acier produit.
teurs automobiles présents sur le marché
européen, par le biais de leurs associations
respectives (Acea, Jama, Kama), ont conclu Acteurs
un accord volontaire : celui-ci prévoit des ■ Disciplines scientifiques : chimie du solide,
émissions de 140 g de CO2/km en 2008, et matériaux, mécanique, génie des matériaux.
une limite à 120 g/km à plus long terme. L'al- ■ Compétences technologiques : chimie
légement des véhicules doit participer, avec macromoléculaire, chimie de base, maté-
l'évolution des motorisations, à l'atteinte de riaux - métallurgie, procédés techniques, tra-
ces objectifs. vail matériaux, moteurs - pompes - turbines,
La maîtrise des consommations énergéti- composants mécaniques, transports.
ques s'exprime également en termes écono- ■ Pôles de compétitivité : EMC2 (Pays de la
miques. On retient que la réduction d'1 kg Loire), Mipi (Lorraine), Lyon Urban Truck &
sur la masse d'un avion permet d'économi- Bus 2015 (Rhône-Alpes), I-Trans (Nord-Pas-
ser plusieurs milliers d'euros en carburant de-Calais et Picardie), Véhicule du futur 241
tout au long de sa durée de vie. Dans l'auto- (Alsace et Franche-Comté), Aéronautique et
mobile, les impacts économiques importants espace (Aquitaine et Midi-Pyrénées), Mobi-
apparaissent en période de renchérissement lité et transports avancés (Poitou-Charentes),
des prix du pétrole. De ce point de vue, Auto haut de gamme (Bretagne, Pays de la
l'existence de véhicules peu consomma- Loire, Poitou-Charentes).
teurs dans la gamme des constructeurs est ■ Liens avec (technologies) : sécurité pas-
un avantage concurrentiel important durant sive des véhicules ; moteurs à pistons ; tur- Degré de diffusion
ces périodes. bomachines ; architecture électrique des de la technologie
Les aspects précédents doivent être consi- véhicules ; gestion de l'énergie à bord des
dérés en prenant en compte les autres véhicules ; modélisation, simulation, calcul ; Naissance
enjeux du secteur des transports, notam- matériaux nanostructurés et nanocomposi-
Diffusion
ment la sécurité. Ainsi, les véhicules « allé- tes ; fonctionnalisation des matériaux ;
gés » doivent présenter des performances assemblage multimatériaux ; textiles techni- Généralisation
au moins aussi bonne d'un point de vue ques et fonctionnels.
mécanique. Par ailleurs, certaines contrain- ■ Principaux acteurs français
Centre de compétences : Cetim. Domaines d’application
tes spécifiques existent en fonction des
domaines. Dans l'automobile, la maîtrise des Industriels : Airbus, Alcan, Arcelor, Inoplast,
Industrie automobile,
coûts et la recyclabilité sont des spécifica- Montupet, Plastic Omnium Auto Exterior, construction navale,
tions importantes pour le choix des maté- PSA Peugeot Citroën, Renault, Saint Gobain, construction de matériel
Timet Savoie, Vallourec. Plus largement, tous ferroviaire roulant, construction
riaux.
aéronautique et spatiale, autres
les équipementiers et sous-traitants sont
véhicules, fabrication de verre et
Marché impliqués dans l'allégement des véhicules.
C'est particulièrement vrai dans le domaine
d'articles en verre, chimie,
caoutchouc, plastiques,
Les transports aériens et automobiles sont métallurgie et transformation
aéronautique où les cahiers des charges des
les principaux secteurs concernés, mais l'al- des métaux, services de
constructeurs accordent la plus haute impor- transports.
légement des véhicules a également des
tance à la réduction de masse.
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 242
Transport
242
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 243
Transport
Transport
à 2,8 Md€ en 2003, et devrait atteindre ■ Principaux acteurs français
3 Md€ en 2010. Dans les domaines automobile et ferroviaire,
les travaux de recherche en matière de sécu-
244
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Industrie automobile,
construction navale,
construction de matériel
ferroviaire roulant, construction
aéronautique et spatiale,
commerce et réparation
automobiles, services de
transports.
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 245
Transport
Transport
tionnelles garantissent l'amélioration des Les enjeux environnementaux trouvent déjà
performances environnementales des véhi- largement leur traduction aux niveaux régle-
cules de transport avant le déploiement mentaires et normatifs en Europe (ainsi
significatif des modes de propulsion alterna- qu'aux États-Unis et au Japon par exem-
tifs de rupture : moteurs électriques, piles à ple). Au niveau européen, les directives
combustibles... Elles accompagnent égale- 70/220/EEC (consolidée), 88/77/EEC (conso-
ment le déploiement des modes de propul- lidée), notamment, se déclinent au travers
sion hybrides, en renforçant leur rendement. des normes d'émissions : euro 4, euro 5,
Par ailleurs, ces évolutions se font en paral- euro 6.
lèle avec l'évolution des carburants. Des Le principal impact sera le renforcement de
moteurs à pistons conventionnels peuvent la compétitivité de l'industrie française dans
être adaptés pour pouvoir utiliser des propor- les moteurs et les secteurs d'application.
tions croissantes de biocarburants (éthanol, L'horizon temporel prévisible de l'impact,
diesters...), ou fonctionner avec des carbu- pour une amélioration de la technologie, est
rants gazeux (GNV...). de 5 ans (délai cumulé de R&D et d'industria-
lisation des nouvelles solutions dévelop-
Enjeux, Impact pées).
En 25 ans, la consommation de carburant
liée aux transports a augmenté de 70 % en Marché
France, en raison de : Les applications des moteurs à pistons dans
• la croissance continue des trafics de mar- les transports sont multiples :
chandises et de voyageurs, ainsi que des dis- • transport routier : deux roues, voitures,
tances parcourues ; véhicules utilitaires, poids lourds ;
• la progression du transport routier, le plus • ferroviaire : locomotives, trains automo-
consommateur et le plus polluant ; teurs ;
• l'augmentation de la mobilité urbaine et • propulsion navale ;
246 périurbaine, due à l'extension des villes. • aviation légère ;
Il en est résulté, malgré les progrès techni- • production d'électricité ;
ques : • machines agricoles.
• un accroissement des émissions polluan- Les moteurs à pistons représentent un mar-
tes ; ché d'environ 120 millions d'unités par an
• un accroissement des émissions de gaz à dans le monde, dont plus de la moitié sont
effet de serre (gaz carbonique), responsables destinés au secteur des transports routiers.
Degré de diffusion du changement climatique. Ainsi 45 millions de moteurs à essence et
de la technologie Les transports représentent, aujourd'hui, 12 millions de moteurs Diesel pour l'automo-
une part importante de certaines émissions bile sont concernés chaque année, ainsi que
Naissance polluantes et de gaz à effet de serre. Au trois millions de moteurs Diesel pour les
Diffusion niveau européen, la contribution des trans- poids lourds et les bus et un million de
ports aux émissions d'oxydes d'azote (Nox) moteurs au gaz (essentiellement pour les
Généralisation et de monoxyde de carbone (CO) atteint près bus).
de 70 % ; en France, les transports représen- Le marché des transports routiers est vérita-
taient 27 % des émissions de gaz carboni- blement celui qui tire l'innovation technologi-
Domaines d’application
que (CO2) en 2002. que, en particulier parce qu'il est soumis aux
Agriculture, sylviculture, pêche, Pour la France, l'enjeu de la maîtrise de cette réglementations les plus drastiques et que la
industrie automobile, technologie est de : concurrence y est très développée. Le mar-
construction navale, • contribuer aux indispensables efforts de ché mondial des moteurs à pistons pour
construction de matériel
réduction des émissions polluantes et de gaz automobiles connaît des disparités régiona-
ferroviaire roulant, construction
aéronautique et spatiale, autres à effet de serre au niveau mondial ; les importantes. Les moteurs Diesel ont
véhicules, industries des • pérenniser et développer l'expertise tech- connu un essor très important en Europe
équipements mécaniques, nique et industrielle française en matière de depuis dix ans, alors que les marchés japo-
commerce et réparation
automobiles, services de moteurs à pistons, avec les conséquences nais et surtout nord-américain restent quasi
transports. positives en termes d'emploi et de balance exclusivement réservés aux moteurs à
commerciale. essence. Ces trois grands marchés sont sou-
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 247
Transport
mis à des réglementations spécifiques, qui PSA Peugeot Citroën, Renault, Renault
diffèrent, notamment, sur les seuils d'émis- Trucks, Semt Pielstick.
sions et les méthodes de mesure. Globale- Dans le domaine des transports routiers, des
ment, ces réglementations convergent sur travaux de recherche en matière de motori-
les aspects liés aux émissions polluantes. En sation sont notamment menés dans le cadre
revanche, le contexte réglementaire en du programme de recherche Predit (Pro-
matière de gaz à effet de serre est très hété- gramme national de recherche et d'innova-
rogène. tion dans les transports terrestres-www.pre-
dit.prd.fr).
Acteurs ■ Exemples d'acteurs dans le monde : l'en-
■ Disciplines scientifiques : matériaux, éner- semble des constructeurs et les équipemen-
gétique, mécanique des fluides, mécanique, tiers automobiles sont impliqués dans les
génie des matériaux, électronique. évolutions technologiques sur les moteurs à
■ Compétences technologiques : traite- pistons. La liste ci-dessous propose une
ments de surface, matériaux-métallurgie, tra- sélection des industriels et centres de com-
vail des matériaux, environnement-pollution, pétences particulièrement actifs (hors
moteurs-pompes-turbines, procédés thermi- France) : Bosch (Allemagne), Caterpillar
ques, composants mécaniques, transports. (États-Unis), Delphi (États-Unis), Ford (États-
■ Pôles de compétitivité : Normandy Motor Unis), Honeywell-Garrett (États-Unis), Mitsu-
Valley (Basse et Haute-Normandie), Lyon bishi Motors (Japon), Nissan (Japon), Toyota
Urban Truck & Bus 2015 (Rhône-Alpes), (Japon), Ricardo (UK), Université de Lund
Céramique (Limousin et Midi-Pyrénées), (Suède), Wärtsila (Finlande).
Auto haut de gamme (Bretagne, Pays de la
Loire, Poitou-Charentes). Commentaires
■ Liens avec (technologies) : carburants de L'innovation dans le domaine est largement
synthèse issus de la biomasse ; turbomachi- conditionnée par les objectifs de réduction
nes ; acoustique des véhicules ; gestion de des consommations et de limitation des 247
l'énergie à bord des véhicules ; architecture émissions polluantes. Les options technolo-
et matériaux pour l'allégement des véhicu- giques pour le respect des limites réglemen-
les, architecture électrique des véhicules ; taires en matière d'émissions polluantes à
architecture électronique des véhicules ; l'horizon 2010 sont déjà levées : il reste à les
gestion de l'énergie à bord des véhicules ; mettre au point et à les industrialiser. L'inno-
modélisation, simulation, calcul ; procédés vation technologique se situe plus en amont,
catalytiques. sur des systèmes et concepts qui seront sur
■ Principaux acteurs français les marchés à l'horizon 2015 - 2020. L'exper-
Centres de compétences : Certam (Rouen), tise technologique et industrielle française
Coria (Rouen), IFP. en matière de moteurs à pistons est très
Industriels : Le Moteur moderne, MCE-5, importante.
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 248
Transport
63. Turbomachines
Transport
nes FADEC (Full Authority Digital Engine • turbomoteurs des hélicoptères.
Control) contribue à l'optimisation des per- Plus de 15 000 nouveaux avions commer-
formances d'ensemble ; ciaux devraient entrer en service entre 2005
• enfin, les turbomachines intègrent des et 2020, tous équipés de turbomachines.
technologies nécessaires à la réduction du Les turbomachines sont également utilisées
bruit, à la résistance à l'ingestion de corps pour la propulsion de certains trains ou navi-
étrangers (moteurs aéronautiques), à la lubri- res (Queen Mary II), et pour la production
fication, etc. d'électricité. Pour cette dernière application,
les centrales à cycles combinés incluant des
Enjeux, Impact « turbines à gaz » présentent une grande
L'enjeu pour la France de la maîtrise de cette flexibilité, notamment pour leur construction
technologie est de : (les délais de réalisation sont d'environ deux
• contribuer aux indispensables efforts de ans, contre quatre ans pour une centrale à
réduction des émissions polluantes et de gaz charbon propre, et huit ans pour une tranche
à effet de serre au niveau mondial ; nucléaire). La conception de ces centrales,
• pérenniser et développer des pans entiers généralement modulaire, permet d'ajuster le
de l'économie (aéronautique, transports de rythme d'évolution du parc à celui de la
surface, production d'énergie,...), avec les demande électrique. Leur mode de fonction-
conséquences positives en termes d'emploi nement permet aussi de moduler la puis-
et de balance commerciale. sance en service de façon souple, grâce à la
Le principal impact sera le renforcement de grande rapidité de démarrage d'une telle
la compétitivité de l'industrie française dans centrale (couverture des « pics » de
les moteurs aéronautiques, les turbines de demande électrique).
puissance, et par conséquent dans les sec-
teurs d'application. Les processus de déve- Acteurs
loppement industriel conduisent rarement à ■ Disciplines scientifiques : composantes
concevoir « depuis une page blanche » une électroniques et génie électronique, informa- 249
turbomachine entièrement nouvelle : le plus tique, sciences des matériaux, mathémati-
souvent il s'agit de perfectionnements suc- ques et algorithmique, génie industriel, phy-
cessifs de systèmes existants, qu'on vient sique appliquée, physico-chimie, génie
enrichir de briques technologiques issues mécanique et de la construction, génie
des centres de R&D. On ne peut donc pas aérospatial.
définir d'horizon calendaire pour l'impact de ■ Compétences technologiques : production
ces technologies. Gardons cependant à l'es- et utilisation de l'énergie électrique, stocka-
prit qu'une innovation disponible aujourd'hui ge de l'énergie électrique, composantes
dans un laboratoire ne sera pas intégrée sur électroniques, informatique, analyse, mesu-
une turbomachine opérationnelle avant typi- re, contrôle, génie des procédés, traitement Degré de diffusion
quement 5 ans, compte tenu des cycles de surface, matériaux, métallurgie, environ- de la technologie
industriels et des démarches de qualification nement, pollution, environnement : traite-
nécessaires (et de certification pour les aéro- ment du bruit, moteurs thermiques, trans- Naissance
nefs). ports terrestres et équipements.
Diffusion
■ Liens avec (technologies) : carburants de
Marché synthèse issus de la biomasse ; architecture Généralisation
La propulsion aéronautique est le principal et matériaux pour l'allégement des véhicu-
moteur des progrès technologiques des tur- les ; moteurs à pistons ; acoustique des véhi-
cules ; architecture électrique des véhicules ;
Domaines d’application
bomachines :
• turboréacteurs des avions militaires gestion de l'énergie à bord des véhicules ;
Construction navale ;
(Rafale, Mirage 2000), des avions de trans- ingénierie des systèmes embarqués ; modé- construction de matériel
port civils (familles Airbus et Boeing, certains lisation, simulation, calcul ; capteurs intelli- ferroviaire roulant ; construction
gents et traitement du signal ; assemblage aéronautique et spatiale ;
avions de transport régionaux) ; production et distribution
• turbopropulseurs des avions de transport multimatériaux ; nouveaux procédés de trai- d'électricité, de gaz et de
régionaux (ATR) ou militaires (Transall, pro- tement de surface. chaleur.
chainement remplacé par l'Airbus 400M) ; ■ Pôles de compétitivité : Normandy Motor
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 250
Transport
Valley (Basse et Haute-Normandie), Aéro- (Allemagne), MTU (Allemagne), MAN (Alle-
nautique et espace (Aquitaine et Midi-Pyré- magne), Volvo (Suède),...
nées), Céramique (Limousin et Midi-Pyré-
nées). Commentaires
■ Principaux acteurs français Les activités moteurs du groupe Safran en
Centres de compétences : Onera, DGA (Cen- font le 4e motoriste mondial, derrière Gene-
tre d'essais des propulseurs), École centrale ral Electric, Rolls-Royce et Pratt & Whitney.
Lyon (Laboratoire de mécanique des fluides La coentreprise CFM (Snecma - General
et d'acoustique)... Electric) est un exemple de coopération
Industriels : Groupe Safran (Snecma, Turbo- transatlantique réussie.
meca), Alstom... Les transferts de technologie du monde
■ Exemples d'acteurs dans le monde : aéronautique vers les turbines terrestres ou
General Electric (États-Unis), Pratt & Whit- marines permettent des progrès continus
ney (États-Unis, Canada), Rolls-Royce dans les rendements de ces systèmes.
(Royaume-Uni), Siemens Power Generation
250
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 251
Transport
Transport
aériens de passagers et de fret pourraient d'essais des propulseurs), IAT-Cnam (St-Cyr
augmenter respectivement de 4,9 % par an l'École), Inrets (LICIT, LTE), LCPC, LMFA
et 6,4 % par an (en volume). En 2021, le (Lyon), Onera, Service technique de l'aviation
nombre d'appareils en circulation dans le civile.
monde pourrait atteindre 32 500 unités. Industriels : 01dB Metravib, Alstom, EADS-
Airbus, Dassault Aviation, EADS-Eurocopter,
Acteurs Faiveley Transports, Foampartner, PSA Peu-
■ Disciplines scientifiques : matériaux, phy- geot Citroën, Renault, Sncf, Snecma et Tur-
sique théorique, mécanique des fluides, bomeca (Groupe Safran), Vibratec.
génie des procédés, mécanique, génie des Dans le domaine des transports terrestres, la
matériaux, génie civil. mise en commun des compétences et
■ Compétences technologiques : traite- moyens des acteurs français est notamment
ments de surface, matériaux - métallurgie, réalisée au sein du CNRT R2A (Centre natio-
travail des matériaux, environnement - pollu- nal de recherche technologique aérodynami-
tion, moteurs - pompes - turbines, compo- que et aéroacoustique des véhicules terres-
sants mécaniques, transports. tres - www.cnrtr2a.asso.fr) et du GIE S2A
■ Pôles de compétitivité : EMC2 (Pays de la (Soufflerie aéroacoustique automobiles -
Loire), Lyon Urban Truck & Bus 2015 (Rhône- www.gies2a.fr).
Alpes), Vestapolis (Île -de-France), Normandy
Motor Valley (Basse et Haute-Normandie), Commentaires
Mobilité et transports avancés (Poitou- Les bruits des transports sont considérés
Charentes). comme une nuisance environnementale
■ Liens avec (technologies) : architecture et importante en Europe. En France et en Alle-
matériaux pour l'allégement des véhicules ; magne, les ministères et agences concernés
turbomachines ; moteurs à pistons ; acquisi- ont décidé de renforcer la coopération en
tion et traitement de données. matière de recherche sur le bruit des trans-
252 ■ Principaux acteurs français ports terrestres au sein de la structure Deu-
Centres de compétences : DGA (Centre frako (www.deufrako.org).
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Industrie automobile,
construction de matériel
ferroviaire roulant, construction
aéronautique et spatiale, autres
véhicules, recherche et
développement.
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 253
Transport
Transport
ferroviaire, automobile (véhicule hybride), les cule du futur (Alsace et Franche-Comté),
commandes de tous les actuateurs de Mobilité et transports avancés (Poitou-Cha-
l'avion « tout électrique », les véhicules mili- rentes), Auto haut de gamme (Bretagne,
taires, la propulsion marine, les tracteurs Pays de la Loire, Poitou-Charentes).
agricoles... Plus généralement, tout système ■ Liens avec (technologies) : sécurité active
qui nécessite de disposer d'une comman- des véhicules ; architecture et matériaux
de électronique de puissance (de pour l'allégement des véhicules ; moteurs à
500 watts à plusieurs centaines de kilo- pistons ; turbomachines ; architecture élec-
watts), dans un encombrement faible et un tronique des véhicules ; gestion de l'énergie
environnement difficile, fait appel à cette à bord des véhicules ; composants et systè-
technologie. mes d'éclairage à rendement amélioré.
■ Principaux acteurs français
Acteurs Centres de compétences : IEMN (Lille), LEEI
■ Disciplines scientifiques : mécanique, (Toulouse), Onera, Laboratoire Pearl (Tarbes).
informatique, traitement du signal, électroni- Industriels : Acome, Airbus, Alstom, ESI
que. Group, Eve System, Faurecia, Labinal
■ Compétences technologiques : compo- (Groupe Safran), Nexans, PSA Peugeot
sants électriques, informatique, analyse, Citroën, Renault, Schneider Electric, Valéo.
mesure et contrôle, procédés techniques. ■ Exemples d'acteurs dans le monde : l'en-
■ Pôles de compétitivité : Aéronautique et semble des constructeurs de véhicules et
espace (Aquitaine et Midi-Pyrénées), Scien- les équipementiers. Dans le domaine auto-
ces et systèmes de l'énergie électrique mobile : Boeing (États-Unis), Delphi (États-
(Centre), Lyon Urban Truck & Bus 2015 Unis), Lear (États-Unis), Tyco (États-Unis),
(Rhône-Alpes), I-Trans (Nord-Pas-de-Calais et Denso (Japon), Bosch (Allemagne), Siemens
Picardie), System@tic (Île-de-France), Véhi- VDO (Allemagne) ...
254
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Industrie automobile,
construction navale,
construction de matériel
ferroviaire roulant, construction
aéronautique et spatiale, autres
véhicules, industries des
équipements électriques et
électroniques, fabrication de
matériel électrique, commerce
et réparation automobiles,
services de transports.
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 255
Transport
Transport
30 %, en valeur, en 2008. Une partie impor- systèmes embarqués ; ingénierie des systè-
tante du contenu électronique sera à terme mes complexes ; infrastructures routières
représentée par le logiciel embarqué. On intelligentes ; sécurité active des véhicules ;
estime qu'en 2010 plus de 40 % de la valeur moteurs à pistons ; turbomachines ; architec-
de l'électronique automobile se situera dans ture électrique des véhicules ; gestion de
le logiciel. l'énergie à bord des véhicules ; liaisons de
données véhicule-infrastructure ; systèmes
Acteurs aériens automatisés ; positionnement et
■ Disciplines scientifiques : mécanique, horodatage ultraprécis ; gestion des flux de
informatique, automatique, traitement du véhicules.
signal, électronique, photonique, optronique. ■ Principaux acteurs français
■ Compétences technologiques : compo- Centres de compétences : Inrets, Inria,
sants électriques, télécommunications, LAAS (Toulouse), Loria (Nancy).
informatique, semi-conducteurs, optique, Industriels : Airbus, Alstom, Dassault Elec-
analyse, mesure et contrôle, moteurs - pom- tronique, Faurecia, PSA Peugeot Citroën,
pes - turbines, composants mécaniques, Renault, Safran, ST Microelectronics, Thales,
transports. Valéo.
■ Pôles de compétitivité : Lyon Urban Truck ■ Exemples d'acteurs dans le monde : l'en-
& Bus 2015 (Rhône-Alpes), Vestapolis (Île - semble des constructeurs et équipementiers
de-France), Normandy Motor Valley (Basse des transports sont impliqués. À titre
et Haute-Normandie), System@tic (Île-de- d'exemple, dans l'automobile, Delphi (États-
France), Véhicule du futur (Alsace et Fran- Unis), Lear (États-Unis), Tyco (États-Unis),
che-Comté), Aéronautique et espace (Aqui- Honeywell (États-Unis), Johnson Controls
taine et Midi-Pyrénées), Auto haut de (États-Unis), Visteron (États-Unis), Denso
gamme (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou- (Japon), Bosch (Allemagne), Siemens VDO
Charentes). (Allemagne)... sont concernés par cette tech-
■ Liens avec (technologies) : ingénierie des nologie.
256
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Industrie automobile,
construction navale,
construction de matériel
ferroviaire roulant, construction
aéronautique et spatiale, autres
véhicules, industries des
équipements électriques et
électroniques, fabrication de
composants électroniques,
commerce et réparation
automobiles, services de
transports.
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 257
Transport
Transport
• l'augmentation de la mobilité urbaine et
périurbaine, due à l'extension des villes.
Acteurs
■ Disciplines scientifiques : énergétique,
Il en résulte, malgré les progrès techniques,
mécanique, génie des matériaux.
un accroissement des émissions de gaz à
■ Compétences technologiques : compo-
effet de serre (gaz carbonique), responsables
sants électriques, procédés techniques,
du changement climatique. La part liée aux
environnement - pollution, moteurs - pom-
transports pourrait représenter 27 % des
pes - turbines, procédés thermiques, compo-
émissions françaises en 2010, contre 22 %
sants mécaniques, transports, spatial - arme-
en 1990.
ment.
D'après les études menées par des
■ Liens avec (technologies) : infrastructures
constructeurs automobiles, 80 % de l'éner-
routières intelligentes ; moteurs à pistons ;
gie consommée serait perdue sur les auto-
turbomachines ; architecture électrique des
mobiles : 60 % de pertes thermiques, 10 %
véhicules ; architecture électronique des
par frottement et 10 % par pompage. L'éner-
véhicules ; ingénierie des systèmes embar-
gie mécanique disponible représenterait
qués ; capteurs intelligents et traitement du
ainsi 20 % de l'énergie consommée.
signal.
L'enjeu pour la France de la maîtrise de cette
■ Pôles de compétitivité : EnRRDIS (Rhône-
technologie est de :
Alpes), Sciences et systèmes de l'énergie
• contribuer aux indispensables efforts de
électrique (Centre), Lyon Urban Truck & Bus
réduction des émissions polluantes et de gaz
2015 (Rhône-Alpes), Vestapolis (Île-de-
à effet de serre au niveau mondial ;
France), Normandy Motor Valley (Basse et
• pérenniser et développer l'industrie des
Haute-Normandie), Véhicule du futur (Alsace
équipements de transport, avec des consé-
et Franche-Comté), Chimie-environnement
quences positives en termes d'emploi et de
Lyon (Rhône-Alpes), Mobilité et transports
balance commerciale ;
avancés (Poitou-Charentes).
• devenir leader dans le domaine réglemen-
■ Principaux acteurs français
taire et normatif.
258 Centres de compétences : CEA, École des
L'impact sera progressif, car ces technolo-
mines (Paris), Ierset (Toulouse), IFP, Inria,
gies ne seront pas intégrées simultanément
Green (Nancy), Inrets (LTE, LTN), LEEI (Tou-
dans les véhicules. Un ordre de grandeur réa-
louse).
liste est une réduction de 30 % de la
Industriels : Alstom Transport, Dassault, EDF,
consommation des véhicules à horizon de
ESA, Faiveley Transport, Irisbus, Labinal
dix ans. La compétitivité de l'industrie fran-
(Groupe Safran), Safran, Saft, Schneider
çaise des constructeurs et équipementiers
Electric, Siemens VDO, Valéo, Thales.
de véhicules sortira renforcée de l'adoption
Pour en savoir plus, une base de données
de ces technologies.
des acteurs du domaine est disponible en
Degré de diffusion ligne sur le site du Cereveh (Centre d'études
de la technologie Marché et de recherches sur les véhicules électri-
Tous les types de transports sont concernés ques et hybrides - www.cereveh.org/fr/inter-
Naissance par les problématiques de gestion de l'éner- net/annu.htm).
gie. Le marché automobile reste encore peu Les travaux de recherche en matière de véhi-
Diffusion
exploité, mais les technologies liées à la ges- cules routiers économes sont notamment
Généralisation tion de l'énergie devraient fortement s'y menés dans le cadre du programme de
développer. À titre d'exemple, on attend une recherche Predit (Programme national de
croissance très importante du marché recherche et d'innovation dans les transports
Domaines d’application (aujourd'hui peu développé) des batteries terrestres - www.predit.prd.f).
pour véhicules hybrides et électriques à l'ho-
Industrie automobile,
construction navale, rizon 2010. Le taux de croissance annuel
construction de matériel pourrait atteindre 50 % en valeur sur la
ferroviaire roulant, construction période 2005-2008, pour un marché de
aéronautique et spatiale, autres
250 M$ en 2008.
véhicules, recherche et
développement.
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 259
Transport
Transport
doivent participer à l'intégration, dans un de la Loire), Elopsys (Limousin et Midi-Pyré-
même espace aérien, de la gestion des flux nées), I-Trans (Nord-Pas-de-Calais et Picar-
de circulation aérienne, des aéroports, des die), System@tic (Île-de-France), Véhicule du
centres de contrôle du trafic aérien, des futur (Alsace et Franche-Comté), Ville et
aéronefs et des centres d'exploitation des mobilité (Île-de-France), Aéronautique et
lignes aériennes. espace (Aquitaine et Midi-Pyrénées), Mobi-
Dans le transport ferroviaire, l'enjeu est le lité et transports avancés (Poitou-Charentes),
développement des réseaux européens pour ■ Liens avec (technologies) : infrastructures
améliorer la compétitivité et la sécurité du routières intelligentes ; sécurité active des
transport ferroviaire. La réponse à cet enjeu véhicules ; architecture électronique des
passe, notamment, par le déploiement véhicules ; systèmes aériens automatisés ;
d'ERTMS (European Rail Traffic Manage- positionnement et horodatage ultraprécis ;
ment System). L'introduction d'un système gestion des flux de véhicules ; ingénierie des
de signalisation, de contrôle commande et systèmes embarqués ; ingénierie des systè-
de communication harmonisé va faciliter mes complexes.
l'exploitation internationale des services fer- ■ Principaux acteurs français
roviaires, permettre l'utilisation optimale de Centres de compétences : Eseo (Angers),
la capacité des lignes et assurer un haut Inrets, Inria, Livic (Inrets-LCPC), Onera, Ser-
degré de sécurité et de fiabilité. vice technique de la navigation aérienne.
Pour les acteurs français, un autre enjeu Industriels : Airbus, Alstom, Thales.
réside dans la participation aux travaux pré- Pour les transports terrestres les problémati-
normatifs, afin de promouvoir les technolo- ques de liaisons de données véhicule-infra-
gies développées. Ceci est particulièrement structure sont notamment prises en compte
vrai dans le domaine des transports terres- dans le cadre des travaux du programme de
tres où l'élaboration des normes est en recherche Predit (Programme national de
cours. recherche et d'innovation dans les transports
terrestres - www.predit.prd.f).
260
Marché ■ Exemples d'acteurs dans le monde : Pour
Tous les domaines des transports sont le transport aérien, ces problématiques sont
concernés, les applications apparaissant par- gérées au niveau international ; des discus-
ticulièrement critiques dans les domaines sions ont notamment lieu dans le cadre de
aéronautiques et routiers. l'OACI (Organisation de l'aviation civile inter-
nationale - www.icao.int).
Transport
Transport
tion, environnement - pollution, transports, Industriels : EADS, Safran, Thales, Dassault.
spatial - armement. ■ Exemples d'acteurs dans le monde : Ale-
■ Pôles de compétitivité : Photonique (Pro- nia Aeronautica (Italie), IAI (Israel Aircraft
vence-Alpes-Côte d'Azur), Mer, sécurité et Industries), Micropilot (Canada), Schiebel
sûreté (Provence-Alpes-Côte d'Azur), Ges- (Allemagne), General Atomics (États-Unis),
tion des risques et vulnérabilités des territoi- Sikorsky (États-Unis), Yamaha (Japon).
res, System@tic (Île-de-France), Aéronauti-
que et espace (Aquitaine et Midi-Pyrénées). Commentaires
■ Liens avec (technologies) : sécurité active Le marché des drones civils devrait connaître
des véhicules ; architecture électronique des une véritable explosion dès lors que les pre-
véhicules ; positionnement et horodatage mières règles de navigabilité verront le jour.
ultraprécis ; gestion des flux de véhicules ; En Europe, le programme Ucare vise à
ingénierie des systèmes embarqués ; ingé- publier des recommandations pour établir
nierie des systèmes complexes. ces règlementations à l'échelle européenne.
■ Principaux acteurs français Pour en savoir plus sur ce programme :
Centres de compétences : Onera, Insa www.euro-uvs.org.
(Strasbourg), Laboratoire d'automatique de
Grenoble, Laboratoire des systèmes com-
plexes (Evry).
262
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Agriculture, sylviculture, pêche ;
commerce de gros,
intermédiaires ; commerce de
détail ; services de transports ;
postes et télécommunications ;
services aux entreprises.
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 263
Transport
Transport
■ Principaux acteurs français
Acteurs Les acteurs français impliqués dans les utili-
■ Disciplines scientifiques : optique, scien-
sations de l'espace sont notamment rassem-
ces des milieux naturels (terre, océans,
blés au sein de l'association I-Space (www.i-
atmosphère), astronomie, astrophysique,
space.fr). L'initiative Cecile (Centre d'ex-
mécanique, informatique, traitement du
pertise et de compétences industrielles pour
signal, électronique, photonique, optronique,
le développement des applications de la
mathématiques et leurs applications, écono-
localisation et de l'environnement utilisant
mie et gestion, géographie et aménage-
les satellites) rassemble également des
ment.
acteurs du secteur (polestar.corporate.
■ Compétences technologiques : compo-
online.fr/presentcecile.htm).
sants électriques, télécommunications,
Centres de compétences : Cnes, IGN...
informatique, semi-conducteurs, moteurs -
Industriels : EADS-Astrium, Esri France,
pompes - turbines, composants mécani-
Loxane, Metod Localisation, Mobiloc (Grou-
ques, transports, spatial - armement.
pe TDF), Novacom Services, Saphymo, Ser-
■ Pôles de compétitivité : Aéronautique et
cel, Thales IS, Thales Navigation... Les indus-
espace (Aquitaine et Midi-Pyrénées).
triels concernés sont aussi : les opérateurs
■ Liens avec (technologies) : travaux d'infra-
de transports (Air France, SNCF...), les
structures furtifs ; infrastructures routières
constructeurs et équipementiers de véhicu-
intelligentes ; sécurité active des véhicules ;
les (Airbus, Alstom, PSA Peugeot Citroën,
architecture électronique des véhicules ; liai-
Renault...).
sons de données véhicule-infrastructure ;
■ Exemples d'acteurs dans le monde :
systèmes aériens automatisés ; gestion des
Avmap (Italie), Garmin (États-Unis), Navteq
flux de véhicules ; ingénierie des systèmes
(États-Unis), Navman (Nouvelle-Zélande),
embarqués ; ingénierie des systèmes com-
Teletlas (Pays-Bas)...
plexes.
264
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Agriculture, sylviculture, pêche ;
production et distribution
d'électricité, de gaz et de
chaleur ; captage, traitement et
distribution d'eau ; bâtiment ;
travaux publics ; commerce de
gros, intermédiaires ; services
de transports ; postes et
télécommunications ; services
aux entreprises ; voirie et
gestion des déchets, services
personnels et domestiques.
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 265
Transport
Transport
tier en Europe devraient atteindre 80 Md€ L'intermodalité, aujourd'hui handicapée par
par an en 2010, soit environ 1 % du PIB com- les « ruptures de charge » inhérentes à cha-
munautaire. que changement de mode de transport,
Au niveau national, deux enjeux apparais- bénéficiera également des technologies de
sent. En premier lieu, l'attractivité de la gestion des flux.
France bénéficiera d'une meilleure perfor-
mance de ses infrastructures de transport. Acteurs
Ensuite, plusieurs acteurs français sont très ■ Disciplines scientifiques : neurosciences,
bien positionnés sur les marchés du trans- optique, génie civil, informatique, automati-
port, et verront leur compétitivité renforcée que, traitement du signal, électronique,
par la maîtrise de ces technologies. optronique, mathématiques et leurs applica-
tions, sciences du langage, psychologie,
Marché sociologie, démographie, géographie et
Cette technologie s'applique à tous les aménagement.
modes de transport, avec des spécificités ■ Compétences technologiques : compo-
propres à chaque mode. sants électriques, audiovisuel, télécommuni-
L'espace aérien possède naturellement trois cations, informatique, semi-conducteurs,
dimensions ; pourtant son organisation est optique, analyse, mesure et contrôle, trans-
actuellement basée sur des « couloirs ports, BTP.
aériens » et des points de passage obligés ■ Pôles de compétitivité : Lyon Urban Truck
qui créent des goulets d'étranglement et & Bus 2015 (Rhône-Alpes), Vestapolis (Île-
limitent son potentiel. Une meilleure gestion de-France), Génie civil ouest (Pays de la
des flux aériens passe par une refonte pro- Loire), I-Trans (Nord-Pas-de-Calais et Picar-
fonde de cette organisation : unification du die), System@tic (Île-de-France), Véhicule du
ciel européen, utilisation de l'ensemble de futur (Alsace et Franche-Comté), Ville et
l'espace, effacement progressif des opéra- mobilité (Île-de-France), Aéronautique et
266 teurs humains (contrôleurs, pilotes) des opé- espace (Aquitaine et Midi-Pyrénées), Logisti-
rations temps réel, modification des procé- que Seine Normandie (Haute-Normandie)
dures d'approche et de décollage. Sur le plan ■ Liens avec (technologies) : infrastructures
technique, les communications directes des routières intelligentes ; sécurité active des
Degré de diffusion ordinateurs de contrôle aérien aux pilotes véhicules ; architecture électronique des
de la technologie automatiques, l'utilisation plus poussée des véhicules ; liaisons de données véhicule-
systèmes de navigation satellitaires, sont infrastructure ; systèmes aériens automati-
Naissance quelques axes de travail. sés ; positionnement et horodatage ultrapré-
Dans le domaine ferroviaire, il s'agit de den- cis ; ingénierie des systèmes embarqués ;
Diffusion
sifier l'utilisation des infrastructures, pour ingénierie des systèmes complexes.
Généralisation désengorger les axes routiers. Sur le plan ■ Principaux acteurs français
européen, l'avènement de liaisons transeu- Des travaux de recherche sont notamment
ropéennes bute sur la question de l'intermo- menés dans le cadre du programme de
Domaines d’application
dalité. recherche Predit (Programme national de
Les routes sont aujourd'hui perçues comme recherche et d'innovation dans les transports
Industrie automobile ;
construction navale ; un espace de liberté pour les conducteurs. terrestres - www.predit.prd.fr).
construction de matériel Cette liberté « coûte » 5 000 morts en Centres de compétences : ENPC, Inrets,
ferroviaire roulant ; construction LCPC, RFF, Service technique de l'aviation
aéronautique et spatiale ; France, et la congestion récurrente de nom-
fabrication de machines de breux axes routiers et autoroutiers. La ges- civile, université de Marne-la-Vallée.
bureau et de matériel tion des flux de véhicules routiers est limitée Industriels : Air France, Citilog, Connex,
informatique ; industries des Dynalogic, Egis/Isis, Eurodécision, IER, Info-
équipements électriques et à des informations et des recommandations
électroniques ; fabrication de (radio, panneaux à messages variables) que trafic, Médiamobile, RATP, SNCF, groupe
matériel électrique ; fabrication le conducteur est libre de ne pas suivre. La Snef.
de composants électroniques ; ■ Exemples d'acteurs dans le monde : les
gestion des flux de véhicules routiers pas-
travaux publics ; services de
sera par un véritable « contrôle-commande » opérateurs de transport et de livraison, les
transports ; services
informatiques. entre l'infrastructure routière (ou un centre industriels des technologies de génie civil,
de contrôle) et les véhicules. les grandes métropoles... sont concernés
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 267
Transport
par le développement et la mise en œuvre de diale (transport aérien, Galileo...), de suppri-
ces technologies. mer les goulets d'étranglements aux frontiè-
res et d'assurer l'interopérabilité des réseaux
Commentaires (notamment ferroviaires).
Les problématiques de gestion des flux de La coopération franco-allemande Deufrako
véhicules doivent s'appréhender à différents (www.deufrako.org) est un exemple de mise
niveaux : local, régional, national et euro- en commun de compétences et de prise en
péen. Sur ce dernier point, les enjeux sont, compte de problématiques transnationales
en particulier, de disposer d'une taille critique sur les transports.
suffisante pour s'affirmer sur la scène mon-
267
6Fiches Transport 22/06/06 15:14 Page 268
7Fiches Distribution 22/06/06 15:14 Page 269
Distribution - Consommation
Distribution - Consommation
72 Technologies d'authentification
73 Traçabilité
269
7Fiches Distribution 22/06/06 15:14 Page 270
Nouveaux produits,
nouveaux services
72
73
Sécurité
270
Distribution - Consommation
rance correspondent à trois types de ris- qu'un quart de la population active euro- dans un échange entre un portail sécu-
ques liés à la personne, aux activités éco- péenne est couverte par une retraite risé et un navigateur web, il n'y a pas de
nomiques, aux biens. Une des caractéris- complémentaire. certification permettant le « rejeu »(1) de
tiques du secteur de la banque- Le secteur financier allie deux visions du la transaction.
assurance est que les flux monétaires, monde, le global et l'hyper-local : À plus long terme, un enjeu risque de
d'informations et de matières, qui sont • rien n'est plus facile à transférer d'un devenir majeur pour le secteur, celui de
séparés dans l'industrie, sont confondus. bout à l'autre de la planète que l'argent ; la caractérisation génétique des indivi-
Une banque de grande taille engage • rien n'est moins délocalisable que le dus pour la sélection des risques. Si ces
généralement 10 % de son CA en service financier de base (en particulier technologies sont disponibles, les ban-
dépenses technologiques (matériel pour des raisons juridiques et fiscales). ques et les assurances pourraient être
informatique, licences, services IT...). Pour le secteur financier, le microcrédit tentées de l'utiliser. Ces méthodes don-
L'informatique est pour une banque ce et le microfinancement ne sont pas des neraient un avantage compétitif fort,
que la chaîne de production est pour un activités clés dans la mesure où, mais on doit s'interroger sur la dimen-
constructeur automobile. Dans la ban- aujourd'hui, les coûts de gestion sont sion éthique et le choix de société que
que, le cycle des technologies utilisées trop élevés pour que les opérations cela implique, et donc sur les aspects
est d'environ cinq ans (c'est, par exem- soient rentables. Chez certains acteurs, législatifs associés.
ple, le temps de renouvellement du parc ce sont des retraités qui étudient les Enfin, dans ce secteur, l'environnement
de cartes de crédit). dossiers. Cela peut freiner le développe- fiscal, le droit du travail et la protection
ment des projets de microentreprises. du consommateur sont des enjeux très
Enjeux et tendances dans les Des avancées technologiques (comme structurants.
domaines de la banque, de le traitement automatisé) pourraient per-
l'assurance et des services
financiers
mettre, peut-être, de rentabiliser ces Conseil et études en R&D
Ces secteurs ont connu de très impor-
activités. externalisée, ingénierie
tants mouvements de concentration
Pour le secteur financier, un enjeu stra- et architecture 271
tégique réside dans la gestion des sys-
dans les dernières années, qui ne sont
tèmes de sécurité, en particulier des
probablement pas encore achevés. En 2001, la valeur ajoutée du secteur de
sauvegardes et de l'organisation de
Les produits financiers destinés aux par- la R&D externalisée était de 11,9 Md€
« sites de repli » (qui reprennent les acti-
ticuliers ou aux entreprises se sont mul- au niveau européen. Le Royaume-Uni
vités d'un site indisponible en mettant
tipliés ces dernières années. Les mar- en générait 3,8 Md€, la France, en
un ordre de priorité sur les activités criti-
chés financiers européens sont encore seconde position, 1,7 Md€. À la même
ques). Dans le même registre, la sécu-
très fragmentés, leur intégration fait date, ce secteur employait plus de
rité des échanges d'information est
l'objet de plusieurs mesures de la Com- 300 000 personnes dans l'UE 15 (dont
essentiel : il faut répondre aux « vols
mission européenne. Cette intégration environ 30 000 en France).
d'identité » et améliorer toujours la cryp-
est rendue indispensable par le dévelop- Toujours en 2001, le secteur des « acti-
tographie.
pement du commerce électronique. La vités d'ingénierie, d'architecture de test
Dans le domaine bancaire, les exigen-
banque en ligne (par téléphone ou Inter- et d'analyse » représentait, quant à lui,
ces de sécurité se déclinent comme
net) représente désormais 10 % des près d'un cinquième de la valeur ajoutée
suit :
transactions. Le nombre d'agences de toutes les « fonctions support », avec
• la disponibilité de la ressource ;
diminue, tandis que les distributeurs un montant de 101 Md€ pour l'UE 25 et
• la confidentialité de la transaction ;
automatiques d'argent se multiplient. de 98 Md€ pour l'UE 15. L'Allemagne et
• l'intégrité de la transaction ;
Les banques subissent la concurrence le Royaume-Uni sont les pays qui contri-
• le contrôle et la preuve de la ressource
des marchés financiers. Le vieillisse- buent le plus à cette activité avec une
et de la transaction.
ment de la population et les incertitudes valeur générée à peu près équivalente
Tout l'essor du commerce électronique
pesant sur le financement des retraites
dépendra du développement de procé- (1) Les attaques par « rejeu »sont des attaques consistant
futures jouent en faveur du développe- à intercepter des paquets de données et à les rejouer,
dures sûres de non-répudiation des c'est-à-dire les retransmettre tels quels au serveur desti-
ment des fonds de pension. On estime nataire. Ainsi, selon le contexte, le pirate peut bénéficier
transactions électroniques. Aujourd'hui, des droits de l'utilisateur.
7Fiches Distribution 22/06/06 15:14 Page 272
d'environ 25 Md€, tandis que celle géné- res académiques et le tissu industriel. dépenses privées de sécurité ont très
rée par la France, en troisième position Depuis plusieurs années, ce point a lar- fortement augmenté aux États-Unis.
européenne, est de 13 Md€. 2,4 millions gement été abordé par de nombreux Elles étaient déjà évaluées à 40 Md$ par
de personnes sont employées dans ce experts, et dernièrement dans les résul- an dans ce pays, en 1999. Selon certai-
secteur pour l'UE 25 et 2 millions dans tats de l'opération FutuRis. nes sources, le marché mondial de la
l'UE 15. La croissance de la valeur ajou- Les activités de recherche-développe- protection contre le terrorisme serait de
tée dans ce secteur est particulièrement ment commencent aussi à être délocali- 100 Md€. Selon certains auteurs, le seul
forte et ininterrompue depuis 1997. Les sées. Les enjeux « technologiques » marché américain de la sécurité privée -
clients sont principalement les entrepri- dans ce domaine d'activité sont en au sens large - pourrait atteindre ce chif-
ses. général liés à la créativité et à la produc- fre dès 2008. Le dynamisme des tech-
Les frontières entre ces deux rubriques tion de connaissance, ainsi les outils nologies de sécurité est manifeste dans
statistiques sont en réalité assez floues. informatiques de recherche « intelli- trois secteurs :
Le premier groupe européen dans cette gente », de mise en réseau et de base • les systèmes d'alarme et de détec-
activité est français (Altran), mais les de données sont de première impor- tion (détecteurs à infrarouge, à micro-
pays du nord de l'Europe ont quelques tance. La gestion des systèmes com- ondes, à ultrasons, détecteurs de mé-
« champions » : WS Atkins (Royaume- plexes et la capacité d'intégration peu- taux, détecteurs électromagnétiques,
Uni), Arup Group (Royaume-Uni), Arca- vent être des avantages compétitifs étiquettes électroniques, détecteurs de
dis Group (Pays-Bas), Fugro NV (Pays- importants. drogues, centrales d'alarmes) ;
Bas). • les systèmes de télésurveillance
Services de sécurité (TVCF, caméras de surveillance, vidéo-
Enjeux et tendances dans les surveillance, caméras cachées, centra-
domaines du conseil et études La valeur ajoutée des services de sécu- les de surveillance) ;
en R&D, de l'ingénierie et de • les systèmes de contrôle d'accès
rité européens est estimée à 16,7 Md€
l'architecture (identification par cartes magnétiques,
en 2001. Le Royaume-Uni arrivait en
272 La complexité croissante des produits
tête avec une VA de 4,3 Md€, suivi par la cartes à puces, cartes de proximité, cen-
et processus de production, plus géné-
France (3 Md€) et l'Italie (1,8 Md€). trales de contrôle d'accès). L'évolution
ralement l'évolution des économies
L'emploi dans l'UE 25 était de 869 000 la plus remarquable du secteur est l'inté-
occidentales vers des « économies fon-
personnes, dont 647 000 dans l'UE 15. gration de plus en plus poussée des
dées sur la connaissance », devrait
En France, le nombre d'employés du équipements variés grâce aux technolo-
contribuer à la croissance de ce secteur
secteur de la sécurité privée est proche gies de la communication, de l'électroni-
sur des sujets de plus en plus spécifi-
de celui des agents publics de police(2). que et de l'informatique. Globalement,
ques. La sous-traitance d'ingénierie ou
un enjeu important à ce sujet est lié aux
de R&D doit prendre en compte, au-delà
Enjeux et tendances aspects normatifs et aux standards.
des aspects purement techniques, les dans le domaine des services La mondialisation pose le problème de
enjeux de propriété intellectuelle. de sécurité la généralisation de la contrefaçon, qui
En France, la croissance de ce secteur Il faut tout d'abord souligner que l'ex- ne concerne plus seulement les pro-
peut se heurter, dans certains domai- pression de marché privé de la sécurité duits de mode mais tous les biens
nes, à la concurrence des laboratoires recouvre de plus en plus de missions industriels, avec reproduction des mar-
publics de recherche qui doivent se met- différentes : surveillance humaine et ques et des systèmes d'authentification
tre en quête de contrats privés pour électronique, contrôle des accès et obs- (les faux arrivent à être aussi bons que
financer une partie de leur fonctionne- tacle à l'intrusion, investigation, trans- les vrais, voire meilleurs). Selon les chif-
ment mais ne facturent pas systémati- port de fonds, protection des expatriés, fres disponibles - même s'ils sont sujets
quement leurs coûts complets. Cette etc. à caution - la contrefaçon représenterait
concurrence reste, cependant, peu Depuis le 11 septembre 2001, les 10 % du commerce international (contre
importante. Le point faible de la France
5 % en 2000). Dans cette problémati-
en la matière est l'insuffisance du trans- (2) Aux États-Unis, le ratio est de huit agents privés pour
un policier public. Un quart du marché privé de la sécu- que, il faut garder à l'esprit que traçabi-
fert de technologies entre les laboratoi- rité provient de la commande publique.
lité et authentification sont deux problè-
7Fiches Distribution 22/06/06 15:14 Page 273
Distribution - Consommation
mes différents : dans le premier cas, tion la personne disponible avec les par l'Italie (26,7 Md€) et la France
des technologies simples et surtout peu compétences requises et l'employeur. (26,6 Md€). Plus de la moitié de la VA est
coûteuses sont essentielles. Dans le Ainsi, les systèmes d'information jouent réalisée par des petites et moyennes
deuxième cas, c'est la sécurité et la fia- un rôle de plus en plus important dans entreprises. Les enquêtes d'opinion et
bilité qui sont primordiales. ce secteur en élargissant la zone géo- les études de marché représentent
On ne peut pas omettre, dans les activi- graphique de prospection. une valeur ajoutée de 7 Md€ dans
tés liées à la sécurité, d'évoquer les Le vieillissement démographique nous l'UE 25 et emploient près de 200 000
techniques d'identification et d'authenti- pousse à souligner qu'il convient de s'in- personnes.
fication (cartes à puces et biométrie). Il terroger sur le rôle des « seniors » dans
semble peu probable de voir à court la compétitivité, d'autant que les indus- Les enjeux et les tendances
terme la concentration de tous les servi- tries ont besoin d'un support en compé- dans les domaines du conseil
ces en une seule carte. On peut même tences. Un nouveau modèle d'organisa- et des services comptables
envisager de ne jamais avoir besoin de tion sociale est nécessaire : formation L'externalisation des services compta-
cette carte unique : au Japon, il sera très tout au long de la vie, missions tempo- bles est un mouvement de fond qui
prochainement possible de régler des raires confiées à des seniors, tout cela n'est peut-être pas terminé. De plus, la
achats ou un stationnement avec son peut conduire rapidement à une réingé- fonction comptable peut être en partie
téléphone portable. À moyen terme, les nierie complète de la fonction RH (ges- automatisée par les systèmes d'infor-
teront d'identifier un individu de En résumé, la fonction RH est une acti- vers des pays à bas coût touche égale-
manière univoque : les caractéristiques vité clé pour : ment ces services.
Ce secteur dégage une valeur ajoutée et du mal-être croissant en entreprise. prises représentent plus de la moitié de
augmentation soutenue depuis plu- prise et de l'entreprise en réseau peut Intermédiaires entre les producteurs et
sieurs années (en 2001, Royaume-Uni faire partie des solutions. Le développe- les distributeurs, les grossistes sont
20 Md€, France, 20 Md€), et emploie ment des services à domicile peut, soumis à une forte concurrence et doi-
2,6 millions de personnes dans l'UE 25. quant à lui, permettre de créer de nom- vent proposer des services de plus en
breux emplois. plus sophistiqués, en utilisant par exem-
Enjeux et tendances ple l'échange de données électroniques
dans le domaine des services Conseil (juridique, management, avec leurs partenaires pour gérer les
de recrutement et de travail financier) et services comptables stocks (traçabilité...). De plus, les pro-
temporaire ducteurs peuvent être tentés de vendre
L'activité des services de recrutement directement au consommateur : cette
La valeur ajoutée du secteur du conseil
et de travail temporaire a fortement aug- tendance est renforcée par l'essor du
(juridique, management, financier) et
menté du fait de la tendance à l'externa- commerce électronique. L'efficacité
des services comptables représente
lisation et de la demande de flexibilité logistique, d'une manière générale, est
près de 220 Md€ dans l'UE 25 et
des entreprises. L'intérim est souvent un enjeu majeur du secteur commercial.
l'emploi, 4 millions de personnes. Le
considéré comme la première étape
Royaume-Uni, avec 60 Md€, représen-
avant l'embauche définitive. L'enjeu
te 28 % de la VA européenne, suivi
dans ce domaine est de mettre en rela-
7Fiches Distribution 22/06/06 15:14 Page 274
Les enjeux et les tendances long de la chaîne de production-distribu- La « rurbanisation » et le mitage territo-
d'évolution dans le domaine du tion. rial modifient le rapport des consomma-
commerce de gros et de détail D'autres systèmes technologiques teurs au commerce. Ainsi, le modèle
Qu'il s'agisse du commerce de gros ou pourraient permettre une traçabilité plus français de l'hypermarché subit aujour-
de détail, les enjeux peuvent se résumer fine pour les produits périssables (chan- d'hui une crise : certains experts prédi-
en trois points : gement de couleur en cas de rupture sent sa disparition inéluctable à plus ou
•efficacité logistique ; dans la chaîne du froid, par exemple, ou moins brève échéance. Selon ces
• traçabilité des produits ; en fonction du temps de stockage). Wal- experts, ce modèle économique serait
• authentification des produits. Mart a équipé un de ses magasins aux plus un « accident de l'histoire » qu'un
L'adoption des nouvelles technologies États-Unis d'un système pilote qui per- modèle d'avenir. À l'étranger son échec
permettra de contrôler automatique- met aux chercheurs de Procter & Gam- est relativement patent, et, en France,
ment les stocks et les commandes et de ble de voir et suivre les clientes des cos- sa santé actuelle ne tient qu'à un envi-
répondre plus rapidement aux change- métiques du groupe via des lecteurs ronnement législatif et réglementaire
ments de préférences des consomma- RFID cachés qui mettent en route des favorable. Parmi les raisons de cet «
teurs. caméras de surveillance du magasin essoufflement », la réduction de la taille
Dans ce domaine, le développement de quand le produit de la marque est sorti moyenne des foyers ne rend pas néces-
technologie comme celle des puces du rayon. L'enseigne a demandé à ses saire le modèle de « courses » en gran-
RFID pourrait avoir des conséquences 100 premiers fournisseurs de lui livrer des quantités (chariots de 300 litres et
importantes. Rappelons que la technolo- leurs produits « tagués » à partir du plus). À cela s'ajoute le fait que le vieil-
gie RFID (identification par radiofré- 1er janvier 2005. lissement de la population ne milite pas
quence) permet d'utiliser des étiquettes Soulignons que si le RFID marche bien en faveur de grandes surfaces « intimi-
- ou « tags » - de petite taille pouvant pour la logistique, il ne remplacera pas dantes » et impersonnelles.
être lues à distance par un détecteur, et immédiatement les 500 milliards de Le commerce de centre-ville compte
donnant une identification (comme une codes barres en circulation. Le leader pour 25 à 30 % du PIB du commerce en
274
sorte de code barre radio). L'étiquette mondial des machines fabriquant les général. Il faut s'interroger sur les
est en fait une puce associée à une tags RFID est allemand (Mühlbauer AG). moyens pour les acheteurs de ramener
antenne, faisant office de transpondeur, En France, le potentiel industriel réside leurs achats chez eux, notamment si
qui envoie un code numérique stocké plutôt du coté des « encarteurs » (Gem- l'on réduit l'utilisation des voitures parti-
dans sa mémoire quand le signal radio plus, Axalto - ex-Schlumberger Smart culières en centre-ville. Généralement,
du lecteur lui fournit l'énergie et le signal Cards...). les transports en commun sont inadap-
nécessaires. La première application a Le commerce électronique bouleverse tés au transport de marchandises,
été de les implanter sur des objets à des également le secteur. Pour certains pro- même de volumes réduits.
fins d'inventaire pour une reconnais- duits, les livres notamment, il devient Parmi les évolutions possibles, il faut
sance à distance (quelques dizaines de courant. Cependant, le commerce élec- noter l'utilisation du téléphone portable
mètres) de ces objets, y compris par car- tronique ne remplacera jamais totale- qui pourrait devenir rapidement un véri-
gaison entière. Les spécialistes esti- ment le commerce classique : dans table « outil commercial » : achat élec-
ment généralement que le secteur éco- beaucoup de cas, le problème de la tronique, authentification, photographie
nomique où cette technologie est la plus livraison reste entier (horaires, fiabilité, de produits, comparaison de prix, publi-
mature est celui du suivi des produits le sécurité...). cité avec des géo-tags.
7Fiches Distribution 22/06/06 15:14 Page 275
Distribution - Consommation
Distribution - Consommation
teurs d'activité. Si les contrefaçons diffusées unique, il confère aux objets et aux docu-
sur le sol français et européen sont certes en ments une unicité incontestable permettant
augmentation modérée, il en est autrement de remonter à l'origine de ceux-ci et d'en
des mêmes produits diffusés en Europe de déduire leur histoire. L'authentifiant peut
l'Est, en Chine, en Afrique où ils représen- s'utiliser pour sécuriser les transports,
tent une part importante de l'économie. À comme une partie d'un système de scellés.
une époque où les marchés de nos indus- Le scellé, dont la propriété essentielle est de
tries vont se situer de plus en plus à l'expor- ne pas être réutilisable, et l'authentifiant
tation vers ces pays, on mesure, à l'avance, associé non reproductible permettent de
les conséquences économiques désastreu- sécuriser la fermeture des conteneurs en
ses que ceci aura. prouvant leur ouverture illicite. L'authenti-
À un tel niveau, la contrefaçon n'est plus fiant étant un objet unique et non reproducti-
occasionnelle et ne touche pas que les pro- ble, il peut constituer une preuve tangible ;
duits de luxe. Elle s'adresse désormais à la •les États, dans leur mission de lutte contre
production de masse et aux produits les plus les trafics, crimes et délits qui souhaitent :
complexes. Pour accéder aux marchés, les – assurer l'authentification et le contrôle des
produits contrefaits doivent aussi satisfaire à biens et des personnes ;
des caractéristiques comparables à ceux des – assurer la gestion et le contrôle des identi-
originaux (ordinateurs, téléphones portables, tés et des droits ;
etc.). Nous passons progressivement d'une – contrôler, tracer et authentifier les informa-
époque où la contrefaçon n'était qu'une pâle tions ;
copie (en général vendue moins chère pour – réduire les revenus des trafics des organi-
trouver acquéreur) qui tendait plutôt à « imi- sations criminelles.
ter » ou à « leurrer » un original en reprenant
des parties de marques ou des appellations Acteurs
similaires, à une période où la contrefaçon ■ Disciplines scientifiques : chimie physi-
doit être le plus possible parfaite et où il que, matériaux, optique, physique des
276
devient quasiment impossible de distinguer constituants élémentaires, physique des
le vrai du faux. Il est même à prévoir que l'ac- milieux dilués, physique des milieux denses,
célération de la mondialisation des échan- génie des procédés, mécanique, génie des
ges, avec l'externalisation et la délocalisation matériaux, informatique, traitement du
des centres de production, pourrait conduire signal, électronique, photonique, optronique,
à transformer les sous-traitants d'aujourd'hui mathématiques et leurs applications, droit et
en contrefacteurs de demain. sciences politiques.
Les technologies d'identification permettent ■ Compétences technologiques : compo-
aussi de répondre aux exigences réglemen- sants électriques, télécommunications,
taires. Elles doivent donc s'inscrire dans informatique, optique, chimie organique, trai-
la chaîne de traçabilité pour répondre aux tements de surface, matériaux - métallurgie,
exigences accrues des consommateurs et procédés techniques, imprimerie, procédés
des règlements européens (notamment thermiques.
Degré de diffusion 178/2002). ■ Pôles de compétitivité : Photonique (Pro-
de la technologie vence-Alpes-Côte d'Azur), Image, multimé-
Marché dia et vie numérique (Île-de-France), Transac-
Naissance La demande du marché émane de trois tions électroniques sécurisées (Basse-
Diffusion types de donneurs d'ordres : Normandie), Minalogic (Rhône-Alpes),
• le consommateur qui veut avoir les Prod'innov (Aquitaine), Solutions communi-
Généralisation moyens de vérifier l'authenticité de ses cantes sécurisées (Provence-Alpes-Côte
achats : l'authentifiant permet au consom- d'Azur).
mateur de vérifier lui-même l'authenticité du ■ Liens avec (technologies) : techniques de
Domaines d’application
produit et d'avoir confiance dans l'utilisation criblage et de synthèse à haut débit ; traçabi-
Tous les secteurs d'activité des produits de consommation ; lité.
sont concernés. • l'industriel, pour qui la contrefaçon est une ■ Principaux acteurs français
concurrence déloyale. L'authentifiant étant Centres de compétences : Inra, Inria.
7Fiches Distribution 22/06/06 15:14 Page 277
Distribution - Consommation
Industriels : Arjo Wiggins, Hologram Indus-
trie, Eurofins, Prooftag, Sicpa, Ecocert.
Commentaires
La France est bien positionnée dans ce
■ Exemples d'acteurs dans le monde :
domaine, tant au niveau académique (Inra de
Authenix (États-Unis), Kurz (Allemagne), AOT
Clermont-Ferrand notamment) qu'au niveau
(Royaume-Uni), IHMA (International Holo-
industriel (Ecocert est un leader européen du
gram Manufacturers Association - ihma.org),
contrôle et de la certification pour les pro-
...
duits issus de l'agriculture biologique ; Euro-
fins est un leader mondial des analyses bio-
logiques pour l'authentification). Dans ce
domaine, les efforts de recherche sont à
poursuivre.
277
7Fiches Distribution 22/06/06 15:14 Page 278
Distribution - Consommation
73. Traçabilité
Distribution - Consommation
taine « distance » avec l'origine du produit et
où la contrefaçon se généralise dans tous les
Acteurs
■ Disciplines scientifiques : biochimie, biolo-
secteurs. Par ailleurs, la qualité et l'authenti-
gie moléculaire, biologie cellulaire, biologie
cité représentent 75 % des motivations
des organismes, sciences médicales et ali-
d'achat des consommateurs français (Cré-
mentation, médecine et odontologie, chimie
doc, Centre de recherche pour l'étude et
analytique, informatique, électronique, traite-
l'observation des conditions de vie - 2003) ;
ment du signal.
• il s'agit de répondre aux exigences régle-
■ Compétences technologiques : télécom-
mentaires. Depuis le 1er janvier 2005, la tra-
munications, informatique, optique, analyse,
çabilité des produits est obligatoire dans
mesure et contrôle, ingénierie médicale, bio-
l'agroalimentaire (règlement 178/2202, appli-
technologies, produits agricoles et alimen-
cable au niveau communautaire). Les indus-
taires.
tries agroalimentaires ont obligation d'inves-
■ Pôles de compétitivité : Aquatique (Nord-
tir dans de nouveaux processus pour
Pas-de-Calais), Vitagora (Bourgogne), Minalo-
favoriser la transparence et rendre l'informa-
gic (Rhône-Alpes), Q@limed Agropolis (Lan-
tion accessible ;
guedoc-Roussillon).
• il s'agit, enfin, de faciliter la gestion de la
■ Liens avec (technologies) : génomique
chaîne logistique (supply chain), afin de per-
fonctionnelle à grande échelle ; alimentation
mettre d'une part un suivi strict de la qualité
pour le bien-être et la santé ; contrôle des
du produit, d'autre part une gestion fine des
allergies alimentaires ; RFID et cartes sans
stocks de pièces détachées et sous-systè-
contact ; postionnement et horodatage ultra-
mes. Par ailleurs, en cas de défaillance d'un
précis.
système ou de problème sanitaire, les indus-
■ Principaux acteurs français
triels doivent pouvoir reconstruire le par-
Centres de compétences : Cemagref (Cler-
cours complet de l'objet en question et de
mont-Ferrand), CTCPA (Centre technique de
ses composants.
la conservation des produits agricoles), Inra
(Clermont-Ferrand). 279
Marché Industriels : Agreentech, Alcan Packaging,
Le marché de la traçabilité est vaste. Les Ask, Ecocert, Eurofins, Gemalto, Génome
principaux secteurs d'application sont la Express, Inside, Philips, ST Microelectronics,
pharmacie, l'agroalimentaire, l'automobile, Tetra Pak...
l'aéronautique, le textile (lutte contre la Pour en savoir plus : www.poletracabilite.
contrefaçon). com/default.cfm ; www.tracabilite.org
Ce marché est en croissance, stimulé par les ■ Exemples d'acteurs dans le monde :
nouvelles réglementations, notamment dans Advanced ID (Canada), Sony (Japon), Texas Degré de diffusion
le domaine alimentaire. 15 000 entreprises Instruments (États-Unis)... de la technologie
françaises sont concernées aujourd'hui et le
dynamisme de ce marché est important : sa Naissance
croissance est de 15 % par an. Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Agriculture, sylviculture, pêche ;
industries agricoles et
alimentaires ; habillement, cuir ;
industrie pharmaceutique ;
fabrication de savons, de
parfums et de produits
d'entretien ; industrie
automobile ; construction
aéronautique et spatiale ;
industrie textile.
7Fiches Distribution 22/06/06 15:14 Page 280
8Fiches Methodes 22/06/06 15:15 Page 281
74 Nouveaux produits,
nouvelles fonctionnalités
78 77
79 80
76
75
82
81 83
Gestion de la complexité
282
L'industrie française est constituée de France, force est de constater, depuis les hors du territoire français (26 Md€ au
plus de 20 000 entreprises de plus de plusieurs années, une tendance durable premier semestre 2005). Par ailleurs, les
vingt salariés, alors que le nombre des à la baisse des investissements indus- enquêtes de l'Insee révèlent que la plus
petites entreprises industrielles et de triels nécessaires au soutien de la crois- grande partie des investissements
l'artisanat de production (PEIA, de 0 à 19 sance. Ce constat est en contradiction, industriels visent des gains de producti-
salariés) était estimé à 168 000 en 2001. depuis plusieurs années, avec les prévi- vité et non un accroissement des capa-
Le secteur industriel, dans son ensem- sions d'investissements affichées par cités de production, qui sont globale-
ble, représente, en 2004, un chiffre d'af- les industriels. Les bénéfices réalisés ment en sous-charge en 2005. Cette
faires de 631 Md€. par les grands groupes industriels ser- diminution de l'investissement a des
Si le secteur industriel est une compo- vent en partie à assurer une croissance conséquences immédiates sur le sec-
sante forte de l'activité et de l'emploi en externe fondée sur l'acquisition de filia- teur des équipements industriels.
Machines et équipements France étant en quatrième position pour des équipements et machines électri-
industriels la valeur ajoutée créée, derrière l'Alle- ques génère un chiffre d'affaires global
En Europe, le secteur des machines et magne, l'Italie et le Royaume-Uni. Le de l'ordre de 25,7 Md€ en 2004, pour
équipements industriels représente une principal acteur français du secteur est 726 entreprises moyennes et grandes,
valeur ajoutée de 168 Md dans l'UE 25, Alstom. représentant 138 000 salariés. Les trois
soit près de 11 % de la valeur ajoutée Dans le secteur des machines agricoles, quarts de la production sont destinés à
industrielle. Il fournit des emplois à la France est au troisième rang euro- l'exportation, essentiellement vers
3,6 millions de personnes. L'Allemagne péen derrière l'Allemagne et l'Italie. Les l'Union européenne, mais de plus en
domine le secteur en Europe avec plus entreprises nationales exportent 50 % plus vers l'Asie.
du tiers de la valeur ajoutée créée de leur production, principalement vers La production d'équipements électri-
(37,4 %), et plus de 50 % sur le seul les pays de l'Union européenne (30 % ques en Europe a tendance à diminuer
segment des machines-outils. Cepen- de la production) - notamment l'Allema- face à la concurrence des pays à faible
dant, on note que la production euro- gne et l'Amérique du Nord (8 %). Ces coût de main-d'œuvre. Elle est forte-
péenne de machines-outils diminue en marchés sont proches de la saturation. ment tributaire des capacités de produc-
moyenne de 1 % par an. Les marchés en progression se situent tion et des investissements industriels
Le secteur des équipements industriels en Europe de l'Est et en Russie principa- d'une part, du marché du bâtiment et
dédiés à la production est mal repré- lement. La Chine est par ailleurs un des travaux publics d'autre part.
senté dans l'industrie française. Ainsi, le importateur de machines agricoles,
secteur de la machine-outil n'est plus avec des importations évaluées à Instruments de mesure et
présent en France qu'avec 159 entrepri- 4,2 Md$ en 2004, contre 1,9 Md$ en optique de précision,
2003. Les besoins de ce pays concer-
instruments médicaux
ses de plus de vingt salariés, la France
Ce segment de l'analyse regroupe les
se positionnant au dixième rang mondial nent essentiellement des machines de
instruments de mesure, qu'ils soient uti-
et au quatrième européen (derrière l'Al- faible puissance en raison de la surface
lisés en contrôle de process industriel,
lemagne, l'Italie et le Royaume-Uni) moyenne réduite des exploitations.
284 en métrologie courante ou en environ-
avec 3 % de la production mondiale. Les
Équipements et machines nement de recherche, les instruments
entreprises nationales ont déserté le
marché de la machine-outil standard au
électriques d'optique de précision et l'instrumenta-
Le secteur des équipements et machi- tion médicale. Dans les données statis-
profit des entreprises japonaises et alle-
nes électriques regroupe les généra- tiques, l'horlogerie est classiquement
mandes notamment, et se sont reposi-
teurs, transformateurs, câbles électri- associée à cette catégorie. Il s'agit d'un
tionnées sur le marché des machines
ques, fibres optiques, batteries, secteur d'activité faible en France.
spécifiques. Ce positionnement de
éclairage... Il représente une valeur ajou- Dans son ensemble, ce segment repré-
niche leur permet de rester compétiti-
tée en Europe de 72 Md€ en 2001 (chif- sente une valeur ajoutée de 48 Md€ en
ves face à des pays à faible coût de
fres UE 25) et emploie environ 1,7 mil- 2001 dans l'UE 25 pour un effectif de
main-d'œuvre en développant des pro-
lion de personnes. Dans ce secteur, 995 000 personnes. Le trio de tête des
duits à forte valeur ajoutée. Néanmoins,
l'Allemagne domine le marché avec acteurs européens du domaine est com-
la taille relativement réduite des entre-
39 % de la valeur ajoutée. La France, posé de l'Allemagne avec un tiers de la
prises concernées ne les autorise pas à
l'Italie et le Royaume-Uni suivent avec valeur ajoutée, du Royaume-Uni
engager des sommes importantes en
environ 11 % de la valeur ajoutée créée (17,8 %) et de la France (16,1 %). Il
R&D.
chacun. s'agit d'un secteur relativement dynami-
Les principaux clients des entreprises
Les acteurs français, dont les représen- que, tiré par l'innovation.
européennes sont les États-Unis et la
tants les plus importants sont des En 2004, les acteurs français génèrent
Chine, avec respectivement 10 % et
grands groupes internationaux tels un chiffre d'affaires estimé à 15,8 Md€,
8 % des exportations.
Legrand ou Schneider Electric, position- avec 81 000 salariés dans 708 moyen-
Le rang des entreprises européennes
nent la France au deuxième rang euro- nes ou grandes entreprises.
est le même sur l'ensemble du secteur
péen (un quart de la valeur ajoutée du Dans le domaine spécifique de l'instru-
des équipements industriels (équipe-
secteur). Au total, le secteur français mentation médicale et des sciences du
ments électriques et de process), la
8Fiches Methodes 22/06/06 15:15 Page 285
• la sécurité au travail et la sûreté à long ces qui ne font pas partie du cœur de ses et d'Europe de l'Ouest passe par
terme des conditions de travail font métier de l'entreprise. La conception de une maîtrise complète des coûts de pro-
maintenant partie intégrante de la mise certaines parties d'un objet industriel se duction (productivité) et de conception.
au point d'un procédé de production. trouve de fait confiée au fournisseur de De nouvelles pratiques sont donc en
Cet impératif est évidemment imposé rang 1 ou 2, selon des spécifications train de s'imposer dans le processus de
par la réglementation. Améliorer l'ergo- fonctionnelles précises émises par le création des nouveaux produits :
nomie des équipements apparaît alors donneur d'ordre. Ce changement de • l'outil de production doit être le plus
comme un enjeu en matière de santé : fonctionnement a pour conséquence flexible possible. Dans la pratique, cela
les chercheurs (INRS) mettent régulière- d'imposer à « l'entreprise étendue », revient à disposer d'un outil permettant
ment en évidence des maladies profes- constituée par le donneur d'ordre et ses de faire varier rapidement, en générant
sionnelles liées aux nouveau types d'in- sous-traitants, certains principes de un minimum de pertes, les caractéristi-
terfaces. fonctionnement s'articulant autour de ques du produit fabriqué : changer la
Dans les secteurs des sciences du quatre types de communautés : couleur d'un composant plastique
vivant et du médical, l'enjeu est double : • une communauté de méthode : la extrudé en cours de fabrication en est
• le premier est la réduction des dépen- conception et la planification des tra- un exemple ;
ses de santé. Pour répondre à cet enjeu, vaux de conception ou de production • un autre aspect de cette flexibilité est
les technologies qui permettent de dimi- doivent s'appuyer sur un référentiel la possibilité pour un équipement de
nuer la durée et le coût des hospitalisa- commun de méthodes pour l'analyse du laboratoire de fabriquer en petites
tions sont de toute évidence des axes besoin, la définition des actions ; séries, ou pour un équipement de pro-
de développement durables dans le • une communauté de calendrier : les duction de permettre les paramétrages
domaine des équipements médico-chi- différents partenaires doivent s'enten- nécessaires à la R&D. On trouve des
rurgicaux ; dre sur un plan de travail commun dans exemples de ce type d'équipements
• le second est une qualité accrue du lequel ils peuvent tour à tour se trouver dans les laboratoires de microélectroni-
diagnostic, induisant un développement à un nœud du chemin critique de que : pour rentabiliser l'usage des équi-
286
de nouvelles techniques d'analyse et de conception ou de fabrication du produit, pements, le temps-machine qui n'est
diagnostic. Les techniques d'imagerie toute défaillance entraînant alors des pas dédié à la R&D peut être utilisé à
et de diagnostic amènent également retards et des pertes financières ; fabriquer des tranches de composants ;
une connaissance approfondie du fonc- • une communauté d'outils : les parte- • la mutualisation de moyens est une
tionnement du vivant, avec des réper- naires doivent garantir le partage et tendance lourde de l'industrie française.
cussions dans le domaine médical et les l'échange de l'information technique ou Avec l'appui des pouvoirs publics (État,
biotechnologies. liée à l'organisation du travail, la trans- collectivités territoriales, agences de
mission et la traçabilité des composants moyens, etc.), les industriels se grou-
Les tendances d'évolution et produits à échanger (logistique) ; pent de manière plus ou moins formelle
du secteur • une communauté de jugement : des pour exploiter en commun un outil de
critères communs d'appréciation de R&D, d'analyse, de production, ou direc-
En matière d'usages l'avancement et de la qualité du travail tement des travaux de recherche d'inté-
Pour répondre aux grands enjeux décrits doivent être mis en place pour permet- rêt général ;
ci-dessus, l'industrie fait évoluer ses tre ou faciliter la prise de décision dans • enfin, il devient impératif de savoir
méthodes, ses pratiques et sa façon de un ensemble comportant des circuits produire très rapidement et avec une
concevoir ses produits et ses équipe- variés. Un corollaire de ce changement qualité immédiate des petites séries de
ments. est le report d'une partie du risque composants ou systèmes.
De plus en plus, la production indus- industriel du groupe donneur d'ordre
trielle d'un objet ne repose plus sur une vers les sous-traitants. Par ailleurs, ces Les tendances technologiques
changements ont des répercutions Les méthodes industrielles et les
seule entreprise, mais sur un groupe-
outils de conception
ment plus ou moins lié d'entreprises de importantes en termes d'organisation
Des efforts marqués sont fournis par les
toutes tailles. Il existe une tendance du travail et des échanges.
industriels pour utiliser de nouvelles
lourde à l'externalisation des compéten- La compétitivité des entreprises françai-
8Fiches Methodes 22/06/06 15:15 Page 287
Degré de développement Description lance d'un ouvrage d'art. Ainsi les technolo-
gies permettant de lever ces verrous relè-
Dans cette fiche, un capteur intelligent est
Émergence vent tant des nanocomposants que de l'élec-
défini comme un système intégré compre-
tronique intégrée ou de l'informatique
Croissance nant d'une part le moyen de réaliser une
embarquée. Techniquement, l'intégration de
mesure (capteur proprement dit), d'autre
Maturité l'électronique doit se faire au plus près du
part les moyens de conversion de cette
capteur pour bénéficier de l'intégralité du
mesure en une information utilisable directe-
signal disponible en limitant les sources de
ment par un système de niveau supérieur ou
bruit additionnelles ;
un opérateur humain (« intelligence » ou trai-
• la capture du signal : alors que certaines
tement du signal et communication). Dans la
techniques de mesure sont parfaitement
plupart des cas, l'information traitée est
émise sur un réseau de communication sous maîtrisées, de nouveaux capteurs doivent
forme numérique. À l'heure actuelle, les cap- être mis au point dans certains domaines,
teurs intelligents se retrouvent dans un pour des raisons de coût ou de performance
grand nombre d'applications qui ont vocation (capteurs optiques de détection d'espèces
290
à devenir de plus en plus nombreuses au fur chimiques, accéléromètre triaxe...)
et à mesure que les technologies d'intégra- • le coût des composants : suivant le do-
tion (micro et nanosystèmes) se dévelop- maine d'application, le coût de développe-
pent. ment et de fabrication est l'enjeu majeur. À
Les capteurs intelligents sont partie inté- titre d'illustration, le secteur automobile n'in-
grante des grands systèmes complexes que tègre des technologies dans ses véhicules
sont les avions, les véhicules spatiaux mais moyen de gamme et bas de gamme que lors-
aussi les automobiles, les bâtiments et les que leur prix d'achat en volume est compati-
ouvrages d'art. Sont compris comme cap- ble avec les contraintes propres au secteur ;
teurs intelligents les capteurs « faible flux », • enfin, le conditionnement des capteurs est
permettant la capture de signaux faibles, et également un enjeu technique important
les capteurs « répartis », construisant une pour l'implantation des capteurs dans des
information unique à partir de points de cap- milieux « hostiles » (humidité, température,
ture répartis sur l'objet de la mesure. vibrations, etc.).
Verrous Applications
Différents verrous technologiques doivent Des capteurs intelligents sont d'ores et déjà
être levés suivant le type de capteur. Parmi intégrés dans des systèmes complexes tels
les plus importants : que les véhicules terrestres, les aéronefs,
• l'intégration des différents composants les équipements de production. Les dévelop-
dans des systèmes dont les caractéristiques pements à poursuivre concernent aussi bien
sont adaptées à l'application. À titre d'exem- les technologies de capteur que l'intégration
ple, les contraintes sur un capteur de vibra- ou les protocoles de communication.
tions destiné à un appareil photo (taille, dyna- La tendance est également orientée vers le
mique, etc.) sont très différentes de celles développement de capteurs intégrant la
d'un capteur de vibration destiné à la surveil- mesure de plusieurs grandeurs pour en tirer
8Fiches Methodes 22/06/06 15:15 Page 291
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8Fiches Methodes 22/06/06 15:15 Page 303
304
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Industries des équipements du
foyer ; industrie automobile ;
construction navale ;
construction de matériel
ferroviaire roulant ; construction
aéronautique et spatiale ; autres
véhicules ; industries des
équipements mécaniques ;
industries des équipements
électriques et électroniques ;
fabrication de verre et d'articles
en verre ; fabrication de produits
céramiques et de matériaux de
construction ; industrie textile ;
chimie, caoutchouc, plastiques ;
métallurgie et transformation
des métaux ; fabrication de
matériel électrique ; fabrication
de composants électroniques.
8Fiches Methodes 22/06/06 15:15 Page 305
Acteurs Commentaires
■ Disciplines scientifiques : génie des procé- Des efforts doivent être poursuivis par les
dés, informatique, psychologie, sociologie. industriels sur la voie d'une normalisa-
■ Compétence technologique : informati- tion des outils pour permettre une diffusion
306 que. plus large, de manière à ce qu'ils soient éco-
■ Pôles de compétitivité : Image, multimédia nomiquement viables pour les petites entre-
et vie numérique (Île-de-France), Images et prises travaillant avec plusieurs donneurs
réseaux (Bretagne), Solutions communi- d'ordres.
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Industrie automobile ;
construction navale ;
construction de matériel
ferroviaire roulant ; construction
aéronautique et spatiale ;
industries des équipements
mécaniques ; industries des
équipements électriques et
électroniques ; bâtiment.
8Fiches Methodes 22/06/06 15:15 Page 307
Diffusion
Enfin, le problème de la coopération entre Marché
différents systèmes autour d'un objectif Les applications des systèmes complexes
commun constitue, aujourd'hui, un enjeu sont multiples. Ils entrent dans la constitu-
Généralisation
important, tant sur le plan économique que tion d'un grand nombre de systèmes de
scientifique. Cette problématique nécessite grande diffusion tels que les véhicules de
Domaines d’application de nombreuses compétences qui actuelle- tous types (automobile, lanceur spatial,
ment sont trop sectorisées. avion), des systèmes aussi utilisés que les
Industrie pharmaceutique ;
systèmes de paiement par carte bancaire,
industries des équipements du
foyer ; industrie automobile ; Enjeux, Impact les systèmes de commandement des
construction navale ; La maîtrise des systèmes complexes par les armées, les télécommunications, etc.
construction de matériel industriels est indispensable au maintien et à Chiffrer le marché des systèmes complexes
ferroviaire roulant ; construction
aéronautique et spatiale ; autres l'amélioration des positions de l'industrie ne peut se faire qu'à travers leurs applica-
véhicules ; fabrication de française et européenne sur le marché tions. Pour les secteurs d'applications visés
machines de bureau et de mondial des grands systèmes (transports, par le pôle de compétitivité System@tic
matériel informatique ;
industries des équipements espace, finances, santé, énergie...). (transport, sécurité, télécommunications,
électriques et électroniques ; Outre cet évident enjeu industriel, l'ingénie- développement de systèmes), le marché est
services de transports ; activités rie des systèmes (industriels) complexes estimé à 300 Md€.
financières ; postes et
doit répondre à des enjeux majeurs dans la
télécommunications,
administration. société actuelle :
• la sécurité des personnes, usagers ou opé-
8Fiches Methodes 22/06/06 15:15 Page 309
309
Degré de diffusion
de la technologie
Naissance
Diffusion
Généralisation
Domaines d’application
Industries des équipements
électriques et électroniques;
production et distribution
d’électricité, de gaz et
de chaleur; bâtiment.
8Fiches Methodes 22/06/06 15:15 Page 310
CONCLUSIONS
ET RECOMMANDATIONS
les » ou des ensembles de technologies - que l'on peut qualifier de « génériques » -, plutôt
que de sélectionner des technologies trop spécifiques. C'est ainsi que certaines technologies
clés, telles que les matériaux pour l'électronique et la mesure, la gestion de la microénergie,
la gestion de l'énergie à bord des véhicules, sont relativement « ouvertes ». À partir de ces
technologies clés génériques, il appartient à l'homme de l'art (chercheur, ingénieur) d'élabo-
conclusions et recommandations
rer des solutions aux problèmes spécifiques qui lui sont posés.
L'importance de la normalisation
Pour un nombre relativement élevé de technologies clés, la normalisation apparaît comme un
élément essentiel de la diffusion de ces technologies dans le tissu industriel et comme un
facteur de compétitivité des entreprises qui auront su infléchir la normalistion vers leur pro-
pre standard.
À l'origine, la construction des normes s'est bâtie en aval de la technique. L'enjeu était d'éla-
borer a posteriori des références et un langage commun afin de favoriser l'interopérabilité,
l'interchangeabilité, la compatibilité des équipements sur des domaines techniques matures.
La norme permettait d'entériner les meilleures pratiques en y intégrant une dose de retour
d'expérience et de réduire la variété en harmonisant des éléments dont la dispersion deve-
nait contraignante ou coûteuse. Les normes de spécifications des matériels dans les domai-
nes électriques ou mécaniques illustrent parfaitement cette logique qui était souvent issue
de l'histoire même des technologies (voir l'exemple de l'écartement des voies de chemins
de fer).
Désormais, une nouvelle logique d'élaboration des normes tend à supplanter la logique a pos-
teriori, en plaçant cette élaboration en amont du déploiement de la technologie. Cette logique
est motivée par le fait que, pour rentabiliser des coûts de développement toujours plus éle-
vés, les entreprises aspirent à des normes communes, de plus en plus souvent à l'échelle de
la planète. Celles-ci sont en effet la garantie que le marché disposera d'une taille critique.
Établir une norme a priori, c'est éviter l'élaboration de référentiels concurrents avec pour
corollaire une atomisation de l'offre. C'est aussi s'offrir une possibilité de valorisation et de
promotion des innovations ou encore de réduire le risque que des utilisateurs se tournent vers
une solution concurrente.
Si cette logique a priori conduit à une course de plus en plus effrénée pour conquérir le ter-
315
rain suffisamment vite pour imposer une technologie qui deviendra une référence indispen-
sable pour une majorité d'utilisateurs, le processus de normalisation est un puissant outil de
capitalisation de la connaissance. Ainsi, dans tous les pays industriels, accéder au corpus nor-
matif, c'est accéder au cadre de référence de l'information technique dans tous les secteurs
de l'économie et de la technique. Connaître les normes en préparation, c'est également se
doter d'une capacité d'anticipation pour préparer son analyse prospective pour imaginer de
nouveaux produits, façonner de nouveaux concepts.
La participation à l'élaboration des normes, loin d'être une perte de temps, doit s'appréhen-
der comme un moyen de renforcer la compétitivité de son entreprise.
conclusions et recommandations
n'ont pas été retenues. Le cas de la pile à combustible illustre ces propos. Pour des applica-
tions stationnaires ou de transport, mettant en jeu des puissances de quelques dizaines à
quelques centaines de kW, les verrous sont encore si nombreux (disponibilité de catalyseurs,
platine ou autre, en quantité suffisante, tenue au vieillissement et au cyclage, logistique de
l'hydrogène, analyse du cycle de vie global de l'hydrogène...) que les experts n'ont pas consi-
déré cette technologie comme pouvant être clé à l'horizon 2010. Ce qui n'empêche pas de
considérer sérieusement des applications de niche, telles que la gestion de la microénergie ;
• des technologies certainement clés à long terme, comme le nucléaire de 4e génération, le
photovoltaïque « organique » (polymères remplaçant le silicium), la géothermie des roches
chaudes fracturées, la fusion nucléaire, les nanorobots médicaux injectables, les ordinateurs
quantiques n'ont pas été retenues car leur développement va au-delà de l'horizon calendaire
de l'étude.
Même si ces technologies ne figurent pas dans la liste arrêtée par les experts, cela ne signi-
fie pas qu'il faille les laisser pour compte. Les résultats de tout exercice de prospective sont
tributaires du référentiel choisi (questions que l'on se pose, horizon de temps visé, …).
De plus, quelles que soient les précautions méthodologiques mises en œuvre, les études de
prospective sont conduites par des hommes et des femmes qui restent, malgré tout, influen-
cés par les préoccupations de l'époque. Ainsi a-t-on pu reprocher à l'étude Technologies clés
2005, réalisée en pleine « bulle » Internet, un poids relatif trop important accordé aux TIC et
autres « e-technologies ». L'Histoire dira si l'étude Technologies clés 2010 a été trop influen-
cée par la prise de conscience de l'impact négatif des activités humaines sur l'environnement
316
et par les tensions apparues sur certaines matières premières stratégiques, comme le pétrole
ou certains métaux.
fois possible d'aller plus loin, notamment en faisant se rencontrer les experts des deux initia-
tives, en identifiant des pays leaders sur des technologies spécifiques, en fondant sur les
technologies clés identifiées des réseaux et des projets d'innovation à l'échelle européenne.
(1) Il s'agit de : gestion de l'air dans le bâtiment ; gestion de l'eau dans le bâtiment ; capture et stockage géologique du CO2, mesure
des polluants de l'eau ; technologies physiques en amont du traitement de l'eau ; automatisation du tri des déchets ; accélération
de la dégradation des déchets fermentescibles ; traitement des odeurs non confinées.
aConclusion 22/06/06 15:16 Page 318
conclusions et recommandations
dence les points forts et les points faibles du système, les acteurs qui interviennent directe-
ment ou indirectement dans le système, les synergies, les effets externes, les coopérations,
les goulets d'étranglement, les liaisons entre secteurs, le degré de concurrence et de trans-
parence des différents niveaux d'échanges, la progression de la création de valeur tout au
long de la filière.
Il s'agit, là, d'un vaste sujet. L'analyse fine de ces filières permettrait de proposer des actions
à mener pour renforcer les points forts positifs et estomper les faiblesses. L'articulation entre
technologies et filières clés devrait s'appuyer sur les acteurs d'ores et déjà identifiés pour les
technologies clés. Quelques filières « candidates » ont émergé lors des débats entre experts :
accumulateurs et batteries, combustibles nucléaires, biocarburants, électronique de puis-
sance (silicium, carbure de silicium, diamant), moteurs électriques, matériaux nanostructurés
et nanocomposites (dont nanotubes de carbone), biomatériaux (dont bois), filières intégrées
de recyclage-réutilisation... Une analyse plus poussée permettrait de conforter et d'enrichir
cette liste encore très liminaire.
ANNEXES
Équipe projet
Consultants
Patrick Haouat Erdyn
Lionel Algarra Erdyn
Stéphane Boudin Erdyn
Justine Derenaucourt Erdyn
Michel Duhamel Erdyn
Louis Drouot Erdyn
Olivier Fallou Erdyn
Hélène Jacquet Erdyn
Geoffrey Delcroix Futuribles
Céline Laisney Futuribles
Véronique Lamblin Futuribles
Clément Bourrat Cybion
Guillaume Lory Cybion
Calixte Cauchois Virtuoz
Joël de Rosnay Biotics
Maîtrise d'ouvrage
Philippe Bourgeois Minefi/DGE/SPIC - chef de projet
annexes
Groupes de travail
Groupe méthode
Khaled Bouabdallah Université Saint-Etienne
320
Philippe Bourgeois Minefi/DGE/SPIC
Alain Bravo Supélec
Yann Cadiou Observatoire des sciences et techniques
Thomas Chaudron Centre des jeunes dirigeants
Nicolas Chung Association des régions de France
Philippe Clerc Assemblée des chambres françaises de commerce
et d'industrie
Michel Combarnous Académie des technologies
Philippe Daulouede Sénat
Christian David L'Expansion
Geoffrey Delcroix Futuribles
Samuel Douette Centre des jeunes dirigeants
Maïte Errecart Institut national de la consommation
François Gérard Oséo-Anvar
Valérie Guigue Koeppen Minefi/DGE/SPIC
Patrick Haouat Erdyn
Mohamed Harfi Commissariat général du plan
Hélène Jacquet Erdyn
Véronique Lamblin Futuribles
Bernard Legendre Assemblée des chambres françaises de commerce
et d'industrie
Lam Fung Ly Mindef/DGA
Edouard Mathieu Agence française pour les investissements internationaux
Catherine Moal L'Usine Nouvelle
aConclusion 22/06/06 15:16 Page 321
Services de base
Jean Bonal Ecrin
Stéphane Boudin Erdyn
Daniel Clément Ademe
Robert Cope CSTB
Jérôme de Dinechin Serras Thermoélectricité
Bruno de Latour MDF
Jean-Jacques Doyen Suez
Louis Drouot erdyn
Gilles Goaer Photowatt
Marcel Lebadezet Areva
Jean Lucas Cnam
Gines Martinez Réseau CTI
Jean Claude Mougniot CEA
Frédéric Muttin EIGSI
Christian Ngo Ecrin
Claude Ricaud Schneider Electric
Guy Sarre Saft Batteries
Jacques Varret BRGM
Besoins quotidiens
Valérie Brunel Biodecision
Geoffrey Delcroix Futuribles 321
Jean-Marie Depond ARIIT Centre
Justine Deregnaucourt Erdyn
Michèle Durand Centre national de génotypage
Catherine Esnouf Inra
Patrick Haouat Erdyn
Louis-Marie Houdebine Inra
Michelle Jarrigeon R2ITH
Mark Lathrop Centre national de génotypage
Éric Seuillet E-Mergences
Jean-Daniel Sraer Académie nationale de médecine
NicolesTanniéres Oséo-Anvar
Isabelle Vallée Oséo-Anvar
Jean-Pierre Vors Bayer Cropscience
Ariane Voyatzakis Oséo-Anvar
Françoise Xavier Ecrin et CNRS
Se déplacer
Virginie Augereau RATP
Jacques Beaumont Inrets
Jacques Biais Indicta
Jean Bonal Ecrin
Gérard Cambillau SNCF
Robert Csukai Oséo-Anvar
Pierre Darrort RATP
aConclusion 22/06/06 15:16 Page 322
Communiquer
Bruno Arnaldi Irisa
Alain Carenco Alcatel
Benoît Crespin LMSI - université de Limoges
Guy Dadou Creativ
Philippe Darche LIP6
Joël de Rosnay biotics
Alain Dechatre CEA
annexes
Gabriel Dib Luceor
Stéphane Elkon Alliance Tics
Hervé Fanet Leti
Frédéric Giron Piere Audouin Conseil
322 Marc Idelson BNP Paribas
Hélène Jacquet Erdyn
Christian Jegourel Edgecall
Didier Juvin CEA-LIST
Laurent Kott Inria
Michel Le Quentrec Météo France
Jean-Luc Leray CEA
Jean-François Perret CNISF
Jean-Paul Pinte Université catholique de Lille
Ramesh Pyndiah ENST Bretagne
Ivan Roux Micro Hebdo
Christophe Schlick Université Bordeaux 2 ( Victor Segalen)
Philippe Silberzahn Digital Airways
Alan Zeichick Software Development Times
Semi-produits
Lionel Algarra Erdyn
Daniel Bernard Arkema
Michel Bonnemaison BRGM
Jean-Marie Dubois Mines de Nancy
Sylvie Dumartineix Oséo-Anvar
Éric Gaffet CNRS
Daniel Gomez Atip
Jean HANUS CEA
Jean Jenck Enki Innovation
aConclusion 22/06/06 15:16 Page 323
Fonctions support
Michel Duhamel Erdyn
Geoffrey Delcroix Futuribles
Marc Idelson BNP Paribas
Thierry Dian-Flon Crédit Agricole Immobilier
Arlette Mazin Cnes
Christian Jegourel Edgecall
Armanda Pais France Télécom R&D
Philippe Cahen Opto Opus
Francis Bourrières Prooftag
Henri Hemery Thales
François Rivard Unilog
Acteurs régionaux
Alsace
Séverine Anquetil Conseil régional Drest
Alain Beretz Université Louis Pasteur
Christian Blum Conseil régional (Deco)
Jean Pierre Chambard Critt Holo3
Alain Dereux Chambre de commerce et d'industrie
Sud-Alsace-Mulhouse
Francis Fischbach DRRT
Mathilde Follonier Iconoval
Jean Paul Gaufillet Irepa Laser
Roma Grzymala Rhenaphotonics
Patricia Hautesuer Ada
François Henne Semia
annexes
Pascale Laurain DRRT
Carmen Muller Réseau technologique d'Alsace
Béatrice Payen Oséo-Anvar Alsace
Alain Strasser Critt Aerial
324 Jean Luc Tourmann Coinseil régional (Drest)
Jérôme Vanmackelberg Drire Alsace
Tima Wendling CCI de Colmar et du Centre-Alsace
Centre
Daniel Barbereau John Deer
Jean Pierre Becquet Drire Centre
Erik Bentz CCI de Tourraine
Sébastien Besson Orléans Technopole
Yolande Boudard Conseil régional du Centre
Daniel Carton Hyginov
Arnaud Catinot Arist-CRCI Centre
Jean-Marie Depont Aritt Centre
Gérard Dequevauviller Cetim-Certec
Claude Fleurier DRRT
Serge Gasnier Cresitt Industrie
Valérie Harel Plate-forme technologie
Christophe Lambert CCI Eure-et-Loire
Sébastien Limousin Drire Centre
Claude Marchand Drire Centre
Michel Mesnier CCI Loir-et-Cher
Patrick Parayre Oséo-Anvar Centre
Corinne Pauly CCI Loir-et-Cher
Bernard Rosenzweig Aritt-RDT Centre
Claude Sautour Oséo-Anvar Centre
aConclusion 22/06/06 15:16 Page 325
Nord-Pas-de-Calais
Anne Beauval École des Mines
Marie Bechtet Ciel
Cyril BernardeRNARDE Drire Nord-Pas-de-Calais
Patrick Bertolo Digiport
Jean Claude Carlu Oséo-Anvar Nord-Pas-de-Calais
Arnaud Cichowski Conseil régional (service recherche)
Olivier Declerk IEMN Transfert
Gaétan Mairesse DRRT
Patrick Orlans Cetim
Chantal Pierrache Conseil régional (DAE)
Jean Marie Pruvot RDT
Julien Tognola Drire Nord-Pas-de-Calais
Christian Traisnel Centre de développement des éco-entreprises
Christian VINCQ Drire Nord-Pas-de-Calais
Rhône-Alpes
Bérengère Fournel Présence Rhône Alpes
Gilles Rouchouse Cetim
F. Wendling Aratem
E. Filliol Oséo-Anvar Rhône Alpes
B. Micand Arteb
O. Whitechurch Arteb
M. Barq Pôle européen de plasturgie
H. Montes Conseil régional 325
David Pigot Drire Rhône-Alpes
Gérard Goubault de Brugères Drire Rhône-Alpes
Bertrand Georjo Drire Rhône-Alpes
Marc Rohfritsch Drire Rhône-Alpes
Philippe Sauvage Drire Rhône-Alpes
Jean-Marie Lemahieu Drire Rhône-Alpes
Emmanuel Cantèle Drire Rhône-Alpes
aConclusion 22/06/06 15:16 Page 326
annexes
TIC
• Digiworld 2005, publication Idate, 2005
• Livre Bleu : grands programmes structurants, Propositions des industries électroniques et
326 numériques, juillet 2004
• Économie du logiciel : renforcer la dynamique française, Rapport du groupe de travail pré-
sidé par Hugues Rougier - Commissariat général du plan, octobre 2002
• Le logiciel libre : mythes & réalité, Perspectives technologiques & Opportunités stratégi-
ques, PAC Vision, 2005
• ITEA Technology Roadmap for Software-Intensive System, edition 2, Rapport du réseau
européen ITEA, 2004
• Productivité : les États-Unis distancent l'Europe, Cette Gilbert, Futuribles n° 299, 2004
• MEDEA+ Applications Technology Roadmap, Vision on Enabling Technologies of the future
MEDEA+ Programme, 2003
• 2003 Technology Survey (IEEE), APPLEWHITE Ashton, IEEE Spectrum, janvier 2003
Semi-produits
• The vision for 2025 and beyond, A European technology platform for sustainable chemis-
try, Cefic/EuropaBio, 2005, www.suschem.org
• SusChem - Draft Strategic Research Agenda Reaction & Process Design, Cefic/EuropaBio,
15/06/2005
• SusChem - Developing a Strategic Research Agenda for Industrial Biotechnology, Europa-
Bio/ESAB, 13/06/2005, working doc.
• Avenir de l'industrie chimique en France à l'horizon 2015, Groupe de réflexion stratégique
(Pdt : Député D. Garrigue), mai 2005
aConclusion 22/06/06 15:16 Page 327
• Smart materials for the 21st century, Smart Materials Taskforce of the Foresight Materials
Panel (Royaume-Uni), 2004, www.iom3.org/foresight
• Functional materials, future directions, Functional Materials Taskforce of the Foresight
Materials Panel (Royaume-Uni), 2004, www.iom3.org/foresight
• Les enjeux des nouveaux matériaux métalliques, Christian Hocquard, Géosciences, n°1,
janvier 2005, p. 6 - 11
• Products and processes for a sustainable chemical industry : a review of achievements and
prospects, Jean F. Jenck et al., Green Chem., 2004, n°6, p. 544 - 556
Énergie, environnement
• Nouvelles technologies de l'énergie, rapport préparé sous la direction de Thierry Chambolle,
2004
• Prospective sur l'énergie au XXIe siècle, communication à l'Académie des technologies,
2005
• Key tasks for future European energy R&D, Commission européenne, 2005 327
• 113 technologies dans le domaine de l'environnement, ministère de l'Économie, des Finan-
ces et de l'Industrie, 2004
• European vision for water supply and sanitation in 2030, Water Supply and Sanitation Tech-
nology Platform, juin 2005
• Promouvoir les technologies au service du développement durable: plan d'action de l'Union
européenne en faveur des écotechnologies, communication de la Commission européenne,
janvier 2004
Besoins quotidiens
• PharmaFrance 2004 : S'inspirer des politiques publiques étrangères d'attractivité pour l'in-
dustrie pharmaceutique innovante, Antoine Masson, Conseil général des mines, mai 2004
• Rapport sur l'attractivité de la France pour les industries des biens de santé, Jean Marmot,
12/05/2004
• Synthèses OCDE : Textile & Vétements, novembre 2004
• La place des biotechnologies en France et en Europe, Rapport de l'office parlementaire
d'évaluation des choix scientifique et technologique, Jean-Yves Le Déaut, 27/01/2005
• Rapport sur les enjeux des essais et de l'utilisation des organismes génétiquement modi-
fiés, Rapport de la mission d'information sur les enjeux des essais et de l'utilisation des orga-
nismes génétiquement modifiés, Jean-Yves Le Déaut, 13/04/2005
aConclusion 22/06/06 15:16 Page 328
Transports
• Strategic Research Agenda, Ertrac (European Road Transport Research Advisory Council),
2004
• Proposition pour fédérer les stratégies de déploiement des ITS en France, ITS France, juin
2005
• Strategic Rail Research Agenda 2020, ERRAC (European Rail Research Advisory Council),
2002
• Strategic Research Agenda 2020, ACARE (Advisory Council for Aeronautics Research in
Europe), 2002
• Agora 2020, Centre de veille et de prospective du ministère de l'Équipement, www..equi-
pement.gouv.fr/recherche/pvs/CPVS6/activites_recherche_agora2020.htm
annexes
• A method for analysing collective design processes, Françoise Darses et al, rapport de
recherche Inria 4258, septembre 2001
• Livre blanc sur l'optique : bilan des forces et faiblesses de l'optique en France, 2004
• La biophotonique française, perspectives de développement, OpticsValley, juin 2003
328 • Rapport sur l'évolution du secteur des semi-conducteurs et ses liens avec les micro et
nanotechnologies, sénateur Claude Saunier, rapport de l'OPECST n°244
• Vision 2020. Nanoelectronics at the center of change, Commission européenne, rapport du
High level group on nanoelectronics
aConclusion 22/06/06 15:16 Page 329
Allemagne
L'exercice allemand, à l'initiative du ministère fédéral de l'Éducation et de la Recherche, est
fondé sur quatre guiding visions :
• comprendre les processus de la pensée : sur la base de l'étude de l'extrême complexité du
cerveau humain, un ensemble de technologies sont développées. À titre d'exemple, on cite :
algorithmes et raisonnements informatiques, principe du codage des neurones, architecture
informatique, robotique autonome, capteur ;
• la santé par la prévention : il s'agit d'assurer une excellente qualité de vie à l'ensemble des
individus et groupes sociaux, et de réduire les inégalités sociales face aux soins. Les priorités
de recherche sont les suivantes :
- collecte et évaluation systématique des données, nouveau type de diagnostic ;
- système de prévention précoce ;
- authentification de données relatives aux patients ;
- protection et stockage des données ;
- développement et fabrication de capteurs ;
- développement de diagnostics génétiques ;
- techniques d'implémentation de solutions techniques ;
329
- acceptabilité et éthique ;
• vivre dans un monde en réseau individuel et sûr : les principaux axes de recherche sont les
suivants :
- interfaces homme-machine, dispositifs mobiles ;
- systèmes embarqués ;
- logiciels ;
- réseau et structure de fourniture de services ;
- sécurité : protection de la communication, authentification ;
• accès libre à l'enseignement : il s'agit ici de concevoir un monde capable de proposer un
accès libre à l'enseignement et à la connaissance. Le volet technologique de cet objectif est
moindre comparativement au volet de gestion et d'organisation (réseaux de sites d'éduca-
tion,...). Le e-learning est cependant directement concerné par cet axe de recherche.
Royaume-Uni
Le Royaume-Uni, dans son troisième cycle de prospective technologique (round 3), cible
plusieurs projets de recherche. Quelques projets ayant « livré » leurs résultats sont présen-
tés ci-dessous, ainsi que les axes prioritaires de chacun.
• prévention de la cyber-criminalité :
- technologies pour la surveillance et la vie privée ;
- technologies pour les services web interopérables ;
- plate-forme de travail sûre (notion d'inviolabilité, d'infaillibilité) ;
- infrastructures (sûreté sur l'ensemble du réseau) ;
aConclusion 22/06/06 15:16 Page 330
Espagne
L'Espagne a fixé ses axes de recherche prioritaires sur les domaines suivants :
• agroalimentaire ;
• énergie ;
• environnement ;
annexes
• chimie ;
• technologie de l'information et des communications ;
• transport ;
• transformation et fabrication ;
• industrie traditionnelle : textile, chaussure, jouets, bois et meubles, verre et céramique,
330
bijouterie).
États-Unis
Lors de l'exercice New force at work, les technologies « critiques » (critical technologies)
retenues par les États-Unis sont les suivantes :
• technologies transversales :
- logiciel ;
- microélectronique et télécommunications ;
- technologies avancées pour l'optimisation des process de fabrication ;
- matériaux ;
- capteurs et technologies de l'image ;
• technologies d'interface :
- technologies de séparation (tri et filtration,...) ;
- technologies de révision et de réparation (ex : maintenance et réparation de logiciel) ;
- systèmes de coordination pour la production de produits complexes.
Canada
Le Canada a focalisé ses travaux vers deux thèmes précis : la « géostratégie » et la « biosys-
témique ».
Le thème « géostratégie » propose la convergence des axes de recherche suivants :
aConclusion 22/06/06 15:16 Page 331
Japon
Les résultats de la dernière étude Delphi du Japon (projection à trente ans) ont mis en avant
les technologies suivantes (selon les six principaux thèmes initiaux, regroupant 100 technolo-
gies) :
• 3 thèmes sont considérés comme prioritaires :
- science de la vie, santé et agriculture ;
- informatique, électronique ;
- terre et mer, espace, ressource et environnement ;
• 3 thèmes sont classés en seconde position : 331
- matériaux ;
- fabrication, distribution, business ;
- urbanisation, transport et services.
Chine
Les priorités de la Chine, identifiées lors de son dernier exercice de prospective, sont les
suivantes :
• technologies de l'information et des communications :
- logiciel ;
- ordinateurs ;
- sécurité de l'information et des réseaux ;
- circuits intégrés ;
- techniques audio et vidéo ;
• sciences de la vie et ingénierie :
- technologie pour l'agriculture biologique ;
- biomédecine ;
- sciences de la vie ;
- biologie environnementale et industrielle ;
• nouveaux matériaux :
- matériaux de structure ;
- matériaux fonctionnels ;
- matériaux pour l'informatique et l'électronique ;
- nanomatériaux.
aConclusion 22/06/06 15:16 Page 332
annexes
ce cas, la colonne « N° TC 2010 » comporte le numéro de référence de la technologie clé
concernée.
annexes
environnementaux et sanitaires NR
77 Ingénierie des protéines I 46
78 Transgénèse TC 2010 44
79 Détection et analyse des risques pour l'environnement
lié aux OGM I 44
334
80 Thérapie génique TC 2010 47
81 Clonage des animaux NR
82 Criblage de molécules I 49
83 Greffe d'organe NR
84 Thérapie cellulaire TC 2010 45
85 Organes bioartificiels NR
86 Imagerie médicale I 55
87 Chirurgie assistée par ordinateur I 16,55
88 Miniaturisation des instruments de recherche médicale I 55
89 Traçabilité TC 2010 73
90 Marquage métabolique des aliments I 72
91 Technologies « douces » pour la préservation
de la qualité des aliments I 53
92 Biocapteurs, biopuces I 49
93 Architecture électrique TC 2010 65
94 Architecture électronique - informatique répartie
et multiplexage dans les véhicules TC 2010 66
95 Compatibilité électromagnétique NR
96 Composants électroniques de moyenne puissance I 65
97 Sûreté des systèmes (embarqués et des infrastructures) I 6, 82
98 Ergonomie de l'interface homme-machine I 14
99 Amélioration des performances énergétiques d'ensemble
des véhicules I 67, 60
aConclusion 22/06/06 15:16 Page 335
335
annexes
des produits et la falsification des documents. I 72
149 Coconception TC 2010 81
150 Barrage flottant antipollution NR
151 Technologie domotique et de services pour l'habitat NR
336 152 Les réseaux « Mesh » de maillage et de routage
dynamique de réseaux sans fil I 8
153 Bio-santé NR
154 Intégration électronique de puissance I 65, 67
155 Génération électrique par thermoélectricité NR
156 RFID identification par la radiofréquence I 4
157 ORBIman : réseaux metropolitains à QoS
(hauts débits, sécurité...) contractualisables I 9
158 Systèmes cellulaires pour la sélection de gènes
et d'agents anticancéreux (criblage) I 49
159 Matériaux souples pour stockage d'eau NR
160 Connexion sans fil très haut débit I 8
161 Conversion directe optique-radio I 78
162 Rafraîchissement d'images haute définition I 12
163 Circuits souples intégrés I 3,17
164 Capteurs répartis I 75
165 Multisensorialité I 14
166 Énergie portable I 1
167 Projection miniaturisée I 17
168 Papier, stylos et supports electroniques NR
169 Observations satellitaires radar en zone urbaine
et périurbaine (interférométrie) NR
170 RFID en environnement métallique I 4
aConclusion 22/06/06 15:16 Page 337
annexes
par hydrothermolyse flash I 33
223 Aide à la créativité NR
224 Lean management NR
225 E-PLI NR
338 226 Systèmes pour la production d'électricité en période
de pointe ou de crise NR
227 Automatisation des systèmes ferroviaires NR
228 Antennes I 75
229 Sûreté de fonctionnement I 6,82
230 Liaisons sans fil sécurisées I 10
231 Informatique contextuelle I 8,11
232 Manipulation de contenus multimédias I 12
233 Outils de veille et d'intelligence économique et gestion
des connaissances I 13
234 Intégration d'applications d'entreprise I 5,7
235 Logiciels pour l'éducation et la formation I 13
236 Terminal multistandard (numérique, analogique) I 9
237 Visualisation d'informations et de données complexes
(y compris réalité virtuelle) I 14,16,17
238 Reconnaissance de caractéristiques biologiques I 72
239 Cryptographie pour l'authentification I 10
240 Méthodes et processus de soutien à l'innovation I 83
241 Architecture des ressources humaines de l'entreprise NR
242 Authentification par des élément générés par un processus
de chaos I 72
243 Technologies logicielles pour la sécurité des réseaux I 10
244 Technologies d'identification de produits, sans contact (RFID) I 4
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annexes
Physique des milieux denses
Sciences des milieux naturels (terre, océans, atmosphère)
Astronomie, astrophysique
Énergétique
340 Mécanique des fluides
Génie des procédés
Mécanique
Génie des matériaux
Génie civil
Informatique
Automatique
Traitement du signal
Électronique
Photonique
Optronique
Mathématiques et leurs applications
Sciences du langage
Psychologie
Sociologie
Démographie
Droit et sciences politiques
Économie et gestion
Géographie et aménagement
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Instrumentation
Optique G02 ; G03B, C, D, F, G, H ; H01S
Analyse - mesure - contrôle G01B, C, D, F, G, H, J, K, L, M, N, P, R, S, V, W ;
G04 ; G05B, D ; G07 ; G08B, G ; G09B, C, D ; G12
Ingénierie médicale A61B, C, D, F, G, H, J, L, M, N
Techniques nucléaires G01T ; G21 ; H05G, H
Chimie - matériaux
Chimie organique C07D, F, G, H, J
Chimie macromoléculaire C08B, F, G, H,,K, L ; C09D, J
Chimie de base A01N ; C05 ; C07B ; C08C ; C09B, C, F, G, H, K ;
C10B, C, F, G, H, J, K, L, M ; C11B, C, D
Traitements de surface B05C, D ; B32 ; C23 ; C25 ; C30
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Matériaux - métallurgie C01 ; C03C ; C04 ; C21 ; C22 ; B22 ; B82
Pharmacie - biotechnologies
Biotechnologies C07K ; C12M, N, P, Q, S
Pharmacie - cosmétiques A61K, P
Produits agricoles et alimentaires A01H ; A21D ; A23B, C, D, F, G, J, K, L C12C,
F, G, H, J ; C13D, F, J, K
Procédés industriels
Procédés techniques B01 ; B02C ; B03 ; B04 ; B05B ; B06 ; B07 ; B08 ;
F25J ; F26
Manutention - imprimerie B25J ; B41 ; B65B, C, D, F, G, H ; B66, B67
Appareils agricoles A01B, C, D, F, G, J, K, L, M ; A21B, C ; A22 ;
et alimentation A23N, P ; B02B ; C12L ; C13C, G, H
Travail des matériaux A41H ; A43D ; A46D ; B28, B29 ; B31 ; C03B ;
C08J ; C14 ; D01 ; D02 ; D03, D04B, C, G, H ;
D06B, C, G, H,J, L, M, P, Q ; D21
Environnement - pollution A62D ; B09 ; C02 ; F01N ; F23G, J
annexes
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annexes
Viameca (Auvergne et Rhône-Alpes)
Solutions communicantes sécurisées (Provence-Alpes-Côte d'Azur)
Enrrdis (Rhône-Alpes)
Sciences et systèmes de l'énergie électrique (Centre)
344 Fruits et légumes (Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'Azur)
Lyon Urban Truck & Bus 2015 (Rhône-Alpes)
Vestapolis (Île-de-France) + Normandy Motor Valley (Basse et Haute-Normandie) = Mov’éo
Fibres naturelles Grand Est (Alsace et Lorraine)
Gestion des risques et vulnérabilités des territoires (Provence-Alpes-Côte d'Azur
et Languedoc-Roussillon)
Lyonbiopôle (Rhône-Alpes)
Cancer-Bio-Santé (Midi-Pyrénées, Limousin)
Innovation dans les céréales (Auvergne)
Viandes et produits carnés (Interrégional)
Génie civil ouest (Pays de la Loire)
Up - Tex (Nord-Pas-de-Calais)
Trimatec (Languedoc-Roussillon)
Sports & Loisirs (Rhône-Alpes)
Elopsys (Limousin et Midi-Pyrénées)
Pin maritime (Aquitaine)
Vitagora (Bourgogne)
Parfums, arômes, senteurs (Provence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes)
Route des lasers (Aquitaine)
I-Trans (Nord-Pas-de-Calais et Picardie)
Transactions électroniques sécurisées (Basse-Normandie)
System@tic (Île-de-France)
Véhicule du futur (Alsace et Franche-Comté)
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