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Les usages et l’origine de l’eau en Gironde

Tous usages confondus, 300 millions de m³ sont prélevés chaque année dans le
milieu naturel en Gironde.

La moitié, 150 millions de m³, est prélevée dans les eaux superficielles (lacs et cours
d’eau) et les nappes phréatiques (première nappe rencontrée sous le sol).

L’autre moitié est fournie par les quatre nappes souterraines profondes concernées
par le SAGE Nappes profondes (des terrains les plus jeunes et donc les moins
profonds vers les plus anciens) : Miocène, Oligocène, Eocène, Crétacé.

Pour ces 150 millions de m³ les usages se répartissent comme suit :


- alimentation en eau potable / distribution publique 74 % ;
- agriculture 17 % ;
- industrie 9 %.

A noter que 108 des 110 millions de m³ (soit 98 %) nécessaires pour l’alimentation
en eau potable sont fournis par ces quatre nappes.

L’impact sur ces nappes des prélèvements en constante augmentation depuis plus
de 50 ans varie suivant la nappe considérée et suivant le lieu.

Parmi ces quatre nappes, la plus sollicitée est celle de l’Eocène dans laquelle près
de 60 millions de m³ sont prélevés chaque année (AEP 84 %, agriculture 4 %,
industrie 8 %) alors qu’une gestion durable imposerait que ces prélèvements
n’excèdent pas 45 millions de m³.

Prélèvements et origine de l'eau


NAPPES DU AUTRES EAU TOTAL
SAGE NAPPES SUPERFICIELLE
3 3 3 3
108 000 000 m 350 000 m 2 100 000 m 110 450 000 m
EAU POTABLE 35 % 0,1 % 1% 35 %
3 3 3 3
25 000 000 m 83 200 000 m 8 800 000 m 117 000 000 m
AGRICULTURE 8% 27 % 3% 38 %
3 3
INDUSTRIE ET 13 800 000 m 3 000 000 m 67 000 000 83 800 000
COLLECTIVITES 4% 1% 22 % 27 %
3 3 3
TOUS USAGES 146 800 000 m 86 550 0 77 900 000 m 311 250 000 m
3
CONFONDUS 45 % 28 %00 m 25 % 100 %
Données agrégées Agence de l'Eau Adour Garonne, BRGM et Chambre d'Agriculture de la Gironde

A noter : la Gironde est riche en eau superficielle. Les principaux cours d'eau,
(Garonne et Dordogne) sont sous influence marine avec la présence d'un bouchon
vaseux. Pour les cours d'eau non influencés par l'océan et donc de meilleurs qualité,
ils sont éloignés des zones de besoin. La nappe peu profonde du Plio-Quaternaire
(sab le des landes) présente fréquemment des teneurs en fer handicapantes quel que
soit l'usage, même agricole. Ces ressources superficielles sont donc très ab ondantes
mais peu attractives du point de vue qualitatif.
Les ressources en eau

Les ressources en eau peuvent être réparties en trois catégories :


- les eaux superficielles (rivières, lacs, etc.) ;
- les nappes phréatiques (premières nappes rencontrées dans le sol) ;
- les nappes profondes.

En comparaison avec les eaux superficielles, les nappes dites profondes présentent
les spécificités suivantes :
- une grande stabilité dans leurs caractéristiques physico-chimiques ;
- une faible vulnérabilité vis-à-vis des pollutions accidentelles sauf dans les zones
d’affleurement ;
- une répartition géographique large ;
- une grande inertie des systèmes liée à l’importance des stocks qui se traduit par
une faible sensibilité aux aléas climatiques.

Ces qualités évidentes sont particulièrement recherchées et bien valorisées pour un


usage tel que l’eau potable qui en dépend à près de 98%.

En revanche, certaines caractéristiques des nappes profondes rendent complexe


l'organisation de leur gestion :
- elles sont invisibles et donc absentes de notre conscience collective ;
- elles sont multiples, complexes, superposées et présentent des caractéristiques
variables dans l’espace ;
- elles ne sont connues que très ponctuellement à la faveur de forages.

Ces caractères deviennent fondamentaux lorsque l’on s’engage dans une politique
dite de "gestion durable", car les concepts de risque (surexploitation et pollution) et
de solidarité doivent s’envisager sur des durées très longues (une à plusieurs
décennies).

C’est donc en améliorant la connaissance des mécanismes naturels qui déterminent


la dynamique de la réserve en eau et en étudiant l'impact des activités qu'il est
possible de déterminer la ressource exploitable et de proposer des règles de gestion
cohérentes préservant cette ressource sur le long terme.
Les écoulements dans le sous sol

Principes

L’eau est un constituant normal du sous-sol qui occupe les vides des roches en
profondeur (porosité) et le stock d’eau représente une proportion notable du volume
de la roche (de quelques % à plus de 20%). Cette eau est toujours tombée à la
surface sous forme de précipitations avant de percoler plus ou moins rapidement en
profondeur. Une roche qui renferme de l'eau libre, et donc exploitable, est appelée
aquifère. Un aquifère est généralement désigné par le nom de l’étage géologique
auquel est rattaché cette roche.
La nappe phréatique est la première nappe rencontrée dans le sous -sol. C'est
généralement une nappe à écoulement libre, c'est-à-dire une nappe alimentée
directement par percolation verticale des précipitations depuis la surface du sol. La
pression à la surface de l'eau d'une nappe libre est égale à la pression
atmosphérique.

Les nappes captives sont isolées de la nappe phréatique par des couches de roches
imperméables, généralement argileuses. L'eau est sous pression sous ce toit
imperméable et l'on dit que la nappe est artésienne. Les nappes captives sont
principalement alimentées dans leur périphérie où l'aquifère qui les porte affleure à la
surface du sol. C'est dans ces zones que se fait leur mise en pression qui permet
pour certaines nappes dans des secteurs précis d'être jaillissantes.

La circulation et le renouvellement de l’eau y sont généralement très lents. L’eau


peut être ancienne (quelques dizaines de milliers d’années), mais son âge est
toujours plus récent que celui de la roche aquifère (quelques centaines de milliers à
quelques centaines de millions d’années). Hormis dans les rares aquifère karstiques
où l'eau peut parfois circuler à des vitesses de plusieurs centaines de mètres par jour
dans des fissures ou des conduits parfois de grandes dimensions (systèmes
accessibles aux spéléologues), l’eau circule en sous-sol d’un point à un autre de la
même couche à la vitesse de quelques mètres par an (et parfois moins).

La circulation est régie d'une part par la différence de pression existant entre deux
points, appelée gradient hydraulique, et d’autre part par la perméabilité de la roche.
Ces deux paramètres suffisent à décrire la "loi de Darcy" qui stipule que la vitesse de
propagation dépend de la différence de pression et de la perméabilité.

Comme il est impossible de mesurer directement le débit d'une nappe entre deux
points, celui-ci est calculé à partir de mesures des pressions de l'eau en différents
points (piézométrie) et de la perméabilité mesurée ou estimée de l'aquifère. A partir
des mesures des pressions en de nombreux forages, il est possible de tracer une
carte de la surface de la nappe qui met en évidence les sens et les directions
d'écoulement. La comparaison de deux cartes piézométriques pour des années
différentes permet d'apprécier l'évolution des réserves en eau.

Un aquifère assure une double fonction de stockage et de transport de l'eau et les


activités humaines peuvent avoir un impact sur ces deux fonctions. Lorsque l'on
pompe dans un forage, le niveau de l'eau s'abaisse dans le forage et à proximité de
celui-ci et ce d'autant plus loin que le pompage est long : la fonction de stockage est
donc modifiée. Dans le même temps, les vitesses de circulation de l'eau augmentent
pour alimenter le forage : la fonction de transport est elle aussi influencée.

Dans le cas de nappes superposées, l’existence de formations imperméables


d'épaisseurs importantes séparant ces nappes n'empêche pas totalement les
échanges d'eau. Des percolations très faibles sont possibles sous l’effet de
différences de pression. Compte tenu de l'extension spatiale des nappes et donc de
l'importance des surfaces d'échanges, ce phénomène d'échange par drainance peut
représenter une part significative de l'alimentation ou de la vidange des nappes à
grande échelle.
Contextes géologiques aquitains et girondins

Depuis les contreforts du Massif Central et des Pyrénées, jusqu’à l’Atlantique, le


Bassin Aquitain est constitué d’empilements de couches perméables de grès ou de
calcaires alternant avec des argiles ou des marnes imperméables. Dans ce système
d’extension interrégionale, les couches les plus anciennes affleurent à l’Est et au
Nord et sont recouvertes par les couches plus récentes qui s’épaississent et
s’approfondissent vers l’Ouest pour s’étendre largement sous le plateau continental à
plus de 50 kilomètres au large de la côte girondine.

Ces terrains appartiennent à des formations géologiques allant du secondaire (250


millions d’années) au Pliocène (1 million d’années). Pendant ces 250 millions
d’années, les conditions physiques, climatiques et les reliefs qui régnaient sur le
bassin ont évoluées, modifiant sans cesse la nature des dépôts de sédiments qui
constituent aujourd’hui le sous sol aquitain. Le fait le plus notable est sans doute lié
aux cycles des transgressions et des régressions marines qui déterminaient au
même moment et selon les secteurs, des conditions de dépôt alternativement
continentales, côtières ou océaniques.

De manière schématique, la variation du niveau des mers au cours des temps


géologiques et le déplacement des lignes de côte qui en résulte explique l'existence
de couches horizontales d’argiles imperméables encadrées par des terrains
alternativement continentaux et sableux, d’une part, et calcaires et marins d’autre
part. L’imperméabilité de certaines formations littorales a contribué à individualiser
des compartiments hydrauliques indépendants au sein de cette pile sédimentaire.

L’âge de l’étage géologique concerné permet de baptiser d’un seul et même nom
des ensembles parfois fort complexes dans le détail quant à la nature des roches et
à leurs propriétés physiques vis-à-vis des eaux souterraines.

Cette dénomination reste cohérente car, pour des raisons historiques, les étages
géologiques se trouvent correspondre grossièrement chacun à un intervalle
transgressif sur le plateau continental.

Si les couches géologiques sont tabulaires, elles n’en sont pas moins affectées de
déformations de type plis ou failles qui favorisent leur remontée à l’affleurement ou
leur enfoncement en profondeur et sont aussi à l’origine de nombreuses irrégularités
géométriques dont certaines sont importantes pour le SAGE compte tenu de leurs
effets sur le fonctionnement hydrogéologique.
C’est ainsi que le département de la Gironde se trouve encadré par deux structures
anticlinales qui font remonter l’ensemble des couches et amènent le Crétacé à
l’affleurement. Au nord, il s’agit du seuil charentais de Jonzac et au sud de l’anticlinal
de Villagrain - Landiras. De petits plis affectent le détail des couches, décrivant des
seuils et des bassins tels les rides de Couquèques et de Blaye - Listrac dans
l’estuaire. Ces structures ont rejoué pendant le dépôt des couches et confèrent très
grossièrement à chaque dépôt unitaire une forme « en cuillère » axée plus ou moins
grossièrement sur l’estuaire.

L’architecture du sous-sol est connue par de multiples sondages et décrite dans de


nombreuses études et synthèses qui ne peuvent malheureusement prétendre à une
exhaustivité parfaite. Il faut donc accepter une certaine imprécision dans le détail de
la connaissance et la possibilité de surprises lors d'investigations dans des secteurs
peu ou pas prospectés.
Les principaux aquifères en Gironde - Le SAGE Nappes profondes

Les grands systèmes aquifères profonds du département de la Gironde ont une


extension inter-régionale. En bordure du bassin Aquitain, ils sont libres et deviennent
captifs par enfouissement sous des formations semi-perméables à imperméables
plus récentes.

Les nappes superficielles libres en relation avec le réseau hydrographique, ne


rentrent pas dans le cadre du SAGE Nappes Profondes. Sont exclues précisément
les nappes contenues dans les terrains Plio-quaternaires, sables et graviers
pliocènes, alluvions des rivières et sables éoliens des Landes. Par contre en
Gironde, la partie libre des nappes profondes, qui constitue aussi leur zone
d’alimentation entre dans le cadre du SAGE.

Le SAGE Nappes Profondes ne concerne que les quatre aquifères du Miocène, de


l’Oligocène, de l’Eocène et ceux du Crétacé supérieur.

Carte d'identité - Miocène

Le Miocène est présent dans la partie occidentale du


département, au-delà d’une ligne Naujac - Langon. Il
se situe entre 20 et 150 mètres de profondeur. Il est
constitué de plusieurs niveaux de sables coquilliers et
calcaires (faluns) passant à des sables verts à
proximité du littoral.
Ces formations aquifères sur 30 m d’épaisseur et
-5
d’une perméabilité moyenne de 5.10 m/s fournissent
3
par forage des débits moyens (50 à 80 m /h) d’eaux
généralement de bonne qualité.
Carte d'identité - Oligocène
L'Oligocène occupe les plateaux calcaires de l’Entre-
deux-Mers et toute la partie à l’Ouest de la Garonne
entre 50 et 500 mètres de profondeur. Il est
essentiellement constitué de calcaires et de calcaires
gréseux, aquifères sur une centaine de mètres
-4
d’épaisseur avec une perméabilité moyenne de 1.10
m/s.
Par trop plein, il donne naissance à des sources
captées pour l’alimentation en eau potable de la
région bordelaise avec des débits très importants de
3
100 à 1000 m /h. La partie captive fournit par forage
3
des débits de l’ordre de 150 m /h.

Carte d'identité - Eocène


L'Eocène est présent sous la totalité du territoire du
département de la Gironde à l’exception de la ride de
Villagrains - Landiras. Il se situe entre 100 et plus de
500 mètres de profondeur et est largement captif.
D’une épaisseur voisine de 100 m, et d’une
-4
perméabilité moyenne de 1.10 m/s, l’aquifère est
constitué dans le détail de plusieurs niveaux
superposés de sables, de graviers et de calcaires
appartenant à des couches variées allant de l’Eocène
supérieur à l’Eocène inférieur qui peuvent localement
constituer des nappes relativement individualisées.
Ces formations fournissent par forage des débits
3
importants de 100 à 200 m /h.

Carte d'identité - Crétacé


Présent sous la totalité du territoire du département
de la Gironde, le Crétacé correspond à deux sous-
systèmes aquifères situés respectivement au
sommet et à la base du Crétacé supérieur qui
s’étendent sur la totalité du sous-sol. Le Crétacé
inférieur est absent en Gironde et la partie moyenne
de la couche n’est pas aquifère.
Le sommet du Crétacé supérieur, situé entre 300
et 700 mètres de profondeur, est constitué de
calcaires aquifères sur 75 m d’épaisseur ayant une
-4
perméabilité moyenne de 3.10 m/s. Ils fournissent
par forage des débits très variables compris entre 50
3
à 200 m /h.
La base du Crétacé supérieur, située entre 500 et 1 100 mètres de profondeur, est
constituée de calcaires, de sables et de dolomies aquifères sur 150 m ayant une
-5
perméabilité moyenne de 5.10 m/s. Ils fournissent par forage des débits souvent
3
variables de l’ordre de 150 m /h qui peuvent être utilisés en géothermie.
Extension spatiale des nappes du SAGE

Les eaux souterraines sont diversement réparties dans le sous -sol de la Gironde.
Les nappes ont des extensions spatiales différentes, parfois au-delà des limites
départementales et la qualité de leurs eaux comme leurs caractéristiques
hydrodynamiques peuvent varier d'un point à un autre.

Vers la Pointe-de-Grave, les nappes du Quaternaire et du Tertiaire ont été envahies


par la mer et leurs eaux sont salées. Celles du Crétacé produisent des eaux riches
en fluor et en potassium.

Dans le Médoc, tous les systèmes aquifères sont représentés. Ils se répartissent
selon deux domaines relativement indépendants, séparés par une crête
piézométrique, l’un s’écoulant vers la Gironde et l’autre vers le littoral.

Dans le sud-ouest du département, cette situation se poursuit autour du Bassin


d'Arcachon. Suivant une ligne de crête définie par un axe Facture – Salles - Belin, les
couches géologiques remontent et les terrains du tertiaire (Miocène, Oligocène,
Eocène) s’amincissent et disparaissent. Sur l’anticlinal de Villagrains - Landiras, le
Crétacé est à l’affleurement sans couverture tertiaire.

À l’est d’une ligne Langon – Bazas, l’Oligocène se réduit considérablement. Il peut


disparaître ou contenir des eaux minéralisées.

Dans l’Entre-deux-Mers, le Miocène est absent. L’Oligocène forme des plateaux


entaillés par les ruisseaux jusqu’à la base de la couche. La quasi-totalité des eaux se
trouve drainée et seules quelques sources (Fontcaube) sont utilisables pour l’eau
potable dans cette zone. Les eaux de l’Eocène moyen étant minéralisées (fluor) et le
Crétacé sous-jacent mal connu en profondeur, l’Oligocène demeure le principal
réservoir exploitable avec les Sables du Libournais de l’Eocène supérieur qui
s’étendent vers le Nord.

Dans les Hauts de Gironde, le Blayais et le Bec d’Ambès,le Miocène et l’Oligocène


sont absents mais l’Eocène et le Crétacé livrent des ressources intéressantes.

Dans le sous-sol Bordelais, le Miocène n’existe que vers l’ouest. L’Oligocène est à
faible profondeur et représente une ressource abondante de Langon à Lesparre,
mais très vulnérable dans ses zones d’affleurement. Les trop pleins de cette nappe
donnent naissance à de très grosses sources captées par des galeries (Budos à
l’Est, Gamarde et le Tilh à St-Médard-en-Jalles ). Elles sont exploitées pour
l’alimentation en eau potable de la Communauté Urbaine de Bordeaux. Cette nappe
contribue à l’alimentation des Jalles et des ruisseaux affluents de la Garonne.
L’Eocène et le Crétacé constituent d’importants réservoirs aquifères bien protégés.
Vers l’ouest, la nappe de l’Oligocène devient rapidement captive, elle présente une
productivité importante et bénéficie d’une bonne protection.

Les réserves en eaux souterraines sont inégalement réparties dans le sous-sol


girondin. La présence simultanée des quatre nappes exploitables concernées
par le SAGE ne s’observe réellement que dans le Médoc, autour du bassin
d’Arcachon et dans le Sud Est du département.
Bilan des flux dans les nappes profondes girondines et volumes exploitables

La gestion quantitative d’une nappe vise à respecter un bilan équilibré entre les flux
entrants (alimentation directe en périphérie et drainance) et sortants (prélèvements et
sorties naturelles aux exutoires par les sources, les percolations sous marines et les
drainances).

Les ordres de grandeur de l’équilibre actuel des bilans des grands systèmes
profonds de Girondes sont résumés dans le schéma suivant, établi par le BRGM
pour la phase d'état des lieux du SAGE Nappes profondes :

Ces ordres de grandeurs sont des valeurs moyennes sur huit années qui intègrent
3
des fluctuations climatiques interannuelles et qui concernent, en millions de m /an :
- les sorties naturelles vers les sources (débordement) ;
- la recharge naturelle aux limites des nappes en saison humide ;
- les prélèvements humains ;
- les apports par drainance depuis les autres nappes ;
- les sorties par drainance vers les autres nappes.

Pour préserver les ressources souterraines profondes sur le long terme, le SAGE
Nappes profondes a arrêté des volumes maximum prélevables objectif (VMPO) pour
chaque nappe sur des territoires délimités (unités de gestion). Il fixe comme objectif
le respect de ces VMPO en 2013 au plus tard.
3
Volume Maximum Prélevable Obj ectif (VMPO) en millions de m /an
Unité de gestion Centre Médoc - Littoral Nord Sud
Estuaire
Miocène 10,0 3,0 5,0 sans objet 12,0
Oligocène 48,0 7,0 18,0 sans objet 1,0
Eocène 30,0 3,5 3,0 8,0 sans objet
Crétacé 2,5 0,4 3,0 0,5 0,1
TOTAL 90,5 13,9 29,0 8,5 13,1
En comparant les volumes effectivement prélevés à ces objectifs, il est possible de
classer chaque unité de gestion dans l'une des trois catégories : non déficitaire, à
l'équilibre et déficitaire.

Classement des unités de gestion sur la base des prélèvements de 1998


Unité de gestion Centre Médoc - Littoral Nord Sud
Estuaire
Miocène I I I sans objet I
Oligocène II I I sans objet I
Eocène III II I I sans objet
Crétacé III II I I I
Autres considérations

A l'in verse de l'électricité, l'eau, et particulièrement l'eau potable, es t :


- peu chère à produire ;
- très chère à transporter.

Les périmètres de protection des captages d'eau potable sont :


- imposés par le code de la santé publique et non pas de l'environnement ;
- destinés à protéger les captages et non pas les ressources ;
- destinés à maîtriser les pollutions d'origine accidentelle et inadaptés pour la
maîtrise des pollutions diffuses d'origine agricole.

La rivière souterraine, concept qui hante l'imaginaire collectif, est un cas rare dans la
nature. Il est réservé aux massifs karstiques (certains massifs calcaires) avec la
création de grotte parfois visitables (c'est pourquoi le commun des mortels retient
cette image). En fait, dans plus de 90 % des cas, l'eau souterraine imprègne touts les
cavités d'une roche et forme une nappe. Les cavités dans lesquelles circule l'eau
sont parfois microscopiques.

Il convient de ne pas confondre l'age des formations géologiques qui contiennent


l'eau (l'aquifère) et l'age de l'eau. Pour la nappe Eocène, les terrains aquifères sont
âgés de 33 à 65 millions d'années alors que l'eau n'a que 40 000 ans au droit de
Bordeaux. L'eau de la nappe Eocène est bien entendu plus jeune à proximité des
zones d'affleurement du réservoir (quelques années).

L'age important des eaux de certaines nappes ne permet de les qualifier de fossiles
car elles se renouvellent. Si elles ne se renouvelaient pas, elles auraient des ages
moins différents de celui des roches aquifères.

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