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Vincent Almazan (Wayne) LEXEMPLUM CHEZ VINCENT FERRIER Lune des plus importantes contributions de I'a b a Ths leet géale ee a a cee Speen ans _ apologues, légendes, feeasas contenis une illtration d'une leson de mole ee ates exempta (aagaderrne) depuis Vaciquié Clest Jéus-Christ luis ime qui inaugura dans Ja tradition chrétienne Verploi. i exempla en illustrant avec eux sa doctrine, ainsi que se apSrres doce son ls tradition: Sains Thomas préepa en Inde le maior, axing Bs on ne le menor, sains Simons en Perse, sains Phelipe ae ppm 2 Ayss, tains Jakes i Graindres en Espaig Felsen Gren stan Anise Ace oe” Lombeie, u Liinclusion des exempla occupe déja les exempla occupe d&& une place importan sermons des Saints Péres, Saint Ambroise étant, Sees A encourager les précheurs A inclure des exemple, Depuis lors Pexereplum ne fait que erottre dens et dans Ia faveur du public. On sait que de on des oeuvres classiques de Ia littératu rieure), moulés dans les mains dartis Marie de France, Alphonse X, ‘ me oc Eesemalum deviene pls rain pour sadapter au got du publ eae d'épanouissement durant le XIHIF sidcle, Diabord int inte des sermonaires, les exer yn . oe et mrt coors cum ja maitre uniqne de nombreux rec, les exemplaria, ql commen. ent 4 se multiplier & partir du XIIT® siécle. Dans ces recueils, les paraitil, le premier dans leas seemons?, Vestime des orateurs nombreux exempla sont ure médiévale (et posté= mme Rutebeuf, Berceo, © Semon de Maurice de Sully, das A. Lec page dg ati 1886 kip. 9 * Ci. pour thisoire de Feremplum depuis ses orgnes asa Welker, Lesemplam dons a litvaine wligiense et diecigne du mosey, de (chdse), Parls-Toulouse, 1927, cité dorénavane Welter, ee ease y de La Marche, La chaire francaise Liexersplum chea Vincent Ferrier 269 exempla éraient dabord classés par sujets, mais lorsqu'ils devinrent de plus en plus nombreux (parfois plusieurs milliers) et que leurs sources slargirent, on adopta Pordre alphabétique. Vers Ja fin du XIII sitcle on constate un certain déclin du genre. Dans la Divine ‘Comédie nous lisons (Paradis XXIX, 103) Non ha Fiorenza tanti Lapi e Bindi Quante si fatte favole ® per anno Tn pergamo si gridan quinci ¢ quindi. “Les exempla sont alors devenus trop nombreux ou l'on en abuse. Pendant la premidre moitié du XIII sitcle, les sermons des Domini- cains et des Franciseains ont un caractire spontané et plein de ferveur; on en est encore a la phase pleine d’ardeur des déburs de ces deux ordres qui venaient d'étre fondés et qui allaient bientdt dévenir presque le monopole de léloquence sacrée en Europe occidentale pour plusieurs siteles. Une fois cependane que les membres de ces deux ocdres auront pénétré dans les universités et que, plus tard, les Dominicains compteront dans leurs rangs un saint Thomas @’Aquin, les orateurs populaires évolueront vers la dialectique savante; I'élo- quence enflammée tombera de plus en plus au niveau d'une disser- tation étudiée. Ce n’est qu’au XIV° sigcle que deux dominicains, Vincent Ferrier en Aragon et un peu plus tard Savonarole 4 Florence, communiqueront A leur éloquence, par leurs dons oratoires extra~ ordinaires et leur ascendant personnel, une force magnétique et presque hypnotique toute nouvelle. Tradition dominicaine Le 5 février 1367, lorsque Vincent Ferrier, & Page de dix-sept ans, prend habit de ’Ordre des Précheurs au couvent de Valence, il se trouve devant une tradition dominicaine d'une grande richesse dans le domaine de Péloquence et de Pexemplum en particulier. On sait que Ia formation intellectuelle dans les couvents dominicains était tits rigide*, Depuis le moment ob POrdre avait commeneé & jouer, T done il vient de critiquer U'emploi abusif dans les sermons 290 Wiseere Antes a fai de son ative aadigue, un le ls savant, Hud i leve le plus lus import zi ine Vebuation des pone csi Tat Mancow heures Dans les premitres années du XIII* sid i r lu XILF sidcle, un chanoine castillan Darcourait es tees du Languedoc pout, daprs Ia erraapee fendre au Danemark. Voyant les progrés que Phérésie albigeoise av faits dans le midi de la France revine aprés eeeane misin dans le Nord TL i acer fre Domine idee dela nouvelle institution de POrdre des Précheurs était née. E: ° c des Priceurs tai nde. En 1216, pare Honorius IT approuva lordre et bientét la prédication pele Ice prt un exor rapide, dabord en France ot Dominique avait abl son aust gta, pus ay fur et & mesure que Tord trains dan ute MBxoe et een Align ot n Ori cig semon devine une pati importante de Ia vie publique: le cars ine au nombre de mies et de alien, aint barfos tote la population en plein ar, car les elses Be pal pls abit des fea Fifmombreiseal Gai alee longteare os sant surmout aur [es norabreux manuserfs conservds, que les ser Seine tue dabordpréebtsen Iti, plu teed ‘ai aa ae aces lague rulyaice le sods let mazaronigns-ctGnale- ment, aprls la Renaissance entidrement dans Ja langue du pays, Cela <= complemen aon ei ue eee dil es mantserits . ex. ceux de Vincent Ferrier), méme ceux écrit ae leds ott e readce Gp Gl Sa aoa PGES tment en langue vlguire, exception parfls de ceri ser s'adressant aux seuls membres du clergé “ a les drudes dans POrdre des Frires Précheurs ax XIIle et X1Ve feces 5—1342), Paris-Toulouse, 1884 . etic dation de POrdre des Frives Pri dation Frires Précbeuns dant Rev. d’Hist, Eelés, XV (1914), Leexemplum cher Vincent Ferrier asi Les continuateurs de saint Dominique, dans une premitre phase, précient dans un style plusb: populaire, Le fondateur Iui-mtme eile servi d'exenspla, comme son biographe Géraud de Frachet nous Tapprend dans sa vita’. La litérature pardnétique dominiaine anv reape 2 Vincent Ferrier est tr8s rice, Nous allons mentionner les uteurs Gexempla. De la premitre génération de dominicains, nous possédons le fameux Tractatus de diversis materiis praedicabilibus Miexienne de Bourbon, mort en 1261 qui est le plus ancien recuell Gexempla (iL comprend 2.857 exempla)®. Au XIlle sitele appar- ‘icqnent Humbert Romans, Martin de Troppau, dit ,le Polonais', Vincent de Beauvais, cité par saint Vincent Ferrier dans un de ses Termons®, Jean de Mailly, Barthélmy de Trente. Parmi les Iégen- dares du moyen Age, aucun aa connu Ia popularité et Ia diffusion ei Legenda aurea de Jacques de Voragine, traduite ou adaptée “kane toutes les langues d'Europe. La traduction eatalane (Roussillon) are de Ta fin du Xille sicle et elle est trés importante du point de vue linguistique ®, Comme source d'exempla, il y a Tiew de men: Nouner les Vitae Fratram Ordinis Praedicatorum de Géraud de Frachet, 1a Summa de vitiis et la Semma de virtutibus de Guillaume Peraud de Lyon et surtout la Somme de Roi, nommée aussi Somme des vices or des vertus, éite en frangais en 1279 par un ,frére Lorens', Confessour de Philippe IIT le Hardi. Nicolas de Hanapes et Jean SP Golonna fnisent la liste auteurs dominicains d’exempla du Kile siicle. Parmi les recueils dus & des auteurs anonymes, mais wails appartenaient 4 Vordre dominicain: dont on peut assurer 7 Ubieumque conversabatur beatas Dominicus sive in via eum soclis auc ip dome cum hovpite rliquague familia aut inter magnates ct principes vel prelstos sonper efflacbue edifcatois semonibus habundabat exemplt,guibus...° (Vise Pratrum Ordinis Praedicatoram, ch X1, § 2) tie linn, XIK, 27-385 J. Quit et J. Echard, Seriptores Ordinis Preedice ton Dari, 1719-1721 (New York, 1959), t 1, 184—194; Welter 215-7223 Sree eds partielle pat A. Lecoy de La Marche Ancedotes historique, lbgen~ des ct apologies trks du reenell inddit @’Etienne de Bowrbon, Pati 1877 1s Velam Vincentiss Balbastenensis in speculo ystorialieffere_ quod Chabés (x. nore 39) VI, 138 “Ch J, Goramines, Las Vides de Santor rowllonetas del manascrito # de ‘Parts dane Anales del fnstituto de Lingistica. Mendoza, 1945, 162—211 m2 Vincent Almazen Compilacio Singularis Exemplorum, et le manuscrit Royal 7 D1 du Musée Britannique. Le X1Ve siécle nous présente également une abondante collection dexempla éparpillés dans les sermonaires, traités, reeucils, ev. Les angues vulgaires prennentausi de plus en plus ledessus comme langue éerite. Linfluence d’Albert le Grand d'abord et surtout celle de son disciple Thomas d’Aquin se manifeste par une forte intellectuali- sation des sermons. Si @un cété nous remarquons un ordre plus logique dans exposition des idées, crest en détriment de la spon- tandité et du pittoresque des anciens sermons. Nous trouvons main- tenant un cadre trop rigide, une s£quence trop steiete, trop de classi fications et de sous-classifications, trop dallégories difficilement com- préhensibles. Parmi les dominicains les plus importants de ce sitele Pour I'histoire de l'exemplum on peut mentionner Jacques de Lau sanne, Armand de Belvézer, un dominicain de Silésie nommé ,Prater Peregrinus', Galvano Fiamma, Jacopo Passavanti, Dominique Ca- valea, Robert Gervais, Arnold de Lidge, Jean Gobi, Jean Bromyard, Jean de San Geminiano, Bérenguer de Ladorre, Conrad Halberstads et Jacopo de Cessulis, Parmi les oeuvresanonymes on pourrait signaler la compilation de quelque 370 exempla dun dominicain anglais, Doctorum Doctorale, les 317 Exempla Exquisita de diversis materiis d'un dominicain allemand, !'Excerpta exemplorum de diversis libris, légendaire inédic de la Bibliothéque Royale de Munich, contenant 636 exempla et le Tractatus de exemplis contra curiosos, Pendant ce sidcle plusieurs dominicains recommandent aussi Vemploi dezempla dans les nombreux Artes Praedicandi éccits par eux ¥ “% Trauiear de cet exemplarium divise ses exemple d’aprts la catégoie des Penonnages: Vierge, eucharistic, croix, anges, papes, Dhilosophes, médecine, avocat, moines et Cf, Th. Charland, Les antenrs d? yAries Pracdicandi* au XIII 5. @apré ls manuserits dans Et. bist. fit. et doc. de Xille +. 1, PasivOtowa, 1992, Pour les XIVe et XVe s. v. aussi Harry Caplan, Mediaeval Artes Pracdicandi, A Hand-List Wehaca, 1994 (avec suppl). Le méme auteur a publié det lites sor es ouvrages d'éloquence eligieuse parus en latin (Harvard Theolog. Revs, 42 (1949), 185—206), en italien (Speech Monographs, 16 (1949), 243252), en frangais (Quart. Jour. of Specth, 36 (1950), 296-315), en espagnol (Speech Mons 17 (1950), 161170), dans les langues scandinaver (Speech Mon. 21 (1984), 1-9) én hollandais (Speech Mon. 21 (1954), 235-247), cardinaws, évéques, prétees, Leexemplum chez Vincent Ferrier 293 Tradition catalane Si par son choix, Vincent Ferrier reldve de cette riche tradition dominicaine, c'est par sa naissance qu'il se rattache 4 1a tradition catalane #, Nous savons que ses parents, comme la plupart des fa- rilles cheétiennes de Valence cette époque-li, étaient venus de Vautre cBté de 'Ebre. La famille Ferrier (Ferrer en catalan) était originaire de Gérone #, Les lettres catalanes, au temps de Vincent, pouvaient s'cnorgueillir d'une histoire brillante et d’un grand prestige. Quil nous suffse ei de présenter uniquement histoire de Pexemplum dans la littérature catalane jusqu’’ Iépoque de saine Vincent Dans Vinventaire des manuscrits renfermant des recueils ou des fragments de recucils d'exempla en latin et en langues vulgaires de Vabbé Welter 19, aucune mention n'est faite des recueils catalans. Il suffi pourtant d’étudier, ne seraitce que superfcillement, les fonds des biblioth&ques des Archives de Ia Couronne d’Aragon ou des cathé- drales de Barcelone ou de Valence (pour ne citer que trois exemples) 7 Pour [a plus sleente bibliographic vincentine sous reavorons le lecteur A calle gui ozcupe les pages XVII—XXXI de Biografia erertos de San Vicente Ferrer, Madrid (B. A. C), 1956 avee introduction pour chaque ch, et de nom: browses noes des PP. J. ML de Garganta et V. Forcada. . “Les origines de [a famille one &¢ parfois discutées, Dans V'hstoire des che- valiees qui prirent part Ala conquéte de Valence, compose en vers par wn noble Valencien, Jacques Febre, sous le tere de Traber, novs lisons Dele compecr de Darbia en la gran Beetanys Rama es genccosn Bernardo Ferrer {Que ab Ia gente Inglesa de que se acompanys (trobe 239) ‘Aasig de Freer er vingub A Is conquina, Miloct es de Escacia—(troba 240) (, Fages, Histoire de Saint Vincent Ferrer apétre de PEwrope, Paris, 1894, p. XI, ap. C. Le P. Fages dit aust (p. 4) Les Ferrier sont originaires d’Angle- scoveastellena, Mexico, Pour la théorie des origines juives, Cf. Enciclopedia judi 7 196, «1D 638 et a equ de Fs Camera dae Sefared 1% (199), 482-488 *s'Pour Vensemble de la lic. eatalane au moyen Age, v. surtout Martin de Riquer, Historia de fe literatura catalana, Pare antiga, 2 t, Barcelone (Ariel) 1964, cite dans ce qui sous Riguer Welter 477502 294 Vincent Almazan our s¢ Fendre compte de la richesse de la liteérature parénésique en langue catalane, y compris Vexemplum, Rien que de Ia tonics azalane de la Somme Lorens mentionnées plus have, on pourrait signaler Vexistence de cinq manuscrits , Il en est de méme dee aa Guctions de De Vitis Patrum, comme par ex. le Llibve d’exemples de Sanis Pares, ms. Cugat 59 de la Couronne d’Aragon, Le premier 4 utiliser Je genre narratif en pla est Guerau de Cabrera, quia é&é identifié par M. de Riquer avec Giraud IIL Pong de Cabrera, vicomte de Gérone et d’Urgell, mort vers 1170, et qui nour a Kgoé un qiignvament ob Von trouve des eécits da roi Archur et de Pantiquité classique, ‘des contes.piquants ex des thimes épiques’l, Dratecs robadors’ ont aussi culivé le récit en catalan-provengal, comme Raymond Vidal de Besalou, auteur du Castia gilés, beau petit roman Gaventures,esplee de satire contre les mars jaloux ™, & probable- angst aussi dun Romang del comte de Barcelona ¢ rey @Aregs. Un autre ,trobador', Guylem de Cervera, nome ag Cerveri de Gérone, enthousiaste du style populaite, nous « Lehn "Gh pon ssh ons ipl ox Capt Feast X, Met Re, Gat tt de ties memos de le lcs sence Gee ee Baron, 1987, ot pour ipl Rel Ber Banded ee Wen 04 ce a Zay momun dl Monte rs a dons Bo de eRe ed de Bats Ler de hea a ge Bel Inume Maa Tory Cady del mani ene deo Ae tle de Batley dats le Dela il oe Chee eta Cap 155 et E Olnot Carll, Carag description dr Krai de fis Veloce, dass BRAM, 91 G90) 90468 98 Goes Soa w A la cthnle de Bro am Arson de le Coss Argo, i Bbihigue Naonae (Fe. 7 au ceuvne Se Sex gee ean 8 Sse (iiinene acs) a Blanes Nodes oe Ne wen ple om on rmang tot ks eprons cl a es Fee tour dies linge clae (Seine a ey = Riper 6 Ch El emunbane’ de Guat de Cabrive dts Los cones de pr Fences de Manin de Rigen Madd ss oe CE 1 Chel, Viale de jl (Cee sh een Be XU sepa He tonbadow etalen Remon Vie Best hit hier 3 "Mara de Rigur, Oba comple del trotador Gere de Goma, tne 150 Liexemplum cher Vincent Ferrier 295 un sermé* en vers d'un profond sentiment religieux. Le méme, toujours dans le cadre de la littéeature morale, a écrit en 1180 un Libre de Proverbis, édité par Antoine Thomas et par G, Llabrés ¥ Quintana** oit Yon reconnait des exempla bibliques, hagiographi- ques, historiques, Iégendaires, des contes et des fables, Jusqur'ici ces oeuvres éraient éerites en provengal ou en catalan provensalisé, Considéré pendant longcemps comme le monument le plus ancien de Ia littérature catalane, les Homdélies d’Organyé, nous offrent des sermons en catalan écrits au XIIP sidele et les plus anciens exempla bibliques en langue catalane (par ex. les tentations de Jésus-Christ)* Leexemplum eatalan du XTII* sidcle est en honneur gréce & Ja grande gure européenne de Raimon Llull. Son oeuvre est bourrée dexempla: le Blanguerna (1285), le Libre de meravelles(1288) ct le Libre d’ Amich @ Amat, et en moindre degré le Libre del gentile los tres savis (1272), le Libre de contemplacié (1272), le Libre de Porde de cavalleria (1275), le Libre de les besties, etc. Les exempla de Llull comprennent pratiquement toutes les catégories; son style personnel et le sens qu'il donne A ses récits font de Vocuvre du grand écrivain une des plus remarquables eneyclopédies d’exempla du XIII® sidcle®®. On peut mentionner aussi le Libre de paraules e dits de savis e fildsofs™ dd Aun nommé Jahuda Bonsenyor, Juif catalan du XIII® sitele, et la fameuse Bible de Séville en catalan, en partie en vers et encore inédite, traduite par le dominicain Romeu Sabrugera ® (f 1313), Parmi les recucils consacrés exclusivement & lexemplum, on conserve du XIV? sitcle un Recull de eximplis miracles, getes e faules e altves ligendes ordenades per A-B-C™, et un autre de la méme époque, intitulé 4 Les Proverbes de Guylem de Cervera, potme catalan du XIII siécle dans Romania (1886), 25—110, dans Cangoner dels comer d'Urgel. Barcelone, 1906, 1—88 % Cf. Ia dernidre édition critique du texte par M.Molho, Les Homélies @’Or- ganyd dans Bull, Hisp,, 1961, 186—210 % Pour locuvre de Llull v. les Obras literarias,&d, en castillan par M. Batlloti ee M, Caldentey. Madrid (BAC), 1948 et Riguer 206 et s, # CF. 6d. de G, Llabrés y Quintana. Palma, 1889 4 Riguer 119; Quéif, op. city I, 994 © Bd, de Marian Aguilé y Fuster, Barcelone (2 3), 1881—1882 2B Tomanisébe Forshungen, Bd. 72, 3 236 Vincent Almazan Miracles de la Verge Maria®. Le franciscain Frangois Biximenis, gui parcourut plusieurs pays d’Europe et qui avait 4 peu prés 25 ans de plus que saint Vineent dout il n'ésaic du reste guére lami ®, est Vaureur d'une oeuvre trés vaste ™ (2.587 chapitres, oeuvre inachevée) intitulée Lo Christid (1381-1386), sorte d’encyclopédie de la vie shrétienne, d’un Libre dels angels (1392), d'un Libre de les doves, dune Vida de Jesudbrist, d'un Tractat de contemplacié (14042) nommé aussi Seala Dei et d'un Avs Praedicandi*. On trouve dans toutes ses oeuvres de nombreux exempla et sa technique nous montre u'll ne fait que suivre une tradition bien établie & son époque. Egale- ment contemporain de Vincent, mais s'exprimant dans un style beaucoup plus recherché, Bernat Metge (t 1413), nous a laissé, entre autres, un livre, Lo sommi, ob Von reléve une forte influence pétrar- iste (voite des plagiats) et od Pon trouve parmi les dialogues quelques exempla®, Une source abondante d'exempla catalans est constituée par les nombreux récits pieux du XTV* sidcle, od il est Question d'un voyage dans l'enfer, le purgatoire ou le paradis, Ily en a traduits du latin ou du frangais comme le Viatge del cavaller Owein al Purgatori de sant Patrici, la Visié de Tundal, la Visié de Trictelm Plus originale est le Viatge al Purgatori de sant Patrici (1398) da vicomte Raimon de Perellés** qui vécut longtemps 4 la cour du roi de France Charles V. Un autre contemporain et éléve de Vincent Ferrier, Antoni Canals (f 1419), a laissé une riche production litte. % GF. dd. de P. Bohigas, Barelone, 1956 & En 1387 il repmdisic 4 Vincent dere vanteux (Riguer Il, 140) % Sur Eiximenis CF, J. Mass i Torcent, Les ebres de fre Francesch Eximeni Essie dana biblionrafi dans Anuari de Piast. PEst, Cetaens Ill (19091910) 588-692; Riguer M199 ets, Y. aussi une anthologie deeemple: Contes {foun 44. par M. Olivar, Barcelone (ENC), 1925 ® publié par Mardin de Barcelona dans Homensége « Rubid. Barceone, 1936, 301340 Martin de Riguer, Obras de Bernat Mtge, Bareslonc (Fae. des L.), 1949 A&d. evi de toutes las ocuvres de Meese) % Une version provengale de cette histoire a été publife par A. Jeanroy et A. Vignaux, Voxuge an Pargetoive de saint Patrice, Toulouse, 1993. Cf. ust Clovis Branel, Sur fa version provengale de la relation du vosage de Raimon ti Pevillos au Purgatoire de saint Patrice daas Estudios dedicados « Monénder Pale, ‘VE (1956) Let Lexemplum chez Vincent Ferrier wr raire en catalan, entre autres, la Scala de contemplacié (1399) dédiée au roi Martin, Son oeuvre, en grande partie inédite, contient aussi des exempla, Ce dominicain, par son humanisme ®, nous annonce Ja fin du moyen ge Les sermons de Vincent Ferrier Au sommet de cette double tradition, dominicaine et catalane, se trouve l'oeuvre littéraire de Vincent Ferrier. Né 4 Valence en 1350 et mort & Vannes en 1419, il ese passé dans I'histoire comme l'un des plus grands précheurs de son sicle. Nous allons nous occuper uniquement de Pexemplim dans ses sermons catalans qui constituent Je meilleur témoignage du catalan parlé au XIV° sitcle, Nous renvoyons le lecteur pour Pétude générale de son art oratoire & trois travaux, dont le deuxitme surtout contient une grande richesse de détails, Les sermons catalans de Vincent Ferrier sont conservés dans des manuscrits dont Phistoire et les vicissitudes n’ont pas écé eres heu- reuses. On connait plus de 40 éditions de ses sermonaires latins, (Ja premitre A Ulm, 1475). Quant aux ms. latins ils sont trop éparpillés un peu partout en Europe pour qu’on en dresse ici un inventaire bs ll est sculement intéressant de remarquer que parmi tous ces ms., il y en a un qui se trouve au Collége Royal et Séminaire du Corpus- % CEM, de Rigs, Lhnmansme ext Barns, 1934) eB. Savin Iie ef! Be Doe Peete Wel eves aa rad ope lao, 1382 " ‘ STR Chak Rens abe reac a Sa Ven Fer ite eer cee ave) cotter sv oy aie dacs Reo de av fil May (900) ML, be 188—l6e, WT 90D, Pcie ca oy ei hes aah Be 2), S10, ck dans ce ql sus sae Chablis Le dune st Jon Fase Notes er sal de Prato toning cant Rew: Val de ol, 1 (089,05 ci dane gl at tl te Pt Rue 97-268 st Pom les, bs dds ovr: aes da sin sno Sigmund Dsl, fn Viens Fee tnd tein loraricer Neda Minne, (ore ‘formctonevcelie Fochngen % 120). Fags Hae de ae Vi Con tonn, spe de PEsrope PucLevtat, OL Ge. fd) et de mine 298 Vincent Almazan Christi (nommé populairement ,el Patriarca’) de Valence; c'est peut- fre Je seul ms. autographe du saint , Quant aux sermons catalans, ils ont 6 inédits bien trap longtemps, La premidre édition fur celle de Josep Sanchis Sivera, Sant Vicent Ferrer. Quaresma predicada a Valencia any 1413, Barcelone, 1927 (citke dans ce qui suit sous le titre Quaresma). Mentionnons du méme Sanchis Sivera Sant Vicent Ferrer. Sermons. Barcelone, 1932 (It) et 1934 (It) (cité dans ce ui suit sous le titre Sermons) dont la publication fut azcétée par la guerre civile espagnole et attend toujours son achévement. Tl y a aussi quelques sermons publiés ¢& et la‘, Le total des sermons catalans publiés s'élave & 116. La presque totalité des ms. des sermons catalans (valenciens) se trouve aux Archives de la Cathédrale de Valence: ils forment trois volumes numérotés 276, 278 et 279, Cette numérota- ion ne correspond pas aux numéros indiqués par Sanchis Sivera (ancienne numérotation), ai a celle de J. Fuster (ob ces trois mss. sont numérotés eespectivement 278, 280 et 281). Le quatridme volume, mentionné par Sivera sous Je numéro 277, a && perdu pendant [a guerre civile, ainsi que le sermonaire catalan qui était conservé & Morella 8. Ces trois vol. 276, 278 et 279 contiennent un total de 227 sermons, dont 118 inédits. Tl y a lieu de citer un autre ms (Douce 162 de la Bodléienne) édité par C. Brunel (v. nove 42). Aucun de ces ms. n'est de Ia main de Vincent. La plupart dentre eux ont dx crits par des reportadors’, clest & dire des cleecs qui éctivaient “Ch. Ramdn Robres, Un manuscrito de sermones, original antdgrafo de S: Vieente Ferrer? dans Bol. Soe. Cast. Cult, 1955, 239-247, ‘9 En plus de Quaresma et de Sermons, on pourrait signaler §. Micrami Sama tian, Un sermon ealencien de saint Vincent Ferrier dans Rev. der Etud. Juives IV (1907), 241-245; R. Chabis, Sermé de Sent Vicent Martir predicat en valencia 4 les primeries del segle XV per Sant Vicent Ferrer segons les notes preses al oft per amy testie presencia, Barcelone (Bibl. Pop. Val), 1915; J. Sanchs Sivera, Das sermones inéditos de San Vicente Ferrer, Madrid, 1927; C. Brunel, Le sermon

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