Sunteți pe pagina 1din 4

Axe 1 : Economie

page 21

4) Renforcer l’égalité des chances en matière d’accès à l’emploi


des personnes issues de l’immigration

L'accès à l’emploi des personnes issues de l’immigration est également beaucoup plus faible que
celle du reste de la population. Les résultats de la dernière étude réalisée par le Centre pour
l'Egalité des Chances et la Lutte Contre le Racisme confirment encore une fois que la xénophobie et
le racisme à l'égard des minorités culturelles restent un problème à combattre urgemment et
massivement. Il est par ailleurs évident que ce public-cible subira encore plus durement que les
autres les effets de la crise économique que nous travesons.

Cela exige que nous fassions montre d’une réelle intransigeance en matière de lutte contre les
discriminations sur le marché du travail. L'accès à l'emploi (et au logement) étant la clé de voûte
d’une vraie justice sociale et d’une société de l'égalité des chances et des droits.

Le cdH propose de :

- encourager l’usage de Curriculum Vitae (CV) anonyme et le rendre obligatoire dans la fonction
publique afin d'éviter qu'un premier écrémage s'opère par les directions de ressources
humaines sur la seule base du nom et du prénom ;

- élargir, comme l’a fait la Région de Bruxelles-Capitale, les conditions de nationalité pour l’accès
à la fonction publique régionale aux étrangers hors Union Européenne ;

- organiser des campagnes de sensibilisation des entreprises et du grand public pour mettre en
lumière l’apport des personnes issues de l’immigration au développement économique de la
Wallonie et de Bruxelles, les richesses du métissage culturel et l’intérêt pour notre société de
tisser du lien entre tous les citoyens ;

- amplifier les programmes d'aides aux entreprises qui s'engagent dans une démarche de
diversité (Charte de la Diversité, Plans de diversité, managers de la diversité) et octroyer un
label spécifique à celles respectant ce principe de diversité dans leur politique de recrutement
et de promotion interne, l’obtention de ce label conditionnant l’accès aux marchés
publics ;

- renforcer les services de consultants de la diversité : ces consultants sont à la disposition des
employeurs pour les sensibiliser aux enjeux de la diversité et les guider vers l'utilisation de
méthodes d'évaluation et d'implémentation qui tiennent compte des besoins de l'entreprise ;

- développer une information spécifique à destination des populations d'origine étrangère. Les
canaux classiques d'information sur les offres d'emploi ont plus de mal à pénétrer dans certains
quartiers et certaines couches de la population bruxelloise. Comme l'a fait le Ministre bruxellois
de l'Emploi lors des campagnes de recrutement de sapeurs-pompiers, il est impératif, en
particulier pour les pouvoirs publics, de développer des outils de communication qui s'adressent
spécifiquement à ces quartiers et ces couches de la population ;

- implémenter des incitants fiscaux en faveur des entreprises qui engagent des demandeurs
d’emploi issus de quartiers très touchés par le sous-emploi ;

- doter les Régions d'outils performants pour mesurer la diversité et quantifier la discrimination à
l'embauche. A cet égard, il convient d’adopter le mécanisme de monitoring ethnique, qui doive
viser aussi bien l’embauche que le parcours professionnel. Les données ainsi récoltées, doivent
être sécurisées et traitées par des organismes universitaires, conformément à la législation sur
la protection de la vie privée. Au-delà des nécessaires études longitudinales, il faut nous doter
d'une analyse annuelle selon le pays d'origine (et non plus seulement sur base de la
nationalité).
Axe 4 : Conclure un nouveau contrat
social
Page 45

5. Garantir la protection des droits et libertés


fondamentaux, notamment la liberté de
conscience, en particulier en matière de port de
signes religieux distinctifs

Le cdH s'engage à fournir un cadre juridique clair permettant de garantir le respect du principe de
neutralité tant dans la fonction publique que dans le milieu scolaire en rapport avec le port de signes
religieux distinctifs.

Tout positionnement prohibitionniste ne peut qu’aboutir à une situation d’exclusion et au repli sur soi
alors que l’école doit être le lieu d’émancipation des jeunes et que l’émancipation des femmes passe
au premier chef par leur inclusion au marché de l’emploi, notamment dans la fonction publique.

A. Port du foulard à l’école

La position défendue par le cdH s’inspire et est en parfaite conformité avec les décrets « neutralité »
du 31 mars 1994 et du 17 décembre 2003, les articles 19 et 24 de la Constitution et l’article 9.1 de la
Convention européenne des droits de l’Homme.

Comme cela a été rappelé en 2002 par le Centre pour l’Egalité des Chances et la Lutte contre le
Racisme, il n’existe aucune base juridique pour empêcher une personne d’exprimer un signe
d’appartenance religieuse, pour peu que cela soit dépourvu de prosélytisme, que cela n'empêche pas
la participation à tous les cours et que cela ne remette pas en question la mixité scolaire.

Dans une société intelligemment pluraliste, il n’est pas question d’imposer à tout le monde une
uniformité qui nierait ces signes d'appartenance.

Le cdH propose de :

- réaffirmer la neutralité de l'enseignement officiel et de lever toutes les formes de discriminations,


notamment celles liées aux convictions philosophiques et religieuses ;

- d'autoriser le port du foulard dans l'ensemble des établissements du réseau de la Communauté


française, cette autorisation étant assortie de conditions, notamment : le respect par l’élève
du projet pédagogique de l’école (notamment l’obligation de suivre tous les cours), l’ interdiction
du prosélytisme au sein de l’établissement scolaire, le respect du principe général de mixité
scolaire et l’interdiction d’arborer un quelconque vêtement couvrant visage et mains, ne serait-ce
que pour d’évidentes raisons de reconnaissance et de sécurité publique ;

- ne prévoir l’interdiction (individuelle et exceptionnelle, toujours), en cas de non-respect du


Règlement d’ordre intérieur, que comme recours ultime d'un processus de dialogue avec l’élève
concernée, ses parents, les équipes pédagogiques ainsi que les structures de concertation au
sein de l’établissement scolaire ;

- étendre l’autorisation du port du foulard, pour les élèves inscrites dans une année d'études dont le
programme comporte des stages, aux entreprises, bureaux, agences, administrations,
associations et autres établissements, la seule dérogation à cette extension ne pouvant trouver sa
source que dans des impératifs de sécurité dûment motivés.

B. Port du foulard dans la fonction


publique
La mise en œuvre d’une politique souple et non-prohibitionniste en matière de port du foulard dans la
fonction publique contribuera au respect des convictions de chacun et au pluralisme d’affirmation,
seule manière d’envisager une société réellement tolérante et multiculturelle.

De surcroît, l’interdiction du port du foulard dans la fonction publique constituerait une discrimination
supplémentaire à destination des femmes, accentuant leur précarisation et leur exclusion, en
contradiction flagrante avec l’objectif poursuivi : l’émancipation.

Le cdH défend une fonction publique neutre et objective, pluraliste, sans appartenance politique.

Le cdH propose de :

- lever toutes les formes de restrictions liées aux convictions philosophiques ou religieuses pour
l'accès à la fonction publique, à l'exception des fonctions incarnant l'autorité et la puissance
publique (magistrature et police) pour lesquelles certaines garanties (ne pouvant toutefois
équivaloir de fait à une interdiction) peuvent être envisagées ;

- réaffirmer la distinction claire entre la neutralité et l’apparence de neutralité : le port d’un signe
religieux ou philosophique, ici le foulard, n’est pas plus une menace pour la qualité du service
rendu à la population que l’absence de port est un gage de neutralité à l’égard du public.

Page 91

A. S’engager sur la voie des


accommodements raisonnables
Cette notion juridique, ayant fait ses preuves au Québec, est issue de la jurisprudence associée au
monde du travail. Elle désigne une forme d’assouplissement visant à combattre la discrimination
causée par l’application stricte d’une norme qui, dans certains de ses effets, porte atteinte au droit à
l’égalité d’un citoyen.

Les accommodements raisonnables permettent de renforcer les mécanismes de médiation pour un


traitement plus efficace des conflits.

Les demandes sont toujours analysées en tenant compte de trois conditions : le coût de
l’accommodement doit être raisonnable, l’accommodement ne doit pas entraver le fonctionnement de
l’entreprise ou du service, il ne doit pas non plus atteindre les droits d’autrui.

Le cdH propose de :

- généraliser et institutionnaliser les pratiques d’harmonisation découlant du principe


d’accommodement raisonnables.

C. Promouvoir la diversité culturelle


dans l’enseignement

Copmleter avec la proposition :


- organiser, en collaboration avec le milieu universitaire, une étude pour évaluer et adapter le
contenu des manuels scolaires d’histoire, en particulier sur l'histoire coloniale de la Belgique et
l'immigration.

S-ar putea să vă placă și