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OCTOBRE 1990 ISSN 0182-0567 N° 74 20F vEAU réves... et réaltés! Plan national pour l'environnement La réglementation des élevages Nettoyages de riviéres Dossier piscicultures Eau et Riviéres de Bretagne - APPSB - 1, impasse Camille Pelletan - 56100 Lorient - C.PP.A.P. 52518 UN VOILIER POUR LA NATURE association "On avancs" avec France Nature Environnement (la tédération tran: (gase des sociétés de protection de la nature) ailancé depuis un an "Soyons Nature". Ce projet vise & sensiblser le plus grand nom: bre de personnes aux orablemes de lenvi- ronnement, et pius partculiérement aux pro- blemes de la qualité de l'eau. Pour cela, "association souhatte acquerir un voller mui ticoque transocéanique de competition qui pourra stengager dans des courses prest- Ggieuses, toles que la Route du Rhum, Déia un certain nombre dientreprises et de bbangues ont 616 contactées pour aider au financement de ce prog. Mais celles-c, peu habituées 4 traviller avec des associations de protection de la nature, sont mantrées Pour concrétiser rapidement le projet d'un bateau navigant sous les couleurs des asso- Cations, France Nature Environnement lance tun emprunt sous forme de souscription nationale. LLassociation vous propase de préter 300 F ou plus si vous le souhaitez. Cette somme sera mise sous séquestre et utlisée unique ‘ment pour permettre achat du bateau s' le total des cheques réunis est suffisant Dans tous les cas, la somme versée vous sera intégralement remboursée sous sx mois & dater de la rise en paiement Nihésitez pas @ mobiliser des personnes autour de vous. Vos préts marqueront votre intérét pour la protection de environnement Envoyez vos cheques libelés au nom de ‘Soyons Nature -FN.E." ainsi que quat envelopes timbiées & 2,30 F A vos nom adresse France Nature Environnement Opération "'Soyons Nature” 97, tue Cuvier - 75231 PARIS CEDEX 05 fel. (1) 43 38 79 95 ou (1) 69 09 07 32 réticentes, Les stations d’épuration qui fonctionnent bien produisent des BOUES qu’il faut éliminer... ou utiliser ! Le recyclage en agriculture de ces BOUES est souvent, a la bonne dose, au bon moment, une bonne solution. Choix de solution - Etude de plan d’épandage - Suivi agronomique annuel ABER ENVIRONNEMENT est préte a étudier ces problémes avec vos élus. La Lande de I’Oiselais - 44360 SAINT-ETIENNE DE MONTLUC - tél : 40 92 90 06. elf antar elf france DIRECTION COMMERCIALE REGIONALE BRETAGNE - NORMANDIE - LOIRE parc de l’angeviniére - b.p. 80 - 44816 saint-herblain cedex téléphone 40 67 19 19 - télex 710800 FTM le n° du MONTAGE MOUCHE vente par correspondance - livraison sous 48 heures en commandant par téléphone Fer de 7h du matin 421 h du soit 23,83,21.22 2a (spb coned vous repute Raisins vendangés & la main Vinifcation en cuve de bois - Vin élevé en fot de chéne ou par intl 9646 ogde "HOUCHE” 24 heures sur 24 consuler aussi ee rubriques ovveautés, materiel. ves cassetes vio, et catalogue 30F __FTM- BP. 231 - (2406 CHATEAU THIERRY CEDEX Méthode TERRE et VIE Eau et Rivieres de Bretagne Eau et Riviéres de Bretagne - A.P.P.S.B." N° 74 - SOMMAIRE est une association créée en 1969. Son objectif est de défendre l'eau pure des 2. Editorial : Une chance a saisir sources a la mer’, de protéger les riviéres, leurs vallées et leurs estuaires contre tout ce qui porte 3. Les propositions du rapport Barnier atieinte a leur beauté et @ leur équilibre naturel et le plan vert du gouvernement Si la lutte contre toutes les formes de pollution 6 Protection de l'eau : est la principale préoccupation de l'association, celle- la France traine les pieds i sefforce aussi, en permanence, de faire ceuvre Educative et de Susciter le respect de la nature 8 Le centre d'Initiation a la Riviere En démontrant qu’ une eau pure et des rivigres 10 Newvelles div'Parlement propres sont les conditions d'une économie saine Uses aaa emien et respectueuse des hommes, association s'est atti- is de nombreuses sympathies, 11 Le point sur la réglementation des élevages en Bretagne Ine demeure pas moins qu'elle méne une action difficile et qu'elle a besoin de votre concours per- 14. Affaires juridiques : les piscicultures sonnel pour la poursuivre et Yamplifier. 16 Nouvelles du Ster-Goz : un partiteur accord... mais bouché ! 17 Nouvelles du Finistére 20 Nouvelles des Cétes d'Armor 21 Nouvelles du Morbihan 23 Vous pouvez nous aider ! Ont participé a la réalisation de ce numéro, outre les auteurs LEAU des articles Réves... et réalités ! Mise en page : Jean-Claude Pierre, Régine Daras, Evelyne De plus en plus agressée, Maho, Jacques Dumur, de plus en plus convoitée, Photo de couverture : Jean-Claude Pierre l'eau continuera-t-elle Photos intérieures : Gilbert Duigou. dalimenter... nos réves ? ‘Carte : Christian Jourdren. gaa sence aera a Sat | eee oe pean 3 reeconponten, montage, Sst aver a oat Bi hetee ames: Se ee cme Sean arts ESioae me BERS — AeESb ous orale w ca sSeemeeh es wee — moat Simon He Peon ioe teorwoemene Editorial Une chance a saisir Ce n‘est sans doute pas par hasard si Vagriculture et l’écriture sons nées, ensemble, au coeur du “croissant fertile” quelques milliers d'années seulement avant notre ére. Tine sagit la, en effet, ni d'un hasard ni d'une simple coincidence, mais d'une donnée qui illustre le fait que le développement de toutes les civilisations qui nous ont précé- dees est allé de pair avec celui de leur agriculture. Inversement aussi, l'histoire est riche dexemples montrant que la ruine de Vagriculture a toujours précédé U'effondrement des civilisations, Les problémes qui se posent aujourd'hui a notre agriculture ne sauraient done laisser indifférents ceux qui se posent quelques questions sur l’évolution de notre société. Pollution de l'eau, érosion des sols, appauvrissement du patrimoine génétique, destruction de la couche d'ozone, effets de serre... ne sont en fait que les différentes facettes des "retombées” d'un modéle technicien au service d'une société avide de pro- fits immeédiats et incapable de prendre en compte Vintérét des générations futures. Si Ton a pu parler d'une “tyrannie de l'économie" sur les hommes, il faut bien reconnai- tre quelle s‘exerce aussi sur les lois de l'écologie ! Sans minimiser les responsabilités individuelles de chacun — car celui qui les nie se reconnait irresponsable au vrai sens du terme — il faut reconnaitre que les agriculteurs ne sont pas plus responsables que les autres des atteintes a notre environnement méme si, en Bretagne, ils y ont fortement contribué depuis une trentaine d’années. Ce n’est pas la fonction en elle-méme qui est en cause mais un mode de production ne considé- rant la terre et l'eau que comme les supports de la performance technique et du profit. ‘Au vu de Yampleur des problemes écologiques et de la gravité de la crise qui secoue Je monde rural, il est bien évident que les solutions ne sont pas seulement économiques ou financiéres, ou juridiques... Elles sont d'un autre ordre et impliquent que la société toute entire repense la fonction méme de agriculture. Une fonction polyvalente, non réductrice mais riche d’avenir et redonnant aux agriculteurs place et dignité. Lon ne sauvera pas la nature sans les agriculteurs, encore moins contre eux et il est urgent de promouvoir une “agriculture de peuplement” plus économe et plus autonome comme le voulait Yancien directeur de 'INRA, Jacques Poly. Une agriculture plus soucieuse de la qualité de ses produits, gardienne de l'espace, ges- tionnaire des richesses biologiques... Il ne s‘agit pas la d'une vision archaique des cho- ses, Diores et déja, des agriculteurs s'y emploient et leur témoignage mériterait d'étre mieux connu. Svengager dans une telle réflexion mest certes pas chose facile compte tenu des pres- ‘sions de tous ordres qui s’exercent sur la profession mais s‘obstiner dans la voie actuelle niest-ce pas @ coup sitr accepter de voir ramené le nombre des agriculteurs & 2% des actifs ? Qui done peut y avoir intérét ? Certainement pas ceux qui ont un minimum de sensibilité et qui s‘averent capables daccé- der @ une vision globale des choses. Ceux-la savent qu'un effondrement de ta société rurale naurait pas seulement des conséquences économiques et écologiques mais engen- drerait aussi d'immenses dommages humains, sociaux et culturels, en Bretagne, particuligrement. Mener @ bien, et vite, 'évolution qui s'impose pour échapper @ la logique implacable du productivisme qui prévaut depuis trois décennies, implique que les agriculteurs souvent davantage aux autres acteurs socio-économiques et, en soi, cela aussi serait une grande chance pour eux Jean-Claude Pierre P.2/ eau at rviéves NP 76 La prise de conscience par l'opinion mondiale des problemes de la couche d'ozone, des déchets dangereux, des pluies acides, de la pollution de l'eau, l'intérét récent des médias pour ces faits de société, et plus pres de nous, les succés électoraux des candidats se réclamant de l’écologie, ont provoqué ces derniers mois l'intérét de la classe politique francaise pour les problemes environnement. Cest ainsi qu’a quelques semaines d’intervalle, | Assemblée Nationale et le gouvernement ont engagé - séparément -, une réflexion sur les nouvelles orientations d'une politique nationale de lenvironnement. Avant que ne s‘engage, a la prochaine rentrée parlementaire, un vaste débat national sur cette politique, il nous a paru utile de livrer a nos adhérents et lecteurs, les éléments essentiels du rapport Barnier, Député RPR et Président du Conseil Général de Savoie, ainsi que du “plan vert du gouvernement" préparé par Lucien Chabasson, Directeur du Cabinet du Secrétaire d'Etat @ l'Environnement. La commission des finances de 'Assemblée Nationale avait chargé Michel Barnier <'une mission d'information sur “ta poli- tique nationale de Venvironnement’. Le rapport rédigé & la suite de ceite mission est assorti de 100 propositions et est quali- fig par son auteur d'initative 'non partisane pour trouver de nouvelles approches et inci ter & de nouveaux comportements dun now: veaw courage Bien triste, mais parfaitement réaliste, le double constat établi par M. Barnier A défaut d'un probleme nouveau, Venviron- nnement est une idée newve pour le parlement francais” observe M. Barnier qui estime que son travail “a été rendu nécessaire par tun certain deficit de ta réflexion de U'Assem- ‘lee Nationale sur les problémes denvironne- ment gui me sont pas encore en France au coeur des débats parlementaires, contraire ‘ment dice que l'on observe dans de nombreux autres pays européens et aux Btas-Unis "Un ministoe fort ce nest pas forcément une politique fort, mais un ministre fable, c'est 2 coup sir une politique faible” affirme le rapporteur qui rappelle & ce sujet les pro: pos de R. Poujade, le premier des ministres, de environnement : "fai souvent resent avec amertume la force des interés privés, et la fablesse de Eta’ Apres avoir passéen revue les menaces glo bales pesant sur les équilibres de laplanéte et les défis régionaux et francais auquels P.3 /eau ot rivieres / N° 74 nous sommes confrontés (pluies acides, pollution de ta Méditerranée et du Rhin, problémes de Veau et des déchets), M Barnier analyse les relations entre écono- mieet environnement : observant d'abord que “la prospérité de nos sociétés est en trompe tel, carla progression des indices de croissance accapare lattention et fait négl- _ger certaines dégradations bien rélles des res sources naturelles, du cadre de vie, ou tout simplement de la nature" il indique qu'il est ‘essentel de sortir d'une logique dans laquelle environnement est tenu pour gratuit et donc livréd toutes les dilapidations et tous les gas pillages'. Aujourd'hui heureusement, de nouvelles méthodes de chiffrage élaborées par 'O.C.DE. permettent d'évaluer mon {airement les atteintes a environnement siinspirant de ces méthodes, M. Barnier situe leur coat pour la France, entre 3,5 et 69% du Produit Intérieur Brut (PLB), a com- parer avec les dépenses de protection de Tenvironnement égales a 1,75% du PLB | Les 100 propositions Appelant a placer ce débat sur 'écologie et environnement “au-dessus des clivages par- fisans et des querelles habituelles” et & Touvrir au Parlement avec “humilité et pas- sion’, M. Barnier établit une liste de 100 propositions pour que 1990 sot l'année “du second souffle une nowelle dimension don- née & la politique francaise de lenvironne- ment cesta de d'une vraie rupture avec les orientations menées jusgue ta Ces propositions visent d'abord a définir un cadre juridique rénové et renforcé : inscription du droit a lenviron- rnement de qualité parmi les droits fonda: mentaux du citoyen garantis par la consti tution, renforcement du Parlement en matiére de égislation sur "environnement, aggravation des sanctions pénales en cas d'infraction aux textes protégeant environnement. Elles veulent en second lieu, rehaus- ser les moyens dont dispose I'Etat pour mettre en ceuvrela politique de environnement : renforcement du Ministére de L!Environ- ‘ement regroupant en son sein, Yensem- ble des services dispersés dans les diffé- rents ministeres, ceci afin de lui permet- tre “datteinre la dimension critique ndispen- sable @ leffcacité de son action, tout particuligyement aw plan territorial Un reproupement des services extérieurs du Ministére de l'environnement, a Yéchelle régionale est également préco: création d'une Haute Autorité de lenvi- ronnement congue pour exercer un arbi- trage indépendant et scientifiquement prouvé, enire les préoccupations denviron: nement et les autres nécessités de action administrative. Cette autorite pourrait tre saisic par le premier Ministre, les Prési dents des Assemblées, 60 Députés ou 60 Sénateurs, ainsi que par les Présidents de Conseils Régionaux ou Généraux.. Au plan financier, M. Bamier propose que Veffort financier “indispensable” soit assuré par l'institution d'une Taxe sur la Valeur Eeologique, additionnelle ala TY.A, d'un taux moyen de 0,5 a 1% et modulée selon l'impact écologique des produits et services. Cette taxe qui permettrait de mobiliser de 15 & 30 milliards de F serait destinge a abonder les crédits du Ministére de l'Environnement. M. Barnier propose ainsi que, & échéance de 1999, le budget du Ministére de Environnement représente 19% du Budget de I'Etat, contre 0.058% actuellement. Ces finances seraient également réparties entre les Régions et les Départements, atx- quels le rapporteur propose de confier des responsabilités importantes: Police de ‘eau, protection des sites, gestion des réser- vves naturelles, tuelle de la police de lenvi- ronnement regroupant tous les agents de police de 'eau, de la péche, de la chasse, de la protection de la nature. LE PLAN VERT DE BRICE LALONDE Comme beaucoup dautres Ministres de Yenvironnement avant lui, Brice Lalonde s'est probablement rendu rapidement compte des limites de Vaction au sein du Ministére de l'Environnement, ainsi que du décalage entre les moyens de la politique francaise de l'environnement, et lampleur des problémes @ régler... S’en étant ouvert au Premier Ministre, celui-ci a accepté 'idée de mettre en chantier un plan a long terme pour l'environnement, afin “de changer ‘échelle a la politique nationale’. Réalisé par un groupe de travail animé par L. Chabasson, directeur du cabi- net de B. Lalonde, le "rapport préliminaire”” en vue du débat d'orientation qui aura lieu cet automne au Parlement rappelle les constats et les enjeux de lenvi- ronnement en France, fixe des objectifs et propose des moyens. Quinze ans de retard Une opinion publique inquiate et plus exi- geante un darcssement es réles dja @conomique par le biais de normes envi- ronnementales "la bonne norme chasse la ‘mauvaise"},l'internationalisation des pro- blémes, la médiocrité de la politique fran- caise “quinze ans de retard") impliquent que la politique francaise de l'environne- ment ne doit pas seulement changer de degré, mais bien de nature, estime le rap- port : “Les modes de gestion mis en place dans les années 70 ont fait leur temps, il faut pas- serd une nouvelle ape’ Bt de rappeler que d'autres pays viennent de s'engager dans un effort important : plan Bush aux US.A, plan national pour Venvironnement aux Pays-Bas, plan vert Canadien. Principaux points noirs par rapport aux autres pays développés : * la pollution due aux transports, * Yexposition au bruit, ‘la desserte de la population en stations depuration, + la défense contre les incendies de foréts, ‘des systémes de protection forts sur ensemble du territoire, ‘les problémes spécifiques posés par le fort développement de la filire nucléaire Leffort d’adaptation Afin de mieux valoriser et protéger ses res- ‘sources, de garantir & chacun une qualité de environnement élevée, et de contribuer 4la gestion commune des problémes inter- nationaux, la France, souligne le rapport, doit engager un effort d'adaptation impor tant caractérisé par trois grandes orientations ‘* un élargissement sensible des ambitions, ‘+ une mise a I’échelle des moyens, + un changement de méthodes. P.4 eau ot rvibros N° 74 Des ambitions nouvelles et des moyens augmentés Pour les 10 ans & venir, le plan vert doit notamment permettre de ‘traiter et réduire les pollutions Tiées & agriculture (en particulier l'azote}, ‘faire passer de 1 a 2/3 le taux de dépol: lution domestique, srécupérer ou recycler 50% des déchets contre 30% actuellement, ‘ réduire de 30% la pollution de Var, ‘*mener_une politique volontariste de protection des paysages, + supprimer la production et la consomma: tion des CFC ayant un impact sur la couche dozone. . Comment atteindre ces objectifs ? Le plan vert propose une augmentation significative des moyens de le politique environnement et dabord, la constitu- tion d’un véritable Ministére de 1'Environnement gérant entigrement la slireté nucléaire, la gestion des milieux natugels, a prévention des pollutions et des risques, la protection des paysages, et ayant a sa disposition une police de la nature polyvalente regroupant tous les agents, ainsi_qu'un corps d'inspecteurs de Yenvironnement ‘Au plan financier, la mise en place d'un fonds d’intervention alimenté par des taxes sur les granulats, 'affichage, et la circula- tion autoroutiére, et 'extension du principe pollueur-payeur notamment pour les nitra: tes devrait permettre de tripler en cing ans, le budget du Minister. Lintégration de environnement 4 tous les niveaux de la société francaise Le plan vert na pas pour seule ambition de faire progresser les moyens financiers en faveur de l'environnement; vise aussi A faire en sorte que la gestion de notre patrimoine devienne progressivement Vaffaire de toute la société francaise. Pour arriver a cette fin, sont notamment proposés *[élaboration d'un code de environ: nement, « Taggravation des sanctions a '6gard de la délinguance écologique, la séparation entre les fonctions de ‘contréle” et de “maitre d’ceuvre”, + la création d'un label “écoproduits’, la mise en place d'une fiscalité éco- logique. * Vamélioration de la procédure des études impact. “Pour rester assurés d'un environnement de qualité, nous devons marcher sur nos deux Jambes : une société dont les individus et les ‘groupes prennent, chacun, davantage leurs responsabilité, un Etat qui emploie eficace- ‘ment ses ressources et son autorté It my aura pas denvironnement satsfaisant sans mobi- lisation locale, sans presse vigilante, sans asso- cations vigoureuses, sans entreprises cons- cients de leurs devoirs, sans civisme indivi uel et collectf. inty aura pas non plus environnement sats faisant sans une administration exigeante, qui encourage les recherches dévsives, qui exerce loyalement et rigourcusement sa surveillance des nuisances et des dangers, qui soutienne efficacement les centres locaux de mise en valeur du miliew naturel” De qui sont ces propos? D'un militant dlassociation ? Non,... du Premier Ministre M. Rocard, qui approuve le contenu du “plan vert” en le qualifiant de dense, ambi tieux et réaliste et annonce qu’a la suite du ddébat parlementaire sur ce plan et sur la réforme de ladministration de l'environne- ‘ment, le gouvernement adoptera, en fin année, Fensemble des mesures nécessai res la relance d'une politique ambitieuse. Prenons-en acte. Les réflexions de l’Association Un consensus tardif Incontestablement, le rapport Barner tout comme le "Projet de plan national pour l'Environnement’ réalisé par les services de Brice Lalonde, marquent Iintérét nou- veau de la classe politique francaise @ gard des problemes de protection de ‘environnement. Certes il ait temps que ie eedage coucent core lespreorcioee tions du citoyen et les discours de nos hom- mes politiques, notamment sur les aspects d'écologie et de protection de la nature, se réduise, ‘On ne peut done que se féliciter de ces deux démarches paralléles, qui d’ai leurs, affichent un certain concensus des points essenticls : ‘nsuffisance actuelle du Ministére de VEnvironnement, tant au plan de ses ‘moyens financiers, que de son organisation ale au niveau des départements et la dimension “économique' de I'environ- rnement qui devient a la fois, un marché, tun facteur de croissance, un élément de la concurrence, et un déterminant important des choix d'investissement, ceci dans une dimension de plus en plus internationale , - lanécessité de mieux gérer et coordonner les missions de police de lenvironnement, en établissant une structure unique au niveau départemental, regroupant Iensem- ble des agents concernés, qui serait chargée d appliquer l'ensemble des textes réglementaires de protection de Yenvironnement. Il est probable que la divergence la plus nette entre les deux rapports, concerne le mode de financement de la nouvelle politique a engager :M. Barnier plaide pour une taxe frappant Yensemble des produits, donc pour un impot indirect, alors que le Plan vert de B. Lalonde retient lidée d'une extension du Vers une nouvelle organisation régionale du Ministere de environnement Quoi quilen soit, derrigre cet accord géné. ral de la classe politique pour faire mieux en matiére d'environnement, se cachent des ilots de résistance tenace, notamment sur Faspect de la réorganisation des servi ces du Ministére de l'Environnement au niveau des régions et des départements. Pourtant, le rapport commandé a M. Lorit, Inspecteur Général, sur 'administration de environnement, a clairement montré que "Yefficacité de a politique interministérielle de Vervirommement niest pas assurée dans organisation actuelle des services de I'’Btat" pour les raisons suivantes : “un manque de transparence dans la nature des missions d'ervironnement exercées par les services de UEtat, et des moyens humains et matériels qui y sont affectés ; des contradictions internes dans un méme service entre ses missions d'aménagement et de réalisation de travaux, et celles de protec tion de environnement effectuées pour le compte du Secrétariat d'Btat; - un défcit de motivation des agents de 'Etat, pour lexercice des missions environnement Jugées secondaires et impopulaires dans ces sence La position de Henri NALLET Pour autant, certains ne soubaitent abso- lument pas que l'on modifie cete situation de telle facon que le Ministére de I'Em ronnement dispose de ses propres services au niveau régional et -ou- départemental Ainsi, M. Nallet, Ministre de Agriculture écrit. le 12 avril dernier & Brice Lalonde “En ce gui concern le niveau régional, la proposition qui consiste & créer un service textérieur renforcé de Venvironnement @ par- tr des Dlgations régonales@ Enrome: ment, des Services Régionaux d'Aménagement Sek Bre deo ay bye me recueille pas mon accord. Lexistence d'un service opérationnel de rer: ronnement ne parait pas s‘imposer plus aw niveau régional qu’au niveau départemental. ‘Je propose au contraire de supprimer les Délé ‘gations répionales & 'Environnement dont Tefficacité ma pas été prowvée, d'en répartir les compétences entre les Directions Régiona- les de TAgriculture et de 'Equipement..” P.5/-eau et rvidres N° 74 Talles sont les remarques et propositions que ‘inspire ce rapport relatif ala modernisation de ladinistration tertoriale de 'emvironne- ‘ment, et gui soustendront la position du Minis- trede lAgriculture ct des Foréts lors des dis: ‘cussions interministeriellas sur le plan natio- nal pour lenvironnement': (1) La position du Ministre de lAgriculture est ‘on ne peut plus claire : confiez a mes ser- ‘vices départementaux et régionaux les mis- sions de protection de environnement plu- {Ot que de créer, une Direction Regionale du Ministére de l'Environnement... est vrai que si les services de lagricul- ture mettaient demain autant de volonte et 'acharnement & préserver les ressources naturelles, quiils ont hier dépensé d’ner- sie pour promouvoir et développer le drai- nage, le remembrement, la concentration de Vélevage, Vagriculture intensive, pour- quoi pas, leur efficacité serait sans aucun doute redoutable... Qu'il nous soit quand méme permis, de douter, et de leur com- pétence en ce domaine, et de leur volonté de changer radicalement leurs fagons de concevoir le développement du secteur dont ils ont la charge... Allors, face a ce désacord de fond organisation du Ministre de Envi ronnement, il faudra bien que le gou- vyernement tranche prochainement. Il serait en effet illusoire de laiser croire que sans changer de méthode et d’outil, Cest a dire en conservant ‘organisation actuelle qui aboutit aux contradictions internes relevées par M. Lorit et en défini- tive a le position de environnement au second plan, on puisse obtenir des résul- tats meilleurs Entre le courage politique et la sou- mission aux lobbies agricoles. et industriels il faudra choi [1] Amis lecteurs, si vous vous conse comme des citoyens majeur, nhesitez pas @ cried votre député pour lui dire tout le “bien que vous pensez dune tlle postion PROTECTION DE L’EAU... Le bras de fer entre l'association et le gouvernement Eau et Rivieres Etat ! Ga cest passé au début de Vannée derire Ta France devait, a cette date, prendre en compte deux directives européennes de 1975 et 1980, redéfinissant les normes de qualité des eaux. Le 3 janvier 1989, sur proposition du minis- tre de la Santé, le gouvernement a adopté tun déeret renforcant la réglementation nationale. Mais, contrairement aux régles commu: nautaires, ce texte était moins sévére que les textes européens, et par conséquent inrégulier. taqué en justice. Eau et Riviéres, avec Vassociation Sources et Riviéres du Limousin, a done déféré au Conseil d’Etat Je fameux décret n? 89-3 Les ministees concernés (M. Evin pour la Santé. M. Bérégovoy pour I'Economie, et Michel Rocard) ont contesté Vargumentaire ties associations. Mais, en fins politiques, ils ont tout de méme mis en chantier un nouveau texte de crainte d’ tre désavoués par le Conseil d’Btat Ce décret_ modificatif, .baptisé 90-330", est paru au mois davril dernier. Il prend en compte des critiques formulées par Eau et Rivigres (voir encadré), mais reste contestable sur un certain nombre de points Eau et Riviéres maintient done son recours en justice. Lenjeu, au-dela du simple respect des paramétres de qua- Tité, est triple : assurer la protection des eaux superficie! les en refusant leur "dégradation légale’ - obtenir que les traitements de potabilisa- tion nentrainent pas une dégradation des eaux superficelles, lier la fabrication d'eau alimentaire & tun programme de reconquéte de la qualité des eaux. Le Conseil d'Etat se prononcera fin 90 ou début 91. Dores et dé, la Commis sion des Communautés Européennes,aver- tie de la démarche de l'association, a sou- haité tre informée des développements de cette affaice. N.B. Le dossier de ce recours est disponible contre 120 F franco au secrétariat d'Eau et Rivigres Bi Quelques modifications apportées par le décret 90-330 (paramatres de qualité) Eaux destinées la consommation humaine * Chlorures 200 mail au lieu de 250 mg/l + Azote Kjeldahl : 1 mgit au liew de 2 mg/l + Fluor: “Tencur admissible modulée selon les secteurs géographiques au lieu de 1.5 mgl = PCB + PCT: “Mesurés avec les pesticides et produits apparentés {ne bénéficient plus d'une orme pour substance individualisée") Eaux de surface destinées ala production d'eau alimentaire © Nitrates : +30 -mg/l, au liew de 100 mg/l A FRANCE TRAINE LES PIEDS La France épinglée par la CEE Monsieur Ripes Di Mena, Commissaire Européen a l'Environnement a dénoncé lors d'une conférence de presse tenue en Féarier dernier, la mauvaise application par les Bialsmembres du droit communautaire de environnement. La France, est au quatriéme rang des pays Jes... moins respectueux de lenvironne- ment, avec 41 infractions, derrigre T'Espagne, la Belgique et la Gréce Ainsi la France a telle été traduite & sept reprises devant la Cour de Justice Euro- péenne: dans cing cas, il s'agissait d'infractions a des directives euro- péennes concernant la pollution de Peau, De plus en plus d'associations de défense de lenvitonnement,utilisent la procédure de la plainte, pour agir par le biais de la Commision, contre Fadministration fran- ¢aise. I sagt I, selon le rapport dela Dele gation de Assemblée Nationale pour les ‘Communautés Européennes présidée par M. Josselin, Député (PS) des Cotes Armor, d'une tactique qui ne refléte pas la réalité des atteintes & l'environnement par comparaison avec ce qui se passe dans les autres Blats-Membres. En effet, observe sans rire le rapport, dans des Etats comme Allemagne ou les Pays-Bas, les particuliers et les écologistes ullisent peu ce moyen, considérant que les aormes communautai res sont plus laxistes que leurs normes rationales” ! P.6/eau et rivigres / Ne 74 .. DE LEAU UNE LENTEUR DOULOUREUSE Liexemple de l’‘Arguenon Le barrage sur !Arguenon, construit en 1973 au niveau de la commune de Pleven, alimente en eau 133 communes de la par tic est des Cotes d’Armor, soit une popula- tion denviron 150,000 habitants. (25% de la population du département) Une absence de protection.. Les premiéres analyses de nitrates effec tuées sur eau de ceite retenue montrent en 1982, une concentration maximale de 26 mg/l et une teneur moyenne de 17 mel ‘Tres vite cependant, ces concentrations vont augmenter et sélever diannée en année : le maximum annuel va atteindre £89 mg/l en 1984, 52 mg/l en 1987 et 87 mgjl en Mars 1990! Ce choix d'une alimentation en eau centralisée a partir d’une grande rete- nue, ne s’est nullement accompagné d'une politique de préservation de la resource, Cet ainsi par exemple que sur la com- mune de Plénée-Jugon, située & l'amont de laretenue, Veffectif des pores est passé de 19,000 8 61.000 entre 1970 et 1988 !!! Con- séquences de ce laxisme, une progression des teneurs en nitrates de 3 a 4 mgil par an, et une eutrophisation croissante de la retenue (teneurs en Chlorophylle de 20 & 100 mierogrammesil).. que nous allons payer aujourd'hui Est-ce tout @ fait raisonnable, dengager un investissement de 140 millions de francs, oui eréer un barrage, sans prévoir aucune Gisposition pour assurer efficacement la protection de Veau qu'l retient ? Pendant sasatae e Ys ¢ Le Guildo plusieurs années, les élus du Syndicat rite Arguenon-Penthiéve dont le secr riat est assuré par la Direction de !Agricul- ture... ont cru pouvoir éviter de lutter con- tre la pollution a sa source. Face a la contamination de ’eau qu'ils dis tribuent de Quessoy & Dinan et de Merdri- gnac au Cap Fréhel, ils ont pensé que Tusine de dénitrifcation permettrait de res- pecter la réglementation sanitair.. Oui, pendant un temps, celui qu'il faudra a V'’Arguenon pour dépasser les 100 mg/1 de nitrates, ce qui ne saurait tarder compte-tenu du rythme actuel de progression... Une usine de dénitification dailleurs peut- tre pas aussi miraculeuse que le préten- dent ses défenseurs : coiiteuse bien sir [35 MF), difficile techniquement & mettre en ceuvre, car les températures trop bas- ses de l'eau en hiver rendent le traitement biologique problématique, et la dénitrata- tion par échanges d'ions crée des éluats dif- ficiles a étiminer. P.7 eau ot rivieres / N° 74 — ode ak Mais 1a nest pas Tessentiel : quels que soient les efforts entrepris pour fabriquer une eau potable & partir de cette retenue surchargée en nitrates, rien n’arrétera la progression des tencurs de l'eau brute, si une politique cohérente, ambi- tieuse et tenace, n'est pas immédiate- ment engagée pour corriger les effets de la démesure agricole du bassin versant. Si rien n'est fait, le syndicat mixte de |'Arguenon sera demain confronté a un pro- bleme insoluble : comment donner de eau. fabled partir d'une retenue chargée, plu- sieurs semaines par an, a plus de 100 mg de nitrates par litre ? Bvolution des teneurs maximum cen nitrates sur UArguenon 20 ans aprés sa mise en eau, il serait para- oxal que la retenue doive étre aband née, et les citoyens contribuables seraient en droit de demander des ‘comptes a ceux qui ont laissé dilapi der un investissement de 140 mil- lions de F. Gil Huet Depuis quelques années, vous entendez parler du Centre d'Initiation a la Riviére de Belle- Isle-enerre, et pourtant, bon nombre de lecteurs de la revue ou d’adhérents de Vasso- ciation nous interpellent encore pour obtenir quelques précisions sur le Centre. Tl nous a done semblé judiciewx de vous présenter avec précision cette structure. Eau et Rivigres de Bretagne stengage dans des actions pédago: giques, pour faire découvrir aux jeunes bretons, le saumon, les riviéres du massif armoricai - Organisation de classes trans: plantées et premiéres classes de - Lidée de création d’une struc ture fixe germe dans les esprits, - Projet de Centre d'Initiation & la Riviere (CLR) lancé conjointement par Eau et Riviéres et la municipa: Tité de Belle-Isle-en‘Terre Bau et Rivigres de Bretagne recrute un objecteur de conscience, chargé dlanimer le futur Centre La rénovation des locaux d'une ancienne école primaire démarre 200 éleves bénéficient des prestations du Centre, - Les travaux sont terminés Avec l'aide du Conseil Général des (Cétes d'Armor, M'association crée uun poste permanent au CLR. et recrute un nouvel objecteur. Le Centre recoit plusieurs centaines denfants, pour un total de 3.000 Journées-animation, réalise un docu- ‘ment vidéo présentant l'association et la structure d’animation de Belle-Isle-enTerre. ) Tres bon cru Le Centre diversifie ses activités notamment en période estivale 3.000 journées-animation effectuées em 6 mois (26 classes recues pendant tune semaine) 3 animateurs en permanence ‘Acquisition de 'vélos tout terrain”. Comme son nom l'indique, Belle-sle-en- Terre est une charmante petite cité de caractére entourée d'eau, Plus précisément, entourée de deux rivieres, le Guic et le Guer formant le Léguer, riviéres a saumons et & truites les plus réputées des Cotes d'Armor. De ce fait, l'eau est ici partout présente, sous ses formes les plus variées:rivires, P.8 /eau ot riviros N° 74 ruisseaus, sources, ones humides, lac de barrage Bordée par deux foréts domaniales (Coat an Noz, et Coat an Hay), cette petite com rune, située dans une région de bocages offre un terrain de découverte des plus variés pour Itude de la faune et de afore (On ne pouvait donc réver miewx pour eréer tune structure permanente initiation & la nature. Le Centre est co-géré par {qui soccupe de l'anima. tion ainsi que de fa promotion du Centre et par gui gére I'hébergement et la restauration. On y trouve -2 salles de classe -1 salle d'accueil 1 salle audio-visuelle *1 bureau -2 dortoirs (25 places et 35 places) -1 cuisine 1 réfectoire Lobjectif des animateurs du Centre est éduguer le public @ environnement : non seulement lui faire connaitre le milieu aquatigue et son environnement proche (sa faune, sa flore, ses dynamiques}, mais aussi lui faire prendre conscience de l'impor- tance capitale de l'eau et de la nécessité d'une gestion responsable de cette ressource. Nous voulons également, par Vaccueil de groupes et par notre contribution aux acti vités autres associations, pariciper au développement loca Scolaires : de la maternelle& la terminale, des écoles spécialisées agricole, aquacole) = Des organismes de formation Des centres de loisirs «Des colonies de vacances Des comités d'entreprise Des individuels des classes de riviere Pension complete Séjour autogé des weekends des séjours de vacances des mini-camps des stages de formation - des sorties nature a théme des conférences «des expositions des randonnées kayak, pédestre, et vélo tout terrain des stages de péche. En jumelant Yobservation sur le terrain, Vexpérimentation en salles, Ynalyse, la réflexion, nous pouvons aborder dans leur ensemble des thémes aussi riches et variés que Le cycle de l'eau Létude du bassin versant La riviere = sa faune (Seumon, truite, anguille, Joutre, libellule, martin-pécheur.. + sa flore [aquatique et des bords de rive} Les animaux de la vallée + La gestion piscicole - Leniretien et le nettoyage des cours dieau Liutilisation du milieu par l'homme La protection du milieu et des espéces Leau et l'économie ; Veau et la santé; eau et Fagriculture Le patrimoine lié & Yeau (Moulin... La péche En support & cette activité de découverte du milieu, nous proposons des initiations Kayak et des randonnées-kayak, ainsi que dds circuits & theme en wélo tout terrain. Accueil au Centre de Belle-Isle-en-erre P.9/eau at rvires / N° 74 Lécologie nétant pas une matidze comme les auites, nous développons une demar. che d’animation active, alliant observation et technique de découverte du milieu, le tout complété par un approfondissement en classe Cette démarche a pour but de faire acqué- rir chacun des techniques de découverte transposables dans un autre milieu, mais également de fixer un certain nombre de connaissances sur I environnement. Cependant lors de nos animations scola- res, nous allons encore phis loin, en stimu lant les sens et '€motion par des jeux sensi- fifs et des parcours récréatifs. De ce fait, autant que les connaissances acquises, les Emotions et les joies ressenties participent a education de l'enfant et a sa prise de conscience de la beauté et du respect du milieu Pour assurer la bonne marche du centre, nécessaire a son financement, d'autres pro: jets sont en phase de réflexion + Créer des produits touristiques alliant un sport de plein air et des journées de découverte-nature pour les adultes et les adolescents, - Développer des échanges internationaux Vincent LEFEBVRE, permanent, au Centre de Belle-Isle Bau et Rividres (Si vous étes intéressés par la création de ce comité, contacter directement le centre de Belle-sie-en-Terre (CLR] Nous tenons aussi & la disposition des adhé- rents d'Eau et Riviéres de Bretagne une pla- duette, ainsi qu'une cassette vidéo de pe sentation du Centre et ses activités, N'hési- tez pas a nous sollciter. Votre aide nous est précieuse ! Nouvelles du Parlement Le Sénat et |Assemblée nationale, tout le monde connait, de méme que leurs fonctions essen nrelies : vote de la loi et controle de Vaction gouvernementale. ‘Mais le quotidien de ces Chambres, la recherche et le traitement de l'information par les députés ot sénateurs, ses modes de diffusion, restent le plus souvent méconnus ou ignorés du public. Le Journal Off el “lois et décrets’, largement diffusé, est un classique de la littérature parle- mentaire. Les “Débats de 'Assembiée Nationale" et les “ Débats du Sénat’, en revanche, sont moins lus. Ils rendent compte, selon les éditions choisies, de l'intégralité des séances du Parle meni (y compris des invectives et noms doiseaux employés lors des débats.., ou des "Ques- tions éerites” posées par les parlementaires aux ministres. Les Questions écrites sont, pour chaque citoyen par I'intermédiaire de ses représentants élus, un moyen d’obtenir des ministeres des réponses sur des sujets particuliers. Les députés, les ‘énatewrs, transmetient volontiers les questions de leurs électeurs aux membres du gouvernement. Nous suivrons dorénavant, dans cette rubrique nouvelle, lactualité des " Questions’ (et réponses) interessant les objectifs de Vassociation : politique générale de l'environnement, conséquences des pollutions de eau, moyens de lutte contre ces nuisances, etc. Le cas échéant, nous analy- serons, commenterons, critiquerons les informations ainsi obtenues. Tau excessf de nitrates dans les.eaex de consommation du Finstére 1972. - 20 octobre 1988, - M. Alain Gérard atte Fattention de M, le ministre de In solidarité, de In santé et de In protec- tion Soclale sur le taux excessif Ue nitrates dans les eaux de Consommation distribuées dans le Finistere et sur la. prévalence plus forte des cancers de Vestomac dans ce. département. I Tui Bemande si une ov plusieurs enquétes epidémiologiques ont €1€ inenes, pecmettant d apprécier une relation éventuelle de cause 3 tliet entre Ta consommation eaux riches en nitrates et appari tion de cancers de Tappareil digestif et, le cas échéant, de bien ‘ouloie lui en communiquer les conclusions Taux excessf des nitrates dans les eaux de consommation du Finistére ete fects at Gia. coe ro Michio eats ead date eas Riponse, ~ Si en différentes zones du Finistére Ia teneur en rates des eau naturelles continue A se dégrader ou se stabilise Ades niveaux elevés, les travaux effectués sur les systémes de istribation deaw (mélanges d'eau, iestallation d'usines de déni- tratation) apporteat des améliorations & a qualité de Peau distri- pute A 1a population et réduisent de fagon notable ta part de la population recevant des enue dont Ia teneur en nitrates est com Drive entre. $0.et 100 milligrammes par litre, Concermant les elfets tes nitrates sur la santé, fut tenir compte non seulement des fapports hydriques mais) également de. ceux en provenance de Talimercation qui. peuvent représenter une part importante, Les higates peovent ainsi fre 4 Fonigine de méthémoglobinémie, principalement chez Tes nourrissons. Dans le Finistére, aucun cas Ge méttemoglobinemie du nourrsson, d'origine hydrique, n'a 6 Signald, Tutisation dea embouteliée pour Ia préparation des ivherons étant largement répandue. Au vu d'&tudes. particulitres ealistes sur Vanigial; le role causal des nitrates dans apparition de cancers, par Tintermédiaire de leurs dérivés nitrosés, ne peut Eire formellement éare ; mais différentes études. pldémiolo- iques, menées noramment dans le nord de ta France, montrent Gulsue concentrations auxquelles es nitrates sont rencontrés Actuellernent dans Veau, et compte tent des mesures prises, il frapparail pas quil y ait de Feque de cancer He A la eonsommas tion Wes eats Tre de “Debts Parlementaires” «Journal Offcel du 7.12.1989 NITRATES ET SANTE HUMAINE Posée par Alain Gérard (sénateur, 29) et par Charles Miossec [député, 29), la question ci-contre nia recu de réponse que 14 mois aprés sa publication au JO. : le délai réglementaire est de deux mois, Cette réponse, que le ministre a voulu rassurante, appelle un cer tain nombre d'observations. 1° - Aucune enquéte épidémiologique ne semble avoir 616 menée dans le Finistére ou en région Bretagne, pourtant fortement tou: chée par la pollution par les nitrates: 2° - Lallusion a des études épidémiologiques menées dans le Nord de la France se rapporte selon toute probalité a deux travaux, conduits par les mémes auteurs, dans la région Nord-Pas de Calais en 1983 et 1988. Lobjet de la premiére étude était détablir une corrélation entre Ja teneur en nitrates des eaux de consommation et la mortalité par (et non I'incidence des) cancers gastriques; elle a été cri quée : 93% des communes étudies distribuaient une cau de teneur en nitrates inférieures 2 43 mg/L Le second travail a étudié l'incidence du cancer gastrique dans Ja méme région, et n'a pas permis d'établir de corrélation avec les teneurs en nitrates des eaux distribuées. Mais les auteurs, cons: Cients des limites de leur travail, ont estimé que la fréquence des ‘cancers gasriques superticiels en France “justfierait des enquétes plus étendues du point de vue géographique’. 3° - Sil est exact qu’aucun cas de méthémoglobinémie du nour- risson n'a été signalé dans le Finistére, ceci est effectivement une conséquence des précautions prises par les populations des régions a risques, qui utiisent de l'eau embouteillée, trés chere trop chere Enfin, on ne rappellera jamais assez que le seuil de 50 mg/l de nitrates dans les eaux de consommation représente laconcen- tration maximale admissible (CMA), au-dela de laquelle eau est officiellement non potable ; Organisation Mon- le de la Santé (OMS} préconise 45 mg)l. Les réglements actuels (France et CEE} indiquent qu'une eau de qualité satisfaisante doit contenir moins de 25 mg/l de nitrates ("Nombre Guide". Et V}OMS soulignait, dés 1985, que méme si les manifestations cli niques de la méthémoglobinémie du nourrisson ne sont pas appa- rentes,il peut se produire une augmentation indésirable de la méthémoglobine dans le sang (donc une diminution de sa capa- cité de transport de Voxygéne}. P.10//eau et rviras / NP 74 LE POINT SUR LA REGLEMENTATION DES ELEVAGES EN BRETAGNE L a législation sur les installations classées est prévue par la loi du 19 juillet 1976 et son décret du 21 septembre 1977. A partir d'un certain cliectif, les élevages sont soumis a cette réglementation : Installations classées Régime de la Régime de Déclaration Vautorisation Veaux de boucherie ou bovins a lengrais ... 50 a 250 > 250 Pores 50 4 450 > 450 Volailles 5.000 a 20.000 > 20,000 Lapi 2.000 a 6.000 > 6.000 Ce sont des arrétés préfectoraux qui fixent les prescriptions applicables aux élevages soumis a la déclaration. Pour les élevages soumis a autor! sation, les prescriptions sont prises au cas par cas dans des arrétés ind: viduels. C’est le Réglement Sanitaire Départemental qui s‘applique aux petites unités de production. Une prise en compte tardive Lexemple du Morbihan 1979-1980 : I élaboration des arrétés préfec: toraux vient fixer quelques prescriptions Sappliquant aux élevages (implantation des bitiments, distance d’épandage}. Le plan épandage est alors obligatoire, mais uni quement pour les porcheries, sur la base de 100 pores produits par hectare ce qui éau \aut@ une fertilisation de 350 unites dAzote par hectare quelque soit la culture en place} En outre, on ne tient pas compte de Vapport des autres produetions animales ni de la fer ilisation minéral, I faut rappeler que linstruction du 12 aoa 1976 recommandait une charge maximale cde 40 pores produits par ha de terre labou: rale et 100 pores produits par ha de prai ries (soit respectivement 16 et 40 places de pores) En 1985, les arrétés préfectoraux sont remaniés et complétés notamment au niveau des capacités de stockage. Mais i faut attendre 1987 pour constater la géné= ralisation des plans d’6pandage a toutes les productions et 1989 pour les normes d'épandage se rapprochant de la notion de fertilisation raisonnée, Ia fallu aussi malheureusement une nette dégradation de la qualité de Veau et la pres- sion des associations pour faire évoluertrés tres progressivement la legislation. Que de temps perdu et de situations épi- neuses aujourd'hui ! Pendant toutes ces années, de nombreux élevages ont été implantés en Bretagne dans des conditions re permettent pas une protection effi- cace de lenvironnement (unité de produc- tion implaniée dans des fonds de vallée, sans plan d'épandage, sans capacités de stockage suffisantes..| ce qui aboutit aux situations explosives qui existent dans cer- tains secteurs aujourd'hui ot la quanti de Agjections produites est en excédent par rapport aux besoins des cultures. Une évolution trés lente 1988-1989 : De nouveaux arrétés préfectoraux Les nouvelles prescriptions, bien que niétant pas encore complétement satisfai- santes, permettent néanmoins de tendre vers une meilleure protection de environnement : prise en compte de I’Azote, toute origine confondue, augmentation des capacités de stockage tenue d'un cahier d’epandage P.11/ eau et riviéres NP 74 application de normes plus rigoureuses dans les sectcurs "sensibles’ ‘Toutefois, si nous voulons qu’activement ccesse la dégradation de la qualité de notre ressource en eau, a legislation doit encore progresser vers une uniformisation de la réglementation au niveau Bretagne et, vers, la suppression de carences qui perdurent encore actuellement Une réglementation a géographie variable (ef tableau 2) Lanalyse des arrétés préfectoraux des 4 départements bretons fait apparaitre, en effet, une diversité de laréglementation sur le territoire. Les distorsions qui en résul- tent sont préjudiciables pour les éleveurs ceux-mémes mais également pour la popu- lation et Tenvironnement. Prenons exemple du bilan de fertilisation le nombre de places de pores autorisé par ha varie de 15 en Ille-et-Vilaine a 25 en Morbihan et Cotes d'Armor en passant par 23 en Finistére. Cette échelle est valable pour toutes les productions animales. Cotte remarque peut stppliquer également ux capacités de stockage (de 3.2.6 mois}, aux distances et interdiction d’épandage (pas d'interdiction a 2, 5 mois d'interdic- tion... a obligation ow non d'une étude agropédologique, a la tenue d'un carnet pandage. est difficile d’évaluer, avee précision, quel est le département qui a imposé les normes les plus sévéres, tant de subtiles distinc- tions ont été édictées. Dansle bilan de fertilisation, on doit, bien évidemment, tenir compte de toutes les déjections animales produites sur l'exploi- tation. Or, les déjections produites par les vvaches laitidres (Blevage trés important en Bretagne} ne sont pas comptabilisées de la méme maniére suivant les départements. Test, ilest vrai, difficile d’édicter des nor- mes, dobtenir des références fiables, puis- que de nombreux fecteurs entrent en jew. Mais les mormes d'épandage retenues dans les arrétés préfectoraux ne se reférent pas aux seuls crtéres scientifiques. Blles reflé- tent égelement limportance de lenjew et les différentes forces de pressions en place. Encore des lacunes La réglementation actuelle ne s‘appli- que qu'aux nouveaux élevages et a coux qui s’étendent, ce qui signifie que les élevages existants, et ils sont trés nom- breux, ne sont pas soumis & cette législa- tion, C'est la, certainement le probléme majeur de cette réglementation. ‘A noter que dans le Morbihan, certaines fle (istance et pide pandage] sont applicables immédiatement aux élevages existants, d/autres pour le 1 janvier 1994 (capacité de stockage) et d'autres pour le 1M" Janvier 1994 mais uniquement dans les cantons 'sensibles” (plan 4'épandage}. Ine faut pas oublier que l'augmentation du taux de nitrates ces derniéres années, dans eau, nest pas due aux élevages qui sinstal- lent aujourd'hui mais bien aux ateliers qui existent d62. Pour que les arrétés préfectoraux imposent véritablement la pratique de la fertilisation raisonnée, faudrait il encore que les nor- mes d'épandage retenues soient basées sur ce principe. Or, ce nest pas le cas pour tous les départements, Il est nécessaire que les normes établies par le CORPEN deviennent la référence unique pour tous les départements, et que le bilan de fertilisation, seulement réalisé aujourd'hui pour Azote, tienne compte également du. phosphore. Diautres mesures s'imposent pour tendre vers une meilleure prise en compte de Yenvironnement - la généralisation de l'interdiction d'épan- dage en période hivernale ce qui évite les ruissellements importants une information sur V'implantation des cultures dérobées qui permettent de cou: vtir les sols I’hiver. - la tenue d'un carnet d'épandage, outil de gestion pour les agriculteurs, qui permet aussi un contréle efficace des élevages par les inspecteurs des installations classées. pour les terres mises a disposition par des tiers, la mise en place d'un contrat d’enle- vement ayant un caractére contraignant pour éviter les accords de complaisance. ‘un controle strict quant a la fiabilité des plans d’épandage. Ja réalisation d'une étude agropédologi- ‘que systématique lors de l'étude d'impact (comme le stipule le décret du 21 septem- bre 1977] et un suivi des sols permettraient de connattre les besoins des sols en élé- ments fertilisants et leur aptitude & Vépandage. Une étude ‘impact, comportant ces élé- ments, ne serait plus une simple procédure administrative mais deviendrait un vérite- ble outil de gestion de la fertilisation. Une véritable politique de l'eau doit pren- dre en compte ces éléments. Maisilne faut, ppas perdre de vue que la réglementation seule ne résoud pas les problémes si elle lest pas accompagnée d'une véritable prise de conscience collective et surtout individuelle. Regine Daras Eau et Rivigres de Bretagne P.12/ eau et rviéres / N° 74 REGLEMENTATION BILAN DE FERTILISATI [Département| set Pr Nombre de places i" par hectare rable cates | 1! Pores charcutiers | 25 Armor | >) Taurillons 6 3) Veaux. 32 4) Poules pondeuses...! 400 5) Poulets de chair....| 909 6) Dindes 333 7) Canards, J 833 5) Lapines (-suite).....| 44 Me | 1) Pores chareutiers..) 15 sine |) Tauttns nnd 89 3) Vea. on 25 4) Poules pondeuses.... 300 5) Poulets de chair....| 600 6} Diindes...0oeoer| 300 7) Canards 750 8) Lapines (+suite)...|_ 50 Finistére | 1) Pores chareutiers | 23 2) Taurillons 6 3} Veaux 32 4) Poules pondeuses.... 400 5) Poulets de chair... 909 6) Dindes. 363 7) Canards, 833 8} Lapines (+suite)..| 44 Morbihan | 1) Pores charcutiers | 25 2 Taurllons (sr list] 6 B)VeOW nnn) BB 4} Poules pondeuses..| 420 5) Poulet de chai....| 120 6) Dindes.. 450 1) Camards | 600 6) Lapines (ssuite)....| 50 S ACTIVITES D'EL _ (hors zones d'actions prioritaires} SVAGE EN BRETAGN Dy CONDITIONS D'EPANDAGE (1) : Capacte de | Etude Karel = es depage Inrctonsdpandage | Moehgeenigte AE Henan 44 | Hebittons,locauxprofessonnels zones de los 100m | *15 novembre au 31 janvier | 3) 1m? 1066 | (50m s désodaristion lépandage de fomits de bovins ou de | 2) 45 fv enfoussement dans la journée] | pores olf si enfoussement dans la | fcailebotis | Non, auf 35 172 journée, 3) 15m levage | oui ‘© on dehors des terres réguligrement de plus de 700 | Pais, sources, captages som | * Siptece 4) de25m |1500kg/Nlan (| cours deat po 5) 35m |is & pour 1000 = * lors de fortes plies, 7 ee 583 | zones de baignade, ours dese * sur tercains maraichers Sipente > TW 200 m 458 + Disposiifsgénérateurs de broiled fine 6) 50 m200 77 | tones agacotes . 300m places de mires 35 | Habitation, locus reeevant du publi, zones de nse {oo mé 87 | (50m si désodorisaton Toutes dejections = ri ov enfoissement dans les + en période de ae y 58) | lie] + lors de fortes ples FH | x00 | ats: apares: foros som | ‘en dchors des terres régulirement |.3} Capacite | aucas Jaw cas cours dems. aquedves dau exploitées gd per | par 1400 | potable. ivage a ois ces | cas [35m dejectons slides) Déjections liquids : 7 | 700 + sur terrain maraichers 8) Zones de baignade, cours deau ‘ 1730| sipente > 7 200 m* | + Dispostifs générateurs de ‘beollards fs 116 | Zones aquscoles 500 0 5-40 | Habitation, tocaux am fessonnel 210 m 10,6 | (50:m si dsotorsstion +15 novembre au 15 ferler 2) 36m? ‘fowssement dans les 3 heures) sur sol nw 35 sen dehors des teres réglizement | 8) Lm? som | _eblotées 700 | Puits, sources captages som | , : prises eeu, cours eau sur sl gelé ou enn, Non 1590 * sur sol dont lt pent est importante 4) sur sire | obigatoire | Non . 3) ttanche 636 | Zone de baignade ct de loisir... 200m | * Dispositifs générateurs de 6} sans. brouillards fins. 7| écoulement “1458 8) possible 77 | ones aquacoles 50 m 50. | Hebitetins, lcaux ouverts ym au public, zones de loisir. 100m | * Toutes déjections : 2) 35m 12 | (501m si désodorisation sur terrains maratchers, yim ov acord tiers debi id ers iBone en dehors des terres régulitement | “g073 mi & exploitées. place [fosse a 'uits, sources, forages, m tic qui ‘sous batiment) 2 40 | ais, somes forage 50 | 6 Daections ques dam bine outpace | ou (|e “15 novembre a 15 frien, (fosse “sor sol glé ou enneige extérieue) 900 | Zone de baignade, cours eae “ors de Fores plues 7) 0,10 mn bi sipente > 7% 200m simert) +1200 + Dispositifsgénérateurs de 8) 05 m? lfoue brosilsds fins sous bitiment 100 | Zone aguacole 500m re tine exiérieute] [1] Pour le Finistére, ces dispositions ne concernent pas les fumiers de porcs et de bovins * Uniguement pour les déjections liquides. P13 / eau et rviéres NP 74 AFFAIRES JURIDIQUES Les piscicultures Cette année, une fois de plus hélas nous avons été confrontés aux problémes que posent les piscicultures sur nos cours d'eau, phénomenes d'autant plus graves et spectaculaires quils faisaient suite a plusieurs mois de sécheresse non respect des débits réservés, assdchement de portions de cours d'eau, pollutions organiques et médicamenteuses, étude dimpact “légére’, mortalité de poissons en aval.... Vous trowverez ci-aprés le point des actions juridiques engagées récemment au sujet de ce briilant dossier. La S.A Geffroy 4 Plouenan : vous avez dit étude d‘impact ? Les piscicultewrs, sits ont besoin d'une eau de qualité pour leurs élevages, ne doivent pas se bormer @ regarder les rviéres vers lamont ‘mais également se soucter du devenir des eaux usées en aval de leurs établissements.” Cet ce que Yon peut lire dans la préten- due étude dimpact formulée par la S.A. Getfroy pour régulariser la situation admi- nistrative d'un’ élevage de salmonidés exloité au moulin de Tréveil en Plougnan sur une dérivation sur Horn “La riviére en amont : Les étiages sont assez bien soutenus, le cours tres lent avec une mauvaise qualité d'eau avant lentrée de la pisciculture, due a la pré sence de cultures légumiéres intensive... de ations dépuration, de rejets d'usine et de ceux de la station de pompage. La faune : ta population en traites fario est pratiquement inexistante sur une distance de 3.4 kilometres en amont de ta pisciculture. Audelé de cette zone, la faune est normale 1a flore : la flre est pratiquement inexis- tante sur la méme distance qu'qu paragraphe précedent, en amont de la piscicuture. La riviere a Va La faune : a population en truites fario est tres rare, Hom étant une rviee tres vaseuse, pew oxygénée et traversant une région légu rmiere, source de grande pollution La flore : pratiguement inexstante pour les memes raisons que citées plus haut’ Sagissant de la pollution engendrée par Vexploitation, le pisciculteur poursuit : ‘Lappont ammoniague sous forme de NH4 est relativement faible, lorsqu'i est rapporié ‘au debit de la rivire. ‘Les matires en suspension : Horn char- riant une multitude de matiéres en suspension, il est tres difficile de prendre en compte la pol lution provoquée par les matiéres en suspension “Derivation de Veau : i existe un debit réservé alimenté par une série dfousrages appropries’ "Cet élevage est un élevage industriel; de ce fait, il peut parfois pertuber le milieu naturel, mais il faut noter que le piscicultewr a Iui- ‘meme grand intrét la sauvegarde de la qua- lité de Yeau, son outl de travail, et lest bien conscient de la nécessité de la protection de 2 bien commun. Test évident qu'un tel potentel de production 30% de la production nationale selon la SA. Getfroy ne peut éire maintenu que par la sau- vegarde de la qualité des cours deau est pourquoi, dans notre pisciculture beau coup de précautions sont dja prises pour assu- rer la protection du miliew récepteur. Cet élevage a été autorisé par artété pré- fecioral du 28 avril 1987 a produire 200 tonnes de truites arc en ciel sur Horn qui ‘a un débit annuel moyen de 710 litres et au droit de la prise d'eau. Les principaux extraits du dossier présenté par la S.A Geffroy ne carac- {érisent nullement le milieu récepteur et la biocénose aquatique. L'exploi- tant procéde par voie daffirmations péremptoires qui ne sont étayées par aucune étude séricuse et objective (par exemple, les caractérisques de Touvrage rmixte partiteur-passe a poissons ne sont pas ‘connues}, Bn outre, la disparition dela bo- ‘cénose aquatique n’autorise nullement le pisciculteur & empoisonner I'Horn et & compter sur la rivigre pour diluer ses eaux Du dossier au terrain Un déplacement sur le terrain le 11 aott 1990 allait nous permettre de confirmer les observations empiriques du pisciculteur et de dementir ses promesses. ‘Ala prise d'eau de Traon Glézou qui ali mente le syndicat mixte du Haut-Léon, le litde I Hom (hormis es teneurs excessives, P.16/ eau ot riveres N° 74 en nitrates) est indemme de toutes matié- res organiques. Par contre, en aval des rejets dela station dépuration de Plouénan, Ie fond de 'Hom est totalement colmaté par une épaisse couche de matiéres orga nigues en décomposition. Cette eau polluge debouche @ la pisciculture de Tréveil. A la prise d'eau de la pisciculture, nous constations que I'Horn était totalement détourné vers les bassins de la pisciculture et la passe a poissons asséchée. Des plan- ches avaient été disposées sur la créte du barrage. De ce fait, la circulation des pois- interrompue. Aucun dispositif pour assurer du respect du débit réservé et pour mesurer le d&bit dérivé. Les eaux usées forment a elles seules le debit del'Horn en aval dela pisciculture. Aucune dilution nest possible. Lautoépuration du cours d'eau est seportée plus en aval Encertaines circonstances, la présence de poissons en aval immédiat des rejets d'une pisciculture ne doit pas laisser croire qu'un cours d'eau est en excellent état. Au con- traire, il siagit généralement de poisons adultes qui se nourrissent des déchets de Ja pisciculture, les juvéniles ayant disparu. La sursaturation temporaire dopage doxygéne zésultant de l'insallation d'oxygénateurs ou de linjection d’oxygéne liquide reporte de 500 & 1.500 mle dégra- dation de le matiére organique dans le milieu récepteur. Parfos, des espces de poissons non repré sentés dans nos eaux sont introduites dans ces élevages pouvant générer des maladies telle la septicémie hémorragique virale sur lebassin Aven Ster-Goz. Labsence de con- {role sanitaire peut conduire aussi & ce résultat. Lasituation ci-dessus décrite illustre bien la philosophie et les agissements de bon nombre de sociétés qui exploi- tent des piscicultures industrielles. ‘La pisciculture de Pont-Calleck : un abces dans le site, une source de pollution pour le Scorff Les moyens utilisés par les associations Faced cette situation, “Bau et Rivéres de Bre: tagne’, en collaboration avec "Twites- OmbresSaumons" ei des organismes de pecheurs /EDA.A.PP du Morbihan et quel ‘ques associations locales} a engagé de nom- breuses actions “Truites-Ombres-Saumons” @ princi- palement étudié les aspects quantitaifs des debits réservés des riviéres non domania- Jes, ainsi que les mécanismes des domma: ges causés a labiocénose aquatique par une Pisciculture (8 partic notamment des éle vvages Furic en Saint-Ségal sur la Douffine et GourvenneciJacq en Saint-Martin-des- Champs sur le Queffleuth) repris aujourd'hui par l'inspection des installa- tions classées. “Eau et Rivigres de Bretagne" a pré cisé quant @ elle les moyens juridiques & la disposition des associations pour satta- quer & ces problémes. Les recours formés essentiellement par ‘Eau et Rividres de Bretagne” contre les formulaires d'étude d'impact qui étaient adoptés en matiére d’élevages porcins ont conduit ‘administration a abandonner cette pratique eta la rejeter le 26 juin 1990 pour les piscicultures malgré la demande du syndicat de la truite bretonne La présence de matiéres organiques en décomposition dans I'Horn a permis le 13 aoiit 1990 de déposer une plainte & la gen- darmerie de Saint-Pol-de-Léon pour pollu- tion de cours d'eau [articles L. 232-2 et L. 232-4 du Nouveau Code Rural) contre la Société Morlaisienne des Eaux et contre la SA. Geffroy. Leasséchement de I'Horn révéle plu- sieurs infractions : la rehausse, méme temporaire du barrage par n'importe quel moyen, nécessitait une nouvelle autorisation en vertu de l'article 106 de l'ancien code rural -en outre, l'édification d'un ouvrage ‘démuni de passe & poissons fonctionnelle dans le lit d'un cours d'eau figurant sur la liste de Varrété ministériel du 2 janvier 1986 pris en application de l'article L. 232-7 du NCR et soumis au régime des échelles 4 poissons constitue un délt (articles L. 282-6 et 232-8 du NCR) Diune facon générale, Varticle L. 236-6 du NCR interdit de placer dans le lit de tout cours deau un barrage ayant pour objet dlempécher entigrement le passage du poisson. - Lexploitant n‘a pas maintenu dans Horn ‘un débit suffisant précisé par Vaticle L. 232-5 du NCR pour garantir la vie de la bio- cénose aquatique. - Lasséchement de I'Horn aboutit a altérer ‘un miliew protégé pour les truites en vertu de Varrété ministériel du 8 décembre 1988 fixant la liste des espéces de poissons pro- tégés JO du 22) intervenu en application desarticles L. 21141, L. 211-2, R211 aR 211-3 du NOR. Cest cette qualité qui doit tre retenue en raison des peines plus sévé- res prévues (6 mois de prison maximum) et de limpossibilité d accorder une transac tion sur Vaction publique sous ce régime contrairement aux articles L. 231-6 et su vants du NCR. - Les dispositions de F'arrété préfectoral du 28 avril 1987 pris en éxécution de la loi 76-663 du 19 juillet 1976 et du décret 77-1133 du 21 septembre 1977 sur les ins- tallations classées pour la protection de environnement, de la loi 64-1245 du 16 décembre 1964 sur la police des eaux et des articles L. 2316, R. 2311 aR. 231-41 sur Ta police de la péche sont également violées. Chaque fois, nous vérifions si ’élevage de salmonidés en cause dispose des autorisa tions prévues par la loi 76-663 du 19 jul let 1976 sur les installations classées pour Ia protection de l'environnement et par article L. 231-6 du NCR (sous réserve de droits anciens) Plainte a 616 également déposée contre la S.A. Geffroy pour ensemble de ces motifs. Diautres élevaues piscicoles ont également &é concernés par ces actions. Le méme jour, la minoterie Gorre en Taulé faisait objet d'une plainte pour avoir altéré sur une distance de 1.500 m environ le miliew i vivent les truites et saumons du Coa- toulzach {acrété ministériel du 8 décembre 1988 précité). La riviére était asséchée. Reste a faire aboutir ces plaintes et & évi- ter le renouvellement de ces faits 15 / eau ot rvibros N° 74 Des résultats encourageants concernant les piscicultures + Affaire Stephan Par arrét du 10 janvier 1989, la Cour de Rennes a condamné M. Michel Stéphan & uune amende de 5,000 F pour avoir édifié ‘un barrage sans l'autorisation requise par article 106 du code rural ancien {la suré- levation de Touvrage par des madriers avait abouti & détourner 95% du debit du Sca: Jon, affluent du Guic vers la pisciculture de Loc-Envel (22a cesser I infraction dans tun délai de 6 mois, sous astreinte de 100 F par jour de retard et a verser a "Bau et Riviéres de Bretagne" et a "“Truites- (Ombres-Saumons” une somme de 2.000 F 2 ttre de dommages interés et une somme dde 500 F pour les frais de proces Affaire Geffroy Le tribunal des référés peut en raison du trouble manifestement ilicite résultant de 1a violation des textes précités ou pour évi ter un dommage imminent au moment de Ja reproduction des salmonidés, ordonner toutes mesures utiles pour remédier & ces situations dommageables pour la biocénose aquatique dans le délai qu'il lui plait et sous, astreinte par jour de retard (article 809 du nouveau code de procédure civil. En occurence, la demande de "Eau et Rivie- res de Bretagne"; Madame le Président du ‘Tribunal de grande instance de Morlax a, par ordonnance du 19 juillet 1989, nommé ‘un huissier aux fins de vérifier si 'ouvrage iste partiteur-passe a poissons de la prise d'eau de la pisciculture exploitée par la SA Geffroy au. liewdit Moulin-Neuf en Plourin-lés-Morlaix sur le Coatlosquet, affluent du Queffleuth étaient conformes aux plans du conseil supérieur de la péche et condamnait la S.A. Geffroy a nous ver ser 1.500 F pour les frais de procés. Elle a estim¢ inutile de fixer un délai de mise en conformité puisque les travaux en cours avaient commencé ala réception de l'ssi gnation en justice par le S.A. Geffroy (ils devaient étre achevés pour le 31 mars 1988 !) Affaire Bruneau Par jugement du 16 mars 1990, le tribunal correctionnel de Morlaix a condamné M. Noél Bruneau a une amande de 5,000 F pour avoir asséché le Queffleuth (en juil- Tet 1988 et 1989, la passe & poissons de la pisciculture de Roz-a-Vern& Pleyber-Christ avait été obstrué au moyen de cailloux et de planches dont les interstices avaient été ‘mastiquées| en infraction avec L 232-5 du nouveau code rural et a nommé un expert pour préciser la nature des travaux a reali ser pour éviter le renouvellement des mémes faits. Il devra en outre payer une somme de 22.000 Fa 'A.A.PP. de Morlaix et une somme de 4.000 F a "Eau et Rivie res de Bretagne’ (I m? de cours d'eau assé- cché) & titre de dommages:intéréts et une somme de 1.000 F pour frais de procés & chaque association. Actuellement, "Eau et Rivieres de Bretagne’, avec l'aide de TOS travaille sur la mission d expertise Affaire Le Penne Par jugement du 7 décembre 1989, e ti bunal correctionnel de Guingamp avait condamné M. Francis Le Pennec & une amende de 6.000 F pour avoir rehaussé Touvrage de prise d'eau sans Vautorisation prévue a article 106 du code rural ancien et A verser a "au et Rivibres de Bretagne’ a "Truites-OmbresSaumons’ et ala Fédé- ration des A.A.PP. des Cates d'Armor une somme d'un franc @ titre de dommages intéréts et une somme de 1.200 F pour les frais de procés. Ayant méconnu le principe de le réparation intégrale du préjudice (Cass. crim, 22 juillet 1986), "Eau et Rivie- res de Bretagne” a demandé a la Cour appel de réformer le jugement. Par arrét du 15 juin 1990, la Cour a estimé “Consiiérant qui est établi que obstruction dh lit natarel de ia rviére te Sulle par Fran- cis Le Perec a détourné les eaux vers la pis- ciculture (du Moulin-du-Parc en Plésidy 2) ; ‘gue le debit deta riviére était en conséquence tras faible, empéckant la circulation normale «poisson entre Vamont tava; quen outre a qualité de Veau, en totalité utilisée par la pisciculture, s'en est nécessairement trouvée aiterée; Considérant qui nest pas contesté que Vassé- chement aaffecté te cours d'eau sur une fon- gueur de 400 métres pour une largeur moyenne de 3 metres, soit ta surface de 1.200 me? ; “Considérant que Fassocation était intéres- sée par le détournement dine partie de l'eau de la rivire le Sulle qui a pour effet de réduire sa qualité et de faire obstacle @la circulation de ta faune; " Considérant que Yassociation "Eau et Rit res de Bretagne" a, de ce fal, subi un préju dice moral direct et personnel en liaison avec objet de ses activités; gu'en consideration de la superficie asséchée, il convient évaluer & 1.200 F ce préjudice Affaire Le Dreff Par arrét du 17 octobre 1989, la Cour de Rennes a condamné M., Julien Le Dreff a tune amende de 20.000 F pour avoir édifié sans autorisation de l'article 106 de l'ancien code rural un barrage dans le lit d'un affluent de I'Hyéres en Locarn (22) et pour avoir exploité une pisciculture sans 'auto- risation requise par l'article L. 2316 du NCR. La remise en état des liewx a été ordonnée dans un délai de six mois sous astreinte de 1.000 F par jour de retard (i importe peu qu'une régularisation soit pos- sible). La cour a considéré “qu‘aussi bien Association Nationale des Salmonidés et association “Eau et Rivires de Bretagne” Justifient quelle ont Fobigation statutaire de restaurer et de protéger la qualité des eaux et singuli¢rement les rivigres @trutes en tuttant contre les pollutions et nuisances diverses qui les affectent, ainsi que de veiller ala libre cir culation des poissons, quills justiffent ainsi tant d'un intérét & agir que dun préjudice résultant des infractions reprochés a Julien Le Dreff,qulles seront en conséquence recues dans leur constitution de partie civile.." La cour a alloué & titre de dommages- intéréts 1.000 F a "Bau et Riviéres de Bre tagne’ et 3.000 Fa TOS et une somme de 600 F a chacune d'elles pour les frais de proces. Par arrét du 3 juillet 1990, la Cour de Ren nes a condamné de nouveau M. Le Dreff @ une amende de 10.000 F pour avoir ouvert une pisciculture & Saint-Bihy |22| sans lautorisation requise par l'article L. 231-6 du NCR, vidangé un plan d'eau sans Yautorisation prévue a l'article L. 232-9 du NCR (ce texte est suffisamment précis et nexige aucun texte d’application pour la Cour), introduit des saumons coho dans les (Cotes d’Armor sans Vautorisation prévue a article L, 232-10 du NCR jil importe peu qu'il bénéficiait d'une telle autorisation en Morbihan).Blle a ordonné la remise en état des lieux dans un délai de 2 mois, sous astreinte de 1.000 F par jour de retard. La Cour a aussi condamné le prévenu a ver- ser a "Bau et Riviéres de Bretagne’ et & TOS une somme de 5.000F a titre dommagesintéréts et une somme de 1,000 F pour les frais de proces. Insatsfait, Je prévenu a formé un pourvoi en cassation. La remise en état ordonnée par le juge pénal constitue pour “Eau et Rivie- res de Bretagne” la mesure indispen- sable pour remédier a la situation sur place. Elle revét une forme de réparation en nature. Il apparat toutefois que Iastreinte reste sans effet a !égard de certains con- damnes. Restealorsa faire exécuter office les travaux, moyens que le préfet, qui dis pose de pouvoirs étendus, peut utiliser ‘pour mettre fin aux dommages pour la bio- cénose aquatique A noter que les dommages.intéréts attri- ‘bués par les tribunaux ne représentent que la juste rétribution des frais engagés par les associations (déplacements, études techni- gues et juridiques, frais de dossier, centai- nes d'heures consacrées & ces affaires...) ‘pour des actions juridiques qui nvont pour seul but que larrét des nuisances et pollu- tions sur la ressource en eau, des sources a Festuaire Le secrétaire général Raymond LEOST P16 / eau et rvibres NP 74 Nouvelles du Ster-Goz Rappelons que grace a Eau et Ri res ct a1'A.A.PP. du Ster-Goz, a Ban- nalec, Aven Ster-Goz bénéficie actuellement de la procédure Contrat de Riviere. Signé le 2 Juillet 1985, ce contrat est aujourd'hui én coursd'achévement et nous aurons Foceasion dans un prochain numéro della revue den faire le bilan. Gilbert Dui- gou, notre permanent sur ce secteur achéve ailleurs actuellement une exposition sur le "Comment’ et le "Pourquoi" de cette procédure qui consiste en la reconquéte de la qualité de l'eau de ce bassin ver- sant des sources a lestuaire. Lots de lélaboration du contrat, les pisci- culteurs ont été de ceux qui ont freiné le plus pour que cette procédure ne se mette ‘pas en place, mais comme il y avait tout de méme une subvention de 10% “grat- ter’ sur les travaux engagés, deux des sept pisciculteurs du bassin versant ont malgeé tout inscrit au contrat, des travaux de mise en conformité, en particulier bassin de décantation et pariteur, tout en précisant on au Préfet “que ces travaux restent subordonnés au fait que le debit résereé nous permette la continua tion de notre exploitation dans des conditions acceptable, Vous comprendrec que ces garantios sont indispensables a tout engagement de notre par.” La citation cidessus est de Monsieur Lad xée, pisciculteur sur le cours supérieur du Ster-Goz, eu Moulin Kerry, en limite de la commune de Scaér. Plusieurs mises en garde Le 4 Février 1990, & Yoccasion de Tassem- blée générale de I'A.APP. du Ster-Gor, nous avons prévenu publiquement que les piscicultures feraient Fobjet, de notre part, dune surveillance toute particuliére en 1990. Par ailleurs au cours d'une réunion publi- que, au printemps 1989 a Bannalec, & occasion de l’enquéte publique de régu- larisation d'une autre pisiculture, (celle de M, Dumesnill, nous avons eu l'occasion de dire qu’aucun cadeau ne serait fait aux pis ciculteurs en infraction, Nous avions tout particuliérement insisté sur importance que nous attachons a ce ue les pisciculteurs construisent les "par- titeurs” imposés par les nouveaux arrétés, pour respecter en tous temps le débit réservé,fixé en Finistére a au moins le 1/3 du débit total de la riviere A cette réunion partcipait le fils de M. Ladurée, qui est en fait le responsable actuel de Télevage, et nous avions précis personnellement que ces remarques le con- cemnaient directement. Depuis plusieurs mois, nous suivons done tout particuligrement les con exploitation des établissements piscico: les implantés sur 'Aven Ster-Goz, et sur tout les conditions dans lesquelles ils évo- Iuent ou non vers le respect de leurs now: veaux arrétés, Concernant la pisciculture de M. Ladurée, dont V'arrété de régularisation est du 30 mars 1987 et pour lequel 'administration aurait du récoler achevement des travaux le 31 décembre 1987 (Art. 4-1), ce qui n'a absolument pas été fait & notre grand déses- pir, nous constatons, depuis le début de année, une infraction caractérisée au niveau de la prise d'eau. Siiest vrai que ce pisciculteur a enfin réa- lisé un partiteur, il est aussi vrai que la pre- miere initiative qu'il a pris, austiter apres cette consiniction, a été de Tobstruer du c6té rvigre bien entendu pour détourner tout le Ster-Goz vers sa piseiculture. infraction continue et constatée depuis plusieurs mois, est caractérisée, comme on peut le voir sur la photo, par Obstruction de la passe & poisson ; Obstacle a la migration des poissons sau: vvages, d'aval en amont et inversement ; Détournement intégral du débit du Ster Goz vers sa pisciculture Non respect du débit réservé dans le Ster-Goz ‘bsence de grille d'enclos piscicole & Ventrée du canal d'amenée Absence de dispositifs permettant de contréler les debits. En fait, ce constat montre que ce piscicul- tour est en situation de non-respect de son arrété d'autorisation dexploiter dus 30 mars 1987 ; de article L 235.2 du Nouveau Code Rural, réprimé par l'article L 235.8 + de Varticle L 236.6 ; “de Varticle 106 du Code Rural. Cette infraction a déja fait Yobjet d'une plainte de notre part auprés de la gendar- erie de Scaér, le 27 juin dernier Un proces-verbal a été rédige par la gen- darmerie, mais sur le terrain Tien n'a encore changé. Cest pourquoi nous sommes inter- ‘venus aupres de M. le Préfet du Finistere our qu'il fasse “d'une part, dresser un nouveau procés- verbal a Vencontre du pisciculteur ; + dlautre part, mettre le partteur en état de fonctionnement. Par ailleurs, nous profitons de cet exemple de situation infractionnelle, i representa: tif de nombreux autres cas, pour attirer clairement I'attention de M. le Préfet sur la part de responsabilites lui incombant. Cette responsabilité est surtout lige au fait ue les procés-verbaux de récolement wont jamais €@faits par 'administration, ce qui Conduit 4 avoir sur le terrain des piscicultu- 165 produisant aujourd'hui pres de 400 ton: nes alors que Vautorisatin d'origine, dant de 154 20 ans en général, jamais récolée, nen aautorsait que 401 Pour cette pisciculture, il ya 2 ans et 1/2 que la DD.AF. aurait du faire le PV. de récolement des travaux de mise en conformité | Cest pourquoi, nous demandons aM. le Prefet P.17/ eau ot rvibres / NP 74 - de faire en sorte que le procés-verbal de récolement de cette pisciculture soit réa- lisé dans les plus brofs délais ; -de nous informer des dates de déroule- ment de cette procédure du récolement en lui rappelant avoir solliité la possibilité de participer a cette procédure, au titre de tiers intéressés comme le prévoient certains arrétés, ainsi que lettre 3 du décret du 1ER ‘aout 1905 de mettre en ceuvre les procédures de mise en demeure qui s‘imposent dans le cas ott des irrégularités seraient consta- tes... ce qui ne devrait pas manquer | Pour la réalisation de son partiteur, de son bassin de décantation et vraisemblable- ment dautres travaux de ce piseiculteur a du. bénéficier de la subvention spéciale "“Contrat de Rivigre', soit 10% du montant des travaux. Les associations Bau et Riviéres de Breta- gne et A.APP. du Ster-Goz, a Torigine du Contrat de Riviere, soucieuses du. bon ‘usage de I'argent public et vula fagon dont M. Ladurée utilise cet argent, viennent de demander au Préfet, qui est aussi Président du Comité de Riviere Aven-Ster-Goz, d'intervenir pour que cette subvention soit rendue a I'Btat par le pisciculteur ou blo- guée dans le cas of elle n'aurait pas en core até versée au pisciculteur. Affaire a suivte~- Youenn LANDREIN, Président de Eau et Rivieres et A.APP. du Ster-Goz et Gilbert DUIGOU, Permanent Bau et Riviéres en Finistére. Les riviéres de la baie de Morlaix victimes d'agressions de toute nature Depuis deja une vingtaine d'années, Eau et Rivieres de Bretagne tire la sonnette dalarme sur la dégradation de la qualité des eaux dans notre région La solidarité entre toutes les activités d'un bassin versant doit exister des sources a I'estuaire. Les ostréiculteurs dont les élevages sont placés dans lestuaire oit débouchent toutes les pollutions de l‘amont sont eux directement victimes de ce manque de solidarité... Bien que le discours d'Eau et Riviéres de Bretagne-A.P-PS.B. soit de plus en plus compris voire repris par les décideurs économiques et politiques, la qualité des eaux continue malheureusement de se dégrader en Bretagne. I importe désormais de joindre le geste a la parole. Dans la baie de Morlaix od se jettent les rivigres le Dourdulf, le Jarlot et son affluent le Tromorgant, la Pennélé, la Penzé et son aifluent le Coatoulzach, |'Eon, le Frout et quelques rus cétiers tels les ruisseaux de Saint-Pol et du Band dans l'anse de Sainte- Marguerite & Henvic La baie de Morlaix bien malade Deut poltutions connues de tous sont pré sentesen baie de Morlaix. Elles ont défrayé la chronique depuis de nombreuses années, sans que helas beaucoup de cho: ses aient nettement changé une pollution d'origine bactérienne qui oblige les ostréiculteurs & s'équiper dde bassin doxygénation pour vendre des coquillages répondant aux normes sanitaires une pollution d'origine minérale (400 tonnes de produits azotés sont rejetées chaque année dans la baie de Morlaix Puisque la situation ne s‘améliorait pas et que des travaux tardaient 4 intervenir, une vaste campagne "'d’électrochoc"’ a été conduite de la mi-juillet 2 la fin aodt, conjointement par Eau et Riviéres de Bretagne et par Te syndicat ostréicole de la baie de Morlaix. Eau et Rivigres de Bretagne par ce type action sattache tout simplement a abte- nile respect de la loi conformément & se mission statutaire. 25 plaintes pour pollution et pour asséche. ment de cours d’eau ont été déposées aupres des serviees dela police et de la gen darmerie nationale qui nous ont réservé chaque fois un excellent accueil I ressort de cette campagne = quiau-dela de la pollution diffuse d'origine agricole, le laisser-aller jman. que de moyens, absence de volontés, impuissance..| 4 conduit a perpétuer de nombreux abus : = Nous avons vu dans les ruisseaux de la viande, du sang et des hydrocarbures. -Des eaux domestiques étaient rejetées sans traitement dans le cours d'eau (eaux uusées du quartier de Kemégués dans le Jar- lot sous es fenétres du Palaisde Justice de Morlaix, maison de retraite Saini-Frangois 4 Locquénolé} Du isier sécoulait de fosses qui néiaient jamais vidées ou qui étaient tout simple- ‘ment percées ou qui niexistaient méme pas ! Des établissements fonctionnaient sans autorisation tellelusine de surgelation de legumes exploitée par la Compagnie Bre- tonne des Artichauts & Saint Pol de Léon malgré les interventions d'Bau et Rivieres, de Bretagne depuis décembre 1988 auprés de la Préfecture du Finistére} que Torigine des pollutions demeure extrémement hétérogene (stations d'épura- tion défectueuses, maison de retraite, éle- ‘ages agricoles, piscicultures, abattoir, con- serveries de l€gumes, biscuiterie, campings municipaux et privés.. que des exploitants rencontrés sur place se disent prets a réaliser les travaux et que autres dénient toute responsabilité Désormais, la justice suit son cours, Nous espérons que la réalisation des travaux, sans tarder, mettra fin & certaines enormités, ‘Quelques exemples de laction en baie de Morlaix : * Sur la riviére la Pennélé “'Lunion sacrée contre les pollucurs’ (Le Télégramme), "Plainfes en cascade", "Opération pavé-dans-la-mare’” (Quest France} Les journalistes ont largement commenté, fin juillet, les plaintes déposées par notre association pour pollution de la Pennélé, prés de Morlaix P.18/ eau ot riviéres Ne 7 Leenjeu était de taille: la rivigre la Pennlé et. ses affluents recoivent d'importants rejets organiques en provenance des deux zones industrielles de Kérivin et de Saint ‘Martin-des-Champs. Et des éleveurs, parmi Jes moins consciencieux, y déversent direc tement et sans remords purin et lisier. La Pennélé subit en permanence ces pol- lutions chroniques. Ainsi, au mois de juil- let, un pisciculteur de Sainte-Séve a perdu 150 kg de truitelles par jour. Son diagnos: tic: intoxication par les nitrites Les effluents charriés par la riviére se jet tent, avec elle, en baie de Morlaix. Les ostréiculteurs les rendent, sans doute & juste raison, responsables des problémes sanitaires observés dans leurs parcs. De fagon spectaculaire, le syndicat ostéi cole de a baie de Morlaix a donc fait cause ‘commune avec Eau et Rivigres pour dénon- cer cette situation, et porter l'ffaire devant les tribunaux. Pour Foccasion, la SKREV (Société Karantécoise de protection de environnement) et Jacques Huby, piscicul- teur, se sont joints dux deux organisations Laffaire de la Pennélé démontre une fois encore la cohérence de action d’Eau et Rividres. Notre souci de Vintérét général coincide tout naturellement, selon Tactua lité, avec les intéréts particuliers de tel ou tel groupe de professionnels. Ei, de plus en plus, nous agirons avec tous les groupes convaincus de notre efficacité :ostréicul- teurs, associations, etc... + A propos des Ets LUANG Eau et Rivigres et le syndicat ostréicole de la baie de Morlaix ont porté plainte pour pollution des eaux, le 27 juillet, contre les Gtablissements Luang, producteurs de rnems. Sur place, accompagnés de gendar- mes et de journalistes, ils ont 66 fraiche- ‘ment accueillis par un directeur d'usine presque menacant, confisquant leurs pel- licules photos aux journalistes présents. Observatoire de I'Eau Mis en place le 7 Février dernier par le Conseil Général du Finistére, suite la réu- nion extraordinaire sur l'eau du 16 Octo- bre 1989, ! Observatoire de I'Eau a tenu sa seconde réunion le 18 Juin dernier. Présidée par Adrien Kervella, Conseiller Général de Saint-Pol de Léon, cette now: velle structure de réflexion sur les pro- lemes de l'eau est constituée d’élus, de représentants de ladministration, de la pr fecture, des chambres consulzires, de Ifre- ‘mer, des associations de protections de la nature, dont la nétre, de VAgence de bas- sin, etc... Au cours de cette réunion nous. été remis, tun document réalisé par le conseil général, en collaboration avec Tes administrations, et portant sur la qualité des eaux douces de surface et souterraines, sur Teau des estuaires et les eaux marines en général, sur les usages de l'eau : prises d'eau, cap- tages, rejets industrels,efficacité des sta- tions d’épurations, et sur la gestion de Veaw : qui produit, qui distribue, et a quel prix. Cette premiére approche avait pour but de dégager des themes de réflexion en vue des prochaines réunions. Devinez de quoi on parlera au mois de Septembre... ? De "Fertilisation Raisonnée en_Agricul- ture” bien sir. mais aussi du coat du trai- tement de la pollution, suite & une remar- que pertinente de Jean-Yves Kermarrec, notre permanent détaché au Pare d/Armo- rigue, qui surait bien voulu connaitre : Le coiit du ramassage des algues, Le cost de la dénitrfication, Le coat pour la santé ete. Autrement dit, les mois @ venir seront encore chargés de réunions de réflexion sur les problames de l'eau puisqu’au terme de cette réunion ila été décidé de constituer des groupes de travail. Bt sur le terrain, concrétement, les mois & venir que se pa sera til?. Diaucuns disent que lorsque l'on veut 6va cuer un probléme épineus, il sufft de créer une Commission... Reconstruire les talus, Au cours du mois de juin, a initiative de notre ami Loeiz Ropars, bien connu par les bretonnants et amateurs de Kan Ha Dis- kan, mais aussi et surtout pour son oppo sition exemplaire 2 1a destruction du bbocage par les opérations connexes au remembrement dans les années 70, notre association, associée a la "SEPN.B & "Terroir Breton’ et & "Buez-An-Douar” a écrit une lettre au Président du Conseil Général du Finistére sur le theme 'RECONSTRUIRE LES TALUS...” En fait clest un débat li a lagriculture et 2 Tenvironnement, donc & eau, dela ses- sion de Février du Conseil Général qui Nouvelles du Finistére nous a donné occasion d'aborder ce theme. ‘Au cours de ce débat plusieurs conseillers ont rappelé que Un talus est plus efficace gu’un brise-vent” (M. Cozan) “Les talus endiguent les inondations et reten nent les engrais en suspension” (M. Tarlamin) “Les talus sont bien utiles en contre-pentes” [M. Le Bris) Le but de notre lettre au Président du Con- seil Général était = de rappeler d'une part que dés les premié- res operations dlarasement de talus, nos associations avaient tenté d'atirer 'atten- tion des promoteurs de ces travaux sur les ues pour l'environnement. - de préciser d'autre part qu'il est encore temps de sensibiliser la population en géné- ral et la profession agricole en particulier ala nésessité de préserver les talus encore en place, voir den reconstruire. Les orages de la fin du mois de Mai, nous cont encore montré combien notre sol était fragile et le cycle de l'eau pertubé par les divers aménagements que notre société inflige. - de demander a étre associés aux éventuel les démarches qui seraient engagés par le Conseil Général pour la conversation, voire la reconstruction des talus. La lutte contre le gaspillage de l'eau nous concerne tous En témoigne ce communiqué paru dans le bulletin municipal de Plouvien n° 845 du 13 juillet 1990: “Un rabinet qui fut gout @ goute, cela n'a Tair de rien, Pourtant, au bout d'un an, c'est un volume de dizaines de m? qui est reparti directement dans le réseau d‘assainissement ‘ou dans ta nature Une chasse d'eau qui fuit, cest encore pire: la, on peut atteindre les 150 m par an. (On voit tout de suite qu'un hon entretien des installations, peu onéreux, per- met de gagner beaucoup d’argent : ‘pour un prix moyen de 6 Fim? & Plouvien, la réparation de la chasse d'eau, ele seule peut rapporter 900 F au budget familial, Ce rest pas négligeable et cela peut étre décidé et réa- Tisé tres vite’ Bau et Rivigres de Bretagne poursuit Le plus simple est souvent de faire réparer les fuites : car un robinet qui fit, est 35,000 litres perdus chaque année. Yous pouver aussi prendre des douches (601) au lieu de bans (250 I - laver votre véhicule beaucoup moins sou- vent (cela ne Hempéche pas de rouler... 19014 chague lavage ! « charger votre linge ou votre lave-vaisselle (801). A moitié vides, ils consomment autant d'eau que pleins, sauf a utiliser le P. 19/ eau et rividres N° 74 programme économique quand il existe. ‘A Vheure ot certaines administrations et lus politiques reparlent de barrages, cha- ‘que municipalité devrait suivre lexemple de la commune de Plouvien. i'n Bret gne, cest environ Véquivalent du volume d'eau stockée au réservoir de Guerlédan soit 35 millions de m? qui narrive pas au robinet alors que ces eaux ont été pompées et traitées, Le prix du m? est bien entendu calculé sur le volume produit et non sur celui réelle- ‘ment consommé. On comprend que cha- ue usager ait intéréta faire un effort. Ne parlons pas d'une réforme nécessaire du mode de tarification et de rémunération des compagnies fermiéres souvent lié au volume d'eau produit ni de l'urgence de ‘moderniser les réseaux. Un exemple de procédure juridique rapide La société LOCALINGE a été autorisée & cexploiter une blanchisserie industrielle au liew-it Le Buis en Guilers 29} par arrété préfectoral du 8 juillet 1985, Cet arrété fait obligation a 'industriel de rejeter tous les effluents dela blanchisserie dans le réseau. public d‘essainissement de la communauté urbaine brestoise. Ala suite de divers incidents ayant entrainé une altération du ruisseau de U'Allégouet, affluent de la Penfeld et diverses interven- tions de Vassociation Bau et Riviéres de Bretagne-A.PPSB. auprés du Préfet, 'ins- pecteur des installations classes constatait Te 9 mars 1990 qu'il était nécessaire de remetire en état le circuit de transfert des eaux usées et d'orienter les eaux de lavage des filtres & sable et graviers ainsi que les eaux de purge de la chaudiére et les eaux sanitaires vers la réseau d’gout public. Un arrété préfectoral du 12 avril 1990 met cen demeure la société de réaliser les tra vvaux nécessaires pour le 15 juillet 1990, De son cété, Eau et Rivigres de Bretagne. APPSB. avait saisi le Juge des Référés du Président du tribunal de grande instance de Brest. Ce dernier a par ordonnance du 28 aot 1990, condamné la société Loca- linge réaliser les travaux nécessaires pour se conformer aux arrétés préfectoraux pré- cités dans un délai de deux mois a comp- ter de la signification de lordonnance, sous astreinte de 2,000 F par jour, assé ce délai, La société devra apporter la preuve de la réalisation des travaux et en informer Bau et Riviéres de Bretagne- APPS. Cette société devra en outre ver- ser une somme de 3,000 F a l'association en remboursement des frais de procédure. La saisie du juge des référés : Une procéiure peu utilise parle associations de protection de la nature qu se reve pour- tant tes efficace, rapide et pew onéreuse &con- dition de disposer de constats et de rapports tablissant un trouble manifestement ilcite ou Vimminence d'un péril Nouvelles des Cétes d’Armor Remise en exploitation d'une pisciculture sur le Trieux : un projet remis en cause... une victoire des élus et des associations Le Trieux préservé d'une nouvelle source de pollution et nuisances : tel est le résul- tat essentiel de lopposition trés forte qui s'est manisfestée a lencontre du projet de remise en exploitation d'une pisciculture fermée sur le Trieux depuis 1976, Un projet qui date de 1987 ‘A son origine, le G.A.EC. du Bois-1Abbé qui exploite dja une pisciculture indus- trielle (360 tonnes de triutesan) sur le Haut-Irieux a Ploumagoar, et une seconde & Pédernec sur le Jaudy. Des étabissements ‘clement respectueux de l'environnement tsi bien contrdés par la Direction des Ser- vices Vétérinaires (Inspection des installa: tions classées] que notre association stest trouvée dans obligation dengager_un recours au Tribunal Administratif de Ren- nes, pour faire condamner inaction de 'Btat et faire améliorer l'arrété eutorisant exploitation de Iétablissement de I'élevage de Ploumagoar ! La pisciculture de TraowAn-Dour en Pommerit-Le-Vicomie, que ce Gaec sow haite remettre en exploitation, a 6 instal Iée en 1961, et exploitée jusqu’en 1976. sans autorisation de prise d'eau ni d'enclos piscicole... Mais lors de I té 1976, compte- tenu de la pollution engendrée sur le Triewx ppar Tagglomération guingampaise et par Tatelier de lavage de plumes de Pabu, elle est contrainte de fermer ses porte. Les années passent... Action associative et contrat de rivigre ‘idan, la qualité des eaux sur le cours infé- rieur du ‘Trieux s‘améliore progressive- ‘ment. Cela suscite alors la convoitise du Gace du Bois-! Abbé, qui voit dans cette éta- blissement désaffecté, un moyen d’aug- ‘menter encore la production de ce qui est devenue une entreprise industrielle. Un projet de remise en activité est alors déposé prés des services administratifs, et dans le ‘méme temps, le Gaec du BoisTAbbé entre prend sure site la création d'une nouvelle prise d'eau, sans la moindre autorisation ! Devant ce coup de force, les associations locales réagissent et a l'automne 1988, Eau et Rivigres, les clubs nautiques et les asso- ciations de péche de Guingamp et Pon- trieux, la CSCV (association de consom- ‘mateurs), alertent administration, qui plu- tot que de dresser procés-verbal, engage ume procédure de “régularisation.” A Venquéte publique Durant plusieurs mois, aucune information ne filtre, et puis soudain, en décembre 1989, le projet de réouverture de la pisci- culture est soumis & une enquéte publique et avis des conseils municipaux. Il sagit alors pour nos associations de convaincre Je commissaire-enquéteur et les conseils ‘municipaux de donner un avis défavorable au projet: celui-ci remettrait en effet en cause les usages du site : péche, alimenta- tion en eau potable, randonnée, parcours de slalom kayak, aide d'accueil touristique prévue par le Syndicat d’aménagement du ‘Trieux. Un groupe de responsables de ces associa- tions entreprend donc de rencontrer les aires ou adjoints chargés de 'environne- ‘ment des communes concernés et de les informer des nuisances déja provoquées par létablissement de Ploumagoar, ainsi que de l'intérét de la protection du site de ‘Traou-An-Dour, Une action efficace, puis- gue $ communes sur 10, le plus souvent 4V'unanimité des conseils municipaur, se prononcent défavorablement sur le projet. Les deux syndicats intercommunaux con- cernés parle projet le SLLAT qui regroupe les 19 communes riveraines du cours prin- cipal, et le SIVOM de la Rive qui exploite la station de pompage des eaux située a aval du projet, iterviennent également prés du Commissaire-Enquéteur en lui demandant de donner un avis défavorable au projet. Parallélement, 13 associations locales, départementales ou régionales font part de leur opposition au projet, et 460 signatu- resprés des utilisateurs du ste et des rive rains du Trieux sont remises au Commissaire-Enquéteur. Celui-ei donne un avis défavorable le 29 Janvier 1990 : con- sidérant que “le dossier ne fit pas appara tre clairement que le traitement des eaux & rejeter a la rviére sera sufisamment eficace pour éuiter toute pollution’: Premiére victoiredone pour les associa tions et les élus, mais, avant d'étre tranché par le Pret, le dossier doit encore étre sou- isa lavis de deux commissions départe mentales : la Commission des Sites et le Conseil Départemental d’Hygiéne. Conscients que les représentants des ass0- cations sont trés minoritaires dans ces ins- tances, nous choisissons alors de tenter de convaincre leurs autres membres, et notamment les représentants des élus. Con- tacts directs avec certains, envoi a tous d'un dossier solidement argumenté : la techni- ‘que appuyée par les postions des représen- tants des pécheurs est payante puisque dans les deux cas, et malgré V'avis trés favorable du rapporteur (en occurence la DD.A.F} le projet a été rejeté a une large majorité, méme au Conseil d’Hygiéne of un seul membre a voté pour le pro- jet... Devinez qui ? Notre petit doigt nous a indiqué qu'il pourrait sagir... du repré sentant de la DSV, chargé de controler activité des piscicultures !! qui st battu bbec et ongles pour tenter de faire passer le projet ‘Quoi qu'il en soit, aujourd!’hui les choses sont claires: il y a unanimité pour consi- dérer que la remise en exploitation de la pisciculture de Traow-An-Dour, comporte- rait pour la collectivité, plus'd'inconvé- nients que d'avantages Une unanimité convaincante pour le nouveau Prifet des Cates d’Armor, M. Gros, qui a officiellement rejeté la demande d'autorisation de remise en activité de la pisciculture, Les eaux du Trieux couleront donc librement et sans nouveau rejet polluant du coté de Squiffiec... Réjouissons-nous de ce succes | Entretien des bords de route : une démarche nouvelle a la D.D.E. des Cétes d'Armor Interrogés par notre association sur les limites &apporter a usage d'herbicides par ses services, le Directeur Départemental de VEguipement nous a répondu que son administration avait engagé "une action interne sur deux points un bilan exhaustif des pratiques actuel- les et des pratiques possibles étant donné état actuel des techniques, impact de la route sur la qualité de l'eau. Cette réflexion doit se poursuivre dans les mois & venir et déboucher sur des propo- sitions en matiéres de méthodes dentretien & faire aux différents maitres douvrage (Btat, Conseil général, Communes) P. 207 eau et rivieres / N° 74 La DDE se propose dassocier Eau et Rivié- res & cette phase finale de réfexion. Bravo pour cet esprit de concertation et cette prise en compte de la protection de Yenvironnement. Un exemple qui pourrait étre utilement suivi dans les autres départements de Bretagne, une région particuligrement touchée par le taite- ‘ment des bords de route. Session sur l'eau du Conseil Général : A quand les actes ? | Une nouvelle fois, en mai dernier les Con. scillers Généraux des Cétes d’Armor se sont réunis en session extraordinaire sur le probleme de Teau, nitrates oblige mois de mars, plus de la moitié du département était alimenté par une 1 contenant plus de 50 mg de nitrates. Fait nouveau, tous les partenaires concer- és, dont notre association, ont pu faire part de leur analyse de la situation et de leurs propositions devant ensemble des lus. Une session marquée par un "'concen- sus” autour des idées suivantes : la gravité de la situation la reconnaissance des efforts entrepris dans le département -la responsabilité particuliére mais non exclusive de l'agriculture - laccélération de la prise de conscience de la profession agricole comme de lensem- ble de la population «les besoins d'information des consomma- teurs la nécessité d'une véritable “Education populaire” et d'une information généra- lisée en matigres d'environnement un développement des programmes de recherches, lobligation d'articuler actions préventives et curatives le renforcement de la réglementation et la solidarité financiére le besoin d'une concertation permanente. A issue de cette session, le Conseil Gené ral a décidé la création d'un Observat Departemental de l'Environnement, dont la reunion ‘installation a eu lieu le 6 Juillet dernier. Retenons la volonté du Conseil Général de travailler autour des themes suivants : agriculture et aménage- ‘ment rural, déchets et ordures ménageres, ressource en eau, rivigreset littoral, infor tation et comités de bassins. Reste quiau-dela des discours - méme since- res, et des efforts dsja entroprs, mais insu: fsants puisque la pollution ne cesse de s'aggr Wr, opinion attend de ses élus dépar- tementaux, des actes 4 tous les niveaux de la politique départemen- tale, en concordance avec les discours. Nouvelles du Morbihan Dans la vallée du Scorff : une mobilisation locale trés encourageante, Cet avec une grande satisfaction que les Amis de la Rivigre (Plouay|, adhérents d’Bau et Rivigres, ont fait le bilan de Vopé ration “Riviere Propre'' du 25 aoit qui se déroulait aux bords du joliruisseau de Ker- guéno (en limite des communes de Plouay et de Calan) Prés de 200 personnes, venues de Plouay et des communes toutes proches, se sont retrouvées pour dégager ce cours d'eau complétement caché sous la végetation et délaissé depuis de nombreuses années. Certaines personnes, participant pour la I fois et tres impressionnées par ambiance amicale et lentrain de tous, pro mirent leur soutien actif pour dautres chantiers. Une maniére bien concréte de participer 8 la protection de l'eau et la révélation de laprise de conscience par les habitants de chaque commune, de chaque quartier, de ce vaste probléme. Un tel enthousiasme local méritait la récompense d'un repas chaud offert tous & Plouay. Les cuisiniers furent dépassés dans leurs prévisions les plus optimistes. ‘mais purent faire face avec talent a ce débordement bien sympathique. Les 2 km nettoyés en une demi-journée | Cela donne a présent lenvie de se prome- ner aux bords du Kerguéno tant celui-ci avec ses méandres el son eau vive est devenu harmonieux. Les rves bordées d'un nombre trop impor- tant de saules ne vont sans doute pas faci- liter le maintien de cette harmonie tant le saule se renouvelle rapidement et de maniére anarchique. Des plantations d'essences appropriées comme le chéne, le fréne ou le chataignier assurant un bon couvert en limitant la petite végétation seraient souhaitables. Un autre type de chantier & prévoir done pour bien compléter cette premiére inter- vention sur le Kerguéno. Les Amis de la Riviére remercient tout par- ticuligrement leurs collegues d'Bau et Rivigres, les Eclaireurs de Plouay, les pécheurs locaux, le comité de restauration de la Chapelle Saint-Sauveur, le groupe important des habitants de Calan, et !ass0- ciation Den Dour Douar. Is saluent également la présence et le sou- tien des maires de Calan et de Plouay accompagnés par plusieurs conseillers rmunicipaux. P.2t/ eau et vires N° 78 Un colloque Economie et Environnement a Vannes le 9 novembre 1990 La Chambre de Commerce et d'Industrie du Morbihan, Eau et Rivieres de Bretagne et 'UMIVEM sassocient pour organiser une grande journée de réflexion sur le theme: "Economie et Environnement". Au programme de ce colloque qui ‘adresse tout parti Lenvironnement, une nécessité et une chance pour économie, les nouvelles nor- mes, Vetat de l'eau en Bretagne, I intégra- tion des paramétres environnementaux dans les démarches industrielles, louver ture de nouveaux marchés Cette démarche commune entre une cham: bre consulaire et des associations de pro- tection de la nature pour aussi surprenante quelle soit, est en fait la résultante d'une premiére ébauche de collaboration avec la délégation d’Auray de la CCL, qui s'tait conerétisée en 1987 par lorganisation d'un forum environnement suivi en 1988 par la participation de la CCI. Morbihan au grand chantier de nettoyage du Scorff Crest aussi, semble til, le résultat d'une prise de conscience des acteurs économiques de la nécessité de ména- ger l'environnement pour préserver Téconomie. Nous espérons que cette journée sera riche denseignements et qu’elle contribuera & convaincre tous ceux qui pensent encore {que lutter pour lutter pour la qualité de notre environnement, cest toujours Taffaire des autres et en tout cas pas celle des industrials Une initiative novatrice de la CCL. du Mor- bihan qui fera, nous le souhaitons, des mules dans les autres départements ! Un triste bilan + 10 tonnes de poissons morts dans Vétang du Cranic en Brech Debut juillet, 10 15 tonnes de poissons ‘ont été retrouvés morts dans Vang du Cra- nic en Brech, Est-ce si surprenant ? Cet étang a regu pendant des années une partie des effluents de l'élevage de visons de M. Pommois. Néanmoins, M. Pommois se décharge en accusant la SNCE d'etre a Vorigine de cette pollution par Tapplica bants sur la voie ferrée qui longe 'étang. Lhistoire dun pollueur pollué en somme. Affaire & suivre puisqu’Eau et Rivigres a porté plainte... + 30 saumons morts dans le Scorff En juillet également, une trentaine de sau. mons morts ont été retirés du Scorff au lieu-dit "Le Moulin du Roch’ en aval de la pisciculture de Pont-Kerla. Pour le garde- péche qui a constaté les fais, il apparait vraisemblablement que cette mortalité soit due au déficit du taux d'oxygene, & aval de la pisciculture. 7,5 mgil en amont de la pisciculture et 3,8 ml en aval). I faut sou- ligner qu‘au méme moment, était constaté le détournement de la totalité du débit réservé par cet établissement. Contre ces agissements et cette dégradation de la qualité de l'eau, l'association a égale- ment porté plainte, La Laita se meurt Une étude réalisée en Juin 1990 par le Con- seil Supérieur de la Péche sur la Laita en aval de Quimperlé fait apparattre une situa- tion trés critique, Les teneurs en oxygéne dissous chutent considérablement pour atteindre des valeurs de 2,6 mg/l. De plus une charge éle- vvée en matiéres organiques, des concentra- tions fortes en Ammoniac (usqu'a 2 mg/l), en Orthophosphates (maximum relevé 0.8 mail), en Nitrites (maximum relevé 1,12 mg sont observées. Des valeurs de cet ordre démontrent que la qualité de l'eau de la Laita est trés dégradée et que la vie piscicole est fortement menacée. Cette étude vient ccorroborer le rapport Poirier, mission dins- pection générale commandée par le Minis- tre de |' Environnement, Cette situation se manifeste en aval des rejets industriels et domestiques de Quim- perlé mais se prolonge, en ne safaiblissant que trés l€gérérement, sur les 5 kms ot les points d'analyses ont été répartis, ce qui démontre la persistance d'un bouchon biologique. I est & craindre - et le processus est déj engagé - une disparition des derniéres espe- ces présentes, labsence totale de remon. tée des espéces migratrices, 'accentuation ddu phénoméne denvasement,Veutrophisa- tion..jusqu’a ce que Mort sen suive Lassociation "Eau et Riviéres de Bretagne’ ne peut rester muette et inactive, et va cengager différentes actions concernant la Laita dans les prochaines semaines. A suivee UNIVERSITE D'ETE EUROPEENNE DE LENVIRONNEMENT du 12 au 15 septembre 1990 sur I'ile Berder (Morbihan) Dominique, le sympathique passeur, jubilait. Jamais encore une telle concentration dco: logistes, de célébrités — de célébrités écologistes ! — miavait traversé avec lui le bras de ‘mer séparant, & marée haute, Berder du Continent. Lille se préparait & accueillr, pour quatre jours, la premiére Université d'été européenne de |'Environnement. Les travaux des quelques 250 participants souvrirent sur un constat de catastrophe. René ‘Dumont rappela l'importance, pour les relations futures entre les peuples, du déséquil bre Nord-Sud, aggravé par la désertfication croissante du continent africain. Jacques Gri nevald et Francois Ramade confirmérent la réalité du péril en évoquant, documents & Vappui, les conséquences de I'effet de serre a échelle planétaire, ses causes probables et les effets catastrophiques des pluies acides sur I'Burope et 'Amérique du Nord. Alain Connan, le président lorientais de Greenpeace-France, aborda rapidement la disparition préoccupante d'espéces animales, insistant notamment sur le caractére criminel des filets dérivants, de plus en plus utilisés par les fattlles de péche Puis sauta d'hélicoptére Haroun ‘Tazieff, chemise largement ouverte sur torse de barou: deur, qui d'une belle voix rocailleuse cultiva sa différence en expliquant a une salle fr missante d'indignation que tout ca nétait pas si grave qu’on voulait bien le dire, et que la responsabilité de I'homme dans l'aggravation de Velfet de serre restait a démontrer. La progression des débats avait été savamment dosée, et les congressistes moralement assomés parle pessimisme des premiers intervenants reprirent leur souffles les jours sui vants autour de thémes plus... postifs. Du niveau national (Brice Lalonde introduisit le ‘th8me de la journée) au niveau local (avec Ségoléne Royal, député des Deux-Sévres}, les conférenciers venus d’horizons divers exposérent leurs réflexions, leurs expériences per sonnelles, leurs actions concrétes, La quatriéme et derniére journée du colloque était vraisemblablement dédiée & linitia- tion des participants & une conceptualisation de la "pensée écologisée’. Centrés sur l'enjew Ethique de I’écologie, les thémes proposés : Sytémisme, aufonomie et paradoxe, ou encore Nowwells visions, nouvelles perception, éologie, moteur de mutations culturlles,Furent locca- sion d'exposés pensés pour écologistes pensifs, sur une écologie pensable. Sous le prétexte d'un historique de l'association, Jean-Claude Pierre expose habilement en filigrane aspect symbolique de la philosophie d’Eau et Rivigres. Essentiellement inté- grateur, ce modele est articulé autour de la triade Emotion-Reaction-Action et, posant la Conjonction des notions d'économie et d'écologie dans le méme temps qu'il réfute la clas sique disjonction autonomie/dépendance autorise, ou mieux impose la prise en compte des exigences de 'économisme, & la condition expresse de leur subordination, selon les termes de l'inénarrable Edger Morin, & la ‘'réintégration de notre environnement dans notre conscience anthropologique et sociale’. le "CORD" nous diseit Dominique en retraversant ‘Atlantique... P. Mugnier En décembre, un mois d'animations sur le theme : “Eau, le temps du choix’ Une action menée conjointement par le CRISLE et Eau et Rivieres, avec le soutien de la Ville de Lorient. Plusieurs expositions a ne pas manquer : - UNICEF - Sahara - Sahel - Eau douce (réalisée par la Cité des Sciences de La Villette) - Leau dans tous ses états (Parc national du Livradou Forez} Des animations autour de ces expos : Des soirées débats sur les problémes de l'eau en France, dans le Tiers-Monde et les pays de l'Est. P.22/ eau et rvieres / N° 74 VOUS POUVEZ NOUS AIDER ! ; Nous souhaitons élargir la diffusion de notre revue, afin que nos idées soient encore mieux connues cl partagées, Pour cela, nous vous remercions de bien vouloir nous indiquer 4 NOMS et ADRESSES amis, de parents, de personnes que vous savez sensibles au probléme de l'eau et de la protection de l'environnement en Bretagne, Nous leur ferons parvenir gratuitement le prochain numéro de de revue, c’est-a-dire le N° 75 qui sor- lira en décembre. I contiendra des articles trés divers qui permettront a ces nouveaux lecteurs d'apprécier la démarche globale de notre association et de trouver intérét, nous lespérons, A s'abonner a notre revue en 1991. Merci d’avance de consacrer un peu de votre temps a nous faire parvenir une enveloppe avec ces 4 noms et adresses. Profitez de ce courrier pour nous dire ce que vous pensez de la revue (critiques, sugges- tions d’articles, de mise en pag Aid6couper 222 op re =e NOM Prénom Rue ou lieu-dit :.... Localité = sa. Code Postal NOM Prénom Rue ou lieu-dit : LOCATE :..-secvseeneeeee 2. Code Postal NOM Prénom Rue ou lieu-dit Localité Code Postal NOM :... Prénom Rue ou lieu-dit Localit&:s csssccsssemensssersesernsnes Code Postal P.23/ eau et rviéres N° 74 LES POSTERS (envoyés sous tube protecteur) ‘+ Poster 40 x 6D: « Pour vivra, is ont besoin d'eau pure » 90 F franco + Poster 40 x 60 « Nos rivires sont bellas ot précieuses «30 F franco * Carte 40 x 60: = Réseau hydrographique du Massif Armoricain = : 30F france «Poster loutre 30 F franco LES AUTO-COLLANTS ‘Quand le poisson meurt, "homme est menacé » 5 F l'unité - 25 F franco les cing + +a valde, 'y villa»: 10 F l'unité - 50 F franco les cing LES CAHIERS DE LEAU NP 3 » Leau, les pesticides et la santé +: 95 F franco ‘NP 4 « Leau, 'uranium et la santé» 35 F franco * Document annexe « Lextraction de uranium en Bretagne » 10 F franco A vos commandes A retourner 4 Eau et Riviéres de Bretagne - APPS.B. - 1, impasse Camille Pelletan - 56100 Lorient | NP 5 « Leau, les nitrates et la santé »: 35 F franco + NP 5 = Notice pédagopique : Le cycle du saumon Allantique =: 36 F franco + Fac simile dossier CES : "Leau enjeu économique majeur” : 100 F franco ‘+ Rlevue Ar Men (16 pages sur Veau en Bretagne) : 60 F franco * Les poisons d'eau douce (photographies et dessins), Georges Chauvin, 32 p. : 22 F franco + Leau ot les riviéres en Brotagne J. Kermarcoc, 34 p : 30 F franco + Santé et rayonnement (GSIEN) - 80 F franco + Lenjeu alimentaire Nord-Sud Bertrand Delpouch : 59 F franco += Leau, c'est Ia vie Frédéric Vester (un tras boau livre sur los 5 cycles de l'eau): 165 F franco + Le Krach alimentaire Philippe Desbrosses - 130 F franco SERIE “EOG” * Le grand voyage de Eog le Saumon, liret magnifiquementilusré en couleurs par Bernard Jounet et rédige par jean-Claude Pierre, 24 p. Editions en francais, en espagnol: 45 F franco Editions en breton - 45 F franco + Sous-verres on couleur de Bernard Jeunet, tirés du livre. Format 29 x 50 om Le saumon qui saute + un exemplaire : 25 F franco Le martin-pécheur tiois exemplares = 70 F franco + Le livre + Ia série de 4 sous-verres : 120 F franco = Cartes de correspondance, formal 15x18 om, trdes de trés bollas aquarelles marines. les 6 40 F franco += Caseoties Congres indiquez votre choix) '50 F franco + Photocopie Dossier Congrés : 100 F eux exemplaies : 45 F franco Hil ToTAL ADHESIONS - ABONNEMENTS 1990. ‘Seovdtavat: Eau ot Rivves de Bretagne-APP.SB. 1, impasse Came Pollet 56100 Lorient, aoe SSS INDUSTRIE CHARPENTE BOIS Maisons Bois - Habitats de Loisirs - Charpentes Bois | Clétures - Pergolas Dalles bois - Terrasses Jardiniéres en bois traité 4 coeur BP. 18 - Route de Vannes 56460 SERENT - tél. 97.93.81.81 HALOVAC Produits pour SYSTEME CONSTRUCTIF habitat et les loisirs re RC eke nr] Moulinet ANC ii © ‘Semi-automatique, Pour un séjour péche PECHE — CHASSE ou pour découvrir la Dordogne \VIFS TOUTE LANNEE PAPETEREE - LIBRAIRIE CENTRAL HOTEL CADEADX ouvert le Dimanche Matin FOURNIE 4, place du Cha 19120 BEAULIEl 14, rue du Centre 22530 MUR DE BRETAGNE Tél 96 28 54 93 Des posters... 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