Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
fr
SRETS
RLDC 6247
identifis. Cette prcision est importante car elle permet de dterminer prcisment la nature de la sret confre au crancier. Cette
sret constituait un gage de corps certains qui,le supposer rgulirement publi, confrait un droit de suite au crancier (C. civ.,
art.2337, al. 3). Cest la raison pour laquelle, contrairementce
que laisse entendre la Cour de cassation, le dbiteur ne pouvait
pas, par sa seule volont, librer deux moteurs de lemprise de la
sret. Il lui fallait, pour cela, obtenir laccord du crancier ce dont
il rsulte que la modification de lassiette du gage est intervenue
grceun nouvel accord de volonts. Or, cest prcisment parce
quil yaeu nouvel accord de volonts que la question sest pose
de savoir si cet accord constitue, ou non, un nouveau gage.
Le problme aurait t tout autre si les moteurs de bateau
gagslorigine avaient t des choses fongibles. Dans ce cas, la
convention initiale des parties aurait pu constituer un gage dactifs
circulants confrant au dbiteur le droit de disposer librement de ces
bienscharge pour lui de reconstituer lassiette (C.civ., art. 2342). La
modification de lassiette aurait alors pu intervenirla seule initiative
du constituant de sorte que la question de savoir si cette modification peut constituer un nouveau gage ne se serait pas pose ou, en
tout cas, pas dans les mmes termes. Il est certain, en effet, que la
modification de lassiette dun gage dactifs circulants ne constitue
pas un nouveau gage puisque la circulation des biens sous lemprise
de la sret, cest--dire la modification de lassiette par la volont du constituant, fait justement partie de lconomie gnrale du
gage. Une telle modification de lassiette ne saurait donc encourir la
nullit de larticle L. 632-16 du Code de commerce.
3. Distinction entre deux types davenants.- Cette prcision tant
faite, il convient dtudier plus dans le dtail la distinction des deux
types davenants que pose la Cour de cassation. Cette distinction, qui
avait dj retenue sous lempire de larticle 107, 6 de la loi n85-98
du 25 janvier 1985 (JO26 janv.; Cass.com., 20 janv.1998, n95-16.402,
Bull. civ.IV, n 28), nest que la reprise de celle mise en valeur par la
doctrine. Classiquement, cette dernire oppose en effet les vritables
avenants au contrat, qui visentmodifier un accord initial afin den
RLDC I 21