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A.R.G.B.
125, RUE DE RHODE
DTD 2004 1630 LINKEBEEK
INSTALLATIONS INTÉRIEURES ALIMENTÉES EN
GAZ NATUREL ET PLACEMENT DES APPAREILS
D’UTILISATION – DISPOSITIONS GÉNÉRALES
IMPORTANT
Ce document ne remplaçe pas la norme NBN D 51-003 4e édition, juillet 2004 (Arrêté
royal du 13 décembre 2004 - Moniteur belge du 24 février 2005) et son addendum 1
(Arrêté royal du 3 juillet 2005 - Moniteur belge du 14 juillet 2005).
La norme NBN D 51-003 (4e édition) et son addendum 1 est le seul document de référence
officiel qui est homologué par arrêté royal.
1
Sommaire
1 Domaine d’application 4
1.1 La présente norme fixe les conditions générales
techniques et de sécurité applicables 4
1.2 La présente norme est applicable sans préjudice
des dispositions légales existantes en la matière 5
1.3 Le placement des appareils d’utilisation comprend 5
1.4 La présente norme n’est pas applicable aux installations
intérieures neuves ou parties neuves d’installations intérieures 5
2 Références normatives 6
3 Termes et définitions 9
3.1 Termes et définitions à caractère général 9
3.2 Appareils d’utilisation – types 16
3.3 Appareils d’utilisation – catégories 21
3.4 Symboles 22
4 Installations intérieures 23
4.1 Matériaux 23
4.2 Conditions de sécurité 26
4.3 Parcours et accessibilité des tuyauteries 28
4.4 Mise en oeuvre 40
4.5 Montage des tuyauteries 42
4.6 Nettoyage de l’installation 47
4.7 Essai d’étanchéité 47
4.8 Purge 48
4.9 Etanchéité des jonctions 48
4.10 Identification des tuyauteries 48
4.11 Protection extérieure des tuyauteries 49
4.12 Dimensions des tuyauteries et perte de charge admissible 51
7. Dispositions transitoires 83
2
Les annexes suivantes sont rassemblées dans la partie “Annexes”:
3
1 Domaine d’application
Commentaire ARGB
On considère comme partie neuve d’une installation intérieure entre autres: une nouvelle canalisation
placée pour alimenter un appareil supplémentaire, une partie de la canalisation remplacée parce
qu’elle se trouve en mauvais état, l’adaptation de la canalisation lorsqu’on déplace un appareil dans
un autre local.
L’adaptation éventuelle nécessaire à la canalisation lorsqu’on remplace l’appareil existant par un
appareil neuf n’est pas considérée comme une partie neuve d’installation. Ceci n’empêche pas que
les règles de bonne pratique doivent être suivies dans ce cas et que les tuyauteries, les assemblages
et les accessoires utilisés (p.ex. le robinet d’arrêt gaz) doivent répondre aux exigences de la norme.
Commentaire ARGB
PLACEMENT - REMPLACEMENT
Par placement on entend l’installation d’un nouvel appareil dans une nouvelle installation intérieure.
De plus il est possible de placer un appareil supplémentaire ou de remplacer un appareil existant par
un nouvel appareil, de même sorte ou non. Pour ces cas, cette norme reprend également des
prescriptions.
1
Pour la facilité, les pressions maximales de service sont indiquées en valeurs arrondies, exprimées en mbar ou en bar, étant
entendu que seules les valeurs exactes fixées dans l’Arrêté royal du 28 juin 1971 (Moniteur belge du 15 septembre 1971) ont
force réglementaire.
4
1.2 La présente norme est applicable sans préjudice
des dispositions légales existantes en la matière.
Commentaire ARGB
Les dispositions légales comprennent entre autres les réglements fédéraux, régionaux, provinciaux et
communaux. Elles peuvent également concerner des obligations éventuellement imposées par le
gestionnaire du réseau de distribution du gaz naturel.
5
2. Références normatives
Cette norme belge comporte par référence datée ou non datée des dispositions d’autres publications. Ces
références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées
ci-après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l’une quelconque de ces
publications ne s’appliquent à cette norme belge que s’ils y ont été incorporés par amendement ou
révision. Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence
s’applique (y compris les amendements).
ISO 7-1, Filetage de tuyauterie pour raccordement avec étanchéité dans le filet – Partie 1:
Dimensions, tolérances et désignation.
NBN EN ISO 228-1, Filetage de tuyauterie pour raccordement sans étanchéité dans le filet –
Partie 1: Dimensions, tolérances et désignation.
NBN A 25-104, Tubes en acier d’usage courant – Tubes à extrémités lisses, non filetables.
NBN CR 1749, Modèle européen pour la classification des appareils utilisant les combustibles
gazeux selon le mode d’évacuation des produits de combustion (types).
NBN D 51-004, Installations alimentées en gaz combustible plus léger que l’air, distribué par
canalisations – Installations particulières.
NBN EN 331, Robinets à tournant sphérique et robinets à tournant conique à fond plat destinés
à être manoeuvrés manuellement et à être utilisés pour les installations de gaz dans des
bâtiments.
NBN EN 559, Matériel de soudage aux gaz – Tuyaux souples en caoutchouc pour le soudage, le
coupage et les techniques connexes.
6
NBN EN 676, Brûleurs automatiques à air soufflé pour combustibles gazeux.
NBN EN 751-1, Matériaux d’étanchéité pour raccords filetés en contact des gaz de la 1ère, 2ème
et 3ème famille et de l’eau chaude - Partie 1: composition d’étanchéité anaérobie.
NBN EN 751-2, Matériaux d’étanchéité pour raccords filetés en contact des gaz de la 1ère, 2ème et
3ème famille et de l’eau chaude - Partie 2: composition d’étanchéité non durcissante.
NBN EN 751-3, Matériaux d’étanchéité pour raccords filetés en contact des gaz de la 1ère, 2ème et
3ème famille et de l’eau chaude – Partie 3: bandes en PTFE non fritté.
NBN EN 1057, Cuivre et alliages de cuivre – Tubes ronds sans soudure en cuivre pour l’eau et
le gaz dans les applications sanitaires et de chauffage.
NBN EN 1254-1, Cuivre et alliages de cuivre – Raccords – Partie 1: Raccords à braser par
capillarité pour tubes en cuivre.
NBN EN 1254-4, Cuivre et alliages de cuivre – Raccords – Partie 4: Raccords combinant des
assemblages par capillarité ou par compression à d’autres types d’assemblage.
NBN EN 1775, Alimentation en gaz – Tuyauteries de gaz pour les bâtiments – Pression maximale
de service inférieure ou égale à 5 bar – Recommandations fonctionnelles.
NBN EN 10208-1, Tubes en acier pour conduites de fluides combustibles – Conditions techniques
de livraison – Partie 1: Tubes de la classe de prescription A.
NBN F 31-001, Electrodes enrobées pour le soudage manuel à l’arc – Symbolisation pour
l’identification – Méthodes d’essais – Spécification.
NBN F 31-005, Soudage – Métaux d’apport tréfilés, livrés en longueurs droites – Longueurs et
tolérances.
7
NBN F 31-006, Soudage – Electrodes pour le soudage des aciers doux et des aciers faiblement
alliés à haute résistance – Longueurs et tolérances.
NBN F 31-010, Soudage – Fils utilisés dans le soudage à l’arc de l’acier doux, avec fil-électrode
nu sous protection gazeuse – Dimensions des fils, bobines, jantes et couronnes.
NBN F 31-011, Soudage – Electrodes enrobées pour le soudage manuel à l’arc des fontes –
Symbolisation.
NBN F 31-012, Soudage – Electrodes enrobées pour le soudage manuel à l’arc des aciers
résistants au fluage – Code de symbolisation pour l’identification.
NBN F 31-013, Soudage – Electrodes enrobées pour le soudage manuel à l’arc des aciers
inoxydables et autres aciers similaires fortement alliés – Code de symbolisation pour
l’identification.
prEN 14291, Solutions moussantes pour détection de fuites sur les installations de gaz.
prNBN B 61-002, Chaudières de chauffage central dont la puissance nominale est inférieure à
70 kW – Prescriptions concernant leur espace d’installation, leur amenée d’air et leur
évacuation des produits de combustion.
8
3 Termes et définitions
Pour les besoins de la présente norme, les termes et définitions suivants s’appliquent.
- en types, suivant la conception de l’évacuation des produits de la combustion et de l’admission en air comburant;
- en catégories, suivant le ou les gaz utilisés.
3.1.5 branchement2
tuyauterie et accessoires constituant le raccordement à la canalisation de distribution de gaz en amont du
compteur
3.1.6 brasage
opération consistant à assembler des pièces métalliques à l’aide d’un métal d’apport agissant par
capillarité, à l’état liquide, ayant une température de fusion inférieure à celle des pièces à assembler et
mouillant le(s) métal(métaux) de base, qui ne participe(nt) pas à la fusion
2
La construction du branchement relève de la spécification ARGB/2000.50.03 “Exécution de travaux – Pose de raccordements”.
9
3.1.10 compteur
compteur de la société distributrice
10
3.1.16 3.1.17
Conduit Conduit
d'évacuation d'évacuation
autonome autonome
collectif collectif combiné
Conduit Conduit
d'évacuation d'évacuation
autonome auquel autonome collectif,
sont raccordés unique et continu
plusieurs combiné avec des
appareils utilisant tronçons individuels
le même autonomes en
combustible. parallèle, chacun
étant mis en
communication
avec le conduit
commun.
11
3.1.21 3.1.22
Conduit Conduit
d'évacuation d'évacuation
intégré collectif intégré collectif
multiple unique
Conduit Conduit
d'évacuation d'évacuation
intégré auquel sont intégré unique
raccordés plusieurs auquel sont
appareils utilisant le raccordés
même combustible plusieurs
comportant un appareils utilisant
conduit le même
commun et continu combustible.
dans lequel sont
incorporés en
parallèle
des tronçons
individuels, chacun
étant mis en
communication
avec
le conduit commun.
NOTE Ce type de
conduit est appelé
"shunt".
12
3.1.26 évacuation mécanique
évacuation des produits de combustion d’un appareil d’utilisation par un conduit d’évacuation à tirage
mécanique assurée par une force motrice extérieure à l’appareil
3.1.27 extension
tout prolongement de la tuyauterie d’une installation existante
3.1.28 fourreau
pièce scellée dans la traversée d’une paroi pour le passage de tuyauteries
NOTE Les fluides produits par le générateur sont l’air chaud, l’eau chaude ou tout autre fluide porteur de la chaleur.
3.1.32 installation
ensemble constitué de la tuyauterie, de la robinetterie et des appareils de contrôle et d’utilisation et
comprenant:
- le branchement;
- l’installation de comptage;
- l’installation intérieure;
- les appareils d’utilisation
13
3.1.37 ouverture de transfert
orifice non obturable permanent permettant le passage libre d’air d’un espace intérieur vers un autre
espace intérieur, sans dispositif de fermeture
NOTE L’ouverture de transfert est prévue exclusivement soit dans les parois intérieures, soit dans les portes intérieures ou
autour d’elles. Une ouverture de transfert est à la fois une ouverture d’alimentation en air pour un espace et une ouverture de
passage d’air pour l’espace voisin.
3.1.40 pression3
pression effective, c’est-à-dire comptée au-dessus de la pression atmosphérique, si le terme “pression”
n’est pas précisé autrement
NOTE “Conditions normales d’exploitation” signifie qu’il n’y a ni dysfonctionnement ni perturbation du débit de gaz.
NOTE Les raccords et accessoires à compression sont appelés communément “raccords à bicône”. L’expression “raccord et
accessoire à comprimer” est équivalente.
3
Cf. Arrêté royal du 28 juin 1971 (Moniteur belge du 15 septembre 1971).
14
3.1.48 résistance à haute température – type RHT
aptitude que possède un accessoire, un appareillage ou un assemblage, lorsqu’il est soumis selon la
norme NBN EN 1775 (Annexe A, Clause B) à un programme thermique, à conserver son étanchéité
NOTE Dans ce cas l’élément est dit de type “résistant à haute température” ou “RHT”.
3.1.51 section
surface libre d’un orifice ou d’un conduit
3.1.52 terminal
dispositif des appareils de types B et C disposé à l’extérieur du bâtiment, sur lequel est raccordé le
conduit d’évacuation des produits de combustion et/ou le conduit d’amenée d’air comburant
3.1.54 tubage
canalisation, introduite dans un conduit d’évacuation existant
3.1.56 ventilation
apport et évacuation d’air voulus par conception vers l’intérieur et l’extérieur d’un espace
NOTE 1 Une ventilation mécanique peut être assurée par un seul ventilateur central ou par plusieurs ventilateurs.
15
3.1.60 ventilation mécanique par insufflation
ventilation utilisant des composants motorisés pour assurer la circulation de l’air uniquement du côté de
l’air fourni
16
3.2.2.1 appareil de type B1
appareil de type B comprenant un coupe-tirage
17
3.2.2.13 appareil de type B33
appareil de type B3 comprenant un ventilateur en amont de la chambre de combustion / de l’échangeur
de chaleur
18
3.2.2.25 appareil de type BCS
appareil de type B destiné à être raccordé à une installation à ventilation mécanique contrôlée gaz et muni
d’un dispositif de sécurité adéquat de contrôle de l’évacuation des produits de combustion
NOTE L’indice P est uniquement utilisé lorsque l’installation de l’appareil, réalisée conformément aux instructions du fabricant
de l’appareil avec un conduit d’évacuation des produits de combustion spécifié par ce fabricant, induit que ledit conduit
fonctionne en pression positive.
Commentaire ARGB
Un appareil de type “P” peut être raccordé à un conduit d’évacuation traditionnel si par calcul il est
démontré que ce conduit répond aux prescriptions de la norme prEN 1443 en ce qui concerne la
classe d’étanchéité à l’air.
19
3.2.3.2 appareil de type C2
appareil de type C raccordé par deux conduits à un système de conduit collectif desservant plus d’un
appareil; ce système consiste en un conduit unique qui fournit l’air comburant et rejette les produits de
combustion
4
Par convention l’astérisque représente un indice quelconque (de 1 à 8).
20
3.2.3.11 appareil de type C*2
appareil de type C comprenant un ventilateur en aval de la chambre de combustion / de l’échangeur de chaleur
3.3.1.1 appareils conçus pour l’utilisation de gaz de la deuxième famille (gaz naturel)
5
Définitions conformes à la norme NBN EN 437.
21
3.3.1.2.3 appareil de catégorie I3P
appareil utilisant uniquement les gaz du groupe P de la troisième famille (propane) à la pression
d’alimentation fixée
3.4 Symboles
Les symboles utilisés dans la présente norme sont décrits au Tableau 1.
DN mm Diamètre nominal
Pn kW Puissance nominale
6
Recommandation ARGB
Appareils de catégorie II2E+3+, II2E+3B en II2E+3P
Seuls les cuisinières, réchauds et radiateurs de ces catégories peuvent être reconvertis du gaz naturel au gaz butane/propane ou inversement
par l’installateur à l’aide d’un ensemble de reconversion fourni par le fabricant de l’appareil. Tous les autres appareils doivent être
reconvertis par le fabricant ou par son représentant dûment mandaté.
22
4 Installations intérieures
4.1 Matériaux
4.1.1 Généralités
2) pour les raccords et accessoires de tuyauterie: le cuivre, le laiton, l’acier, la fonte malléable;
4.1.2 Tubes
Les tubes en acier 8 répondent aux prescriptions des normes NBN A 25-103, NBN A 25-104 ou
NBN EN 10208-1. Les flexibles métalliques 9 sont en acier.
Les tubes en cuivre répondent aux prescriptions de la norme NBN EN 1057. Ils sont de qualité R220 à
l’état recuit, R250 à l’état demi-écroui (semi-dur) et R290 à l’état écroui (dur). L’épaisseur nominale de
paroi en mm dépend du diamètre du tube et du type de raccordement réalisé. Pour le cuivre, le diamètre
est conventionnellement le diamètre extérieur réel des tubes.
La limite inférieure de l’épaisseur nominale de paroi des tubes en cuivre selon le diamètre extérieur à
mettre en oeuvre en fonction du mode d’assemblage est donnée au Tableau 2.
L’utilisation de tubes de diamètres extérieurs autres que ceux mentionnés au Tableau 2 est interdite.
7
Des tubes et accessoires en polyéthylène (PE) sont également admis mais uniquement dans les parties enterrées de
l’installation (zie NBN D 51-004).
8
Les tubes galvanisés répondant à une norme spécifique sont autorisés, la galvanisation ne constituant qu’un mode de protection
contre la corrosion du tube dont les caractéristiques répondent aux normes citées.
9
En attendant la publication de la norme relative aux flexibles métalliques, la spécification de l’ARGB 91/01 “Flexibles
métalliques RHT pour des gaz combustibles” peut servir à définir les qualités des flexibles métalliques.
23
Tableau 2 – Limite inférieure de l’épaisseur nominale de paroi
des tubes en cuivre selon le diamètre extérieur
Raccord à
Brasage fort Raccord à sertissage
compression
mm mm
12 – 15 – 18 – 22 1 1 1
28 1 1 1,5
35 – 42 1 Interdit Interdit
Commentaire ARGB
RACCORDS À SERTISSAGE
La norme limite l’utilisation des raccords à sertissage jusqu’au diamètre DN28. Cette gamme
pourrait être étendue ultérieurement si les essais actuellement en cours garantissent la durée de vie
des joints toriques qui sont intégrés au raccord.
Les raccords en fonte malléable sont du type renforcé (à bourrelet) et répondent aux prescriptions de la
norme NBN EN 10242.
Les raccords en cuivre, en alliage de cuivre ou en acier ont une résistance mécanique compatible avec
les sollicitations auxquelles ils sont soumis, notamment de par leur mode d’assemblage.
24
Figure 3 – Raccord à compression
Les raccords et accessoires à sertissage10 doivent comporter les marquages suivants sur leur paroi
extérieure:
- le diamètre extérieur en millimètres du tube en cuivre sur lequel le raccord doit être monté;
- les indications suivantes, à la fois indélébiles et permanentes (même après sertissage et essai
RHT):
Commentaire ARGB
“GT” signifie: approprié au Gaz et ayant réussi l’essai Thermique (type RHT).
Le marquage doit être indélébile et comporter des caractères suffisamment lisibles pour permettre un
contrôle aisé des raccords après assemblage. Afin d’éviter toute confusion avec des raccords analogues,
un raccord conçu pour le gaz doit comporter sur les deux côtés un rectangle de couleur jaune.
10
En attendant la publication d’une norme générale relative aux assemblages, la spécification de l’ARGB 2001/02 “Spécification
pour les raccords et accessoires à sertissage pour installations au gaz” peut servir à définir les qualités de ces raccords.
25
Z
GA
GAZ
4.1.4 Robinetterie
Les robinets d’arrêt et de sectionnement répondent aux prescriptions de la norme NBN EN 331 et les
robinets placés dans un bâtiment sont de type RHT.
Ils sont de type “quart de tour” et leur organe de manœuvre indique sans équivoque s’ils sont ouverts ou
fermés.
26
Commentaire ARGB
A l’intérieur du bâtiment, tous les éléments doivent résister à une température élevée.
Pour les tuyauteries, les raccords, les robinets, les compteurs de gaz etc., cette exigence ne pose pas
de problèmes. Ils sont tous disponibles en version RHT dans le commerce.
Par contre d’autres appareillages tels que les vannes magnétiques p.ex. ne sont pas toujours
disponibles en exécution RHT. Pour ces éléments, il y a lieu d’adapter une des solutions ci-après:
- le matériel est placé dans une armoire dont le degré de résistance au feu Rf est d’au moins
30 minutes et dont le volume ne dépasse pas 0,2 m3;
- le matériel est placé dans un espace présentant un degré de résistance au feu augmenté
c.-à-d. des parois Rf 2h et des portes Rf 1h minimum; les locaux conformes aux normes
NBN D 51-001 ou NBN B 61-001 répondent à cette exigence;
- l’accessoire qui n’est pas RHT est protégé par un clapet de sécurité thermique du type RHT placé
immédiatement en amont de l’accessoire qui n’est pas RHT; il y a lieu de tenir compte du fait que
la plupart des clapets de sécurité thermique ont une perte de charge importante; de ce fait
l’utilisation de clapets de sécurité thermique dans des installations à basse pression (20 ou 25 mbar)
n’est pas toujours admise;
- l’accessoire qui n’est pas RHT est placé en dehors du bâtiment.
Une solution alternative consiste à placer une vanne magnétique en aval du robinet d’arrêt de
l’appareil; la vanne ne fait plus partie de l’installation intérieure mais de l’appareil d’utilisation; dans
ce cas la norme EN 746 “Equipements thermiques industriels” s’applique à la vanne qui doit être
agréée CE mais ne doit pas être du type RHT.
Commentaire ARGB
Les clapets de sécurité thermiques et les clapets de sécurité de surdébit (intégrés ou non à un robinet
de sectionnement) et les raccords rapides (en combinaison ou non avec un flexible métallique RHT)
doivent:
- répondre à une norme européenne;
- être résistants à haute température (c.-à d. du type RHT) s’ils sont utilisés à l’intérieur d’un
bâtiment;
- avoir une perte de charge maximale admise comme celle des robinets d’arrêt de la norme
NBN EN 331 avec le même diamètre nominal; la plupart de ces matériaux commercialisés
actuellement ne répondent pas à cette exigence dans une installation de 20 mbar ou 25 mbar à
cause d’une perte de charge trop importante.
27
4.3 Parcours et accessibilité des tuyauteries
4.3.1 Généralités
Le tracé des tuyauteries est exécuté suivant des lignes droites - horizontales, verticales ou selon les
arrêtes des parois de l’espace où elles sont placées - avec le moins de changements de direction possible,
partout où la disposition des lieux le permet.
Pour les changements de direction, les courbes sont préférées aux coudes.
(cf. NBN E 29-002).
Les tuyauteries horizontales apparentes sont au moins à 5 cm au-dessus du niveau fini des planchers.
Le nombre de raccords ou de soudures doit être réduit au minimum en tenant compte du tracé envisagé
et des longueurs de tubes disponibles dans le commerce.
4.3.2 Configurations
La mise à l’air se situe près du point le plus élevé du volume de la gaine et se fait par une ouverture non
obturable de minimum 150 cm2. La distance entre le point supérieur de l’orifice de mise à l’air et le point
le plus élevé du volume de la gaine n’excède pas 0,10 m. Des trappes de visite permettent d’accéder aux
tuyauteries pour l’entretien et les réparations.
28
Figure 5 – Exemple de tuyauteries dans une gaine technique sans risque spécifique
La ventilation est assurée par une ouverture non obturable d’au moins 150 cm2.
29
Pour un volume creux derrière une paroi verticale, la distance entre le point supérieur de l’orifice de mise
à l’air et le point le plus élévé du volume creux n’excède pas 0,10 m.
EXEMPLE Tuyauteries recouvertes pour des raisons esthétiques de panneaux amovibles, ajourés ou pleins, formant un volume
en communication avec l’espace dans lequel elles sont placées.
Figure 6 – Exemple de tuyauteries dans un volume creux ventilé sans risque spécifique
30
Légende
Figure 7 – Exemple de tuyauteries dans un volume creux ventilé sans risque spécifique
- protégées contre la corrosion sur toute leur longueur au moyen d’un revêtement synthétique
conforme aux spécifications 4.11.1.
31
Légende
32
Configuration 5. Parcours des tuyauteries:
encastrement dans un mur ou sous chape.
Les tuyauteries sont encastrées dans les murs ou posées sous chape à condition qu’elles soient protégées
contre la corrosion et qu’elles ne soient pas en contact avec l’ossature, l’armature ou toute autre
canalisation de l’immeuble.
En toutes circonstances, il doit être tenu compte des dilatations possibles. Des précautions adéquates sont
prises pour permettre un léger mouvement longitudinal, notamment aux changements de diamètre, aux
raccords filetés et aux protubérances de soudures.
Légende
Légende
33
Figure 11 Figure 12
Exemple de tuyau de gaz dans une fente se Exemple de tuyau de gaz derrière une paroi
trouvant dans un mur plâtré en plaques de plâtre
34
Figure 13 Figure 14
Exemple de tuyau de gaz derrière une paroi Exemple de tuyau de gaz sur une poutre en bois
en plaques de plâtre derrière une paroi en plaques de plâtre
35
Tableau 3 – Résumé des raccordements admis pour les différentes configurations
Raccordements
Raccordements
Configu- mécaniques
Parcours des tuyauteries Soudage /
rations
Compression brasage fort
Filetage Sertissage
Trois pièces
Tuyauteries accessibles
1 Apparent OUI OUI OUI
2 Gaine technique OUI OUI OUI
sans risque spécifique
3 Volume creux ventilé OUI OUI OUI
sans risque spécifique
Tuyauteries non accessibles
4 Volume creux non ventilé NON NON OUI
sans risque spécifique
5 Encastrement dans un mur OUI NON OUI
ou sous chape
Les assemblages de type mécanique suivants doivent toujours rester accessibles (par l’utilisation
éventuelle d’une gaine technique):
Il est interdit de placer les tuyauteries dans des volumes tels que:
36
Commentaire ARGB
Les matériaux et les modes d’assemblages pour ces tuyauteries sont les mêmes que ceux mentionnés
au § 4.1
- une peinture anti-corrosion résistant aux rayons ultraviolets (p.ex. coating epoxy);
- un revêtement en matière synthétique résistant aux rayons ultraviolets (revêtement epoxy ou
polyester);
- des bandes anti-corrosion résistant aux rayons ultraviolets conformes à la norme
EN 12068;
- des tuyaux revêtus en usine (revêtement ne résistant pas aux rayons ultraviolets) avec un caisson
en panneaux métalliques ou synthétiques pour protéger les tuyauteries des rayons ultraviolets.
Protection mécanique
S’il y a un risque d’endommagement mécanique (p.ex. dans un atelier, sur un chantier ou sur un
parking de véhicules), il y a lieu de prévoir une protection mécanique appropriée jusqu’à une hauteur
de minimum 2,50 m.
Dilatations thermiques
Protection cathodique
37
Commentaire ARGB
La génératrice supérieure de la canalisation enterrée doit se trouver à minimum 0,60 m sous le sol.
Si cette profondeur ne peut pas être respectée (p.ex. croisement avec des égouts), il y a lieu de placer
une protection mécanique au-dessus de la tuyauterie de gaz (p.ex. plaque en matière synthétique
épaisse, plaque métallique ou “tuiles”).
La canalisation est entourée de terre sans pierres ou de sable stabilisé. Le remblayage de la tranchée
est effectué en couches successives de max. 20 cm d’épaisseur. Après application de chaque couche,
la terre est dammée efficacement.
Si ces distances minimales ne peuvent être respectées, il y a lieu de prévoir une protection mécanique
supplémentaire entre les canalisations. Cet écran d’isolation est constitué par exemple d’un tapis en
élastomère de 5 mm d’épaisseur posé en double et fixé de façon appropriée à la canalisation afin
d’éviter des glissements. En cas de croisement, cet écran a une largeur de minimum 50 cm.
Cuivre:
- uniquement des tubes enrobés en usine d’une protection en matière synthétique;
- protection mécanique – une protection en acier doit être protégée contre la corrosion;
- pas de raccords mécaniques (à sertissage ou à compression) – exclusivement des raccords à
brasage fort;
Acier:
- uniquement des tubes en acier enrobés en usine d’une protection en matière synthétique;
- uniquement des assemblages par soudage ou par filetage – les brides et les raccords trois-pièces
sont interdits;
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PE:
- protection mécanique – une protection en acier doit être protégée contre la corrosion;
- le PE est interdit à l’intérieur des bâtiments – le passage PE/acier ou cuivre se trouve à l’extérieur
du bâtiment à une distance de 0,30 m à 1,00 m; le passage dans la paroi extérieure (façade) doit
toujours être métallique;
- si la canalisation en PE de l’installation intérieure part d’une armoire de comptage, une partie de
la canalisation PE peut se trouver hors sol à condition que la canalisation est protégée par l’armoire
contre les rayons UV et les influences mécaniques et que cette partie au-dessus du sol environnant
est limitée à 0,50 m.
Commentaire ARGB
Des canalisations gaz ne peuvent être enterrées en-dessous d’un bâtiment que si elles sont placées
dans un fourreau étanche au gaz. L’ensemble canalisation de gaz/fourreau doit avoir une résistance
mécanique équivalente à celle d’une canalisation en acier. L’extrémité du fourreau à l’extérieur du
bâtiment doit être obturée pour empêcher des infiltrations d’eau. Une fuite éventuelle de gaz doit
toujours pouvoir s’échapper à l’extérieur.
Si l’ensemble canalisation PE/fourreau en acier passe à une canalisation en acier à l’intérieur d’un
bâtiment, ce passage doit être du type RHT.
Les tuyauteries ne peuvent jamais servir de prise de terre pour une installation ou un appareil électrique.
Commentaire ARGB
CONTINUITÉ ÉLECTRIQUE
La continuité électrique de l’installation intérieure métallique doit être assurée. Les tuyauteries
doivent être reliées à la liaison équipotentielle du bâtiment, à l’exclusion de celles qui sont protégées
cathodiquement ou qui sont isolées électriquement.
39
4.4 Mise en oeuvre
4.4.1 Généralités
Il est prévu un nombre suffisant de raccords de nettoyage, en particulier aux points bas des
tuyauteries verticales.
- du compteur;
- de la jonction de la partie neuve à la partie existante d’une installation.
Il y a lieu de prévoir également quelques tés bouchonnés dans l’installation en vue d’éventuelles
extensions ou de futurs raccordements d’appareils.
Chaque tuyauterie ou robinet en attente de raccordement d’un appareil est efficacement obturé au
moyen d’un bouchon ou d’un bonnet métallique, même si le robinet du compteur est scellé en
position fermée.
- dans chaque bâtiment et chaque unité d’occupation (p.ex. appartement, bureau), dès l’entrée
de la tuyauterie dans ce bâtiment ou unité d’occupation.
40
Lorsque les tubes sont fixés au moyen de colliers, ceux-ci sont appropriés au diamètre et au poids des
tubes. Il est prévu de placer un collier à proximité immédiate de chaque robinet, changement de direction
ou té. La distance entre deux colliers ne peut excéder 1,20 m pour les tubes en cuivre et 2 m pour les
tubes en acier. La canalisation doit être isolée électriquement de ses éléments de fixation si ceux-ci sont
constitués d’un matériau métallique différent.
Lorsque les compteurs sont groupés dans un local technique, les tuyauteries situées entre le local
technique et les différents logements doivent former une nappe unique pour chaque ensemble d’espaces
superposés à desservir.
Les tuyauteries ne peuvent être posées en nappes que si chaque tuyauterie reste accessible.
Commentaire ARGB
Pour assurer une pression suffisante à l’entrée de l’appareil d’utilisation il est important de limiter la
perte de charge du compteur de passage. Ceci peut être réalisé par un surdimensionnement de ce
compteur, p.ex. pour un débit prévu de maximum 3 m3/h placer un compteur de passage pour un débit
maximum de 10 m3/h (compteur Qmax 10).
Un flexible métallique ne peut être posé qu’exceptionnellement dans des installations intérieures pour
autant que les conditions suivantes soient remplies simultanément:
- le flexible métallique est placé de telle sorte qu’il ne subisse ni écrasement, ni traction, ni torsion;
- le rayon de courbure du flexible métallique n’est pas inférieur à celui prescrit par le fabricant.
41
Commentaire ARGB
L’utilisation de flexibles métalliques RHT dans une installation intérieure doit être limitée au strict
minimum.
La longueur maximale du flexible RHT est limitée à 2,00 m.
4.5.1 Assemblage
4.5.1.1 Généralités
Avant assemblage des tubes, leur propreté intérieure et l’absence de bavures sont vérifiées.
Les tuyauteries, organes d’assemblage, appareils et compteurs sont montés de façon telle qu’ils ne
subissent aucun effort mécanique permanent nuisible.
Les précautions sont prises pour éviter les effets nuisibles de couples galvaniques à la liaison entre
métaux de nature différente, notamment en milieu humide.
Commentaire ARGB
L’assemblage de pièces en cuivre (ou laiton ou bronze) et de pièces en acier provoque un couple
galvanique en cas de contact avec de l’humidité (p.ex. par le mur ou le sol) qui peut provoquer une
corrosion. Il est donc recommandé d’isoler ces assemblages avec des bandes de protection ou des
manchons thermo-rétractables (voir Commentaire au § 4.11.1) pour empêcher des contacts avec
l’humidité.
42
4.5.1.2 Modes d’assemblage
- par raccords à filets; seuls les tubes en acier filetables (NBN A 25-103 et NBN EN 10 208-1)
peuvent être utilisés;
- par soudage pour les tubes en acier ou brasage fort pour les tubes en cuivre;
- par raccords ou accessoires à compression; ils ne sont admis que sur les tubes en cuivre et
jusqu’au diamètre extérieur DN 28 compris, la dimension nominale de l’accessoire étant
identique à celle du tube sur lequel il est utilisé;
- par raccords ou accessoires à sertissage; ils ne sont admis que sur les tubes en cuivre et jusqu’au
diamètre extérieur DN 28 compris, la dimension nominale de l’accessoire étant identique à
celle du tube sur lequel il est utilisé;
- par raccords trois pièces métalliques (dit “raccord Union”) à joint conique dont l’étanchéité
principale est assurée par un contact métal sur métal constitué par des surfaces coniques ou
sphéroconiques (c’est le cas par exemple lors de l’interposition d’un joint torique placé dans un
logement fermé après serrage); les raccords trois pièces en fonte malléable répondent aux
spécifications de la norme NBN EN 10242.
Sauf spécification contraire dans la présente norme, les filetages des assemblages par raccord à filet des
tubes, raccords, robinets et pièces spéciales sont conformes à la norme ISO 7-1.
Les assemblages à filetage cylindrique long, ainsi que les mamelons à filetage cylindrique sont interdits.
Dans un assemblage par raccord ou accessoire à compression de tubes en cuivre, la bague de sertissage
doit posséder deux épaulements qui empêchent un écrasement excessif du tube en cuivre et permettent à
cette bague de se centrer sur le tube en fin de serrage.
Dans un assemblage par raccord à compression de tubes en cuivre de qualité R 220 (recuit), il faut utiliser
un renfort interne tubulaire (dit “buselure”).
L’écrou de serrage doit réaliser le soutien du tube en dehors de la bague de sertissage, sur une longueur
utile au moins égale à 0,7 fois le diamètre extérieur du tube.
43
4.5.1.3.3 Assemblages par raccords ou accessoires à sertissage
4.5.1.3.3.1 Généralités
Le sertissage doit néanmoins être suffisant pour garantir la tenue mécanique de l’assemblage lorsqu’il est
soumis aux sollicitations statiques et dynamiques qui peuvent s’exercer sur l’installation en utilisation
normale: flexion, torsion, traction et vibrations.
a) assurer la déformation contrôlée et permanente des éléments en cours de sertissage; l’état final
du sertissage doit être conforme aux prescriptions du fabricant du raccord à sertir;
b) être réalisée selon un cycle de fermeture ne pouvant être interrompu avant son terme, sauf arrêt
d’urgence éventuel.
Les raccords et accessoires doivent être utilisés conformément aux instructions d’utilisation qui leur sont
obligatoirement jointes et uniquement:
- pour réaliser l’assemblage de tubes en cuivre conformes à la norme NBN EN 1057 et dont le
diamètre extérieur est inférieur ou égal à DN 28; le raccordement entre un tube en acier et un
tube en cuivre est interdit à l’aide d’un raccord comprenant ce mode d’assemblage;
Commentaire ARGB
44
- Entretien des machines de sertissage et des mâchoires:
il est absolument indispensable de procéder à l’entretien périodique de la machine et des mâchoires
comme prescrit par le fabricant; une mâchoire usée donne une déformation insuffisante avec un
risque de fuite; un entretien insuffisant de la machine peut mener à une diminuation de la pression de
sertissage avec comme conséquence une déformation insuffisante du raccord et un risque de fuite.
Les exigences ci-dessus cadrent dans un principe “d’intégration verticale” c.-à-d. que les tubes,
les raccords, la machine avec ses mâchoires et le mode opératoire pour le sertissage font un
ensemble cohérent. Cette cohérence garantit un assemblage correctement réalisé.
Les accessoires et robinets en acier sont de qualité soudable, appropriée au procédé mis en oeuvre et
ayant des caractéristiques de soudabilité comparables à celles des tubes en acier.
Le métal d’apport doit être approprié au procédé de soudage (chalumeau ou arc électrique), aux
matériaux de base et à la méthode de soudage utilisée (notamment montante et descendante).
Le métal d’apport pour le soudage au chalumeau ou à l’arc électrique répond aux normes de la série
NBN F 31.
Les tubes en acier galvanisé ne peuvent pas être assemblés par soudage.
Le soudeur doit avoir des connaissances suffisantes concernant le matériel et les techniques de soudage
utilisés et avoir une formation pratique des différentes techniques utilisées dans l’assemblage des
tuyauteries.
Commentaire ARGB
Le projet de norme prEN 1775 (cf. annexes B.1 et B.2) peut servir à définir les qualités des soudeurs
chargés de réaliser des assemblages soudés sur des installations (cf. Annexe H).
Il y a lieu en particulier de contrôler que la soudure ne se situe pas «sur» la zone de raccordement
mais qu’elle pénètre sur toute l’épaisseur de la paroi du tuyau.
Les assemblages brasés de la canalisation en amont du robinet d’arrêt de l’appareil d’utilisation sont
réalisés par brasage fort.
Commentaire ARGB
Brasage fort aussi bien pour les tuyaux en cuivre recuit que demi-écroui et écroui.
45
Le métal d’apport doit être approprié au brasage fort.
Seuls les accessoires à braser par capillarité répondant à la norme NBN EN 1254-1 ou à la norme
NBN EN 1254-4 sont utilisés.
Le braseur doit avoir des connaissances suffisantes concernant le matériel et la technique de brasage
utilisés et avoir une formation pratique de la technique utilisée dans l’assemblage de tuyauteries.
Commentaire ARGB
Le projet de norme prEN 1775 (cf. annexes B.1 et B.3) peut servir à définir les qualités des braseurs
chargés de réaliser des assemblages brasés sur des installations gaz (cf. Annexe 1).
Il y a lieu de contrôler que la brasure forte a été réalisée sur toute la circonférence du tube – contrôler
en particulier la partie du tube qui se trouve contre le mur.
4.5.2 Etanchéité
Commentaire ARGB
Un exemple d’un produit d’étanchéité anaérobie: “Loctite”; d’un produit non durcissant: “Kolmat”;
de bandes PTFE de la classe GRp: “bande teflon avec une épaisseur minimale de 0,10 mm”
Les joints d’étanchéité sont choisis en fonction de l’emplacement de l’installation. A l’intérieur des
bâtiments, l’assemblage doit être du type résistant à haute température (type RHT).
L’étanchéité de l’assemblage est obtenue de manière durable par les effets conjugués du sertissage, métal
sur métal, du raccord dans le tube en cuivre et de la compression du joint torique présent dans la goulotte
du raccord.
46
4.6 Nettoyage de l’installation
Le nettoyage a pour objectif de libérer l’intérieur de la tuyauterie de toute particule non adhérente.
Commentaire ARGB
Pour cette opération, l’emploi d’oxygène ou d’un gaz combustible est interdit.
Préalablement au nettoyage:
- les appareils d’utilisation et les compteurs sont déconnectés de la tuyauterie et protégés contre
l’introduction de corps étrangers.
Le nettoyage est assuré par soufflage d’air ou de gaz inerte, tel l’azote.
Après nettoyage, la sortie du compteur, les appareils d’utilisation et les éventuels compteurs de passage
sont reconnectés.
Après ouverture des robinets d’arrêt de tous les appareils d’utilisation raccordés, l’installation intérieure
(y compris les compteurs de passage et le raccordement des appareils d’utilisation) est éprouvée à l’aide
d’air ou de gaz inerte (p. ex. azote) sous une pression de 100 mbar ± 10 mbar. L’étanchéité 11 est établie
sur la base des observations conjointes suivantes:
- l’absence de la formation de bulles sur toutes les parties accessibles lors du badigeonnage aux
produits moussants:
- après une période d’attente d’au moins dix minutes permettant la stabilisation à une pression
proche de la pression initiale, le maintien pendant une période suffisante d’une pression stable
indiquée au manomètre de contrôle.
11
Pour le produit moussant utilisé pour détecter les fuites, il convient de se référer au projet de norme prEN 14291 “Solutions
moussantes pour détection de fuites sur les installations de gaz”. Commentaire ARGB: quelques produits moussants en
bombe: CRC – Leak Finder; OEG – Détecteur de fuites; “Henkel Tricilon” se présente sous forme de savon liquide.
47
Toute fuite doit être réparée.
Pour cette essai il est formellement interdit d’utiliser des gaz combustibles (tels que les gaz de pétrole
liquéfiés, le butane ou le propane) ou de l’oxygène.
Toute extension de la tuyauterie est considérée comme une partie neuve de l’installation. Cette partie
subit l’essai susdit.
4.8 Purge
Il n’est procédé à la mise en service d’une installation qu’après l’avoir purgée.
Cette purge s’exécute soit au moyen d’un tuyau débouchant à l’air libre, soit par le brûleur facilement
accessible d’un appareil, en ayant soin de maintenir une flamme d’allumage à proximité de celui-ci et en
ventilant l’espace d’installation. Le brûleur doit rester allumé pendant un temps suffisant pour garantir
que l’installation est complètement purgée (risque de poches d’air).
Ladite jonction ne peut en aucun cas être à l’origine de contraintes mécaniques nuisibles à l’installation.
Commentaire ARGB
48
4.11 Protection extérieure des tuyauteries
4.11.1 Généralités
Les tuyauteries sont réalisées en matériaux résistant à la corrosion ou sont protégées contre celle-ci.
- ne pas avoir d’effet nuisible sur les matériaux qui sont en contact avec elle;
- résister au milieu dans lequel elle est utilisée ainsi qu’à l’effet éventuel des matériaux avec
lesquels elle est en contact.
Ne peuvent être encastrées ou posées sous chape que les tuyauteries protégées par un revêtement de
nature synthétique. Ce revêtement doit adhérer au métal, être exempt de pores, être durable et compatible
avec les matériaux au contact desquels il se trouve. Il est:
- soit appliqué lors de la pose de la tuyauterie; dans ce cas il est conforme à la norme
NBN EN 12068 et le niveau de protection est de classe A30 ou supérieure.
Commentaire ARGB
Niveau de protection classe A30: conformément à la norme NBN EN 12068, il s’agit d’une bande de
protection à faible résistance mécanique utilisable jusqu’à une température de 30°C.
Avant d’appliquer le revêtement conformément aux instructions du fabricant, la tuyauterie doit être
nettoyée, de manière à éliminer toute trace d’humidité et de corps étrangers pouvant nuire à l’adhérence
ou aux propriétés du revêtement.
49
Commentaire ARGB
Les tuyauteries en acier dans le bâtiment et dans un endroit sec sont protégées simplement au
moyen d’une peinture antirouille.
Pour les tuyauteries encastrées dans une paroi ou une chape, les tuyauteries posées dans des
endroits humides, pour le raccordement de tuyauteries en cuivre et en acier ou pour des
tuyauteries enterrées, il peut notamment être fait usage du:
- système “butyl”: la première couche est constituée d’un primer butyl, la deuxième d’une bande
butyl appliquée avec un recouvrement de 50% et la troisième d’une bande de protection mécanique
en PE ou en PVC, également avec un recouvrement de 50%;
- système “bandes grasses”: la première couche de bande grasse est appliquée avec un
recouvrement de 50% et la deuxième bande est une bande de protection mécanique en PE ou en
PVC appliquée avec un recouvrement de 50%;
Les tuyauteries en acier galvanisé installées dans une ambiance où une condensation importante est à
prévoir sont en outre protégées contre la corrosion par un revêtement conforme à 4.11.1.
Les tuyauteries en cuivre encastrées ou posées sous chape sont toujours enrobées en usine.
Elles sont en outre protégées mécaniquement contre l’écrasement et la perforation accidentelle par une
protection en acier d’au minimum 2 mm d’épaisseur.
Commentaire ARGB
La protection mécanique peut être constituée d’une bande plate ou d’un profil en acier (en rigide ou
“flexible”) – voir également § 4.3.2 Figures 9 et 10 et Inforgaz n° 47-p.7.
4.11.4 Fourreaux
A chaque traversée d’une paroi (horizontale ou verticale), le passage du tuyau est protégé par un fourreau
en métal ou en matière plastique.
A la partie supérieure de la traversée d’un plancher exposé à l’humidité (eau de nettoyage), le fourreau
présente une saillie d’au moins 5 cm au-dessus du plancher.
50
L’espace annulaire entre le tuyau et le fourreau est rempli d’un matériau non corrosif suffisamment
élastique pour assurer l’étanchéité.
Les ouvertures pratiquées dans les murs extérieurs sous le niveau du sol en vue du passage des tuyauteries
sont bouchées avec un matériau élastique non corrosif de manière à assurer l’étanchéité au gaz.
Pour les installations alimentées à une pression maximale supérieure à 30 mbar, cf. Annexe C.
Commentaire ARGB
Si dans l’installation intérieure il est fait usage de nombreux raccords avec busulure interne, il y a
lieu de tenir compte de pertes de charges importantes ainsi causées. Il y a donc lieu de vérifier si les
pertes de charges locales ne dépassent pas 20% des pertes de charges linéaires; à cet effet il faut
calculer l’installation en prenant en compte chaque accessoire (en ce compris chaque busulure)
comme équivalant à 0,50 m de tuyauterie et chaque flexible métallique comme équivalant à 2 fois sa
longueur.
51
5 Evacuation des produits de combustion, amenée d’air
comburant et ventilation des espaces d’installation
pourvus d’appareils à gaz
5.1 Généralités
Le présent article traite de l’évacuation des produits de combustion des appareils alimentés en gaz
naturel, ainsi que de l’alimentation en air nécessaire au bon fonctionnement de tels appareils installés
dans des bâtiments neufs, des bâtiments rénovés avec modification de l’installation de gaz et/ou du
système d’évacuation des produits de combustion et des bâtiments existants et ce, lors du placement d’un
appareil additionnel ou du remplacement d’un appareil existant.
Commentaire ARGB:
Une habitation unifamiliale est une maison destinée au logement d’une famille. Un appartements, un
flat, un studio ou un loft ne sont pas des habitations unifamiales.
- les conditions à observer pour assurer une alimentation correcte en air comburant;
- la manière dont les produits de combustion doivent être évacués suivant le type d’appareil
utilisé;
- les règles à respecter pour le raccordement des appareils aux conduits d’évacuation des produits
de combustion;
Par ailleurs, certaines règles sont à respecter lors de l’emploi de conduits collectifs afin d’éviter des
perturbations dans l’évacuation des produits de combustion d’un ou plusieurs des appareils qui y sont
raccordés.
Lorsque la puissance nominale du ou des générateur(s) de chaleur qui est (sont) installé(s) dans un local
de chauffe est égale ou supérieure à 70 kW, ce local de chauffe doit répondre aux prescriptions de la
norme NBN B 61-001 sauf si ce(s) générateur(s) est (sont) destiné(s) uniquement à chauffer cet espace.12
Toutefois, dans les espaces contenant un ou des appareils étanches dont la puissance nominale totale est
égale ou supérieure à 70 kW, il y a lieu de prévoir:
- une ventilation haute par une section au moins égale au quart de la section totale des conduits
d’évacuation avec un minimum de 200 cm2;
12
Pour les installations de chauffage central dont la puissance nominale est inférieure à 70 kW, en attendant la publication de la norme
NBN B 61-002 “Chaudières de chauffage central dont la puissance nominale est inférieure à 70 kW – Prescriptions concernant
leur espace d’installation, leur amenée d’air et leur évacuation des produits de combustion”, on peut se référer au projet
prNBN B 61-002.
52
- une ventilation basse par une section au moins égale à la moitié de la section de la ventilation
haute avec un minimum de 200 cm2.
Lorsque la puissance nominale du ou des générateur(s) de chaleur qui est (sont) installé(s) dans un local
de chauffe est plus petite que 70 kW mais plus grande que 30 kW, ce local de chauffe est considéré
comme un local technique sauf si:
- soit, ce(s) générateur(s) est (sont) destiné(s) uniquement à chauffer cet espace;
- soit, tous les appareils sont de type C;
- soit, il s’agit d’une maison unifamiliale.
5.2.1.1 Généralités
Les dispositions sont prises pour assurer l’alimentation en air nécessaire au bon fonctionnement des
appareils à circuit de combustion non étanche.
L’amenée d’air doit être suffisante et permanente. Lorsqu’elle est réalisée au moyen d’un conduit, l’air
est toujours prélevé directement à l’extérieur.
Un même orifice ne peut servir à la fois d’amenée d’air et d’évacuation d’air pour un même espace, sauf
dans le cas d’un soupirail unique situé dans la partie supérieure d’un espace d’installation en sous-sol,
pour autant que les deux conditions suivantes soient remplies:
- la profondeur de l’espace d’installation à partir de la paroi extérieure dans laquelle est ménagé
le soupirail ne dépasse pas 5 m;
Un orifice d’amenée d’air extérieur est prévu dans chaque espace d’installation d’un appareil à circuit de
combustion non étanche.
A condition que la puissance nominale installée soit au maximum 30 kW et qu’il s’agisse d’un bâtiment
existant, cet orifice d’amenée d’air peut être une ouverture de transfert si par au maximum une deuxième
ouverture de transfert l’espace d’installation est mis en communication avec un autre espace pourvu d’un
orifice d’amenée d’air capté directement à l’extérieur dans un des cas suivants:
53
- soit, il s’agit de l’installation d’un appareil additionnel autre qu’une chaudière de chauffage
central et dont l’espace d’installation n’est ni une chambre à coucher, ni une sale de bain, ni
une salle de douche, ni un cabinet de toilette.
NOTE Pour le calcul de la puissance nominale installée, il est tenu compte de chacun des appareils installés dans l’espace
d’installation et dans les espaces munis d’une ouverture de transfert, à l’exclusion des appareils de cuisson.
Les orifices d’amenée d’air doivent déboucher à la partie inférieure de l’espace d’installation; ils ne
peuvent être obturés. Ils sont disposés et calculés de manière à éviter toute gêne pour les occupants.
Toutefois, lorsque l’évacuation des produits de combustion se fait par un conduit d’évacuation, les
orifices d’amenée d’air peuvent déboucher à la partie supérieure de l’espace d’installation.
5.2.1.4 Section minimale des orifices d’amenée d’air et des ouvertures de transfert
La section de l’amenée d’air prélevé est identique à celle des ouvertures de transfert éventuelles (une ou
deux). Elle est déterminée sur la base du Tableau 4 et est dans tous les cas d’au minimum 50 cm2. En cas
d’amenée d’air via une ou deux ouvertures de transfert, l’orifice d’amenée d’air et les ouvertures de
transfert présentent la section minimale de la colonne correspondante du Tableau 4.
Si l’espace d’installation est à usage industriel et a un volume d’au moins 1000 m3, l’amenée d’air
comburant peut être assurée par des orifices permanents d’une section équivalente à 6 cm2 par kW de
puissance nominale installée, tant dans des bâtiments neufs que dans des bâtiments existants.
Commentaire ARGB
Pour un espace industriel d’un volume d’au moins 1000 m3 on entend par “orifices permanents” la
somme de tous ses orifices dans l’espace (p.ex. interstices permanents entre les profilés des parois).
54
Tableau 4 – Sections des orifices d’amenée d’air et des ouvertures de transfert
A* 13 18 23 13
B1* 6 8 10 6
B2* 3 4 5 3
a
Les conditions du paragraphe 5.2.1.2 s'appliquent
Commentaire ARGB
55
56
La puissance nominale totale installée est supérieure à 30 kW. Il est donc interdit d’utiliser des
ouvertures de transfert.
Commentaire ARGB
Pour le placement d’un insert au gaz naturel encastré, nous recommandons de prévoir à la conception
d’un bâtiment une gaine d’arrivée d’air de l’extérieur et qui débouche dans la niche pour le placement
de l’appareil. L’arrivée de l’air de combustion doit toujours se faire dans le bas afin d’éviter des
gênes aux occupants par les orifices d’arrivée d’air.
A défaut d’orifice non obturable, l’air peut être amené par une découpe permanente pratiquée au bas
d’une porte d’accès à condition que cette découpe ait une hauteur d’au moins 2,5 cm et une section d’au
moins 150 cm2.
L’orifice d’amenée d’air présente une section d’au moins 150 cm2 dans les deux cas suivants:
- il s’agit d’un appareil de type B installé dans une chambre à coucher, une salle de bain, une salle
de douche ou un cabinet de toilette et remplacé par un appareil de même type.
L’amenée d’air comburant par un conduit vertical doit se faire par sa partie inférieure.
Le débouché de ce conduit à l’air libre doit être situé dans la même zone de pression que le débouché de
l’évacuation des produits de combustion.
57
Commentaire ARGB
“Le débouché doit être situé dans la même zone de pression” signifie que l’orifice d’amenée d’air
doit être situé dans un pan de façade adjacent qui a la même orientation que le débouché de
l’évacation des produits de combustion.
Les sections sont déterminées de manière à limiter à 3 Pa la perte de charge dans le conduit.
NOTE La section minimale est fonction de la puissance nominale installée et est calculée conformément à la norme
NBN B 61-001 ou à la norme NBN B 61-002 en fonction de la puissance installée.
Tout espace dans lequel est installé un appareil d’utilisation doit être ventilé sauf s’il s’agit d’un des
appareils suivants:
Pour les appareils à circuit de combustion non étanche, un orifice d’amenée d’air comburant doit toujours
être prévu. Cet orifice peut également servir pour l’arrivée d’air de ventilation; dans ce cas, il ne faut
pas prévoir d’orifice supplémentaire.
- lorsque l’évacuation de l’air ambiant est assurée par un orifice, celui-ci se trouve dans la partie
la plus élevée possible de l’espace d’installation et débouche directement à l’extérieur; cet
orifice doit toujours être situé plus haut que le niveau de sortie des appareils de type A;
- lorsque l’évacuation est assurée par un conduit de ventilation haute, le départ de ce conduit se
trouve toujours dans la partie la plus élevée possible de l’espace d’installation et en tout cas au-
dessus du niveau de sortie des appareils de type A.
Le débouché du conduit ne peut se trouver dans une zone en surpression statique (cf. Annexe D).
Les matériaux utilisés et leurs modes d’assemblage sont tels que l’étanchéité est assurée et qu’ils résistent
à la corrosion.
58
Le conduit d’évacuation des produits de combustion d’ appareils au gaz naturel de type B1*BS ne peut
servir comme conduit de ventilation haute qu’aux deux conditions suivantes:
- seuls des appareils de même type alimentés au gaz naturel y sont raccordés;
- le conduit a été conçu à cet effet.
La ventilation de l’espace d’installation peut aussi être réalisée mécaniquement avec un débit de
ventilation d’au minimum 7 l/s (25,2 m3/h).
5.2.3.1 Généralités
Après l’installation de l’appareil, il est impératif d’en vérifier le bon fonctionnement, le système de
ventilation étant utilisé dans les conditions les plus défavorables.
Dans le cas où le bâtiment est ventilé mécaniquement, il y a lieu de respecter les exigences particulières
des paragraphes 5.2.3.2 et 5.2.3.3.
L’installation doit être conforme à 5.3.1.1.1.5 (pour les appareils B14BS) ou 5.3.1.1.1.6 (pour les appareils
B22P ou B23P).
59
5.2.3.2.2.4 Evacuation des produits de combustion combinée à la ventilation collective
mécanique du bâtiment (VMC – gaz)
En cas de possibilité de mise en dépression des espaces d’installation suite à la mise en œuvre de hottes
de cuisine, sèche-linge ou autres dispositifs comportant des systèmes d’extraction similaires vers
l’extérieur, seuls les quatre cas sous 5.2.3.2.2 sont permis à la condition supplémentaire d’aménagement
d’une ouverture d’amenée d’air extérieur présentant une section libre de 160 cm2 par 100 m3/h
d’extraction d’air.
Commentaire ARGB
Une autre solution (mais qui n’est pas idéale) en cas d’installation d’une forte extraction et d’un
appareil ouvert (p.ex. type B11BS) consiste à prévoir un interverrouillage électrique entre les deux
appareils empêchant le fonctionnement de l’appareil à combustion lorsque l’extraction fonctionne.
a) appareil de type C;
d) machine à laver et sèche-linge domestique de type A1AS d’une puissance nominale maximale
de 10 kW ainsi que réfrigérateur.
L’évacuation des produits de combustion des appareils repris aux points b à d doit satisfaire aux
prescriptions 5.3.2.
60
Commentaire ARGB
Les radiants de type A alimentés en gaz naturel constituent également une exception à cette règle.
Les exigences relatives entre autres à l’arrivée d’air frais et à l’évacuation des produits de combustion
sont reprises dans la norme EN13410 “Appareils de chauffage à rayonnement utilisant les
combustibles gazeux – Exigences de ventilation des locaux à usage non domestique”.
5.3.1.1.1.1 Chaque appareil est raccordé à un conduit d’évacuation intégré ou autonome individuel.
5.3.1.1.1.2 Un appareil alimenté en gaz naturel peut être raccordé au même conduit d’évacuation
collectif polyvalent qu’un appareil utilisant un autre combustible si et seulement si leur
fonctionnement simultané est rendu impossible.
5.3.1.1.1.3 Un ensemble composé d’appareils montés en batterie peut être assimilé à un appareil unique
si les différents appareils font partie d’un ensemble spécialement conçu pour fonctionner
comme une seule unité et que cet ensemble est équipé:
- soit d’un collecteur des produits de combustion spécialement conçu par le fabricant pour
assurer dans n’importe quelle condition (utilisation totale ou partielle de la puissance installée)
une évacuation correcte des produits de combustion, la combustion des appareils restant en
toute circonstance optimale;
La puissance minimale de démarrage à froid est au moins égale à 25 % de la puissance nominale totale
de l’ensemble des générateurs de chaleur.
5.3.1.1.1.4 Les appareils de type B11 marqués CE doivent être de types B11AS, B11BS ou B11CS à
l’exception des appareils installés en plein air qui peuvent être de type B11.
5.3.1.1.1.5 Les appareils de type B14BS doivent être raccordés à un conduit d’évacuation individuel qui
répond simultanément aux exigences suivantes:
A défaut, il y a lieu de prévoir un tubage étanche (cf. 5.3.1.1.4) de la sortie de l’appareil jusqu’au
débouché en toiture.
Il est interdit de raccorder des appareils de type B14BS à un conduit d’évacuation collectif.
61
5.3.1.1.1.6 Les appareils de types B22 et B23 qui présentent au bord externe de leur conduit de sortie:
- une surpression, doivent être de types B22P / B23P et installés comme tels;
- une dépression, doivent être installés comme des appareils de type B11BS;
Il est interdit de raccorder des appareils de type B22P et B23P à un conduit d’évacuation collectif.
5.3.1.1.1.7 Les appareils de type B3 doivent être installés comme des appareils B11BS.
5.3.1.1.1.8 Les appareils de type B4 doivent être installés comme des appareils B1 mais avec un système
d’évacuation13 conforme à celui décrit par le fabricant dans les notices techniques
d’installation.
Si les dispositions locales ne permettent pas de raccorder chaque appareil à un conduit d’évacuation
individuel, il peut être fait usage d’un conduit d’évacuation collectif, à condition de respecter les
prescriptions 5.3.1.4.
La section14 doit être telle que le tirage s’amorce naturellement quel que soit le régime de fonctionnement
de l’appareil raccordé.
L’étanchéité est telle qu’aucun dégagement des produits de combustion ne puisse se produire si ce n’est
par l’orifice prévu à cet effet.
L’étanchéité est obtenue par l’utilisation de conduits d’évacuation présentant un débit de fuite d’air
inférieur à 2 l/s.m2 lors d’un essai sous une pression de 40 Pa. La méthode d’essai est conforme à la
norme NBN EN 1443.
Le parcours suivi se rapproche autant qua possible de la verticale à partir de la sortie de l’appareil. Les
changements brusques de direction et de section sont à éviter.
Le débouché du conduit d’évacuation des produits de combustion ne peut se trouver dans une zone en
surpression statique (cf. Annexe D). Ce débouché se trouve toujours à au moins 2,50 m au-dessus de la
sortie de l’appareil.
13
Le système d’évacuation pour les appareils de types B4 est l’ensemble du conduit d’évacuation des produits de combustion
et du terminal. Cet ensemble est à installer conformément aux instructions du fabricant telles qu’indiquées dans la notice
technique d’installation faisant partie du marquage CE.
14
Pour le calcul de la section, en attendant la publication de la norme NBN B 61-002 “Chaudières de chauffage central dont
la puissance nominale est inférieure à 70 kW – Prescriptions concernant leur espace d’installation, leur amenée d’air et leur
évacuation des produits de combustion”, on peut se référer au projet prNBN B 61-002.
62
5.3.1.1.7 Protection pluie
Au cas où il faut s’attendre à des entrées pluviales, il est nécessaire de prévoir le raccordement du bas du
conduit d’évacuation des produits de combustion aux égouts au moyen d’un coupe-air.
Lorsqu’une protection pluie est utilisée, la section libre entre cette protection et le débouché du conduit
d’évacuation doit au moins être égale à deux fois la section de ce conduit et ne peut pas comporter des
parties mobiles ni présenter des ouvertures réglables.
Le placement de tout aspirateur statique sur le conduit d’évacuation doit favoriser le tirage, quelles que
soient les conditions climatiques.
Lorsque la cheminée comporte plusieurs conduits, chaque conduit doit être muni d’un aspirateur.
L’aspirateur statique ne peut comporter ni parties mobiles ni ouvertures réglables.
Les matériaux sont choisis et mis en œuvre de manière à garantir le tirage, quelles que soient les
conditions climatiques.
Avant le raccordement d’un appareil, le conduit d’évacuation doit être propre et libre de toute
obstruction.
Tout conduit ayant été utilisé pour d’autres combustibles doit être ramoné avant la mise en service de
l’installation au gaz naturel.
Tout parcours vertical comporte un collecteur de dépôts des produits de combustion doté en son point
bas d’un tampon de nettoyage facilement accessible.
Les matériaux utilisés sont indiqués dans les normes NBN B 61-001 (puissance nominale supérieure ou
égale à 70 kW)15.
15
En attendant la publication de la norme NBN B 61-002 “Chaudières de chauffage central dont la puissance nominale est
inférieure à 70 kW – Prescriptions concernant leur espace d’installation, leur amenée d’air et leur évacuation des produits de
combustion”, on peut se référer au projet prNBN B 61-002.
63
5.3.1.1.13 Conduit d’évacuation autonome
5.3.1.1.13.1 Fixation
Le conduit d’évacuation autonome réalisé en éléments emboîtés est doté de supports adéquats.
5.3.1.1.13.2 Emboîtement
L’emboîtement des différents conduits est réalisé de façon qu’ils ne peuvent se déboîter spontanément.
La partie femelle emboîtante des tuyaux est toujours tournée vers le haut.
Lorsque des tuyaux agrafés, soudés par points ou rivés sont utilisés, le joint longitudinal n’est jamais
placé à la partie inférieure du tuyau.
5.3.1.1.13.3 Matériaux
Les matériaux utilisés sont indiqués dans les normes NBN B 61-001 (puissance nominale supérieure ou
égale à 70 kW)16.
Lorsque les matériaux environnants l’exigent, une protection efficace de l’environnement du conduit
d’évacuation autonome est réalisée en vue d’éviter tout risque d’incendie.
Aucun matériau combustible non protégé ne peut être utilisé à moins de 0,15 m du conduit d’évacuation
autonome.
5.3.1.1.13.5 Placement
Les changements de direction sont à éviter. Lorsqu’il est impossible de les éviter, ceux-ci sont réalisés
au moyen de courbes.
Le conduit d’évacuation autonome est réalisé de façon qu’aucun dépôt ne puisse l’obstruer.
Le conduit d’évacuation autonome est protégé contre le refroidissement néfaste à son bon
fonctionnement.
16
Pour une puissance nominale inférieure à 70 kW, en attendant la publication de la norme NBN B 61-002 “Chaudières de
chauffage central dont la puissance nominale est inférieure à 70 kW – Prescriptions concernant leur espace d’installation,
leur amenée d’air et leur évacuation des produits de combustion”, on peut se référer au projet prNBN B 61-002.
64
5.3.1.2 Conduit de raccordement des appareils de type B
5.3.1.2.1 Assemblage
Le conduit de raccordement est de construction homogène. Si celui-ci est en tôle métallique agrafé, soudé
par points ou rivé longitudinalement, le joint n’est pas placé à la génératrice inférieure du raccordement.
La partie femelle emboîtante des tuyaux est toujours dirigée dans le sens de l’évacuation des gaz de
combustion.
5.3.1.2.2 Matériaux
Les matériaux utilisés sont indiqués dans la norme NBN B 61-001 (puissance nominale supérieure ou
égale à 70 kW)17.
L’étanchéité est obtenue par l’utilisation de conduits de raccordement présentant un débit de fuite d’air
inférieur à:
- 2 l/s.m2 lors d’un essai sous une pression de 40 Pa, pour un conduit d’évacuation en dépression;
- 0,006 l/s.m2 lors d’un essai sous une pression de 200 Pa, pour un conduit d’évacuation en
surpression.
Lorsque les matériaux environnants l’exigent, une protection efficace de l’environnement du conduit de
raccordement est réalisée en vue d’éviter tout risque d’incendie.
Aucun matériau combustible non protégé ne peut être utilisé à moins de 0,15 m du conduit de
raccordement.
5.3.1.2.5 Placement
5.3.1.2.5.1 Généralités
Le conduit de raccordement est aussi court que possible, ne peut jamais présenter de contre-pente et, si
sa longueur excède 0,50 m, doit au contraire présenter une pente montante vers le conduit d’évacuation.
Les changements de direction sont à éviter. Lorsqu’il est impossible de les éviter, ceux-ci sont réalisés
au moyen de courbes.
17
Pour une puissance nominale inférieure à 70 kW, en attendant la publication de la norme NBN B 61-002 “Chaudières de
chauffage central dont la puissance nominale est inférieure à 70 kW – Prescriptions concernant leur espace d’installation,
leur amenée d’air et leur évacuation des produits de combustion”, on peut se référer au projet prNBN B 61-002.
65
Le conduit de raccordement métallique pénètre à l’intérieur du conduit d’évacuation sur une distance de
5 à 20 mm de façon à empêcher les dépôts du conduit d’évacuation d’entrer dans le conduit de
raccordement.
Commentaire ARGB
Le conduit d’évacuation concerné est un conduit maçonné, qui provoque généralement des dépôts
solides. Afin que ces dépôts ne puissent pénétrer dans l’appareil, l’extrémité du conduit de
raccordement métallique est coupée en biais et placée de façon à dépasser la paroi intérieure du
conduit maçonné de 20 mm en haut et 5 mm en bas.
Il est important que le conduit de raccordement ne pénètre pas trop profondément dans le conduit
d’évacuation, sinon on diminue la section de passage des produits de combustion et on provoque en
plus des turbulences qui ont une influence négative sur le tirage du conduit.
Le conduit de raccordement ne peut comporter d’autre dispositif coupe-tirage que celui qui est prévu
d’origine sur l’appareil.
Les appareils de ce type qui ont une puissance nominale inférieure à 70 kW, ont un conduit de
raccordement qui présente un tronçon vertical d’au moins 0,50 m.
Au-delà, du tronçon vertical, le raccordement au conduit d’évacuation est effectué par un coude d’au
moins 90°.
Lorsqu’un tronçon supplémentaire est nécessaire entre ce coude et le conduit d’évacuation, la longueur
totale du conduit de raccordement ne peut excéder le quart de la hauteur de tirage du conduit
d’évacuation avec un maximum de 2 m.
La longueur totale du conduit de raccordement est mesurée entre le bord externe du conduit de sortie ou
du coupe-tirage de l’appareil et l’entrée du conduit d’évacuation; un coude supplémentaire est compté
pour une longueur de 0,50 m.
Commentaire ARGB
La limitation à 2 m s’interprète comme suit: “la longueur totale a + b + (le nombre de coudes x
0,5 m) ≥ 1/4 de la hauteur de tirage; même si la hauteur de tirage est inférieure à 8 m, la longueur
totale peut quand même atteindre au maximum 2 m”.
66
a + b + (0,5 m . n) ≤ 1/4 c
n = nombre de coudes
a > 0,5 m
La section du conduit de raccordement est au moins équivalente à celle de la sortie de l’appareil. Elle est
régulière et constante.
En cas de tirage naturel elle ne peut, sauf le cas prévu sous 5.3.1.2.7, être modifiée par un dispositif fixe
ou mobile.
Le clapet stabilisateur de tirage par admission d’air dans le conduit de raccordement n’est admissible que
si l’appareil est de type B22/B23 ou B52/B53; dans ce cas, le clapet est installé dans le même espace
d’installation que l’appareil.
5.3.1.3 Tubage
Le matériau utilisé pour le tubage doit résister aux sollicitations mécaniques, thermiques et chimiques
auxquelles il peut être soumis dans les conditions normales d’utilisation.
La section nette du tubage est telle que l’évacuation correcte des produits de combustion soit garantie.
La stabilité de ce type d’évacuation est assurée par des supports adéquats.
67
5.3.1.4 Raccordement de plusieurs appareils de type B11BS
à un conduit d’évacuation collectif
Seuls les appareils de type B11BS peuvent être raccordés à un conduit d’évacuation collectif pour autant
que toutes les conditions suivantes soient respectées:
c) lorsqu’un appareil est à l’arrêt, aucun refoulement des produits de combustion ne peut être
provoqué au coupe-tirage antirefouleur par suite du fonctionnement des autres.
Deux appareils placés au même niveau du bâtiment peuvent être raccordés à un conduit d’évacuation
collectif pour autant qu’ils soient placés dans le même espace d’installation.
- soit directement: la différence de hauteur entre les centres des conduits de raccordement doit
alors être égale ou supérieure à deux fois le plus grand diamètre mis en oeuvre avec un
minimum de 0,50 m;
- soit par l’intermédiaire d’un raccordement collecteur dont la section est au moins égale à 80 %
de la somme des sections des raccordements mis en oeuvre.
68
Figure 19 – Raccordement au conduit d’évacuation collectif par l’intermédiaire
d’un collecteur
Plusieurs appareils situés à des niveaux différents du bâtiment peuvent être raccordés à un conduit
d’évacuation collectif lorsque le raccordement est réalisé de manière à respecter l’une des deux
conditions suivantes:
- soit le raccordement est réalisé sur un conduit d’évacuation collectif intégré ou autonome
unique: dans ce cas les raccordements ne peuvent s’exécuter qu’à trois niveaux différents et la
dénivellation entre l’axe du conduit de raccordement le plus élevé et le débouché du conduit
d’évacuation est de 4 m au moins;
- soit le raccordement est réalisé sur un conduit d’évacuation collectif intégré multiple, soit sur
un conduit d’évacuation autonome collectif combiné: dans ce cas, chaque tronçon individuel
présente une hauteur minimale de 2,50 m et la dénivellation entre l’axe du conduit de
raccordement le plus élevé et le débouché du conduit d’évacuation est de 4 m au moins; de plus,
le nombre d’appareils raccordés au conduit d’évacuation collectif principal de construction
neuve est limité à trois et à cinq s’il s’agit d’un conduit existant.
Commentaire ARGB
Si dans un bâtiment existant, trois appareils sont déjà raccordés à un conduit d’évacuation collectif,
il est possible éventuellement de placer un quatrième appareil en faisant passer le conduit
d’évacuation de l’appareil le plus élevé dans le conduit commun collectif. Ceci n’est possible que si
la section restante dans le conduit collectif est suffisante pour l’évacuation des trois autres appareils.
A titre d’illustration, 2 solutions possibles:
69
Figure 20 – Solutions pour raccorder quatre appareils à un conduit d’évacuation collectif
Si l’appareil d’utilisation est à condensation, le conduit d’évacuation est pourvu d’un tuyau résistant à la
corrosion des condensats raccordé à la cavité se trouvant au point bas du conduit d’évacuation. Ce tuyau
comporte un coupe-odeur et l’écoulement des condensats doit être visible.
Un orifice ou un conduit de ventilation haute en contact direct avec l’extérieur est prévu dans l’espace
d’installation d’un chauffe-eau de type AAS à usage intermittent. L’orifice ou le conduit de ventilation
haute a une section nette d’au moins 150 cm2.
Aucun obstacle ne doit empêcher la vision en ligne directe entre l’orifice d’évacuation de l’appareil et
l’orifice d’évacuation ou le conduit de ventilation haute de l’espace d’installation.
70
5.3.3 Evacuation mécanique des produits de combustion des appareils de type B
Commentaire ARGB
L’utilisation d’un extracteur sur un conduit d’évacuation auquel sont raccordés des appareils avec
brûleur atmosphérique est en principe inappropriée. Cette solution n’est admise que pour résoudre
des problèmes d’évacuation dans des immeubles existants et ne doit pas être utilisée dans une
construction neuve.
Si une évacuation mécanique des produits de combustion est néanmoins nécessaire (p.ex. le tirage
naturel du conduit existant est insuffisant), il est recommandé en premier lieu de placer un appareil
étanche de type C. Par son principe de fonctionnement, un appareil de type C est indépendant de la
ventilation du local et de ce fait moins sensible à des pannes qu’un appareil de type B dans ce genre
d’application.
Lors de l’utilisation d’un extracteur sur un conduit d’évacuation, il est indispensable de placer dans
chaque conduit de raccordement des appareils aux différents étages un diaphragme approprié pour
assurer au niveau de chaque raccordement le même débit d’extraction.
Lorsque l’évacuation des produits de combustion est réalisée au moyen d’un dispositif à tirage
mécanique externe à l’appareil qui met le conduit d’évacuation en dépression sur toute sa longueur, le
fonctionnement de l’appareil doit être subordonné à ce tirage.
Un appareil de type B11BS répond à cette exigence à condition qu’il soit muni d’un dispositif de contrôle
de tirage thermique et d’un diaphragme monté sur le conduit de sortie de l’appareil ou sur le conduit de
raccordement et commandant la mise en sécurité de l’appareil par la mesure de la différence de pression
sur ce diaphragme.
Commentaire ARGB
- soit un pressiostat différentiel ou un contacteur à drapeau placé juste avant l’extracteur; le contact
de cet interrupteur est doublé par un relais et chaque appareil est verrouillé individuellement par
un contact différent de ce relais;
- soit un diaphragme avec pressiostat différentiel ou contacteur à drapeau placé dans le raccordement
de chaque appareil individuel; le contact de cet interrupteur verrouille l’appareil.
71
Le verrouillage peut être réalisé par une des façons suivantes:
- par le circuit du thermostat d’ambiance pour une chaudière de chauffage central;
- par interruption de l’alimentation électrique de l’appareil à gaz;
- par interruption de l’alimentation de gaz de l’appareil à gaz au moyen d’une vanne électro-
magnétique placée en aval du robinet d’arrêt de l’appareil.
Il est interdit de réaliser le verrouillage par une interruption du circuit électrique interne de l’appareil,
p. ex. en plaçant le contact en série avec le dispositif de contrôle de l’évacuation (TTB) ou le
thermocouple. Ceci modifie l’appareil de base et la garantie du fabricant de l’appareil tomberait.
Tant le calcul que l’exécution d’une telle installation est du domaine d’un spécialiste.
Le tirage mécanique ne peut ni perturber le bon fonctionnement des appareils ni être source de nuisance
acoustique ou vibratoire.
Dans un immeuble équipé d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC), on privilégie les appareils de
type C. A défaut, les appareils de type B11CS peuvent être utilisés aux conditions suivantes:
a) la VMC a été conçue (sections, débits, pressions, arrivée d’air) pour évacuer également les
produits de combustion des appareils d’utilisation raccordés (VMC-gaz)18: dans ce cas le
raccordement des appareils au conduit d’évacuation collectif peut être direct, le nombre
maximum d’appareils pouvant être raccordés au même conduit d’évacuation collectif
dépendant du calcul;
c) les matériaux du conduit d’évacuation des systèmes VMC-gaz doivent répondre aux mêmes
exigences que ceux admis pour les conduits d’évacuation des produits de combustion.
Si dans des circonstances locales particulières il n’est pas possible d’assurer la dépression du conduit, le
conduit d’évacuation doit être de type étanche.
Lorsque le conduit d’évacuation collectif de l’immeuble est équipé d’un extracteur mécanique externe
destiné à évacuer les produits de combustion, les appareils d’utilisation peuvent être raccordés au conduit
d’évacuation collectif, à condition de respecter les prescriptions de sécurité susmentionnées pour la
VMC-gaz, le débit d’extraction étant calculé pour évacuer uniquement les produits de combustion des
appareils d’utilisation raccordés.
18
Les notes d’information technique du CSTC “”Code de bonne pratique – ventilation mécanique contrôlée” NIT 106 et 109
peuvent servir pour le calcul des installations VMC-gaz.
72
5.3.4 Evacuation des produits de combustion des appareils de type C
5.3.4.1 Généralités
Les conduits d’amenée d’air comburant et d’évacuation des produits de combustion, les dispositifs de
raccordement de l’appareil à ces conduits et le terminal des appareils de type C doivent être réalisés avec
du matériel prescrit par le fabricant de l’appareil et installés conformément aux instructions indiquées
dans la notice technique d’installation qui fait partie du marquage CE de l’ensemble.
Commentaire ARGB
Par “matériel prescrit par le fabricant " on entend au § 5.3.4.1 que les conduits d'amenée d'air
comburant et d'évacuation des produits de combustion, les dispositifs de raccordement de l'appareil
à ces conduits et le terminal des appareils de type C doivent satisfaire aux prescriptions du fabricant
qui font partie du marquage CE de l'ensemble. Ces prescriptions concernent entre autres :
- les exigences géométriques telles que les diamètres des conduits, le nombre maximum de coudes,
la longueur maximale horizontale et verticale des conduits, ….
- conduits d’amenée et d’évacuation du type C1*, C3*, C3*S, C4*, C5* ou C8*
- les exigences du matériel (marque et numéro de type)
- l'installation suivant les instructions reprises dans la notice technique d'installation du fabricant de
l'appareil à gaz.
Les conduits d'amenée d'air comburant et d'évacuation des produits de combustion, les dispositifs de
raccordement de l'appareil à ces conduits et le terminal des appareils de type C qui répondent à ces
prescriptions, peuvent être installés indépendamment de l'appareil à gaz.
Seuls les appareils de type C8 peuvent être raccordés à un conduit d’évacuation intégré collectif; le
raccordement est conforme à 5.3.1.4.
Commentaire ARGB
Les appareils de type C8 peuvent être raccordés à un conduit d’évacuation collectif à condition de
respecter les prescriptions a), b) et c) de § 5.3.1.4. Chaque appareil installé dispose de son conduit
d’amenée d’air individuel. Le nombre maximum d’appareils n’est pas limité à trois. La section du
conduit collectif doit être calculée en fonction de la puissance des appareils à installer.
Le système doit être installé de façon à ne pas altérer le degré de résistance au feu exigé pour le bâtiment.
Un volume libre suffisant est amenagé devant et à proximité du débouché du terminal de telle sorte que
les produits de combustion puissent se disperser dans l’atmosphère sans entrer en contact avec une paroi
ou un obstacle et sans qu’ils pénètrent dans une construction quelconque.
Les distances minimales entre le débouché et une ouverture dans une paroi (p.ex. porte, fenêtre) ou un
orifice de ventilation se calculent suivant la norme NBN B 61-002. L’annexe G illustre ces distances pour
des appareils d’une puissance nominale maximale de 30 kW.
73
5.3.4.2 Système individuel - appareils de types C1, C3 et C5
Les appareils, dont les conduits d’amenée d’air et/ou d’évacuation des produits de combustion sont
horizontaux, ont ces conduits perpendiculaires à la paroi verticale qu’ils traversent.
Seuls les appareils type C42 et C43 peuvent être raccordés à un système commun vertical débouchant en
toiture.
Ce système commun pour appareils étanches doit être agréé en Belgique ou dans un Etat membre de
l’Union européenne.
Le système commun doit être installé conformément aux instructions du fabricant de ce système.
Il convient de s’assurer que seuls des appareils spécialement adaptés et conçus pour être montés sur ce
système de conduits communs (notamment type et caractéristiques de l’appareil, appareils à
condensation ou non, diamètre des conduits d’amenée d’air et d’évacuation des produits de combustion,
conduits de raccordement concentrique ou séparés, nombre total d’appareils admis à être raccordé) soient
installés.
Le raccordement de chaque appareil avec le système commun doit être étanche à l’air et ne peut pas
présenter de réduction de section.
Commentaire ARGB
5.3.4.4 Implantation
Les appareils de type C peuvent être installés dans tous les types d’espaces quel qu’en soit le volume,
sans nécessiter un apport d’air comburant complémentaire dans l’espace d’installation.
74
6 Conditions d’utilisation,
placement et raccordement des appareils
Commentaire ARGB
Une chaudière de chauffage centrale non-étanche (type B) n’a jamais pû être installée dans une
chambre à coucher. Si tel était néanmoins le cas, elle ne pourra jamais être remplacée par une
chaudière de type B. L’installation doit dans ce cas être adaptée et la nouvelle chaudière doit soit être
installée dans un espace qui n’est ni une chambre à coucher, ni une salle de douche, salle de bain ou
cabinet de toilette, soit être de type C.
Un chauffe-eau de type A1AS est destiné à un usage intermittent. Il ne peut être utilisé pour alimenter une
douche, une baignoire, une baignoire sabot ou un appareil destiné à une utilisation équivalente, même
installé dans une salle de bains, une salle de douche ou un cabinet de toilette.
Lors du remplacement d’un appareil de type A, même sans modification ou extension de l’installation
intérieure, il convient de respecter les conditions d’utilisation qui prévalent lors du placement d’un
appareil19.
Lorsqu’un appareil d’utilisation est installé dans une armoire, un placard, un débarras ou un espace
équivalent, cet espace ainsi que celui dans lequel il se trouve doivent répondre à toutes les règles relatives
à l’aménagement des locaux découlant de l’installation des appareils d’utilisation.
Commentaire ARGB
Si l’espace d’installation (armoire, placard ou similaire) n’est pas en communication avec l’espace
dans lequel il est installé (p.ex. armoire étanche dans laquelle est placé le conduit d’évacuation et
dans laquelle l’arrivée d’air est assurée de l’extérieur p.ex. au moyen d’un conduit) il n’y a pas lieu
de prendre des dispositions spéciales pour l’espace dans lequel est placé l’armoire ou le placard.
19
Une disposition transitoire est prévue à cet effet. Cf. article 7.
75
6.2 Placement des appareils d’utilisation
Le placement de l’appareil comprend:
L’installation doit être réalisée conformément aux notices d’installation et d’emploi obligatoirement
fournies avec l’appareil.
Commentaire ARGB
Le tableau 5 donne les dispositions qui doivent être respectées lors du remplacement ou du placement
d’un chauffe-eau, chauffe-bain chaudière individuelle ou chaudière de chauffage central
suppléméntaire dans un bâtiment existant.
76
Commentaire ARGB
Tableau 5 – Type d’appareil en fonction de l’application et de la nature de l’espace d’installation
Les dispositions à prendre ne sont valable que pour des installations avec une puissance
nominale à 30 kW - cf. les conditions d’applications d’ouvertures de transfert en § 5.2.1.2
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