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Cancun de l'objet a l’espace Spatialité des objets Pour parler de la spatialité des ob. Jets, nous nous servirons de la méta. phore du rayonnement. Une soulp- ture ou un batiment isolé exercent un rayonnement qui définit un champ plus ou moins précis autour deux. Penétrer dans le champ d'in- fluence d'un objet est le début d'une expérience spatiale. L’étendue du rayonnement dépend de la nature et de la taille de l'objet, d'une part, et du contexte, d’autre parr, Un obélisque «s’approprie» un es- pace radioconcentrique important. Il est érigé au centre d'une place, mais une place de quelles dimensions? On voudrait bien que, si ce monolithe basculait, il ne vienne pas toucher Jes batiments alentour; le rayon de la place devrait alors étre au moins égal 4 la hauteur de l'obélisque. ‘Un rayonnement radioconcentri que similaire émane d'un batiment oylindrique. Le baptistére de la ca- 147 joe dans som erin — rayonnemeat cee emmpicons Pet tn Mest Sei Relsepa Donato Bramante. 140 Lobjorisoté et Fayonnant a ear de acai dratedoPise ak thédrale de Pise refuse d’étre touché Par un autre batiment (fig. 146). Le tempietto de Bramante est empri- sonne dans la cour de San Pietro in ‘Montorio comme un anneau dans un écrin, mais il ne touche pas les pa- rois (fig. 147). Tl est également ha- sardeux de scoincer» un escalier oir. culaire contre la paroi d'une piéce ou de relier un amphithéatre & d'autres constructions, Ts demandent un dé- gagement; s'il est minime, il peut créer une tension souhaitée entre les, éléments, mais il ne peut pas étre ssupprimé, Un objet ponctuel et concentré, qui a plusieurs axes de symétrie équiva. ents (carré, octogone, . cercle...), a! OB A oe eee eee ee, Adrien i Home: émet a priori des «rayonnements spatiaux» d’égale valeur dans diff entes directions, un peu comme un phare. Les sites et programmes G'édifices qui justifieraieat un tel rayonnement équilibre sont plutét des exceptions, réservées aux tem: ples et pavillons uniques et en situa- tion dominante. Dans la réalité Y'asy- meétrie des sites urbains et raraux exige des nuances ¢’effet spatial. Les cdtés, gauche et droite, sont sou: vent de nature similaire, mais pour Je devant (par exemple sur rue) ou le Gerriére (par exemple sur cour) la demande d’espace varie considéra- blement par rapport aux autres fa ces. Ce n'est pas pour autant qu’il faille écarter du vocabulaire archi tectural les figures geométriques @lémentaires, car nous avons la pos: sibilite d'intervenir sur la forme de base par des adjonctions et des transformations — hiérarchisantes comme nous pouvons I'sbserver avec Vexemple du cylindre-sphére du Panthéon 4 Rome (fig. 148 et 140). ps tin Sdifon iroulaire ac sphérigue par excellonce. Cute seaieson dt Goamosa besoin d tun portique colossal pour éere arrachce 4a rigueur universe et se ei ia vile, dune place dea sos howames (Plan Nollie croquis angen Tacicke) 105 105 sande 3 Leroque le chateau de Vigevano est de- enule réadence dé dos Stora, on lai ‘alle une antichambre dans atisou ‘dival cern our ros cotés par ane olonnade, fe quatsiame socovdat es fam besdelaceésd honneurau chatea (is00.140), Preqie de conn ansplustard 1083) on decide ériger a caths- Stale Saint Ambroise surce quatre tingle de parte ayant un FExpport gaucho avec ia ce, losarohin festdbidentd accorded fagade ons ‘sutonomie en faveurde con sui urn, Son rayonnemont frontal abla ientlondeipac ui entice Pour ‘Sarvninta fade ompiac tan sorts Dans nos ville, tes ats wills, les ots sont plutdt eetangulaires et cet aur pet donnant sur avant. Lepr Par son rayeune: ment. La ignfiction antago nique ont sousjacente:la hoa face, le visage Ruan Gg: edifice, bref, Ia frontalité. La diree- tion et lintensité de ce rayonneme fu evisager transposé a I'édifice on été particuliérement bien comprise et évaluées par certains architectes {e Ia Renaissance et du Baroque ita liens comme par exemple & Vige vano. Les architectes baroques com. plétent le dernier coté de la Piazza Ducale par une cathédrale dont la fagade délaisse la réalité de I'espace intérieur de V'église afin de mieux gérer espace urbain. Pour y pa ni, cette fagade ne craint pas les débordements au-delA de I'implanta tion de Véglise proprement dite (Gig. 150 et 151)! Le qayonnements d'un mon: mont, d'un batiment ou d'une faga- de-objet est d'une définition peu p: cise. Une méthode que I'architecte utilise parfois est celle de suggérer Jampleur de ce rayonnement en donnant une forme et des limites conerétes. Ainsi le dessin du dallage ae ta place du Capitole a Rome i: rialise le rayonnement de la statue Placée au centre (fig. 152). De Ia méme maniére les murets et balus. trades du jardin d'un palais de la Renaissance tracent les limites du territoire contrélé par la facade ig. 153). L’existence méme d'une telle limite artificielle décidée par Yarchitecte renforce la puissance de Ja composition; le rayonnement de In facade se structure par étapes sans Seperdre dans 1'infini; il est contenu. et concentré dans un espace limite Lobjet n'est done pas. seuleme: «émetteur» d'un rayonnement, mais aussi médiatour entre l'observateu: et espace qui les engiobe % ya spatiale a ‘un objet atteint son spogée lorsqu’il est percé. qu'il per Be ravert ersten Me four d'autres éléments de envi Tonnement adel de objet, Une Sculpture d'Henry Moore en donne ‘une image (fig. 154) Relations entre objets Lon objet ont on compagnie d'autros volumes imites. Lonpace nait dos rola: tions entre ces éléments, Repronons 1a métaphore du srayonnoments, La géométrio ot lor. ‘fanination do chaquo objet conforent 4 00 rayonnement uno direction ot uno amplitude, La direction ent lis ble dans 1a gdométrie du volume ot la ‘modulation de 1p) do rayonne: rpouent, Cotte muporpo- champ résultant qui 1p sition erée un pourrait donner une nouvelle figure Foconnainsable ou alors aboutir fh Uno structure dévordonnée et. con. flictuelle. La nério do schéman (fig. 166) ithustre comment noun Pouvons manipuler quolquen volu men do mi plus qu'une mon bro quo Jour Homme Holt ‘vimple addition et com ‘on pout Jes aider & former une 199 shayonn orci dta apitcare di Shanon confine Bane Formation d'un expace bien défi ot conéront. ‘unité Jornqu’ ro dispornd, ‘interaction spatiale dos objets, que nous avons tonté de montror oo cotte wério do schémas simplos, rotrouyo partout dans la réalité Larohiteoture de la ville nous a lais- % dow témoignagon exemplairos dont cortains sont subtils ot raffi. és, d'autres grandioves ot nobles, place Saint-Mare A Vonino oc dautres plus humblew, Examinons 'oxemplo do ta place Saint Maro (fg, 186, 157, 158) 1 toriquemont ello n'est pas le résultat uno concoption unique, Cela a pout importance; nous Ia disouterony a aujourd’hul, Crone tions de place lou p ‘lon moins susceptible Me oat. on for jont dispouds en or- Deux ba. bane de sa fare ot lo Pa. ta formo, Végliso Saint ate Fe reece tire ais des Dogos, Los autres cdtén sont définis par «Vourlet» d'un tins qui reconnaltl’6vénement partioulior de 1a place, Grhce & Vintroduction de trois ob: Jets supplémentairos — te Campa nile ¢t los doux colonnes libros — et 4 Vavancoment de l'égliso, 1a place en «L» trouve non heurouse solution Le Campanile ont implanté au ph intériour du «L.»; i? articule los deux directions en donnant A chaque bras une relative autonomic tout on an Hongant Vavonoment de autre. Vi depuis Vouest, i cache to 0 Doges tout on tain nt plus Clairemont comme parvin do ley! Lordledes doux colonnes comme fin Nitwollo ot portail de la place avant Vouverture du quai vers Oat capital. Grice A con t mente la Piesque, Il sudsiste lo problame du Pllextériour du «L» quiprend force faa tn? Brando importance vt qu'il faut roconnaitre d'une manic i olé trouve sa solution ou 1656 Laplace Saint-Marea Venise, 457, ¥ ‘Articulation de la place vue depuis la Iagune, eee e : ee 158 poe co cere plac ncongr Falement grace aus ampanule a ebe Sune ace ‘Sreo.a petite placett ot aux deux folonnes 1dtés cote lagune 109 ‘@’une autre, C'est Vavancement de Yegliso Saint-Mare et son détache- ‘ment de Ja jambe du «L», cédant 4 Yaménagement de la petite place @’aco’s au nord — une articulation négative — qui résout cet angle. Si nous revenons maintenant au scayonnements, nous découvrons que celui du batimentobjet princi- pal, Veglise, est contenu par une place profonde, Le Palais des Doges qui donne sur un bras de la place, Comparativement plus étroit, pré- sente un traitement de facade tres Tisee produisant un rayonnement dense, mais contenu et paralléle au Ditiment plutbt que perpendiculaire. Le fait quily ait un couple de colo nes est déverminant, S'iln'y en avait, qu'une, elle exercerait un rayonne- ent radioooncentrique alors qu’au nombre de deur, elles voient leurs effets s'associer, définissant un champ d'action dominant entre el les. Le Campanile, vertical et isolé, produit un rayonnement pluvst ra. Gioconcentrigue oe qui correspond bien & son réle de rotule, Une deuxitme lecture de l'articulation de cette place peut se faire par les sous: espaces qui sont amoreés par les art- tes, sallies et retraite. I'y a peu de places aussi complexes qui Solent aussi équilibrées et oi chaque objet et chaque limite trouve avec une tell justesse le lieu qui Tui convient Larchitecte peut anticiper 1'émo- tion d'un parcours en plagant corre. tement les objets rayonnants et les limites. En mesurant lampleus et le rappor: des «passages a vider et des objets rayonnante significatifs, il parvient & orchestrer une succession de fcaistions qui eeiten a fog Ie pavilion de Barctlone Ge Min van Robe (Gig. 159), Arnheim montre comment Vobjet modifie la compet Benign un enpace comploze dy «La sculpture de Ja femme nue, grandour nature, seule figure orga Sique du batiment formé par dos Trectangulaires, est placée Gans un angle qui serait autrement passé inaperyu. Ble est dans un patio dans un petit bassin qui est visible a travers Ja paroi vitrée du grand espace inté- rieur et elle se détache des parois basses du fond. Le bassin de soulp- ture est accessible par un corridor étroit qui, sans cela, aurait mené vers un angle vide sans sens et sans foyer. En attribuant un accent parti- culier d cet angle extréme, Mies sou- ligne organisation fortement rec- tangulaire du tout.. a ‘Cer exemple montre que l'environ- nement ne détermine pas sowlement Tomplacement de l'objet, mais qu'in versoment, objet transforme aussi Yenvironnement»”. Ta base géométrique du pavillon ost un rectangle, figure intrinséque ment symétrique. Mies parvient a déjouer la figure de base par plu sieurs rectangles décalés et supezpo sés, provoquant une dynamique de tensions et de compressions spatia les, L'ambiguité fascinante est alors renforcée par l'asymétrie et I’excen- tricité de l'objet le plus rayonnant, Aristote définit 'espace comme un cone it apace comme un Succession d'enveloppes engloban. tes, depuis ce qui est «A Vintérieur des limites du ciel» jusqu'au plus petit, un peu a l'image des pouptes Fuses. L’espace est donc nécessa: yement un croux limité & 'extérieur ‘et rempli a l'intérieur. 1 n'y a pas espace vide; tout a sa place, son ieu et son endroit *. En effet, pour l'architecte espace ouT'intervalle entre sol, murs et pla- fond n’est pas le néant, bien au con- ‘traire: la raison méme de son activité est de créer ce creux, pour contenir. TI lui donnera une forme concréte pour offrir un lieu de séjour et une Telative liberté de mouvement dont homme a besoin. La peinture, la sculpture et Ia mu- sigue ont aussi leur spatialite, mais elle se définit de Vextérieur, n'of- frant qu'une possibilits de penétra- tion mentale, L'architecture est 'art du ereux; elle se définit a la fois do Yintérieur et de lextérieur; Jes murs ‘ont deux oétés. Nous la pénétrons favee notre corps et pas Seulement par V'esprit. Toute critique ou his toire architecturale doit tenir compte de ce double aspect de la forme du ereux et qu plein des édifices, Une ‘ceuvre architecturale qui n'est con: ‘gue ou considerée que de Vextérieur cosse d’étre architecture et devient ‘scénographic. Inversement, la ré- duction a ses souls caractéres spa- tiaux esquive les signes et symboles sous-tenduls par sa matéria ite, Un intérét particulier pour les questions de l'espace est nécessaire dans notre art. ‘Les anciens traités d’architeoture parlent rarement de I'espace de ma: hniére directe, Leurs theories portent plus sur les éléments physiques de Téditice et sur les motivations de leur forme, que surles creux quis délimi- tent, Le discours sur espace ne s¢ développe qu’au début du XIX' siecle avec le philosophe allemand F.W.3. Schelling * dans «Philosophie der Kunst». Tl prend de V'ampleur vers la fin du XIX’ siecle avec des historiens tels que Riegl, Wolfflin, Schmarsow. August Schmarsow introduit son ou- vrage «Barock und Rokoko» en insis- tant sur la priorité de Y'espace en architecture: «.. L'hommecongoiten premier lieu V'espace qui lentoure et non pas les objets physiques qui sont supports de signification symboli- que. Toutes 1es dispositions stati- ques ou mécaniques, ainsi que la ma- ‘érialisation de envelope spatiale ‘he sont que des moyens pour la réali- sation d'une idée vaguement pres- sentie ou clairement imaginée dans Ja création architecturale... L’archi- tecture est sarte lorsque le projet de espace prime nettement sur le pro- et de l'objet. La volonté spatiale est ‘Tame vivante de a oréation architeo- turales *, C'est le XX" sidele qui a le plus développé l'architecture comme un art non figuratif. L’espace en fait partie. Les nouvelles techniques de batir ont permis d'imaginer un es- pace architectural qui se caractérise par ses relations fluides avec d’au- tres espaces ®, Moholy Nagy va jus- gu’ dire que «la composition spa- tale n'est pas, en premier lieu, une question de matériaux> ©. 6.1 Eléments de définition spatiale ‘Lrespace architectural nait de la relation entre des objets ou entre des ‘bornes et des plans qui n'ont pas eux-mémes le caractére d'objet, mais qui définissent des limites. Ces limi- tes peuvent dtre plus ou moins expli- cites, constituer des surfaces conti- nues formant une frontiére sans in terruption, ou, au contraire, consti- tuer uniquement quelques repdres (par exemple quatre colonnes) entre lesquels l'observateur établit des re- lations Iui permettant d'interpréter une limite virtuell, L'architecte sait_ que tous les points des surfaces limites ne jouent pas un role identique. Les bords de surfaces isolées ot les intersections de deux ou plusieurs surfaces limi- tes (ardtes et angles) constituent des repéres primordiaux pour V'orienta- tion et la compréhension Un espace cubique, par exemple, est limite par six plans. Sans avoir ‘besoin de se concentrer I'ceil se sert des arétes et des angles, comme re- peres plus précis pour la définition de espace. L’existence matérielle de ces plans n'est pas indispensable pour créer tun espace perceptible. En serodant» ces plans pour ne laisser plus que les repéres essentiols (les. arétes et les angles) ou en réduisant encore ces repéres aux seuls bords ‘ou bornes, nous continuons 4 distin- guer un «dedans» et un «dehors>. Les éléments délimitant Y'espaco dans lequel nous nous trouvons ne forment pas une eimago», mais exer- cent un champ de forces inégales plus ou moins équilibrées, La force de ce champ est accrue lorsque les formes limites se complétent ou con vergent vers un méme but, au lieu d’étre autonomes ® ‘L'Homme n'a pas besoin d’enregis- trer consciemment de maniére li- néaire tous les fragments présents pour se faire une idée globale de I’es- pace qu'il visite ou qu'il habite, Nous avons vu au chapitre 2 que nous utilisons aussi d’autres sens que Ja vision tels que Youle et le toucher. L'idée globale qui en résulte n'est pas le fait objectif, l'espace tel 113, 104 Tacourbe, eugge: Pee paries inter Fuptions de drot (es parades. est plus puissance gue les droitos era Hessans inter ‘ruption 165 a espace prize traverse une sore demursetdo tranches espe ‘cos paralsleso¢ reptiles, ‘98 ‘eben gto romagon mal rout shit moter pane tlesivaend tosaer Pephca ge ischial Teer de eacrarce Seeded eba each Sotsde : eres aay tase 13 Goes Esha doa Cote Ss8 ie Pieipuncieccarnmaatesde TS z Bs Sedtiinstiacnmiao Sinsation : 2 115 6.2. Profondeurs d'espace 107 ‘ I xe Léman, Yembouchure du Rhdno ot : Jes Aipes. au premierplan, logradient do texture permoc une lature Claire des pte { Tondeure relatives, tandis qu'd 'arrisfe @ / la ia profondour est moias nuancee ) of Tes codehon entre le cachoet avaible H ‘ semblont trbs proches!'une de autre. a ( \ Les deux indices les plus com: muns ot les plus efficaces de la per- ception de profondeur sont, dune art, ‘effet de perspective, avec no- Ww tammont le gradient de texture ®, t, d’autre part, Je phénoméne qui nous dit qu'un objet qui cache par. t tielloment un autre devrait se trou \ ver devant colui-ci ™* (fig. 167-171), eer La figure 167 montre les deux phé. 4 noménes sur une méme image cou: eeeoel pée en deux. L'effet de profondeurde by artie inférieure est le résultat duu 168 d'un eadlen Host! dans K Doitx fagades aux multiples plans rap ‘une invention dela moder hnite. Michael Graves, Benacerral House ‘addition, 1989, gradient de texture provoqué par une tempéte sur le lac, tandis que dans la partie supérieure, i n'y a plus de perspective, mais une simple Superposition de plans se situant Yun devant V'autre: les nuages, la montagne de droite, celles de gauche et celles du fond pour finir. n'y a pas véritablement de profendeur. ‘En peinture l'un ou l'autre de ces deux’ phénoménes sont utilisés comme méthode produisant ainsi Yillusion de l’espace profond ou au contraire, de I'espace peu profond. ‘Les peintres depuis la Renaissance jusqu’au XIX' siecle ne cachent pas Jeur préférence pour la perspective et Yespace profond. Les peintres du ‘Moyen Age et, d’une autre maniize, 170 Sebastiano Serlio, Libro Secondo della prosperciva (1649). Jes peintres comme Juan Gris, Bra que, Le Corbusier et plus récemment Robert Slutzkey sont des mattres de cot espace peu profond ot les plans Superposés se trouvent apparem: ‘ment comprimés et infiniment pro: ches I'un de J'autre. TI nest, ds lors, pas surprenant que les architectes alent, eux aussi, Cherehé & composer leurs objets et espaces en ayant recours a ces gnayens. Pour les grands espaces de Geprésentation intérieurs et les pla es et avenues urbaines, V'architeo- ture classique accentue la perspec: tive profonde non seulement par ses lignes fuyantes, mais aussi par sa modenature qui ajoute un gradient de texture (fig. 171) 171 La seule perspective comme gradiont do profondeur, Claude Nicolas Ledous, Sa bos de Chatsxd Aro-et Sonans, maison du irocteur, 17781778. Opérant avec des plans paralléles howogenes dont in distance respec: tie eat petite et ambigut, carina trchitecten “du Mouvement Mo- dere, exploitent non’ seulement Yeepace peu profond, mais sus le phenoméne de transparence ® ut Poulte dein departion ola reappa ftion fiagmentaire aun plan der bre Vautro (6g. 169). Ge principe de plusiourn couchos espaces pou profonds se superpo- sant noises dana zoe fae tat exalt par Giuseppe, ‘Terra Sans ia malgon Prigerio& Como, par {Le Corbusier dans la vila Stein & Gazches, ou encore pax Caro Searpa dans Fariculation des murs et font: thes au Castolveechio a Verone 47 6.3 Densités d’espace Pour Varchitecte l'espace n'a pas que profondour, iJ est aussi plus ou moins dense. Lorsqu’une plus nous travaillons avec espace peu profond, mais nous pouvons égale- ‘ment créer la densité avec un espace profond: la mosquée de Cordoue avec sa «fordt> do colonnes est un espace profond d'une extraordinaire den- Sit6. A Vinverse, le projet d’exten- sion de a Bibliothéque Nationale par Boullée caractérise l'absence de den- sité, espace universel, profond et 172 et 173). De la claire gous aizions et ‘a donsité de Ja Philharmonie ie Scharoun et l'espace clairsemé de Ja Galerie nationale d'art de Mies ryan der Rohe, tous deux & Berlin. ‘La densité spatiale n’est pas uni- quoment due & V’étagement concret de la profondeur comme a Cordoue. Tpeut suffire de suggérer des subdi- visions de maniére implicite par la modénature des sols, des murs ou des plafonds pour qu’un méme es- pace unitaire apparaisse plutot srempli> ou, au contraire, plutot screux et vides. Comparons la Ca- pella Pazzi de Brunelleschi avec sa profondeur bien remplie et modulée Aveo la terrasse de In maison Kal- mann do Luigi Snozzi avec sa ten- sion d'un seul mouvement entre doux extrémes (V'intériour et le bout * Vintérious de ta saute de dela terrasse). L'invorsion fictive de tes réalités rend Vargumentation plus explicite (fig. 174 & 177) Tiny a pas d'avantages inhérents A Yespace dense par rapport a l'es pace clairsemé et unitaire. Ce qui [mporte, o’est que l'architecte opere son choix de moyens en accord avec Te site et le programme bien sir, mais aussi avec des objectifs philoso: phiques, En observant les exemples de histoire, il découvrira peut-é:re que les espaces clairsemés et unitai res ont la eapacité d'établir une ten- ‘sion inoule entre le lieu de l'observa teur et les limites de espace qui coincident alors avec les limites @une reproduction de univers — pont entre le réel et Iirréel. De l'au- fre cbté, espace dense, fortement xythme et modulé parait plus rassu- Fant ot plus terzestre 173 Evespace clairsemé unitaire: projet pour Tiatiioue de lelecture dels Bibliotheque Nationale, #1. Houlice, 178 La modénature du so! etdes murs densi fre Teopuceen subdivisant sa profondeut: Polat Brumellesobs, Capella Pazzi, Flo nx V" shecte 175 Sopprossio Seer ern espace nomogen ‘aires yy deta modénature ee tem 178 Bris, Ln continuité du so! et des murs orée la tera entre le point de vue de observa: sone te bout dela cerrasse ot lo paysage Jesimeadee. Luigi Snozsi villa Kab ‘mann, Locarno, 1979, 17 Introduction d'une modéa: dance vers espace repli tense. ubvis6, 6.4 Ouvertures d’espace Une des oppositions fondamenta. les qui permet do distinguor des 3 pes d’espaces architecturaux est Qqu’ils peuvent dtze soit fermés, intro: vertis, concentrés sur oux-mémes, soit ouverts, extravertis, cei ges. Tandis que la masso est plus ou moins concentrée, l'espace est plus ou moins fermé, Le degré de ferme: ture d'un espace ne dépend pas uni quement de la quantité et de la di mension des ouvertures. Lorsque nous souhaitons eréer un espace qui atendance a s‘ouvrir sur V'extérieur, nous tentons de le rendre moins ex: plicite, 11 y a done un rapport direct entre les notions d'espace explicite et implicite et le degré d'ouverture 178 Ges sohémas didactiques d’Allen Brooks irene bien In contribution de Frank avd Wright d une nouvelle conception spatiale: dliminant d'abord les angles. phursuit en décournant la gdomécrie spa Phe initialeen déplapant ou en faisant pivoter des sormencside Tenveloppe ge roerique pour organiser ouverture spa late ste gro du dos 119 179 , s'il veut quitter sa prédestination monu- mentale pour devenir espace quoti- dien, praticable pour I’habitation Les ‘moyens dont nous disposons sont les mémes que pour le carré: murs paralléles, transfert de la hié- rarchie vers d'autres points que le centre, création de fragments, etc (Big. 205 et 208) La concentration et la centralité sont communes au cercle et au carr wyen efficace de transition. lisé dans maints édifices Ht Fy Ta Cha ee Brasil Le triangle équilatéral n'a qu'un centre tres cache puisqu'il manque _ de diagonals ot qu les bssectrcos “he trouvent pas de références préci- sur les droites opposées aux an. .Ence sens peaaee ‘est moins: jue 'octogone ou le car- ‘en définissant um eopace ex = ‘et méme «claustro- ie» & cause des angles aigus . 208). ne subsiste que les angles et si Teil des paroiscéde une ouver- ture, le centre retrouve sa place par " Yintersection des oppositions entre ‘et ouverture (fig. 209). Siles angles sont absents et si seul dos cdtés est maintenu, la Papparait un hexagone implicite. ‘En modelant les terminaisons des ‘e6tés, les tranches des murs par on peut alors renforcer la de l'hexagone ou du (fig. 210). ‘Le corollaire spatial du triangle est le prisme et la pyra- 211). Leur application a ‘est restée insolite, car 5 nt intérieur d'un plan “des angles aigus n'est pas s facile. La subdivision du trian- aEeepennicd -revanche, apparaitre une ¢nexagonale qui. présente ea eagles obvus plus fac ret Fiaconvinfent de m8 Tiodine dane crate 8 eu ‘ches, sous-espaces et plafond. A 'op- posé, Frank Lloya Wright occupe souvent le centre de ses maisons par le massif du foyer, cheminée et cui sine; le centre devient noyau solide. ‘Liespace s'organise a partir de 1A et progresse vers V'extérieur, mais il ‘peut difficilement se contenir dans ‘une figure 6lémentaire, 210 120 Rassemblement des pidces Les édifices rassemblent générale ‘ment plusieurs pitces tout en se ‘constituant en une forme globale re- lativement simple et compacte. La recherche de régularité de la struc- ture et du systéme de distribution donnant accks aux pices caracté- ‘rise toute disposition architecturale rationnelle, Nous nous limitons en. ‘éyoquer quelques principes de base. Liorganisation linéaire est peut- ‘tre la forme de groupement d’espa- ‘ces la plus fréquente et la plus élé- mentaire; elle implique un systéme de distribution linéaire: la rue, le cor rider (fig. 212). Pour des raisons d’économie évi- dentes, la structure des murs por- teurs d'une organisation linéaire est, dans la régle, perpendiculaire & Yexvension linéaire, ce qui influence fa son tour la position des divisions, Ja nature des ouvertures et les possi bilités de transformation et de crois- sance. Ces murs porteurs correspon- dent parfois aux séparations des pie- ces, ce qui impose une régularité dis- ciplinée des espaces tout en offrant ‘une grande liberté en fagade. Lors- {qu'inversement la fagade et les murs du corridor sont porteurs, cette li- berté est rendue aux espaces et le eas échéant, A leurs transforma: tions. Toute organisation linéaire a un but ot une fin ot il nous appartient de donner une forme et une direction Tieux particuliers de 'ensem- de la méme fagon que le milieu @'une organisation centrale ne peut, jamais étre considéré et traité ‘comme n'importe quel autre endroit ae espace. ‘Lrorganisation centrale introduit ‘un maximum de compacité et impli- que une hiérarchie. L’espace central est dominant et il distribue les espa- ces secondaires qui l'entourent (Big. 213), Des ensembles remarquables ont évb créés en utilisant des espaces plus petits a la périphérie pour cer- her un espace principal. Une hiérar- chie est établie;'intérieur dis; Ses egurdiens» comme dans Iéglise unitarienne de Louis Kahn chester. . ARe 212 Organisation ling. su speetiation ladébut et do a fin ar opposition ‘Ada simple ropiei- vite: André Leirpat, Hotel du Nord a Calvi, Corse, 1901 213 Organisation oen- tral compas Maximaldod cout contribue la eriacond un tow Syne aclon Gin Mango. La bidireetionalité orthogonale de Ja structure épouse au mieux les o: ractéristiques intrinséques d'une or ganisation centralisée. ‘Lorganisation radiale ou en pei ge est une forme de combinaison entre la centralité et Ia linéarité dans Je sens ott plusieurs séries d’espaces en ligne rayonnent depuis un centre ou une épine dorsale. Celui-ci prend alors une place hiérarchique excep: tionnelle, Il devient en quelque sorte ‘Vorigine» du tout (fig. 214), Cest une forme d'organisation peu commune et assez difficile a traiter, notamment 4 cause des pro blemes d'orientation qu’elle suscite et des espaces souvent «résiduels» qu'elle laisse entre les ailes. On Sroriente bien par rapport au centre, mais il nest pas évident de savoir dans quelle aile on se trouve. La pro- Jongation virtuelle des éléments 1i- néaires vers I'extériour en toutes di rections crée des problémes de rac- cordement 8 d'autres tissus. Peu de Programmes supportent uno hiérar- chie aussi univoque; ce sont plutdt quelques grands organismes cellu laires, vivant en autoclave, qui sont disposes selon ce principe: prisons, hépitaux, hotels, siéges administra- tifs, logements d'étudiants, ete Lorsque V'organisation radiale est compacte et qu'au lieu de corridors rayonnants distribuant des cellules, iln’y a plus que regroupement d’es aces mitoyens, on retrouve une forme particuliére d’organisation centralisée ou en couronne, Lors- quill s'agit des secteurs d'un cercle, les espaces résultants sont peu sa: tisfaisants, La main d’Alvar Aalto manipule le programme et le site avec génie; un défaut du schéma de- vient une qualité du réel aid Organisation a die: excessive- ‘meat hierarchi 60, contra ‘Faante, car tout Emane dun cen: ‘son diarrdt do Ma- $a, Paris, XIX? Siecle 215 Grganisationen prototype esta ‘raison a courde- Duis PAnciquie Grniversitade Pa ia plan dF Uochauscée (eat 0 1829) oa isation en road a ae: Son hierrehigue et de Tasso jeru graze pombredepitces Hensunsyscome Gnfonne etcom ensible, Gun Ets Josie Woods. se tniverseae ‘orl, 1968. organisation en couronne, Ia ‘maison & péristyle, est un principe organisation linéaire sans début ni fin, Son économie réside dans Y'ob- tention d'un espace supplomontaire Apeu de frais, edon» de cette geome: trie: la cour centrale (fig. 215). Lors- que les corridors de ce type d’organi sation restent unilatéraux pour de- venir portiques cernant la cour, Yorientation s’en trouve facilitée. En plus, entrée de la couronne doit tre Gifférenciée si on désire éviter I'in- fini de cette linéarité. Une cour rec- tangulaire sera un meilleur guide qu'une cour carrée ‘Lorganisation en damier rassem- ble les pidcos ou des ensembles do pidces dans une grille de voies (or- Thogonales par exemple) (fig. 216) Ce principe s'applique particuliére- mont 4 des ensembles de grande mension, La grille n'est pas apte a rassembler des pitces individuelles. Elle offre des champs limités dont Yorganisation et la destination inté- rieures restent ouvertes 4 d'autres interprétations spatiales déja énon- cées. Il n'est pas surpronant que les fondations des villes coloniales, de ‘Milet 4 Turin et Manhattan aient cchoisi ce mode puisqu’un ordre clair devait s'établir rapidement et précé- Ger les particularités de son occupa- tion hypothétique. Une hiérarchie est introduite dans homogéneité de la grille, soit par une exception de dimension (agora de Y’Antiquite a Prine ou certains élargissements de rues & Turin), soit par une oblique roadway 4 Manhattan), soit parun changement d'orientation de la grille (Athénes). Lorsque la trame ‘est rectangulaire plutot que carrée, elle admet une différenciation direc tionnelle qui aidera notre sens de Yorientation Lorganisation en ruche (fig. 217) rassemble des pibces par la. proxi- mite. Elle est topologique, c'est- dire indépendante de la forme et do Ja dimension. Elle suggére une crois- ance additive au ehasard» de his hoe ein lontaire d'un établissement humain. Durand ne lui accorde, par exemple, aucune place, puisqu’elle n'est que ae soixante et soixante-dix cette forme eae or eee ee Sees Seer ete Tes ee ee eo eS See eer eee eee aes ee seein Se ence Snares aet ores Sranon pestis A Vent arti a habitane les puchioe ‘cote noes Za Maio coe trae eee oa Sige: Sap nee ore cael SERS, Ae Somostin sat enon tbe ase tt nent isriaene,comer, le oe av-delA de imaginable au début du XIX siecle ol contraintes construc- tives et organisation du plan ont ra rement trahi leur alliance, Si Henne pique offre le béton armé aux espa ces conventionnels, Le Corbusier en fest tun des applicateurs téméraires ‘Artisan révolutionnaire d'une nou- velle conception en plan et en coupe, {i dissocie la structure et l"enveloppe de Vorganisation spatiale (fig. 218) La complexité accrue de cette forme spatiale et des relations entre «pie. ces» serait désorientante, si elle n’était pas compensée par la mai trise d'un principe de hiérarchie dans la continuité spatiale, Un peu avant Le Corbusier et sans béton armé, Frank Lloyd Wright experi mentait déja cet espace qui ne serait plus l'esclave de la structure por- teuse qui enferme. 218 Tesplan libres: lbéré de contraintes eonstructives, les pidcos so sassemblont ‘snobéiseaat aus besoins fonctions: auiréve plastique de celui qu con Yensembledovves eux. 1 Cor Palais du Gouverneur plant digarh, 1958 6.7 Lumiére et ombre lativement constante, méme si le nk Yeau d'éclairement passe objective. nent du simple au Gécuple ot plus. Gola est vrai au-dela des possibiites adaptation coulaire. A Tintériour de certaines limites, une constanto st maintenae, Tespace sora. plus ‘Sinirou plus sombre, mais pas fonda mentalement different, iia perception d'un mbme espace changers, en revanche, lerequ’on {era rarer Ia luminance ou T'éoair rene de certains des objets et 66 Renta qul Te définissont tout en con- Jonvan Jes autres. Dans le langage Seurant on parle de «changement Gumbtanees, co qui dénote bien une Gretion qualitative dans Inquelle Za ‘quancite de iumibre n’entre que de jmaniére secondaire. Ainsi la cham- MetUsiaisee de jour par ses fenstees reatipas le mome espace que 10rs- Biron ebt écairoe artificelemeat Ge nuit; un éclairage zénithal qui fe ape les contrastes ou tun éolat rage latéral qui les accentue offrent des perceptions bien différentes du méme espace gtométrique; un pla- fond noirle era par exemple paraitre legerement plus haut qu'un plafond lane. Loraque nous nous déplagons a'une piéce 4 autre, les contextes qui se suecedent peuvent présenter des ambiances Iumineuses, plus ou ‘moins contrastées; leur perception est relative, Alberti dit: «J'ivoire et Targent sont blancs, mais placés & e0té du duvet de oygne, ils parais- ‘sent pales... toute chose est appré- ‘hendée par comparaison» *. L’archi- teete congoit un parcours non seule- ment par une succession d'événe- ments spatiaux, mais aussi en ter- ‘mes de comparaison d'ambiances lu- ‘mineuses. Les effets de contre-jour sont douloureux et les contrastes | violents souvent désagréables. Pas-| ser du plein soleil A la pénombre d'une église romane provoque un ‘choc douloureux, qui puise peut-étre ‘gon sens dans T'opposition entre le profane et le sacré. Lorsqu’il y a por- che et narthex, ils offrent 'étape intermédiaire qui permet de rendre Ja transition accueillante. Une fois que nous avons pénétré, la lumiére plus accentuée de I'espace central ou elle des parois opposées & Yentrée nous invitent et nous rassurent & leur tour. «L architecture est le jeu savant, correct et magnifique des vo- ‘James sous Ia Jumiére; Jes ombres et Jes clairs révélent les formes:..» dit Le Corbusier (93). Grace & la lumiére changeante, Vimmobilite pétrifice du bati s'anime soudain, Les pitces au levant, du midi, du nord et du couchant, méme si elles sont géomé: triquement identiques offrent des spectacles différents au rythme de Yhoure et des saisons. 133 Lalumiére ett'espace ‘Les termes qui caractérisent les ‘ouvertures, tels que «baier, «trou», sfontes, «fonttre d'anglo», otc. ne nous sont pas d’une grande utilité pourl’étude des ambiances spatiales fn fonction de la lumitre, Nous abor- dons la question 4 partir de quatre conditions typiques d’éciairage, — Specie is talieg trae tere d’objet, la lumiére de séries dob- Jets ot la iumiére des surfaces — hit en Beant cotisclents que te tom. breuses combinaisons sont possi- bles. Puisquo la lumiére nous vient des choses, nous no faisons pas la istinction’ habituelle et technique entre source effective de lumiere (une lampe, une fonétro) ot lumiére réfléchie par Vobjet ou a surface éclairés, qui deviennent 4 leur tour dos sources plus fables, Cette inté- gration des phénoménes de nource et de réflecteur en un seul concept ext capitale pour la composition spatiale au moyen de la lumiére, 219 Lreopace Jumiiro L‘ospace-lumidre est un espace fic. if qui ve crée lorsqu'une portion espace est bien éclairbe alors que le Teste ent laissé dans la pbnombre ou dans Vobscurith (fig. 219 ot 290), Len limites sont fictiven, main par faivement perceptibles, 51 ost situb 4 Vextérieur de la zone éelairbe, Yob nervateur la voit comme «une bolto transparente dans la grande boites La petite bolte bolairée concentro ‘son attention, $'il est situé A 1'inté- riour de la petite boite éclairée, | pace dans la pénombre prend alors dos dimensions mprécises jusqu'au point de conser d’exist ‘Lrospace-lumibre est d’une grande utilité dans la conception architectu- rale, Il permet de présentor des sc nes comme au THéAtre, au cirque, au nusée, dans low vitrines nocturnes, cn plein air, ete. 11 permet aussi elui qui se trouve dans la zone éclai- he de s'isoler ot de mioux se concen- trer, comme lorsque, avec nos larn Pes individuelies de travail ou de leo- fure, nous nous trouvons dans un grand bureau ou chez nous et-que le 1 de espace s'évanouit de plus en plu Depuis I'avenement do Ia lurmiere Glectrique, de tels espaces peuvent etre eréés et transformés instanta nément et & pou de frais, si on les compare aux transformations méca 220 Lo Corbusier, cha Touroetn cdonin pale du couvont dela Larry Mitnick) niques des dispositions spatiale jour, le faisceau de rayons de sol péndtrant par une ouvertu lune piéce relativement son avoir un effet similaire, mais «la pe tite bolte» voyage en suivant la course du soleil. Son effer ent plus souvent un hasard merveilleux qu'une intention calculée dan: bre peut 201 Ta lumibro-objot La lumiére & caractére d’objet, a fenttre unique, le vitrail iuolé, un objet ou une personne éclairés tuellement dans un espace une bougie dans la pice, ete. 6 jombre Source et espace, analogue & celui de Ja figure et du fond. Vue de face, la ‘Source fascine et éblouit A la fois, la condition toutefois que la dimension de cette source soit re tiveme tite par rapport a l'enveloppe spatiale (fig. 221-223), Lorsqu’on tourne lc dos la source, la perception spatiale change totalement, car les mur plancher et le plafond devienne Jour tour de faibles siourc ke es dont la surface est immense vt enveloppante, En termes de projet il peut arriver que nous cherchions 4 ‘lle Avec une source concentrée unique Pour des motifs pr: ! atiques ou aymbo alternance — d’éblouinsen Aéclairage homogéne. Dans Source doit ne trouver nettement aur dessus du niveau des y théon) on PE co bien encore latéral (olairs ture. Aoit étre reexamine avant r genre Yeblouissement les plus import lumiéze de séries d’ob) ries de fenétres, de spots, de bougi A établir un equilibre et le qu’ils éclairent guliére de fenétres, ou @’appliques électriques ou encore uune fenétre en bande, participent ac: int au dessin de Ja limite spa- Une fenétre plus grande ou plus petite dans I'axe ou une série de Iuminaires suspendus sur la ligne médiane de la pitce contribuent & expliciter la geométrie spatiale. Une Gisposition plus libre des sources fexige une maitrise des principes equilibre (fig. 224 et 225) v6 Tees surfuces qui donnane!a imidre La lumidro des aust Jes plafonds ot te Golairds par dow Len limites spat ainsi dos luminaires gdant {gradation sensible du clair proche de wombre plus éloigné Joa patois, ia surface du plafond I minoux d'un grand magasin ou d'un fond due & non dbio Vabs ontrant elairagistes on Con drives considérations ur 1 Juumidre ot espace sont & 1a fois tm fico, Dans un lieu Un yout inviter A 1a ). Co qui im ten grande ic grande ¢ 0 utilite mpotison, 0 Uombre Liombre est le complice de la lu- niitre. C'est la gradation entre surfa- ‘Gas tefairdns tr surfaces ombrastes ui_informe sur la plasticité des Sheps: Lorsquo lo contrasts cor a eA une lumiére provenant d'une seule direction, l'information sur Tobjet est réduite (fig. 230). Si cela ‘paralt peu désirable dans le oas de la sculpture de Moore, illustrée ici, il faut toutefois souligner qu'il ya des situations particuliéres comme l'ex- position d'un bas-relief, ob c'est pré- cisement ce que Yon’ cherche; de méme qu'une facade adopte une in- ‘tensite exceptionnelle pendant les minutes of le soleil la frise. Si le contraste est atténue, voire ‘compensé par de multiples éclaira- ges, la plasticité augmente (Gg. 231) Si Véciairage est uniforme, prove: nant de tous ebtés, l'objet s‘aplatit 290-282 (8g. 282). 0 existe pour chaque con- texte ot pour chaque objet ea Slat rage de la plus grande plasticité o& contrastes et homogentivé sont équi ibrés. Dans les situations of Vobjet exposé est la raison d'etre du bati- ment comme, par exemple, un musée de sculpture, étude d'un éclairage & sources multiples est capital; 1a pré- sence d'une source (direction) prin: cipale et latérale est. souhaitable, Elle sera compensée par des éclaira- ges secondaires. Un des meilleurs exemples du XX" siécle reste la Gyp- sothéque du Canova & Possagno de Carlo Scarpa (1957). Liéelairage zénithal est un type particulier d’éclairage naturel, dont les architeotes ont fait un usage abondant depuis que les possibilites techniques le permettent, D’aucuns lui attribuent des qualités intrinsé- ques pour «rehausser> en quelque Sorte la valeur architecturale, Mais {faut reconnattre que I'éclairage 28- nnithal est souvent mal utilisé, mal ‘Henry Moore, Pibce -Enclenchement, 1969/1968. 20 sare parable singe, afermaton ate pei pasion doe 231 va 291 sre provenancde sourees et Leama Peryaplon: le joudes ombres Ue Pera ia plastcite ol jet situé ot mal dimensionné, ne faisant alors rien de plus qu’estomper les contrastes ot augmenter Ia quantité do lumibre. Un lanterneau placé au miliou dune piéce basse ne peut, malgré les apparences, en aucun oae étre assi milé au disque solaire, car sa proxi- mité exclut de le considérer comme lune source produisant des rayons paralléles, L’ambiance do la piéce tend A devenir «pale», poussiéreuse, parfois méme triste et, plus rare- ment, solennelle, Lorsque cette ‘méme ouverture a un rapport direct avec Ia structure ou avec un mur, et que Ja lumiére peut descendre le long. d'un récepteur vertical, on rétablit un lien direct avec V'espace et on rbintroduit les contrastes (fig. 233). ‘Nous avons parlé jusqu’iei de 'om- bre propre des objets. Lombre portée fest du point de vue subjectif de la perception «une émanation de Y'ob- jet» plutot que de la lumiére **. L'ob- jet projette de Vobsourité en repro- 232 ‘Pumitre uniforme: 'absonced’ombres ‘etompe la plastoité de Pobjet. 187 209 La lumidre zénithatetrappe un rhceptour vertical, Hermann Hertsborger, Boole Montetsor, Delt Lorsquo la umiéro ao fai trop insistante Vombre offre un ew de ripit (Marie, 1960), duisant ov on déformant, selon V'an- fle d'incidence, les caractéristiques do sos contours sur d'autres surfa- ‘oes ot objets, Lombre, comme la lumidre, em: oyée eonsciemment en tant que li fe, permet daider a «dossiner» Voire & souligner les formes et les bords des corps et do l'espace. L’om bre portée du profil d'une corniche souligne la terminaison supérieure dune fagade, Les encadrements de fenétres produisent une ligne élé ante lorsquo le relief est modeste et que la fendtre est située au ras de la fagade, tandis que les bandes d’om- bre d'un relief prononcé accentuent Jo poids apparent et 1a plasticité. Le Joint croux entre une monuiserie et Je mur «dessin» articulation, Pour conclure, rappelons que sur un plan plus pratique qu’esthétique, la lumiere et l'ombre ordonnent plus souvent utilisation d'un espace que ne le font ses dimensions et ‘sa forme. La présence ou l'absence de contrastes ainsi que la distinction dos liewx par la quantité et la qualité @’éclairement d'un espace influen: nt sensiblement son potentiel ot le bien-¢tre de ses occupants (fig. 234), 6.8 Sol, mur et plafond toate de décrire les limites spatial PPetaiant en termes de gsorétri Ga buppostat une pidce vie delim, ide par des plans Ge couleur et de texture honiogénes, on. s'apor PLA tibecat gus coe’ ole Host pas la mbme valour, En arch teotuie Uy a des ditférences mentales ontze Je sol, fs mu flntund. Ce sont dss liowx parc fiers & Vintérieur du lieu. L/nomme apport &la gravité, Vertical et hor fore, «Monters «ttre on haut», «re gurler vers le bas, «descendre dans Une erypten ete sont dos posts pu sigaificatits que de tourner et rear dor & gaucho ou droite, avances Te sola tout d'abord une signi on pragmatiquo, bien plus sue I murs et surtout que Te plagond, On Abit pouvoir s'y deplacer ty pos des objets. Ea geavite hu conte role lié & lidée de support de la vie wt des choses, Des variations de tex ture peuvent lui attribuer une impo: tance spécifique, mais, en regle ge ale, il doit rester horizontal afin de garantir la polyvalence et la possi bilité de mouvement que nous atte dons de ta plupart des espaces arct teoturaux. Dans ce contexte les if ferences de niveaux et les escalie Prennent une grande importance. Le fol est done moins manipulable que les murs et le plafond — il a de ce fait un caractére stabilisant, « flant différentes parties . Nous le foulons de. nos Yhomme oosidental qui ne Vaden plus guére pour 'as cus cher, Ie touch her ave i le plancher, le sol a ger et plus artificiel. Berlern de leur situation et de eur

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