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Jorge Luis Borges, Ernesto Sabato, Conversations Buenos Aires, tr. M.

Binard, France,
Editions du Rocher, 2001.

Borges : Cest la faute des dictionnaires, qui ont fait croire quil y avait des quivalents alors
quil nen existe pas. Et celle des traducteurs, qui ne comprennent pas que traduire un
uvre plusieurs fois centenaire et une uvre contemporaine, ce nest pas du tout la mme
chose. Lorsque Poe ou Lawrence ont traduit lOdysse, ils ont pu la recrer en toute libert
parce que ctait une langue morte. En revanche quand il sagit dune langue
contemporaine, comme par exemple celle de Whitman, je ne vois pas dautre solution
quune version comme la mienne, un brin personnelle et la fois dune rigueur rsigne.
(pp. 49-50) 14 dcembre 1974

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