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ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DES FINANCES

ET DE LA PRIVATISATION

°°°

DIRECTION GENERALE DES IMPOTS

°°°

IMPOT GENERAL SUR LE REVENU

Dispositions en vigueur

au 1ier Janvier 2005


IMPOT GENERAL SUR LE REVENU

L'impôt général sur le revenu a été institué par la loi n° 17-89 promulguée par
le dahir n° 1-89-116 du 21 rebia II 1410 (21 novembre 1989) - B.O. n° 4023 du 6 joumada I
1410 (6 décembre 1989), telle qu'elle a été modifiée par :

- la loi n°22 -89 promulguée par le dahir n° 1-89-233 du 1er Joumada II 1410
(30 décembre 1989)- B.O. n° 4027 du 5 joumada II(3 janvier 1990) ;

- la loi de finances pour l'année 1992 n° 38-91, promulguée par le dahir n° 1-


91-321 du 23 joumada II 1412 (30 décembre 1991) - B.O n° 4131 du 25 joumada II 1412 (1er
janvier 1992) ;

- le dahir n° 1-92-280 du 4 rejeb 1413 (29 décembre 1992) portant loi de


finances pour l'année 1993 - B.O. n° 4183 bis du 5 rejeb 1413 (30 décembre 1992) ;

- la loi de finances pour l'année 1994 n° 32-93, promulguée par le dahir n° 1-


94-123 du 14 ramadan 1414 (25 février 1994) - B.O. n° 4243 bis du 18 ramadan 1414 (1er
mars 1994).

- la loi de finances pour l'année 1995 n° 42-94, promulguée par le dahir n° 1-


94-431 du 28 rejeb 1415 (31 décembre 1994)- B.O n° 4287 bis du 28 rejeb 1415 (31
décembre 1994).

- la loi de finances transitoire pour la période du 1er janvier au 30 juin 1996 n°


45-95 promulguée par le dahir n° 1-95-243 du 8 chaâbane 1416 (30 décembre 1995). B.O. n°
4339 bis du 9 chaâbane 1416 (31 décembre 1995).

- la loi de finances pour l'année budgétaire 1996-1997 n° 8-96 promulguée par


le dahir n°1-96-77 du 12 safar 1417 (29 juin 1996) - B.O. n° 4391 bis du 14 safar 1417 (1er
juillet 1996).

- la loi de finances pour l'année budgétaire 1997-98 n° 14-97 promulguée par le


dahir n° 1-97-153 du 24 safar 1418 (30 juin 1997) - B.O. n° 4495 bis du 24 safar 1418 (30
juin 1997).

- la loi de finances pour l’année budgétaire1998-99 n°12-98 promulguée par le


dahir n° 1-98-116 du 6 joumada II 1419 (28 septembre 1998) B.O. n° 4627 bis du 13 joumada
II 1419 (5 octobre 1998).

- la loi de finances pour l'année budgétaire 1999-2000 n° 26-99 promulguée par


le dahir n° 1-99-184 du 16 rabii I 1420 (30 juin 1999) B.O. n° 4704 du 17 rabii I 1420 (1er
juillet 1999).

- la loi de finances n°25-00 pour la période du 1er juillet au 31 décembre 2000


promulguée par le dahir n° 1-00-241 du 25 rabii I 1421 (28 juin 2000).

- la loi de finances n° 55-00 pour l'année 2001 promulguée par le dahir n°1-00-
351 du 29 Ramadan 1421 (26 décembre 2000).

2
- la loi de finances n°44-01 pour l'année 2002 promulguée par le dahir n° 1-01-
346 du 15 chaoual 1422 (31 décembre 2001) B.O. n° 4965 bis du 15 chaoual 1422 (31
décembre 2001).

- la loi de finances n°45-02 pour l'année 2003 promulguée par le dahir n° 1-02-
362 du 26 chaoual 1423 (31 décembre 2002) B.O. n° 5069 bis du 27 chaoual 1423 (1er
janvier 2003).

- la loi de finances n°48-03 pour l'année 2004 promulguée par le dahir n° 1-03-
308 du 7 kaada 1424 (31 décembre 2003) B.O. n° 5174 du 1er Janvier 2004 ;

- la loi de finances n°26-04 pour l'année 2005 promulguée par le dahir n°1-04-
255 du 16 Kaada 1425 (29 Décembre 2004) B.O. n°5278 bis du 30 décembre 2004.

3
TITRE PREMIER

DISPOSITIONS GENERALES

CHAPITRE PREMIER

CHAMP D'APPLICATION DE L'IMPÔT

Article premier

Revenus imposables

Il est institué un impôt sur le revenu global des personnes physiques, appelé
impôt général sur le revenu.

Cet impôt s'applique aux catégories de revenus et profits suivants:

1° - les revenus professionnels ;

2°- les revenus provenant des exploitations agricoles;

3°- les revenus salariaux et revenus assimilés;

4°- les revenus et profits fonciers ;

5°- les revenus et profits de capitaux mobiliers.

Article 2

Territorialité

I- Sont assujetties à l'impôt :

a) en raison de leur revenu global de source marocaine et étrangére, les personnes


physiques ayant au Maroc leur résidence habituelle ;

b) en raison de leur revenu global de source marocaine, les personnes physiques


qui n'ont pas au Maroc leur résidence habituelle;

c) Les personnes ayant ou non leur résidence habituelle au Maroc qui


réalisent des bénéfices ou perçoivent des revenus dont le droit d’imposition est attribué
au Maroc en vertu des conventions tendant à éviter la double imposition en matière
d’impôts sur le revenu.1

II- Au sens de la présente loi, une personne physique a sa résidence habituelle au


Maroc lorsqu'elle a au Maroc son foyer permanent d'habitation, le centre de ses intérêts
économiques ou lorsque la durée continue ou discontinue de ses séjours au Maroc dépasse
183 jours pour toute période de 365 jours.

1
Les dispositions de l’article 2 ont modifiées et complétées par les
dispositions de l’article 14 de la loi de finances n°26-04 pour l’année
2005.

4
Sont considérés comme ayant leur résidence habituelle au Maroc les agents de
l'Etat qui exercent leurs fonctions ou sont chargés de mission à l'étranger lorsqu'ils sont
exonérés de l'impôt personnel sur le revenu dans le pays étranger où ils résident.

Article 3

Exonerations

Sont exonérés de l'impôt général sur le revenu :

1-les ambassadeurs et agents diplomatiques, les consuls et agents consulaires


de nationalité étrangère, pour leurs revenus de source étrangère, dans la mesure où les pays
qu'ils représentent concèdent le même avantage aux ambassadeurs et agents diplomatiques,
consuls et agents consulaires marocains ;

2 - Les personnes résidentes pour les produits qui leur sont versés en
contrepartie de l'usage ou du droit à usage de droits d'auteur sur les oeuvres littéraires,
artistiques ou scientifiques 1

CHAPITRE II

PERIODE ET LIEU D'IMPOSITION

Article 4

Période d'imposition

L'impôt général sur le revenu est établi chaque année en raison du revenu
global acquis par le contribuable au cours de l'année précédente.

Toutefois, pour les revenus salariaux et assimilés visés au 3° de l'article


premier ci-dessus, l'impôt est établi au cours de l'année d'acquisition desdits revenus, sous
réserve de régularisation, le cas échéant, d'après le revenu global.

Article 5

Lieu d'imposition

L'impôt est établi au lieu de la résidence habituelle du contribuable ou de son


principal établissement.

Le contribuable qui n'a au Maroc ni résidence habituelle ni principal


établissement est tenu d'élire un domicile fiscal au Maroc.

Tout changement de résidence, du lieu du principal établissement ou du


domicile fiscal doit être signalé à l'administration fiscale par lettre recommandée avec accusé
de réception ou remise contre récépissé ou par souscription d'une déclaration établie sur ou

1
Le 2° a été ajouté par l'article 15 de la loi de finances pour l'année 1995.Ces dispositions du 2° sont applicables
aux produits perçus à compter du 1er janvier 1995.

5
d'après un imprimé-modèle fourni par l'administration dans les trente jours1 qui suivent la date
du changement.

A défaut, le contribuable est imposé à la dernière adresse connue2.

CHAPITRE III

DECLARATION D'IDENTITE FISCALE

Article 5 bis3

Les contribuables passibles de l'impôt général sur le revenu au titre des revenus
visés aux 1°, 3°, 4° et 5° de l'article premier ci-dessus, y compris ceux qui en sont exonérés
temporairement, sont tenus de remettre, contre récépissé, ou d'adresser par lettre
recommandée avec accusé de réception, à l'inspecteur des impôts4 du lieu de leur résidence
habituelle, de leur principal établissement ou de leur domicile fiscal, une déclaration d'identité
fiscale conforme au modèle établi par l'administration, dans les 30 jours suivant soit la date du
début de leur activité, soit celle de l'acquisition de la première source de revenu, sous peine de
l'application d'une amende de 500 dirhams.

TITRE II

ASSIETTE ET LIQUIDATION DE L'IMPOT

CHAPITRE PREMIER

ASSIETTE DE L'IMPOT

SECTION I:BASE DE L'IMPOT

Article 6

Détermination du revenu global imposable

Le revenu global imposable est constitué par le ou les revenus nets d'une ou
plusieurs des catégories prévues à l'article premier ci dessus.

Le revenu net de chacune des catégories précitées est déterminé distinctement


suivant les régles propres à chacune d'elles telles que prévues par les dispositions de la
présente loi.

Sous réserve des conventions fiscales et des dispositions de l'article 98, les
revenus de source étrangère sont compris dans le revenu global imposable pour leur montant
brut.

1
Le terme "mois" a été remplacé par le terme "trente jours" par l’article 8 de la loi de finances 2003.
2
Le 3ème alinéa de l'article 5 a été modifié par l'article 10 de la loi de finances 2001.
3
Ajouté par l'article premier de la loi n° 22-89 publiée au B.O N°4027 du 5 Joumada II 1410 (3 janvier 1990)
4
les dispositions de l’article 5 bis ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.

6
Article 7

Détermination du revenu global des personnes qui s'établissent


au Maroc ou qui cessent d'y avoir leur résidence habituelle

I - Lorsqu'un contribuable acquiert une résidence habituelle au Maroc, son


revenu global imposable de l'année de son installation comprend :

- les revenus de source marocaine acquis entre le 1er janvier et le 31 décembre


de ladite année ;

- les revenus de source étrangère acquis entre le jour de son installation au Maroc
et le 31 Décembre de la même année.

II - Lorsqu'un contribuable cesse d'avoir au Maroc sa résidence habituelle, son


revenu global imposable de l'année de la cessation comprend les revenus de source marocaine
afférents à la même année ainsi que les revenus de source étrangère acquis à la date de la
cessation.

Article 8

Détermination du revenu global des personnes

physiques membres de groupements

I - Sous réserve de l'option prévue au paragraphe I-A-1° de l'article 2 de la loi


n° 24-86 instituant un impôt sur les sociétés, le résultat bénéficiaire réalisé par les sociétés en
nom collectif, en commandite simple et de fait, ne comprenant que des personnes physiques
est considéré comme un revenu professionnel du principal associé et imposé en son nom.

Lorsque le résultat déclaré par les sociétés précitées est un déficit, celui-ci est
imputable sur les autres revenus professionnels de l'associé principal, qu'ils soient déterminés
forfaitairement ou d'après le régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié.

II - Lorsqu'une personne physique est membre d'une indivision ou d'une


association en participation, sa part dans le résultat de l'indivision ou de l'association entre
dans la détermination de son revenu net professionnel.

Toutefois, si l'indivision ou l'association n'exerce qu'une seule activité à


caractère agricole ou ne possède que des immeubles destinés à la location, la part de chacun
des associés dans le bénéfice agricole ou le revenu foncier entre dans la détermination de son
ou ses revenus catégoriels. La répartition est effectuée à la demande des contribuables
concernés et à condition qu'ils produisent un acte authentique ou un contrat légalisé faisant
ressortir la part des droits de chacun dans l'indivision ou l'association.

7
Article 9

Déductions sur le revenu global

(dons, intérêts de prêts, primes ou cotisations pour assurance- retraite)

Sont déductibles du revenu global imposable, tel qu'il est défini à l'article 6 ci-
dessus :

I - Le montant des dons en argent ou en nature octroyés :

a) aux habous publics et à l'entraide nationale ;

b) aux associations reconnues d'utilité publique, conformément aux


dispositions du dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378 (15 novembre 1958) réglementant le
droit d'association, qui oeuvrent dans un but charitable, scientifique, culturel, littéraire,
éducatif, sportif, d'enseignement ou de santé ;

c) aux établissements publics ayant pour mission essentielle de dispenser


des soins de santé ou d'assurer des actions dans les domaines culturel ou d'enseignement ou de
recherche ;

d) à la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires créée


par le dahir portant loi n° 1-77-334 du 25 chaoual 1397 (9 octobre 1977) et à la Fondation
Hassan II pour la lutte contre le cancer créée par le dahir portant loi n° 1-77-335 du 25
chaoual 1397 (9 octobre 1977) ;

e) au comité olympique national marocain et aux fédérations sportives


régulièrement constituées ;

f) aux oeuvres sociales des entreprises publiques ou privées dans la limite


de deux pour mille (2 o/oo) du chiffre d'affaires du donateur ;

g) aux oeuvres sociales des institutions qui sont autorisées par la loi qui les
institue à percevoir des dons dans la limite de deux pour mille (2 o/oo) du chiffre d'affaires du
donateur ;

h) au fonds national pour l’action culturelle, créé par l’article 33 de la loi


de finances pour l’année 1983 n° 24-82 promulguée par le dahir n° 1-82-332 du 15 rabii I
1403 (31 décembre 1982).1

II - Dans la limite de 10 % du revenu global imposable, le montant des intérêts


afférents aux prêts accordés aux contribuables par les institutions spécialisées ou les
établissements de banque et de crédit, dûment autorisés à effectuer ces opérations, par les

1
Les dispositions du (h) du (I) de l’article 9 sont ajoutées par le paragraphe I de l’article 13 de la loi de
finances pour l’année budgétaire 1998-1999. Toutefois ces dispositions sont applicables aux dons
octroyés à compter du 1er juillet 1998, et ce, en application du § IV de l’article 10 du décret n° 2-98-499
du 30 juin 1998 relatif à la perception de certaines recettes pour l’année 1998/1999.

8
œuvres sociales du secteur public, semi-public ou privé ainsi que par les entreprises1 en vue
de l'acquisition ou de la construction de logements à usage d'habitation principale.

Cette déduction est subordonnée :

- en ce qui concerne les titulaires de revenus salariaux et assimilés, imposés par


voie de retenue à la source, à ce que les montants des remboursements en principal et intérêts
des prêts soient retenus et versés mensuellement par l'employeur ou le débirentier aux
organismes prêteurs ;

- en ce qui concerne les autres contribuables, à la production de la copie


certifiée conforme du contrat de prêt et des quittances de versement ou des avis de débit
établis par les établissements bancaires. Ces documents doivent être joints à la déclaration
annuelle prévue à l'article 100 ci-après.

La déduction des intérêts prévue ci-dessus ne peut pas se cumuler avec celles
prévues respectivement aux articles 68-5° et 86 -III de la présente loi.

III-2 Dans la limite de 6 % dudit revenu global imposable, les primes ou


cotisations se rapportant aux contrats individuels ou collectifs d'assurance retraite d'une durée
égale au moins à dix ans souscrits auprès des sociétés d'assurances établies au Maroc et dont
les prestations sont servies aux bénéficiaires à partir de l'âge de cinquante ans révolus.

Cette déduction n'est pas cumulable avec celle prévue au a) du 2° de l'article 68


ci-dessous pour les régimes de retraite prévus par les statuts des organismes marocains de
retraite constitués et fonctionnant conformément à la législation et à la réglementation en
vigueur en la matière.

Pour bénéficier de cette déduction le contribuable doit joindre à sa déclaration


du revenu global visée à l'article 100 ci-après :

- Une copie certifiée conforme du contrat ;

- L'attestation de paiement des cotisations ou primes délivrée par la société


d'assurances concernée.

Lorsqu'au terme du contrat, la rente est servie au bénéficiaire sous forme de


capital, celui-ci est imposé par voie de retenue à la source opérée par le débirentier concerné
au taux du barême progressif prévu à l'article 94 ci-dessous, après un abattement de 40 %3 et
avec étalement sur une période maximum de quatre années.

1
Les dipositions du paragraphe II de l'article 9 ont été modifiées par l'article 10 de la loi de finances n°48-
03 pour l'année 2004.Ces dipositions sont applicables aux intérêts courus à compter du 1er janvier 2004.
2
Le paragraphe III de l'article 9 a été ajouté par l'article 6 du dahir portant loi de finances pour l'année
1993.
3
Le taux d'abattement a été porté de 25 à 35 % par l'article 15 de la loi de finances pour l'année 1995 et de
35 à 40 % par l'article 11 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1999-2000. Les dispositions de
l'article 11 sont applicables aux revenus acquis à compter du 1er juillet 1999.

9
Le débirentier qui n'effectue pas la retenue à la source précitée est passible de
l'amende et des majorations prévues à l'article 81 ci-dessous.

Lorsque l'assuré procède au rachat de ses cotisations avant le terme du contrat


et/ou avant l'âge de cinquante ans, le montant du rachat est imposé par voie de retenue à la
source, opérée par le débirentier concerné au taux du barème progressif visé à l'article 94 de la
présente loi sans abattement et après étalement du montant racheté sur quatre années ou sur la
période effective du remboursement si celle-ci est inférieure à quatre ans, sans préjudice de
l'application des majorations prévues à l'article 81 ci-dessous.

Pour régulariser sa situation fiscale compte tenu éventuellement de ses autres


revenus, le bénéficiaire de la rente, du capital ou du rachat est tenu de souscrire la déclaration
de son revenu global dans les conditions prévues à l'article 100 ci-dessous.

SECTION II

Revenus Professionnels

I - Définition

Article 10

Définition des revenus professionnels

Sont considérés comme revenus professionnels pour l'application de l'impôt


général sur le revenu :

1° - Les bénéfices réalisés par les personnes physiques et provenant de l'exercice :

a) - des professions commerciales, industrielles et artisanales ;

b) - des professions de promoteur immobilier, de lotisseur de terrains, ou de


marchand de biens, telles que définies à l'article 11 de la présente loi ;

c) - d'une profession libérale ou de toute profession autre que celles visées aux a)
et b) ci-dessus ;

2° - Les revenus ayant un caractère répétitif et ne se rattachant pas à une des


catégories de revenus visées aux 2° à 5° de l'article premier de la présente loi, à l'exclusion des
bourses d'études ;

3° - Les produits bruts énumérés à l'article 19 ci-dessous que les personnes physiques
ou les personnes morales ne relevant pas de l'impôt sur les sociétés et n'ayant pas leur
résidence habituelle ou siège au Maroc perçoivent, en contrepartie de travaux exécutés ou de
services rendus pour le compte de personnes physiques ou morales domiciliées ou exerçant
une activité au Maroc, lorsque ces travaux et services ne se rattachent pas à l'activité d'un
établissement au Maroc de la personne physique ou morale non résidente.

Les dispositions du 3° ci-dessus s'appliquent dans le cas de travaux et services


exécutés à l'étranger par une personne physique, une société ou une association ne relevant pas
de l'impôt sur les sociétés, pour le compte d'une succursale qu'elle a au Maroc.

10
Article 11

Définition de certaines professions

Au sens de la présente loi on entend par :

- promoteur immobilier : toute personne qui conçoit et édifie un ou plusieurs


bâtiments en vue de les vendre en totalité ou en partie ;

- lotisseur : toute personne qui procède à la viabilisation des terrains destinés à


la construction en vue de leur vente en totalité ou par lot, quel que soit le mode d'acquisition
de ces terrains ;

- marchand de biens : toute personne qui réalise des ventes d'immeubles bâtis et
/ ou non bâtis acquis à titre onéreux ou par donation.

Article 11 bis1

A- 1) Les contribuables exportateurs de produits ou de services qui réalisent,


dans l'année un chiffre d'affaires à l'exportation, bénéficient, pour le montant dudit chiffre
d'affaires :

- de l'exonération totale de l'impôt général sur le revenu pendant une période de


cinq années consécutives qui court à compter de l'exercice au cours duquel la première
opération d'exportation a été réalisée ;

- et d'une réduction de 50 % dudit impôt au-delà de la période de cinq ans


précitée.

Toutefois, en ce qui concerne les contribuables exportateurs de services,


l'exonération et la réduction précitées ne s'appliquent qu'au chiffre d'affaires à l'exportation
réalisé en devises .

Par exportation de services, on entend toute opération exploitée ou utilisée à


l'étranger.

Toutefois, le secteur minier bénéficie d'une réduction de 50 % pendant les cinq


années précitées.

Bénéficient également de cette réduction pendant les cinq années visées ci-
dessus les entreprises minières qui vendent leurs produits à des entreprises qui les exportent
après leur valorisation.2

2)- Les entreprises, autres que celles exerçant dans le secteur minier, qui
vendent à d’autres entreprises installées dans les plates-formes d’exportation, fixées par
décret, des produits finis destinés à l’export bénéficient, au titre de leur chiffre d’affaires :

1
L'art. 11 bis a été ajouté par l'art. 9 de la loi de finances transitoire pour la période du 1er janvier au 30
juin 1996.
2
Les deux derniers alinéas du 1) du A de l'article 11 bis ont été ajoutés par les dispositions de l'art. 13 de la loi
de finances pour l'année 1996-97. Ces dispositions sont applicables aux exercices comptables clos à compter du
1/7/96.

11
- de l’exonération totale de l’impôt général sur le revenu pendant une période
de 5 ans consécutifs qui court à compter de l’exercice au cours duquel la première opération
de vente de produits finis a été réalisée ;

- et d’une réduction de 50 % dudit impôt au-delà de la période de 5 ans


précitée.

Les entreprises ayant déjà effectué des opérations d’exportation avant le 1er
janvier 2004, continuent à bénéficier de l’exonération ou de la réduction de l’impôt, dans la
limite des périodes prévues au A-1) premier alinéa, au titre de leur chiffre d’affaires réalisé
avec les entreprises installées dans les plates-formes d’exportation.

Le bénéfice des exonérations précitées est subordonné à la condition de


justifier de l’exportation desdits produits sur la base d’une attestation délivrée par
l’administration des douanes et impôts indirects.

On entend par plate-forme d’exportation, tout espace devant abriter des


entreprises dont l’activité exclusive est l’exportation de produits finis.

Les opérations d’achat et d’export doivent être réalisées par les entreprises
installées dans lesdites plates-formes sous le contrôle de l’administration des douanes et
impôts indirects, conformément à la législation en vigueur.

Ces entreprises doivent tenir une comptabilité permettant d’identifier, par


fournisseur, les opérations d’achat et d’exportation de produits finis et de produire, en même
temps et dans les mêmes conditions de déclaration prévues aux articles 100 et 102 ci-dessous,
un état récapitulatif des opérations d’achat et d’exportation de produits finis selon un
imprimé-modèle fourni par l’administration, sans préjudice des sanctions visées à l’article 36
bis ci-dessous.1

B - Les contribuables bénéficient d'une réduction de 50 % de l'impôt général


sur le revenu, pendant une période de cinq ans courant à compter du début de leur
exploitation, pour les activités qu'ils exercent à l'intérieur des préfectures ou provinces qui
sont fixées par décret compte tenu des deux critères suivants :

- le niveau de développement économique et social ;

- la capacité d'absorption des capitaux et des investissements dans la région, la


province ou la préfecture ; et ce, en raison des revenus professionnels générés par lesdites
activités.

Toutefois, ne bénéficient pas de cette réduction les agents immobiliers ainsi


que les contribuables attributaires de marchés de travaux, de fournitures ou de services et qui
n'ont pas au Maroc de résidence habituelle.

C - 1°- Les artisans, dont la production est le résultat d'un travail


essentiellement manuel, bénéficient, au titre de leurs revenus professionnels, d'une réduction

1
Les dipositions du 2) -A ont été ajoutées par l'article 10 de la loi de finances n°48-03 pour l'année
2004.Ces dipositions sont applicables aux opérations de vente aux entreprises installées dans les plates-
formes d'exportation, dont la facturation et la livraison sont effectuées à compter du 1er janvier 2004.

12
de 50 % de l'impôt général sur le revenu pendant les cinq premiers exercices consécutifs
suivant la date du début de leur exploitation.

2°- Les établissements privés d'enseignement ou de formation


professionnelle bénéficient d'une réduction de 50 % de l'impôt général sur le revenu pendant
les cinq premiers exercices consécutifs suivant la date du début de leur exploitation. 1

D - Le bénéfice de l'exonération et des réductions prévues au présent article est


subordonné à la tenue d'une comptabilité régulière conformément à la législation en vigueur.

E - Abrogé.2

Article 11 ter3

Les personnes physiques qui exécutent des marchés de services financés par
des dons de l’Union Européenne sont exonérées de l’impôt général sur le revenu au titre de
leurs revenus professionnels provenant desdits marchés.

Article 11 quater 4

Exonérations en faveur des entreprises hôtelières

Les entreprises hôtelières bénéficient, au titre de leurs établissements hôteliers pour la


partie de la base imposable correspondant à leur chiffre d’affaires réalisé en devises dûment
rapatriées directement par elles ou pour leur compte par l’intermédiaire d’agences de voyages:

a) de l’exonération totale de l’impôt général sur le revenu pendant une période de


cinq ans consécutifs qui court à compter de l’exercice au cours duquel la première opération
d’hébergement a été réalisée en devises 5;

b) d’une réduction de 50 % dudit impôt au-delà de cette période.

Pour bénéficier des dispositions qui précèdent les entreprises concernées doivent
produire, en même temps que les déclarations du revenu global prévues aux articles 100 et
102 de la présente loi, un état faisant ressortir :

- l’ensemble des produits correspondant à la base imposable ;

1
L'article 9 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1997-1998 a complété l'article 11 bis (C) par un
2°. Les dispositions de cet alinéa sont applicables aux établissements privés d'enseignement et de
formation professionnelle dont l'exploitation débute à compter du 1er janvier 1998.
2
Les dispositions du (E) de l'article 11 bis sont abrogées par l'article 13 de la loi de finances 1996-1997 et ce à
compter du 1er juillet 1996.
3
L’article 11 ter a été ajouté par l’article 13 de la loi de finances pour l’année budgétaire 1998-1999.
Les dispositions de cet article sont toutefois applicables à compter du 1er juillet 1998, et ce en application du § V
de l’article 10 du décret n° 2-98-499 du 30 juin 1998 relatif à la perception de certaines recettes pour l’année
1998/1999.
4
L'article 11 quater a été ajouté par l'article 11 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1999-2000 et
modifié par le I) de l'article 12 de la loi de finances n° 25-00 pour le 2 ème semestre 2000.
5
Les dispositions du a) de l’article 11 quater de la loi n° 17-89 relative à l’impôt général sur le revenu
s’appliquent aux établissements hôteliers créés à compter du 1 er juillet 2000.

13
- le chiffre d’affaires réalisé en devises par chaque établissement hôtelier ainsi que la
partie de ce chiffre d’affaires exonérée totalement ou partiellement de l’impôt.

L’inobservation des conditions précitées entraîne la déchéance du droit à


l’exonération et à la réduction susvisées, sans préjudice des majorations et de l'amende
prévues par la législation en vigueur1.

II- REGIMES DE DETERMINATION DU REVENU NET

PROFESSIONNEL

Article 12

Revenu net professionnel

Les revenus professionnels sont déterminés d'après le régime du résultat net


réel prévu aux articles 13 à 18 de la présente loi.

Toutefois, les contribuables exerçant leur activité à titre individuel ou dans le


cadre d'une société de fait, peuvent opter, dans les conditions fixées respectivement aux
articles 25 et 26 ci-dessous pour l'un des deux régimes du bénéfice forfaitaire ou du résultat
net simplifié visés aux articles 21 et 24 de la présente loi.

A - Régime du résultat net réel

Article 13

Détermination du résultat net réel

I - L'exercice comptable des contribuables dont le revenu professionnel est


déterminé d'après le régime du résultat net réel doit être clôturé au 31 décembre de chaque
année.
II - Le résultat net réel de chaque exercice comptable est déterminé d'après l'excédent des
produits sur les charges de l'exercice, engagées ou supportées pour les besoins de l’activité
imposable, en application de la législation et de la réglementation comptable en vigueur,
rectifié sur l’état de passage du résultat net comptable au résultat net fiscal.2
Les stocks sont évalués au prix de revient ou au cours du jour si ce dernier lui
est inférieur et les travaux en cours sont évalués au prix de revient.

Article 14

Produits imposables

Les produits, profits et gains visés à l'article 13 ci-dessus s'entendent :

1
Les dispositions du b) dudit article 11 quater s’appliquent aux exercices ouverts à compter du 1 er juillet
2000.
2
Les dipositions du paragraphe II de l'article 13 ont été modifiées par l'article 10 de la loi de finances
n°48-03 pour l'année 2004.

14
1° - du chiffre d'affaires constitué par les recettes et créances acquises se
rapportant aux produits livrés, aux services rendus et aux travaux immobiliers ayant fait l'objet
d'une réception partielle ou totale, qu'elle soit provisoire ou définitive ;

2° - des produits accessoires et des produits financiers ;

3°- du prix de revient des travaux relatifs à des biens immobilisés effectués par
l'entreprise pour elle-même ;

4° - des profits et gains exceptionnels y compris les dégrèvements obtenus de


l'administration au titre des impôts déductibles visés aux 5° de l'article 15 ci-dessous ;

5° - sous réserve des abattements prévus à l'article 18 ci-après :

a) des indemnités perçues pour le transfert de la clientèle ou la cessation de


l'exercice de la profession ;

b) des plus-values réalisées1 sur les cessions d'éléments quelconques de


l'actif soit en cours, soit en fin d'exploitation ;

c) des plus-values concernant les éléments immobilisés autres que les terrains
et les constructions :

- lorsque ces éléments sont retirés de l'actif ;

- dans le cas de cessation de l'exercice de la profession non suivie de cession


immédiate des biens d'exploitation ;

- en cas de décès de l'exploitant ; mais les plus-values ne sont pas imposables si


l'activité est poursuivie par les héritiers.

En ce qui concerne les constructions au titre desquelles des déductions pour


amortissement ont été pratiquées, le contribuable qui cesse l'exercice de sa profession ou qui a
retiré un bien de l'actif a le choix entre :

- la réintégration dans le résultat fiscal de l'exercice au cours duquel est intervenu


le retrait ou la cessation de l'exercice de la profession, de l'ensemble des déductions
antérieurement pratiquées au titre des amortissements ;

- ou l'évaluation de la plus-value et son imposition en tenant compte des


abattements prévus à l'article 18 de la présente loi. Dans ce dernier cas, la valeur vénale
d'après laquelle la plus-value est déterminée sera prise en considération pour toute imposition
ultérieure au titre de l'impôt général sur le revenu.2

6° - des subventions, des primes et dons reçus de l'Etat, des collectivités locales ou
des tiers. Ces subventions, primes et dons sont rapportés à l'exercice au cours duquel ils ont

1
Les dispositions de l'article 14-5°b) ont été modifiées par les dispositions de l'article 10 de la loi de finances
n°48-03 pour l'année 2004.
2
Les dispositions de l'article 14-5°c) dernier alinéa ont été modifiées par les dispositions de l'article 8 de la loi de
finances n°44-01 pour l'année 2002.

15
été perçus. Toutefois, s'il s'agit de primes d'équipement, le contribuable peut les répartir sur
cinq exercices au maximum.

7° - du montant des revenus visés au 2° de l'article 10 ci-dessus.

Article 15

Charges déductibles

Les charges déductibles au sens de l'article 13 ci-dessus comprennent :

1°- Les achats de matières et produits ;

2°- Les frais de personnel et de main-d'oeuvre et les charges sociales y afférentes,


y compris l'aide au logement, les indemnités de représentation et les autres avantages en
argent ou en nature accordés aux employés du contribuable, à l'exclusion de tous prélèvements
effectués par l'exploitant d'une entreprise individuelle, ou les membres dirigeants des sociétés
de fait, des associations en participation, des sociétés en nom collectif et des sociétés en
commandite simple.

Les rémunérations des associés non dirigeants des sociétés et associations


visées ci-dessus ne peuvent être comprises dans les charges déductibles que lorsqu'elles sont
la contrepartie de services effectivement rendus à la société ou à l'association, en leur qualité
de salariés ;

3° - Les frais généraux engagés ou supportés pour les besoins de la profession, y


compris les cadeaux publicitaires d'une valeur unitaire maximale de 100 dirhams portant soit
le nom ou le sigle de l'entreprise, soit la marque des produits qu'elle fabrique ou dont elle fait
le commerce ;

4° - Les frais d'établissement que l'entreprise peut imputer sur le ou les premiers
exercices bénéficiaires à moins qu'ils ne soient amortis à taux constant sur cinq ans à partir du
premier exercice de leur constatation ;

5° - Les impôts et taxes à la charge de l'entreprise y compris les cotisations


supplémentaires émises au cours de l'exercice, à l'exception de l'impôt général sur le revenu ;

6° -1) abrogé.

7° -2 L'amortissement des biens corporels et incorporels qui se déprécient par le


temps ou par l'usage.

Cet amortissement est déductible à partir du premier jour du mois d'acquisition


des biens. Toutefois lorsqu'il s'agit de biens meubles qui ne sont pas utilisés immédiatement,
l'entreprise peut différer leur amortissement jusqu'au premier jour du mois de leur utilisation
effective.

1 )
le 6° a été abrogé par l'article 9 de la loi de finances transitoire pour la période du 1er janvier au 30 Juin
1996.
2
Le 7° a été modifié par l'article 4 de la loi de finances pour l'année 1992 .

16
La déduction est effectuée dans les limites des taux admis d'après les usages de
chaque profession, industrie ou branche d'activité. Elle est subordonnée à la condition que les
biens en cause soient inscrits à un compte de l'actif immobilisé et que leur amortissement soit
régulièrement constaté en comptabilité.

Toutefois, le taux d'amortissement comptable du coût d'acquisition des


véhicules de transport de personnes, autres que ceux visés ci-dessous ne peut être inférieur à
20 % par an et la valeur totale fiscalement déductible, répartie sur cinq ans à parts égales, ne
peut être supérieure à 200.000 dirhams par véhicule.

En cas de cession ou de retrait de l'actif des véhicules dont l'amortissement est


fixé comme prévu ci-dessus, les profits, pertes, plus-value ou moins-value sont déterminés
compte tenu de la valeur nette comptable à la date de cession ou de retrait.

Lorsque lesdits véhicules sont utilisés par les entreprises dans le cadre d'un
contrat de crédit-bail ou de location, la part de la redevance ou du montant de la location,
supportée par l'utilisateur et correspondant à l'amortissement au taux de 20 % par an sur la
partie du prix du véhicule excédant 200.000 dirhams n'est pas déductible pour la
détermination du résultat fiscal de l'utilisateur.

Toutefois, la limitation de cette déduction ne s'applique pas dans le cas de


location par période n'excédant pas trois mois non renouvelable.

Les dispositions des alinéas précédents ne sont pas applicables :

- aux véhicules utilisés pour le transport public;

- aux véhicules de transport collectif du personnel de l'entreprise et de transport


scolaire ;

- aux véhicules appartenant aux entreprises qui pratiquent la location des voitures
et affectés conformément à leur objet ;

- aux ambulances.

Les entreprises qui ont reçu une prime d'équipement rapportée intégralement à
l'exercice au cours duquel elle a été reçue, peuvent pratiquer, au titre de l'exercice comptable
au cours duquel les équipements en cause ont été acquis, un amortissement exceptionnel d'un
montant égal à celui de la prime.

L'entreprise qui n'inscrit pas en comptabilité la dotation aux amortissements se


rapportant à un exercice comptable déterminé perd le droit de déduire l'annuité ainsi omise sur
le résultat de cet exercice, mais elle conserve le droit de pratiquer cette déduction à partir de
l'exercice qui suit la période normale d'amortissement. Lorsque le prix d'acquisition de biens
amortissables a été compris par erreur dans les frais généraux d'un exercice non prescrit et que
cette erreur est relevée soit par l'administration, soit par le contribuable lui - même, la
situation de l'entreprise est régularisée et les amortissements normaux sont pratiqués à partir
de l'exercice suivant la date de la régularisation ;

8° - Les provisions constituées en vue de faire face soit à la dépréciation des


éléments de l'actif, soit à des charges ou des pertes non encore réalisées et que des événements

17
en cours rendent probables. Les charges et les pertes doivent être nettement précisées quant à
leur nature et susceptibles d'une évaluation approximative quant à leur montant.

Lorsque, au cours d'un exercice ultérieur, ces provisions reçoivent en tout ou en


partie un emploi non conforme à leur destination ou deviennent sans objet, elles sont
rapportées aux résultats dudit exercice. Lorsque la régularisation n'a pas été effectuée par le
contribuable lui-même, l'administration procède aux redressements nécessaires.

Toute provision irrégulièrement constituée, constatée dans les écritures d'un


exercice non prescrit doit, quelle que soit la date de sa constitution, être réintégrée dans les
résultats de l'exercice au cours duquel elle a été portée à tort en comptabilité.

Lorsque l'exercice auquel doit être rapportée la provision devenue sans objet ou
irrégulièrement constituée est prescrit, la régularisation est effectuée sur le premier exercice de
la période non prescrite ;

9°- Les frais financiers, tels que :

a) les agios bancaires et les intérêts payés à des tiers ou à des organismes
agréés en rémunération d'opérations de crédit ou d'emprunt ;

b) les intérêts servis aux associés des sociétés en nom collectif et des sociétés
en commandite simple, à l'exclusion de l'associé principal, à raison des sommes avancées par
eux à la société pour les besoins de l'exploitation, à la condition que le capital social soit
entièrement libéré.

Toutefois, le montant total des sommes portant intérêts déductibles ne peut


excéder le montant du capital social et le taux des intérêts déductibles ne peut être supérieur à
un taux fixé annuellement, par arrêté du ministre chargé des finances, en fonction du taux
d'intérêt moyen des bons du Trésor à six mois de l'année précédente.1

c) les sommes payées au titre d'intérêts des bons ou billets de caisse ou de


trésorerie si les trois conditions ci-après sont réunies :

- les fonds empruntés sont utilisés pour les besoins de l'entreprise ;

- un établissement bancaire intervient dans l'émission desdits bons ou billets et


assure le paiement des intérêts y afférents ;

- le contribuable joint à la déclaration prévue à l'article 100 de la présente loi la


liste des bénéficiaires de ces intérêts, avec l'indication de leur nom et adresse, le numéro de
leur carte d'identité nationale ou s'il s'agit de sociétés celui de leur inscription à l'impôt sur les
sociétés, la date des paiements et le montant des sommes versées à chacun des bénéficiaires ;

10°- La valeur comptable des dons en nature octroyés aux personnes morales
visées à l'article 9 ci-dessus ;

11°- Les pertes diverses se rapportant à l'exploitation.

1
Le 9° (b) a été modifié par l'article 9 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1997-1998.

18
Article 15 bis 1

Provisions pour logements, provisions

pour reconstitution de gisements et provisions

pour investissements

I- Sont considérées comme charges déductibles au sens de l'article 13 ci-


dessus, les provisions constituées dans la limite :

A - de 3 % du bénéfice fiscal, avant impôt, en vue d'alimenter un fonds destiné à :

- l'acquisition ou la construction par l'employeur de logements affectés aux


salariés de l'entreprise à titre d'habitation principale ;

- ou l'octroi aux-dits salariés de prêts en vue de la construction ou l'acquisition


des logements prévus ci-dessus.

Les provisions constituées doivent être affectées en priorité et à concurrence


de 50 % au moins de leur montant aux logements économiques visés au titre VI du décret
royal portant loi n° 552-67 du 26 ramadan 1388 (17 décembre 1968) relatif au crédit foncier,
au crédit à la construction et au crédit à l'hôtellerie.

Les provisions constituées doivent être utilisées conformément à leur objet


avant l'expiration de la troisième année suivant celle de leur constitution ou celle du
remboursement des prêts.2

En cas de cession d'entreprise ou de cessation d'activité, les sommes


remboursées au titre des prêts octroyés sont rapportées au résultat fiscal des années au cours
desquelles les remboursements ont eu lieu.

Les dispositions du présent article sont applicables aux provisions constituées


antérieurement au 1er janvier 1992 en vertu des dispositions du titre IV de la loi n° 15-85
instituant des mesures d'encouragement aux investissements immobiliers promulguée par le
dahir n° 1-85-100 du 29 kaada 1405 (17 août 1985.

B- 1de 50 % du bénéfice fiscal, avant impôt, des entreprises minières, sans


toutefois dépasser 30 % du montant de leur chiffre d'affaires résultant de la vente des produits
extraits des gisements exploités.

Cette provision est utilisée dans une proportion maximale de 20 % de son


montant pour l’alimentation d’un fonds social et le reliquat pour la reconstitution de
gisements2.

1
L'article 15 bis a été ajouté par l'article 4 de la loi de finances pour l'année 1992.
2
Le paragraphe V de la loi de finances transitoire pour l'année 1996 exige que :
"Les provisions pour logements visées au A) du paragraphe I de l'art. 15 bis de la loi n° 17-89 relative à l'impôt
général sur le revenu, constituées avant le 1er janvier 1996, doivent être utilisées conformément à leur objet
avant l'expiration de la troisième année qui suit celle de leur constitution."

19
Pour l'application du présent paragraphe, on entend par entreprise minière toute
entreprise autorisée à procéder à la recherche et/ou à l'exploitation des substances minérales
énumérées à l'article 2 du dahir du 9 rejeb 1370 (16 avril 1951) portant règlement minier.

La provision pour reconstitution de gisements est inscrite au passif du bilan de


l'entreprise concernée sous une rubrique spéciale faisant ressortir le montant des dotations de
chaque exercice.

La part de la provision destinée à l’alimentation du fonds social doit


obligatoirement être constituée à la clôture de chaque exercice et être employée, dans le délai
de 10 mois suivant la date de clôture de cet exercice, à la souscription de bons du Trésor à 12
mois.

A cet effet, l’entreprise minière doit joindre à la déclaration de son résultat


fiscal afférente à l’exercice au cours duquel elle a souscrit lesdits bons du Trésor, une
attestation bancaire de souscription.

La souscription de ces bons doit être régulièrement renouvelée par


l’établissement bancaire dépositaire.

Les provisions constituées à la clôture de chaque exercice doivent, avant


l'expiration d'un délai de cinq ans courant à partir de la date de cette clôture, être employées :

1) à la réalisation d'études, de travaux et constructions et/ou l'acquisition


d'équipement, de technologie et, en général, de toutes opérations nécessaires :

a - aux recherches et prospections entreprises sur des gisements ou parties de


gisements non encore reconnus ;

b- à l'amélioration de la récupération des substances minérales exploitées ;

c - à la valorisation de ces substances ;

d - à la fabrication de matériels de mine, de forage, de géophysique et de


réactifs pour enrichissement des minerais;

2) à la prise de participation dans des entreprises ayant pour objet :

a - la recherche et l'exploitation de substances minérales ;

b - la valorisation desdites substances ;

c - la fabrication du matériel de mine, de forage, de géophysique et de réactifs


pour enrichissement des minerais.

1
l'article 15 bis a été modifié et complété par l'article 15 de la loi de finances pour l'année 1995.
2
Le fonds social a été introduit par les dispositions de l’article 8 de la loi de finances 2003, pour les exercices
ouverts à compter du 1er janvier 2003.

20
1
L'emploi de la provision pour les opérations définies au d) du 1) ci-dessus et
aux b) et c) du 2) ci-dessus est subordonné :

- à la constitution du maximum de la provision ;

- et à la justification de l'utilisation de 50 % au moins de cette provision aux


opérations définies au a) du 1) ci-dessus.

Les soldes non utilisés de chaque provision sont rapportés d'office au résultat
fiscal de l'exercice suivant celui de l'expiration du délai d'emploi de ladite provision sans
préjudice de l'application de l'amende et du supplément prévus au paragraphe II de l'article
1O9 de la présente loi.

C- De 2O % du bénéfice fiscal, avant impôt, en vue de la réalisation


d'investissement en biens d'équipement, matériels et outillages, et ce, dans la limite de 30 %
dudit investissement, à l'exclusion des terrains, des constructions autres qu'à usage
professionnel et des véhicules de tourisme.

La provision pour investissement doit être inscrite au passif du bilan, sous une
rubrique spéciale, faisant connaître par exercice le montant de chaque dotation.

La provision constituée à la clôture de chaque exercice fiscal doit être utilisée


dans l'un des emplois prévus ci-dessus avant l'expiration de la troisième année suivant celle de
sa constitution.

Toutefois, en ce qui concerne les entreprises de transport maritime et de pêche


cotière, cette provision doit être utilisée avant l'expiration de la cinquième année suivant celle
de sa constitution.2

II - La part de la provision visée aux A et C ci-dessus et non utilisée


conformément à son objet dans le délai prescrit, doit être rapportée d'office à l'exercice au titre
duquel elle a été constituée. Si cet exercice est prescrit, la régularisation est effectuée sur le
premier exercice de la période non prescrite et ce, sans préjudice de l'application de l'amende
et du supplément prévus au paragraphe II de l'article 1O9 de la présente loi .

III - Les provisions visées aux B et C ci-dessus ne sont pas cumulables.

La part de la provision pour reconstitution de gisements, qui est reconnue par


l'Administration comme ayant été employée dans les conditions définies au B ci-dessus, ou la
part de la provision pour investissement ayant été utilisée conformément à son objet comme
prévu au C ci-dessus, peuvent être transférées à un compte de réserves.

Les sommes inscrites à ce compte ne peuvent recevoir d'affectation autre que


l'imputation aux pertes.

1
B et C ont été modifiés et complétés par les dispositions de l'article 9 de la loi de finances transitoire
pour la période du 1er janvier au 30 Juin 1996.
2
Le dernier alinéa du I- (C) a été modifié par l'art. 9 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1997-
1998.

21
La part de la provision pour la souscription des bons du Trésor, qui est
reconnue par l’administration comme ayant été utilisée conformément à son objet et dans les
conditions définies au B ci-dessus, est transférée à un compte de réserve dit "fonds social".

Les sommes inscrites à ce compte ne peuvent être mises en distribution, ni


affectées à l’imputation aux pertes.

En cas de licenciement du personnel salarié dans le cadre d’un plan dûment


approuvé par le Ministère chargé des Mines, soit en cours d’exploitation, ou suite à la
cessation partielle ou totale d’activité, l’entreprise concernée doit utiliser les fonds provenant
de la réalisation des bons du Trésor pour la couverture des indemnités de licenciement.

Article 15 ter1

Par dérogation aux dispositions du 7° de l'article 15 ci-dessus, les biens


d'équipement acquis à compter du 1er janvier 1994 - à l'exclusion des immeubles quelle que
soit leur destination et des véhicules de transport de personnes visés au 7° dudit article -
peuvent, sur option irrévocable du contribuable, être amortis dans les conditions suivantes :

- la base de calcul de l'amortissement est constituée pour la première année par le


coût d'acquisition du bien d'équipement et par sa valeur résiduelle pour les années suivantes.

- le taux de l'amortissement est déterminé en appliquant au taux de


l'amortissement normal résultant de l'application du 7° de l'article 15 ci-dessus, les
coefficients suivants :

- 1,5 pour les biens dont la durée d'amortissement est de trois ou quatre ans ;

- 2 pour les biens dont la durée d'amortissement est de cinq ou six ans ;

- 3 pour les biens dont la durée d'amortissement est supérieure à six ans.

Le contribuable qui opte pour les amortissements précités doit les pratiquer dès
la première année d'acquisition des biens.

Article 16

Les charges non déductibles en totalité

ou en partie

1°- Ne sont pas déductibles du résultat net réel, les amendes, pénalités et
majorations de toute nature mises à la charge des contribuables pour infraction aux
dispositions légales ou réglementaires notamment aux infractions commises en matière
d'assiette des impôts directs et indirects, du paiement tardif desdits impôts, de législation du
travail, de réglementation de la circulation et de contrôle des changes ou des prix.2

1
L'article 15 ter a été ajouté par l'article 12 de la loi de finances pour l'année 1994.
2
L'art. 16 a été complété par lesdispositions de l'article 9 de la loi de finances transitoire pour la période du 1er
janvier au 30 juin 1996.

22
2° - Ne sont déductibles du résultat net réel qu'à concurrence de 50 % 1:

a) les dépenses afférentes aux charges visées aux 1°, 3° et 4° de l'article 15 ci-
dessus dont le montant facturé est égal ou supérieur à 10.000 dirhams et dont le règlement
n'est pas justifié par chèque barré non endossable, effet de commerce, moyen magnétique de
paiement ou par virement bancaire.

Toutefois, les dispositions de l'alinéa précédent ne sont pas applicables aux


transactions concernant les animaux vivants et les produits agricoles non transformés ;2

b) les dons en argent visés à l'article 9 ci-dessus dont le versement n'est pas
effectué dans les conditions prévues au a) ci-dessus.

Article 17

Déficit reportable

Le déficit d'un exercice peut être déduit du bénéfice de l'exercice suivant. A


défaut de bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse être opérée
en totalité, le déficit ou le reliquat de déficit peut être déduit des bénéfices des exercices
suivants jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice déficitaire.

Toutefois, la limitation du délai de déduction prévu à l'alinéa précédent n'est


pas applicable au déficit ou à la fraction du déficit correspondant à des amortissements
régulièrement comptabilisés et compris dans les charges déductibles de l'exercice dans les
conditions prévues au paragraphe 7° de l'article 15 ci-dessus.

Article 18

Plus-values constatées ou réalisées3 à l'occasion de cessions ou de retraits


d'éléments de l'actif ou à l'occasion de cessation d'activité.

I- Plus-values constatées ou réalisées en cours d'exploitation.

Le contribuable qui, en cours d'exploitation ou en cas de cession partielle de


l'entreprise, procède à des retraits ou à des cessions d'éléments corporels ou incorporels de
l'actif immobilisé, bénéficie d'abattements appliqués sur le montant net imposable des plus-
values obtenu après déduction des moins-values et des pertes de même nature.

Le taux de l'abattement est égal à :

- 25 % si le délai écoulé entre l'année d'acquisition de chaque élément retiré de


l'actif ou cédé et celle de son retrait ou de sa cession, est supérieur à deux ans et inférieur ou
égal à quatre ans 1 ;

1
Les dispositions du 2° de l'art. 16 ont été modifiées par l'art. 13 de la loi de finances pour l'année
budgétaire 1996-1997. Ces dispositions sont applicables aux dépenses dont le règlement est effectué à
compter du 1er janvier 1997.
2
L'art. 16 a été modifié par les dispositions de l'article 2 de la loi n° 22-89.
3
Les dipositions de l'article 10 de la loi de finances n°48-03 pour l'année 2004 ont remplacé le terme "profit"
par le terme "plus value".

23
- 50 % si ce délai est supérieur à quatre ans et inférieur ou égal à huit ans;

- 70 % si ce délai est supérieur à huit ans.

Toutefois, le contribuable peut opter pour l'exonération totale de la plus-value


nette globale des cessions s'il s'engage, par écrit, à réinvestir le produit global des cessions
effectuées au cours d'un même exercice, dans le délai maximum de trois années suivant la
date de clôture dudit exercice, en biens d'équipement ou en immeubles réservés à la propre
exploitation professionnelle de l'entreprise. Toutefois, lorsqu'il s'agit de terrains non bâtis
acquis dans le cadre du réinvestissement précité, l'exonération prévue ci-dessus est
subordonnée à l'affectation desdits terrains à la propre exploitation professionnelle de
l'entreprise ou à l'édification de constructions destinées au même usage. Les investissements
réalisés doivent être conservés dans l'actif pendant un délai de cinq ans qui court à compter de
la date d'acquisition des biens et immeubles précités.2

En cas d'absence ou d'insuffisance de réinvestissement dans le délai prévu ci-


dessus, ou si les investissements réalisés ne sont pas conservés dans l'actif pendant cinq ans
comme prévu ci-dessus, la plus-value nette globale de cession est imposé au prorata des
montants non investis, sous réserve des abattements visés ci-dessus. Cette réintégration est
rapportée à l'exercice au cours duquel la cession a eu lieu, sans préjudice de l'application des
amendes et majorations prévues à l'article 109.

Lorsque l'exercice auquel doit être rapportée cette réintégration est prescrit, la
régularisation est effectuée sur le premier exercice comptable de la période non prescrite.

Toutefois, l'exonération précitée n'est pas cumulable avec la provision visée au


C du paragraphe I de l'article 15 bis ci-dessus et ce, au titre de l'année au cours de laquelle la
cession des éléments corporels et incorporels précités a eu lieu.

Le montant des plus-values réalisées et exonérées qui excède celui des


abattements visés ci-dessus, est transféré à un compte de réserve obligatoirement affecté à
l'amortissement exceptionnel des investissements réalisés et ce, au titre de l'exercice de la
réalisation desdits investissements. Les amortissements annuels normaux sont calculés sur la
valeur résiduelle de ces investissements.

II - Plus-values constatées ou réalisées en fin d'exploitation.

Dans le cas de retrait ou de cession d'éléments corporels ou incorporels de


l'actif immobilisé à l'occasion de la cessation de l'activité d'un contribuable, le taux des
abattements applicables sur le montant net imposable des profits et des plus-values tel que
défini au premier alinéa du I- ci-dessus est de :

1
Le paragraphe I de l'article 18 a été modifié et complété par l'art. 9 de la loi de finances transitoire pour la
période du 1er Janvier au 30 Juin 1996 et par l'art. 13 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1996-1997.
Ces dernières modifications sont applicables aux exercices comptables clos à compter du 1er juillet 1996.
2
Il est remarqué que le paragraphe VI de la loi de finances transitoire pour l'année 1996 stipule que :
"Les profits résultants des cessions par l'entreprise d'éléments d'actif immobilisés, réalisés avant le 1er janvier
1996 et exonérés en vertu des dispositions du paragraphe I de l'article 18 de la loi précitée n° 17-89, à la suite de
l'engagement, par écrit, présenté par le contribuable antérieurement à la date précitée, demeurent régis par
lesdites dispositions, jusqu'à l'expiration de la période dudit engagement en ce qui concerne le réinvestissement et
la conservation des biens acquis."

24
- 50 % si le délai écoulé entre l'année de la création de l'entreprise et celle du
retrait ou de la cession des biens est égal à quatre ans au moins et inférieur à huit ans ;

- deux tiers si ce délai est égal ou supérieur à huit ans.

III - Indemnités perçues en contrepartie de la cessation de l'exercice de la


profession ou du transfert de la clientèle

Les indemnités perçues en contrepartie de la cessation de l'exercice de la


profession ou du transfert de la clientèle sont assimilées à des plus-values de cession et les
abattements prévus par les dispositions des I et II ci-dessus leur sont applicables.

IV - L'Annulation d'une provision pour dépréciation

En aucun cas, les abattements prévus par le présent article ne peuvent


s'appliquer sur le profit comptable résultant de l'annulation d'une provision pour dépréciation.

V - Evaluation des plus-values constatées par l'administration.

La procédure de rectification prévue aux articles 11 et 12 du livre des


procédures fiscales1 est applicable pour l'évaluation des plus-values constatées par
l'administration.

Article 19

Produits bruts perçus par les entreprises Étrangères

Les produits bruts visés au 3° de l'article 10 ci-dessus sont ceux perçus par les
personnes physiques et les personnes morales ne relevant pas de l'impôt sur les sociétés et
n'ayant pas leur domicile habituel ou leur siège au Maroc à titre :

1°- de redevances pour l'usage ou le droit à usage de droits d'auteur sur des
oeuvres littéraires, artistiques ou scientifiques y compris les films cinématographiques et de
télévision ;

2° - de redevances pour la concession de licences d'exploitation de brevets,


dessins et modèles, plans, formules et procédés secrets, de marques de fabrique ou de
commerce ;

3° - de rémunérations pour la fourniture d'informations scientifiques, techniques


ou autres et pour travaux d'études effectués au Maroc ou à l'étranger;

4°- de rémunérations pour l'assistance technique ou pour les prestations de


personnel, mis à la disposition d'entreprises domiciliées ou exerçant leur activité au Maroc ;

5° - de rémunérations pour l'exploitation, l'organisation ou l'exercice d'activités


artistiques ou sportives et autres rémunérations analogues;1

1
Les dispositions de l’article 18 ont modifiées et complétées par les
dispositions de l’article 14 de la loi de finances n°26-04 pour l’année
2005.

25
6° - de droits de location et rémunérations analogues versés pour l'usage ou le
droit à usage d'équipements de toute nature ;

7°- d’intérêts de prêts et autres placements à revenu fixe, à l’exclusion des intérêts
afférents :

a- aux prêts consentis à l’Etat ou garantis par lui ;

b- aux dépôts en devises ou en dirhams convertibles ;

c- aux dépôts en dirhams2 provenant :


- de virements en devises opérés directement de l’étranger vers le Maroc ;
- de virements dûment justifiés de comptes en devises ou en dirhams convertibles
ouverts au Maroc ;
- de virements intervenant entre établissements de crédit agrées, appuyés par une
attestation certifiant leur origine en devises délivrée par l’établissement
émetteur;
- de cessions de billets de banques en devises effectuées localement auprès des
établissements de crédit agréés, dûment justifiées par un bordereau de change
établi par lesdits établissements et intervenant dans un délai maximum de
trente (30 ) jours à compter de la date d’entrée de la personne physique
concernée au Maroc.
Sont également exclus les intérêts capitalisés des dépôts visés au b) et c) ci dessus.

Toutefois, ne bénéficient pas de cette exclusion les intérêts des sommes reversées
suite à des retraits opérés sur les dépôts en dirhams précités ;

d - aux prêts octroyés en devises pour une durée égale ou supérieure à 10 ans ;

8° - de rémunérations pour le transport routier de personnes ou de marchandises


effectué du Maroc vers l'étranger pour la partie du prix correspondant au trajet parcouru au
Maroc ;

9° - de commissions et honoraires.

10°- de rémunérations des prestations de toute nature fournies ou utilisées au


Maroc.3

1
Les dispositions de l'article 19 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l'article 8 de la loi de
finances n°44-01 pour l'année 2002.Ces dispositions sont applicables aux rémunérations perçues à compter du 1 er
Janvier 2002.
2
Le 7° de l’article 19 a été modifié par l’article 8 de la loi de finances 2003, pour les intérêts courus à compter
du 1er janvier 2003 afférents aux dépôts en dirhams dont l’origine est en devises.
3
Les dispositions de l'article 19 ont été modifiés par les dispositions de la loi de finances pour l'année 2002.

26
B - REGIME DU BENEFICE FORFAITAIRE

Article 20

Conditions d'application du régime

Le régime forfaitaire est applicable sur option formulée dans les conditions de
forme et de délai prévues aux articles 25 et 26 ci-dessous. En sont toutefois exclus :

a - les contribuables exerçant une des professions ou activités prévues par voie
réglementaire ;

b - les contribuables dont le chiffre d'affaires annuel ou porté à l'année dépasse :

1° - 2.000.000 de dirhams, s'il s'agit des activités suivantes :

- fabrication et vente de produits artisanaux;

- vente en gros des denrées alimentaires dont les prix sont fixés conformément à
la législation et à la réglementation en vigueur concernant le contrôle des prix et les
conditions de détention et de vente des produits et

marchandises ;

- armateur pour la pêche ;

2° - 1.000.000 de dirhams, s'il s'agit de professions commerciales, industrielles


ou artisanales autres que celles visées au 1° ci-dessus ;

3° - 250.000 dirhams, s'il s'agit de professions ou sources de revenus définies


respectivement au 1° c) et 2° de l'article 10 ci-dessus.

L'option pour le régime du bénéfice forfaitaire reste valable tant que le chiffre
d'affaires réalisé n'a pas dépassé pendant deux années consécutives les limites prévues ci-
dessus.

Dans le cas contraire, et sauf option pour le régime du résultat net simplifié
formulée dans les conditions de forme et de délai prévues aux articles 25 et 26 ci-dessous, le
régime du résultat net réel est applicable en ce qui concerne les revenus professionnels
réalisés à compter du 1er janvier de l'année suivant celles au cours desquelles lesdites limites
ont été dépassées.

Article 21

Le bénéfice forfaitaire

Le bénéfice forfaitaire est déterminé par application au chiffre d'affaires de


chaque année civile d'un coefficient fixé pour chaque profession conformément au tableau
annexé à la présente loi.

Au bénéfice ainsi déterminé s'ajoutent s'il y a lieu :

27
1° - Sous réserve des abattements prévus à l'article 18 ci-dessus :

a) )la plus-value nette globale1 réalisée à l'occasion de la cession en cours ou


en fin d'exploitation des biens corporels et incorporels affectés à l'exercice de la profession, à
l'exclusion des terrains et constructions ;

b) la plus-value nette globale évaluée par l'administration lorsque les biens


corporels et incorporels, autres que les terrains et constructions, ne sont plus affectés à
l'exploitation ;

c) les indemnités reçues en contrepartie de la cessation de l'exercice de la


profession ou du transfert de la clientèle.

En ce qui concerne les biens amortissables autres que les terrains et les
constructions, le profit ou la plus-value est égal à l'excédent du prix de cession - ou de la
valeur vénale - sur le prix de revient, ce dernier étant diminué:

- des amortissements qui auraient été pratiqués sous le régime du résultat net réel
ou celui du résultat net simplifié ;

- des amortissements considérés avoir été pratiqués en période d'imposition sous


le régime du bénéfice forfaitaire aux taux annuels suivants :

* 10 % pour le matériel, l'outillage et le mobilier;

* 20 % pour les véhicules.

2° - Les primes, subventions et dons reçus de l'Etat, des collectivités locales


ou des tiers. Ces primes, subventions et dons sont rapportés à l'année au cours de laquelle ils
ont été perçus.

Article 222

Bénéfice minimum

Le bénéfice annuel des contribuables ayant opté pour le régime du bénéfice


forfaitaire prévu à l’article 21 ci-dessus ne peut être inférieur au montant de la valeur locative
annuelle normale et actuelle de chaque établissement du contribuable, auquel est appliqué un
coefficient dont la valeur est fixée de 0,5 à 10 compte tenu de l'importance de l'établissement,
de l'achalandage et du niveau d'activité.

1
Les dipositions de l'article 10 de la loi de finances n°48-03 pour l'année 2004 ont remplacé le terme "profit"
par le terme "plus value".
2
A compter du 1er janvier 2004, les dispositions de l’article 22 ont été abrogées et remplacées par les
dispositions de l'article 10 de la loi de finances n°48-03 pour l'année 2004. Ces dispositions sont applicables aux
revenus acquis, à compter du 1er janvier 2004, par les contribuables ayant opté pour le régime du bénéfice
forfaitaire.

28
Au bénéfice minimum s'ajoutent, lorsqu'ils existent, les plus-values,
indemnités, primes, subventions et dons en tenant compte des amortissements prévus à
l’article 21 ci-dessus.

Le bénéfice minimum, calculé comme indiqué ci-dessus,


s’applique sans recours aux procédures de rectification de la base imposable
prévues aux articles 11 et 12 du livre des procédures fiscales. 1

C- REGIME DU RESULTAT NET SIMPLIFIE

Article 23

Conditions d'application du régime

Le régime du résultat net simplifié est applicable sur option formulée dans les
conditions de forme et de délai prévues aux articles 25 et 26 ci-dessous. En sont toutefois
exclus les contribuables dont le chiffre d'affaires annuel ou porté à l'année dépasse :

1° - 4.000.000 de dirhams, s'il s'agit des activités visées au 1° du b de l'article


20 ci-dessus ;

2° - 2.000.000 de dirhams, s'il s'agit de professions visées au 2° du b de l'article


20 ci-dessus ;

3° - 500.000 dirhams, s'il s'agit des professions ou sources de revenus visées au


1° - c) et 2° de l'article 10 ci-dessus.

L'option pour le régime du résultat net simplifié reste valable tant que le chiffre
d'affaires réalisé n'a pas dépassé pendant deux exercices consécutifs les limites prévues ci-
dessus par profession.

Article 24

Le résultat net simplifié

I - Les exercices comptables des contribuables dont les revenus professionnels


sont déterminés d'après le régime du résultat net simplifié sont clôturés au 31 décembre de
chaque année.
2
II - Le résultat net simplifié de chaque exercice est déterminé d'après l'excédent
des produits3 sur les charges de l'exercice engagées ou supportées pour les besoins de
l’activité imposable, en application de la législation et de la réglementation comptable en
vigueur, rectifié sur l’état de passage du résultat net comptable au résultat net fiscal, sous
réserve des dispositions du 2° de l'article 16 ci-dessus et à l'exclusion des provisions.

1
Les dispositions de l’article 22 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
2
L’article 2 de la loi n° 22-89 modifiant et complétant la loi n° 17-89 relative à l’impôt général sur le revenu
3
Les dispositions du II de l’article 24 ont été modifiées par l’article 10 de la loi de finances n° 48-07 pour l’année
2004.

29
Aux produits, profits et gains s'ajoutent les stocks et travaux en cours existant à
la date de clôture des comptes.

Corrélativement, s'ajoutent aux charges les stocks et travaux en cours existant à


la date d'ouverture des comptes.

Les stocks et les travaux en cours sont évalués comme prévu à l'article 13 ci-
dessus.

D - REGLES REGISSANT LES OPTIONS.

Article 25

Limites de chiffres d'affaires

1° - Les options pour le régime du bénéfice forfaitaire ou pour celui du résultat


net simplifié, formulées par les contribuables visés aux articles 20 et 23 ci-dessus, dont les
professions ou sources de revenus relèvent à la fois de deux ou trois limites prévues pour le
régime objet de leur option, ne sont valables que :

- lorsque le chiffre d'affaires réalisé dans chacune des catégories de professions


ou d'activités ne dépasse pas la limite prévue pour chacune d'elles ;

- ou lorsque le chiffre d'affaires total réalisé dans les professions ou activités


précitées ne dépasse pas la limite correspondant à la catégorie de profession exercée à titre
principal.

2° - Les contribuables dont les revenus professionnels sont déterminés selon le


régime du résultat net simplifié ne peuvent opter pour le régime du bénéfice forfaitaire que
lorsque leur chiffre d'affaires est resté, pendant trois exercices consécutifs, inférieur à la
limite prévue à l'article 23 ci-dessus correspondant à leur profession.

3° - Les contribuables dont le résultat professionnel est déterminé selon le


régime du résultat net réel ne peuvent opter pour le régime du bénéfice forfaitaire ou celui du
résultat net simplifié que lorsque leur chiffre d'affaires est resté, pendant trois exercices
consécutifs, inférieur à l'une des limites prévues aux articles 20 et 23 ci-dessus correspondant
à leur profession.

Article 26

Dates d'option

Les contribuables qui entendent opter pour le régime du bénéfice forfaitaire ou


celui du résultat net simplifié doivent en formuler la demande par écrit et l'adresser par lettre
recommandée avec accusé de réception ou la remettre contre récépissé à l'inspecteur des
impôts1 du lieu de leur résidence habituelle, de leur principal établissement ou de leur
domicile fiscal :

1
A compter du 1er Janvier 2004, le terme « inspecteur des impôts directs et taxes assimilés », est remplacé par
le terme « inspecteur des impôts » en vertu des dispositions de l'article 10 de la loi de finances n°48-03 pour
l'année 2004.

30
- avant le 1er mai de l'année dont le résultat sera déterminé d'après le régime du
bénéfice forfaitaire ou celui du résultat net simplifié ;

- ou, en cas de début d'activité, avant le 1er mai de l'année qui suit celle du début
d'activité. Dans ce cas, l'option est valable pour l'année du début d'activité.

E - abrogé

Article 271

F - REVENUS PROVENANT DES PARTICIPATIONS AUX SOCIETES NE


RELEVANT PAS DE L'IMPOT SUR LES SOCIETES

Article 28

Le bénéfice des sociétés non passibles de l'impôt sur les sociétés est déterminé :

1° - obligatoirement selon le régime du résultat net réel prévu à l'article 13 ci-


dessus, en ce qui concerne les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple et
les associations en participation ;

2° - sur option, et sous les conditions définies aux articles 20 et 23 ci-dessus pour
le régime du bénéfice forfaitaire ou celui du résultat net simplifié en ce qui concerne les
indivisions et les sociétés de fait.

III - OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES

Article 29

Obligations d'ordre comptable

I- Régime du résultat net réel :

Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé comme prévu au


paragraphe II de l’article 13 ci-dessus2 et conformément aux prescriptions du code de
commerce et organisée par le contribuable de manière à permettre à l'administration d'exercer
les contrôles prévus par la présente loi.

Les contribuables sont tenus de délivrer à leurs acheteurs ou clients assujettis à


l'impôt sur les sociétés, à la taxe sur la valeur ajoutée ou à l'impôt général sur le revenu au titre
de revenus professionnels et agissant dans le cadre de leurs activités professionnelles, des

1
A compter du 1er janvier 2005, les dispositions de l’article 27 et son intitulé « E- Conventions avec les
organisations professionnelles de la présente loi seront abrogées.
2
Les dispositions du I de l'article 29 ont été modifiées par les dispositions de l'article 10 de la loi de
finances n°48-07 pour l'année 2004.

31
factures ou mémoires conformément aux dispositions de l'article 37 de la loi n° 30-85 relative
à la taxe sur la valeur ajoutée.1

Les cliniques et établissements assimilés sont tenus de délivrer à leurs patients


des factures comportant le montant global des honoraires et autres rémunérations de même
nature qui leur sont versés par lesdits patients, avec indication de :

1) la part des honoraires et rémunérations revenant à la clinique et devant seuls


faire partie de leur chiffre d'affaires imposable ;

2) la part des honoraires et rémunérations revenant aux médecins pour les actes
médicaux ou chirurgicaux effectués par eux dans lesdits cliniques ou établissements.2

En outre, le contribuable est tenu d'établir, à la fin de chaque exercice, des


inventaires détaillés, en quantités et en valeurs, des marchandises, des produits divers, des
emballages ainsi que des matières consommables qu'il achète en vue de la revente ou pour les
besoins de la profession.

Les doubles des factures ou des tickets de caisse sont conservés pendant les dix
années suivant celle de leur établissement.

II - Régime du résultat net simplifié :

Le résultat net simplifié de chaque exercice est déterminé à partir d'un ou


plusieurs registres tenus régulièrement et sur lesquels sont enregistrées toutes les sommes
perçues au titre des ventes, des travaux et des services effectués, ainsi que celles qui sont
versées au titre des achats, des frais de personnel et des autres charges d'exploitation.

- En outre, les contribuables sont tenus :

a) de délivrer à leurs acheteurs ou clients assujettis à l'impôt sur les sociétés, à la


taxe sur la valeur ajoutée ou à l'impôt général sur le revenu au titre de revenus professionnels
et agissant dans le cadre de leurs activités professionnelles, des factures ou mémoires
conformément aux dispositions de l'article 37 de la loi n° 30-85 relative à la taxe sur la valeur
ajoutée et dont les doubles sont conservés pendant les dix années suivant celle de leur
établissement.

b) d'établir à la fin de chaque exercice :

- la liste des tiers débiteurs et créditeurs avec l'indication de la nature, de la


référence et du montant détaillé des créances et des dettes ;

1
Le 2ème alinéa du § I, et le a) du § II de l'art. 29 ont été modifiés par les dispositions de l'art. 13 de la loi
de finances pour l'année budgétaire 1996-97.
Ces dispositions sont applicables aux opérations de vente réalisées par les contribuables à compter du 1er janvier
1997.
2
L'article 29 a été modifié par les dispositions de l'article 9 de la loi de finances pour l'année budgétaire
1997-1998.Les dispositions de cet alinéa sont applicables aux honoraires et rémunéraions dont les factures
sont établies à compter du 1er janvier 1998.

32
- les inventaires détaillés des stocks, en quantités et en valeurs, des
marchandises, des produits, des emballages ainsi que des matières consommables qu'ils
achètent en vue de la revente ou pour les besoins de la profession.

c) d'avoir un registre pour l'inscription des biens d'exploitation amortissables, visé


par chef du service local des impôts1 et dont les pages sont numérotées.

La déduction des annuités d'amortissement est admise à condition que ces


annuités soient inscrites sur le registre précité qui doit comporter en outre pour chacun des
éléments amortissables :

- la nature, l'affectation et le lieu d'utilisation ;

- les références de la facture d'achat, ou de l'acte d'acquisition ;

- le prix de revient ;

- le taux d'amortissement ;

- le montant de l'annuité déduite à la fin de chaque exercice ;

- la valeur nette comptable après chaque déduction.

III - Tout contribuable qui pratique des tournées en vue de la vente directe de ses
produits à des patentables, doit mentionner sur les factures ou les documents en tenant lieu
qu'il délivre à ses clients, le numéro d'article du rôle d'imposition desdits clients à l'impôt des
patentes.

Article 30

Pièces justificatives de dépenses

Tout achat de biens ou services effectué par un contribuable auprès d'un


fournisseur patentable doit être justifié par une facture régulière ou toute autre pièce probante
établie au nom de l'intéressé.

La facture ou le document en tenant lieu doit comporter l'identité du vendeur,


la date de l'opération, les prix et quantités des biens livrés, des travaux exécutés et des
prestations de services effectuées ainsi que tous autres renseignements prescrits par des
dispositions légales. Le contribuable doit en outre compléter la facture par les références du
mode de paiement.

L'inobservation de ces dispositions fait perdre au contribuable le droit d'inclure


dans ses charges déductibles le montant des achats, des travaux et des prestations de services
concernés.

Toutefois, la réintégration notifiée à ce titre par l'inspecteur des impôts1 à


l'issue d'un contrôle fiscal ne devient définitive que si le contribuable ne parvient pas, au cours

1
A compter du 1er Janvier 2004, le terme « chef du service local d'assiette » est remplacé par le terme « chef du
service local des impôts » en vertu des dispositions de l'article 10 de la loi n°48-03 pour l'année 2004.

33
de la procédure prévue à l'article 11 du livre des procédures fiscales2, à compléter ses
factures par les renseignements manquants.

Article 31

Déclaration d'existence et de cessation des activités professionnelles

I- Déclaration d'existence

Les contribuables qui commencent une activité professionnelle, soit à titre


individuel soit dans le cadre d'une société de personnes, d'une indivision ou d'une association
en participation, doivent adresser au chef du service local des impôts3 du lieu de leur siège
social ou de leur établissement principal, dans un délai maximum de trente jours suivant la
date du début d'activité, une déclaration d'existence conforme à un imprimé modèle délivré
par l'administration comportant les indications suivantes :

a) les nom, prénom et domicile et, s'il s'agit d'une société, la forme juridique, la
raison sociale et le siège social ;

b) la nature des activités auxquelles ils se livrent ;

c) l'emplacement de leurs établissements ;

d) la nature des produits qu'ils obtiennent ou fabriquent par eux-mêmes ou par


un tiers et, s'il y a lieu, des autres produits dont ils font le commerce ;

e) la raison sociale, la désignation et le siège des entreprises, dont ils dépendent


ou qui dépendent d'eux.

II- Déclaration de cessation et de cession

Les contribuables de l'impôt général sur le revenu qui cessent l'exercice d'une
activité professionnelle, qui cèdent tout ou partie de leur entreprise ou de leur clientèle ou qui
en font apport à une société relevant ou non de l'impôt sur les sociétés doivent produire, dans
le délai de 45 jours suivant la date de la cessation d'activité, de la cession de l'entreprise ou de
la clientèle ou de la date de l'apport de ces éléments en société, une déclaration et un
inventaire des biens conformes au modèle établi par l'administration.

Les contribuables doivent joindre à ces documents, s'il y a lieu, une copie
certifiée conforme de l'acte de cession des biens précités.

1
A compter du 1er Janvier 2004, le terme « inspecteur des impôts directs et taxes assimilés », est remplacé par
le terme « inspecteur des impôts » en vertu des dispositions de l'aticle 10 de la loi de finances n°48-03 pour
l'année 2004.
2
Les dispositions de l’article 30 ont été modifiées et complétées par les dispositions del’artcile 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
3
A compter du 1er Janvier 2004, le terme « chef du service local d'assiette » est remplacé par le terme « chef du
service local des impôts » en vertu des dispositions de l'article 10 de la loi de finances n°48-03 pour l'année 2004.

34
Article 321

I- Déclaration des rémunérations versées à des tiers

Tout contribuable ayant une profession au Maroc doit, lorsqu'il verse à des
contribuables inscrits à l'impôt des patentes ou à l'impôt sur les sociétés, des honoraires, des
commissions, courtages et autres rémunérations de même nature ou leur accorde, après
facturation, des rabais, remises et ristournes, produire en même temps que les déclarations
prévues respectivement, aux articles 100 et 102 ci-dessous et dans les délais fixés par lesdits
articles, une déclaration des sommes comptabilisées au cours du dernier exercice comptable
au titre des rémunérations précitées.

La déclaration, dont il est délivré récépissé, est rédigée sur ou d'après un


imprimé-modèle de l'administration et contient, pour chacun des bénéficiaires, les
indications suivantes :

1° - prénom, nom ou raison sociale ;

2° - profession ou nature de l'activité et adresse;

3° - numéro de l'inscription à l'impôt des patentes ou à l'impôt sur les sociétés et


numéro d'identification à la taxe sur la valeur ajoutée ;

4° - numéro d'inscription à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ;

5° - montant par catégorie, des sommes versées ou accordées au titre :

- des honoraires ;

- des commissions, courtages et autres rémunérations de même nature ;

- des rabais, remises et ristournes accordés après facturation.

II- Déclaration des honoraires et autres rémunérations perçus par les médecins pour les
actes médicaux ou chirurgicaux effectués dans les cliniques2.

Les cliniques et établissements assimilés sont tenus de produire, en même


temps que les déclarations prévues par les articles 100 et 102 ci-dessous et dans les délais
fixés par lesdits articles, une déclaration annuelle relative aux actes médicaux ou chirurgicaux
que les médecins soumis à l'impôt des patentes y ont effectués.

La déclaration, dont il est délivré récépissé, doit être établie sur ou d'après un
imprimé modèle fourni par l'administration fiscale et contenir, par médecin, les indications
suivantes :

1- les prénom, nom et adresse professionnelle ;

1
Les dispositions de l'article 32 sont modifiées par l'article 9 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1997-
1998. Ces dispositions sont applicables à compter du 1er janvier 1998 en ce qui concerne les cliniques et
établissements assimilés.
2
Les dispositions de II de l'article 32 ont été modifiées par les dispositions de l'article 10 de la loi de finances
n°48-03 pour l'année 2004

35
2- la spécialité ;

3- le numéro d'identification fiscale ;

4- le nombre global annuel des actes médicaux ou chirurgicaux relevant de la


lettre-clé (K) effectués par médecin.

IV - POUVOIR D'APPRECIATION DE L'ADMINISTRATION

Article 331
(Abrogé)

V - RETENUE A LA SOURCE SUR LES PRODUITS PERCUS PAR

LES PERSONNES PHYSIQUES NON RESIDENTES

Article 34

Obligations des parties versantes

I - Les contribuables résidents ou ayant une profession au Maroc et payant ou


intervenant dans le paiement à des personnes physiques non résidentes, des rémunérations
énumérées à l'article 19 ci-dessus doivent opérer, pour le compte du Trésor, la retenue à la
source de l'impôt au taux prévu au a) du 1) du 2ème alinéa de l'article 94 ci-dessous.2

Ces contribuables sont tenus de produire, en même temps que leur déclaration
du revenu global, une déclaration des rémunérations versées à des personnes physiques non
résidentes, comportant les renseignements suivants :

- la nature et le montant des paiements assujettis ou exonérés3 qu'ils ont effectués ;

- le montant des retenues y afférentes ;

- la désignation de la personne bénéficiaire des paiements.

Cette déclaration, établie sur ou d'après un imprimé-modèle de l'administration,


est adressée par lettre recommandée avec accusé de réception ou remise contre récépissé, à
l'inspecteur des impôts 4du lieu de la résidence habituelle ou du principal établissement ou du
domicile fiscal de la personne déclarante.

1
Les dispositions de l’article 33 ont été abrogées par l’article 22 de la loi de finances 2005.
2
Le paragraphe I de l'article 34 a été modifié par l'article 10 de la loi de finances 2001.
3
Le paragraphe I de l'article 34 a été modifié par l'article 8 de la loi de finances 2003.
4
A compter du 1er Janvier 2004, le terme « inspecteur des impôts directs et taxes assimilés », est remplacé par le
terme « inspecteur des impôts" en vertu des dispositions de l'article 10 de la loi de finances pour l'année 2004.

36
II - Lorsque la personne physique non résidente est payée par un tiers non
résident, l'impôt est dû par l'entreprise ou l'organisme client au Maroc.

Article 35

Versement de l'impôt retenu à la source

I- A - L'impôt retenu à la source sur les rémunérations visées à l'article 19 ci-


dessus payées aux personnes physiques non résidentes doit être versé dans le mois suivant
celui du paiement, à la caisse du percepteur du lieu de la résidence habituelle ou du siège
social ou du principal établissement de l'entreprise qui a effectué la retenue.

B - Dans le cas visé au II de l'article 34 ci-dessus, le versement de l'impôt doit être


effectué dans le mois suivant celui prévu, pour les paiements des rémunérations, dans le
contrat de travaux ou de services.

II - Chaque versement est accompagné d'un bordereau-avis daté et signé par la


partie versante, indiquant :

1° - L'identité de la partie versante :


- nom ou raison sociale ;
- profession ou nature de l'activité ;
- adresse ;
- numéro d'imposition à l'impôt des patentes ;
- numéro d'identification à la taxe sur la valeur ajoutée ;
2° - La raison sociale et l'adresse de l'organisme financier intervenant dans le
paiement ;

3° - L'identité de la personne physique étrangère non résidente ayant exécuté les


travaux ou les services au titre desquels l'impôt est dû ;

4° - Les éléments chiffrés de l'imposition :

- date et montant des paiements ;

- montant de l'impôt.

V BIS - RETENUE A LA SOURCE SUR LES DROITS D'AUTEUR

PERCUS PAR LES PERSONNES PHYSIQUES RESIDENTES *


1
Article 35 bis

(Abrogé par l'article 15 de la loi de finances pour l'année 1995)

1
Abrogé par l'article 15 de la loi de finances pour l'année 1995

37
V ter.-1 RETENUE A LA SOURCE SUR LES HONORAIRES

VERSES AUX MEDECINS.

Article 35 ter.- Obligations des parties versantes.

1) Les cliniques et établissements assimilés sont tenus d'opérer, pour le compte du


Trésor et verser dans les conditions prévues aux articles 34-I et 35 ci-dessus, une retenue à la
source au taux visé au b) du 5) du deuxième alinéa de l'article 94 ci-dessous sur les honoraires
et rémunérations versés aux médecins non patentables qui effectuent des actes médicaux ou
chirurgicaux dans lesdits cliniques et établissements.2

Toute infraction aux prescriptions précitées expose la clinique ou


l'établissement assimilé aux sanctions prévues à l'article 81 ci-après.

2) Les cliniques et établissements assimilés précités sont tenus de produire, en


même temps que les déclarations prévues par les articles 100 et 102 de la présente loi et dans
les délais fixés par lesdits articles, une déclaration des honoraires et rémunérations susvisés,
établie sur un imprimé-modèle fourni par l'administration.3

VI - SANCTIONS POUR INFRACTION AUX DISPOSITIONS DE LA SECTION II.

Article 364

SANCTIONS EN CAS D'INFRACTION AUX DISPOSITIONS RELATIVES A LA


DECLARATION DES REMUNERATIONS VERSEES A DES TIERS.

I- Lorsque le contribuable ne produit pas la déclaration prévue à l’article 32 ci-


dessus, ou lorsque la déclaration produite est hors délai, il est réintégré dans son résultat fiscal
25 % du montant des rémunérations allouées ou versées à des tiers.

Lorsque le contribuable produit une déclaration comportant des renseignements


incomplets ou lorsque les montants déclarés ou versés sont insuffisants, il est réintégré dans
son résultat 25% des montants correspondants aux renseignements incomplets ou aux
montants insuffisants.

II- Les cliniques et établissements assimilés, qui ne produisent pas la déclaration


prévue au II de l’article 32 ci-dessus ou qui produisent une déclaration hors délai encourent
une amende de 25% de la valeur correspondant au nombre global annuel des actes médicaux
et chirurgicaux relevant de la lettre clé « K » effectués par les médecins soumis à l’impôt des
patentes durant l’exercice comptable concerné.

1
L'article 9 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1997-1998 a complété la loi n° 17-89 par un paragraphe
V ter et article 35 ter.Les dispositions de cet article sont applicables aux honoraires et rémunérations dont les
factures sont établies à compter du 1er janvier 1998.
2
Le 1° de l'article 35 ter a été modifié par l'article 10 de la loi de finances 2001.
3
Les dispositions du 2) de l'article 35 ter ont été modifiées par les dispositions de l'article 10 de la loi de finances
n°48-03 pour l'année 2004.
4
Les dispositions de l'article 36 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l'article 10 de la loi de
finances n°48-03 pour l'année 2004.

38
Lorsque la déclaration comporte des renseignements incomplets ou lorsque les
montants déclarés ou versés sont insuffisants, les cliniques et établissements assimilés
encourent une amende de 25% du montant correspondant aux renseignements incomplets ou
aux montants insuffisants.

Le montant de cette amende ne peut être inférieur à 500 DH.

III- Les cliniques et établissements assimilés qui ne produisent pas la déclaration


prévue au 2° de l’article 35 ter ci-dessus ou qui produisent une déclaration hors délai,
encourent une majoration de 15% du montant de l’impôt retenu à la source sur les honoraires
versés aux médecins non patentables. Cette majoration est calculée comme prévu à l’article
109-I ci-après.

Lorsque la déclaration comporte des renseignements incomplets ou lorsque les


montants déclarés ou versés sont insuffisants, les cliniques et établissements assimilés
encourent une majoration de 15% de l’impôt retenu à la source correspondant aux
renseignements incomplets ou aux montants insuffisants.

Le montant de cette majoration ne peut être inférieur à 500 DH.

Les sanctions visées ci-dessus sont émises par voie de rôle.

Sanctions pour infraction aux obligations incombant aux entreprises installées


dans les plates-formes et à leurs fournisseurs.

Article 36 bis1

I- Les entreprises qui vendent des produits finis aux sociétés installées dans les
plates-formes et qui ne produisent pas l’attestation prévue à l’article 11 bis ci-dessus, perdent
le droit à l’exonération ou à la réduction prévues au A-2) 1er alinéa dudit article, sans
préjudice des majorations et de la pénalité prévues à l’article 109 ci- dessous.

II-Le chiffre d’affaires correspondant aux produits finis, acquis par les entreprises
installées dans les plates-formes d’exportation et ayant reçu une destination autre que celle
prévue par la présente loi, doit être imposé, entre les mains desdites entreprises, dans les
conditions de droit commun avec application d’une majoration de 100% des droits dus, de la
pénalité et des majorations prévus à l’article 109 ci-dessous.

III- Lorsque les entreprises installées dans les plates-formes d’exportation ne


produisent pas l’état prévu au 6ème alinéa du A-« 2) de l’article 11 bis ci-dessus ou produisent
ledit état hors délai, insuffisant ou incomplet, il est réintégré dans leur résultat fiscal 25% du
montant correspondant aux opérations d’achat et d’exportation des produits finis.

Cette réintégration est assortie de la pénalité et des majorations prévues à l’article


109 ci-dessous.

1
A compter du 1er janvier 2004, la loi n°17-89 est complétée par les dispositions de l’article 36 bis (article 10
de la loi de finances n°48-03 pour l'année 2004).

39
Article 37

Sanctions pour infractions aux dispositions relatives à la retenue à la source

I - Les personnes physiques ou morales qui n'ont pas versé spontanément au


Trésor, dans le délai prescrit, les sommes dont elles sont responsables, que la retenue à la
source ait été ou non effectuée en totalité ou en partie, sont personnellement redevables des
sommes non versées.

Les sommes non versées sont augmentées de l'amende et de la majoration


prévues à l'article 109 ci-dessous.1
II -Les personnes physiques ou morales qui n’ont pas produit la
déclaration prévue à l’article 34 ci-dessus ou qui ont produit une déclaration
hors délai encourent une majoration de 15 % du montant de l’impôt retenu à la
source.
Lorsque la déclaration ne comporte pas, en totalité ou en partie, les
renseignements visés au 2 e alinéa du paragraphe I de l’article 34 ci-dessus, les
personnes physiques ou morales concernées encourent une majoration de
15 % du montant de l’impôt retenu à la source afférent aux renseignements
incomplets.
Lorsque les montants déclarés ou versés sont insuffisants, les
personnes physiques ou morales concernées encourent une majoration de
15 % du montant de l’impôt non déclaré ou non versé.

III- Les droits dus, la majoration et l’amende sont mis en


recouvrement par voie de rôle émis au nom de la partie versante et deviennent
immédiatement exigibles.2
SECTION III
Revenus agricoles
I - Revenus imposables
Article 38
Définition des revenus des exploitations agricoles
Sont considérés comme revenus agricoles, les bénéfices provenant des
exploitations agricoles et de toute autre activité de nature agricole non soumise à l'impôt des
patentes.

Au sens de la présente loi, est considéré comme exploitant celui qui est engagé
dans la mise en culture des terrains à usage agricole à titre de propriétaire exploitant lui-
même, d'usufruitier, de locataire ou d'occupant.

1
Le paragraphe I de l'article 37 a été modifié par les dispositions de l'article 10 de la loi de finances pour l'année
2001.
2
Les dispositions de l’article 37 ont ete modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.

40
Article 39
Exemptions
Sont exemptés de l'impôt, les bénéfices provenant:

- des plantations sylvestres d'une superficie ne dépassant pas un hectare et des


plantations non fruitières d'alignement ;

- de la vente des animaux vivants et des produits de l'élevage dont la


transformation n'a pas été réalisée par des moyens industriels ;

- des plantations sylvestres, non fruitières destinées à préserver les sols de


l'érosion due aux vents et pluies.

II - Détermination de la base imposable

Article 40

Le revenu imposable provenant des exploitations agricoles est déterminé


d'après un bénéfice forfaitaire tel que défini aux articles 44, 45 et 46 ci-après.

Sous réserve des dispositions de l'article 41 ci-dessous le contribuable peut


opter, dans les conditions prévues au 2° alinéa du I de l'article 42 de la présente loi pour la
détermination du revenu net imposable d'après le résultat net réel pour l'ensemble de ses
exploitations.

Article 41

Contribuables relevant obligatoirement du résultat net réel

Sont soumis obligatoirement au régime du résultat net réel :

a) - les exploitants individuels et les copropriétaires dans l'indivision dont le


chiffre d'affaires annuel afférent à l'activité agricole définie au premier alinéa de l'article 38 ci-
dessus est supérieur à deux millions de dirhams.

b) les sociétés ne relevant pas de l'impôt sur les sociétés telles que définies au
1° de l'article 28 ci-dessus.

Article 42

Les conditions d'option pour le régime du résultat net réel

I - L'option pour le régime du résultat net réel doit être formulée par le
contribuable :

41
- soit par lettre recommandée, avec accusé de réception, adressée avant la date
prévue pour le recensement visé à l'article 49 ci-dessous à l'inspecteur des impôts1 du lieu de
situation de son exploitation ;

- soit par lettre remise, contre récépissé, à l'inspecteur précité lors de la période de
recensement.

Cette option est valable pour l'année en cours et les deux années suivantes. Elle
se renouvelle ensuite par tacite reconduction sauf dénonciation par le contribuable dans les
formes prévues ci-dessus.

II - Pour les contribuables visés au a) de l'article 41 ci-dessus le régime du résultat


net réel est applicable pour l'année qui suit celle au cours de laquelle la limite a été dépassée et
pour les années suivantes.

Ces contribuables peuvent revenir au régime du bénéfice forfaitaire, sur leur


demande à formuler dans les formes prévues au I ci-dessus, si leur chiffre d'affaires est resté
inférieur à la limite prévue pendant trois années consécutives.

Article 43

Abattement applicable sur les revenus agricoles

Pour la détermination du revenu net imposable, il est appliqué un abattement de


50 % sur le bénéfice forfaitaire défini à l'article 44 ci-dessous ou le bénéfice net réel défini à
l'article 53 de la présente loi provenant de l'exploitation des terres sur lesquelles sont
pratiquées les cultures céréalières, oléagineuses, sucrières, fourragères et cotonnières.

A- Régime du forfait

Article 44

Bénéfice forfaitaire

Le bénéfice forfaitaire annuel de chaque exploitation comprend le bénéfice


afférent aux terres de culture et aux plantations régulières et le bénéfice afférent aux arbres
fruitiers et forestiers en plantation irrégulière.

Le bénéfice afférent aux terres de culture et aux plantations régulières est égal
au produit du bénéfice forfaitaire à l'hectare par la superficie des terres de culture et des
plantations précitées.

Le bénéfice afférent aux arbres fruitiers et forestiers en plantation irrégulière


est égal au produit du bénéfice forfaitaire fixé par essence et par pied, par le nombre de pieds
de l'essence considéré.

1
A compter du 1er Janvier 2004, le terme « inspecteur des impôts directs et taxes assimilés », est remplacé par le
terme « inspecteur des impôts » en vertu des dispositions de l'article 10 de la loi de finances n°48-03 pour l'année
2004.

42
Article 45

Age de production

Pour l'application des dispositions du 3° alinéa de l'article 44 ci-dessus, les


plantations d'arbres fruitiers ou forestiers ne sont pas retenues lorsque lesdits arbres n'ont pas
atteint l'âge de production ou d'exploitation fixé par voie réglementaire.

Article 46

Détermination du bénéfice forfaitaire

Le bénéfice forfaitaire par hectare ou par essence et par pied est fixé
annuellement dans chaque préfecture ou province sur proposition de l'administration fiscale,
par une commission dite commission locale communale.

Ce bénéfice est fixé distinctement par commune et, éventuellement, dans


chaque commune par catégorie de terre :

I - Pour la détermination du bénéfice forfaitaire à l'hectare, il est fait distinction


entre les catégories de terres suivantes :

1° - Les terres de culture non irriguées et non complantées.

Ces terres sont considérées comme affectées aux cultures annuelles en usage
dans la commune, la préfecture ou la province. Il est tenu compte, dans la limite du taux
maximum de 40 % de la jachère si elle est pratiquée dans la commune concernée ;

2° - Les terres de culture irriguées, non complantées et non affectées à la


riziculture, aux cultures maraîchères, aux cultures sous serre, aux cultures florales et des
plantes à essence ou à parfum, aux pépinières arboricoles et viticoles et aux cultures de tabac.

Le bénéfice forfaitaire est déterminé compte tenu de la situation des terres


concernées.

Il est fait distinction entre :

- les terres situées à l'intérieur d'un périmètre de mise en valeur et irriguées par des
barrages de retenue;

- les terres irriguées par prise d'eau dans la nappe phréatique ou les rivières ;

- les autres terres irriguées.

3° - Les terres de cultures irriguées affectées aux cultures visées au 2°- ci-dessus
autres que la riziculture ;

4° - Les rizières ;

5° - Les plantations régulières irriguées ;

6°- Les plantations régulières non irriguées;

43
II - Pour la détermination du bénéfice forfaitaire par essence et par pied des
plantations irrégulières fruitières et forestières, il est fait distinction entre :

1° - Les plantations irriguées ;

2° - Les plantations non irriguées.

Article 47

Commission Locale Communale

La commission locale communale comprend :

1° - Un représentant de l'autorité locale, président ;

2° - trois représentants des agriculteurs, membres de la chambre d'agriculture et


des organisations professionnelles ;

3° - un inspecteur des impôts1, désigné par le directeur des impôts, secrétaire-


rapporteur.

Les cinq membres de la commission ont voix délibérative. La commission peut


s'adjoindre un représentant du ministère de l'agriculture avec voix consultative.

La commission délibère valablement lorsqu'assistent à la première réunion le


président et deux de ses membres dont un représentant obligatoirement l'agriculteur et lorsque
l'ensemble de ses membres ont été convoqués avec lettre recommandée avec accusé de
réception. En cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante.

La commission se réunit dans la première quinzaine du mois d'octobre, sur


convocation de son président qui fixe le lieu et la date de la réunion.

Un procès-verbal de la réunion est signé séance tenante par les membres


présents et une copie est transmise, dans les huit jours, par le président de la commission, au
président de la chambre d'agriculture concernée et au directeur des impôts.

Article 482

(Abrogé)

Article 49

Déclaration des biens concernant la production agricole

Les contribuables sont tenus après avoir été avisés quinze jours avant la date
prévue pour le recensement annuel effectué dans les communes du lieu de situation de leurs

1
A compter du 1er Janvier 2004, le terme « inspecteur des impôts directs et taxes assimilés » est remplacé par le
terme « inspecteur des impôts » en vertu des dispositions de l'article 10 de la loi de finances 48-03 pour l'année
2004.
2
Les dispositions de l’article 48 ont été abrogées par l’article 22 de la loi de finances 2005.

44
exploitations agricoles, de fournir à l'inspecteur des impôts1, par écrit ou verbalement, les
indications relatives à la superficie de leurs terres cultivées, aux cultures qui y sont pratiquées
et au nombre de pieds d'arbres plantés par essence.

L'inspecteur est assisté, par une commission communale comprenant un


représentant du gouverneur de la province et un représentant du président de la chambre
d'agriculture.

Les modalités de fonctionnement de ladite commission sont fixées par voie


réglementaire.

Un récépissé de déclaration, comportant le numéro d'identification fiscale


attribué à l'exploitation, daté du jour du recensement et indiquant la consistance des biens
retenus pour la détermination du bénéfice forfaitaire, est remis au contribuable.

Lorsque le contribuable ne se présente pas devant la commission, la


consistance de ses biens est déterminée sur la base des indications données par la commission.
La liste des biens retenus est reproduite en double exemplaire dont l'un est remis à l'autorité
administrative locale qui le tient à la disposition de l'intéressé. Celui-ci ne peut contester les
éléments retenus que dans les conditions prévues à l'article 26 du livre des procédures
fiscales.2.

Article 503

(Abrogé)

Article 51

Dégâts causés aux récoltes

Les pertes de récolte sur pied par suite de gelée, grêle, inondation, incendie,
invasion acridienne, sécheresse et autres événements extraordinaires sont prises en
considération pour la détermination du bénéfice forfaitaire des exploitations, sous réserve
que le contribuable concerné présente une réclamation dans les formes et délais prévus à
l'article 29 du livre des procédures fiscales4.

Lorsque le sinistre est couvert par une assurance, l'indemnité d'assurance est
prise en considération pour la rectification du revenu net imposable.

1
A compter du 1er Janvier 2004, le terme « inspecteur des impôts directs et taxes assimilés » est remplacé par le
terme « inspecteur des impôts » en vertu des dispositions de l'article 10 de la loi de finances 48-03 pour l'année
2004
2
Les dispositions de l’article 49 ont modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances pour l’année 2005.
3
Les dispositions de l’article 50 ont été abrogées par l’article 22 de la loi de finances 2005.
4
Les dispositions de l’article 51 ont été abrogées par les dispositions de l’article 22 de la loi de finances n°26-
04 pour l’année 2005

45
Article 521

(Abrogé)

B- Régime du résultat net réel

Article 53

Détermination du résultat net réel

I - L'exercice comptable des exploitations dont le bénéfice est déterminé d'après


le régime du résultat net réel est clôturé au 31 décembre de chaque année.

II - Le résultat net réel de chaque exercice est déterminé d'après l'excédent des
produits sur les charges de l'exercice, engagées ou supportées pour les besoins de l’activité
imposable, en application de la législation et de la réglementation comptable en vigueur,
rectifié sur l’état de passage du résultat net comptable au résultat net fiscal.2

Les stocks et les travaux en cours sont évalués au prix de revient.

Article 54

Produits imposables

Les produits, profits et gains visés à l'article 53 ci-dessus s'entendent :

1° - du chiffre d'affaires constitué par les recettes et créances acquises se


rapportant à la vente des récoltes et aux services rendus ;

2° - des produits accessoires et des produits financiers ;

3° - du prix de revient des travaux effectués par l'exploitant pour les besoins de
son exploitation ;

4° - plus-values3 et gains exceptionnels y compris éventuellement les


dégrèvements obtenus de l'administration au titre des impôts déductibles visés au 5° de
l'article 56 ci-dessous :

5° - sous réserve des abattements prévus à l'article 55 ci-dessous :

a) des indemnités perçues pour la cessation de l'exploitation agricole ;

b) des plus-values réalisées sur les cessions d'éléments quelconques de l'actif


soit en cours, soit en fin d'exploitation ;

1
Les dispositions de l’article 52 ont été abrogées par les dispositions de l’article 22 de la loi de finances n°26-
04 pour l’année 2005.
2
Les dispositions du II de l'article 53 ont été modifiées par l'article 10 de la loi n°48-03 pour l'année 2004.
3
Le terme" profit" a été remplacé par le terme "plus-values" par les dispositions de l'article 10 de la loi de
finances n°48-03 pour l'année 2004.

46
c) des plus-values concernant les éléments immobilisés, lorsque ces éléments
sont retirés de l'actif et dans le cas de cessation de l'exploitation non suivie de cession
immédiate des biens d'exploitation ou de décès de l'exploitant. Dans ce dernier cas les plus -
values ne sont pas imposables si l'activité est poursuivie par les héritiers.

En ce qui concerne les constructions au titre desquelles des déductions pour


amortissement ont été pratiquées, le contribuable qui cesse l'exploitation agricole ou qui a
retiré un bien de l'actif a le choix entre :

- la réintégration, dans le résultat net réel de la période d'imposition au cours de


laquelle est intervenu la cessation ou le retrait, de l'ensemble des déductions antérieurement
pratiquées au titre des amortissements ;

- ou de l'évaluation de la plus-value et son imposition en tenant compte des


abattements prévus à l'article 55 ci-dessous. Dans ce dernier cas, la valeur vénale d'après
laquelle la plus-value est déterminée sera prise en considération pour toute imposition
ultérieure au titre de l'impôt général sur le revenu;1)

6° - des subventions, primes ou dons reçus de l'Etat, des collectivités locales ou de


tiers. Ces subventions, primes ou dons sont rapportés à la période d'imposition au cours de
laquelle ils ont été perçus. Toutefois, s'il s'agit de primes d'équipement, le contribuable peut
les répartir sur plusieurs périodes d'imposition ;

7° - du montant des revenus visés au 2° de l'article 10 ci-dessus.

Article 55

Cessions des biens de l'exploitation agricole

I- Les plus-values2 réalisées ou constatées à l'occasion de la cession ou du


retrait des éléments amortissables de l'actif immobilisé, y compris les plantations, sont
compris dans le résultat net réel de l'exercice de la cession ou du retrait après application d'un
abattement calculé comme prévu à l'article 18 ci-dessus.

II - Les plus-values réalisées à l'occasion de la vente des terres agricoles sont


compris dans le résultat net réel après réévaluation du prix de revient sur la base des
coefficients de réévaluation prévus au III de l'article 86 ci-dessous3.

Un abattement de 50 % est appliqué sur la différence entre le prix de cession et


le prix de revient réévalué.

III - Lorsque le contrat de cession prévoit un prix global pour la terre et pour
les plantations, le prix de revient de la terre est réévalué comme prévu au II ci-dessus, et les
abattements prévus à l'article 18 ci-dessus sont applicables sur le profit total.

1
Les dispositions de l'article 54 ont été modifiées par l'article 8 de la loi de finances n°44-01 pour l'année 2002.
2
Le terme profit a été remplacé par le terme plus-values par les dispositions de l'article 10 de la loi de finances
n°48-03 pour l'année 2004.
3
Les dispositions de l'article 55 ont été modifiées par l'article 8 de la loi de finances n°44-01 pour l'année 2002.

47
Article 56

Charges déductibles

Les charges déductibles au sens de l'article 53 ci-dessus comprennent :

1°- Les achats de matières et produits pour l'exploitation ;

2° - les frais de personnel et de main d'oeuvre et les charges sociales y afférentes,


y compris l'aide au logement, les indemnités de représentation et les autres avantages en
argent ou en nature accordés aux employés du contribuable, à l'exclusion de tous
prélèvements effectués par l'exploitant individuel, les copropriétaires indivisaires, ou les
membres dirigeants des associations en participation, des sociétés en nom collectif et des
sociétés en commandite simple. Les rémunérations des associés non dirigeants des sociétés et
associations visées ci-dessus ne peuvent être comprises dans les charges déductibles que
lorsqu'elles sont la contrepartie de services qu'ils ont effectivement rendus à la société ou à
l'association en leur qualité de salariés ;

3° - les frais généraux engagés ou supportés pour les besoins de l'exploitation ;

4° - les frais d'établissement que l'exploitant peut imputer sur le ou les premiers
exercices bénéficiaires à moins qu'ils ne soient amortis à taux constant sur cinq ans à partir du
premier exercice de leur constatation ;

5° - Les impôts et taxes à la charge de l'exploitation y compris les cotisations


supplémentaires émises au cours de l'exercice, à l'exception de l'impôt général sur le revenu ;

6°1 - abrogé.

7° - l'amortissement des biens corporels et incorporels qui se déprécient par le


temps ou par l'usage. Cet amortissement est déductible à partir de la date d'acquisition des
biens. Toutefois, lorsqu'il s'agit de biens meubles qui ne sont pas utilisés immédiatement,
l'entreprise peut différer leur amortissement jusqu'à la date de l'utilisation effective.

En ce qui concerne les frais de plantation et d'entretien des arbres fruitiers


engagés pendant la période précédant la production, l'amortissement est admis à partir de la
première année de production dans la limite des taux en usage dans le domaine agricole.

La déduction est subordonnée à la condition que les biens en cause soient


inscrits à un compte de l'actif immobilisé et que leur amortissement soit régulièrement
constaté en comptabilité.

Lorsque la comptabilité ne permet pas de distinguer entre les frais afférents aux
plantations existantes et ceux concernant les plantations en cours, ces derniers sont évalués
par l'administration dans la limite des normes applicables par la caisse nationale de crédit
agricole.

Par dérogation aux dispositions de l'alinéa précédent, les exploitants qui ont
reçu une prime d'équipement rapportée intégralement à l'exercice au cours duquel elle a été

1
L'article 56 a été modifié par la loi de finances transitoire pour la période du 1er janvier au 30 juin 1996.

48
perçue peuvent pratiquer au titre de l'exercice au cours duquel ont été acquis les équipements
en cause un amortissement exceptionnel d'un montant égal à celui de la prime.

L'exploitant qui n'inscrit pas en comptabilité la dotation aux amortissements se


rapportant à un exercice déterminé perd le droit de déduire l'annuité ainsi omise sur le résultat
dudit exercice mais conserve le droit de pratiquer cette déduction à partir du premier exercice
qui suit la période normale d'amortissement. Lorsque le prix d'acquisition de biens
amortissables a été compris par erreur dans les frais généraux d'un exercice non prescrit et que
cette erreur est relevée soit par l'administration, soit par l'exploitant lui-même, la situation de
l'exploitant est régularisée et les amortissements normaux sont pratiqués à partir de l'exercice
qui suit la date de la régularisation.

8° - Les provisions constituées en vue de faire face soit à la dépréciation des


éléments de l'actif, soit à des charges ou des pertes non encore réalisées et que des événements
en cours rendent probables. Les charges et les pertes doivent être nettement précisées quant à
leur nature et susceptibles d'une évaluation approximative quant à leur montant.

Lorsque, au cours d'un exercice ultérieur, ces provisions reçoivent en tout ou en


partie un emploi non conforme à leur destination ou deviennent sans objet, elles sont
rapportées aux résultats dudit exercice. Lorsque la régularisation n'a pas été effectuée par le
contribuable lui-même, l'administration procède aux redressements nécessaires.

Toute provision irrégulièrement constituée, constatée dans les écritures d'un


exercice non prescrit doit, quelle que soit la date de sa constitution, être réintégrée dans les
résultats de l'exercice au cours duquel elle a été portée à tort en comptabilité.

Lorsque l'exercice auquel doit être rapportée la provision devenue sans objet ou
irrégulièrement constituée est prescrit, la régularisation est effectuée sur le premier exercice de
la période non prescrite.

9° - Les frais financiers, tels que :

a) les agios bancaires et les intérêts payés à des tiers ou à des organismes
agréés en rémunération d'opérations de crédit ou d'emprunt ;

b) les intérêts servis aux associés des sociétés en nom collectif et des sociétés
en commandite simple, à l'exclusion de l'associé principal, à raison des sommes avancées par
eux à la société pour les besoins de l'exploitation, à la condition que le capital social soit
entièrement libéré.

Toutefois, le montant total des sommes portant intérêts déductibles ne peut


excéder le montant du capital social et le taux des intérêts déductibles ne peut être supérieur
de plus de deux points au taux de base pratiqué par Bank Al Maghrib pour le rééscompte des
effets privés à court terme.

10° - La valeur comptable des dons en nature octroyés aux personnes morales
visées à l'article 9 ci-dessus.

11° - Les pertes diverses se rapportant à l'exploitation.

49
Article 57

Les charges non déductibles en totalité ou en partie.1

1° - Ne sont pas déductibles du résultat net réel les amendes, pénalités et


majorations de toute nature mises à la charge des contribuables pour infraction aux
dispositions légales ou réglementaires notamment les infractions commises en matière
d'assiette des impôts directs et indirects, de paiement tardif desdits impôts, de législation du
travail, de la réglementation de la circulation et de contrôle des changes ou des prix 2.

2° - Ne sont déductibles qu'à concurrence de 75 % de leur montant :

a) les dépenses afférentes aux charges visées aux 1°, 3° et 4° de l'article 56 ci-
dessus dont le montant facturé est égal ou supérieur à 10.000 dirhams et dont le règlement
n'est pas justifié par chèque barré non endossable, effet de commerce ou virement bancaire.

Toutefois, les dispositions de l'alinéa précédent ne sont pas applicables aux


transactions concernant les animaux vivants et les produits agricoles non transformés ;

b) les dons en argent visés à l'article 9 de la présente loi dont le versement n'est
pas effectué dans les conditions prévues au a) ci-dessus.

Article 58

Déficit reportable

Le déficit d'un exercice peut être déduit du bénéfice de l'exercice qui suit. A
défaut de bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse être opérée
en totalité, le déficit ou le reliquat de déficit peut être déduit des bénéfices des exercices
suivants jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice déficitaire.

Toutefois, la limitation du délai de déduction prévue à l'alinéa précédent n'est


pas applicable au déficit ou à la fraction du déficit correspondant à des amortissements
régulièrement comptabilisés et compris dans les charges déductibles de l'exercice dans les
conditions prévues au paragraphe 7° de l'article 56 ci-dessus.

III - OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES ET CONTROLE DE L'IMPOT

Article 59

Obligations d'ordre comptable

1
L'article 57 a été modifié et complété par la loi n° 22-89 publiée au B.O n° 4027 du 5 joumada II 1410
(3.01.1990).
2
Le 1° a été modifié par l'article 9 de la loi de finances transitoire pour 1996.

50
Le résultat net réel de l'exercice est déterminé comme prévu au paragraphe II
de l’article 53 ci-dessus1 de manière à permettre à l'administration d'exercer les contrôles
prévus par la présente loi.

Les opérations relatives aux recettes doivent être individualisées et donner lieu
à la délivrance de factures numérotées dont les doubles sont conservés pendant les dix années
suivant celle de leur établissement.

En outre, le contribuable est tenu d'établir, à la fin de chaque exercice, des


inventaires détaillés, en quantités et en valeurs, des marchandises, des produits divers, des
emballages ainsi que des matières consommables qu'il achète en vue de la revente ou pour les
besoins de la profession.

Article 60

Pièces justificatives de dépenses

Tout achat de biens ou services effectué par un exploitant auprès d'un


fournisseur patentable doit être justifié par une facture régulière ou toute autre pièce probante
établie au nom de l'intéressé.

La facture ou le document en tenant lieu doit comporter l'identité du vendeur, la


date de l'opération, les prix et quantités des biens livrés, des travaux exécutés et des
prestations de services effectuées ainsi que tous autres renseignements prescrits par des
dispositions légales.L'exploitant doit, en outre, compléter la facture par les références du mode
de paiement.

L'inobservation de ces dispositions fait perdre au contribuable le droit d'inclure


dans ses charges déductibles le montant des achats, des travaux et des prestations de services
concernés.

Toutefois, la réintégration notifiée à ce titre par l'inspecteur des impôts2 à


l'issue d'un contrôle fiscal, ne devient définitive que si le contribuable ne parvient pas à
compléter au cours de la procédure prévue à l'article 11 du livre des procédures
3
fiscales , ses factures par les renseignements manquants.

D'autre part, les frais de main-d'oeuvre doivent être justifiés par la tenue d'un
carnet de paie comportant :

- les noms et prénoms des personnes employées;

- en ce qui concerne le personnel journalier, la nature du travail exécuté et


l'indication de la parcelle de terrain concernée ;

1
Les dispositions de l'article 59 ont été modifiées par les dispositions de l'article 10 de la loi de finances n°48-03
pour l'année 2004.
2
A compter du 1er Janvier 2004, le terme « inspecteur des impôts directs et taxes assimilés », est remplacé par le
terme « inspecteur des impôts » en vertu des dispositions du 1) du XV de l'article 10 de la loi de finances n°48-03
pour l'année 2004.
3
Les dispositions de l’article 60 ont été complétées et modifiées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.

51
- en ce qui concerne le personnel permanent, le lieu du domicile, le numéro de la
carte d'identité nationale de chaque intéressé et le numéro de son affiliation à la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale ;

- le montant des salaires versés dans la journée, la semaine, la quinzaine ou le


mois.

Article 61

Obligations diverses

Les exploitants relevant du régime du résultat net réel sont soumis aux
obligations prévues aux articles 32, 34 et 35 de la présente loi.

Article 621

(Abrogé)

Article 63

Changements de régime d'imposition

I - L'exploitant qui devient imposable selon le régime du bénéfice net réel


obligatoirement ou sur option, ne peut pratiquer les amortissements prévus au 7° de l'article
56 ci-dessus qu'à condition de dresser l'inventaire de l'ensemble des biens affectés à
l'exploitation. Il dresse un bilan de départ comportant à l'actif la valeur actuelle des biens en
cause et au passif les capitaux propres et les dettes à long ou court terme.

L'inventaire détaillé et le bilan de départ accompagnés de pièces justificatives


sont adressés à l'inspecteur des impôts2 du lieu dont relève l'exploitation, avant l'expiration du
troisième mois de l'exercice comptable.

Les valeurs actuelles des biens figurant à l'actif sont déterminées sur la base du
prix d'acquisition, diminué, dans le cas des biens amortissables, du nombre d'annuités
normales d'amortissement correspondant au nombre d'années et de mois écoulés entre la date
d'acquisition des biens considérés et celle de leur inscription sur le bilan de départ.

Lorsque le prix d'acquisition n'est pas justifié, la valeur actuelle est déterminée
et les amortissements sont pratiqués sur la base de barèmes établis en rapport avec les
chambres d'agriculture.

II - Les exploitants relevant du régime forfaitaire et qui ont été imposés depuis
moins de quatre ans selon le régime du bénéfice net réel doivent comprendre, dans leur revenu

1
Les dispositions de l’article 62 ont été abrogées par l’article 22 de la loi de finances 2005.
2
A compter du 1er Janvier 2004, le terme « inspecteur des impôts directs et taxes assimilés », est remplacé par
le terme « inspecteur des impôts » en vertu des dispositions de 1) du XV l'article 10 de la loi de finances n°48-
03 pour l'année 2004.

52
agricole, les plus-values1 réalisées sur les cessions de terres agricoles et d'éléments de l'actif
ayant fait l'objet d'amortissement sous le régime du bénéfice net réel.

La plus-value est égale à la différence entre le prix de cession et le prix de


revient diminué :

a) de l'amortissement antérieurement pratiqué sous le régime du bénéfice net réel ;

b) d'un amortissement annuel, calculé comme suit pour la période d'imposition


selon le régime du forfait ;

- 5 % pour les immeubles, à l'exception des terrains ;

- 10 % pour le matériel, l'outillage et le mobilier ;

- 20 % pour les véhicules.

Pour les plantations, il est tenu compte des taux d'amortissement


antérieurement pratiqués pour la détermination du résultat net réel.

Article 64

Sanctions

Les exploitants agricoles visés à l'article 61 qui ne se soumettent pas aux


obligations prévues par ledit article sont passibles des sanctions prévues aux articles 36 et 37
ci-dessus.
SECTION IV
I- REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
Article 652
Revenus imposables
Sont considérés comme revenus salariaux pour l'application de l'impôt général
sur le revenu :

- les traitements ;

- les indemnités et émoluments ;

- les salaires ;

- les allocations spéciales, remboursements forfaitaires de frais et autres


rémunérations allouées aux dirigeants des sociétés ;

1
Le terme profit a été remplacé par le terme plus-value par les dispositions de l'article 10 de la loi de finances
n°48-03 pour l'année 2004.
2
Les dispositions de l'article 65 ont été modifiées par l'article 10 de la loi de finances 2001.

53
- les pensions;

- les rentes viagères.

Sont également assimilés à des revenus salariaux les avantages en argent ou en


nature accordés en sus des revenus précités.

Article 66

Exemptions :

Sont exemptées de l'impôt :

1) Les indemnités destinées à couvrir des frais engagés dans l'exercice de la


fonction ou de l'emploi, dans la mesure où elles sont justifiées, qu'elles soient remboursées sur
états ou attribuées forfaitairement.

Toutefois, cette exonération n'est pas applicable en ce qui concerne les


titulaires de revenus salariaux bénéficiant de la déduction des frais inhérents à la fonction ou à
l'emploi, aux taux prévus aux alinéas b) et c) du 1° de l'article 68 ci-dessous ;

2) les allocations familiales et d'assistance à la famille ;

3) les majorations de retraite ou de pension pour charges de famille ;

4) les pensions d'invalidité servies aux militaires et à leurs ayants cause ;

5) les rentes viagères et allocations temporaires accordées aux victimes d'accidents


du travail ;

6) les indemnités journalières de maladie, d'accident et de maternité et les


allocations décès servies en application de la législation et de la réglementation relative à la
sécurité sociale ;

7) 1 dans la limite fixée par la législation et la réglementation en vigueur en


matière de licenciement:

- l’indemnité de licenciement;

- l’indemnité de départ volontaire;

- et toutes indemnités pour dommages et intérêts accordées par les tribunaux en


cas de licenciement.

1
Les dispositions du 7) et 9) de l'article 66 ont été modifiées par les dispositions de l'article 10 de la loi de
finances n° 48-03 pour l'année 2004.Les dispositions du 7) de l'article 66 sont applicables aux indemnités
accordées à compter du 1er janvier 2004.
Les dispositions du 9) du présent article sont applicables aux prestations servies à compter du 1er janvier 2004 au
terme d’un contrat d’assurance sur la vie ou d’un contrat de capitalisation.

54
Toutefois en cas de recours à la procédure de conciliation,
l’indemnité de licenciement est exonérée dans la limite de ce qui est prévu à
l’article 41 (6ème alinéa) de la loi n°65-99 relative au code du travail 1 ;

8) les pensions alimentaires ;

9) les retraites complémentaires souscrites parallèlement aux régimes visés au a)


du 2° de l'article 68 de la présente loi et dont les cotisations ne sont pas admises en déduction
pour la détermination du revenu net imposable ainsi que les prestations servies au terme d’un
contrat d’assurance sur la vie ou d’un contrat de capitalisation dont la durée est au moins
égale à 10 ans ;

10) la part patronale des cotisations de retraite et de sécurité sociale ;

11) la part patronale des primes d'assurances -groupe couvrant les risques de
maladie, maternité, invalidité et décès.

12) 2le montant des bons représentatifs des frais de nourriture ou d'alimentation,
délivrés par les employeurs à leurs salariés afin de leur permettre de régler tout ou partie des
prix des repas ou des produits alimentaires, et ce dans la limite de 10 dirhams par salarié et
par jour de travail.

Toutefois, le montant de ces frais ne peut en aucun cas être supérieur à 20 % du


salaire brut imposable du salarié.

Cette exemption ne peut être cumulée avec les indemnités alimentaires


accordées aux salariés travaillant dans des chantiers éloignés de leur lieu de résidence.

13) 3L’abondement supporté par la société employeuse dans le cadre de


l'attribution d'options de souscription ou d'achat d'actions par ladite société à ses salariés
décidée par l'assemblée générale extraordinaire.

Par "abondement" il faut entendre la part du prix de l'action supportée par la


société et résultant de la différence entre la valeur de l'action à la date de l'attribution de
l'option et le prix de l'action payé par le salarié.

Toutefois l’exonération est subordonnée aux deux conditions suivantes :

a) L’abondement ne doit pas dépasser 10 % de la valeur de l'action à la date de


l'attribution de l'option ;

A défaut, la fraction excédant le taux d'abondement tel que fixé ci-dessus est
considérée comme un complément de salaire imposé au taux du barème fixé à l'article 94 ci-
dessous et ce, au titre de l'année de la levée de l'option.

1
Les dispositions de l’article 66 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’artcile 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
2
L'article 11 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1999-2000 a complété l'article 66 par un 12ème. Ces
dispositions sont applicables aux revenus acquis à compter du 1 er juillet 1999.
3
L’article 10 de la loi de finances pour l'année 2001 a complété l'article 66 par un 13ème.Ces dispositions
s'appliquent aux options de souscription ou d'achat d'actions attribuées à compter du 1er janvier 2001.

55
b) La cession des actions acquises par le salarié ne doit pas intervenir avant une
période d'indisponibilité de cinq ans à compter de la date de l'attribution de l'option sans que
le délai écoulé entre la date de la levée de l’option et la date de ladite cession ne puisse être
inférieur à trois ans.

Dans ce cas, la différence entre la valeur de l’action à la date de la levée de


l’option et sa valeur à la date d’attribution de l’option sera considérée comme une plus-value
d’acquisition imposable au titre des profits de capitaux mobiliers et ce, au moment de la
cession des actions.

En cas de cession d'actions avant l'expiration de la période d'indisponibilité de


cinq ans ou du délai de détention des actions de trois ans précités, l'abondement exonéré et la
plus-value d’acquisition précités seront considérés comme complément de salaire soumis à
l'impôt comme il est indiqué au a) ci-dessus sans préjudice de l'application de l'amende et de
la majoration prévues à l'article 109 ci-dessous.

II - DETERMINATION DU REVENU NET IMPOSABLE

A - LE REVENU BRUT

Article 67

Le montant du revenu brut imposable est obtenu en déduisant du montant des


sommes payées au titre des revenus et des avantages énumérés à l'article 65 ci-dessus les
éléments exemptés en vertu de l'article 66 ci-dessus.

L'évaluation des avantages en nature est faite d'après leur valeur réelle.

Lorsque l'avantage est accordé moyennant une retenue pratiquée sur le


traitement ou le salaire du bénéficiaire, le montant de cette retenue vient en déduction de la
valeur réelle précitée.

B - LE REVENU NET

Article 68

Le montant du revenu net imposable est obtenu en déduisant du montant du


revenu brut imposable tel que déterminé à l'article 67 ci-dessus :

1) les frais inhérents à la fonction ou à l'emploi, calculés aux taux forfaitaires


suivants :

a) 17 % pour les personnes ne relevant pas des catégories professionnelles visées


aux b) et c) ci-dessous sans que cette déduction puisse excéder 24.000 dirhams.

b) pour les personnes relevant des catégories professionnelles suivantes aux taux
désignés ci-après sans que cette déduction puisse excéder 24.000 dirhams.

56
- ouvriers d'imprimerie de journaux travaillant la nuit, ouvriers mineurs : 35 % 1

- personnel des casinos et cercles supportant des frais de représentation et de


veillée ou de double résidence : 25 % ;

- personnel des casinos et cercles supportant des frais de représentation et de


veillée et des frais de double résidence : 35 % ;

- artistes dramatiques, lyriques, cinématographiques ou chorégraphiques, artistes


musiciens, chefs d'orchestre : 35 % ;

- journalistes, rédacteurs, photographes, directeurs de journaux : 45 %;

- agents de placement de l'assurance-vie, inspecteurs et contrôleurs des


compagnies d'assurances des branche-vie, capitalisation et épargne : 45 % 2;

- personnel navigant de l'aviation marchande comprenant : pilotes, radios,


mécaniciens et personnel de cabine navigant des compagnies de transport aérien ; pilotes et
mécaniciens employés par les maisons de construction d'avions et de moteurs pour l'essai de
prototypes; pilotes moniteurs d'aéro-clubs et des écoles d'aviation civile : 45 % 3 ;

- voyageurs, représentants et placiers de commerce et d'industrie : 45%,

c) pour le personnel navigant de la marine marchande et de la pêche maritime: 40 % ;

Pour le calcul de la déduction prévue au a) ci-dessus le revenu brut imposable


auquel s'applique le pourcentage s'entend non compris les avantages en argent ou en nature.

Pour le calcul des déductions prévues aux b) et c) ci-dessus, le revenu brut


auquel s'appliquent les pourcentages s'entend du montant global des rémunérations acquises
aux intéressés y compris les indemnités versées à titre de frais d'emploi, de service, de route et
autres allocations similaires, exclusion faite des avantages en argent ou en nature.

2) les retenues supportées pour la constitution de pensions ou de retraites ;

a) en application ;

- du régime des pensions civiles institué par la loi n° 11 - 71 du 12 kaada 1391


(30 décembre 1971) ;

- du régime des pensions militaires institué par la loi n° 13-71 du 12 kaada 1391 (
30 décembre 1971) ;

- du régime collectif d'allocation de retraite institué par le dahir portant loi n°1-77-
216 du 20 chaoual 1397 (4 octobre 1977) ;

1
L'article 68 - 1 - b) a été modifié par l'article 11 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1999-2000. Ces
dispositions sont applicables aux revenus acquis à compter du 1 er juillet 1999.
2
Le 1 (b) de l'article 68 a été modifié par l'article 9 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1997-1998.
3
L'article 68 a été complété par l'article 6 du dahir portant loi de finances pour l'année 1993.

57
- du régime de sécurité sociale régi par le dahir portant loi n° 1-72-184 du 15
joumada II 1392 (27 juillet 1972) ;

- des régimes de retraite prévus par les statuts des organismes marocains de
retraite constitués et fonctionnant conformément à la législation et à la réglementation en
vigueur en la matière.

Les dispositions des alinéas 4, 5, 6 et 7 du paragraphe III de l'article 9 ci-


dessus sont applicables aux régimes de retraite prévus par les statuts des organismes
marocains de retraite constitués et fonctionnant conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur en la matière.

Pour effectuer la déduction des cotisations pour la constitution de pensions ou


de retraites auprès des organismes de retraite visés ci-dessus, l’employeur doit :

- effectuer la retenue des cotisations et en verser le montant mensuellement


auxdits organismes ;
- conserver une copie certifiée conforme du ou des contrats d’adhésion des
employés concernés.1
b) par les personnes de nationalité étrangère cotisant exclusivement à des
organismes de retraite étrangers dans la limite, toutefois du taux des retenues supportées par le
personnel de l'entreprise ou de l'administration marocaine dont dépendent lesdites personnes.

3) les cotisations aux organismes de prévoyance sociale ainsi que les cotisations
salariales de sécurité sociale pour la couverture des dépenses relatives aux prestations à court
terme;

4) la part salariale des primes d'assurance-groupe couvrant les risques de maladie,


maternité, invalidité et décès ;

5) les remboursements en principal et intérêts normaux des prêts :

- visés au titre VI du décret royal portant loi n°552-67 du 26 ramadan 1388 (17
décembre 1968) relatif au Crédit foncier, au crédit à la construction et au crédit à l'hôtellerie ;

- obtenus pour l'acquisition de logements économiques attribués à leurs adhérents


par les sociétés coopératives d'habitation, prévues au titre VII du décret royal précité lorsque
lesdits logements relèvent du régime défini par le titre VI du même décret.

La déduction prévue par le présent paragraphe est subordonnée à la condition


que les montants des remboursements soient retenus et versés mensuellement par l'employeur
ou le débirentier aux organismes de crédit agréés.

Cette déduction n'est pas cumulable avec celle résultant du calcul du profit net
imposable tel que prévu2 au III de l'article 86 de la présente loi.

1
les dispositions de l'article 68 ont été complétées par les dispositions de l'article 10 de la loi de finances n°48-03
pour l'année 2004.
2
les dispositions de l'article 68 ont été modifiées par l'article 8 de la loi de finances n°44-01 pour l'année 2002.

58
Article 69

Abattement forfaitaire pour les pensions et rentes viagères

Pour la détermination du revenu net imposable en matière de pensions et


rentes viagères, il est appliqué un abattement de 40 %1 sur le montant brut imposable
desdites pensions et rentes, tel qu'il est défini à l'article 67 ci-dessus sans préjudice de
l'application, le cas échéant, des déductions visées aux 3° et 4° de l'article 68 ci-dessus.

III - MODE DE PERCEPTION DE L'IMPOT

A- LA RETENUE A LA SOURCE

Article 70

La retenue à la source prévue au II de l'article 104 de la présente loi doit être


opérée par l'employeur ou le débirentier domicilié ou établi au Maroc. Cette retenue est faite
pour le compte du Trésor, sur chaque paiement effectué.

Les traitements publics donnent lieu à la retenue opérée par l'administration sur
le montant des sommes assujetties et ordonnancées.

Les pensions servies par l'Etat et les pensions ou rentes viagères payées aux
caisses des comptables publics et celles servies par les collectivités publiques ou pour leur
compte, donnent lieu à la retenue opérée par les comptables payeurs sur les sommes versées
aux titulaires.

Article 71

Pourboires

Les pourboires sont soumis à la retenue à la source dans les conditions suivantes :

Lorsqu'ils sont remis par les clients entre les mains de l'employeur ou
centralisés par celui-ci, la retenue est opérée par l'employeur sur le montant cumulé des
pourboires et du salaire auquel ils s'ajoutent le cas échéant ;

Lorsque les pourboires sont remis aux bénéficiaires directement et sans aucune
intervention de l'employeur leur montant imposable est forfaitairement évalué à un taux
généralement admis suivant les usages du lieu ;

Si les pourboires s'ajoutent à un salaire fixe, l'employeur opère la retenue


comme prévu ci-dessus ; s'il n'est pas en mesure de la faire parce qu'il ne paye pas de salaire
fixe à son employé, ce dernier est tenu de lui remettre le montant de la retenue afférent aux
pourboires reçus. L'employeur doit verser ce montant au Trésor en même temps que les
retenues afférentes aux paiements qu'il a lui-même effectués.

1
L'article 69 a été modifié par l'article 12 de la loi de finances pour l'année 1994 (taux d'abattement porté de 25
à 35%) et par l'article 11 de la loi de finances pour l'année 1999-2000 (taux d'abattement porté de 35 à 40 %) et
ce pour les pensions et rentes viagères servies à comtper du 1er juillet 1999.

59
Dans le cas où le bénéficiaire des pourboires refuse de remettre le montant de
la retenue à l'employeur, celui-ci reste personnellement responsable du versement, sauf son
recours contre l'intéressé en vue de se faire rembourser le montant des sommes qu'il a dû
verser.

Article 72

Retenue à la source de l'impôt dû par les voyageurs,


représentants et placiers de commerce ou d'industrie

Sont soumis à l'impôt, par voie de retenue à la source dans les conditions
prévues ci-après, les voyageurs, représentants et placiers de commerce ou d'industrie qui
travaillent pour le compte d'un ou plusieurs employeurs domiciliés ou établis au Maroc, ne
font aucune opération pour leur compte personnel, sont rémunérés par des remises
proportionnelles ou des appointements fixes et qui sont liés à chacun des employeurs qu'ils
représentent par un contrat écrit indiquant la nature des marchandises à vendre, la région dans
laquelle ils doivent exercer leur action, le taux des commissions ou remises proportionnelles
qui leur sont allouées.

La retenue à la source est opérée au taux prévu au a) du 5) du deuxième alinéa


de l'article 94 ci-dessous et suivant les modalités prévues aux deux derniers alinéas de l'article
73 de la présente loi.1

Toutefois, le voyageur, représentant et placier lié à un seul employeur peut


demander à être imposé suivant le barème prévu au premier alinéa de l'article 94 ci-dessous.

Le voyageur, représentant et placier lié à plusieurs employeurs ne peut


demander à être imposé suivant les modalités prévues à l'alinéa ci-dessus que pour les
rémunérations servies par un seul employeur de son choix.

La demande prévue aux deux alinéas qui précèdent doit être déposée auprès de
l'inspecteur des impôts 2 du lieu d'imposition de l'employeur.

Article 73

Retenue à la source sur les rémunérations et

les indemnités, occasionnelles ou non

Les rémunérations et les indemnités, occasionnelles ou non, imposables au titre


des dispositions de l'article 65 ci-dessus et qui sont versées par des entreprises ou organismes
à des personnes ne faisant pas partie de leur personnel salarié, sont passibles de la retenue à la
source au taux prévu au a) du 5) du deuxième alinéa de l'article 94 de la présente loi.

Toutefois, les revenus visés à l'alinéa précédent qui sont versés par des
établissements publics ou privés d'enseignement ou de formation professionnelle aux

1
Le 2ème alinéa de l'article 72 a été modifié par l'article 10 de la loi de finances 2001.
2
A compter du 1er Janvier 2004, le terme « inspecteur des impôts directs et taxes assimilés », est remplacé par
le terme « inspecteur des impôts » en vertu des dispositions de l'article 10 de la loi de finances n°48-03 pour
l'année 2004.

60
personnes qui remplissent une fonction d'enseignant et ne faisant pas partie de leur personnel
permanent, sont soumis à la retenue à la source au taux prévu au 3) du deuxième alinéa de
l'article 94 ci-dessous.

La retenue à la source aux taux visés aux premier et deuxième alinéas ci-dessus
est appliquée sur le montant brut des rémunérations et des indemnités sans aucune déduction.
Elle est perçue à la source comme indiqué au premier alinéa de l'article 70 ci-dessus et versée
au Trésor dans les conditions prévues aux articles 75 et 76 ci-après.

La retenue à la source au taux visé au premier alinéa ci-dessus ne dispense pas


les bénéficiaires des rémunérations qui y sont visées de la déclaration prévue à l'article 100 de
la présente loi.1

Par dérogation aux dispositions des 3e et 4e alinéas ci-dessus, le montant brut


des cachets octroyés aux artistes exerçant à titre individuel ou constitués en troupes est soumis
à la retenue à la source au taux prévu 5)de l’article 94 ci-dessous , après un abattement
forfaitaire de 40 %. Cette retenue est liquidée et versée2 dans les conditions prévues aux
articles 70 (1er alinéa) ci-dessus, 75 et 76 ci- après.3

B- LIQUIDATION PAR VOIE DE ROLE

Article 74

Les contribuables domiciliés au Maroc qui reçoivent des employeurs ou


débirentiers publics ou privés, domiciliés, établis ou ayant leur siège hors du Maroc, des
traitements, indemnités, émoluments, salaires, pensions ou rentes viagères, sont imposés par
voie de rôle d'après la déclaration de leur revenu global telle que prévue à l'article 100 ci-
dessous.

Sont imposés dans les mêmes conditions les contribuables domiciliés au Maroc
et employés par les organismes internationaux et les missions diplomatiques ou consulaires
accrédités au Maroc.

IV- OBLIGATIONS DES EMPLOYEURS ET DEBIRENTIERS

A - RETENUE A LA SOURCE

Article 75

Les employeurs ou débirentiers chargés d'effectuer la retenue à la source


doivent tenir un livre spécial ou tout autre document en tenant lieu où doivent être
mentionnées toutes les indications de nature à permettre le contrôle de la déclaration prévue à
l'article 77 de la présente loi. Ils sont tenus, en outre, de faire connaître, à toute réquisition des

1
Le 4ème alinéa de l'article 73 a été ajouté par l'article 9 de la loi de finances transitoire pour l'année 1996.
2
Les dispositions de l'article 73 ont été modifiées par les dispositions de l'article 10 de la loi n°48-03 pour
l'année 2004.
3
Le dernier alinéa de l’article 73 a été ajouté par l’article 13 de la loi de finances pour l’année budgétaire 1998-
1999. Toutefois les dispositions de cet alinéa sont applicables aux cachets versés à compter du 1 er juillet 1998 et
ce, en application du § VI de l’article 10 du décret n° 2-98-499 du 30 juin 1998 relatif à la perception de
certaines recettes pour l’année 1998/1999.

61
agents des impôts 1, le montant des rémunérations qu'ils allouent aux personnes rétribuées
par eux et de justifier de leur exactitude.

Les documents visés à l'alinéa précédent doivent être conservés jusqu'à


l'expiration de la quatrième année suivant celle au titre de laquelle la retenue devait être
effectuée ; ils doivent être communiqués à toute époque sur leur demande aux agents des
impôts.

B- VERSEMENT DES RETENUES

Article 76

Les retenues afférentes aux paiements effectués pendant un mois déterminé


doivent être versées dans le mois qui suit à la caisse du percepteur du lieu du domicile de la
personne ou de l'établissement qui les a effectuées.

En cas de transfert de domicile ou d'établissement hors du ressort de la


perception, ainsi que dans le cas de cession ou de cessation d'entreprise, les retenues
effectuées doivent être versées dans le mois qui suit le transfert, la cession ou la cessation.

En cas de décès de l'employeur ou du débirentier, les retenues opérées doivent


être versées par les héritiers ou les ayants droit dans les trois mois qui suivent celui du décès.

Chaque versement est accompagné d'un bordereau-avis daté et signé par la


partie versante indiquant la période au cours de laquelle les retenues ont été faites, la
désignation, l'adresse et la profession de la personne, société ou association qui les a opérées
et le montant des paiements effectués ainsi que celui des retenues correspondantes.

Les sommes retenues par les administrations et les comptables publics sont
versées au Trésor au plus tard dans le mois qui suit celui au cours duquel la retenue a été
opérée ; chaque versement est accompagné d'un état récapitulatif.

C- DECLARATION ANNUELLE

Article 77

Déclaration des traitements et salaires

Les employeurs privés domiciliés ou établis au Maroc ainsi que les


administrations et autres personnes morales de droit public sont tenus de remettre dans le
courant du mois de février de chaque année à l'inspecteur des impôts2 du lieu de leur domicile,
de leur établissement ou de leur siège une déclaration présentant, pour chacun des
bénéficiaires de revenus salariaux payés au cours de l'année précédente, les indications
suivantes :

1) Nom, Prénom et Adresse ;

1
Les dispositions de l’article 75 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
2
A compter du 1er Janvier 2004, le terme « inspecteur des impôts directs et taxes assimilés », est remplacé par le
terme « inspecteur des impôts » en vertu des dispositions du 1) du XV de l'article 10 de la loi de finances n°48-03
pour l'année 2004.

62
2) Numéro de la carte d'identité nationale ou de la carte de séjour pour les
étrangers et le numéro d'immatriculation à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ;

3) Pour les fonctionnaires civils et militaires, le numéro matricule à la division de


l'ordonnancement et du traitement informatique du Ministère des Finances ;

4) Montant brut des traitements, salaires et émoluments ;

5) Montant brut des indemnités payées en argent ou en nature, pendant ladite


année ;

6) Montant des indemnités versées à titre de frais d'emploi et de service, de frais


de représentation, de déplacement, de mission et autres frais professionnels ;

7) Montant du revenu brut imposable ;

8) Montant des retenues opérées au titre de la pension de retraite, de la Caisse


nationale de sécurité sociale et des organismes de prévoyance sociale ;

9) Taux des frais professionnels ;

10) Montant des échéances prélevées au titre des prêts et intérêts normaux pour
acquisitions de logements économiques;

11) Nombre de déductions pour charges de famille;

12) Montant du revenu net imposable ;

13) Montant des retenues opérées au titre de l'impôt ;

14) Période à laquelle s'applique le paiement.

La déclaration est, en outre, complétée par un état annexe des rémunérations et


indemnités occasionnelles visées à l'article 73 ci-dessus indiquant pour chaque bénéficiaire les
nom et prénoms, l'adresse et la profession ainsi que le montant brut des sommes payées et des
retenues opérées.

Cette déclaration doit être rédigée sur ou d'après une formule fournie par
l'administration. Il en est délivré récépissé.

Article 78

Déclaration des pensions et rentes viagères

Les débirentiers domiciliés ou établis au Maroc sont tenus, dans les conditions
et le délai prévus à l'article 77 ci-dessus, de fournir les indications relatives aux titulaires des
pensions ou rentes viagères dont ils assurent le paiement.

63
V - Procédure de taxation d'office et de rectification des impositions

Article 791

(Abrogé)

Article 80 2:
(Abrogé)

VI - Sanctions des employeurs et débirentiers

Article 813

I - Lorsque les versements prévus à l’article 76 ci-dessus sont effectués


spontanément en totalité ou en partie en dehors des délais prescrits, les employeurs et
débirentiers doivent acquitter, en même temps que les sommes dues, la pénalité de 10 % et
des majorations de 5 % pour le premier mois de retard et 0,50 % par mois ou fraction de mois
supplémentaire écoulé entre la date d’exigibilité et celle du paiement de l’impôt.

A défaut de versement spontané des sommes dues, celles-ci sont recouvrées par
voie de rôle de régularisation, assorties de la pénalité de 10 % et des majorations
correspondantes calculées comme prévu à l’alinéa précédent pour la période écoulée entre la
date d’exigibilité de l’impôt et celle de l’émission du rôle.

Pour le recouvrement du rôle émis, il est appliqué une majoration de 0,50 %


par mois ou fraction de mois de retard écoulé entre le premier du mois qui suit celui de la date
d’émission du rôle et la date du paiement de l’impôt4.
II - Lorsque la déclaration n’a pas été produite ou n’a pas été souscrite dans le
délai fixé aux articles 77 et 78 ci-dessus, les employeurs et les débirentiers encourent une
majoration de 15 % du montant de l’impôt retenu ou qui aurait dû être retenu.
Toute déclaration incomplète ou comportant des éléments discordants est assortie
d’une majoration de 15 % du montant de l’impôt retenu ou qui aurait dû être retenu et
correspondant aux omissions et inexactitudes relevées dans les déclarations prévues aux
articles 77 et 78 précités.
Le montant de chacune des majorations prévues ci-dessus ne peut être inférieur à
500 DH.
Les majorations visées ci-dessus sont recouvrées par voie de rôle et
immédiatement exigibles.5

1
Les dispositions de l’article 79 ont été abrogées par l’article 22 de la loi de finances 2005.
2
A compter du 1er janvier 2004, les dispositions de l’article 80 et son intitulé Procédure de rectification sont
abrogées.
3
L'article 81 a été modifié par l'article 4 de la loi de finances pour l'année 1992.
4
Le paragraphe I de l’article 81 a été modifié par l’article 8 de la loi de finances 2003, pour versements
spontanés effectués à compter du 1er février 2003 et aux rôles émis à compter du 1er janvier 2003.
5Les dispositions de l’article 81 –II ont été modifiées et complétées par l’article 14 de la loi de finances n°26-04
pour l’année 2005.

64
SECTION V REVENUS ET PROFTIS FONCIERS

I- Revenus et profits imposables

Article 82

Définition des revenus et profits fonciers

I - Sont considérés comme revenus fonciers pour l'application de l'impôt


général sur le revenu, lorsqu'ils n'entrent pas dans la catégorie des revenus professionnels :

1° - Les revenus provenant de la location :

a) des immeubles bâtis et non bâtis et des constructions de toute nature ;

b) des propriétés agricoles, y compris les constructions et le matériel fixe et


mobile y attachés ;

2° - Sous réserve des exclusions prévues à l'article 83 ci-après, la valeur locative


des immeubles et constructions que les propriétaires mettent gratuitement à la disposition des
tiers.
1
II - Sont considérés comme profits fonciers pour l'application de la présente
loi, les profits constatés ou réalisés à l’occasion :

- de la vente d'immeubles situés au Maroc ou de la cession de droits réels immobiliers portant


sur de tels immeubles ;

- de l'apport en société d'immeubles ou de droits réels immobiliers ;

- de la cession à titre onéreux ou de l'apport en société d'actions ou de parts sociales


nominatives émises par les sociétés, à objet immobilier réputées fiscalement transparentes au
sens du 3e - A- I de l'article 2 de la loi n° 24-86 instituant l'impôt sur les sociétés ;

- de la cession, à titre onéreux, ou de l’apport en société d’actions ou de parts sociales2 des


sociétés à prépondérance immobilière.

Au sens de la présente loi, sont considérées comme sociétés à prépondérance


immobilière toutes sociétés dont l'actif brut immobilisé est constitué pour 75 % au moins de
sa valeur, déterminée à l'ouverture de l'exercice au cours duquel intervient la cession
imposable, par des immeubles ou par des titres sociaux émis par les sociétés à objet
immobilier visées ci-dessus ou par d'autres sociétés à prépondérance immobilière. Ne sont pas
pris en considération les immeubles affectés par la société à prépondérance immobilière à sa
propre exploitation industrielle, commerciale, artisanale, agricole, à l'exercice d'une profession
libérale ou au logement de son personnel salarié ;

- de l'échange, considéré comme une double vente, portant sur les immeubles, les droits réels
immobiliers ou les actions ou parts sociales visées ci-dessus ;
1
Le paragraphe II de l'article 82 a été ajouté par l'article 10 de la loi de finances 2001.
2
Les termes "part de fondateurs" et « parts bénéficiaires » ont été supprimés par les dispositions de l'article 10
de la loi de finances n°48-03 pour l'année 2004.

65
- du partage d'immeuble en indivision avec soulte. Dans ce cas, l'impôt ne s'applique qu'au
profit réalisé sur la cession partielle qui donne lieu à la soulte ;

- des cessions à titre gratuit portant sur les immeubles, les droits réels immobiliers et les
actions ou parts cités ci-dessus.

Dans la présente section 1, le terme "cession" désigne toute opération visée ci-
dessus.

Article 83

Revenus et profits exclus du champ d'application de l'impôt

I - Est exemptée de l'impôt la valeur locative des immeubles que les


propriétaires mettent gratuitement à la disposition :

- de leurs ascendants et descendants, lorsque ces immeubles sont affectés à


l'habitation des intéressés ;

- des administrations de l'Etat et des collectivités locales, des hôpitaux publics ;

- des oeuvres privées d'assistance et de bienfaisance soumises au contrôle de l'Etat


en vertu du dahir n° 1-59-271 du 17 chaoual 1379 (14 avril 1960) ;

- des associations reconnues d'utilité publique lorsque dans lesdits immeubles


sont installées des institutions charitables à but non lucratif.
2
II - Ne sont pas assujettis à l'impôt au taux prévu au 4) c) du deuxième alinéa
de l'article 94 ci-dessous, les profits immobiliers réalisés par les personnes physiques ou les
personnes morales ne relevant pas de l'impôt sur les sociétés, lorsque ces profits sont compris
dans la catégorie des revenus professionnels.

Article 84

Exemptions

Sont exemptés de l'impôt :

1) Les revenus provenant de la location des constructions nouvelles et additions


de construction, pendant les trois années qui suivent celle de l'achèvement desdites
constructions.

2) le profit réalisé sur la cession d'un immeuble ou partie d'immeuble occupé à


3
titre d'habitation principale depuis au moins huit ans au jour de ladite cession, par son

1
Les dispositions de l’article 82 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
2
Le paragraphe II de l'article 83 a été ajouté par l'article 10 de la loi de finances 2001.
3
Les dispositions de l’article 84 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.

66
propriétaire ou par les membres des sociétés à objet immobilier réputées fiscalement
transparentes au sens du 3-A-I de l'article 2 de la loi n° 24-86 instituant l'impôt sur les
sociétés.

Toutefois, une période de six (6) mois à compter de la date de la vacance


du logement est accordée au contribuable pour la réalisation de l’opération de cession1;

3) abrogé2 .

4) le profit réalisé par toute personne qui effectue dans l'année civile des
cessions d'immeubles dont la valeur totale n'excède pas 60.000 DH ;

5) le profit réalisé sur la cession de droits indivis d'immeubles agricoles situés à


l'extérieur des périmètres urbains :

- entre co-héritiers ;

- entre co-indivisaires lorsque lesdits droits ont été acquis depuis plus de quatre
ans au jour de ladite cession.

En cas de cession ultérieure, en partie ou en totalité, des droits ainsi acquis :

- soit entre des co-indivisaires, avant l'expiration d'un délai de quatre ans qui court
à compter de leur date d'acquisition ;

- soit à des tiers, quelle que soit la date d'acquisition desdits droits, le profit
taxable est constitué par l'excédent du prix de cession sur le coût d'acquisition par le ou les co-
héritiers ou le ou les co-indivisaires ayant bénéficié de l'exonération .

Ce coût est déterminé dans les conditions prévues à l’article 86 ci-dessous ;

6) Sous réserve des dispositions du 2° du premier alinéa de l'article 10 de la


présente loi, le profit réalisé à l'occasion de la première cession des locaux à usage exclusif
d'habitation dont la superficie couverte et le prix de cession n'excèdent pas respectivement
100 m2 et 200.000 DH ;

7) Les cessions à titre gratuit portant sur les biens précités effectuées entre
ascendants et descendants et entre époux, frères et sœurs.

II - DETERMINATION DE LA BASE IMPOSABLE

Article 85

Revenu foncier brut

Sous réserve des dispositions de l'article 86 ci-après, le revenu foncier brut des
immeubles donnés en location est constitué par le montant brut total des loyers. Ce montant

1 Les dispositions de l’article 84 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
2
Les dispositions du 3) de l’article 84 ont été abrogées par les dispositions de l’article 14 de la loi de finances
pour l’année 2005.

67
est augmenté des dépenses incombant normalement au propriétaire ou à l'usufruitier et mises à
la charge des locataires, notamment les grosses réparations. Il est diminué des charges
supportées par le propriétaire pour le compte des locataires.

Article 86

Revenus et profits fonciers nets imposables

I - Le revenu net imposable des immeubles visés au a) du 1° et au 2° de l'article


82 ci-dessus est obtenu en appliquant un abattement de 40 % sur le montant du revenu foncier
brut tel qu'il est défini à l'article 85 ci-dessus.1

II- Le revenu net imposable des propriétés visées au b) du 1° du I de l'article 82


ci-dessus est égal :

- soit au montant du loyer ou du fermage stipulé en argent dans le contrat ;

- soit au montant obtenu en multipliant le cours moyen de la culture pratiquée par les quantités
prévues dans le contrat, dans le cas des locations rémunérées en nature;

- soit à la fraction du revenu agricole forfaitaire prévu à l'article 44 ci-dessus dans le cas des
locations à part de fruit.

III- Le profit net imposable est égal à la différence entre :

- le prix de cession diminué, le cas échéant, des frais de cession ;

- et le prix d'acquisition augmenté des frais d'acquisition, des dépenses d'investissements


réalisés, ainsi que des intérêts payés par le cédant en rémunération de prêts accordés par des
organismes de crédit agréés pour la réalisation des opérations d'acquisition et
d'investissements précitées ;

Les prix d'acquisition et de cession s'entendent, sous réserve des dispositions


de l’article 15 du livre des procédures fiscales 2 et de l’article 109 ci-après, des prix
déclarés ou reconnus par les ou l'une des parties .

Le prix exprimé dans l'acte de cession ou la déclaration du contribuable fait


l'objet de redressement lorsque ce prix ne paraît pas conforme à la valeur vénale du bien à la
date de la cession et ce, dans les conditions prévues à l’article 15 du livre des
procédures fiscales3.

En cas de cession d’un bien immeuble ou d’un droit réel immobilier dont
le prix d’acquisition ou le prix de revient en cas de livraison à soi-même a été redressé
par l’administration, soit en matière de droits d’enregistrement, soit en matière de taxe

1
L'article 86 a été modifié par l'article 6 du dahir portant loi de finances pour l'année 1993.
2
Les dispositions de l’article 86 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
3
Les dispositions de l’article 86 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.

68
sur la valeur ajoutée, le prix d’acquisition à considérer est celui qui a été redressé par
l’administration et sur lequel le contribuable a acquitté les droits dus1.

Les frais de cession s'entendent des frais d'annonces publicitaires ainsi que des
frais de courtage et des frais d'établissement d'actes, normalement à la charge du cédant,
dûment justifiés.

Les frais d'acquisition s'entendent des frais et loyaux coûts du contrat : droits de
timbre et d'enregistrement, droits payés à la conservation foncière pour l'immatriculation et
l'inscription ainsi que les frais de courtage et les frais d'actes afférents à l'acquisition de
l'immeuble cédé. Ils sont évalués forfaitairement à 15 % du prix d'acquisition, sauf dans le cas
où le contribuable peut justifier que ces frais s'élèvent à un montant supérieur.

Les dépenses d'investissement s'entendent des dépenses d'équipement de


terrain, construction, reconstruction, agrandissement, rénovation et amélioration.

Le prix d'acquisition, augmenté comme il est dit ci-dessus, est réévalué en


multipliant ce prix par le coefficient correspondant à l'année d'acquisition, calculé par
l'administration sur la base de l'indice national du coût de la vie. Pour les années antérieures à
1946, le coefficient est calculé sur la base d'un taux forfaitaire de 3 % par an.

La réévaluation porte également sur la valeur de souscription ou d'acquisition


par les sociétés à prépondérance immobilière visées à l’article 82 ci-dessus, de leurs actions,
parts d'intérêt2 ou parts sociales.

Lorsque le prix d'acquisition et/ou les dépenses d'investissements n'ont pu être


justifiés, il est procédé à leur estimation par l'administration dans les conditions prévues à
l’article 15 du livre des procédures fiscales 3.

La valeur de cession des immeubles apportés en société est égale à la valeur


réelle des droits sociaux reçus en rémunération dudit apport.

En cas de cession d'immeubles acquis par héritage, le prix d'acquisition à


considérer est :

- soit la valeur vénale des immeubles inscrite sur l'inventaire dressé par les héritiers dans les
douze mois suivant celui du décès du de cujus ;

- soit, à défaut et sous réserve des dispositions de l’article 15 du livre des procédures
fiscales4, la valeur vénale des immeubles au jour du décès du de cujus, qui est déclarée par
le contribuable.

1
Les dispositions de l’article 86 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
2
Le terme " parts de fondateurs " a été supprimé par les dispositions de l'article 10 de la loi de finances n°48-03
pour l'année 2004.
3
Les dispositions de l’article 86 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
4
Les dispositions de l’article 86 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.

69
En cas de cession, à titre gratuit, le prix de cession ou d'acquisition à considérer
est la valeur déclarée dans l'acte, sous réserve des dispositions de l’article 15 du livre des
procédures fiscales1.

En cas de cession d'immeuble acquis par donation exonérée en vertu des


dispositions du 7°) de l'article 84 ci-dessus, le prix d'acquisition à considérer est :

- soit le prix d'acquisition de la dernière cession à titre onéreux ;

- soit la valeur vénale de l'immeuble lors de la dernière mutation par héritage si elle
est postérieure à la dernière cession ;

- soit le prix de reveint de l'immeuble en cas de livraison à soi-même.2

En cas de taxation d’office, la base d’imposition est égale au prix de cession


diminué de 10 %3.

Article 874

(Abrogé par l'article 10 de la loi de finances pour l'année 2001.)

III - OBLIGATIONS DES PROPRIETAIRES

Article 88

Renseignements annexés à la déclaration du revenu global

Les propriétaires ou usufruitiers sont tenus de joindre à leur déclaration du


revenu global prévue à l'article 100 de la présente loi, une annexe-modèle de l'administration,
sur laquelle sont mentionnés les renseignements suivants :

- le lieu de situation de chaque immeuble donné en location, sa consistance ainsi


qu'éventuellement le numéro d'article d'imposition à la taxe d'édilité ;

- les nom et prénom ou raison sociale de chaque locataire ;

- le montant des loyers ;

- l'identité de chaque occupant à titre gratuit et les justifications motivant


l'occupation à titre gratuit ;

- la consistance des locaux occupés par le propriétaire et leur affectation ;

1
Les dispositions de l’article 86 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
2
Les dispositions de l'article 86 ont été complétées par l'article 8 de la loi de finances pour l'année 2002.
3
Les dispositions de l’article 86 ont été complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de finances
2005.
4
Abrogé par l'article 10 de la loi de finances pour l'année 2001.

70
- la consistance des locaux vacants, ainsi que le montant des loyers acquis entre le
1er janvier et la date de la vacance.

En cas de changement d'affectation d'un immeuble soumis à la taxe urbaine au


premier janvier de l'année au titre de laquelle la déclaration est souscrite, l'annexe doit
mentionner en outre :

- le numéro d'article d'imposition à la taxe urbaine ;

- la date du changement intervenu dûment justifié.

Article 891

(Abrogé)

IV - Dégrèvements pour perte de loyer

Article 902

(Abrogé)

SECTION VI REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS 3

I- DEFINITIONS

Article 914

Revenus et profits imposables

I - Sont considérés comme des revenus de capitaux mobiliers :

1° - les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés distribués par les
sociétés ayant leur siège au Maroc et relevant de l'impôt sur les sociétés.

Ces produits s'entendent :

a) des dividendes, intérêts du capital et autres produits de participation


similaires ;

b)5 Abrogé.

c) des sommes distribuées provenant du prélèvement sur les bénéfices pour


l’amortissement du capital ou le rachat d’actions, de parts sociales 1des sociétés et organismes

1
Abrogé par l'article 10 de la loi de finances pour l'année 2001.
2
Les dispositions de l’article 90 ont été abrogées par l’article 22 de la loi de finances 2005.
3
Les dispositions de la section VI du chapitre premier du titre II de la loi n° 17-89 sont abrogées et remplacées
par les dispositions du III de l'article 12 de la loi de finances n° 25-00 pour la période du 1er juillet au 31
décembre 2000 et ce à compter du 1er janvier 2001.
4
L'article 91 a été modifé par l'article 12 - III) de la loi de finances n° 25-00 pour la période du 1er juillet au 31
décembre 2000.
5
A compter du 1er janvier 2001, les dispositions du b) du I sont abrogées.

71
autres que les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) et les
sociétés qui sont concessionnaires d’un service public.

d) dans le cas de liquidation d'une société, du boni de liquidation augmenté des


réserves constituées depuis moins de 10 ans, même si elles ont été incorporées au capital, et
diminué de la fraction amortie du capital, à condition que l'amortissement ait déjà donné lieu
au prélèvement de la retenue à la source de l'impôt visée à l'article 93 bis ci-dessous ou, avant
le 1er janvier 2001 à la taxe sur les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés.

2° - les revenus de placements à revenu fixe versés ou inscrits en compte des personnes
physiques ou morales qui n'ont pas opté pour l'impôt sur les sociétés et ayant au Maroc leur
résidence habituelle, leur domicile fiscal ou leur siège social.

Ces revenus s'entendent des intérêts, lots, primes et autres produits similaires :

a) des obligations, bons de caisse et autres titres d'emprunt émis par toute personne
morale ou toute personne physique ;

b) des créances hypothécaires, privilégiées et chirographaires et des cautionnements


en numéraire ;

c) des dépôts à terme, à vue et sur carnet, auprès des organismes bancaires et de
crédit publics et privés ;

d) des prêts et avances consentis par des personnes physiques ou morales relevant de
l’impôt général sur le revenu à d’autres personnes passibles de l’impôt sur les sociétés ou de
l’impôt général sur le revenu selon le régime du résultat net réel ;

e) des prêts consentis, par l'intermédiaire d'organismes bancaires et de crédit, par des
personnes physiques ou morales passibles de l’impôt général sur le revenu à d'autres
personnes.

II2- Sont considérés comme profits de capitaux mobiliers, les profits nets
annuels réalisés par les personnes physiques résidentes sur les cessions de valeurs mobilières
et autres titres de capital et de créance émis par les personnes morales de droit public ou privé
et les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) à l’exception :

- des sociétés à prépondérance immobilière définies à l'article 82 ci-dessus ;

- des sociétés immobilières transparentes au sens de l’article 2 de la loi n° 24-


86 relative à l’impôt sur les sociétés.

On entend par :

1
Les termes « parts de fondateurs » et « parts bénéficiaires » ont été supprimés par les dispositions de l'article 10
de la loi de finances n°48-03 pour l'année 2004.
2
En vertu des dispositions du IV de l'article 8 de la loi de finances n° 44-01 pour l'année 2002 sont exonérés
de l'impôt général sur le revenu les profits réalisés entre le 1er janvier 2002 et le 31 décembre 2005 au titre
des cessions d’actions cotées à la Bourse des valeurs du Maroc relevant des valeurs mobilières visées au II de
l’article 91 de la loi n° 17-89 susvisée et des cessions d'actions ou parts d'OPCVM dont l'actif est investi en
permanence à hauteur d'au moins 85 % d'actions cotées à la Bourse des valeurs du Maroc.

72
- valeurs mobilières, celles définies à l’article 2 du dahir portant loi n° 1-93-
211 du 4 rabii II 1414 (21 septembre 1993) relatif à la bourse des valeurs ;

- titres de capital, toutes catégories de titres conférant un droit de propriété sur


le patrimoine de la personne morale émettrice ;

- titres de créance, toutes catégories de titres conférant un droit de créance


général sur le patrimoine de la personne morale émettrice».

Article 92

Détermination de la base imposable

I - Le revenu net imposable est déterminé en déduisant du montant brut des


revenus énumérés à l'article 91 ci-dessus, les agios et les frais d'encaissement, de tenue de
compte ou de garde.

II- Le profit net de cession visé au II de l’article 91 ci-dessus est calculé par
référence aux cessions effectuées sur chaque valeur ou titre. Il est constitué par la différence
entre :

- le prix de cession diminué, le cas échéant, des frais supportés à l’occasion de cette cession,
notamment les frais de courtage et de commission ;

- et le prix d’acquisition majoré, le cas échéant, des frais supportés à l’occasion de cette
acquisition, notamment les frais de courtage et de commission.

En ce qui concerne les obligations et autres titres de créance, les prix de cession
et d’acquisition s’entendent du capital du titre, exclusion faite des intérêts courus et non
encore échus aux dates desdites cession et acquisition.

En cas de cession de titres de même nature acquis à des prix différents, le prix
d’acquisition à retenir est le coût moyen pondéré desdits titres.

Les moins-values subies au cours d’une année sont imputables sur les plus-
values de même nature réalisées au cours de la même année.

Les moins-values qui subsistent en fin d’année sont reportables sur l’année
suivante.

A défaut de plus value ou en cas de plus value insuffisante pour que


l’imputation puisse être opérée en totalité, la moins value ou le reliquat de la moins value peut
être imputé sur les plus values des années suivantes jusqu'à l'expiration de la quatrième année
qui suit celle de la réalisation de la moins value.

Est exonéré de l'impôt, le profit ou la fraction du profit afférent à la partie de la


valeur ou des valeurs des cessions réalisées au cours d'une année civile qui n'excèdent pas le
seuil de 20 000 dirhams.

73
En cas de cession de valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance
acquis par donation exonérée en vertu des dispositions du paragraphe II de l'article 93 ci-
après, le prix d'aquisition à considérer est :

- soit le prix d'aquisition de la dernière cession à titre onéreux;

- soit la valeur vénale desdites valeurs et titres lors de la denière mutation par héritage si
elle est postérieure à la dernière cession.1

En cas de taxation d’office, l’imposition est égale à 10% du prix de


cession.2

Article 933

Le fait générateur de l'impôt

I - Les revenus des placements à revenu fixe sont compris dans le revenu
global de l'année de leur encaissement, de leur mise à la disposition ou de leur inscription au
compte du bénéficiaire.

II- Pour les profits de cession de valeurs mobilières et autres titres de capital et
de créance le fait générateur de l'impôt est constitué par :

- la cession à titre onéreux ou gratuit, à l'exception de la donation entre


ascendants et descendants et entre époux, frères et sœurs, des valeurs mobilières et autres
titres de capital et de créance ;

- l'échange, considéré comme une double vente de valeurs mobilières et autres


titres de capital et de créance ;

- l'apport en société des valeurs mobilières et autres titres de capital et de


créance.

II- MODE DE PERCEPTION DE L'IMPOT

Article 93 bis4

La retenue à la source

I- Les produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés sont soumis à
l'impôt par voie de retenue à la source opérée, pour le compte du Trésor, par les sociétés
débitrices des produits imposables ou par les établissements bancaires délégués par lesdites
sociétés.

1
Les dispositions de l'article 92 ont été modifiées par l'article 8 de la loi de finances pour l'année 2002.
2
Les dispositions de l’article 92 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
3
L'article 93 a été complété par l'article 12 - III) de la loi de finances n° 25-00 pour la période du 1 er juillet au
31 décembre 2000.
4
L'article 93 bis a été ajouté par l'article 12 - III) de la loi de finances n° 25-00 pour la période du 1er juillet au
31 décembre 2000.

74
II- Les revenus de placements à revenu fixe sont soumis à l'impôt par voie de
retenue à la source, opérée pour le compte du Trésor, par les comptables publics, les
organismes bancaires et de crédit publics et privés, les sociétés et entreprises qui servent les
intérêts et autres produits similaires des placements visés aux a), b), c) et d) du 2° du I de
l'article 91 ci-dessus.

La retenue à la source est collectée par les organismes bancaires et de crédit,


pour le compte du Trésor, lors du versement des intérêts et autres produits similaires des prêts
visés au e) du 2° du I) de l'article 91 ci-dessus.

III- Les profits sur cession de valeurs mobilières et autres titres de capital et de
créance sont soumis à l’impôt dû par le cédant. Ils font l’objet d’une retenue à la source
effectuée par les intermédiaires financiers habilités teneurs de comptes titres, en vertu des
dispositions de l'article 24 de la loi n° 35-96 relative à la création d'un dépositaire central et à
l'institution d'un régime général de l'inscription en compte de certaines valeurs, lorsqu’il s’agit
de profits nets résultant de cessions de titres inscrits en compte auprès desdits intermédiaires
financiers, sur la base d’un document portant ordre de cession émanant du cédant ou pour son
compte et comportant selon la nature des titres cédés, le prix et la date de l’acquisition ainsi
que les frais y relatifs ou le coût moyen pondéré desdits titres lorsqu’ils sont acquis à des prix
différents.

Le seuil exonéré prévu à l’article 92 ci-dessus n’est pas pris en compte.


Toutefois, le cédant bénéficie du seuil exonéré lors de la remise de la déclaration visée au II -
B de l’article 100 ter ci-dessous.

III- OBLIGATIONS DE VERSEMENT ET DE DECLARATION

Article 93 ter1

I- Les personnes physiques ou morales qui se chargent de la collecte de la retenue à


la source de l'impôt et de son versement au Trésor doivent verser le montant de la retenue
prévu à l'article 93 bis ci-dessus à la caisse du percepteur du lieu de leur siège social,
résidence habituelle ou domicile fiscal dans le mois suivant celui au cours duquel les produits
ont été payés, mis à la disposition ou inscrits en compte.

Chaque versement est accompagné d'un bordereau-avis daté et signé par la partie
versante indiquant le mois au cours duquel la retenue a été faite, la désignation, l'adresse et la
profession de la personne débitrice, le montant global des produits distribués ainsi que le
montant de l'impôt correspondant.

II- Les sociétés et personnes physiques visées ci-dessus doivent être en mesure de
justifier à tout moment des indications figurant sur les bordereaux-avis prévus ci-dessus.

Elles doivent récapituler annuellement ces mêmes indications sur une déclaration
établie sur ou d'après un imprimé modèle établi par l'administration et adressée par lettre
recommandée avec accusé de réception ou remise contre récépissé, dans le courant du mois de
mars de chaque année, à l'inspecteur des impôts du lieu de leur siège social, résidence
habituelle ou domicile fiscal.
1
L'article 93 ter a été ajouté par l'article 12 -III) de la loi de finances n° 25-00 pour la période du 1 er juillet au 31
décembre 2000.

75
III- la retenue à la source visée au III de l’article 93 bis ci-dessus est versée par
lesdits intermédiaires avant le premier février de chaque année, à la caisse du receveur de de
l’administration fiscale1 du lieu de leur siège ; le versement s’effectue par bordereau-avis
établi sur ou d’après un imprimé modèle fourni par l’administration.

IV- Les profits sur cession de valeurs mobilières et autres titres de capital et de
créance sont soumis à l’impôt dû par le cédant. Ils font l’objet d’une déclaration lorsqu’il
s’agit de profits nets résultant des cessions de titres non inscrits en compte auprès d’un
intermédiaire financier habilité teneur de comptes titres, conformément aux dispositions de
l’article 24 de la loi n° 35-96 précitée.

Le cédant est tenu d’en verser spontanément le montant dans le délai de


déclaration, prévu au II - A de l’article 100 ter ci-dessous, à la caisse du receveur de
l’enregistrement de son lieu de résidence.

IV- SANCTIONS POUR INFRACTIONS AUX OBLIGATIONS

DE DECLARATION ET DE VERSEMENT

Article 93 quater2

I- Les personnes physiques ou morales qui ne déposent pas, dans le délai


imparti, la déclaration prévue à l'article 93 ter ci-dessus ou qui déposent une déclaration
inexacte ou incomplète sont passibles d'une majoration égale à 15 % du montant de l'impôt
non déclaré.
II- Si la retenue à la source n'a pas été effectuée ou si l'impôt retenu n'a pas été versé à
la caisse du percepteur dans le délai légal, le montant y afférent, qu’il soit payé
spontanément ou régularisé par voie de rôle, est assorti de la pénalité de 10 % et des
majorations de 5 % pour le premier mois de retard et de 0,50 % par mois ou fraction de
mois supplémentaire écoulé entre la date d’exigibilité du montant retenu à la source et
celle du paiement spontané ou de l’émission du rôle3.

III- abrogé 4

IV- L’impôt retenu à la source et non versé, en tout ou en partie, l’amende ainsi
que les majorations prévues ci-dessus, sont établies par voie de rôle et recouvrées dans les
conditions prévues par la loi n° 15-97 formant code de recouvrement des créances publiques5.

V- A défaut de remise par le cédant du document visé à l'article 93 bis ci-


dessus, l’intermédiaire financier habilité teneur de comptes procède à une retenue à la source

1
Les dispositions de l’article 93 ter ont été modifiées par les dispositions de l’article 14 de la loi de finances
n°26-04 pour l’année 2005.
2
L'article 93 quater a été ajouté par l'article 12 de la loi de finances n° 25-00 pour la période du 1 er juillet au 31
décembre 2000.
3
Les dispositions du II de l’article 93 quater ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14
de la loi de finances n°26-04 pour l’année 2005.
4
Les dispositions du III de l’article 93 quater ont été abrogées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
5
Le paragraphe IV de l’article 93 quater a été modifié par l’article 8 de la loi de finances 2003.

76
de l'impôt au taux de 10 % du prix de cession, lequel taux peut faire l’objet de réclamation
dans les conditions prévues à l’article 26 du livre des procédures fiscales1.

CHAPITRE II
CALCUL ET RECOUVREMENT DE L'IMPOT
SECTION I - Calcul de l'impôt
I - Le taux de l'impôt
Article 942
Le barème de calcul de l'impôt général sur le revenu est fixé comme suit : 3

- la tranche du revenu allant jusqu'à 20.000 dirhams est exonérée ;

- la tranche du revenu allant de 20.001 à 24.000 dirhams est taxée au taux de


13 % ;

- la tranche du revenu allant de 24.001 à 36.000 dirhams est taxée au taux de


21 % ;

- la tranche du revenu allant de 36.001 à 60.000 dirhams est taxée au taux de


35 % ;

- le surplus est taxé au taux de 44 %.

Toutefois, le taux de l'impôt est fixé comme suit :

1) 10 % :

a) pour le montant hors taxes des produits bruts énoncés à l'article 19 ci-dessus ;

b) pour les produits énumérés au 1° du I de l’article 91 ci dessus ;

c) pour les profits nets résultant des cessions d’actions et autres titres de capital
ainsi que d’actions ou parts d’OPCVM dont l'actif est investi en permanence à
hauteur d’au moins 60 % d’actions et autres titres de capital.

2) - 15 % pour les profits nets résultant des cessions d’actions ou parts d’OPCVM qui ne
relèvent pas des catégories d’OPCVM visées aux c) du 1) ci-dessus et b) du 4) ci-dessous.

1
Les dispositions du V de l’article 93 quater ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14
de la loi de finances n°26-04 pour l’année 2005.
2
Les alinéas a et b du 2° de l'article 94 ont été modifiés par l'article 4 de la loi de finances pour l'année 1992 et
l'article 9 de la loi de finances transitoire pour l'année 1996.
3
Le barème de calcul a été modifié par l'article 6 du dahir portant loi de finances pour l'année 1993, par L'article
12 de la loi de finances pour l'année 1994, par l'article 9 de la loi de finances pour l'année 1996 et par L'article 11
de la loi de finances pour l'année budgétaire 1999-2000.
Les modifications apportées à l'article 94 par l'article 11 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1999-
2000 sont applicables aux revenus acquis à compter du 1 er juillet 1999.

77
3) - 17 % pour les rémunérations et indemnités occasionnelles ou non prévues à l’article 73 ci
dessus si elles sont versées par les établissements publics ou privés d'enseignement ou de
formation professionnelle à des enseignants ne faisant pas partie de leur personnel permanent.

4) - 20 % :

a) pour les produits énumérés au 2° du I de l’article 91 ci dessus en ce qui


concerne les bénéficiaires personnes morales relevant de l’impôt général sur le revenu ainsi
que les personnes physiques autres que celles soumises au taux visé au c) du 5) ci-dessous.
Lesdits bénéficiaires doivent décliner lors de l’encaissement desdits intérêts ou produits :

- les nom, prénom et adresse et le numéro de la carte d’identité nationale ou de la carte


d’étranger ;

- le numéro d’article d’imposition à l’impôt général sur le revenu.

L’impôt prélevé au taux de 20 % prévu ci-dessus est imputable sur la cotisation


de l’impôt général sur le revenu avec droit à restitution.

b) pour les profits nets résultant des cessions d’obligations et autres titres de
créance ainsi que d’actions ou parts d’OPCVM dont l’actif est investi en permanence à
hauteur d’au moins 90 % d’obligations et autres titres de créance ;

c) pour les profits réalisés ou constatés prévus à l’article 82 ci-dessus.


Toutefois le montant de l’impôt ne peut être inférieur à 3 % du prix de cession tel que défini à
l’article 86 ci-dessus.

5) - 30 % :

a) pour les rémunérations, les indemnités occasionnelles ou non prévues à l’article


73 ci-dessus, si elles sont versées à des personnes ne faisant pas partie du personnel
permanent de l’employeur autre que celui visé au 3) ci-dessus ;

b) pour les honoraires et rémunérations versés aux médecins non patentables qui
effectuent des actes chirurgicaux dans les cliniques et établissements assimilés , prévus à
l’article 35 ter ci-dessus 1 ;

c) pour les produits énumérés au 2° du I de l’article 91 ci-dessus, en ce qui


concerne les bénéficiaires personnes physiques, à l’exclusion de celles qui sont assujetties
audit impôt selon le régime du résultant net réel ou celui du résultat net simplifié ;

d) pour le montant brut des cachets, prévus à l'article 73 ci-dessus, octroyés aux
artistes exerçant à titre individuel ou constitués en troupes2.

Les prélèvements aux taux fixés au 1), 2), 3), 4) (b et c) et 5) (b, c et d) ci-dessus
sont libératoires de l’impôt général sur le revenu.

1
Les dispositionsdu b) du 5) de l'article 94 ont été modifiées par l'article 10 de la loi de finances n°48-03
pour l'année 2004.
2
Les dispositions du d) du 5) de l'article 94 ont été ajoutées par l'article 10 de la loi de finances n°48-03
pour l'année 2004.

78
II - DEDUCTIONS SUR L'IMPOT
Article 95
Déductions pour charges de famille

Il est déduit du montant annuel de l'impôt en raison des charges de famille du


contribuable, une somme de cent quatre-vingts dirhams par personne à charge au sens de
l'article 96 ci-dessous.

Toutefois, le montant total des déductions pour charges de famille ne peut


pas dépasser mille quatre-vingts dirhams.
Article 96
Personnes à la charge du contribuable

Sont à la charge du contribuable :

1° son épouse ;

2° ses propres enfants ainsi que les enfants légalement recueillis par lui à son
propre foyer à condition :

- qu'ils ne disposent pas, par enfant, d'un revenu global annuel supérieur à la
tranche exonérée du barème de calcul de l'impôt général sur le revenu prévu à l'article 94 ci-
dessus ; 1

- que leur âge n'excède pas 21 ans ou 25 ans s'ils justifient de la poursuite de leurs
études. Cette condition d'âge n'est, toutefois, pas applicable aux enfants atteints d'une infirmité
les mettant dans l'impossibilité de subvenir à leurs besoins.

La femme contribuable bénéficie des déductions pour charges de famille au


titre de son époux et de ses enfants lorsqu'ils sont légalement à sa charge et dans les
conditions prévues ci-dessus.

Les changements intervenus, au cours d'un mois donné dans la situation de


famille du contribuable sont pris en considération à compter du premier mois suivant celui du
changement.
Article 97
Conditions d'application des déductions

Les déductions pour charges de famille sont appliquées d'après les indications
figurant sur les déclarations du revenu global prévues aux articles 100 et 102 ci-après.

Lorsque le contribuable est un salarié ou un pensionné soumis au prélèvement à


la source en application des dispositions de l'article 70 ci-dessus les déductions pour charges
de famille sont imputées sur l'impôt ainsi prélevé.

1
L'article 96 - 2° a été modifié par l'article 11 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1999-2000. Ces
dispositions sont applicables aux revenus acquis à compter du 1er juillet 1999.

79
Article 98

Imputation de l'impôt étranger

Lorsque les revenus prévus au 3° alinéa de l'article 6 ci-dessus ont été soumis à
un impôt sur le revenu dans le pays de la source avec lequel le Maroc a conclu une
convention tendant à éviter la double imposition en matière d’impôts sur le
revenu, c’est le montant ainsi imposé qui est retenu pour le calcul de l’impôt
dont il est redevable au Maroc. Dans ce cas, l’impôt étranger 1, dont le paiement
est justifié par le contribuable, est déductible de l'impôt général sur le revenu, dans la limite de
la fraction de cet impôt correspondant aux revenus étrangers.

Si ces revenus ont bénéficié d'une exonération dans le pays de la source avec
lequel le Maroc a conclu une convention tendant à éviter la double imposition
prévoyant d’accorder un crédit d’impôt au titre de l’impôt qui aurait été dû en
l’absence d’exonération 2, celle-ci vaut paiement. Dans ce cas, la déduction prévue ci-
dessus, est subordonnée à la production, par le contribuable, d'une attestation de
l'administration fiscale étrangère donnant les indications sur les références légales de
l'exonération, les modalités de calcul de l'impôt étranger et le montant des revenus qui aurait
été retenu comme base de l'impôt en l'absence de ladite exonération.

Article 99

Réduction d’impôt au titre des retraites de source étrangère3

a) Les contribuables ayant au Maroc leur résidence habituelle au sens de l'article 2


ci-dessus et titulaires de pensions de retraite ou d'ayant cause de source étrangère, bénéficient
dans les conditions prévues ci - après, d'une réduction égale à 80 % du montant de l'impôt dû
au titre de leur pension et correspondant aux sommes transférées à titre définitif en dirhams
non convertibles.

b) Pour bénéficier de la réduction prévue au a) ci-dessus, les contribuables doivent


joindre à la déclaration prévue à l'article 100 ci-dessous :

- d'une part, une attestation de versement des pensions établie par le débirentier ou
tout autre document en tenant lieu ;

- d'autre part, une attestation indiquant le montant en devises reçu pour le compte
du pensionné et la contrevaleur en dirhams au jour du transfert, délivrée par l'établissement de
banque ou de crédit ou par tout autre organisme intervenant dans le paiement des pensions
visées au a) ci-dessus.

1
Les dispositions de l’article 98 ont complétées et modifiées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
2
Les dispositions de l’article 98 ont complétées et modifiées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
3
Les dipositions de l'article 99 ainsi que son intitulé ont été modifiées par les dispositions de l'article 10 de la loi
de finances n°48-03 pour l'année 2004. Le I a été abrogé par les dispositions de l'article 10 de la loi de
finances n° 48-03 pour l'année 2004

80
SECTION II Déclaration du revenu global

Article 100

La déclaration annuelle1)

Sous réserve des dispositions de l'article 101 ci-après, les contribuables sont
tenus d'adresser, par lettre recommandée avec accusé de réception ou de remettre contre
récépissé, au plus tard le 31 mars de chaque année, à l'inspecteur des impôts2 du lieu de leur
résidence habituelle, de leur principal établissement ou de leur domicile fiscal, une déclaration
de leur revenu global de l'année précédente, établie sur ou d'après un imprimé-modèle de
l'administration, avec indication de la ou les catégories de revenus qui le composent.

La déclaration doit comporter :

- les nom, prénom et adresse de la résidence habituelle ou du domicile fiscal du


contribuable ou le lieu de situation de son principal établissement ;

- la nature de la ou des professions qu'il exerce ;

- le lieu de situation des exploitations ainsi que les numéros des articles
d'imposition y afférents ;

- le numéro de la carte d'identité nationale, de la carte d'étranger ou, à défaut,


celui du livret d'état civil ;

- le numéro d'identification fiscale qui lui est attribué par l'administration.

En outre, la déclaration doit comporter, le cas échéant, toutes indications


nécessaires à l'application des déductions prévues aux articles 9, 92 et 95 de la présente loi.

Si des retenues à la source ont été opérées, la déclaration du revenu global est
complétée par les indications suivantes :

- le montant imposé par voie de retenue à la source ;

- le montant du prélèvement effectué et la période à laquelle il se rapporte ;

- le nom ou la raison sociale, l'adresse et le numéro d'identification fiscale de


l'employeur ou du débirentier chargé d'opérer la retenue.

La déclaration doit être accompagnée des pièces annexes prévues par la


présente loi ou par les textes pris pour son application.
3
Article 100 bis

1
L'article 100 a été modifié par l'article 4 de la loi de finances pour l'année 1992.
2
A compter du 1er Janvier 2004, le terme « inspecteur des impôts directs et taxes assimilés », est remplacé par le
terme « inspecteur des impôts » en vertu des dispositions de l'article 10 de la loi de finances n°48-03 pour l'année
2004.
3
Abrogé par l'article 15 de la loi de finances pour l'année 1995.

81
Abrogé par les dispositions de l'article 15 de la loi de finances pour l'année 1995.

DECLARATIONS DES PROFITS IMMOBILIERS ET

DE CAPITAUX MOBILIERS

Article 100 ter

I- En ce qui concerne les cessions de biens immeubles ou de droits réels s'y


rattachant, les propriétaires, les usufruitiers et les redevables de l’impôt doivent remettre
contre récépissé une déclaration au receveur de l’administration fiscale1 dans les soixante
jours qui suivent la date de la cession, le cas échéant, en même temps que le versement de
l’impôt prévu à l’article 104-III ci-dessous.

Toutefois, en cas d'expropriation pour cause d'utilité publique, la déclaration


prévue ci-dessus ne doit être produite que dans les soixante jours qui suivent la date de
l'encaissement de l'indemnité d’expropriation.

La déclaration est rédigée sur ou d'après un imprimé-modèle fourni par


l'administration. Elle doit être accompagnée de toutes pièces justificatives relatives aux frais
d'acquisition et aux dépenses d'investissement.

Les sociétés à prépondérance immobilière, telles que définies à l’article 82 ci-


dessus, doivent, sous peine des amendes prévues à l'article 46 bis de la loi précitée n° 24-86,
joindre à la déclaration de leur résultat fiscal, visée à l'article 27 de ladite loi, la liste
nominative de l'ensemble des détenteurs de leurs actions 2ou parts sociales à la clôture de
chaque exercice.

Cette liste doit être établie sur ou d'après un imprimé modèle fourni par
l'administration et comporter les renseignements suivants :

- les nom et prénom, dénomination ou raison sociale du détenteur des titres ;

- l'adresse personnelle, le siège social, le principal établissement ou le domicile


élu ;

- le nombre des titres détenus en capital;

- la valeur nominale des titres.

II- En ce qui concerne les profits de capitaux mobiliers :

A- Les contribuables visés au IV de l’article 93 ter ci-dessus doivent


remettre, contre récépissé en même temps que le versement, une déclaration annuelle
récapitulant toutes les cessions effectuées, au receveur de l’administration fiscale3 du lieu de

1 Les dispositions de l’article 100 ter ont été modifiées par les dispositions de l’article 14 de la loi de finances
n°26-04 pour l’année 2005.
2 Les termes "parts de fondateurs" et "parts bénéficiaires" ont été supprimés par les dispositions de l'article 10 de
la loi de finances n°48-03 pour l'année 2004.
3
Les dispositions de l’article 100 ter ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi
de finances n°26-04 pour l’année 2005.

82
leur résidence au plus tard le 31 mars de l’année qui suit celle au cours de laquelle les cessions
ont été effectuées.

La déclaration doit être souscrite sur ou d’après un imprimé modèle fourni par
l’administration. Elle doit être accompagnée de toutes les pièces justificatives relatives au prix
de cessions et d’acquisitions des titres cédés.

B- les contribuables visés au III de l’article 93 bis, ayant subi la retenue à la


source, peuvent souscrire une déclaration, valant demande de régularisation et, le cas échéant,
de restitution, récapitulant annuellement toutes les cessions effectuées pendant une année
déterminée, et qui doit être adressé par lettre recommandée avec accusé de réception ou
remise contre récépissé, au plus tard le 31 mars de l’année suivante, à l’inspecteur des impôts
du lieu de leur résidence.

La déclaration est rédigée sur ou d’après un imprimé modèle fourni par


l’administration. Elle doit être accompagnée des documents justificatifs :

§ des précomptes effectués par les intermédiaires financiers habilités teneurs de comptes
titres ;

§ des moins-values non imputées par des intermédiaires financiers au cours de la même
année d’imposition ;

§ des dates et prix d’acquisition des titres ou du coût moyen pondéré communiqué à
l’intermédiaire financier habilité.

C- Les intermédiaires financiers habilités teneurs de comptes titres, doivent


récapituler, pour chaque titulaire de titres, les cessions effectuées chaque année par ledit
titulaire sur une déclaration, établie sur ou d’après un imprimé-modèle fourni par
l’administration, qu’ils sont tenus d’adresser par lettre recommandée avec accusé de
réception, ou remettre contre récépissé, au plus tard le 31 mars de l’année qui suit celle
desdites cessions, à l’inspecteur des impôts du lieu de leur siège.

Cette déclaration doit comporter les indications suivantes :


1- la dénomination et l’adresse de l’intermédiaire financier habilité teneur de comptes ;
2- les nom, prénom et adresse du cédant ;
3- le numéro de la carte d’identité nationale ou de la carte de séjour du cédant ;
4- la dénomination des titres cédés ;
5- le solde des plus au moins-values résultant des cessions effectuées au cours de l’année.
Article 101

Dispense de la déclaration annuelle

83
Ne sont pas tenus de produire la déclaration du revenu global, à moins qu'ils ne
s'estiment surtaxés ou prétendent aux déductions prévues aux articles 9, 951 ci-dessus ;

1°- Les contribuables disposant uniquement de revenus agricoles provenant d'une


seule exploitation lorsqu'ils relèvent du régime forfaitaire.

2° - Les contribuables disposant uniquement de revenus salariaux payés par un


seul employeur ou débirentier domicilié ou établi au Maroc et tenu d'opérer la retenue à la
source comme prévu à l'article 75 ci-dessus.

Article 102

Déclaration en cas de départ du Maroc ou de décès

I - Le contribuable qui cesse d'avoir au Maroc sa résidence habituelle, est tenu


d'adresser, par lettre recommandée avec accusé de réception, ou de remettre, contre récépissé,
au plus tard trente jours2 avant la date de son départ à l'inspecteur des impôts3 du lieu de sa
résidence habituelle ou de son principal établissement ou de son domicile fiscal, la déclaration
de son revenu global pour la période prévue au II de l'article 7 de la présente loi.

II - En cas de décès du contribuable, les ayants droits sont tenus d'adresser, par
lettre recommandée avec accusé de réception, ou de remettre contre récépissé, dans les trois
mois qui suivent le décès, à l'inspecteur des impôts du lieu de la résidence habituelle, du
principal établissement ou du domicile fiscal du défunt, une déclaration du revenu global de
ce dernier pour la période prévue au 3ème alinéa du paragraphe I de l'article 104 de la présente
loi.

Lorsque les activités du contribuable décédé sont poursuivies par ses ayants
droit, ces derniers peuvent demander avant l'expiration du délai prévu ci-dessus :

- que l'indivision faisant suite au décès soit considérée comme une société de fait.
Dans ce cas, aucune régularisation n'est exigée au titre des plus - values se rapportant aux
biens affectés à une exploitation professionnelle et dont l'inventaire doit être joint à la
demande prévue ci-dessus ;

- que la déclaration du de cujus afférente à la dernière période d'activité ne soit


déposée que dans le délai prévu à l'article 100 ci-dessus.

SECTION III : Imposition d'office


4
Article 103

1
La référence à l'article 99 a été supprimé par les dispositions de l'article 10 de la loi n°48-03 pour l'année
2004.
2 Le paragraphe I de l’article 102 a été modifié par l’article 8 de la loi de finances 2003.
3
A compter du 1er Janvier 2004, le terme « inspecteur des impôts directs et taxes assimilés », est remplacé
par le terme « inspecteur des impôts » en vertu des dispositions de l'article 10 de la loi de finances n°48-03
pour l'année 2004.
4
Les dispositions de l’article 103 ont été abrogées par l’article 22 de la loi de finances 2005.

84
(Abrogé)

SECTION IV - Etablissement et recouvrement de l'impôt

Article 1041

I- L'impôt général sur le revenu est établi par voie de rôle et recouvré dans les
conditions prévues par la loi n° 15-97 formant code de recouvrement des créances publiques.

Toutefois, lorsque le contribuable cesse d'avoir au Maroc sa résidence


habituelle ou son principal établissement ou son domicile fiscal, l'impôt devient exigible
immédiatment en totalité.

En cas de décès du contribuable, l'impôt est établi sur le revenu global


imposable acquis durant la période allant du 1er janvier à la date du décès et, le cas échéant,
sur le revenu global imposable de l'année précédente.

II - En ce qui concerne les contribuables percevant des revenus salariaux et assimilés


ainsi que ceux percevant des revenus ou profits de capitaux mobiliers à l'exclusion des profits
visés au IV de l'article 93 ter l'impôt correspondant à ces revenus et profits est perçu par voie
de retenue à la source.

III- En ce qui concerne les profits constatés ou réalisés à l'occasion de la cession de


biens immobiliers ou de droits réels s'y rattachant, ou de la cession de valeurs mobilières et
autres titres de capital et de créance, l'impôt dû par le cédant doit être versé spontanément
dans le délai de déclaration prévu au I et II-A de l’article 100 ter ci-dessus, à la caisse du
receveur de l’administration fiscale2 soit :

- du lieu de situation de l'immeuble cédé ;

- ou du lieu de résidence du cédant des valeurs mobilières et autres titres de capital


et de créance.

Le versement de l’impôt s'effectue par bordereau-avis sur ou d'après un


imprimé modèle fourni par l’administration.

Le bordereau-avis comporte trois volets, dont l'un est remis à la partie versante.

1
Article 104 bis

I 2- Les contribuables disposant de revenus professionnels déterminés d'après le


régime du résultat net réel ou celui du résultat net simplifié sont tenus de verser spontanément

1
Le dernier alinéa du II de l’article 104 a été abrogé par l’article 22 de la loi de finances 2005.
2
Les dispositions de l’article 104 ont été modifiées par les dispositions de l’article 14 de la loi de finances n°26-
04 pour l’année 2005.

85
au Trésor, avant le 1er février de chaque année, au titre de leur revenu professionnel se
rapportant à l'année précédente, et sous réserve de la régularisation prévue au III ci-dessous,
une cotisation calculée sur les produits hors taxes visés aux 1°, 2° et 6° de l'article 14 de la
présente loi, aux taux suivants :

a) 6 % pour les professions telles que définies à l'article 4 - 12° et 7 - IV – 20°


de la loi n° 30-85 relative à la taxe sur la valeur ajoutée ;

b) 0,50 % pour les professions ou activités, autres que celles visées au a) et c)


du présent paragraphe.

c) 0,25 % pour les opérations effectuées par les commerçants au titre de ventes
portant sur :

- les produits pétroliers ;

- le gaz ;

- le beurre ;

- l'huile ;

- le sucre ;

- la farine.

Le versement de la cotisation prévue au présent paragraphe s'effectue par


bordereau - avis dont une copie doit être jointe aux déclarations prévues aux articles 100 et
102 de la présente loi.

II - La cotisation prévue ci-dessus n'est pas due par les contribuables pendant les
trois premiers exercices comptables suivant la date du début de leur activité professionnelle.

III - La cotisation est imputable sur le montant de l'impôt général sur le revenu.

Toutefois, lorsque la fraction du montant de l'impôt général sur le revenu


correspondant au revenu professionnel par rapport au revenu global imposable du
contribuable s'avère inférieure au montant de la cotisation instituée par le présent article, la
différence reste acquise au Trésor.

III bis - La cotisation minimale acquittée au titre d'un exercice déficitaire ainsi
que la partie de la cotisation qui excède le montant de l'impôt acquitté au titre d'un exercice
donné sont imputées sur le montant de l'impôt qui excède celui de la cotisation exigible au
titre de l'exercice suivant.

A défaut de cet excédent, ou en cas d'excédent insuffisant pour que l'imputation


puisse être opérée en totalité ou en partie, le reliquat de la cotisation minimale peut être déduit
du montant de l'impôt général sur le revenu dû au titre des exercices suivants jusqu'au

1
L'article 104 bis a été ajouté par l'article 4 de la loi de finances pour l'année 1992.
2
Les dispositions du présent paragraphe sont applicables pour les exercices dont le délai de déclaration
intervient à compter du 1er janvier 2001 (Article 10 de la loi de finances pour l'année 2001).

86
troisième exercice qui suit l'exercice déficitaire ou celui au titre duquel le montant de ladite
cotisation excède celui de l'impôt.

IV - Le défaut ou l'insuffisance de versement spontanné de la cotisation visée


ci-dessus dans le délai préscrit entraîne l'application de la pénalité et de la majoration de retard
prévues à l'article 81 de la présente loi.

A défaut de versement spontanné, la cotisation non versée en totalité ou en


partie est émise par voie de régularisation, assortie de la pénalité prévue à l'article 81 de la
présente loi, sans préjudice de l'application par le comptable chargé du recouvrement de la
majoration de retard prévue par la loi n° 15-97 formant code de recouvrement des créances
publiques.
Section V.1
Evaluation des dépenses des contribuables
lors de l’examen de l’ensemble de la situation fiscale.

Article 1052

Les dépenses visées à l’article 7 du livre des procédures fiscales et dont le montant
est supérieur à 120 000 dirhams par an, s'entendent :

« 1°- des frais afférents à la résidence principale dont la superficie


« couverte est supérieure à 150 mètres carrés ainsi qu'à chaque résidence secondaire
déterminés par application à la surface des constructions des tarifs au mètre carré fixés
comme suit :

TARIF AU METRE CARRE


SUPERFICIE COUVERTE
RESIDENCE RESIDENCE
PRINCIPALE SECONDAIRE

1
Le chapitre II du titre II est complété par une section V en vertu des dispositions de l’article 14 de la loi de
finances 2005.
2
Les dispositions de l’article 105 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.

87
Tranche de la superficie couverte allant jusqu'à 150
Néant 100 DH
mètres carrés

Tranche de la superficie couverte allant de 151 mètres


150 DH 150 DH
carrés à 300 mètres carrés

Tranche de la superficie couverte supérieure à 300


200 DH 200 DH
mètres carrés

2°- des frais de fonctionnement et d'entretien des véhicules de transport des


personnes fixés à :

- 12 000 dirhams par an en ce qui concerne les véhicules dont la puissance


fiscale ne dépasse pas 10 C.V ;

- 24 000 dirhams par an en ce qui concerne les véhicules d'une puissance


supérieure ;

3°- des frais de fonctionnement et d'entretien des véhicules aériens et


maritimes fixés à 10 % du prix d'acquisition ;

4°- des loyers réels acquittés par le contribuable pour ses besoins privés ;

5°- du montant annuel des remboursements en principal et intérêts des


emprunts contractés par le contribuable pour ses besoins autres que professionnels ;

6°- du montant des sommes versées par le contribuable pour l'acquisition de


véhicules ou d'immeubles non destinés à usage professionnel ;

7°- des acquisitions de valeurs mobilières et de titres de participation ;

8°- des avances en comptes courants d'associés.

TITRE III

abrogé1

1
Abrogé par les dispositions de l’article 14 de la loi de fiances pour l’année 2005.

88
CHAPITRE PREMIER

abrogé1
CHAPITRE II
abrogé2
Article 106
(Abrogé par les dispositions de la
loi de finances pour l’année 2005)
TITRE IV
SANCTIONS
CHAPITRE PREMIER
abrogé3
Article 107 et 108
(Abrogés par les dispositions de la
loi de finances pour l’année 2005)

Chapitre II
Sanctions
Section I.- Infractions en matière de déclaration et de paiement de l’impôt

Article 1094

I- Majoration pour défaut de déclaration, déclaration tardive ou insuffisante

a) - Les impositions établies d'office ou d'après les déclarations déposées hors


délai donnent lieu à l'application des majorations de 15 % soit du montant de l'impôt soit de la
cotisation minimale prévue à l'article 104 bis ci-dessus, lorsque celle-ci est supérieure audit
montant ou lorsque la déclaration déposée hors délai fait ressortir un résultat nul ou
déficitaire.

En cas d’exonération des revenus et profits et à l’exception des


« revenus agricoles, la majoration de 15 % s’applique sur le montant de
« l’impôt qui aurait dû être payé en l’absence de ladite exonération 5.

Toute déclaration incomplète ou comportant des éléments discordants est


assortie d'une majoration de 15 % du montant de l'impôt. Toutefois, cette majoration n'est pas
appliquée dans le cas où les éléments manquants ou discordants n'ont pas d'incidence sur les
bases de l'impôt ou sur son recouvrement.

1
Abrogé par les dispositions de l’article 14 de la loi de fiances pour l’année 2005.
2 Les dispositions du chapitre II ont été abrogées et transférées au livre des procèdures fiscales et ce en vertu des
dispositions de l’article 22 de la loi de finances pour l année 2005
3
Abrogé par les dispositions de l’article 22 de la loi de fiances pour l’année 2005.
4
Conformément au paragraphe VII de l'artile 10 de la loi de finances pour l'année 2001, les dispositions du
présent article sont applicables à compter du 1 er janvier 2001.
5
Les dispositions del’article 109 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.

89
Le montant de chacune des majorations prévues ci-dessus ne peut être inférieur
à 500 DH, même en cas de déficit ou en cas d’exonération1.

b - Lorsque la base imposable2 est rectifiée comme prévu aux articles


11, 12 et 15 du livre des procédures fiscales 3, les droits correspondant à cette
rectification sont assortis d'une majoration de 15 %.

Lorsque la rectification concerne un déficit, toute réintégration affectant ce


déficit est majorée de 15 % tant que le déficit n'est pas résorbé.

Le taux des majorations prévues aux deux alinéas précédents peut être porté
jusqu'à 100 %, quand la mauvaise foi du contribuable est établie.

c) Lorsque la déclaration prévue au paragraphe III de l’article 8 de la loi de


finances pour l’année 2003 est incomplète, comporte des éléments discordants, n’a pas été
déposée ou a été déposée hors délai, les établissements de crédit contrevenants encourent une
majoration de 15% du montant de l’impôt correspondant aux intérêts des dépôts, objet des
infractions précitées, qui aurait été dû en l’absence d’exonération.

La majoration visée au c) ci-dessus est émise par voie de rôle4.

II - Pénalité et majoration pour paiement tardif5

a) Lorsque l a base imposable est rectifiée dans le cadre de la procédure prévue


aux 11, 12 et 15 du livre des procédures fiscales 6, il est appliqué sur le complément
d’impôt exigible une pénalité de 10 % et des majorations de 5 % pour le premier mois de
retard et de 0,50 % par mois ou fraction de mois supplémentaire écoulé entre la date
d’exigibilité et celle de l’émission du rôle.

b) Lorsque le versement prévu aux articles 35, 104 (III) et 104 bis ci-dessus est
effectué spontanément en totalité ou en partie en dehors du délai prescrit, le contribuable doit
acquitter, en même temps que les sommes dues une pénalité de 10 % et des majorations de
5% pour le premier mois de retard et de 0,50 % par mois ou fraction de mois supplémentaire
écoulé entre la date d’exigibilité et celle du paiement de l’impôt.

c) Tout paiement de l’impôt émis par voie de rôle, conformément aux


dispositions du I de l’article 104 ci-dessus après la date d’exigibilité, entraîne l’application
d’une pénalité de 10 % et d’une majoration de 5 % pour le premier mois de retard et de 0,50%

1
Les dispositions del’article 109 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
2
Les dispositions del’article 109 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
3
Les dispositions del’article 109 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
4 Le c) du paragraphe I de l’article 109 a été ajouté par l’article 8 de la loi de finances 2003.
5 Le paragraphe II a été modifié par l’article 108 de la loi de finances 2003, pour versements spontanés effectués
à compter du 1er février 2003 et aux rôles émis à compter du 1er janvier 2003.
66
Les dispositions del’article 109 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.

90
par mois ou fraction de mois supplémentaire écoulé entre la date d’exigibilité et celle du
paiement1

A défaut de versement spontané de tout ou partie des sommes dues, celles-ci


sont émises par voie de rôle de régularisation assorties de la pénalité et de la majoration visées
ci-dessus.

Par dérogation aux dispositions visées ci-dessus, les majorations prévues à


l'alinéa précédent ne s'appliquent pas pour la période située au delà des trente six mois écoulés
entre la date de l'introduction du recours du contribuable devant la commission locale de
taxation prévue à l’article 16 du livre des procédures fiscales 2 et celle de la mise en
recouvrement du rôle comportant le complément d'impôt exigible.

Pour le recouvrement du rôle émis, il est appliqué une majoration de 0,50 %


par mois ou fraction de mois de retard écoulé entre le premier du mois qui suit celui de la
date d’émission du rôle et celle du paiement de l’impôt.

Le complément d'impôt, la pénalité et la majoration visés ci-dessus sont émis


par voie de rôle.
Article 110

Amende pour déclaration comportant des inexactitudes

Le contribuable qui produit une déclaration du revenu global comportant des


omissions ou inexactitudes dans les éléments, autres que ceux concernant la base
d'imposition, encourt une amende de 250 dirhams.

SANCTIONS POUR INFRACTIONS EN MATIERE DE DECLARATION


D'EXISTENCE OU DE CHANGEMENT DU LIEU D'IMPOSITION

Article 110 bis

Le contribuable qui ne dépose pas dans le délai prescrit la déclaration


d'existence prévue à l'article 31-I ci-dessus ou qui dépose une déclaration inexacte est passible
d'une amende de mille dirhams (1 000 DH).

Tout changement du lieu d'imposition sans en aviser l'administration fiscale


comme prévu à l'article 5 ci-dessus, est passible d'une amende de cinq cents dirhams (500
DH).

Ces amendes sont émises par voie de rôle.

SECTION II - INFRACTIONS AUX DISPOSITIONS RELATIVES


AU DROIT DE CONTROLE ET DE COMMUNICATION

Article 111

1
Les dispositions de l'article 109 ont été modifiées par les dispositions de l'article 10 de la loi de finances n°48-
03 pour l'année 2004.Ces dispositions sont applicables aux rôles émis à compter du 1er janvier 2004.
2
Les dispositions du a) II de l’article 109 ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de
la loi de finances n°26-04 pour l’année 2005.

91
I- Amende pour refus de se soumettre à un contrôle de l'administration.

Le défaut de présentation des documents visés à l’article 2 du livre des


procédures fiscales est sanctionné par une amende de 500 à 2 000 DH.
Si le défaut de présentation des documents visés à l’article 2 du livre des
procédures fiscales précité n'a pas été justifié, le contribuable fera, en outre, l'objet
d'une astreinte de cent (100) dirhams par jour de retard dans la limite de mille dirhams.

L’inobservation des dispositions prévues au III de l’article 29 ci-dessus entraîne


pour le contrevenant l’application d’une amende égale à 1 % du montant de l’opération
1
effectuée .
II - Sanctions pour refus de se soumettre au droit de communication :
Les infractions relatives au droit de communication prescrit par l’article 5 du livre
des procédures fiscales2 entraînent l’application, dans les formes prévues à l’article 21 du
livre précité 3, de l’amende et de l’astreinte prévues au paragraphe I ci-dessus.

Ces amendes et ces astreintes sont émises par voie de rôle.

Toutefois, ces sanctions ne sont pas applicables aux administrations publiques


et aux collectivités locales.

III- 5)Indépendamment des autres sanctions fiscales, tout règlement d'une


4

transaction effectué autrement que par chèque barré non endossable, effet de commerce,
moyen magnétique de paiement ou virement bancaire, donne lieu à l'application, à l'encotnre
du vendeur ou du prestataire de service vérifié, d'une amende égale à 6 % du montant de la
transaction dont le montant est égal ou supérieur à 20.000 dirhams, effectuée :

- entre un assujetti à l'impôt général sur le revenu, agissant dans le cadre de son
activité professionnelle et relevant du régime du résultat net réel ou du résultat net simplifié et
des personnes soumises à l'impôt général sur le revenu, à l'impôt sur les sociétés ou à la taxe
sur la valeur ajoutée et agissant pour les besoins de leur activité professionnelle ;

- avec des particuliers n'agissant pas pour les besoins d'une activité
professionnelle.

Toutefois, les dispositions de l'alinéa ci-dessus ne sont pas applicables aux


transactions concernant les animaux vivants et les produits agricoles non transformés.

SANCTIONS PENALES

1
Les dispositions du I de l’article 111 ont été modifiées et complétées par les dispostions de l’article 14 de la loi
de finances n°26-04 pour l’année 2005.
2
Les dispositions du II de l’article 111 ont été modifiées et complétées par les dispostions de l’article 14 de la
loi de finances n°26-04 pour l’année 2005.
3
Les dispositions de l’article 111 ont été modifiées et complétées par les dispostions de l’article 14 de la loi de
finances n°26-04 pour l’année 2005.
4
Le paragraphe III de l'art. 111 a été ajouté par l'article 13 de la loi de finances 1996-1997.
5
Le paragraphe III de l'article 111 est modifié par l'article 9 de la loi de finances pour l'année budgétaire 1997-
1998. Les dispositions de ce paragraphe sont applicables aux paiements effectués à compter du 1er juillet 1997.

92
1 2
Article 111 bis

Indépendamment des sanctions fiscales édictées par la présente loi, est punie
d'une amende de 5.000 à 50.000 dirhams, toute personne qui en vue de se soustraire à sa
qualité de contribuable ou au paiement de l'impôt ou en vue d'obtenir des déductions ou
remboursements indus, utilise l'un des moyens suivants :
- délivrance ou production de factures fictives ;
- production d'écritures comptables fausses ou fictives ;
- vente sans factures de manière répétitive ;
- soustraction ou destruction de pièces comptables légalement exigibles ;
- dissimulation de tout ou partie de l'actif de l'entreprise ou augmentation
frauduleuse de son passif en vue d'organiser son insolvabilité.

En cas de récidive, avant l'expiration d'un délai de cinq ans qui suit un
jugement de condamnation à l'amende précitée, ayant acquis l'autorité de la chose jugée, le
contrevenant est puni, outre de l'amende prévue ci-dessus, d'une peine d'emprisonnement de 1
à 3 mois.

L’application des dispositions ci-dessus s’effectue dans les formes et les


conditions prévues à l’article 22 du livre des procédures fiscales3.

Article 111 ter 4

(Abrogé)

SECTION III : AMENDE POUR COMPLICITE DE FRAUDE

Article 112

Toute personne convaincue d'avoir participé aux manoeuvres destinées à


éluder le paiement de l'impôt, assisté ou conseillé une personne physique dans l'exécution
desdites manoeuvres, est passible d'une amende émise par voie de rôle égale au minimum à
1.000 DH et au maximum à 100 % du montant de l'impôt éludé.

Section IV

solidarité 5
Article 115 bis

1
L'article 111 bis a été ajouté par l'article 13 de la loi de finances 1996-1997. Ces dispositions sont
applicables aux faits commis à compter du 1er juillet 1997.
2
Les dispositions de l’article 111 bis ont été modifiées par l’article 14 de la loi de finances 2005.
3
Les dispositions de l’article 111 bis ont été modifiées et complétées par les dispositions de l’article 14 de la loi
de fiances n°26-04 pour l’année 2005.
4
Les dispositions de l’article 111 ter ont été abrogées par l’article 22 de la loi de finances 2005.
5
Le chapitre II du titre IV a été complété par une section IV par l’article 14 de la loi de finances 2005.

93
En cas de dissimilations reconnues par les parties au contrat, en matière de
profits immobiliers, le cessionnaire est alors solidairement responsable avec le cédant du
paiement des droits éludés, des majorations et des pénalités y afférentes.

CHAPITRE II BIS
Abrogé1
Article 112 BIS
(Abrogé par les dispositions de
la loi de finances pour l’année 2005)

CHAPITRE III
Abrogé2
Article 113 et 114 et 115
(Abrogés par les dispositions
de la loi de finances pour l’année 2005)

TITRE V

DISPOSITIONS DIVERSES ET TRANSITOIRES

Article 1163
Abrogé

4
Article 116 bis

Échéance des délais

Lorsque les délais prévus par la présente loi expirent un jour férié ou chômé
légal, l'échéance est reportée au premier jour ouvrable qui suit.

Article 117

Dispositions transitoires

I- Les contribuables soumis à l'impôt sur les bénéfices professionnels à la date


d'application de la présente loi, qui ont différé leurs amortissements en période déficitaire en
se conformant aux dispositions de l'article 9 - 2° du dahir n° 1 -59 - 430 du 1er rejeb 1379 (31
décembre 1959) portant réglementation de l'impôt sur les bénéfices professionnels, doivent à
partir du premier exercice clos après cette date, inclure dans leurs charges déductibles, par
annuités normales, l'amortissement qui a été régulièrement différé.

1
Abrogé par les dispositions de l’article 14 de la loi de finances pour l’année 2005.
2
Abrogé par les dispositions de l’article 14 de la loi de finances pour l’année 2005.
3
Les dispositions de l’article 116 ont été abrogées par les dispositions de l’article 22 de la loi de finances n°26-
04 pour l’année 2005.
4 Les dispositions de l'article 116 bis ont été ajoutées par le paragraphe II de l'article 8 de la loi de finances n°
44-01 pour l'année 2002.

94
II - Le délai du report déficitaire, fixé à l'article 17 ci-dessus est applicable pour le
report des déficits constatés sous le régime de l'impôt sur les bénéfices professionnels.

Les déficits et les amortissements différés qui ont été reportés en période
bénéficiaire sont rapportés aux exercices concernés même s'ils sont prescrits.

Dispositions transitoires concernant la déclaration d'identité fiscale 1

Les contribuables passibles de l'impôt général sur le revenu au titre des revenus
visés aux 1°, 3°, 4° et 5° de l'article premier de la loi précitée n° 17 - 89 doivent, dans les trois
mois suivant la date d'entrée en vigueur de la présente loi, souscrire une déclaration d'identité
fiscale dans les conditions et sous peine de l'application de la sanction prévues à l'article 5 bis
de la loi précitée n° 17-89.

Article 118

Dispositions diverses

I - La présente loi est applicable aux revenus acquis à compter du 1er janvier de
l'année suivant celle de sa publication et abroge à compter de la même date les dispositions:

- du dahir n° 1- 58-368 du 26 joumada II 1378 ( 7 janvier 1959) portant


réglementation du prélèvement sur les traitements publics et privés, les indemnités et
émoluments, les salaires, les pensions et les rentes viagères ;

- du dahir n° 1-59 - 430 du 1er rejeb 1379 (31 décembre 1959) portant
réglementation de l'impôt sur les bénéfices professionnels ;
- du dahir n° 1-61-438 du 22 rejeb 1381 (30 décembre 1961) relatif à l'impôt agricole :

- de l'article 37 du décret royal n° 1010-65 du 8 ramadan 1385 (31 décembre


1965) portant loi de finances pour l'année 1966 relatif à la réserve d'investissement ;

- de l'article 2 de la loi de finances pour l'année 1978 n° 1-77 promulguée par le


dahir n° 1-77-372 du 19 moharrem 1398 (30 décembre 1977) en ce qui concerne les revenus
locatifs ;

- de l'article 2 de la loi de finances pour l'année 1972 n° 22-71 du 13 kaâda 1391


(31 décembre 1971) relatif à la contribution complémentaire sur le revenu global des
personnes physiques ;

- de l'article 1 bis de la loi de finances pour l'année 1980 n° 38-79 promulguée par
le dahir n° 1-79-413 du 11 safar 1400 (31 décembre 1979) relatif à la P.S.N. en ce qui
concerne les revenus entrant dans le champ d'application de l'impôt général sur le revenu ;

- de l'article 5 de la loi de finances pour l'année 1989 n° 21-88 promulguée par le


dahir n° 1-88-289 du 18 joumada I 1409 (28 décembre 1988).

II - Sont maintenues pour les mêmes durées et dans les mêmes conditions au titre
de l'impôt général sur le revenu, objet de la présente loi :

1
L’article 117 a été modifié par l'article 3 de la loi n° 22-89.

95
1°) Les exonérations fiscales, totales ou partielles, prévues par des textes
particuliers au titre de l'impôt sur les bénéfices professionnels, de la taxe urbaine, de la
contribution complémentaire sur le revenu global des personnes physiques et du prélèvement
sur les traitements publics et privés, les indemnités et émoluments, les salaires, les pensions et
les rentes viagères.

2°) Les exonérations concernant les revenus agricoles, applicables jusqu'à


l'expiration de l'an 2.000 en application du dahir portant loi n° 1-84-46 du 17 joumada II 1404
(21 mars 1984).

96
DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES

Décret n° 2 - 89 - 590 du 4 joumada I 1410 ( 4 décembre 1989) portant désignation des


professions ou activités exclues du régime du bénéfice forfaitaire en vertu des
dispositions de l'article 20 de la loi n° 17 - 89 relative à l'impôt général sur le revenu
(B.O n° 4025 du 20 décembre 1989).

LE PREMIER MINISTRE,

Vu l'article 20 de la loi n° 17-89 relative à l'impôt général sur le revenu,


promulguée par le dahir n° 1-89-116 du 21 rebia II 1410 ( 21 novembre 1989) ;

Après examen par le conseil des ministres réuni le 1er rebia II 1410 (1er
novembre 1989),

DECRETE :

ARTICLE PREMIER.- Les professions ou activités exclues du régime du


bénéfice forfaitaire sont, en application du a) de l'article 20 de la loi susvisée n° 17-89, celles
de :
Pharmacien ;
Editeur ;
Libraire ;
Imprimeur ;
Producteur de films cinématographiques ;
Marchand en gros d'orfèvrerie, bijouterie et joaillerie;
Marchand en détail d'orfèvrerie, bijouterie et joaillerie ;
Transitaire en douane ;
Lotisseur et promoteur immobilier ;
Marchand de biens immobiliers ;
Courtier ou intermédiaire d'assurances ;
Représentant de commerce indépendant ;
Hôtelier ;
Exploitant de clinique ;
Exploitant de cinéma ;
Exploitant d'école d'enseignement privé ;
Exploitant d'auto-école ;
Entrepreneur de travaux informatiques ;
Assureur ;
Loueur d'avions ou d'hélicoptères ;
Agent de voyages ;
Administrateur de biens ;
Médecin ;
Chirurgien ;
Vétérinaire ;
Chirurgien - dentiste ;
Radiologue ;
Exploitant de laboratoire d'analyses médicales ;
Kinésithérapeute ;
Architecte ;
Topographe ;
Géomètre ;
Entrepreneur de travaux topographiques ;
Avocat ;
Conseil juridique et fiscal ;
Comptable ;
Expert comptable ;
Notaire.
ARTICLE 2 : Le Ministre des finances est chargé de l'exécution du présent décret
qui sera publié au Bulletin officiel.

Fait à Rabat, le 4 joumada I 1410

(4 décembre 1989)

Dr AZZEDDINE LARAKI

Pour contreseing :

Le Ministre des Finances

MOHAMED BERRADA

98
DECRET n° 2-89-591 du 4 joumada I 1410 (4 décembre 1989) pris pour l'application de
la loi n° 17-89 relative à l'impôt général sur le revenu (B.O. n° 4025 du 20 décembre
1989, p. 456).

LE PREMIER MINISTRE,

Vu la loi n° 17-89 relative à l'impôt général sur le revenu promulguée par le


dahir n° 1-89-116 du 21 rebia II 1410 (21 novembre 1989) notamment ses articles 28, 41, 100
et 117 ;

Après examen par le conseil des ministres réuni le 1er rebia II 1410 (1er
novembre 1989),

DECRETE :

ARTICLE PREMIER. - Les pièces annexes devant accompagner la déclaration


du résultat fiscal prévues à l'article 100 de la loi n° 17-89 susvisée sont :

I.- En ce qui concerne les contribuables relevant du régime du résultat net réel :

- un tableau des résultats comptables de l'exercice comportant les comptes


d'exploitation générale et de pertes et profits et un état des rectifications extra-comptables
opérées pour obtenir le résultat fiscal ;

- le bilan ;

- un relevé détaillé, par catégorie, des frais généraux;

- un état indiquant, par bénéficiaire, le montant des intérêts des emprunts


contractés auprès des tiers autres que les organismes bancaires et de crédit ;

- un état récapitulatif des immobilisations et de leurs amortissements ;

- un état des dotations aux amortissements pratiquées au titre de l'exercice avec


l'indication des modalités de leur calcul;

- un état des provisions constituées en franchise d'impôt avec l'indication de leur


objet et les modalités de leur calcul ;

- un état des locations, de baux et des contrats de leasing;

- un relevé des valeurs mobilières détenues en portefeuille;

- un état du chiffre d'affaires de l'exercice, ventilé par nature d'opérations en


distinguant le chiffre d'affaires réalisé à l'intérieur de celui réalisé à l'exportation ;

- un état des amortissements différés en période déficitaire, conformément aux


dispositions du dahir n° 1-59-430 du 1er rejeb 1379 (31 décembre 1959) portant
réglementation de l'impôt sur les bénéfices professionnels et imputés au résultat de l'exercice
considéré conformément aux dispositions de l'article 117 de la loi précitée n° 17-89 ;

99
II.- En ce qui concerne les contribuables relevant du régime du résultat net
simplifié :

- un tableau du résultat net simplifié ;

- un état récapitulatif des immobilisations amortissables et des dotations aux


amortissements pratiquées au titre de l'exercice ;

- un état des dettes et des créances d'exploitation et comptes de rattachement ;

III.- En ce qui concerne les sociétés visées au 1° de l'article 28 et au b) de l'article


41 de la loi précitée n° 17-89 :

Outre les états prévus au I ci-dessus :

- un état indiquant le montant des intérêts rémunérant les comptes courants


d'associés ;

- un état de la répartition du capital social.

Les pièces énumérées au présent article doivent être présentées conformément


aux modèles fixés par arrêté du ministre des finances.

ART. 2.- Le ministre des finances est chargé de l'exécution du présent décret qui
sera publié au Bulletin Officiel.

Fait à Rabat, le 4 joumada I 1410

(4 décembre 1989)

Dr. AZZEDDINE LARAKI

Pour contreseing :

LE MINISTRE DES FINANCES

Mohamed BERRADA

100
Arrêté du ministre des finances n° 620-91 du 16 chaabane 1410 (14 mars 1990) relatif
aux pièces annexes que les personnes physiques sont tenues de fournir à l'administration
à l'appui de la déclaration du revenu global.

LE MINISTRE DES FINANCES,

Vu la loi n° 17-89 relative à l'impôt général sur le revenu promulguée par le


dahir n° 1-89-116 du 21 rebia II 1410 (21 novembre 1989), notamment ses articles 28, 41, 100
et 117 ;

Vu le décret n° 2-89-591 du 4 joumada II 1410 (4 décembre 1989) pris pour


l'application de la loi n° 17-89 précitée,

ARRETE:

ARTICLE PREMIER. - Les pièces que les personnes physiques sont tenues de
fournir à l'administration à l'appui de la déclaration de leur revenu global doivent être
présentées conformément aux modèles annexés au présent arrêté.1

ART. 2.- Les dispositions de l'article premier ci-dessus sont applicables pour la
présentation des déclarations au titre de l'année 1991 (revenus de l'année 1990).

ART. 3.- Le présent arrêté sera publié au Bulletin Officiel.

RABAT, le 16 chaabane 1410 (14 mars 1990).

Mohamed BERRADA

1
Pour les modèles de pièces à fournir à l'appui de la déclaration cf. B.O. n° 4096 du 16 chaoual 1411
(1er mai 1991) pp. 165 à 189.

101
ANNEXE

Historique des modifications de la loi


instituant l'impôt général sur le revenu

La loi n° 17-89 instituant l'impôt général sur le revenu a été modifiée ou


complétée par la loi n° 22-89 et les lois de finances pour les années : 1992 ; 1993 ; 1994 ; 1995 ;
1996 (L.F.T.) ; 1996/97 ; 1997/98 ; 1998/99, 1999/2000 et 1-7 au 31-12-2000,
2001,2002,2003,2004.

Le tableau ci-dessous donne les références des mises à jour apportées au texte
initial :

B.0. N° N°d'article de la Loi de Articles de la loi n° 17-89


L.F.
Finances modifiés ou crées

4027 1990 5 bis, 16, 24, 57, 117.

4131 4 1992 15, 15 bis,73, 81,94,100, 104 bis

4183 bis 6 1993 9, 68, 86, 94, 99, 105, 109, 100 bis.

4243 bis 12 1994 15 ter, 19, 35 bis, 69, 91, 94, 104 bis.

4287 bis 15 1995 3, 9, 15 bis ; 35 bis ; 94 ;

100 bis ; 112 bis.

4339 bis 9 1996 L.F.T. 11 bis, 15 bis, 16, 18, 57,

73, 94, 15, 56.

4391 bis 13 1996/97 11 bis, 15 bis, 16, 18, 19

22, 29, 105, 106, 111,

111 bis, 111 ter, 112 bis.

4495 bis 9 1997/98 15, 15 bis, 68, 99, 111,

11 bis, 29, 32, 35 ter.

4627 bis 13 1998/1999 9, 11 ter, 73.

4495 bis 11 1999/2000 9, 11 quater, 68, 69, 94, 96.

4808 bis 12 1-7 au 31-12- 11 quater, 91, 92, 93, 93 bis, 93 ter, 93
2000 quater, 94, 104, 114
2001 5, 31, 34, 35 ter, 37, 65, 66, 72, 73, 80, 82,
83, 84, 86, 91, 92, 93, 93 bis, 93 ter, 93
quater, 94, 103, 104, 104 bis, 105, 107,
108, 109, 111, 112 bis, 113, 100ter, 100 bis.

2002 9, 14, 19, 54, 55, 68, 86, 92, 99.

2003 5,15 bis, 19, 34, 81, 93, 102, 109, 113, 114

10 2004 Articles 9 (II), 11 bis (A), 13 (II), 14, 18, 21


(2ème alinéa), 24 (II), 29 (I), 32 (II), 35 ter,
36, 53 (II), 54, 55, 59, 63 (II), 66 (7 et 9),
68, 73 (dernier alinéa), 82 (II), 86 (III), 91
(I), 93 quater (III), 94, 99, 100 ter (I), 101,
104 (II), 105 (II et III), 107 (I, II, III et IV),
108 (I et II), 109 (II), 113 (5ème alinéa),22,
36 bis,115 bis,27,80, : 26, 30, 34, 42, 47,
49, 50, 52, 60, 63, 72, 77, 100, 102 et 112
bis,105 et 31

14 2005 Articles 2 (I), 5 bis, 18 (V), 22, 30 (4ème


alinéa), 37, 49 (5ème alinéa), 51, 60
(4ème alinéa), 66 (7), 75, 81 (II), 82 (II),
84 (1°) et 2°)), 86 (III), 92 (II), 93
quater (II et V), 98, 109, 111 (I et II) et
111 bis ainsi que l’intitulé du titre IV;
articles 93 ter, 100 ter et 104. Les
articles abrogés : 3° de l’article 84; le
paragraphe III de l’article 93 quater, le
titre III et le chapitre III du titre IV;
106;107;108,112
bis,113,114,115,116.

103
SOMMAIRE

TITRE PREMIER................................................................................................................................................. 4

DISPOSITIONS GENERALES ........................................................................................................................... 4


CHAPITRE PREMIER ...................................................................................................................................... 4
CHAMP D'APPLICATION DE L'IMPÔT ......................................................................................................... 4
Article premier............................................................................................................................................... 4
Revenus imposables....................................................................................................................................... 4
Article 2 ......................................................................................................................................................... 4
Territorialité .................................................................................................................................................. 4
Article 3 ......................................................................................................................................................... 5
Exonerations.................................................................................................................................................. 5
CHAPITRE II ..................................................................................................................................................... 5
PERIODE ET LIEU D'IMPOSITION ................................................................................................................ 5
Article 4 ......................................................................................................................................................... 5
Période d'imposition...................................................................................................................................... 5
Article 5 ......................................................................................................................................................... 5
Lieu d'imposition ........................................................................................................................................... 5
CHAPITRE III.................................................................................................................................................... 6
DECLARATION D'IDENTITE FISCALE ........................................................................................................ 6
Article 5 bis.................................................................................................................................................... 6
TITRE II ................................................................................................................................................................ 6

ASSIETTE ET LIQUIDATION DE L'IMPOT .................................................................................................. 6


CHAPITRE PREMIER ...................................................................................................................................... 6
ASSIETTE DE L'IMPOT ................................................................................................................................... 6
SECTION I:BASE DE L'IMPOT.................................................................................................................... 6
Article 6 .................................................................................................................................................... 6
Détermination du revenu global imposable............................................................................................... 6
Article 7 .................................................................................................................................................... 7
Détermination du revenu global des personnes qui s'établissent au Maroc ou qui cessent d'y avoir leur
résidence habituelle................................................................................................................................... 7
Article 8 .................................................................................................................................................... 7
Détermination du revenu global des personnes......................................................................................... 7
physiques membres de groupements ......................................................................................................... 7
Article 9 .................................................................................................................................................... 8
Déductions sur le revenu global ................................................................................................................ 8
SECTION II ................................................................................................................................................. 10
Revenus Professionnels ............................................................................................................................... 10
I - Définition ........................................................................................................................................... 10
Article 10............................................................................................................................................ 10
Définition des revenus professionnels................................................................................................ 10
Article 11............................................................................................................................................ 11
Définition de certaines professions .................................................................................................... 11
Article 11 bis...................................................................................................................................... 11
Article 11 ter ...................................................................................................................................... 13
Article 11 quater ................................................................................................................................ 13
Exonérations en faveur des entreprises hôtelières .............................................................................. 13
II- REGIMES DE DETERMINATION DU REVENU NET ................................................................. 14
PROFESSIONNEL................................................................................................................................. 14
Article 12............................................................................................................................................ 14
Revenu net professionnel ................................................................................................................... 14
A - Régime du résultat net réel................................................................................................................ 14
Article 13............................................................................................................................................ 14
Détermination du résultat net réel ...................................................................................................... 14
Article 14............................................................................................................................................ 14
Produits imposables ........................................................................................................................... 14
Article 15............................................................................................................................................ 16
Charges déductibles............................................................................................................................ 16
Article 15 bis ..................................................................................................................................... 19
Provisions pour logements, provisions............................................................................................... 19
pour reconstitution de gisements et provisions................................................................................... 19
pour investissements........................................................................................................................... 19
Article 15 ter................................................................................................................................................ 22
Article 16............................................................................................................................................ 22
Les charges non déductibles en totalité .............................................................................................. 22
ou en partie......................................................................................................................................... 22
Article 17............................................................................................................................................ 23
Déficit reportable ............................................................................................................................... 23
Article 18............................................................................................................................................ 23
Plus-values constatées ou réalisées à l'occasion de cessions ou de retraits d'éléments de l'actif ou à
l'occasion de cessation d'activité. ....................................................................................................... 23
Article 19............................................................................................................................................ 25
Produits bruts perçus par les entreprises Étrangères .......................................................................... 25
B - REGIME DU BENEFICE FORFAITAIRE ................................................................................. 27
Article 20............................................................................................................................................ 27
Conditions d'application du régime .................................................................................................... 27
Article 21............................................................................................................................................ 27
Le bénéfice forfaitaire ........................................................................................................................ 27
Article 22............................................................................................................................................ 28
Bénéfice minimum ............................................................................................................................. 28
C- REGIME DU RESULTAT NET SIMPLIFIE ................................................................................... 29
Article 23............................................................................................................................................ 29
Conditions d'application du régime .................................................................................................... 29
Article 24............................................................................................................................................ 29
Le résultat net simplifié ...................................................................................................................... 29
D - REGLES REGISSANT LES OPTIONS........................................................................................... 30
Article 25............................................................................................................................................ 30
Limites de chiffres d'affaires .............................................................................................................. 30
Article 26............................................................................................................................................ 30
Dates d'option..................................................................................................................................... 30
E - abrogé................................................................................................................................................ 31
Article 27............................................................................................................................................ 31
F - REVENUS PROVENANT DES PARTICIPATIONS AUX SOCIETES NE RELEVANT PAS DE
L'IMPOT SUR LES SOCIETES............................................................................................................. 31
Article 28............................................................................................................................................ 31
III - OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES .................................................................................... 31
Article 29............................................................................................................................................ 31
Obligations d'ordre comptable ........................................................................................................... 31
Article 30............................................................................................................................................ 33
Pièces justificatives de dépenses ........................................................................................................ 33
Article 31............................................................................................................................................ 34
Déclaration d'existence et de cessation des activités professionnelles ............................................... 34
Article 32............................................................................................................................................ 35
IV - POUVOIR D'APPRECIATION DE L'ADMINISTRATION ......................................................... 36
Article 33............................................................................................................................................ 36
V - RETENUE A LA SOURCE SUR LES PRODUITS PERCUS PAR................................................ 36
LES PERSONNES PHYSIQUES NON RESIDENTES ........................................................................ 36
Article 34............................................................................................................................................ 36
Obligations des parties versantes........................................................................................................ 36
Article 35............................................................................................................................................ 37
Versement de l'impôt retenu à la source............................................................................................. 37
V BIS - RETENUE A LA SOURCE SUR LES DROITS D'AUTEUR.................................................. 37
PERCUS PAR LES PERSONNES PHYSIQUES RESIDENTES * ...................................................... 37
Article 35 bis ..................................................................................................................................... 37

105
(Abrogé par l'article 15 de la loi de finances pour l'année 1995)............................................................... 37
V ter.- RETENUE A LA SOURCE SUR LES HONORAIRES ............................................................. 38
VERSES AUX MEDECINS................................................................................................................... 38
Article 35 ter.- Obligations des parties versantes. .............................................................................. 38
VI - SANCTIONS POUR INFRACTION AUX DISPOSITIONS DE LA SECTION II....................... 38
Article 36............................................................................................................................................ 38
SANCTIONS EN CAS D'INFRACTION AUX DISPOSITIONS RELATIVES A LA
DECLARATION DES REMUNERATIONS VERSEES A DES TIERS.......................................... 38
Sanctions pour infraction aux obligations incombant aux entreprises installées dans les plates-formes et
à leurs fournisseurs.................................................................................................................................. 39
Article 36 bis........................................................................................................................................... 39
Article 37............................................................................................................................................ 40
Sanctions pour infractions aux dispositions relatives à la retenue à la source.................................... 40
SECTION III ................................................................................................................................................ 40
Revenus agricoles ........................................................................................................................................ 40
I - Revenus imposables ........................................................................................................................... 40
Article 38............................................................................................................................................ 40
Définition des revenus des exploitations agricoles............................................................................. 40
Article 39............................................................................................................................................ 41
Exemptions......................................................................................................................................... 41
II - Détermination de la base imposable.................................................................................................. 41
Article 40............................................................................................................................................ 41
Article 41............................................................................................................................................ 41
Contribuables relevant obligatoirement du résultat net réel ............................................................... 41
Article 42............................................................................................................................................ 41
Les conditions d'option pour le régime du résultat net réel ................................................................ 41
Article 43............................................................................................................................................ 42
Abattement applicable sur les revenus agricoles ................................................................................ 42
A- Régime du forfait ............................................................................................................................... 42
Article 44............................................................................................................................................ 42
Bénéfice forfaitaire............................................................................................................................. 42
Article 45............................................................................................................................................ 43
Age de production .............................................................................................................................. 43
Article 46............................................................................................................................................ 43
Détermination du bénéfice forfaitaire................................................................................................. 43
Article 47............................................................................................................................................ 44
Commission Locale Communale........................................................................................................ 44
Article 48............................................................................................................................................ 44
Article 49............................................................................................................................................ 44
Déclaration des biens concernant la production agricole ................................................................... 44
Article 50............................................................................................................................................ 45
Article 51............................................................................................................................................ 45
Dégâts causés aux récoltes ................................................................................................................. 45
Article 52............................................................................................................................................ 46
B- Régime du résultat net réel................................................................................................................. 46
Article 53............................................................................................................................................ 46
Détermination du résultat net réel ...................................................................................................... 46
Article 54............................................................................................................................................ 46
Produits imposables ........................................................................................................................... 46
Article 55............................................................................................................................................ 47
Cessions des biens de l'exploitation agricole...................................................................................... 47
Article 56............................................................................................................................................ 48
Charges déductibles............................................................................................................................ 48
Article 57............................................................................................................................................ 50
Les charges non déductibles en totalité ou en partie. ......................................................................... 50
Article 58............................................................................................................................................ 50
Déficit reportable ............................................................................................................................... 50
III - OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES ET CONTROLE DE L'IMPOT ................................. 50
Article 59............................................................................................................................................ 50

106
Obligations d'ordre comptable ........................................................................................................... 50
Article 60............................................................................................................................................ 51
Pièces justificatives de dépenses ........................................................................................................ 51
Article 61............................................................................................................................................ 52
Obligations diverses ........................................................................................................................... 52
Article 62............................................................................................................................................ 52
Article 63............................................................................................................................................ 52
Changements de régime d'imposition ................................................................................................. 52
Article 64............................................................................................................................................ 53
Sanctions ............................................................................................................................................ 53
SECTION IV ................................................................................................................................................ 53
I- REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES ....................................................................................... 53
Article 65............................................................................................................................................ 53
Revenus imposables ........................................................................................................................... 53
Article 66............................................................................................................................................ 54
Exemptions :....................................................................................................................................... 54
II - DETERMINATION DU REVENU NET IMPOSABLE .......................................................................... 56
A - LE REVENU BRUT......................................................................................................................... 56
Article 67............................................................................................................................................ 56
B - LE REVENU NET............................................................................................................................ 56
Article 68............................................................................................................................................ 56
Article 69............................................................................................................................................ 59
Abattement forfaitaire pour les pensions et rentes viagères ............................................................... 59
III - MODE DE PERCEPTION DE L'IMPOT............................................................................................. 59
A- LA RETENUE A LA SOURCE ........................................................................................................ 59
Article 70............................................................................................................................................ 59
Article 71............................................................................................................................................ 59
Pourboires .......................................................................................................................................... 59
Article 72............................................................................................................................................ 60
Retenue à la source de l'impôt dû par les voyageurs, représentants et placiers de commerce ou
d'industrie ........................................................................................................................................... 60
Article 73............................................................................................................................................ 60
Retenue à la source sur les rémunérations et ...................................................................................... 60
les indemnités, occasionnelles ou non ................................................................................................ 60
B- LIQUIDATION PAR VOIE DE ROLE............................................................................................. 61
Article 74............................................................................................................................................ 61
IV- OBLIGATIONS DES EMPLOYEURS ET DEBIRENTIERS .................................................................. 61
A - RETENUE A LA SOURCE ............................................................................................................. 61
Article 75............................................................................................................................................ 61
B- VERSEMENT DES RETENUES...................................................................................................... 62
Article 76............................................................................................................................................ 62
C- DECLARATION ANNUELLE ......................................................................................................... 62
Article 77............................................................................................................................................ 62
Déclaration des traitements et salaires................................................................................................ 62
Article 78............................................................................................................................................ 63
Déclaration des pensions et rentes viagères ....................................................................................... 63
V - Procédure de taxation d'office et de rectification des impositions ........................................................ 64
Article 79 ................................................................................................................................................ 64
Article 80 : .............................................................................................................................................. 64
VI - Sanctions des employeurs et débirentiers............................................................................................. 64
Article 81 ................................................................................................................................................ 64
SECTION V REVENUS ET PROFTIS FONCIERS ....................................................................................... 65
I- Revenus et profits imposables .................................................................................................................. 65
Article 82 ................................................................................................................................................ 65
Définition des revenus et profits fonciers................................................................................................ 65
Article 83 ................................................................................................................................................ 66
Revenus et profits exclus du champ d'application de l'impôt .................................................................. 66
Article 84 ................................................................................................................................................ 66
Exemptions ............................................................................................................................................. 66

107
II - DETERMINATION DE LA BASE IMPOSABLE ................................................................................... 67
Article 85 ................................................................................................................................................ 67
Revenu foncier brut................................................................................................................................. 67
Article 86 ................................................................................................................................................ 68
Revenus et profits fonciers nets imposables............................................................................................ 68
Article 87 ................................................................................................................................................ 70
III - OBLIGATIONS DES PROPRIETAIRES .............................................................................................. 70
Article 88 ................................................................................................................................................ 70
Renseignements annexés à la déclaration du revenu global .................................................................... 70
Article 89 ................................................................................................................................................ 71
IV - Dégrèvements pour perte de loyer........................................................................................................ 71
Article 90 ................................................................................................................................................ 71
SECTION VI REVENUS ET PROFITS DE CAPITAUX MOBILIERS......................................................... 71
I- DEFINITIONS ......................................................................................................................................... 71
Article 91 ................................................................................................................................................ 71
Revenus et profits imposables................................................................................................................. 71
Article 92 ................................................................................................................................................ 73
Détermination de la base imposable........................................................................................................ 73
Article 93 ................................................................................................................................................ 74
Le fait générateur de l'impôt ................................................................................................................... 74
II- MODE DE PERCEPTION DE L'IMPOT ............................................................................................... 74
Article 93 bis........................................................................................................................................... 74
La retenue à la source.............................................................................................................................. 74
III- OBLIGATIONS DE VERSEMENT ET DE DECLARATION................................................................. 75
Article 93 ter ........................................................................................................................................... 75
IV- SANCTIONS POUR INFRACTIONS AUX OBLIGATIONS .................................................................. 76
DE DECLARATION ET DE VERSEMENT ................................................................................................. 76
Article 93 quater ..................................................................................................................................... 76
CHAPITRE II...................................................................................................................................................... 77

CALCUL ET RECOUVREMENT DE L'IMPOT ........................................................................................... 77


SECTION I - CALCUL DE L'IMPÔT ..................................................................................................................... 77
I - Le taux de l'impôt.................................................................................................................................... 77
Article 94 ................................................................................................................................................ 77
II - DEDUCTIONS SUR L'IMPOT .............................................................................................................. 79
Article 95 ................................................................................................................................................ 79
Déductions pour charges de famille ........................................................................................................ 79
Article 96 ................................................................................................................................................ 79
Personnes à la charge du contribuable .................................................................................................... 79
Article 97 ................................................................................................................................................ 79
Conditions d'application des déductions ................................................................................................. 79
Article 98 ................................................................................................................................................ 80
Imputation de l'impôt étranger ................................................................................................................ 80
Article 99 ................................................................................................................................................ 80
Réduction d’impôt au titre des retraites de source étrangère................................................................... 80
SECTION II Déclaration du revenu global ................................................................................................. 81
Article 100 .............................................................................................................................................. 81
La déclaration annuelle ........................................................................................................................... 81
Article 100 bis ........................................................................................................................................ 81
DECLARATIONS DES PROFITS IMMOBILIERS ET ................................................................................ 82
DE CAPITAUX MOBILIERS....................................................................................................................... 82
Article 100 ter ......................................................................................................................................... 82
Article 101 .............................................................................................................................................. 83
Dispense de la déclaration annuelle ........................................................................................................ 83
Article 102 .............................................................................................................................................. 84
Déclaration en cas de départ du Maroc ou de décès ............................................................................... 84
SECTION III : Imposition d'office ............................................................................................................... 84
Article 103 ............................................................................................................................................. 84

108
SECTION IV - Etablissement et recouvrement de l'impôt ........................................................................... 85
Article 104 .............................................................................................................................................. 85
Article 104 bis......................................................................................................................................... 85
Article 105 ................................................................................................................................................... 87
Les dépenses visées à l’article 7 du livre des procédures fiscales et dont le montant est supérieur à
120 000 dirhams par an, s'entendent : ........................................................................................................ 87
TITRE III............................................................................................................................................................. 88

ABROGÉ ............................................................................................................................................................. 88
CHAPITRE PREMIER .................................................................................................................................... 89
ABROGÉ ............................................................................................................................................................. 89
CHAPITRE II ................................................................................................................................................... 89
ABROGÉ ............................................................................................................................................................. 89

TITRE IV............................................................................................................................................................. 89

SANCTIONS ....................................................................................................................................................... 89
CHAPITRE PREMIER .................................................................................................................................... 89
abrogé.......................................................................................................................................................... 89
Article 109 .............................................................................................................................................. 89
Article 110 .............................................................................................................................................. 91
Amende pour déclaration comportant des inexactitudes......................................................................... 91
SANCTIONS POUR INFRACTIONS EN MATIERE DE DECLARATION D'EXISTENCE OU DE
CHANGEMENT DU LIEU D'IMPOSITION ............................................................................................... 91
Article 110 bis......................................................................................................................................... 91
SECTION II - INFRACTIONS AUX DISPOSITIONS RELATIVES............................................................. 91
AU DROIT DE CONTROLE ET DE COMMUNICATION.......................................................................... 91
Article 111 .............................................................................................................................................. 91
Le défaut de présentation des documents visés à l’article 2 du livre des procédures fiscales est
sanctionné par une amende de 500 à 2 000 DH. ..................................................................................... 92
SANCTIONS PENALES............................................................................................................................... 92
Article 111 bis ....................................................................................................................................... 93
Article 111 ter ......................................................................................................................................... 93
SECTION III : AMENDE POUR COMPLICITE DE FRAUDE .................................................................. 93
Article 112 .............................................................................................................................................. 93
Section IV..................................................................................................................................................... 93
solidarité ..................................................................................................................................................... 93
CHAPITRE II BIS............................................................................................................................................ 94
ABROGÉ ............................................................................................................................................................ 94
CHAPITRE III.................................................................................................................................................. 94
ABROGE ............................................................................................................................................................ 94
TITRE V .............................................................................................................................................................. 94

DISPOSITIONS DIVERSES ET TRANSITOIRES......................................................................................... 94


ARTICLE 116 ..................................................................................................................................................... 94
ARTICLE 116 BIS ............................................................................................................................................... 94
ARTICLE 117 ..................................................................................................................................................... 94
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ............................................................................................................................. 94
ARTICLE 118 ..................................................................................................................................................... 95
DISPOSITIONS DIVERSES .................................................................................................................................... 95
DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES............................................................................................................ 97
DÉCRET N° 2 - 89 - 590 DU 4 JOUMADA I 1410 ( 4 DÉCEMBRE 1989) PORTANT DÉSIGNATION DES PROFESSIONS
OU ACTIVITÉS EXCLUES DU RÉGIME DU BÉNÉFICE FORFAITAIRE EN VERTU DES DISPOSITIONS DE L'ARTICLE 20 DE
LA LOI N° 17 - 89 RELATIVE À L'IMPÔT GÉNÉRAL SUR LE REVENU (B.O N° 4025 DU 20 DÉCEMBRE 1989).......... 97
DECRET N° 2-89-591 DU 4 JOUMADA I 1410 (4 DÉCEMBRE 1989) PRIS POUR L'APPLICATION DE LA LOI N° 17-89
RELATIVE À L'IMPÔT GÉNÉRAL SUR LE REVENU (B.O. N° 4025 DU 20 DÉCEMBRE 1989, P. 456). ....................... 99

109
ARRÊTÉ DU MINISTRE DES FINANCES N° 620-91 DU 16 CHAABANE 1410 (14 MARS 1990) RELATIF AUX PIÈCES
ANNEXES QUE LES PERSONNES PHYSIQUES SONT TENUES DE FOURNIR À L'ADMINISTRATION À L'APPUI DE LA
DÉCLARATION DU REVENU GLOBAL. ................................................................................................................ 101
ANNEXE........................................................................................................................................................ 102
HISTORIQUE DES MODIFICATIONS DE LA LOI INSTITUANT L'IMPÔT GÉNÉRAL SUR LE REVENU .......................... 102
S O M M A I R E............................................................................................................................................. 104

110

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