RAPPORT 2008
LA SITUATION
DES DROITS HUMAINS
DANS LE MONDE
AMNESTY INTERNATIONAL
éditions francophones
4 Amnesty International - Rapport 2008
08
Amnesty International - Rapport 2008 5
© Les Éditions francophones © Version originale anglaise :
d’Amnesty International, Amnesty International
ÉFAI, 2008 Publications 2008,
efai@amnesty.org 1 Easton Street,
www.efai.org Londres WC1X 0DW,
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pour la Suisse, Éditions d’En Bas.
ISBN : 978287 666 1684
IMPRESSION
CLAES-printing à St Pieters-Leeuw, Belgique www.amnesty.org
08
LA SITUATION
DES DROITS HUMAINS
DANS LE MONDE
Publié en cette année de célébration du soixantième et dresse une liste de quelques-uns des principaux
anniversaire de la Déclaration universelle des droits de documents qu’elle a produits au cours de l’année
l’homme, le Rapport 2008 d’Amnesty International est pour ce pays.
consacré aux questions relatives aux droits humains
qui se sont posées dans 150 pays et territoires tout au Le Rapport 2008 montre le chemin qui reste encore
long de l’année passée. à parcourir avant que les êtres humains soient vérita-
blement « libérés de la terreur et de la misère ». Notre
Il couvre la période de janvier à décembre 2007 et vision est celle d’un monde où chacun peut se préva-
donne à voir un monde déchiré par les inégalités, les loir de tous les droits énoncés dans la Déclaration uni-
discriminations et la répression politique. verselle des droits de l’homme adoptée il y a soixante
ans, et dans les autres textes et instruments interna-
Mais il montre également que l’esprit de la Déclaration tionaux élaborés depuis.
universelle des droits de l’homme est toujours vivace
et qu’il a fait croître, au long de ces décennies, un Amnesty International est un mouvement mondial regrou-
mouvement mondial de défense des droits humains pant 2,2 millions de personnes, dans plus de 150 pays
d’un grand dynamisme auquel Amnesty International et territoires. Dans le monde entier, nos membres et
est fière d’appartenir. sympathisants œuvrent pour le respect et la protection
des droits humains internationalement reconnus.
L’ouvrage s’ouvre sur cinq résumés régionaux qui pas-
sent en revue l’évolution de la situation en matière de Notre mission consiste à effectuer des recherches et à
droits humains depuis l’adoption de la Déclaration. Ils mener des actions pour prévenir et faire cesser les graves
analysent notamment l’adéquation entre la réalité et atteintes aux droits humains, quels qu’ils soient – civils,
les discours tenus et évaluent l’influence que les ini- politiques, sociaux, culturels et économiques. De la liber-
tiatives de défense des droits fondamentaux ont eue té d’expression et d’association à l’intégrité physique et
sur la vie des personnes. Ils soulignent en outre les mentale, de la protection contre les discriminations au
tendances et événements essentiels qui ont illustré droit au logement, ces droits sont tous indivisibles.
l’année 2007 dans chacune de ces régions.
!" " Le présent rapport reflète l’approche d’Amnesty
La partie principale de cet ouvrage est une étude International qui, pour lutter contre les atteintes aux
de la situation des droits humains, pays par pays, droits humains, examine les problèmes qui se posent
de l’Afghanistan au Zimbabwe. Chaque entrée com- et les possibilités de changement qui existent dans un
mence par un résumé de l’état des droits humains pays ou une région donnés. Ces données déterminent
dans le pays traité. Elle expose ensuite les préoc- son action et l’amènent à traiter de tels ou tels sujets
cupations d’Amnesty International sur un certain de préoccupation selon les différents contextes natio-
nombre de questions, au besoin en citant des cas naux. Le fait qu’un thème ou un pays ne soit pas traité
concrets individuels. Puis elle précise quand l’orga- ne signifie pas qu’aucune atteinte aux droits humains
nisation s’est rendue dans le pays, le cas échéant, n’a eu lieu pour le pays ou le thème visé.
Amnesty International est un mouvement mondial réunissant des personnes qui œuvrent pour le respect
et la protection des droits humains universellement reconnus. La vision d’Amnesty International est celle
d’un monde où chacun peut se prévaloir de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des
droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux relatifs aux droits humains.
Afin de poursuivre cet idéal, Amnesty International mène de front ses missions de recherche et d’action
dans le but de prévenir et de faire cesser les graves atteintes aux droits humains, quels qu’ils soient
– civils, politiques, sociaux, culturels ou économiques. De la liberté d’expression et d’association
à l’intégrité physique et mentale, de la protection contre les discriminations au droit au logement, ces
droits sont tous indivisibles.
Amnesty International est financée essentiellement par ses membres et par les dons de particuliers.
Elle ne cherche à obtenir ni n’accepte aucune subvention d’aucun gouvernement pour mener
à bien ses recherches et ses campagnes contre les atteintes aux droits humains. Amnesty
International est indépendante de tout gouvernement, de toute idéologie politique, de tout
intérêt économique et de toute religion.
Convention sur les femmes Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes
Deuxième protocole facultatif se rapportant au PIDCP Deuxième protocole facultatif se rapportant au PIDCP, visant à abolir la peine de mort
Protocole à la Charte portant création d’une Cour Protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’homme et
africaine des droits de l’homme et des peuples des peuples portant création d’une Cour africaine des droits de l’homme et des peuples
Protocole facultatif à la Convention contre la torture Protocole facultatif se rapportant à la Convention contre la torture
et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants
Protocole facultatif à la Convention Protocole facultatif se rapportant à la Convention
relative aux droits de l’enfant relative aux droits de l’enfant, concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés
© Elizabeth Dalziel/AP/PA Photos
Impunité
Les policiers et les autres responsables de l’application des lois
n’avaient que rarement à rendre compte des graves atteintes aux
Pour certaines affaires, droits humains – arrestations et détentions arbitraires, mauvais trai-
les mécanismes tements et actes de torture, entre autres – dont ils avaient pu se
RÉSUMÉS
journalistes indépendants et la société civile dans son ensemble
étaient exposés à la répression des autorités.
Le champ d’action des défenseurs des droits humains demeurait res-
treint dans de nombreux pays, notamment en Angola, en Érythrée, en
RÉGIONAUX
Gambie et au Rwanda. Dans certains pays, les défenseurs eux-mêmes AFRIQUE
étaient en danger, et en bien des endroits, ils étaient victimes de
manœuvres d’intimidation et de harcèlement, notamment par le biais
de placement sous surveillance ou d’arrestations. ! En février, en Guinée, les
Au Zimbabwe, de nombreuses défenseures des droits humains ont gardes présidentiels ont arrêté
été arrêtées lors de manifestations pacifiques et beaucoup ont été deux personnes travaillant pour
brutalisées par des policiers au cours de leur détention. En RDC, une la radio FM Liberté, dont ils ont
défenseure des droits humains a été violée par un agent des services saccagé les studios. Les soldats
de sécurité alors qu’elle visitait un centre de détention. Les filles d’une ont accusé la station d’avoir
autre militante ont été agressées chez elles par des soldats qui leur ont diffusé des interviews critiques
fait subir des violences sexuelles. à l’égard du président Lansana
Des défenseurs des droits humains ont été arrêtés au Soudan ; cer- Conté. L’un des employés, David
tains auraient été torturés par le Service de la sécurité nationale et Camara, a été interpellé par des
du renseignement. En Éthiopie, deux éminents défenseurs des droits membres des forces de sécurité,
humains ont été condamnés, en décembre, à l’issue d’un procès ini- qui l’ont menacé de mort et ont
que, à une peine de deux années et huit mois d’emprisonnement. écrasé une cigarette allumée
Un militant de premier plan a été assassiné en Somalie. En RDC, les sur son cou. Il a été libéré sans
défenseurs des droits humains demeuraient en butte à des agressions condition deux jours plus tard.
et à des menaces de mort, qui étaient essentiellement le fait d’agents
de l’État.
La marge de manœuvre des militants des droits des lesbiennes, des
gays, des personnes bisexuelles et des transgenres était particuliè-
rement limitée. En Afrique du Sud, au Cameroun, au Nigéria et en
Ouganda, ils étaient la cible d’attaques lancées par différents grou-
pes de la société à la suite de leurs actions de défense et de promo-
tion de leurs droits fondamentaux.
Des individus considérés comme des prisonniers politiques ou
des prisonniers d’opinion étaient détenus au Congo, en Érythrée,
en Éthiopie, en Guinée équatoriale, au Niger et dans la Répu-
blique autoproclamée du Somaliland (Somalie).
Dans un grand nombre de pays, la presse indépendante ne pouvait
travailler sans entraves et le droit à la liberté d’expression était ba-
foué, notamment par des lois visant à restreindre les activités des
médias et par le recours aux arrestations arbitraires de journalistes.
Peine de mort
Pendant de nombreuses années, la politique des États-Unis relative à
la peine de mort s’est inscrite à contre-courant de la tendance aboli-
tionniste dans la région. En 2007, des condamnations à mort ont été
prononcées aux Bahamas, à Trinité-et-Tobago et aux États-Unis, mais
seul ce dernier pays a effectivement procédé à des exécutions. Cer-
tains signes montrent toutefois que même aux États-Unis le soutien
à la peine de mort perd du terrain.
Le 17 décembre, le New Jersey est devenu le premier État américain
depuis 1965 à abolir la peine de mort. Le lendemain, l’Assemblée
générale des Nations unies adoptait une résolution historique appe-
lant à un moratoire mondial sur les exécutions. Soixante ans après
la consécration du droit à la vie et de l’interdiction des châtiments
cruels, inhumains ou dégradants par la Déclaration universelle des
droits de l’homme, et trois décennies après la reprise des exécutions
aux États-Unis, les partisans de la peine de mort sont de plus en plus
sur la défensive dans le monde entier.
Aux États-Unis, les perspectives de la cause abolitionniste sont bien
moins sombres qu’il y a seulement dix ans. Un certain nombre de
facteurs ont contribué à faire évoluer la situation, et notamment la
libération de prisonniers qui ont quitté le couloir de la mort après
avoir été innocentés - plus de 100 depuis 1977, dont trois en 2007.
Après avoir atteint un sommet au milieu des années 1990, le nombre
de sentences capitales prononcées chaque année continue de dé-
croître. On estime qu’un peu plus de 100 personnes ont été condam-
nées à mort aux États-Unis en 2007, alors que, pendant les cinq
années de 1995 à 1999, la moyenne était de 304 par an.
Quarante-deux exécutions ont eu lieu aux États-Unis en 2007. Même
si cela faisait 42 exécutions de trop, ce chiffre annuel est le plus faible
observé depuis 1994. Il s’explique, au moins en partie, par le moratoire
que les États-Unis ont observé sur les injections létales depuis que la
Cour suprême fédérale a accepté de se prononcer, fin septembre 2007,
sur un recours contestant la constitutionnalité de ce mode d’exécution.
RÉSUMÉS
cées dans une « démocratie respectueuse de l’état de droit ».
RÉSUMÉS
Tlatelolco, en 1968, était constitutif d’un crime de génocide, mais
que les éléments retenus contre l’ancien président Luis Echeverría
étaient insuffisants pour continuer les poursuites.
Dans la plupart des pays de la région, les enquêtes sur les violations
RÉGIONAUX
des droits humains commises par des agents de l’État demeuraient AMÉRIQUES
insatisfaisantes. Au Brésil, au Salvador, au Guatémala, en Haïti et en
Jamaïque, par exemple, rares étaient les poursuites engagées contre
des responsables de l’application des lois pour ce type de crimes. ! Rufina Amaya, la dernière
Dans de nombreux endroits de la région, les systèmes judiciaires se survivante du massacre
caractérisaient par la corruption, l’inefficacité et l’absence d’une d’El Mozote, est décédée en
réelle volonté politique dès lors qu’il s’agissait de traduire en justice mars de mort naturelle. Selon
des responsables de violations des droits humains. De plus, il était les informations recueillies,
très inquiétant de voir que des agents auteurs de tels actes pouvaient 767 personnes ont été tuées
être jugés par des tribunaux militaires ou de police. En Colombie, par dans ce village et ses environs
exemple, où les forces de sécurité auraient tué plus de 200 personnes en décembre 1980, au cours
en 2007, nombre de ces affaires d’homicide ont été confiées à des tri- d’une opération des forces
bunaux militaires. Ces derniers ont généralement accepté l’assertion armées salvadoriennes. À ce
du personnel militaire selon laquelle les victimes avaient été tuées jour, nul n’a eu à répondre de
lors de combats, et ont classé les affaires sans chercher à obtenir un ces homicides ni des autres
supplément d’information. Au Mexique, la Commission nationale des massacres perpétrés pendant le
droits humains a certes conclu que des militaires avaient sérieuse- conflit armé interne.
ment attenté aux droits fondamentaux d’un certain nombre de civils
au cours d’opérations de maintien de l’ordre, mais elle n’a pas recom-
mandé que ces affaires soient traitées par des tribunaux civils mal-
gré l’incapacité générale des juridictions militaires à rendre la justice
dans les affaires de droits humains.
Quant à l’attitude des États-Unis dans la « guerre contre le terrorisme »,
le non-respect de l’obligation de rendre des comptes pour les violations
des droits humains commises constituait toujours un grave problème,
notamment aux plus hauts niveaux de la chaîne de commandement.
Compétence universelle
De nouvelles lois intégrant le principe de la compétence universelle
ont été adoptées en Argentine et au Panamá. En décembre, le prési-
dent des États-Unis, George W. Bush, a promulgué une Loi relative
à l’obligation de rendre des comptes en cas de génocide. Ce texte
permet d’enquêter et de poursuivre pour génocide toute personne
droits, souvent au mépris des tante à traiter de vastes franges de la population comme secondaires,
ou à les exclure des projets de développement économique. L’ab-
menaces et des manœuvres
sence de transparence et d’obligation de rendre des comptes servait
d’intimidation
souvent à protéger certains intérêts économiques et constituait un
obstacle majeur à la lutte contre la pauvreté et les discriminations.
Divers groupes continuaient néanmoins d’organiser des campagnes
afin de faire valoir leurs droits, souvent au mépris des menaces et
des manœuvres d’intimidation. Au Mexique, par exemple, un grand
nombre d’autochtones et de paysans se sont opposés à des projets
tels que la construction d’un barrage à La Parota. Dans de nombreux
RÉSUMÉS
l’homme relatives aux droits à la terre des peuples autochtones.
Des centaines de militants et de dirigeants communautaires de toute
la région ont dû faire face à des accusations mensongères pour avoir
tenté de protéger les terres de communautés rurales défavorisées
RÉGIONAUX
contre des tentatives d’usurpation illégale, souvent imputables à des AMÉRIQUES
sociétés nationales et multinationales. Certains ont été injustement
condamnés et emprisonnés.
Dans des pays comme le Pérou, la République dominicaine et le Gua- Des mouvements à la fois
témala, les autorités aggravaient l’exclusion sociale en ne fournissant diversifiés et dynamiques
pas de certificats de naissance en bonne et due forme à certaines relèvent pourtant ce défi et
catégories de population. Ceux qui ne disposaient pas de ces docu- développent des formes
ments risquaient de ne pas pouvoir accéder à un ensemble de ser- nouvelles de militantisme et
vices, notamment à l’éducation et à la santé. Ils étaient par ailleurs d’autonomisation. Ils exigent
privés du droit de vote, du droit de participer aux affaires publiques, que l’ensemble des droits
du droit à la sécurité d’occupation de logements et de terres, et d’un consacrés dans la Déclaration
emploi régulier. deviennent, pour tous,
Aux États-Unis, les discriminations raciales se traduisaient, entre
une réalité
autres, par des inégalités dans l’application des lois et dans le sys-
tème pénal ; elles se reflétaient également dans le traitement infligé
par les militaires américains aux étrangers détenus dans le cadre de
la « guerre contre le terrorisme ».
Des lois discriminatoires sanctionnant les relations entre personnes
du même sexe restaient en vigueur aux Caraïbes et en Amérique cen-
trale. Toutefois, au Nicaragua, les dispositions érigeant ces relations
en infraction étaient supprimées dans le nouveau Code pénal.
Le VIH/sida continuait de toucher une plus grande proportion de
femmes que d’hommes ; c’est chez les femmes des Caraïbes (notam-
ment en Haïti et en République dominicaine) que l’on constatait l’inci-
dence la plus forte. Cuba restait l’exception, avec de faibles taux d’in-
fection. Chez les peuples autochtones de la région, les discriminations
devant l’accès aux services de santé se traduisaient par des taux
disproportionnés d’infection par le VIH et de mortalité maternelle.
Quatre pays de la région persistaient à considérer l’avortement comme
une infraction en toutes circonstances : le Chili, le Honduras, le Nica-
ragua et le Salvador. En octobre, près d’un an après que le Nicaragua
eut érigé en infraction pénale toute forme d’avortement, des groupes
de défense des droits des femmes ont signalé que des femmes
RÉSUMÉS
Dans la région Asie et Océanie, l’année 2007 a été essentiel-
lement marquée par une croissance économique effrénée. Im-
pressionnante sur le plan statistique, celle-ci demeurait plus
discutable au niveau des droits humains. Les chiffres régionaux
RÉGIONAUX
révélaient un écart grandissant entre riches et pauvres. Cette ASIE ET OCÉANIE
année encore, la création de richesse, très inégale, a bénéficié
de manière disproportionnée aux populations instruites, formées
et urbaines. ! Dix personnes en instance
L’économie chinoise a enregistré un taux de croissance de d’expulsion ont trouvé la mort
11,4 p. cent, le plus élevé depuis 1994. Mais cet essor s’est dans l’incendie du centre de
accompagné de tensions sociales et d’une paupérisation de plus détention de Yeosu, en Corée
en plus importante dans certaines zones rurales, ainsi que d’une du Sud, au mois de février.
dégradation de l’environnement. Les protestations véhémentes Dix-sept autres ont été
des paysans n’ont guère eu d’effet sur les expulsions décidées blessées. Les familles des
par les autorités pour réaliser des projets liés notamment à l’ac- personnes décédées ont été
cueil des Jeux olympiques de 2008 à Pékin. En Inde, l’envo- indemnisées. Les autres
lée économique s’est traduite par la marginalisation accrue de détenus ont étérapidement
300 millions de personnes déjà pauvres et vulnérables. L’intérêt renvoyés dans leurs pays
des entreprises (le plus souvent des multinationales) l’a emporté d’origine. Beaucoup n’ont
sur les besoins des plus pauvres : l’exploitation des ressources reçu aucune indemnisation
naturelles a jeté des dizaines de milliers d’individus à la rue, et se sont retrouvés sans
sans espoir de retour ni d’indemnisation. Au Cambodge, des mil- aucun recours pour récupérer
liers de personnes ont été expulsées parce que l’État s’est ap- les salaires qui leur
proprié leurs terrains. étaient dus.
Les migrations intérieures et internationales étaient l’un des prin-
cipaux facteurs de la prospérité économique de la région, mais
elles étaient considérées dans de nombreux pays comme un phé-
nomène indésirable. Les immigrés en situation irrégulière, c’est-
à-dire ceux qui ne possédaient pas les documents les autorisant à
séjourner dans le pays d’accueil, étaient la cible de discrimination,
de violences et d’autres mauvais traitements.
En Malaisie, plus de 20 000 migrants ont été arrêtés par le Corps
des volontaires du peuple (RELA), utilisé par le gouvernement pour
traiter le « problème » de l’immigration « illégale ». Le RELA a
lancé de nombreuses opérations contre des lieux abritant des tra-
vailleurs immigrés, des réfugiés et des demandeurs d’asile. Les occu-
pants étaient très souvent violemment frappés et arrêtés de manière
Peine de mort
Dans un monde de plus en plus favorable à l’abolition, les
condamnations à la peine capitale ont été encore très nombreuses
Le secret entourant la peine
dans la région. En Afghanistan, les 15 personnes qui ont été pas-
capitale demeurait un sujet de sées par les armes étaient les premières à être exécutées depuis
préoccupation majeur dans de trois ans. Entre 70 et 110 personnes restaient par ailleurs sous le
nombreux pays de la région. coup d’une condamnation à mort dans ce pays. Au Pakistan, la liste
En Chine, les statistiques sur des crimes passibles de la peine de mort s’est encore allongée et
la peine de mort étaient plus de 100 personnes ont été exécutées en 2007.
encore considérées comme un Le secret entourant la peine capitale demeurait un sujet de préoc-
secret d’État cupation majeur dans de nombreux pays de la région. En Chine, les
statistiques sur la peine de mort étaient encore considérées comme
un secret d’État et, malgré l’évolution positive que représente le ré-
tablissement du contrôle judiciaire des condamnations à mort par
la Cour populaire suprême, la peine capitale continuait d’être très
souvent appliquée. Au moins 470 personnes ont été exécutées en
2007, le chiffre réel étant peut-être bien supérieur.
RÉSUMÉS
Grèce, le Portugal, la Turquie ont connu des dictatures militaires, tan-
dis que des régimes répressifs s’installaient dans les États du bloc so-
viétique. Des groupes armés ont cherché à faire prévaloir par la force
telle idéologie ou la cause de telle ou telle minorité. De sanglants
RÉGIONAUX
conflits ont éclaté, ici ou là, dans l’ex-Union soviétique et l’ex-You-
EUROPE ET
goslavie en voie de démantèlement. De nouveaux États sont apparus ASIE CENTRALE
sur la scène internationale, ainsi que des territoires au statut indécis,
que la communauté internationale n’a pas reconnus à ce jour.
D’importantes questions se posent encore. Une grande partie de la
Il faut malheureusement
région est stable, mais de nombreux crimes commis lors des récents
conflits sont toujours couverts par l’impunité. Des centaines de mil-
reconnaître que l’Europe,
liers de personnes restent déplacées, et elles ont peu d’espoir de si prompte à se présenter
regagner leur foyer dans un avenir proche. Alors même que dans l’en- comme un modèle en matière
semble la prospérité de la région s’est accrue, cette évolution n’a pas de droits humains, continue
bénéficié à ceux qui sont privés des droits économiques et sociaux les de s’accommoder du gouffre
plus élémentaires en raison de diverses discriminations, à motivation qui sépare les discours de la
raciste ou autre. réalité, les normes de leur
L’Europe continue d’attirer ceux qui cherchent à échapper aux per- application et les principes de
sécutions, à la violence ou à la misère, mais elle ne répond guère à la pratique
leurs attentes, puisqu’elle pratique une politique répressive à l’égard
des migrants en situation irrégulière. La sécurité est au cœur des
préoccupations des États de la région. Elle est pourtant constam-
ment compromise par ceux qui entendent lui subordonner les droits
humains au nom de la lutte contre le terrorisme, voire brandir ce pré-
texte pour étouffer toute dissidence ou empêcher toute contestation
de l’ordre établi.
La région reste une zone d’insécurité pour les innombrables victimes
de la violence domestique.
Enfin, il faut malheureusement reconnaître que l’Europe, si prompte
à se présenter comme un modèle en matière de droits humains, conti-
nue de s’accommoder du gouffre qui sépare les discours de la réalité,
les normes de leur application et les principes de la pratique.
Des États qui avaient adhéré de manière déterminée aux engagements
pris par les institutions régionales ont lancé des attaques tout aussi
déterminées contre les droits humains. Ils ont affaibli ces droits, se
sont soustraits à leurs obligations et n’ont pas témoigné de la volonté
politique nécessaire pour combattre les abus les plus graves.
RÉSUMÉS
mesures de protection efficaces, pour les femmes comme pour leurs
enfants, et surtout l’impunité dont bénéficiaient habituellement les
auteurs des violences.
Les femmes doutaient en outre de la capacité des autorités concernées
RÉGIONAUX
à traiter effectivement ces violences comme une infraction pénale, et
EUROPE ET
non comme une affaire du domaine privé. Ce manque de confiance ASIE CENTRALE
et le faible taux de plainte qui en résultait nuisaient aux femmes en
quête de justice, mais également aux efforts de lutte contre la violence
domestique au sein de la société, en masquant l’étendue et la nature
exactes du problème.
Si quelques évolutions positives ont été constatées en matière de
protection légale, des carences fondamentales subsistaient. Ainsi,
certains pays n’avaient pas de lois faisant de la violence dans la fa-
mille une infraction pénale spécifique, et beaucoup ne procédaient à
aucune collecte exhaustive de données statistiques dans ce domaine.
En Géorgie, depuis l’adoption d’une nouvelle Loi sur la violence do-
mestique, en 2006, la police et les tribunaux n’hésitent plus à pren-
dre ou à entériner des mesures de protection et autres ordonnances
de restriction. Malheureusement, certaines dispositions essentielles
de cette loi n’ont pas été appliquées de manière suffisamment rapide
et complète, et le nombre de foyers d’accueil pour victimes de la vio-
lence domestique restait insuffisant. L’Espagne a adopté un certain
nombre de mesures allant dans le bon sens. Un protocole a notam-
ment été élaboré à l’intention du personnel de santé amené à s’oc-
cuper de victimes de la violence domestique. Les femmes immigrées
restaient cependant particulièrement exposées à ce type de violence
car elles subissaient toujours une certaine discrimination, dans les
textes comme dans la pratique, lorsqu’elles voulaient saisir la justice
ou bénéficier d’aides de première nécessité (assistance financière,
suivi psychologique, accès aux foyers, etc.).
Répression de la dissidence
Dans la région, on constatait en de nombreux lieux une diminution
de la place accordée aux voix indépendantes et à la société civile,
du fait d’attaques persistantes contre la liberté d’expression et d’as-
sociation. En Turquie, des lois réprimant l’expression non violente
d’opinions dissidentes étaient toujours en vigueur. Des avocats, des
RÉSUMÉS
En Ouzbékistan, la liberté d’expression et de réunion était plus que
jamais battue en brèche ; les pressions exercées sur les défenseurs
des droits humains, les militants politiques et les journalistes in-
dépendants ne se relâchaient pas. En Biélorussie, la répression
RÉGIONAUX
continuait de frapper la société civile. Toute activité publique non
EUROPE ET
approuvée par l’État, y compris dans le domaine religieux, était ASIE CENTRALE
passible de poursuites. Le droit à la liberté d’expression, d’associa-
tion et de réunion était totalement bafoué. Au Turkménistan, bien
que le nouveau chef de l’État ait pris sur certains points une orien-
tation différente de celle de son prédécesseur, il n’y a eu aucune ! Âgée de soixante-seize ans,
amélioration réelle en matière d’exercice des droits humains. Des Soumaïa Abzouïeva aurait été
dissidents, des journalistes indépendants, des militants de la so- rouée de coups par un groupe
ciété civile et des membres de minorités religieuses auraient été de jeunes gens, le 9 janvier,
harcelés, arrêtés ou jetés en prison. En Azerbaïdjan, les journa- alors qu’elle se rendait au
listes indépendants et d’opposition risquaient l’emprisonnement marché d’Argoun, en
pour diffamation et étaient souvent harcelés par des agents de la Tchétchénie. Elle s’efforçait
force publique. Certains ont été agressés par des inconnus. Deux d’obtenir qu’une enquête soit
titres à grande diffusion de la presse d’opposition ont dû cesser de ouverte sur la mort de son fils,
paraître, et les éditions de journaux d’opposition comportant des tué en 2005. Selon son
reportages politiquement sensibles ont été saisies ou interdites à témoignage, elle aurait été
la vente par des autorités locales. menacée à plusieurs reprises
Les autorités russes rejetaient avec une intolérance croissante toute par les hommes qui étaient
opinion dissidente ou toute critique, dénonçant de telles positions venus arrêter ce dernier au
comme « antipatriotiques ». L’année a été marquée par une campagne domicile familial et l’avaient
de répression portant atteinte aux droits civils et politiques, notam- emmené. Ces hommes étaient
ment à l’approche des élections législatives de décembre. L’action soupçonnés d’appartenir aux
des ONG était toujours entravée par des tracasseries administratives forces de sécurité tchétchènes.
imposées par des modifications de la législation. En Tchétchénie
et, plus largement, dans le Caucase du Nord, les personnes qui
cherchaient à obtenir justice étaient en butte à des actes d’intimi-
dation et de représailles.
Malgré les menaces, les intimidations et les arrestations, les dé-
fenseurs des droits humains de toute la région, fidèles aux idéaux
de 1948, ont fait preuve de détermination dans la poursuite de
leurs actions, incitant d’autres personnes à les rejoindre afin d’ob-
tenir des changements durables et de promouvoir le respect des
droits de chacun.
RÉSUMÉS
ser des valeurs « occidentales » au lendemain de la Seconde Guerre
mondiale. C’est ainsi que les références à la non-discrimination se
heurtaient aux systèmes juridiques et coutumiers en vigueur dans les
pays musulmans et aux idées à propos de la liberté de religion ainsi
RÉGIONAUX
qu’au rôle et au statut différents des hommes et des femmes.
MOYEN-ORIENT
De tels problèmes auraient toutefois pu être surmontés en l’absence ET AFRIQUE DU NORD
d’autres événements décisifs qui ont eu lieu en 1948, à savoir la
création de l’État d’Israël et la dépossession de la population palesti-
nienne qui en a résulté. La création d’un État juif au cœur du monde
Les gouvernements de la
arabo-musulman a eu l’effet d’un cataclysme, provoquant dans les
région continuent de
faits un état de guerre permanent entre Israël et ses voisins arabes.
privilégier la «sûreté de
La dépossession des Palestiniens et la création d’une population de
réfugiés en exil ont engendré une situation difficile qui n’a toujours
l’État» et la «sécurité
pas été réglée et qui est ponctuée de flambées récurrentes de vio-
publique» au détriment des
lence entre Israël et ses voisins, la plus récente étant la guerre de droits humains et de la vie
trente-quatre jours qui a opposé en 2006 Israël et le Hezbollah. de leurs citoyens
Les sentiments des populations sont souvent exploités pour des rai-
sons d’opportunité politique. C’est ainsi que le gouvernement syrien
et, dans une certaine mesure, le gouvernement égyptien utilisent la
« menace » représentée par Israël pour justifier le maintien de l’état
d’urgence depuis des décennies, tandis qu’Israël invoque la « me-
nace » que constituent ses voisins arabes pour justifier sa politique
militariste et obtenir un soutien occidental permanent. L’incapacité
de la communauté internationale à mettre un terme à l’occupation
militaire israélienne des territoires palestiniens et à parvenir à une
solution durable qui reconnaisse et garantisse les droits fondamen-
taux des Israéliens et des Palestiniens a des répercussions négatives
pour toute la région et reste une source potentielle de confrontation à
l’échelle de la région ou de la planète.
Les gouvernements de la région continuent de privilégier la « sûreté
de l’État » et la « sécurité publique » au détriment des droits hu-
mains et de la vie de leurs citoyens. Cette attitude s’est renforcée de-
puis le déclenchement de la « guerre contre le terrorisme ». Dans de
nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, les atteintes
graves aux droits humains conservaient un caractère à la fois généra-
lisé et endémique. En dépit du discours sur la démocratie, la bonne
gestion des affaires publiques et l’obligation de rendre des comptes,
RÉSUMÉS
sonnés en Syrie, et les efforts de rapprochement entre les commu-
nautés menés par des organisations israéliennes et palestiniennes
qui œuvrent en faveur des droits humains.
RÉGIONAUX
Regard sur 2007 MOYEN-ORIENT
Conflit ET AFRIQUE DU NORD
En 2007, près de cinq ans après l’invasion menée par les États-Unis
et qui a entraîné le renversement de Saddam Hussein, le conflit en
Irak n’a guère perdu en intensité. Au début de l’année, le président
! En Irak, Mostafa Ahmad,
américain George W. Bush a envoyé 26 000 soldats supplémentai-
un réfugié palestinien, a été
res dans le cadre d’une « montée en puissance » ayant pour but
enlevé au mois d’août, par des
d’améliorer la sécurité. Pourtant les atteintes aux droits humains,
hommes armés qui
commises par toute une série d’acteurs – groupes armés et milices
appartenaient semble-t-il
sunnites et chiites, forces du gouvernement irakien et troupes de la
à l’Armée du Mahdi.
Force multinationale (FMN) dirigée par les États-Unis – sont restées
Deux jours plus tard, les
très nombreuses. Plusieurs milliers de personnes ont été tuées, et
ravisseurs de ce chauffeur de
d’autres ont été atrocement mutilées et torturées lors de violences
taxi ont utilisé son téléphone
interconfessionnelles. De nombreux Irakiens ont été contraints
mobile pour dire à sa famille
de quitter leur foyer : quelque deux millions étaient réfugiés dans
de venir récupérer le corps à
les pays voisins et 2,2 millions d’autres étaient déplacés à l’inté-
la morgue. Il avait été torturé
rieur de l’Irak. À la fin de l’année, des sources gouvernementales
au moyen d’une perceuse,
américaines et irakiennes ont avancé que la « montée en puissan-
ses dents avaient été
ce » avait été efficace et qu’elle avait entraîné une baisse du nom-
arrachées, et il présentait six
bre de victimes civiles ainsi que le retour de réfugiés. Les attaques
blessures par balles.
restaient néanmoins fréquentes et les conditions de vie de la plu-
part des Irakiens étaient très dures. Plus de 60 000 personnes
étaient détenues sans procès par les autorités irakiennes et par la
FMN dirigée par les États-Unis. Les forces de sécurité irakiennes
avaient régulièrement, et en toute impunité, recours à la torture ;
les personnes accusées d’attaques et d’homicides étaient jugées
lors de procès inéquitables et, de plus en plus souvent, condam-
nées à mort.
Vers la fin de l’année, des troupes turques ont été déployées le long
de la frontière irakienne en vue de lancer des attaques contre des
séparatistes kurdes de Turquie basés en Irak. Les déclarations de
plus en plus véhémentes qu’échangeaient les gouvernements amé-
ricain et iranien mettaient en danger toute la région du Golfe.
RÉSUMÉS
clair à la fin de l’année ; c’était notamment le cas de deux hommes
renvoyés en Libye et apparemment incarcérés sans jugement.
À l’instar d’autres pays, les autorités saoudiennes ont invoqué la
« guerre contre le terrorisme » pour justifier des mesures répressi-
RÉGIONAUX
ves qui existaient bien avant l’apparition d’Al Qaïda. Les pouvoirs MOYEN-ORIENT
étendus d’arrestation arbitraire, de placement en détention secrète ET AFRIQUE DU NORD
et sans contact avec le monde extérieur, de perquisition et de saisie
étaient utilisés non seulement contre des terroristes présumés, mais
aussi plus largement pour réprimer la dissidence. En Égypte, des
! En Arabie saoudite,
membres éminents des Frères musulmans ont été inculpés et, bien
des images vidéo sur
que civils, traduits devant un tribunal militaire sur ordre du président
lesquelles on pouvait voir
alors qu’une juridiction civile avait acquitté certains de toutes les
des détenus soumis à des
charges qui pesaient contre eux. Au Maroc, plus d’une centaine de
actes de torture dans la prison
militants islamistes présumés ont été incarcérés.
d’Al Hair, à Riyadh, ont été
diffusées en avril.
Détention sans jugement, torture et autres mauvais traitements Le gouvernement a annoncé
Dans toute la région, des milliers de personnes ont été emprisonnées l’ouverture d’une enquête et
sans jugement pour des motifs politiques. Selon certaines sources, les autorités pénitentiaires ont
on recensait en Égypte quelque 18 000 détenus administratifs, dont affirmé par la suite qu’un
certains arrêtés au cours des années précédentes, alors que le minis- soldat avait fait l’objet de
tère de l’Intérieur affirmait que leur nombre ne dépassait pas 1 500. sanctions disciplinaires pour
Le gouvernement saoudien a révélé que 9 000 personnes avaient été actes de torture et d’une
emprisonnées depuis 2003, dont plus de 3 000 étaient toujours déte- mesure de suspension
nues en juillet 2007. Plus de 800 Palestiniens étaient maintenus en d’un mois. Pour n’être pas
détention administrative par les autorités israéliennes. À l’instar des intervenu afin de mettre un
8 000 autres Palestiniens au moins, dont des enfants, placés en dé- terme aux sévices infligés aux
tention provisoire par les autorités israéliennes ou purgeant une peine détenus, un autre soldat a
d’emprisonnement, les détenus administratifs étaient pour la plupart été suspendu de ses fonctions
incarcérés en Israël, en violation du droit international. Cette mesure, pour une durée de vingt jours.
dans la pratique, empêchait leur famille de leur rendre visite. On ignorait si une enquête
Les détenus, tant les prisonniers politiques que les suspects de droit indépendante avait été
commun, étaient régulièrement torturés et maltraités par des policiers, menée et si les responsables
dont le mode opératoire consistait à obtenir des « aveux » des sus- présumés avaient été
pects en les frappant, et ce en toute impunité. Dans les affaires poli- traduits en justice.
tiques, la police était secondée dans certains pays par des tribunaux
dont les juges ne tenaient pas compte des sévices infligés dans la
période précédant le procès, rejetaient les demandes d’examen médical
de l’Algérie a voté en faveur contraintes d’engager des poursuites contre les policiers responsables.
du moratoire au niveau
Peine de mort
mondial sur les exécutions
La peine de mort continuait d’être largement appliquée en Arabie
adopté par l’Assemblée
saoudite, en Irak, en Iran et au Yémen, pays dont les gouvernements
générale des Nations unies
étaient parmi ceux qui procédaient au plus grand nombre d’exécu-
tions au niveau mondial. Les autorités irakiennes affirmaient qu’elles
répondaient à la situation désastreuse dans le domaine de la sécurité
et qu’elles aimeraient mieux ne pas recourir à des mesures aussi
RÉSUMÉS
ment saoudien parlait de réforme juridique, mais il a été responsable
d’une augmentation rapide des exécutions à l’issue de procès iné-
quitables. Beaucoup d’accusés étaient des étrangers, essentiellement
des travailleurs migrants pauvres originaires d’Afrique ou d’Asie. Ils
RÉGIONAUX
étaient condamnés à l’issue de procès menés dans une langue qu’ils
MOYEN-ORIENT
ne comprenaient pas, et certains n’ont appris qu’ils allaient être exé- ET AFRIQUE DU NORD
cutés que peu avant leur mort. L’Arabie saoudite et l’Iran exécutaient
des mineurs délinquants, ce qui constituait une violation flagrante
du droit international. En Iran, des prisonniers reconnus coupables
de crimes liés à la moralité figuraient au nombre des suppliciés ; une
personne au moins a été lapidée. Des exécutions, le plus souvent pour
des condamnations prononcées à l’issue de procès inéquitables, ont
également été signalées en Syrie et au Yémen. Dans ce dernier pays,
Hafez Ibrahim, un délinquant mineur, a été sauvé quelques heures
avant d’être fusillé grâce à un appel téléphonique adressé à Amnesty
International, ainsi qu’à l’intervention du président Ali Abdullah Saleh
à la suite d’appels à la clémence au niveau international.
En décembre, le représentant de l’Algérie a voté en faveur du mora-
toire au niveau mondial sur les exécutions adopté par l’Assemblée
générale des Nations unies. Les représentants marocain et libanais se
sont abstenus et le représentant tunisien n’a pas pris part au vote. On
craignait que les pays arabes ne votent en bloc contre le moratoire, et
le fait qu’ils n’aient pas agi de la sorte était un signe encourageant.
Réfugiés et migrants
La poursuite du conflit et les atteintes aux droits humains ont contraint
des milliers d’Irakiens à quitter leur foyer. Deux millions étaient réfugiés à
l’étranger, et plus de deux millions d’autres étaient déplacés à l’intérieur
de leur pays. Certains gouvernorats irakiens refusaient, semble-t-il, l’entrée
aux personnes déplacées tandis que la crise des réfugiés pesait lourdement
sur la Syrie et la Jordanie tout particulièrement. La communauté interna-
tionale n’a pas répondu de manière suffisante aux demandes d’aide huma-
nitaire du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR),
bien que certains pays aient mis en place des programmes de réinstallation
pour certaines des catégories de réfugiés les plus vulnérables.
Plusieurs centaines de milliers de réfugiés palestiniens étaient toujours
confinés dans des camps misérables au Liban, où leurs familles avaient fui
en 1948 à la suite de la création de l’État d’Israël. Bien que vivant – pour
bon nombre d’entre eux – depuis toujours au Liban, ils étaient toujours
victimes de discrimination et restaient privés d’accès à l’éducation, au
travail et aux soins médicaux. Le sort de ces réfugiés a été mis en lumière
en mai, lorsque des affrontements ont éclaté à Nahr el Bared, l’un des
plus grands camps de réfugiés, situé non loin de Tripoli, entre des mem-
bres d’un groupe armé islamiste qui avaient pris position dans le camp et
RÉSUMÉS
traverser ces pays pour gagner le sud de l’Europe. Au Maroc, des réfu-
giés reconnus étaient au nombre des personnes qui ont été arrêtées ar-
bitrairement et abandonnées avec des quantités insuffisantes d’eau et de
nourriture dans un territoire inhospitalier, à la frontière algérienne. Dans
RÉGIONAUX
un contexte d’allégations de torture et d’autres formes de mauvais trai- MOYEN-ORIENT
tements, les autorités libyennes ont procédé à des arrestations et à des ET AFRIQUE DU NORD
expulsions massives, sans chercher à savoir si les personnes concernées
étaient des réfugiés qui fuyaient les persécutions et avaient besoin de
protection ou des migrants économiques dont les droits humains devaient
également être respectés. En Égypte, les forces de sécurité ont tué au Dans toute la région,
moins six réfugiés ou migrants qui tentaient de franchir la frontière pour les défenseurs des droits
pénétrer en Israël. humains ont porté le flambeau
Dans les pays du Golfe, les travailleurs immigrés qui occupaient des em- au nom de tous ceux qui se
plois essentiels mais mal payés dans les secteurs de la construction ou reconnaissent dans les
des services, et tout particulièrement les employées de maison, étaient
normes énoncées il y a
maltraités par leurs employeurs, entre autres ; des cas de viols et de
soixante ans de manière
sévices sexuels ont notamment été signalés. Ces immigrés n’étaient pas
aussi convaincante
suffisamment protégés par la loi et les autorités ne se préoccupaient guère
du respect leurs droits fondamentaux.
ALBANIE
6on+re 2e uBm/sida /our 2a /?riode 2007I2011= a/rKs
six mois de 6onsu2+a+ions aJan+ r?uni di'ers minis+Kres=
des organisa+ions de 2a so6i?+? 6i'i2e e+ des /ro-essionI
ne2s de san+?. !e /2an a'ai+ /our oGLe6+i- de /or+er D
République d’Albanie
80 /. 6en+ 2a /ro/or+ion de /ersonnes 6on6ern?es /ouI
'an+ a66?der aux +.?ra/ies= aux soins e+ aux ser'i6es 789: D9 <’>?!? 9? D@ AB@C90D9E9D? : !l_red Eoisiu,
remplacé par Xamir ?opi le 2P buillet
d7aide= e+ de r?soudre 2es oGs+a62es s+ru6+ure2s 2imi+an+
P9ID9 D9 EB0? : abolie
A 2a /r?'en+ion ainsi >ue 27a66Ks aux +rai+emen+s e+ aux
PBP@<!?IBD : M,2 millions
soins. Qn aoO+= 2e 2imogeage /ar 2e /r?siden+ nGePi de 9OP>0!D79 D9 CI9 : 7^,2 ans
2a minis+re d?2?gu?e D 2a Can+?= >ui a'ai+ Lou? un rH2e EB0?!<I?> D9O EBIDO D9 7IDR !DO (ET:) : M2 T 24 V
essen+ie2 dans 27?2aGora+ion du /2an s+ra+?gi>ue na+ioI ?!@W D’!<P8!X>?IO!?IBD D9O !D@<?9O : 94,7 Y
na2= a -ai+ 6raindre >ue 2e gou'ernemen+ ne soi+ /as
/2einemen+ engag? en -a'eur de 6e2uiI6i. Comme les années précédentes, la population ne fai-
Ce2on 2es 6.i--res o-"6ie2s /uG2i?s en mai= sait guère confiance à la justice. Le procureur gé-
303 788 /a+ien+s G?n?"6iaien+ d7une +.?ra/ie anI néral a été révoqué en novembre, pour des raisons
+ir?+ro'ira2e dans 2e se6+eur de 2a san+? /uG2i>ue. juridiques discutables. Les conditions de détention
!es organisa+ions 6.arg?es de 'ei22er au res/e6+ du de nombreux prisonniers, prévenus et condamnés,
droi+ D 2a san+? d?/2oraien+ +ou+e-ois 2e -ai+ >ue 6e demeuraient éprouvantes en raison à la fois de la
6.i--re re/r?sen+ai+ moins de 2a moi+i? du nomGre surpopulation, du manque d’hygiène et de l’absen-
+o+a2 de /a+ien+s aJan+ Gesoin d7un +e2 +rai+emen+. ce de soins médicaux. Un certain nombre de cas de
Qn mi2ieu rura2= 27a66Ks aux ser'i6es de san+? e+ 2a personnes maltraitées par la police au cours de leur
6a/a6i+? d7oGser'an6e des -emmes ?+aien+ 2imi+?s garde à vue ou de leur détention provisoire ont été si-
/ar 27im/ossiGi2i+? /.Jsi>ue de se ra//ro6.er des gnalés. La traite des femmes et des enfants à des fins
ser'i6es de soins= 2e 6oO+ des +rans/or+s= 2a /?nurie de prostitution ou d’autres formes d’exploitation s’est
de /ersonne2 m?di6a2= 2es re+ards dans 27a++riGu+ion poursuivie, même si elle semblait avoir diminué.
des agr?men+s /erme++an+ aux ?+aG2issemen+s de
/ro/oser 2es +rai+emen+s an+ir?+ro'iraux= 27insu-"san6e Contexte
des /rises a2imen+aires Lourna2iKres e+ 2es in?ga2i+?s na2gr? une am?2iora+ion de sa si+ua+ion ?6onomi>ue=
so6io?6onomi>ues. 2782Ganie a-"6.ai+ +ouLours un ni'eau de /au're+? e+
Qn mai= a/rKs a'oir reWu /2usieurs /2ain+es e+ un +aux de 6.Hmage ?2e'?s. donLugu?es D 27insu-"I
6ons+a+? 27insu-"san6e des ser'i6es de san+? dans de san6e des ser'i6es de san+? e+ d7?du6a+ion en se6I
nomGreuses /ro'in6es= 2a dommission sudIa-ri6aine +eur rura2= 6es di-"6u2+?s 6on+riGuaien+ D 2a /oursui+e
des droi+s .umains a organis? des audien6es /uG2i>ues de 27exode rura2 e+ /ar 6ons?>uen+ D 2a /r?sen6e de
sur 2e droi+ D 27a66Ks aux ser'i6es de san+?. Q22e n7a'ai+ sansIaGri e+ d7.aGi+a+s i22?gaux dans 2es 'i22es.
/as /uG2i? ses 6on62usions D 2a "n de 27ann?e.
Évolutions juridiques, constitutionnelles
Visites d’Amnesty International et institutionnelles
Tes d?2?gu?s d78mnes+J Bn+erna+iona2 se son+ rendus Qn a'ri2= 2e 5ar2emen+ a ado/+? des modi"6a+ions
en 8-ri>ue du Cud en mars e+ en mai. au dode /?na2 mi2i+aire a"n d7aGroger 27ensemG2e
des dis/osi+ions /r?'oJan+ 27a//2i6a+ion de 2a /eine
Autres documents d’Amnesty International de mor+. !a /eine 6a/i+a2e a ?+? aGo2ie en 2000
/our 2es 6rimes de droi+ 6ommun.
# Pakistan P Afrique du Sud. Qhalid Mehmood Sashid
réapparaît après dix-huit mois de détention au secret Qn se/+emGre= 2782Ganie a ra+i"? 2a don'en+ion
M8Ar 53/003/2007N. in+erna+iona2e /our 2a /ro+e6+ion de +ou+es 2es
ANGOLA
/our 6iG2e ne G?n?"6iaien+ /as d7une /ro+e6+ion a/I
/ro/ri?e.
!"!e 11 Lui22e+= 2e 6ommissaire aux droi+s de 27.omme
A du donsei2 de 27Quro/e a /uG2i? un ra//or+ sur 2a République d’Angola
'isi+e >u7i2 a e--e6+u?e en 822emagne en 2006. i'oI
789: D9 <’>?!? : fosé 9duardo dos Oantos
>uan+ 2e droi+ d7asi2e e+ 27immigra+ion= i2 a ex.or+?
789: D@ AB@C90D9E9D? : :ernando da Piedade Dias dos Oantos
27822emagne D /r?'oir des mesures de /ro+e6+ion /our
P9ID9 D9 EB0? : abolie
2es r?-ugi?s >ui son+ 'i6+imes de /ers?6u+ions /ar6e PBP@<!?IBD : 6^,9 millions
>u7i2s mani-es+en+ ou'er+emen+ 2eur re2igion ou 2eur 9OP>0!D79 D9 CI9 : P6,7 ans
orien+a+ion sexue22e. EB0?!<I?> D9O EBIDO D9 7IDR !DO (ET:) : 2P] T 26] V
!"!e 18 a'ri2= 2e domi+? euro/?en /our 2a /r?'enI ?!@W D’!<P8!X>?IO!?IBD D9O !D@<?9O : ^7,P Y
+ion de 2a +or+ure Md5tN a /uG2i? un ra//or+ sur 27822eI
magne. B2 J re6ommandai+ >ue= dans +ous 2es Lbnder Les personnes et organisations qui défendent
Mi+a+sN= 2a d?+en+ion de migran+s soi+ r?gie /ar des les droits humains ont été victimes d’un nombre
rKg2es s/?6i">ues +enan+ 6om/+e de 2eur si+ua+ion croissant d’actes d’intimidation et de menaces,
/ar+i6u2iKre= e+ >ue 2es au+ori+?s de mamGourg e+ de dans un climat de restriction de la liberté d’ex-
jasseICaxe= ainsi >ue 6e22es de +ous 2es au+res i+a+s pression. Un journaliste a également été empri-
a22emands= ado/+en+ 2es mesures n?6essaires /our sonné pendant plusieurs mois. Quoique moins
>ue 2es migran+s /2a6?s en d?+en+ion soien+ .?GerI nombreux que les années précédentes, des cas
g?s dans des 6en+res s/?6i">uemen+ /r?'us D 6e+ d’expulsion forcée et de violations des droits hu-
e--e+. B2 6onsei22ai+ ?ga2emen+ aux au+ori+?s du jranI mains commises par la police ont été signalés.
deGourg de /rendre des dis/osi+ions a"n de garanI Une rébellion à la prison centrale de Luanda s’est
+ir 2a /r?sen6e r?gu2iKre d7un /sJ6.o2ogue dans 2e soldée par des morts et des blessés, dont le dé-
6en+re de d?+en+ion d7Qisen.~++ens+ad+ e+ de me++re compte officiel a été mis en doute.
en /2a6e des /rogrammes de /rise en 6.arge /sJ6.oI
so6ia2e D 27in+en+ion des ?+rangers d?+enus dans 6e+ Contexte
?+aG2issemen+. Qn mai= 278ngo2a a ?+? ?2u au donsei2 des droi+s de
27.omme zgU`{. !e /aJs a ra+i"?= en no'emGre= 2e
Garde à vue 5ro+o6o2e D 2a d.ar+e a-ri6aine des droi+s de 27.omI
!"Qn Lan'ier= 2e +riGuna2 r?giona2 de Tessau= annuI me e+ des /eu/2es re2a+i- aux droi+s des -emmes e+
2an+ une d?6ision /r?6?den+e= a engag? des /oursui+es ad.?r? au 5ro+o6o2e -a6u2+a+i- D 2a don'en+ion sur
6on+re deux /o2i6iers sou/Wonn?s d7V+re im/2i>u?s 27?2imina+ion de +ou+es 2es -ormes de dis6rimina+ion
dans 27a--aire gurJ Sa22o.= un CierraI!?onais mor+ D 27?gard des -emmes zgU`{.
dans sa 6e22u2e= en Lan'ier 2005= a2ors >u7i2 ?+ai+ en !a mise en 3u're de 27a66ord sign? en 2006 /our
garde D 'ue. me++re "n au 6on!i+ arm? s?'issan+ dans 2a /ro'in6e
!7un des /o2i6iers a ?+? in6u2/? de 6ou/s e+ G2essures de daGinda s7es+ /oursui'ie. !es exI6omGa++an+s du
aJan+ en+raYn? 2a mor+ /our a'oir= se2on 2es in-orI Aron+ de 2iG?ra+ion de 27en62a'e de daGinda MA!QdN
ma+ions re6uei22ies= d?sa6+i'? 27a2arme in6endie D on+ ?+? in+?gr?s au sein des Aor6es arm?es ango2aises
/2usieurs re/rises. Con 6o22Kgue a ?+? in6u2/? MA88N en Lan'ier. Qn a//2i6a+ion de 2a 2oi d7amnis+ie
d7.omi6ide /ar im/ruden6e /ar6e >u7un Gri>ue+ a'ai+ de 2006= /2us de 60 memGres de 27arm?e d?+enus
ARGENTINE
/uni+? /our 2es 6rimes 6on+re 27.umani+?.
AUTORITÉ
seui2 de /au're+? e+ d?/endaien+ de 27aide in+erna+ioI
na2e >ui= dans 6er+ains 6as= ne /ou'ai+ /as 2eur /arI
'enir M'oir Israël et territoires palestiniens occupésN.
AUTRICHE
/endan+ 6en+ >ua+orZe Lours e+ 27a mena6? de mor+
ou de s?'i6es D /2usieurs re/rises. B2 a ?+? 2iG?r? au
d?Gu+ de Lui22e+ D 2a sui+e de /ressions exer6?es /ar
2e mamas. République d’Autriche
!"Qn Luin= 2e mamas e+ 2es domi+?s de r?sis+an6e
789: D9 <’>?!? : 8einI :ischer
/o/u2aire on+ di--us? un enregis+remen+ audio de
789: D@ AB@C90D9E9D? : kol_gang Ochlssel, remplacé par
ki2ad C.a2i+= 2e so2da+ isra?2ien 6a/+ur? en Luin !l_red Ausenbauer le 66 banvier
2006. B2s 6on+inuaien+ +ou+e-ois de 2ui re-user +ou+e P9ID9 D9 EB0? : abolie
ren6on+re a'e6 2es d?2?gu?s du domi+? in+erna+iona2 PBP@<!?IBD : 4,2 millions
de 2a droixIrouge MdBdrN ainsi >ue +ou+ 6on+a6+ a'e6 9OP>0!D79 D9 CI9 : 79,P ans
sa -ami22e. EB0?!<I?> D9O EBIDO D9 7IDR !DO (ET:) : ^T]V
AZERBAÏDJAN
organis? dans son /aJs= a ?+? main+enu en d?+enI
+ion duran+ +rois mois a'an+ >ue 27asi2e ne 2ui soi+
a66ord?.
!"`n 6i+oJen russe a ?+? /ri'? de 2iGer+? duran+ 6in> République d’Azerbaïdjan
mois a'an+ d7V+re ex/u2s?= a2ors >u7i2 ?+ai+ en +rKs 789: D9 <’>?!? : Ilham !liyev
mau'aise san+?. 5armi ses sJm/+Hmes "guraien+ des 789: D@ AB@C90D9E9D? : !rtur 0asiIade
maux de +V+e e+ des dou2eurs +.ora6i>ues. P9ID9 D9 EB0? : abolie
PBP@<!?IBD : 4,] millions
Forces de police et de sécurité 9OP>0!D79 D9 CI9 : ^7,6 ans
EB0?!<I?> D9O EBIDO D9 7IDR !DO (ET:) : 90 T 46 V
Qn no'emGre= 2e domi+? des droi+s de 27.omme zgU`{
?!@W D’!<P8!X>?IO!?IBD D9O !D@<?9O : 94,4 Y
s7es+ di+ /r?o66u/? /ar 2a 2?gKre+? des /eines /rononI
6?es /ar 2es au+ori+?s au+ri6.iennes dans des a--aires
de mor+s e+ de mau'ais +rai+emen+s en garde D 'ue.
B2 a re6ommand? >ue 6es 6as -assen+ 27oGLe+ sans Cette année encore, d’importantes restrictions
d?2ai d7en>uV+es men?es /ar un organe ind?/endan+ ont été apportées à la liberté d’expression et de
e+ im/ar+ia2 ne re2e'an+ /as du minis+Kre de 27Bn+?I réunion. Les journalistes indépendants et d’oppo-
rieur. !e dode /?na2 au+ri6.ien ne /r?'oi+ +ouLours sition risquaient l’emprisonnement pour diffama-
/as 2e 6rime de +or+ure= 6on+rairemen+ aux dis/osiI tion et étaient souvent harcelés, voire agressés,
+ions de 2a don'en+ion des Ua+ions unies 6on+re 2a par des agents de la force publique. Deux jour-
+or+ure. naux d’opposition à grande diffusion ont été inter-
!"!e 11 se/+emGre 2007= 2a 6ommission dis6i/2iI dits. Cinq journalistes ont bénéficié d’une mesure
naire d7a//e2 a 6on"rm? 2e main+ien en ser'i6e de de grâce et ont été libérés à la fin de l’année.
BAHAMAS
6?es D 2a sui+e du 6on!i+ >ui a a--e6+? 2e mau+I
]araGaP. de 1991 D 1994= se .eur+aien+ +ouLours D
des oGs+a62es 2es em/V6.an+ de Louir de 27ensemG2e
de 2eurs droi+s ?6onomi>ues e+ so6iaux. Q22es ?+aien+
Commonwealth des Bahamas
no+ammen+ soumises D des res+ri6+ions de 2eur
2iGer+? de d?/2a6emen+ e+ se +rou'aien+ souI 789: D9 <’>?!? : 9liIabeth II, représentée par !rthur Dion 8anna
789: D@ AB@C90D9E9D? : Perry Aladstone 7hristie,
'en+ dans des Zones ?6onomi>uemen+ d?-a'oriI
remplacé par 8ubert !lehander Ingraham le P mai
s?es e+ iso2?es. Q22es a'aien+ ?ga2emen+ Geau6ou/
P9ID9 D9 EB0? : maintenue
de ma2 D -aire enregis+rer 2es 6.angemen+s d7?+a+ PBP@<!?IBD : 0,MM million
6i'i2 e+ ne dis/osaien+ /as de m?6anismes 6onsu2I 9OP>0!D79 D9 CI9 : 72,M ans
+a+i-s. Qn se/+emGre= 2e domi+? na+iona2 /our 2es EB0?!<I?> D9O EBIDO D9 7IDR !DO (ET:) : 6^ T 66 V
r?-ugi?s e+ /ersonnes d?/2a6?es a assur? D 8mnes+J ?!@W D’!<P8!X>?IO!?IBD D9O !D@<?9O : 9],4 Y
Bn+erna+iona2 >ue +ou+es 2es /ersonnes d?/2a6?es
Louissaien+ d7une +o+a2e 2iGer+? de mou'emen+ sur Des condamnations à mort ont été prononcées
27ensemG2e du +erri+oire na+iona2. B2 a 6e/endan+ reI cette année encore, mais aucune exécution n’a
6onnu >ue des /roG2Kmes exis+aien+ en ma+iKre d7enI eu lieu. De nouveaux cas de violences commises
regis+remen+ des nou'eaux -oJers -ami2iaux e+ >ue par des policiers ont été signalés. Les autorités
des e--or+s ?+aien+ en6ore n?6essaires /our garan+ir ont expulsé plusieurs milliers de migrants, des
27exer6i6e des droi+s ?6onomi>ues e+ so6iaux des /erI Noirs originaires d’Haïti pour la plupart. Certains
sonnes d?/2a6?es 'u2n?raG2es 'i'an+ en Zone urGaine. auraient été soumis à des mauvais traitements.
Tans 6e++e /ers/e6+i'e= 2e domi+? na+iona2 a'ai+ /r?I
/ar? un /rogramme 'isan+ D sa+is-aire 2es Gesoins des Police et forces de sécurité – recours
/ersonnes d?/2a6?es .?Gerg?es en 'i22e= dans des excessif à la force
?6o2es= des 6asernes ou des Go+imen+s muni6i/aux Tes /assages D +aGa6 e+ des .omi6ides i22?gaux imI
d?sa--e6+?s. !es /ersonnes d?/2a6?es e+ r?ins+a22?es /u+aG2es D des memGres des -or6es de s?6uri+? on+
ne /ou'aien+ +ouLours /as= 6e/endan+= oG+enir un ?+? signa2?s.
+i+re d?"ni+i- re6onnaissan+ 2eurs droi+s sur 2e 2oI !"]enne+. russe22 a ?+? aGa++u /ar 2a /o2i6e au
gemen+ >u7e22es o66u/aien+= 6e2uiI6i ?+an+ d?"ni 6ours de son arres+a+ion 2e 3 se/+emGre= dans 27Y2e
6omme / provisoire 4. de++e si+ua+ion 2imi+ai+ 2eur d78ndros. `n coroner a ?+? 6.arg? de d?+erminer si
6a/a6i+? d7exer6er 2eur droi+ D 6.oisir en+re un re+our 2a -or6e a'ai+ ?+? em/2oJ?e de maniKre Lus+i"?e D
Loi antiterroriste
8u moins 11 /ersonnes auraien+ ?+? arrV+?es D 2a
miI2007 en 'er+u de 2a 2oi an+i+erroris+e en+r?e en
'igueur en 2006. Cix on+ ?+? remises en 2iGer+?=
mais 2es 6in> au+res on+ ?+? /2a6?es en d?+enI
+ion au mois d7aoO+. Bn6u2/?es de / préparation
d’attaques contre un pays tiers, appartenance à
une organisation interdite et !nancement d’atten-
tats terroristes 4= e22es on+ 6om/aru 2e 23 o6+oGre
de'an+ un +riGuna2 e+ demeuraien+ in6ar6?r?es D 2a
"n de 27ann?e.
27ann?e.
Tes a'o6a+s se son+ /2ain+s du r?gime de d?+en+ion Des membres de la garde présidentielle ont
B s/?6ia2 au>ue2 6er+ains des /r?'enus a'aien+ ?+? ouvert le feu sur une foule, en mai, faisant deux
soumis. der+ains ?2?men+s de 6e +rai+emen+ /eu'en+ morts. La surpopulation chronique constituait un
a'oir 6ons+i+u? des 'io2a+ions des droi+s .umains= problème dans plusieurs prisons.
no+ammen+ 2a -r?>uen6e ex6essi'e des -oui22es au
6or/s= 2e -ai+ >ue C~PriJe 8Par ai+ eu 2es Jeux GanI Contexte
d?s 2ors de son +rans-er+ au +riGuna2 e+ 2es 6on+rH2es Qn mars= des .ommes arm?s on+ -ai+ -eu sur 2e 6or+KI
no6+urnes in6ommodan+s des 6e22u2es de ]aJa CaZ= ge du /r?siden+ t.omas joni yaJi= G2essan+ au moins
nusa 8sog2u e+ C~PriJe 8Par. >ua+re de ses gardes du 6or/s. !7en+ourage du /r?siI
den+ R >ui n7a /as ?+? G2ess? R a >ua2i"? 6e++e a++aI
Commerce des armes >ue de +en+a+i'e d7assassina+ e+ 27a a++riGu?e D des
e 2a sui+e de 27ado/+ion= en 2006= d7une 2oi in+erdiI assai22an+s o//os?s D sa 6am/agne de 2u++e 6on+re
san+ 2es GomGes D sousImuni+ions= 2e 5ar2emen+ a 2a 6orru/+ion. Ce2on d7au+res sour6es= 2es au+eurs
'o+? D 27unanimi+?= 2e 11 mai 2007= en -a'eur d7une n7?+aien+ >ue des Gandi+s ordinaires. Ce/+ /ersonnes
/ro/osi+ion de 2oi /ro.iGan+ 27u+i2isa+ion= 2e s+o6Page= on+ /ar 2a sui+e ?+? arrV+?es a D 2a "n de 27ann?e= e22es
2a 6ommer6ia2isa+ion= 27a6.a+ e+ 2e +ransi+ d7armes e+ ?+aien+ +ouLours d?+enues sans a'oir ?+? Lug?es.
de muni+ions 6on+enan+ de 27uranium a//au'ri ainsi 8u mois de mars= 2a 6oa2i+ion du /r?siden+ a remI
>ue +ou+e -orme d7uranium +rai+? indus+rie22emen+. /or+? 2es ?2e6+ions 2?gis2a+i'es.
!e +ex+e en+rera en 'igueur en Luin 2009.
Police et forces de sécurité – recours
Autres documents d’Amnesty abusif à la force
International Qn mai= des memGres de 2a garde /r?siden+ie22e on+
# Europe and Central AsiaF Summary of Amnesty +u? deux /ersonnes e+ G2ess? 6in> au+res au moins
International’s concerns in the region,
D guida.= D 35 Pi2omK+res D 27oues+ de do+onou= 2a
ianuary ` iune 2007 MQ`r 01/010/2007N.
/2us grande 'i22e du /aJs. !es gardes on+ +ir? sur
un grou/e de /ersonnes >ui /ro+es+aien+= semG2eI
+Ii2= /ar6e >u7une rou+e ?+ai+ res+?e G2o>u?e a/rKs 2e
/assage de 2a 'oi+ure du /r?siden+. Qdgar 82ia= a2ors
minis+re de 2a C?6uri+? /uG2i>ue= a annon6? >u7une
en>uV+e a'ai+ ?+? ou'er+e sur 6es 6ou/s de -eu. e 2a
"n de 27ann?e 6e/endan+= 2es r?su2+a+s des in'es+igaI
+ions n7a'aien+ /as ?+? rendus /uG2i6s.
Conditions carcérales
Tans /2usieurs ?+aG2issemen+s /?ni+en+iaires= 2a -or+e
sur/o/u2a+ion rendai+ 2es 6ondi+ions 6ar6?ra2es
/ar+i6u2iKremen+ ?/rou'an+es. 8insi 2es /risons de
BIÉLORUSSIE
/r?siden+ie22e du mois de mars 2006= /urgeai+ +ouI
Lours une /eine de 6in> ans e+ demi d7em/risonneI
men+ /ronon6?e en 2006 /our / houliganisme 4 e+
Violences contre les femmes Cette année encore, les habitants des quartiers
B Te nomGreux 6as de 'io2en6e domes+i>ue 6on+iI marginalisés ont été exposés à beaucoup de vio-
nuaien+ d7V+re signa2?s. 8u 6ours des onZe /remiers lence de la part aussi bien de bandes organisées
mois de 27ann?e 2007= 2es di--?ren+es adminis+raI de criminels que de la police. Les opérations de
+ions 6an+ona2es de 2a A?d?ra+ion de josnieImerZ?I police menées dans ces quartiers se sont soldées
go'ine 6.arg?es des a--aires in+?rieures on+ re6ens? par des milliers de morts et de blessés et ont,
1 011 6as /?naux de 'io2en6es -ami2ia2es= un 6.i--re dans bien des cas, accentué l’exclusion sociale.
en augmen+a+ion d7en'iron 58 /. 6en+ /ar ra//or+ D Des escadrons de la mort ayant des liens avec la
2a mVme /?riode de 27ann?e /r?6?den+e. _ue 6e soi+ police auraient eux aussi commis plusieurs cen-
en rC ou au sein de 2a A?d?ra+ion= 2es -oJers d7a6I taines d’homicides.
6uei2 de 'i6+imes de 'io2en6es domes+i>ues ?+aien+ Le système judiciaire était tel que les responsa-
6on-ron+?s D des di-"6u2+?s "nan6iKres. der+ains bles présumés de violences n’étaient pas amenés
d7en+re eux d?/endaien+ d7un "nan6emen+ ?+ranger. à rendre compte de leurs actes et que les per-
!a josnieImerZ?go'ine res+ai+ un /aJs d7origine= sonnes incarcérées dans les prisons et centres
de +ransi+ e+ de des+ina+ion /our 2es -emmes e+ 2es de détention pour mineurs, surpeuplés et dotés
Leunes "22es 'i6+imes de 2a +rai+e D des "ns d7exI de ressources insuffisantes, subissaient de nom-
/2oi+a+ion sexue22e. 8u mois de mars= 2e donsei2 des breuses violations de leurs droits fondamentaux.
minis+res de josnieImerZ?go'ine a ado/+? 2e /2an Des femmes ont de nouveau été maltraitées et
o/?ra+ionne2 2007 de 2u++e 6on+re 2a +rai+e des V+res torturées dans les prisons et les cellules de po-
.umains e+ 2es migra+ions i22?ga2es. de do6umen+ lice. Des militants et des indigènes luttant pour
/r?'oJai+ no+ammen+ 2a ra+i"6a+ion de 2a don'enI l’accès à la terre ont été menacés et attaqués par
+ion sur 2a 2u++e 6on+re 2a +rai+e des V+res .umains des policiers et des agents de sécurité privés. Des
du donsei2 de 27Quro/e= un 6er+ain nomGre de meI cas de travail forcé et des conditions de travail
sures 2?gis2a+i'es e+ 2a 6oordina+ion des di--?ren+s proches de l’exploitation ont été signalés dans
organismes im/2i>u?s dans 2a r?/ression de 2a +rai+e. plusieurs États, notamment dans le secteur de la
canne à sucre, en pleine expansion.
Visites d’Amnesty International Le gouvernement fédéral a mis en place un nou-
Tes d?2?gu?s d78mnes+J Bn+erna+iona2 se son+ rendus veau plan de lutte contre la violence urbaine,
en josnieImerZ?go'ine au mois de Luin. consolidé son programme en faveur des défen-
seurs des droits humains et créé un organisme
Autres documents d’Amnesty indépendant pour la prévention de la torture.
International
# Europe and Central AsiaF Summary of Amnesty Contexte
International’s concerns in the region, ianuary - iune 2007
!e /r?siden+ !uiZ Bnl6io !u2a da Ci2'a a d?Gu+? son
MQ`r 01/010/2007N.
# posnie-gerzégovine. Lettre ouverte aux autorités sur la deuxiKme manda+ en Lan'ier 2007. !es gou'erneI
révision de citoyenneté et le renvoi forcé vers des pays ot il men+s de /2usieurs i+a+s on+ ?ga2emen+ ?+? renou'eI
existe un risque de torture MQ`r 63/004/2007N. 2?s. !e 2an6emen+ du 5rogramme /our 27a66?2?ra+ion
CAMEROUN
de 2a CBd= ki22esIroger je2inga= e+ 20 de 2eurs an6iens
6o22Kgues on+ ?+? d?62ar?s 6ou/aG2es de 6orru/+ion
e+ 6ondamn?s D des /eines 6om/rises en+re dix e+
République du Cameroun 6in>uan+e ans d7em/risonnemen+. !e /ro6Ks de /2uI
sieurs an6iens res/onsaG2es du 5or+ au+onome de
789: D9 <’>?!? : Paul Xiya
789: D@ AB@C90D9E9D? : 9phraJm Inoni Toua2a ?+ai+ +ouLours en 6ours D 2a "n de 27ann?e.
P9ID9 D9 EB0? : maintenue `ne /ersonne a ?+? +u?e e+ 22 au+res on+ ?+? en2eI
PBP@<!?IBD : 6^,9 millions '?es en Luin /ar des ma2-ai+eurs dans 2a /ro'in6e de
9OP>0!D79 D9 CI9 : P9,4 ans 27Qx+rVmeIUord. Qn ou+re= 10 r?-ugi?s 6en+ra-ri6ains
C EB0?!<I?> D9O EBIDO D9 7IDR !DO (ET:) : 6^P T 6P4 V e+ six damerounais on+ ?+? en2e'?s dans 2a /ro'in6e de
?!@W D’!<P8!X>?IO!?IBD D9O !D@<?9O : ^7,9 Y 278damaoua e+ auraien+ ?+? emmen?s en r?/uG2i>ue
6en+ra-ri6aine. !es ra'isseurs auraien+ demand? des
Onze hommes accusés de pratiques homosexuelles ranWons= mais on ignorai+ D 2a "n de 27ann?e si 6es
ont été placés en détention. Plusieurs dizaines sommes a'aien+ ?+? 'ers?es.
de membres du Conseil national du Cameroun
méridional (SCNC) attendaient de comparaître en Conseil national du Cameroun méridional
justice pour leurs actions séparatistes. Deux jour- `ne >uaran+aine de memGres du CdUd on+ ?+? a//r?I
nalistes ont eu des démêlés avec le pouvoir pour .end?s 2e 20 Lan'ier a2ors >ue 2eur 'i6eI/r?siden+ naI
des faits liés à l’exercice de leur profession : l’un +iona2= U-or Uga2a U-or= s7a//rV+ai+ D +enir une 6on-?I
a été incarcéré, l’autre a été jugé et condamné. ren6e de /resse D jamenda. 52usieurs d7en+re eux=
Au moins 17 prisonniers ont été tués au cours don+ 2e 'i6eI/r?siden+= auraien+ ?+? G2ess?s au 6ours
d’une mutinerie. Plus de 26 000 personnes ve- de 2eur arres+a+ion. jien >ue 2a /2u/ar+ aien+ ?+? reI
nues de République centrafricaine vivaient dans 2o6.?s au Gou+ de >ue2>ues .eures= U-or Uga2a U-or
des camps de réfugiés dans l’est du Cameroun. e+ au moins 12 au+res /ersonnes on+ ?+? d?+enus
Cette année encore, les étudiants ont été pris pour sans Lugemen+ /endan+ /rKs de deux mois. e 2a "n de
cibles par des agents des forces de sécurité. 27ann?e= /rKs de 40 memGres du CdUd a++endaien+
de 6om/araY+re en Lus+i6e /our a'oir= en+re au+res=
Contexte /or+? des +eeIs.ir+s arGoran+ 2e sig2e du mou'emen+
52usieurs so2da+s 6amerounais Gas?s sur 2a /res>u7Y2e ou men? des a6+i'i+?s s?/ara+is+es. Qn d?6emGre=
de jaPassi on+ +rou'? 2a mor+ 2ors d7une a++a>ue 27a--aire des /ersonnes arrV+?es 2e 20 Lan'ier a ?+?
arm?e en no'emGre. T7a/rKs 6er+aines sour6es 2es 62ass?e sans sui+e= 27a66usa+ion aJan+ D /2usieurs
assai22an+s ?+aien+ des so2da+s nig?rians= +andis >ue re/rises omis de /r?sen+er des +?moins.
2es au+ori+?s on+ a-"rm? >u7i2 s7agissai+ d7insurg?s.
8u 2endemain de 6es ?'?nemen+s= 2e C?na+ nig?I Discrimination – détentions pour
rian a in+rodui+ une re>uV+e exigean+ 2a res+i+u+ion pratiques homosexuelles
au Uig?ria de 2a sou'eraine+? sur 2a /res>u7Y2e de Qn Lui22e+= six .ommes a66us?s de /ra+i>ues .omoI
jaPassi. sexue22es on+ ?+? arrV+?s D Toua2a. Qn aoO+= deux
!e /ar+i au /ou'oir= 2e rassemG2emen+ d?mo6ra+i>ue au+res .ommes ?+aien+ in+er/e22?s D Toua2a e+ +rois
du /eu/2e 6amerounais= a rem/or+? 2es ?2e6+ions 2?gisI D yaound? /our 2a mVme in-ra6+ion. des 11 .ommes
2a+i'es e+ 2o6a2es en Lui22e+= mais 2es /ar+is de 27o//osiI ?+aien+ +ouLours d?+enus D 2a "n de 27ann?e dans
+ion on+ sou+enu >ue 2es s6ru+ins on+ ?+? +ru>u?s. 27a++en+e de 2eur /ro6Ks.
!e /ro6Ks de /2us de 20 an6iens .au+s res/onsaG2es `n .omme >ui= d7a/rKs 2es in-orma+ions dis/oniI
d7en+re/rises /uG2i>ues s7es+ /oursui'i en 2007. G2es= a'ai+ /ass? /2us de deux ans en d?+en+ion sans
CHINE
a ex/rim? ses /r?o66u/a+ions 6on6ernan+ 2e nomGre
?2e'? d7en-an+s au+o6.+ones 'i6+imes de 2a /au're+?
e+ de dis6rimina+ion dans 27a66Ks D 27?du6a+ion e+
aux ser'i6es de san+?. !e domi+? a -ormu2? /2usieurs République populaire de Chine
re6ommanda+ions don+ 27ins6ri/+ion des droi+s des
789: D9 <’>?!? : 8u fintao
/eu/2es au+o6.+ones dans 2a dons+i+u+ion e+ 2a raI 789: D@ AB@C90D9E9D? : ken fiabao
+i"6a+ion de 2a don'en+ion n} 169 de 27grganisa+ion P9ID9 D9 EB0? : maintenue
in+erna+iona2e du +ra'ai2 MgBtN. PBP@<!?IBD : 6,MM6 milliard
!e 15 se/+emGre= 2a /o2i6e a -ai+ irru/+ion dans
!" 9OP>0!D79 D9 CI9 : 72,] ans
2a 6ommunau+? ma/u6.e de temu6ui6ui Mr?gion B•
de !a 8ura6an€aN e+ saisi des +V+es de G?+ai2. !ors>ue Un nombre croissant de militants des droits
2es 'i22ageois on+ demand? des ex/2i6a+ions= 2es /o2iI humains ont été emprisonnés, assignés à ré-
6iers auraien+ /ro-?r? des inLures D 6ara6+Kre ra6is+e. sidence, placés sous surveillance ou harcelés
T7a/rKs 6er+aines sour6es= i2s re6.er6.aien+ des aniI cette année. Les autorités ont poursuivi leur
maux 'o2?s. B2s on+ /ar 2a sui+e rendu 2es animaux politique de répression envers les minorités,
mais son+ re'enus dans 2a 6ommunau+? o[ i2s on+ en particulier les Tibétains, les Ouïghours et
ou'er+ 2e -eu= -aisan+ au moins un G2ess?. les Mongols. Les pratiquants du Fa Lun Gong
!"!e 18 Luin= +rois en-an+s de 2a 6ommunau+? étaient considérablement exposés au risque
ma/u6.e de ran>ui26o on+ ?+? in+errog?s= D 27?6o2e= d’être torturés ou de subir d’autres formes de
/ar des memGres de 2a Ti'ision de 2a /o2i6e Ludi6iaire mauvais traitements en détention. Des chré-
D /ro/os d7o66u/a+ions de +erres. `ne ordonnan6e tiens ont été persécutés pour avoir pratiqué
de /ro+e6+ion a ?+? demand?e en -a'eur des mineurs. leur foi en dehors des circuits officiels. Malgré
Tans 2a re>uV+e= i2 ?+ai+ sou2ign? >ue 2es en-an+s e+ le rétablissement de l’examen par la Cour po-
de nomGreux /aren+s ?+aien+ r?e22emen+ +erroris?s pulaire suprême des condamnations à mort, la
/ar 6es in+erroga+oires e+ >ue 2es /aren+s 6raignaien+ peine capitale restait entourée du plus grand
des re/r?sai22es 6on+re 2eurs en-an+s. secret et continuait d’être très fréquemment
utilisée. Les actes de torture sur des personnes
Violences contre les femmes détenues demeuraient très répandus. Des mil-
!es gUk 6.i2iennes on+ re6ens? au moins 60 meurI lions de gens n’avaient pas accès à la justice
+res de -emmes en 2007. !es 2imi+es de 2a 2?gis2a+ion et étaient forcées de passer par un système
CHYPRE
+a+ion. 52usieurs on+ di+ a'oir ?+? ma2+rai+?s /ar 2a
/o2i6e au momen+ de 2eur arres+a+ion= ou /ar des
gardiens a2ors >u7i2s ?+aien+ d?+enus.
!"!es au+ori+?s on+ +en+? d7ex/u2ser du /aJs un
République de Chypre
CierraI!?onais >ui a'ai+ ?+? arrV+? en -?'rier 2005
789: D9 <’>?!? 9? D@ AB@C90D9E9D? : ?assos Papadopoulos /ar6e >u7i2 ?+ai+ en si+ua+ion irr?gu2iKre. Ca demande
P9ID9 D9 EB0? : abolie
d7asi2e= +ouLours en ins+an6e 2ors de sa mise en d?I
PBP@<!?IBD : 0,4]P million
+en+ion= a'ai+ ?+? reLe+?e sans >u7i2 en soi+ in-orm?
9OP>0!D79 D9 CI9 : 79 ans
?!@W D’!<P8!X>?IO!?IBD D9O !D@<?9O : 9^,4 Y e+ sans >u7i2 ai+ eu 2a /ossiGi2i+? de 6on+es+er 2a d?6iI
sion. e 2a "n de 27ann?e= i2 ?+ai+ +ouLours in6ar6?r?.
!"`n ressor+issan+ iranien a d?62ar? a'oir ?+? Ga++u
Des étrangers, dont des migrants et des de- /ar 2a /o2i6e 2ors de son arres+a+ion= /uis D nou'eau
mandeurs d’asile, ont été maintenus en déten- /ar des sur'ei22an+s de 2a /rison 6en+ra2e a2ors >u7i2
tion pendant des durées inacceptables et dans /ar+i6i/ai+ D une grK'e de 2a -aim en 2006= e+ une
des conditions peu satisfaisantes, sans possibi- +roisiKme -ois duran+ 2es mou'emen+s de /ro+es+aI
lité de faire examiner la légalité de leur déten- +ion de se/+emGre e+ o6+oGre 2007. B2 a /r?6is? >u7D
tion par une autorité judiciaire ou un autre or- 2a sui+e du /remier /assage D +aGa6= en aoO+ 2005=
gane indépendant. Certains ont déclaré avoir un m?de6in a'ai+ re6ommand? une o/?ra+ion en raiI
été battus par la police au moment de leur in- son d7une +um?-a6+ion D 2a +V+e e+ de /roG2Kmes de
terpellation, ou par des gardiens durant leur dé- 6on6en+ra+ion e+ d7?>ui2iGre= mais >ue 6e++e in+erI
tention. Des demandeurs d’asile ont signalé di- 'en+ion 2ui a'ai+ ?+? re-us?e. B2 a'ai+ au/ara'an+ ?+?
verses irrégularités de procédure qui auraient pu d?+enu /endan+ neu- mois au /os+e de /o2i6e de !JI
compromettre leurs demandes ou porter préju- Pa'i+os= o[ i2 n7?+ai+ /as au+oris? D sor+ir dans 2a 6our
dice à leur famille dans le pays d’origine. Une e+ o[ sa 6e22u2e ?+ai+ sur/eu/2?e e+ 2es ins+a22a+ions
organisation proposant de l’aide et des conseils sani+aires inad?>ua+es.
aux migrants, réfugiés et demandeurs d’asile a Ain 2007= 8mnes+J Bn+erna+iona2 n7a'ai+ reWu
fait l’objet d’une attaque à caractère raciste et au6une r?/onse de 2a /ar+ des au+ori+?s 6.J/rioI
son président a été inculpé d’infractions dans le +es D 2a 2e++re dans 2a>ue22e e22e a'ai+ ex/rim? ses
cadre de la collecte de fonds. /r?o66u/a+ions.
COLOMBIE
Malgré quelques avancées dans plusieurs en-
quêtes retentissantes en cours sur des atteintes
aux droits humains, l’impunité demeurait une
République de Colombie préoccupation majeure. L’information judiciaire
ouverte sur les liens entre certains représentants
789: D9 <’>?!? 9? D@ AB@C90D9E9D? : slvaro @ribe CéleI
P9ID9 D9 EB0? : abolie de l’État et des groupes paramilitaires suivait son
PBP@<!?IBD : P7 millions cours. Une quarantaine de membres du Congrès
9OP>0!D79 D9 CI9 : 72,M ans ont été impliqués dans ces affaires. Plusieurs
EB0?!<I?> D9O EBIDO D9 7IDR !DO (ET:) : M0 T 2^ V chefs paramilitaires prétendument démobilisés et
?!@W D’!<P8!X>?IO!?IBD D9O !D@<?9O : 92,4 Y traduits devant des tribunaux spéciaux ont fourni
des preuves de leur rôle dans des atteintes aux
Le conflit persistant entre les paramilitaires sou- droits humains et de leurs liens avec les forces de
tenus par l’armée, les mouvements de guérilla et sécurité, en échange d’une réduction de peine.
les forces de sécurité a donné lieu à de graves
atteintes aux droits humains, particulièrement Homicides commis par les forces de
dans certaines régions et dans les zones rurales. sécurité
Toutes les parties à ce conflit, qui déchire la Co- 8u moins 280 /ersonnes auraien+ ?+? ex?6u+?es de
lombie depuis quarante ans, ont bafoué le droit maniKre ex+raLudi6iaire /ar 2es -or6es de s?6uri+?
international humanitaire et ont notamment com- /endan+ 2a /?riode de douZe mois >ui a /ris "n en
mis des crimes de guerre et des crimes contre Luin 2007. !es 'i6+imes= essen+ie22emen+ des 6u2+iI
l’humanité. En 2007, il y a eu moins de victimes 'a+eurs= ?+aien+ sou'en+ /r?sen+?es /ar 2es mi2i+aires
civiles, cependant, que ces dernières années. 6omme des / membres de la guérilla tués au com-
De nouveaux enlèvements ont eu lieu, mais le bat 4. !a /2u/ar+ de 6es a--aires on+ ?+? d?-?r?es D
nombre de cas signalés était lui aussi inférieur 2a Lus+i6e mi2i+aire mais= 2e /2us sou'en+= 2e dossier a
à celui des années précédentes. La plupart des ?+? 62os sans >ue 2e Luge ai+ -ai+ mon+re d7une in+enI
enlèvements liés au conflit étaient le fait des +ion s?rieuse de demander des 6om/+es aux au+eurs
groupes de guérilla. En juin, la mort de 11 otages /r?sum?s.
CORÉE DU NORD
jri6e na6Posso e+ d.ris+ian nounZ?o ?+aien+ o-"I
6ie22emen+ soumis D des res+ri6+ions D 2eur 2iGerI
+? de mou'emen+ de/uis 2eur 6ondamna+ion= en
d?6emGre 2006= /our aGus de 6on"an6e e+ -aux République populaire démocratique de Corée
e+ usage de -aux. doordonna+eurs d7une 6oa2i+ion 789: D9 <’>?!? : Him fong/il
d7organisa+ions de 2a so6i?+? 6i'i2e a//e2?e 5uG2ieZ 789: D@ AB@C90D9E9D? : Pak Pong/bu,
6e >ue 'ous /aJeZ M5d_u5N= 2es deux .ommes remplacé par Him mong/il le 66 avril
C
a'aien+ en>uV+? sur des a22?ga+ions de d?+ourneI P9ID9 D9 EB0? : maintenue
men+ de re'enus /?+ro2iers /ar des re/r?sen+an+s PBP@<!?IBD : 22,7 millions
9OP>0!D79 D9 CI9 : ^^,4 ans
des /ou'oirs /uG2i6s= e+ d?non6? /uG2i>uemen+
EB0?!<I?> D9O EBIDO D9 7IDR !DO (ET:) : ]^ T P9 V
6es /ra+i>ues. !7a//e2 in+erLe+? 6on+re 2eur d?62aI
ra+ion de 6u2/aGi2i+? e+ 6on+re 2a sen+en6e n7a /as
?+? examin?. !es res+ri6+ions im/os?es n7on+ +ouI La Corée du Nord était toujours le théâtre de
+e-ois /as ?+? a//2i>u?es. Qn se/+emGre= 2e gouI violations systématiques des droits humains. La
'ernemen+ a nomm? jri6e na6Posso e+ d.ris+ian peine de mort, la torture et les emprisonnements
nounZ?o au sein d7un 6omi+? na+iona2 6.arg? de arbitraires, notamment pour des motifs politiques,
2a sur'ei22an6e de 2a +rans/aren6e en ma+iKre de y étaient monnaie courante. Toute dissidence,
re'enus de 27ex+ra6+ion du /?+ro2e e+ des au+res resI quelle qu’elle soit, y compris le fait de quitter le
sour6es na+ure22es du dongo. pays ou de se réunir sans autorisation, était sévère-
ment réprimée. La presse, aussi bien nationale
Discrimination qu’internationale, était soumise à un contrôle
Te nou'e22es in-orma+ions on+ -ai+ ?+a+ d7a6+es de très strict. Toute activité d’observation indépen-
dis6rimina+ion exer6?s 6on+re des memGres des dante de la situation des droits humains restait
/o/u2a+ions /Jgm?es. impossible.
Qn Lui22e+= des 5Jgm?es in'i+?s au Aes+i'a2 /aI
!"
na-ri6ain de musi>ue on+ ?+? 2og?s /ar 2es au+ori+?s Contexte
dans une +en+e ins+a22?e dans un Zoo de jraZZaI Qn -?'rier= 2e gou'ernemen+ s7es+ engag? D -ermer
'i22e= +andis >ue 2es au+res /ar+i6i/an+s s7?+aien+ 'u e+ D d?man+e2er 2e 6en+re nu62?aire de yongGJon=
a++riGuer des 6.amGres d7.H+e2. B2s on+ ?+? +rans-?I en ?6.ange d7une aide ?6onomi>ue e+ de di'erses
r?s dans une ?6o2e a/rKs 2es /ro+es+a+ions de d?I 6on6essions d7ordre /o2i+i>ue.
-enseurs 6ongo2ais des droi+s .umains. Te gra'es inonda+ions on+ +ou6.? au mois d7aoO+
/2us de 960 000 /ersonnes. Tes diZaines de mi22iers
Conditions carcérales d7.aGi+an+s on+ dO /ar+ir de 6.eZ eux e+ au moins
`n d?+enu a ?+? aGa++u /ar un gardien 2ors de 27?'aI 450 /ersonnes= /or+?es dis/arues= on+ 'raisemG2aI
sion de /2us de 100 /ersonnes in6ar6?r?es D 2a G2emen+ /?ri. !a /?nurie a2imen+aire= >ui ?+ai+ d?LD
/rison 6en+ra2e de jraZZa'i22e= en Lan'ier. Tes de 20 /. 6en+ a'an+ 2es inonda+ions= s7es+ ensui+e
organisa+ions 6ongo2aises de d?-ense des droi+s a66rue sous 27e--e+ 6onLugu? du mi2diou e+ d7in'aI
.umains on+ /oin+? 2a sur/o/u2a+ion 6ar6?ra2e e+ sions d7inse6+es. !e gou'ernemen+ a -ai+ a//e2 D
27aGsen6e de nourri+ure en /rison 6omme des raiI 27aide in+erna+iona2e= demandan+ o-"6ie22emen+ au
sons aJan+ mo+i'? 27?'asion. 5rogramme a2imen+aire mondia2 M58nN de 2ui -ournir
Peine de mort
8u6une ex?6u+ion n7a eu 2ieu. Teux 6ondamn?s D 2a
/eine 6a/i+a2e son+ mor+s. !7un es+ d?6?d? de 6auses
na+ure22es= 27au+re s7es+ sui6id?. Ain 2007= 64 /riI
sonniers ?+aien+ sous 2e 6ou/ d7une 6ondamna+ion D
2a /eine 6a/i+a2e. 8/rKs un mora+oire o-"6ieux de dix
CUBA
du re/r?sen+an+ s/?6ia2 du se6r?+aire g?n?ra2 /our
2es droi+s de 27.omme D duGa. !e minis+re 6uGain des
8--aires ?+rangKres a sou2ign? 27a++a6.emen+ de son
gou'ernemen+ aux m?6anismes uni'erse2s des droi+s
République de Cuba
.umains ainsi >ue sa 'o2on+? de 6oo/?rer dans 6e
789: D9 <’>?!? 9? D@ AB@C90D9E9D? : :idel 7astro 0uI, domaine de maniKre sJs+?ma+i>ue e+ 6on+inue= +an+
remplacé provisoirement par 0atl 7astro 0uI
>ue duGa ne -era /as 27oGLe