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Master 1 Science sociale – Sociologie

Economie industrielle et concurrence.

Méthodologie – Réussir une dissertation


économique.
d’après J-F. Soutenain [2005]
Organisation et gestion de l’entreprise, éd. Foucher

I- Démarche initiale

1- Prendre connaissance du sujet


Il faut d’abord lire le sujet à plusieurs reprises, avec attention. Il est important de
bien isoler, dans la formulation du sujet, ce qui en constitue les mots-clés. Il est
nécessaire à ce stade, pour garder sa liberté de réflexion, de ne pas se laisser
influencer par une première impression :
- celle de n’avoir rien à dire sur le sujet. C’est en général faux. Cette impression se
dissipera en faisant l’effort de mobiliser ses connaissances, et notamment en
identifiant les éléments théoriques et pratiques en rapport le sujet.
- il faut aussi se garder de la tentation d’une réponse hâtive. Ce deuxième écueil
peut être pire que le premier, car cela peut paraître rassurant alors qu’en fait cela
risque d’orienter la réflexion dans une mauvaise direction ou d’en limiter le cadre.

2- Définir les termes / « Que signifient ces mots » ?


Chaque terme du sujet doit être analysé. Il ne faut pas négliger certains termes : par
exemple, la conjonction « et » à la place de « ou » ne donne pas le même sujet. Le
« et » amène à s’interroger sur l’interaction entre deux notions pour savoir s’il existe
un lien et si ce lien implique une influence dans un sens ou dans l’autre, ou dans les
deux. Le « ou » peut être inclusif (signifier aussi bien « et » que « ou ») et dans
d’autres cas être exclusif (c’est l’un ou l’autre mais pas les deux).
Il ne faut pas non plus négliger la syntaxe. Le fait qu’un terme soit au pluriel plutôt
qu’au singulier peut avoir une importance pour interpréter le sujet.
Tous les termes ne sont pas à mettre sur le même plan. Ils doivent être définis
suivant leur importance pour traiter le sujet car c’est de la définition des termes que
découlera la façon d’aborder le sujet, c' est-à-dire la problématique. Ces définitions
ne doivent pas seulement être du type de celles qu’on trouve dans les dictionnaires
(très générales) mais doivent être remises dans le contexte de la discipline.

3- Cerner le sujet / « De quoi s’agit-il ? »


L’objectif est de traiter tout le sujet mais rien que le sujet. Pour y parvenir, une bonne
méthode consiste à noter toutes les idées qui viennent à l’esprit quand on
réfléchit aux termes du sujet. Il faut en particulier retrouver les points de cours et les
auteurs correspondants. Il est nécessaire d’établir une liste, la plus longue possible,
de tous les points qui semblent avoir un lien direct ou indirect avec le sujet. Dans
cette phase de recherche d’idées, il ne faut surtout pas se limiter, afin d’être sûr de
n’oublier aucun aspect.
Dans un deuxième temps, il s’agit de faire un tri pour éliminer tout ce qui est hors du
champ du sujet. Chaque idée conservée doit avoir un lien incontestable avec le sujet.
Il vaut mieux faire l’effort de retrouver un concept ou un auteur qui ne semble pas
familier que de se laisser aller à disserter sur ce que l’on croît connaître mais qui
n’est pas dans le sujet. La dissertation n’est pas l’opportunité d’afficher ses
connaissances pour elles-mêmes mais l’occasion de montrer qu’on est capable de
discerner et d’utiliser les concepts pertinents en faisant référence aux auteurs qui les
ont développés.

4- Rechercher des exemples qui peuvent étayer l’argumentation.


Illustrer son propos par des exemples est nécessaire quel que soit le sujet. Cela
permet de donner de la crédibilité à ses arguments et de montrer que les
connaissances sont ancrées dans la réalité des faits économiques. Un exemple n’est
pas simplement l’évocation du nom d’une entreprise, mais une situation réelle
expliquée de façon concise et mise en relation avec le sujet.
Il faut en revanche se garder de vouloir parler à tout prix d’un fait économique que
l’on connaît bien, en dehors du cas où l’exemple est parfaitement approprié. Même
dans ce cas il ne faut pas dire tout ce que l’on sait de la situation. La pertinence est
bien plus importante que la quantité. Il vaut mieux plusieurs exemples judicieux et
concis qu’un seul développé à outrance.
Pour réussir cet exercice, il est évidemment indispensable de suivre l’actualité
économique et financière tout au long de l’année, y compris dans les semaines qui
précèdent l’examen.

5- Formuler les questions soulevées par le sujet.


Un sujet bien compris doit donner lieu à un questionnement, auquel le
développement devra apporter des réponses. Le temps de la synthèse est arrivé : il
faut reformuler le sujet par une série d’interrogations qui doit donner lieu à un
raisonnement. C’est ce qui constitue la problématique.

6- Définir le plan.
Il est, à ce stade, possible de commencer à penser au plan qui va permettre
d’organiser les idées pour traiter le sujet de façon cohérente. Le plan doit répondre à
la problématique de façon structurée et démonstrative.
- structurée, c'est-à-dire organisée en parties et sous parties.
- démonstrative, c' est-à-dire en répondant à la question soulevée par la
problématique.
On trouve de façon classique le plan « oui/non » (existe-t-il une taille optimale pour la
firme ?) qui consiste, par rapport à une réponse possible à la problématique, à
présenter les arguments qui l’appuient puis ceux qui la contestent et inversement.
L’ordre des parties n’est généralement pas neutre. En général, c’est la deuxième
partie qui est mise en exergue car elle prend inévitablement plus d’importance dans
l’esprit du lecteur puisque c’est par là que se termine la démonstration. Un autre plan
possible est pourquoi/comment (peut-on innover dans les services ?). La réponse
est, a priori, oui. Le plan précédent est donc inadapté. En revanche il est nécessaire
de justifier pourquoi la réponse est oui, et surtout comment on peut le faire.
Enfin lorsque le sujet invite à s‘interroger sur le lien entre deux concepts A et B
(structure et stratégie), le plan peut être du type A implique B puis B implique A. Là
encore, l’ordre des parties n’est pas neutre.
Ces trois exemples de plan ne sont qu’un support pour aider à la réflexion et aider à
envisager d’autres plans possibles, car ils restent réducteurs, pour ne pas dire
simplistes. Il faut donc s’efforcer d’aller au-delà, notamment en développant des
plans plus ambitieux, dans lesquels la question sera traitée de façon plus transverse
(deux sous-aspects d’une même question) et avec plus de nuance (oui, mais… non,
mais).

II. Concrétiser la démarche.

1. Organiser ses idées.


Cela consiste à reprendre au brouillon les éléments répertoriés durant la phase
précédente (idées, références théoriques, exemples) et à les regrouper par rapport à
la problématique choisie pour les intégrer dans le plan. Il convient de relier les
éléments, par exemple en les annotant avec des numéros de renvoi, aux différentes
sous parties du plan, en veillant à ce que celui-ci soit relativement équilibré. Il n’est
pas question ici de recherche un équilibre parfait mais de veiller à ce que les points
traités soient à peu près d’égale importance. Il peut être nécessaire à ce stade de
faire des choix (tel exemple sera-t-il mieux mis en valeur dans telle sous partie ?),
c’est pourquoi la phase de recherche doit être aussi exhaustive que possible.

2. Rédiger l’introduction.
Celle-ci peut commencer par une accroche faisant référence à l’actualité des
entreprises ou à un débat d’idées en cours. Cette accroche doit évidemment en lien
avec le sujet et permet d’en souligner l’intérêt, ce qui donne d’ailleurs l’occasion d’en
rappeler l’intitulé.
Le moment est alors venu de mettre « au propre » le résultat de la démarche initiale
ci-dessus (définir les termes, cerner le sujet, formuler les questions soulevées par le
sujet, présenter la problématique et annoncer le plan). L’introduction peut être
relativement longue (d’une longueur comparable parfois à celle de chacune des
parties)
La réussite de l’introduction conditionne la réussite du développement.

3. Rédiger le développement.
Il s’agit à présent de bien suivre le plan. Celui-ci doit clairement apparaître à la
lecture, ce qui peut être facilité par la mise en évidence des titres. Le rédacteur doit
intégrer les éléments prévus (exemples, références) et éviter de dériver vers des
improvisations qui s’écarteraient du sujet. Il convient d’intégrer la perception des
différents acteurs et de veiller à nuancer ses prises de positions, qui, si elles sont
utiles, ne doivent néanmoins pas apparaître trop catégoriques. Compte tenu des
délais impartis, il est illusoire de vouloir rédiger l’ensemble du développement au
brouillon.

4. Conclure.
Il doit y avoir une conclusion et celle-ci doit faire ressortir sans ambiguïté qu’on est
arrivé au terme du développement. Il n’est pas nécessaire qu’elle soit longue.
Elle ne doit en aucun cas prolonger le développement en donnant des arguments qui
auraient dû trouver leur place dans ce dernier.
Elle peut être l’occasion de synthétiser brièvement les idées essentielles que l’on a
développées et/ou de montrer que le sujet pourrait s’intégrer dans une perception
plus large qui soulève de nouvelles problématiques.
5. Relire.
La copie doit être rédigée dans un style soigné (faire des phrases correctes, ce qui
est plus facile si elles sont plutôt courtes), éviter les familiarités, les abréviations, et
les fautes d’orthographe. Il est indispensable de se ménager un temps suffisamment
long pour une relecture rigoureuse. En relisant on n’est jamais certain de supprimer
toutes les fautes, mais en ne relisant pas on est sûr d’en laisser.

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