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1.LES BUTS
Visite approfondie de l’hôpital Républicain de TAEZ pour avoir une évaluation de son
activité.
Plus précisément le laboratoire « français » troisième pilier de l’ancienne MMF et le service
de gynéco-obstétrique sur demande du Dr ARWA directrice de l’hôpital lors de la précédente
visite des Dr JL Georges et O . Barbançon.
Tenter de résoudre les problèmes liés à la maison du Dr Viallard : travaux de restauration,
gestion du personnel.
2.L’EMPLOI DU TEMPS
Voyage par LUFTHANSA PARIS- SANAA départ 6H 40 le vendredi 21 arrivée à 22H30 à
SANAA.
Samedi 22 novembre
10H- 13H : entretien avec Mr Jean-Guy SARKIS.
Achat d’un téléphone portable AMFY – YEMEN
17H-20H Réunion de travail à l’hôtel BORG ASSALAMAM
Dimanche 23 novembre
Lundi 24 novembre
Mardi 25 Novembre
Mercredi 26 Novembre
Jeudi 27 Novembre
Vendredi 28 Novembre
Samedi 29 Novembre
3.ANALYSE DE LA SITUATION
A l’hôpital, l’impression globale est assez dramatique, nous n’avons pas voulu reprendre la
visite de la cardiologie et de la radiologie déjà faites précédemment. Il y a beaucoup de
monde dans la cour comme autrefois mais les services sont plus ou moins vides de patients.
Par contre il y a beaucoup de médecins répertoriés dans chaque service. Ils assurent les
consultations externes et l’enseignement aux étudiants. Dans les services qui devraient assurer
des urgences, il semble exister une liste de garde (changement chaque 12H).
On réalise que l’hôpital a réduit progressivement son activité d’hospitalisation depuis 10 ans
par incompétence de gestion notamment, il n’y a pas eu d’augmentation de budget de
fonctionnement depuis 10 ans, l’hôpital républicain est devenu l’un des hôpitaux les moins
bien doté du YEMEN .
Le budget comporte :
Le salaire des médecins versé directement par le ministère.
Le budget de fonctionnement et d’entretien pris en charge au niveau du gouvernorat de même
que la nourriture des patients et le salaire du personnel non médical.
Un budget d’équipement est assuré par un fond social du gouvernement (SFG)
Pour les réparations et les constructions ils sont pris en charge pour une part par le
gouvernorat et pour une part par l’état.
LE LABORATOIRE
Les locaux sont dans le même état qu’il y a 18 ans (voir plan du laboratoire ci-
dessous)
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Le projet de la Direction :
2- Une mission d’un biologiste français, non pas sur le budget 2009 mais plus
tard quand le laboratoire sera complètement équipé du matériel nécessaire à son
fonctionnement.
c’est une jeune célibataire qui a suivi un cursus de formation de 4 ans à Taez et qui
travaille depuis peu au laboratoire.
LA GYNECOLOGIE ET L’OBSTETRIQUE
Le Dr ARWA, gynécologue de formation, s’est fait, dés son arrivée, une priorité de
réorganiser le service de Gynécologie-Obstétrique (GO). Ce service fait actuellement 2700
accouchements par an, ce qui paraît peu, les femmes yéménites accouchent la plupart du
temps à la maison. Les accouchements à l’hôpital sont donc pathologiques ou hautement
pathologiques. Il est fait 10% de césarienne, pas de forceps (l’habitude étant de préférer la
césarienne à l’extraction instrumentale). On nous décrit un grand nombre de toxémie
gravidique et d’éclampsies sévères, les patientes arrivant tardivement à l’hôpital. Le Dr Arwa
précise que l’on peut pratiquer des interruptions de grossesses à tous termes à la découverte
d’une malformation fœtale grave. Il n’y a pas de chirurgie gynécologique en dehors des petits
gestes (curetage).
Lors de notre précédente visite en 2001, l’accès du service nous avait été refusé,
aujourd'hui les portes nous était grandes ouvertes , on a put ainsi y voir :
a- Une salle de pré-partum avec 5 lits , deux patientes en début de travail sont présentes
b- Trois salles d’accouchement sommaire sans monitoring avec un petit doppler et des
« trompettes » pour les bruits du cœur.
c- Deux salles de consultation avec un petit appareil d’Echos (Toshiba) permettant la
biométrie et le dépistage grossier des malformations fœtales et l’échographie gynécologique
par sonde vaginale (à noter une feuille de compte rendu est formalisée).
Les besoins : Le Dr Arwa demande beaucoup : Tous matériel est le bien venu, les médecins
français peuvent venir travailler dans son service pour des durées longues. On lui rappelle les
principes de formation de notre action.
Elle demande la formation en France d’un médecin gynécologue pour le dépistage,
surveillance et traitement des cancers gynécologiques. Une formation en hystéroscopie et
coelioscopie. Une formation en chirurgie gynécologique et en particulier dans le cancer du
sein. La formation sur place des sage-femmes.
En conclusion : Le service de GO de cet hôpital est en fait avec la cardiologie le seul service
actuellement vraiment actif. Il a un potentiel de modernisation prêt à servir. Donc de
nombreuses pistes sont tracées, une collaboration peut s’engager avec le service de GO de
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l’hôpital de Pontoise, beaucoup dépend bien sur à l’ouverture du nouveau service mais il est
possible de commencer rapidement. Une mission GO pourrait être proposée en 2009, un stage
pour le Dr RAWDA devrait être organisé.
Un petit SERVICE DE PEDIATRIE sera installé comportant douze lits, en effet il n’y a
plus de service de pédiatrie à l’hôpital depuis trois ans. Les enfants sont hospitalisés à
l’ancienne Swedish Clinic qui fait office d’hôpital d’enfant à TAEZ.
LE SERVICE D’URGENCE
Le local est choisi au rez- de -chaussée sous le service de gynécologie avec rampe d’accès
vers l’extérieur. L’aménagement des lieux fait l’objet de discussion, la direction nous
demande si un projet d’organisation peut être fourni à partir du plan des locaux ainsi qu’un
plan d’équipement, il n’y a pas d’architecte hospitalier au YEMEN, Mr CHAWKI AHMED
HAEL proposera de convoquer son architecte libanais. Un avis d’un expert urgentiste est
souhaité.
Sur place existe une petite pièce de radiologie avec une antique table CGR.
Une petite unité de transfusion sanguine avec analyses de bases : groupe, recherche HIV,
Hépatite B et C. Un frigo contient une vingtaine de poches (prélèvement volontaire dans les
familles de patients en ayant eu besoin.).
Il n’y a pas de centre de transfusion à TAEZ alors qu’il y en a 3 à Sanaa.
On note la présence de 8 lits vides, il n’y a pas de matériel de réanimation, pas d’orthopédie,
pas de patient, on ne peut pratiquer que de la petite chirurgie ;
Le chef de service, le Dr AHMED MAHIUB formé en Arabie saoudite est entouré de 6
médecins (Syrie, Arabie Séoudite, Russie, un formé à Sanaa) et de 14 infirmières.
A L’AMBASSADE
L’ambassade préfère les missions sur place que les stages en France plus chers et moins
« rentable » ;
Elle considère que, compte tenu du nombre limité de ces stages, il serait bon que l’AMFY
privilégie le site de TAEZ.
Il évoque les besoins exprimés à Aden d’un soutien de l’AMFY à la petite société médicale
francophone. Nous nous proposons dans un premier temps d’inviter ses membres lors des
missions de l’AMFY sur Taez
Le nombre de stages proposés cette année n’excèdera pas trois, ils devront être proposés à la
fin du premier semestre 2009 ;
Ces stages pourront être précédés de pré-stages linguistiques de trois mois, le budget en est
différent, l’ambassade y voit un intérêt pour le développement de la francophonie au Yemen
Dans ce même ordre d’idées, il nous propose de rentrer en contact avec Mr G. MOUDEN
attaché linguistique à l’ambassade (ambaf@y.net.ye) pour essayer de trouver une solution de
formation en français à Taez. Il évoque l’existence d’un volontaire international (VI) qui
enseigne le français à l’université de Taez. Une autre piste est suggérée, elle passe par
l’Agence Universitaire de la francophonie, l’université de Sanaa en est déjà membre, il n’y a
pas d’obstacle à ce que l’université de Taez en fasse partie, cette agence dispose de moyens
importants, de réseau, de publications. On est ici un peu éloigné des buts de l’AMFY…
Il évoque devant nous le problème posé par les candidatures de stage des Dr Munir et
Abdulrahman, il indique nettement qu’ils ne pourront pas compter sur l’aide de l’ambassade
pour leurs stages, que bien sur il ne fera pas opposition à leurs délivrer des visas s’ils trouvent
des solutions alternatives.
Il demande à ce que l’AMFY propose l’un de ses membres medecin sanaani pour être
médecin référent de l’ambassade, nous citons ADEL MAHIUB, malheureusement, il a été
impossible de le contacter directement par téléphone durant notre séjour, il était en
déplacement en Allemagne.. Nous avons évoqué le problème avec Naguib, son frère, qui lui
transmettra la proposition. Nous essayerons de notre coté de le contacter par mail.
Mr L’ambassadeur nous demande d’être gourmand en missions (la limite supérieure n’est
pas précise). Il nous suggère de fournir une plaquette de présentation de l’AMFY que
l’ambassade diffusera aux éventuels sponsors (cela pouvant également être utilisé au niveau
de l’ambassade du Yemen à Paris).. Il apprécie la réalisation du site-web.
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Les travaux
A l’ambassade on rencontre Marylène Barret qui indique que la maison n’est pas prioritaire
dans son projet de restauration du patrimoine de TAEZ . Elle déclare avoir égaré le projet
envoyé début août par le Dr Yacine et demande une copie. Mr l’ambassadeur informé de ce
dysfonctionnement sera très agacé considérant quand à lui que la restauration de cette maison
est prioritaire.
La visite de la maison à l’arrivée à Taez confirme bien l’état de dégradation de celle-ci, le toit
est défoncé à plusieurs endroits une intervention d’urgence s’impose avant les pluies.
Le Dr Yacine est irrité de l’absence d’intervention de l’ambassade, il nous donne une copie du
projet de restauration et indique qu’il dispose de l’accord du gouverneur et de la direction de
l’hôpital pour effectuer ces travaux, il fera faire des devis et pense que les travaux seront
terminés d’ici trois à six mois . Il est d’accord pour acquérir un mobilier qui restituera
l’ambiance de cette maison telle que l’avait composée Yvette (lits de Tehama recouverts de
Beit al Faki, meubles simples, décor yéménite).
Une réflexion est à mener concernant l’usage de cette maison à terme. Elle pourrait servir
de maison d’hôte, elle pourrait être un centre de réunion pour l’AMFY, elle pourrait être
utilisée pour l’enseignement du français à des petits groupes…
LES MISSIONS
Elles pourront être assurées par deux voies : la voie « naturelle »de l’ambassade qui promet
jusqu’à 8 missions dans l’année 2009 ; l’autre voie encore incertaine doit être testée au plus
vite, il s’agit de la proposition de CHAWKI AHMED HAEL de prendre en charge la totalité
de mission depuis Paris avec la participation d’ACCOR et de Mr MOREL.
Il faudra inviter les membres Adeni aux différentes activités de l’AMFY à Taez
les deux mois en binôme avec un cardiologue yéménite sanaani (le Dr Al KOMEIM est
d’accord). Il s’agit de réactiver les formations des Dr Abdou HAMADI et Abdallah Ismaïl
ainsi que du personnel infirmier déjà entrainé il y a trois ans à l’ouverture du service pendant
trois mois. L’efficacité de cette intervention devra être évaluée, a priori la mise en
fonctionnement normal ne devrait pas excéder un an si les problèmes de financement sont
réglés au niveau local. Il pourrait être nécessaire de demander l’aide matérielle d’Abdulaziz al
Mekhlafi.
On doit espérer qu’une mission au laboratoire sera utile dans l’année prochaine pour
mettre en route le nouveau matériel.
La visite d’un urgentiste déjà évoquée précédemment pourrait se justifier pour des conseils
pratique d’organisation du nouveau département en devenir. Dans l’immédiat seul un plan
d’équipement est demandé à partir du plan des locaux qui nous a été fourni.
La visite d’une mission purement d’universitaires pour prendre contact avec les
universités de Sanaa : Docimologie et de Taez pour les sciences fondamentales et
l’enseignement à l’hôpital sont importantes, elles correspondent à une demande, elles nous
permettraient de compléter « l’audit » de façon fort utile pour l’avenir. Cette mission est
souhaitée au début de l’année 2009 pour envisager une aide à Sanaa dés juillet 2009
Les stages
Ils seront limités à 3 ou 4 cette année sur demande de l’ambassade, il devront être proposés au
plus tard en juin 2009, il s’agit :
Du Dr Nabil RADMAN (mammographie et doppler vasculaire)
Du Dr RAWDA MANSOUR en Gynnécologie (Pontoise)
Eventuellement de la surveillante chef en service d’urgence si ce projet se concrétise, Mme
EZZIA ABDULWADOOD RAWEH.
On peut ajouter un stage en bactériologie pour Melle SARAH ABDOU MAHIUB si le
laboratoire se renouvelle.
L’AMFY doit rester une référence pour les demandeurs de stages ou d’informations sanaanis,
elle ne pourrait, dans l’immédiat qu’être une boite aux lettres ou un carnet d’adresse sans
financement par l’ambassade.
Le programme des Missions et stages devrait être réalisé pour la fin de l’année 2008, il a
été promis à la direction de l’hôpital républicain, aux membres yéménites de l’AMFY, à
l’ambassade.
La vie de l’association
La réunion chez le Pr Hammami du vendredi après-midi avait été imaginée comme une
réunion AMFY YEMEN en préalable à la réunion parisienne du lendemain. Il y a eu trop
d’absent pour être significative, c’est pourtant une idée à creuser. Les membres yéménites et
notamment le Dr Yacine déplorent le manque d’informations sur la vie de l’AMFY, ils
n’étaient pas au courant de la réunion de l’assemblée du samedi, ils ne demandent pas encore
à participer aux votes et aux orientations comprenant les difficultés d’organisations mais
seraient heureux qu’on leurs demande leurs avis.
Infos pratiques :
Le vol Lufthansa est à éviter, il est trop long, il ne permet pas de prendre les correspondances
et fait perdre beaucoup de temps à une mission qui serait exclusivement Taezzi, il faudra
éviter de se faire piéger par les ukases de l’agence des affaires étrangères lorsqu’elle impose
sa solution, il faut donc s’y prendre assez top. Il faut éviter qu’une mission d’expert de une
semaine se limite à une présence à Taez de deux jours et demi.
Nous avons acquis un téléphone portable NOKIA qui sera mis à disposition des prochaines
missions, pour organiser les contacts c’est devenu un instrument indispensable à faible coût, il
suffit d’acheter une « mobicarte locale » (800 Réals).
Sur le plan des conditions de transports et des relations avec la population une impression de
totale sécurité se dégage, sans bien sur nier les risques évoqués à l’ambassade, ils ne semblent
pas concerner les zones géographiques ou nous sommes amenés à nous déplacer.
EN CONCLUSION :
Si le bilan général effectué oblige à une certaine prudence sur les résultats à attendre, on ne
peut que confirmer l’impression qu’on se trouve à un moment charnière ou tout ce qui peut
être fait doit être tenté. L’enthousiasme, la force de la nouvelle directrice, l’importance des
soutiens qui se sont exprimés, l’importance des budgets qui semblent lui être dors et déjà
attribués permettent d’espérer.
Notre action de pure formation est maintenant admise même si des demandes d’action de
substitution restent ponctuellement demandées destinées à ramener les patients vers l’hôpital
républicain (une publicité en quelque sorte).
Aux trois piliers de la MMF il semble possible d’adjoindre la gynécologie dés à présent,
l’urgence et la médecine interne couplée à la microbiologie doivent être gardés à l’esprit mais
avec un terme plus lointain.
La maison DR VIALLARD devrait être restaurée en 2009 avec ou sans participation de
l’ambassade, l’organisation du personnel est maintenant prise en charge par la direction de
l’hôpital, il faut réfléchir à notre projet dans cette maison.