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JANVIER 1989 - N° 67 - 20 F ISSN 0182-0567 DE BRE[AGNE Le ballet des aigrettes Protection de |’eau défense des riviéres du nouveau... Eau et Riviéres de Bretagne - APPSB - 1, impasse Camille Pelletan - 56100 Lorient - C.P.P.A.P. 52518 “EAU et RIVIERES de BRETAGNE - A.P.P.S.B.”” Créée en 1969, afin de protéger les Salmoni- dés (saumons et truites) qui sont des poissons par- ticuliérement sensibles a la dégradation des rivié- res, Association "Eau et Riviéres de Bretagne — A.PPS.B” a peu a peu étendu son action et sa réflexion a l'ensemble des problémes relatifs a la gestion de l'eau, des sources aux estuaires. Tiés rapidement, I'Association a été amenée Apprendre conscience des atteintes graves, que nos. modeles actuels de production et de consomma- tion faisaient subir & environnement. lest apparu, en effet, que la dégradation de la qualité de l'eau des sources, des riviéres, des estuaires, du littoral,... était la résultante des multi- ples agressions qui affectent le milieu nature! : Les pollutions : * rejets plus ou moins épurés des agglomérations et des industries ; * rejets des effluents des élevages industrials, (isiers) ; * lessivage des sols “enrichis” d'engrais chimiques et des produits de traitement des cultures ; Lérosion des sols favoris¢e par l'arasement des talus et certaines méthodes de culture qui entrai- nent vers les cours d'eau d'importantes masses de sédiments qui envasent les cours d'eau et colma- tent les gravieres ou se reproduisent les salmo- nidés. La rectification des cours d'eau effectuée lors des travaux connexes au remembrement ou & occasion des opérations de drainage, cette prati- que enlaidit nos paysages, détruit la richesse des cours d'eau et favorise les crues. La destruction des zones humides dont le main- tien serait pourtant nécessaire pour régulariser le débit des cours d'eau, ralentir les crues et éviter les étiages trop accusés en période de sécheresse. Lenrésinement des vallées qui acidifie l'eau et banalise nos paysages. La multiplication des plans d'eau qui contri- buent au réchauffement des eaux (pollution ther- mique) et aggravent les pertes par évaporation. Ces retenues impliquent des barrages souvent dépour- vus des passes nécessaires aux espéces migra- trices (anguilles, lamproies, saumons, truites, loses...) Le gaspillage de l'eau engendré par des menta- lités et des techniques peu soucieuses d’écono- miser les ressources naturelles. Bien d'autres facteurs aggravent encore ces atteintes a I'intégralité et & la richesse des milieux aquatiques que l'association "Eau et Riviéres de Bretagne” stest donnée pour objects de défendre. Lassociation considére que la protection des ressources en eau est un impératif majeur. Des secteurs entiers de l'économie régionale exigent en effet une eau de qualité : l’levage, agro-alimentaire, la pisciculture, la conchyliculture, aquaculture, la péche cétiére, le tourisme... et tolé- rer la pollution au nom d'un certain “réalisme éco- nomique” crest, en vérité, faire preuve d'une Strange myopie intellectuelle. Tous ceux qui se ren- dent ainsi complices de la pollution contribuent & fragiliser, voire a détruire les fondements de I'éco- nomie régionale dont les chances reposent sur la diversité et 'autonomie Au-delé des questions économiques se posent, bien entendu, de redoutables problémes de santé sur lesquels il est urgent de lever le voile (nitrates, pesticides, métaux lourds, substances tadio-actives...). r En apportant votre contribution aux efforts de association “Eau et Riviéres de Bretagne” vous lui permettez de poursuivre son action en totale liberté. A qui s’adresser ? Siége social, délégation du Morbihan : 1, rue Camille Pelletan, 56100 LORIENT - tél. 9787.92.45 Délégation des Cétes-du-Nord : Gilles Huet, Kerdudalou, 22200 SQUIFFIEC - tél. 96.43.2869 Sud illbert Duigou ou Youen Landrein - tél. 98556661 Délégation du Finistére Korg : Raymond Leost, tél. 9840.75.22 ou Jean-Yves Kermarrec, tél. 98.20.4537 Délégation de I'llle-et-Vilaine : Jean-Yves Kerboouf, tél. 99.6367.36 Eau et Rivieres de Bretagne “Eau et Riviéres de Bretagne - A.P.PS.B." est une association créée en 1969. Son objectif est de défendre l'eau pure des "sources a la mer”, de protéger les rivitres, leurs vallées et leurs estuaires contre tout ce qui porte atteinte & leur beauté et a leur équilibre naturel. Sila lutte contre toutes les formes de pollution est la principale préoccupation de l'association, celle- ci sefforce aussi, en permanence, de faire ceuvre Educative et de susciter le respect de la nature. En démontrant qu'une eau pure et des riviéres propres sont les conditions d'une économie saine et respectueuse des hommes, l'association s'est atti- rée de nombreuses sympathies Il nen demeure pas moins qu'elle méne une action difficile et qu’elle a besoin de votre concours: personnel pour la poursuivre et Vamplifier. Les zones humides littorales, objets de tant de destructions et dlatteintes sont des maillons essentiels de l'équilibre naturel des secteurs Cétiers. De nombreuses espéces d’oiseaux en dépendent directement, ainsi l'aigrette que Yon rencontre fréquemment dans le Golfe du Morbihan. Photo J-C. Pierre N° 67 - SOMMAIRE 23 Editorial 4 Une occasion manquée 5 Laissez le long fleuve tranquille 6 Uranium - Nucléaire 7 Finistére 8-10 Cétes-du-Nord 11 Morbihan 1243 Ille-et-Vilaine 14 Et que force reste a la loi 15 Reve de pécheur 16 A vos commandes Ont participé a la réalisation de ce numéro, outre les auteurs des articles Mise en page : Marie et Christian Jourdren, Evelyne Maho, Jean-Claude Pierre, Jacques Dum. Photo de couverture : Jean-Claude Pierre Nos remerciements & Guy Robin de Rennes et la photogra ‘vure oi il travail, pour les films de la photo de couverture, Serer ie aos Peer aang ae ar Beahernes Gecwroeowuene: = Sees ide Bee cojuteccnaaieatn taanman rb he Loe as wpe PRET Wee | Eames Seer ae St eee meen = eect. ee S inne ee ingen Editorial Nouvelles donnes Au cours des derniéres années les associations de protection de la nature ont connu des moments difficiles. A de rares exceptions prés il en a dailleurs été de méme pour l'ensemble du mouvement associatif. Une société n'exacerbe pas comme elle I’a fait. les vertus de l'individualisme et celles de la lutte pour la réussite personnelle sans qu'il n‘en résulte d'effets négatifs et pervers sur de nombreux secteurs de la vie sociale et sur le civisme en particulier. Plusieurs associations ont disparu ou se sont mises en sommeil, d'autres ont &é touchées par des problémes financiers ou par des désaffections qui ont engen- dré le doute et le scepticisme. "Bau et Riviéres"' n'a pas toujours échappé a ce climat de morosité mais, Dieu merci, la cohésion, 'amitié, le désintéressement qui unissent ses membres ont permis de surmonter les obstacles rencontrés. Aujourd’hui nous pouvons considérer l'avenir avec sérénité et, disons le, méme, avec optimisme. Quelque chose change : il suffit d’étre un tant soit peu attentif a la vie locale pour constater I'émergence d’un nouveau dynamisme associatif, riche de promesses. De trés nombreuses associations locales voient actuellement le jour. Elles seront des éléments d'un utile contre-pouvoir et mieux méme, des facteurs d'équili bre dans le contexte issu des lois de décentralisation. Dans le méme ordre d'idées, signe d'un regain d’intérét pour les problémes lis a environnement, le nombre élevé, trés élevé méme, de personnes parti- cipant aux réunions et débats organisés aux quatres coins de la région sur le theme de l'eau, Jamais nous nfavons connu de telles affluences, jamais nos idées nont été si bien recues La multiplication des associations locales, qui pour la plupart considérent l'eau comme un probléme majeur, est une nouvelle chance pour "Eau et Riviéres de Bretagne” et surtout pour les idées qu'elle stefforce de promouvoir depuis 1969 ! Ces signes qui s‘ajoutent a d'autres, nombreux et convergents, traduisent, sans Yombre d'un doute, I’émergence d'une véritable sensibilité aux problémes de Yeau au niveau de notre région. Les marées vertes, la montée des nitrates et la gravité des problémes qui vont en résulter, en particulier a 'approche des échéances européennes de 1993 sont bien sGr pour quelques chose dans cette sensiblité nouvelle de opinion. Ces changements dattitude nous les devons aussi - et il faut le souligner - & la presse régionale, Une presse ouverte aux questions denvironnement et que nos amis des autres régions de France nous envient... P.2/eau et rviéres NP 67 Autre signe de changement : une vigilance accrue des pouvoirs publics 4 l'amont des processus de décision, Oh, il subsiste encore bien des lacunes et le laxisme que nous avons souvent dénoncé - et plusieurs fois fait sanctionner par les tribunaux - existe toujours mais une nouvelle génération de fonctionnaires plus conscients de la nécessité de protéger les ressources naturelles s‘installe peu a peu aux postes de respon- sabilité, De cela également il faut étre conscient, Le monde agricole lui-méme, longtemps indifférent, voire méme particuliére- ment crispé face aux problémes denvironnement découvre stupéfait I’étendue des dégits provoqués par un modéle productiviste qui avait cru s'affranchir des lois de la nature. 1A aussi, et nous en sommes témoins, la prise de conscience est extrémement rapide. Certes les ‘ultras-libéraux"' manifestent toujours la méme désinvolture et la méme arrogance - que ce soit dans la pratique ou au niveau du discours ~ mais ils se trouvent aujourd'hui de plus en plus isolés, contestés et critiqués au sein méme du monde agricole. Crest important pour nous et les valeurs que nous défendons. Ainsi que nous avons eu l'occasion de l’écrire a plusieurs reprises "Ja morale précéde toujours le droit", et cette prise de conscience se traduira aussi, soyons en certains, par une rigueur accrue des tribunaux, en cas d'infraction et de pol- lution : les juges ne sont jamais insensibles a l'idée que opinion publique se fait de I'intérét général ét du "Bien Commun" était une condition nécessaire mais la partie est loin d’étre gagnée. Il est pos- sible et clest paradoxal, que la banalisation du discours sur la pollution améne Topinion a relacher sa vigilance ! Il est méme & craindre, et nous avons quel- ques raisons d’y penser, que les "décideurs" en profitent pour accélérer leur fuite en avant” en ayant recours A de cotiteux processus de dé-pollution qui ne régleraient rien sur le fond, au contraire ! Iva done en résulter, pour notre association, de nouvelles exigences, de now- velles obligations. Ainsi, si nous pouvons considérer avec une satisfaction légitime le travail effectué depuis 20 ans déja pour faire émerger cette “conscience de l'eau'" sans laquelle nous serions irrémédiablement condamnés a des combats aussi vains que déses- pérants, saurons-nous, demain, nous situer 4 la hauteur des nouveaux enjeux ? En dautres termes, saurons-nous, nous aussi, évoluer comme il convient de le faire, afin d’étre méme de défendre avec toujours plus d’efficacité, l'envi- ronnement, l'eau, la vie ? A chacun d'y réfléchir et, pourquoi pas, de nous livrer ses réflexions... le Secrétaire le Vice-Président le Président JC Pierre M. Saffre Y. Landrein i 8 ca ot rvigres NO 67 Une occasion manquée Le rapport « I'eau enjeu économique majeur » présenté au CES. de Bretagne en octobre dernier par J-C. Pierre a eu, c'est indiscutable, un impact considérable. De multiples articles, lui ont déja été consacrés et il ne se passe pas de jour sans que le rapporteur ne soit sollicité. Le Conseil Régional, veritable décideur n'a cependant pas, pour l'instant tout au moins, fourni Vimpression de vouloir donner au dossier « Eau» Vimportance qu'il mérite. A chacun donc de ceux gui sont conscients de lextréme gravité du probleme et de I'urgence des mesures @ engager, d'inter- venir prés des élus régionaux afin de leur exprimer leurs préoccupations. On lira, cé-apres, la nouvelle intervention faite a la réunion du CES. du 10 janvier, par J-C. Pierre, gui manifeste ses regrets de voir ainsi la région perdre une occasion privilégice alors que s‘approchent les échéances euro- peennes de 1993. 1 est souvent pénible diavoir raison trop tét méme si l'on peut étre occa- sionnellement satisfait de se Ventendre dire... par exemple par le Conseiller Général de Dinan René Benoit reconnaissant é la tribune du Conseil Général des Cotes-du-Nord le 18 janvier 89 : « Nous avons eu tort de mettre hors-jeu certaines associations qui tirent depuis longtemps les sonnettes d’alarme ». Rennes le 10.0189 Incontournable importantes négociations internationales sont en cours ou vont s'engager, a échelle européenne, 5 sur es pcblimes environnement ‘An cours des derniers mois on a pu lire, Elles auront de larges implications sur de nombreuses activités économiques : depuis l'industrie Gaeta, et quelques fois sous des plur automobile. jsguax enya en passant par es pesticides, les phosphates, ls Biotechnologies mes officielles, qu'une cau dont la les composés fluo-carbonés...{probléme de lozone). teneur en nitrates était comprise entre ‘Dans tous ces damaines, la pression conjointe de l'opinion publique et la gravité des phénoménes 50 et 100 mail était potable « sauf pour ‘conduiront a adopter des politiques plus restrictives mettant en jeu certains produits ou processus les femmes enceintes et les now | de production sisson». Le pois risant de Burope va néessairement «tre les normes d'environnement vers le ae aut» Ee teat il what tre lt oa (Cest dja une réalité sur le plan insttutionnel puisque plus d'une centaine de directives et de régle Fa ee a Penabilté Ge ia | ments ont &téadoptés depuis 1970 ireetive CHE du 15. PO | Crest ass une rate sur le plan scentiigue et tchnologiquepuisqu 5% du budget européen le Ministre de a Santé est pnrule3jan- Gp echree et aff envionment qu concen un prot EURERA at I vier 69. Lacte unique adopté en 1985 fait, pour la I fois, de l'environnement un des objectifs explicites Le Conseil d’Etat qui s'est prononeé sur de la CEE, en institutionnalisant lcxistence d'une politique communautaire de l'environnement le projet de Décret a estimé que toute autonome.

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