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GEJ1 C164
Les commandements de Dieu sont-ils compatibles avec la volonté de l'homme ?
1. Judas Iscariote dit : «Seigneur, c'est un dur commandement. Qui pourra l'observer
rigoureusement ? »
2. Je dis : «Dieu a fait de la mort du corps un commandement immuable et
indiscutable et, malgré toutes les lamentations des hommes, Il ne retirera pas Sa parole ; tu as
beau parler et discuter, tu devras bien finir par mourir. Dans l'Au-delà tu comprendras que
cette mort t'a été très nécessaire !
3. Et vois-tu, il en est ainsi de chaque commandement sorti de la bouche de Dieu. Il te
sera facile de les observer si tu en fais ta loi, mais si tu choisis une autre loi que celle que Je te
donne, il te sera difficile d'observer Ma loi. Car là où une loi en contredit une autre, il est
difficile et même impossible d'observer les deux à la fois. Comprends-tu ?
4. Je te le dis, prends garde à toi et veille à ce qu'avec le temps une loi contraire en toi-
même ne provoque pas ta mort.»
5. Judas dit : «Mais que veut dire cela ? Tu T'exprimes toujours en hiéroglyphes
qu'aucun sage ne sait lire et moins encore comprendre ! Qu'est-ce donc finalement qu'une loi
contraire ? Comment puis-je choisir moi-même une loi que quelqu'un d'autre m'a donnée ? Je
ne puis que l'observer ou ne pas l'observer, tout dépend quelle est ma volonté ; il n'y a là
aucune loi contraire ! »
6. Je dis : «Je te le dis, si tu restes aussi bête que tu l'es, il vaut mieux t'en retourner à
Bethabara, car tu Me répugnes.
7. D'où viennent les lois, si ce n'est de la volonté de celui qui a le pouvoir et la force de
les établir et de sanctionner ? Chaque homme n'a-t-il pas plein pouvoir sur lui-même de faire
ce qu'il veut ? S'il veut faire siennes les lois extérieures, il les observe facilement ; s'il ne le
veut pas, sa volonté devient contraire à la loi et il finit par devoir se soumettre à la loi qui le
sanctionne. »
8. Judas fit une sale mine et dit : «Oui, je comprends et c'est bien ainsi, mais lorsque
Tu parles d'une façon si voilée, la peur et l'angoisse me saisissent et je dois me poser des
questions jusqu'à ce que la chose me devienne claire, surtout quand il s'agit d'une loi si
difficile à observer, pour certains d'entre nous, et c'est mon cas, je n'ai pas honte de l'avouer.
Mais vois-Tu, Seigneur, quand quelqu'un d'autre Te demande quelque chose, Tu réponds
toujours avec gentillesse, mais lorsque c'est moi qui Te pose une question Tu deviens
désagréable et je n'ose plus T'en poser, même si elles sont importantes.
9. Vois-Tu, je ne comprends toujours pas ce curieux voyage d'hier à travers les airs à
une vitesse incroyable au point que la terre semblait ne plus devenir qu'un trait infiniment
rapide. Je voudrais que Tu me dises comment cela a pu être possible, car j'étais loin d'ici, très
loin d'ici, de l'autre côté de la mer, à quatre ou cinq jours de marche.
10. Je venais de prêcher dans un village grec où Thomas n'avait pas voulu
m'accompagner. Je n'avais trouvé aucune oreille, aucun cœur, bien que j'aie guéri plusieurs
malades. J'étais fâché et quittais ce coin stupide, lorsqu' ayant à peine fait mille pas, l'âme
esseulée, un tourbillon survint et, avant même de m'en rendre compte, je fus élevé dans les
airs. Un vent incroyablement puissant me poussa jusqu'ici, à une vitesse telle, comme je l'ai
dit, que je ne pouvais distinguer le sol de la terre, ni même la mer, si ce n'est comme une sorte
d'éclair. Je n'ai pas eu le temps de me demander ce qui aurait pu arriver si j'avais buté au
passage sur un rocher ; il m'aurait pulvérisé en cent mille gouttes. Et quel fut mon étonnement
quand après ce voyage dans les airs, je me suis retrouvé sain et sauf sur le sol ici, devant Toi !
11. Mais j'aimerais que Tu me l'expliques en quelques mots si c'est possible ! »
12. Je dis : «Ami, si tu sais Qui Je suis, comment peux-tu Me demander si cela M'est
possible, et comment cela t'est arrivé ? Tout n'est-il donc pas possible à Dieu ? Regarde les
nuages, qui les porte ? Tu as entendu l'explication que Je voulais donner de la constitution de
la terre, de la lune, du soleil et des autres étoiles.
13. Vois-tu, les astres énormes et par conséquent infiniment lourds se meuvent
librement dans l'espace, de tous côtés et dans toutes les directions de l'éther, à une vitesse pour
toi incroyablement rapide.
14. Demandes-toi qui guide ces astres infiniment nombreux dans un ordre immuable à
travers l'infini de l'espace libre. Réfléchis un peu et tu verras la stupidité de ta question à
laquelle Je t'ai maintenant suffisamment répondu ! »
15. Thomas intervint et dit : «Si seulement tu pouvais une fois poser une question
digne du Seigneur ! N'avons-nous pas tous fait le même voyage que toi dans les airs ? Nous
savons qu'Il l'a voulu et cela nous suffit pour expliquer ce voyage insolite à travers les airs ! Si
ta foi en notre Maître et Seigneur était plus ferme, tu ne rêverais pas à des questions aussi
stupides ! »
16. Judas dit : «Voilà que tu es encore contre moi ! Et si ça peut te faire plaisir,
attrapes-moi encore, cela ne me fâchera pas. Je vois en effet que j'ai importuné le Seigneur
avec ma question stupide et je ne recommencerai plus jamais !»
17. Thomas dit : «Nous resterons de bons amis et je ne te ferai plus la leçon.»
18. Je dis : «Soyez tranquilles, Kisjonah a préparé son repas ; nous allons nous
restaurer pour reprendre des forces nécessaires. Après le repas nous verrons bien ce qu'il y a à
faire. Ainsi soit-il. Restons-en là ! »
GEJ1 C165
Pourquoi les hommes doivent-ils s'incarner ?
La chair, moyen pour le développement spirituel de l'âme
1. Ils passent tous dans la cabane pour se mettre à table, l'âme sereine, et d'excellente
humeur.
2. Après le repas, Kisjonah dit qu'il serait content si Je n'y voyais pas d'inconvénients,
d'aller avant la nuit à divers points de son alpage payer ses bergers, voir où en sont ses
troupeaux, et quelle quantité de laine a été tondue !
3. Je dis : «C'est demain la veille du Sabbat, J'aimerais encore la passer à la montagne.
Mais pour aujourd'hui, comme nous sommes restés longtemps à table et que nous sommes à
quelques heures de la fin du jour, demeurons joyeusement ici à nous entretenir de choses
importantes. Ce soir encore vous aurez certaines choses à vivre, J'aimerais donc que nous
restions ensemble.»
4. Kisjonah dit : «Seigneur, chaque souhait de Ton cœur m'est un saint
commandement, mais j'ai une question à propos des trois hommes qui sont venus l'autre jour
en grand apparat, flottant plutôt dans l'air que ne touchant le sol du pied ; ces trois hommes
sont depuis lors, en notre compagnie, parlent, mangent et boivent avec nous. Ils sont d'une
amabilité et d'une serviabilité extrêmes ; quoique d'une stature infiniment plus noble que la
nôtre, ils paraissent semblables à nous !
5. Il me semble qu'ils vont rester avec nous ce qui me ferait infiniment plaisir. Je les ai
embrassés et serrés dans mes bras et voilà qu'ils sont de chair et d'os vigoureux qui
m'émerveillent.
6. La question que je pose est de savoir comment cela est possible. Avant, ils étaient
de purs esprits, et voici qu'ils sont des hommes aussi physiques que nous. D'où ont-ils ce
corps ? Et s'ils ont reçu ce corps physique tout d'un coup, pourquoi les hommes, au lieu d'une
naissance si pénible, ne viennent-ils pas ainsi en ce monde ? »
7. Je dis : «Premièrement, tu ne pourrais voir ni sentir physiquement ces trois anges si
Je ne te le permettais pas, du moment que ton âme ouverte à l'esprit uni au corps peut voir tout
ce qui est spirituel, comme une nature corporelle ; et pourtant cette réalité spirituelle n'est
absolument pas corporelle.
8. Les hommes et les esprits diffèrent. Un esprit comme celui de ces trois anges ici,
agit librement dès le commencement du monde, par sa libre volonté, selon le mode de Mon
ordonnance sans plus jamais pécher contre cette ordonnance. Une grande part des esprits qui,
à ton sens, sont en nombre infini, ont mésusé de la liberté de leur volonté et sont tombés sous
le jugement qui les menaçait. De tels esprits dont sont remplis la terre ainsi que les autres
mondes tels que le soleil, la lune et les étoiles, viennent au monde selon une loi intangible
dans toute la nature, par la voie de la fécondation que tu connais et doivent être élevés et
éduqués pour devenir des hommes et, après s'être dépouillés de ce corps, devenir des êtres
spirituels purs et parfaitement libres.
9. Comme l'incarnation humaine n'est accordée à un esprit dégagé du jugement que
pour pouvoir passer par une nouvelle épreuve de liberté dans cette chair humaine qui devient
ainsi un nouveau monde, tu vois aisément que pour les esprits déjà parfaitement accomplis, un
corps physique est parfaitement inutile, la chair n'étant qu'un moyen, jamais un but, tout
devant finalement redevenir purement spirituel et jamais plus matériel !
10. Je te le dis, cette terre et tout ce ciel proprement corporels, ces soleils, ces lunes et
tous ces autres mondes passeront lorsque tous les esprits condamnés qui y demeurent, par la
voie de l'incarnation, seront devenus des esprits purs. Mais les esprits purs, comme Moi et Ma
parole, seront éternels et ne passeront ni ne pourront jamais passer.»