Sunteți pe pagina 1din 32
JUILLET 1993 - N° 85 - 40 F ISSN 0182-0567 Eau et Riviéres de Bretagne - APPSB - I, impasse Camille Pelletan - 56100 Lorient - CPPAP 52518 “EAU et RIVIERES de BRETAGNE - APPSB” “Eau et Rivitres ce Bretagne - APPSBY a étendu son action et sa réilexion a ensemble des problémes relatifs a la gestion de eau, des sources aux estuaites. Ist apparu, en effet, que la dégradation de la qualité de Yeau des Sources, des rivires, des estuaires, du litoral... était la résuitante des multiples agressions qui aflectent le miliew naturel Les pollutions : + rejes plus ou moins épurés des agglomerations et des indus- tres | + eluents des élevages industriel lise) + lessivage des sols “entichis” dlengrais chimiques et de pro- duits de traitement des cultures. Lérosion des sols, favorsée pa Parasement des talus et certaines| méthodes de culture, qui entraine vers les cours d'eau d'impor- tanies masses ce sediments La rectification des cours d'eau, cfiectuée lors des travaux connexes au remembrement ou 3 Hoccasion des opérations de Searage, out ela nas pases, lit lo hee des cous eau et favorise les erues. La destruction des zones humides dont le maintien serait pour tant nécessaire pour régulariser le debit des cours d'eau, calentir les crues et éviter les étiages trop accusés en période de séche- esse. La multiplication des plans d'eau qui contribuent au réchaule- "ment des eaux (pollution thermique) et aggravent les pertes par évaporation. Ces. retenues impliquent des barrages souvent dépourvas des passes nécessaires aux poissons migrateurs. Le gaspillage de l'eau engendié par des mentalités et des tech- niques peu soucieuses d'économies eau. Des secteursentirs cle léconomie régionae exigent pourtant ‘une eau de qualité: Nélevage, l'agro-alimentaire, la pisciculture, la conchylicuture, 'aquaculture, la péche cotier, le tourisme. “Toler la pollution au nom d'un certain “réalisme économique” est contribuer 3 ffaglser,voire 8 détuire les fondements de économie régionale cont les chances reposent sur la diversité Au-dela des questions économiques se posent, bien entenda, de redoutables problemes de santé sur lesquels il est urgent de lever fe valle (nia, pesticides, métaus lou, substances radioactives...). En apportant votre contribution aux efforts de l'association “Eau et Rivigres de Bretagne” vous lui permettez de poursuivre son action en totale liberté. emblée générale temps n de pecheurs ? Cane de sociation Eauct Tous de reproduction Tai ds pbc Rivers deBrwaure- ASB wserésiEawet Rives de aoiret lan pour tan: aes oe Directeur dela pubeaion: pot gal: 2 vimeste 19932 pose FC naan Ren Hehe 510 Lovet Tatifdesabomenents: ene 150 F paran - cman Metene — 29200 BREST CCP 3519-12 X Nates V2 pewe ues Ee i a ib Quai ‘pase 5 000 F pine 3.0008 esp ste rine fein ine race Fant pe Pexcmenin, rerag sho- ct beige PeaesoeTon er Tenden Ta 0 1820 ler ie ‘Clive = ZA de Saint ‘un 00 dks Wl iovean Les epions diesen a ee enagent que leurs ates Les mana sot pases. 1 et pri, de fagon 1s plas hae, que Fabonneren es fume stint de la cation Toute peso on adhete 2 Eu et Res - APSE peas procure, sit 3 ue {aiteneabonat Testappel€ que nove asia Honest but rola, Phan de cowerre ol PIERRE y EDITORIAL Au Tribunal de |’Eau... Se fondant sur Varticle 1 de la déclaration d’Amsterdam qui stipule : «Tout individu des générations présentes et futures a le droit inaliénable de vivre décemment, ce qui implique ‘acces une eau dont la qualité est acceptable», vingt-trois organisations écologistes issues de pays d’Amérique, d’Atrique et d’Asie ont organisé en février 1992 le second Tribunal International de I’Eau. Les “crimes” reprochés aux industries, aux institutions gouvernementales, aux gouver- nemenis : pollution des eaux, en particulier par les pesticides, et destruction des éc« systémes aquiféres par des aménagements technocratiques réalisés au mépris des 6qui- libres écologiques. Procés symbolique, peut-étre, mais qui prend une autre signification et en préfigure d’autres si on le rapproche de celui du “sang contaminé”. La diffusion du virus du SIDA aux transfusés sanguins a fortement sensibilisé opinion 2 la dérive des comportements de certains responsables professionnels, administratts et politiques. En quelques mois, la France s‘est rendu compte des carences d'un systé- me dont le souci de l’imérét général et 'apparente solidité ont cédé sous une triple pression : = celle de la recherche du profit d’abord, par des hommes sans scrupule dont V’appétit financier est sans limites, - celle, ensuite, de la connivence ou de la complaisance des hauts fonctionnaires de administration centrale, dont le carriérisme et la peur de déranger ont étouité le sens de lintérét public, - celle, entin, de Vincapacité des élus a gouverner, c‘est-a-dire 4 prévoir et choisi Ceite affaire du sang contaminé aura obligé le citoyen a s‘interroger sur le fonctionne- ment des pouvoirs et danc de la démocratie. Elle aura mis en exergue, au-dela de la dérive d'un systéme, la responsabilité personnelle des hommes. Dans le domaine de eau, élément vital, notre association sefforce de conduire ceux qui détiennent une partie du pouvoir a un meilleur sens de leurs responsabilités. Les socioprofessionnels dont les comportement ne doivent pas seulement étre dictés par Te souci du profit maximum ; les fonctionnaires, dont le role d'arbitrage ne peut décemment s‘exercer au seul regard de la force économique ou du nombre ; les élus, qui ont &té désignés par le suffrage universe! pour assurer Vintérét général et préparer Vavenit. Hélas ! Que de silences génés, que de résignation, que d’arrogance aussi ne rencontrons-nous pas chaque fois que nous tentons d’élever le débat. Contamination du sang, pollution de eau. Le degré de gravité n'est peut-étre pas tout 2 fait le méme. Les comportements qu’impliquent ces deux formes datteinte a la vie sont cependant rigoureusement identiques et il convient d’en prendre conscience. Alors, demain, nos pollueurs et leurs complices cités 4 comparaitre devant le “Tribunal de I'Eau” ? La question mérite détre posée. Jean-Claude PIERRE | EAU ET RIVIERES N85 AVENIR DE L’ESPACE RURAL PROTECTION ET AMENAGEMENT DU BOCAGE : L’urgence de nouvelles démarches Notre revue s’en fait réguliérement ’écho : la destruction du bocage breton se poursuit, alors que, pourtant, des voix de plus en plus nombreuses s’élevent pour affirmer que la pro- tection de la ressource en eau est indissociable d'une politique volontariste de préservation du paysage bocager. Heureusement, des initiatives émergent ici ou la de lindifiérence générale 4 ce que certains appellent le suicide collectif du patrimoine naturel régional. Exemple parmi d'autres de ces réflexions et démarches novatrices, celle engagée 4 Pacé, commune d'Ille-et-Vilaine, que nous présente B. Jouan, maire adjoint. LA COMMUNE DE PACE—— —_ administrations pour les infrastructures A Pacé, nous nous sommes délibé- (routes, réseaux EDF...) n/hésitent pas _rément engagés dans cette deuxieme Chaque région est caractérisée par a procéder a des abattages qui, jusqu’a voie, utopique ou réaliste ? L'avenir son aysage ui Tait patie de son une poque récente, watient pas nous dra. patrimoine naturel, social et culture compensés par des’ opérations de : 1m Cest_naturellement le bocage qui recompostion paysagere hae oes tone ert ae ce orate 8 Tous ces éléments font que notre _convainere’ tous les partenaires. qui me Se bat enn fe se paysage bocager est, d'ores et déja, agissent sur le paysage rural, de la Guth al a coven jusqu'aat ance, _fortement _dégradé. tI demeure des _nécessité de mettre en place un “boca- Osa nail hase ea it lambeaux de bocage mais il n’y a plus ge adapté au nouvel environnement part ce Cette dale la regression de réseau linéaire sructuré. Tout porte que nous avons appelé le néobocage. de son intérét économique immédiat BETS RUNe Gis dechauoge esau areal, OPE emcres ii sens on technique de son agriculture ont cer cont Se pend levene. yeu ween gueGo— QUELLES SONT Te ee oe aac tion paysage bocager de note commune LES GRANDES LIGNES arasés en Bretagne). oe Ta région) aura pratiquement dis- DE CE PROJET? Pace, Brande commune rurale objectif général est de reconstituer (500 a) 2 as Somme de nom tun réseau en maintenant approximati- wreuses autres, fait l'objet d'un remem- EI ee vement la densité actuelle mais en bbrement officiel et des travaux UN CHOIX DELIBERE tendant progressivement vers une connexes qui lui sont associés. ‘Ace. stad des constatstions Un: meilleure réparttion du réseau linéaire. Cependant, son paysage s'est forte- choix s'impose Sachant pertinemment que bon nombre ment modifié au cours des 30 det- “gy bien on considére que la trans- de hales et c'arbres vont encore dispa- nires années : réduction importante formation du paysage, motivée par ‘alle, soit_par_abaltages massifs. ov du nombre de haies et dégradation de dliférents interets economiques a lei, soit par veilissement naturel, la qualité des haies restantes (dispari- court terme, est un phénomene i! Sagit de compenser cette évolution tion de la strate arbustive, réduction incontrdlable face auquel il n'y a Par fois types d'actions dh nombre despices..) rien faire. Dans ce cas, note géné- ‘server les. belles has, bien Cette évolution se poursuit : ration qui a hérité de ses ancetres un ialiiaveee ov forait oe ore chaque année, des abattages et des paatrimoine bocager dense aura pris rations trentesion “et Ge regents arsements son obser el on peut [a responsabilité de Iéguer 3 ses des- fone penser qu’avec les transformations cendants un désert arboré f egrackée i : = améliorer des haies dégradées, dont prévsibles du monde agricole (réduc- gy bien, tout en admettant que le le maintien parait indispensable pour tion du nombre d’agriculteurs, aug- paysage est une création humaine des raisons écologiques ou paysa- mention ie la taille des ee qui évolue, qui a besoin d’évoluer, geres ; ons...) elle risque encore de se ‘on considére que cette évolution —_ planier_de nouvelles haies, pour prolonger dans les années & venir, it eats deaf aol Po eekeccoserparetiewn Les agrculteurs ne sont pas les rEpondre au mieux a tous les impé= maillage, en nous appuyant prin seuls & agir sur le paysage, la collecti- ratifs &conomiques, cultuels, 6colo- palement sur les cheminements natu- vité pour son développement (lotisse- giques, 2 court mais aussi a long rels : routes, chemins, rivieres, et menis, zones dactivités), les grandes terme. ruisseaux, EAU ET RIVIERES a N° 85 Il n'est pas question de revenir & un bocage du type des années 60, mais & tun maillage qui permette une agricul ture moderne, mécanisée, performante. 1 nvest nullement question d'imposer tun maillage queleonque aux agricul- teurs qui demeute libres de structurer leurs exploitaions comme ils lenten- dent. Nous _proposons _néanmoins comme base de réflexion, un parcel re moyen de 5 8 10 ha, suriace suscep- tible de variations importantes suivant les situations = fonds de vallée, plateau, versant, ou selon les types de produc: tion : herbage, grande culture, Les avantages et inconvénients du bocage pour lagriculture sont beau- coup discus, il est difficile d'en faire tun bilan trés précis. Les exces dans les deus sens seraient strement nuisibles. Le type de maillage et d’aménage- ment que nous proposons nous parait de nature a permettre une agriculture dynamique et diversfiée, & minimiser les inconvénients (effet'dépressit de bordure sur certaines cultures) tout en préservant Vessentiel des avantages effets sur le climat et microclimat, pro- tection contre le vent, limitation du ruissellement et des pollutions diffuses qui en résultent, protection des zones humides dont le réle dénitritiant est maintenant bien reconn La. valorisation économique du bocage est aujourd’hui faible & nulle, mais il nest pas exclu denvisager une exploitation du nouveau mailage, ‘comme une fort linéaire. Certains bois tels que chéne, chitaignier, merisier sont demandés, des explotations mnnelles 3 des fins de chauifage sont envisageables. Un des intéréts majeurs du boca- ge (et, quill a en grande parie aujourd'hui perdu) est de créer des Continuités biologiques véyétales et animales. En nous appuyant, pour le reconsiver, sur des cheminemenis naturels, nous favorisons aussi fa mise en valeur d'un ensemble de liaisons et de boucles, Pacé est riche de routes, cchemins,rivigres et ruisseaux qui méri- tent d’@tre remis en valeur. Dans cette réhabilitation, nous cherchons a favoriser la pénétration des écosystémes champétres dans le mi urbain, en mettant en place une poli- tique dite “des doigts vers”. De chaque point de la. zone agglomérée, il doit ‘tre possible d’accécer & la campagne, 3 pied, a cheval ou en vélo, et d’en revenir en empruntant une boucle dune longueur asa convenance. Ces cheminements et boucles doi- vent favoriser les liaisons a Tintrieur de la commune mais aussi avec les communes limitrophes. Ils doivent aussi favoriser la réhabiltation de notre patrimoine bati, dont ils sont indisso- ciables ‘Nous sommes aussi convaincus que cette politique d'aménagement de espace rural, sans ren enlever 8 Vagr- culture ‘classique’, peut aussi favoriser Ta naissance d'autres formes activités Tespace rural: centre gies d'étape, fermes-auberges, vente diecte Un travail important a done 616 réa- Tisé depuis trois ans : travail d'étude préalable, mals aussi de_réalisations conerdtes sur le terrain. Plusieurs kilo- metres de chemins ont 6 remis en lat, d'autres sont en cours de nettoya- ‘Be, 6.000 arbres et arbustes ont ét plantés en 90-91, autant en 92-93, et ous souhaitons pouvoir poursuivre sur ce rythme pendant au moins dix ans Tout cela parait cependant tr8s peu. Hl sagit d'un travail de Tongue haleit ‘qui, en réalité, ne sera jamais termine. Les arbres plantés sont encore trop peu nombreux et bien petits, il faut pour- suivre les plantations et attend dix & 1a rivitve sun cheminement naturel de découverte du bocage. Yingt ans pour enregistrer un effet signi ficatif sur notre paysage. La réussite de cette politique paysa- fre, avec une tentative dintégration de toutes les attentes et de tous les fac- teurs économiques, écologiques et humains, passe par une adhésion, un certain consensus de tous les_acteurs ‘conceés et, en premier lieu, des agri- culteurs. Un petit groupe est sensibilisé par ceite approche et s'est engagé ou a accepié un programme de pleniations. Nous espeérons que ce noyau de “pion: ners” grossira au fl des années, Avec cette politique de_paysage, tentant de tenir compte au mieux des Coniraintes et des attentes, Pace fait figure de “précurseur" puisque cela entre dans le droit fil de la loi Paysage récemment adopiée au niveau national, A Pacé, le processus est enclenché, la volonté de réussr existe, mais un tra- vail énorme et de longue haleine reste & faire, de nombreux problemes demeurent, de nouveaux modes de gestion et dentretien de espace rural sont probablement a inventer... B. Jouan ee Une politique paysagere nécessite Pradhan de tu U ET SANTI LE CONSEIL SUPERIEUR D’HYGIENE PUBLIQUE DE FRANCE SE MOUILLE La plus haute instance sanitaire de France vient de rendre un grand service a la protection de Treau et des rivieres, en rappelant officiellement, au sujet du barrage de Villaumur en Ille-et-Vilaine, que l’autorisation de pomper dans une eau contaminée par les nitrates devait 6tre précédée d'une action en profondeur de lutte contre la pollution... Analyse de cet avis et de ses répercussions pour la Brotagne. Villaumur : petite commune rurale courte période, d'un mois et demi ture dillleetVilaine, Cela a_mis en au nord-ouest de Vitré, gu’arrose la environ». D’ailleurs, _«indépendam- émoi et déclenché agressivité de Cantache, cours d'eau affluent de la ment des mesures préventives 3 déve- juelques responsables de la direction tive droite de la Vilaine. C'est ici que Jopper ah, quand méme ! ndlr), on de Vagriculture et de certains élus le conseil_ général d'tlle-et-\ a peut penser que leifet tampon occa- d'llle-et-Vilaine, qui ont aussitdt cher- décidé en 1991 d'édifier un barrage de ‘sionné par le volume d'eau stocké par ché “le traitre” qui avait fourni lintor- sept millions de metres cubes, & Faval Te barage sur Yanée ramenera. la mation & notre association et ont accu- du bassin versant, occupé presque teneur de l'eau prélevable & la prise a sé a tort des, hauts fonctionnaires des cexclusivement par activité agricole et des valeurs. inférieures av nombre —_ services de Etat, notamment lleva, | y a ic peu inpéat om A est vai que pour tous ceux qui Fascia tee ne gee ig er Quant aux mesures dites préven- ‘ont cherché & minimiser la dégradation Pend? aeons pad tives, elles se résument a la mise en de la Cantache et effort de préserva- biti ceuvre d'un périmetre de_protection tion qui devra étre obligatoirement aggloméres. rapproché sur 300 hectares environ, & mené a amont du futur barrage, ill Cet ouvrage, programmé depuis comparer avec les 13 500 hectares aurait miew valu que les réflexions et 1990 dans le cadre du Schéma participant a |alimentation de la future exigences formulées par le conseil Régional d'Alimentation en. Eau, est retenue... ainsi qu‘a la mise en ceuvre supérieur d'hygiéne demeurent bien prévu pour assurer tois fonctions pollution organique traduite par la ~ le laminage des crues, pour éviter les dente. insulfisance des mesures de BOs et la teneur en azote ammo- inondations des proprigiés riveraines protection, le. conselldépartemental niacal, de la Vilaine au niveau de Vagglo: O'hygiéne’a approuneé le projet, Nicole + contamination par les nitrates sur ‘mération rennaise, Ralls, tote eescere ws can Tensemble du bassin versant, de cette instance manifestant ses ~ pollution phosphatée issue de habi- 2 réserves en s‘abstenant... tat dispersé, des stations d’épuration UN DOSSIER DEFENDU sas fatenent rare aa, de Factvié agricole. ee oo sum wan LAVIS DU CONSEIL aye sae, ars ge coat présentation du projet au sein 2 es abject d'une’ station de. qualité du cone dépaevenl hygiene SUPERIEUR D’HYGIENE maoce es eaux de la Cantache, ls fonna Hoccasion a la direction dépar- ———_—— i ‘deux rapporteurs formulent donc des tementale de ‘agriculture, le 19 mai PUBLIQUE Miaarves ieee projet 1991, de dire tout le bien qu'elle pense Saisi pour avis par le préfet dle + légard de la fonction soutien de cette réalisation, et-Vilaine dans le cadre de la déclara- d'étiage, les rapporteur préconisent Certes, «les concentrations en tion d'utilité publique de ce barre le pour que cette ionction soit garan- nivates mesurées & aval du bassin conseil supérieur dhygitne publique tie dans tes meilleures conditions, versant font apparaite des valeurs de France a d'abord confié a deux de tune limitation des prélévements des- variables passant de 5 mg/l en sep- ses membres le soin de [ui présenter un tinés & Virigation des plantes sar- tembre & 90 mg/l en période hiverna- rapport sur le projet, avant de pronon- clées comme le mais qui ont pris un es, mais pourquoi s‘inquiéter puisque cer son avis, grand développement dans le bassin effet de poime dépassant ke seul Nous nous sommes procuré ces versant.» On devrait au contraire, datilisation des eaux brutes pour la documents le plus réguliérement du poursuivent les rapporteurs, «encou- potabilisation se fait sentir sur une tres monde pres des services de la préfec- rager la réduction de cette culture EAU ET RIVIERES a N° 85 eau de consommation. C'est donc Fensemble de la région qui se trouve aujourd'hui mise aut pied du: mur par les observations et les exigences for- mulées par le conse” supérieur hygiéne publique de France, qui Peuvent ere résumées en deux points essentiels * le caractére insufisant pour restaurer la qualité des eaux, de la poltique réglementaite des périmetres de pro- tection et de application de Bretagne Eau Pure ; * la nécessité, pour obtenir cette amé- Tioration de la qualité des eaux, d'une réorientaion de l'économie agricole», I faut rendre hommage aux ‘membres da conseil supérieur d’hygié- re publique de France davoir dit tres offciellement ce que nous n’avons Plastique ou peale permanente? Un cho dterminant pour Havent qui fasse le sol 4 mu durant une _proande mutation du monde agricole uullement ce ae. nous, avons longue période hiverale, nécesite laquelle les agrcutious et fe dle = Se, fipmey de thee de gros volumes d'eau pour Viriga- —veurs sont actuelement coniromeés. 1 Srnrier oye Payer St ele, tion, réclame une fumure minrale _appartent “donc aux responsables — panih fraine, & Oa howucton importante et des tratements phyio- adminis politiques repionaux Sane ett eoiy Sencanemont ile sanitares pour abienir de bons ren- _doriener les changements en cours de ("remo donivatent ow dileent dementss fagon a attendee les objects de qual» —_fePeaun uop charges on itlesree = AF égard de ta fonction ‘alimentae ties pour les rvtves du bassin ver. (S,RUN Mop chavaies en iaes se tion en eau potable”, les rapporteurs sant de fa Cantache. taurer-en amont la qualité des eaux fomulent importantes -réserves ‘Au w de ce rapport, a “section des bute et, pou ce fara il est indispen- spuisqu'l est a craindre que la eaux" du conseil supérieur d'hygiene sable de Iimiter les exces de Unlensili- masse d'eau stockée ne se dégrade publique, réunle les. 24 novembre et cation agricole, et d'amenager le pay- par eutrophisation du fat dela char- 22 décembre, considérant “que eles sage (talus, ales, zones” humides, se en nutriments dans le bassin ver- _péximetres de protection et les mesures ipisyves) de fagon ae aul assure lt sant, aul y sont reconsées content des protection de a vessoure en ca, Ils précisent que les mesures de ovens insuffsants pour résoudre a On peut compter sur Eau et protection” 2 prendre’ concement OU el moyen terme kes probes ivgres pour que, dans chaque bassin notamment ; posés par la qualité de leau stockée versant contaminé —approvisionnant qui contiendra, entre autres, des quan- tités excessives de nitrates et phos- phates provenant de ensemble du frassin versants demande que soient «lassainissement collectif et autonome qui doit ére fat sur ensemble du bas- sin et dont on vérifiera la bonne réali- tune prise d'eau, les collectivités soient rappelées a leurs obligations. Deja, a la suite d'une premigre Salion réglemeniaie et Fefeacité dans le i : icacité dar révus «des 3 présent un programme plainte adressée 3 la commission de la fe temps par des controle péro- —rmaovation de tn quale ces eaux CEE, leptlel des Cots d‘Armor adi que, oe ede Tassanssement ans que 66 dans le_cacke fun. “programme tla reconversion des activités agricoles—Fégremtation de Feconomie. agricole actions. priorities” dimposer une vers-un élevage extensif avec, pour yehaaren Se, mise aux noxmes pls rapide des plans objects, la couverture des sols par des prairies permanentes, la reorganisation des exploitations agricoles (réduction des surfaces labourées, accroissement de la SAU, ameélioration des. fagons cultarales, de la fertilisation, des traite- :menis phytosanitairess, «’épanclage pour les élevages hors sol des bassins du Gouet et de Varguenon... C'est un bon début, et notre association vient d’élargir’ sa lainte aux prises d'eau situées sur ‘Hom, TAber-Wiac'h, le Goyen et Flor dans le Finistve, ainsi que celles Le conseil décicle méme de surseoir € staluer sur la demande dutilisation du barrage et demande a disposer d'élémenis complémeniaires sur. la qualité des eaux brutes (pesticides fy notamment une meilleure canception des installa- sur le Blavet et 'Oust en Morbihan, et tons de toute nature ay riven des LA BRETAGNE la Vilaine en ille-e-Vilane sidges dexploitation agricole, cect afin Pour toutes les.collectivit : dle réduiro fos pollutons difuses sur AU PIED DU MUR ——— get 1a the oe ts concer: ensemble du bassin versants, sfaménagement de couloirs de végéta- tion le long. des berges de tous les cours eau du bassin versa, tenir ces prises d'eau, mettre en place tu plan de reconqueéte qui s'nspie des observations, du conseil supérieur hygiene publique de France. avis ainsi rendu pour Villaumur a, de toule évidence, une poriée régio- nale, Car la Cantache n'est ni plus ni moins ‘contaminée par les nitrates, Et nos deux rapporteurs de conch __ phosphates et pesticides que la plupart Vaste programme, mais 'avenir de re que «cette réorientation de la poli des. autres rivigres de Bretagne qui _—_‘la_production deau potable est a. ce tique fonciere peut étre faciliée par fa fourissent & la région 80% de son prix! Ml 3 | EAU ET RIVIERES N° 85 ASSEMBLEE GEN E 1995 LE RAPPORT MORAL C'est Youenn Landrein, président en exercice, qui pr sentait au. nom des membres du bureau le rapport moral, apres avoir remercié Christophe Le Quéré, nouveau per- manent Centre-Bretagne et les adhérents dle la région de Pontivy davoir efficacement organisé assemblée géné- rale. Un rapport moral qui soulignait les points forts de l'année écoulée 1°) Vannée 1992 aura été celle de la mise en évidence des limites et de Vinsuffisance du Schéma Régional d'Alimentation en Eau et en particulier du programme “Bretagne Eau Pure”, le mal nommé ! Ces programmes régionaux, élaborés avec le concours de IEtat, de I'Agence de Veau, du conseil régional et des {quatre conseils généraux, avaient pour ambition dlassurer les besoins quantitatis de la région et de restaurer la quali- ‘6 de la ressource. Das 1989, nous avons dit et écrit que si le programme Bretagne Eau Pure était nécessaite, il était néanmoins insuflisant, En effet, le modéle & Vorigine de la dégradation de la ressource n’était nullement remis en cause. Crest ainsi que se sont poursuivies, avec Mappui des ouvoirs publics, augmentation et la concentration des productions animales, la destruction organisée ou sauvage du bocage, l'intensification de la culture du mais, etc. Dans ces conditions, et quel que soit I’habillage vert des discours des responsables agricoles, il était vain d'espérer tune amélioration de la situation. A ce sujet, nous avons pris connaissance avec satisfaction de l'avis émis par le conseil supérieur d’hygiéne publique de France propos de la rivigre Cantache et du barrage de Villaumnur, pres de Viré, dont un des objects est Valimentation en eau potable. Le conseil supérieur d’hygiéne publique de France note clairement que le programme Bretagne Eau Pure ne const- tue pas une action suffisante pour restaurer le milieu. 1 marque ainsi officiellement les limites de ce programme et sremet ainsi utifement les pendlules & "heures. En effet, en évoquant la nécessité de procéder sur le bassin de la Cantache 8 une révision de «/’économie agri- cole dlans le sens d'une extensification des productions», cette instance a clairement précisé les choix qui soffrent & la région : soil considérer, comme le fait une partie de la profession agricole «qu’extensif n'est pas breton», ce qui revient & tirer une croix sur la production d'eau potable & partir Nous avions choisi le Morbihan cette année pour tenir notre assemblée générale, qui s‘est déroulée le 18 avril dernier a Pontivy. Une participation attentive et active des adhérents, des débats studieux autour des activités et orientations d'une association en bonne santé, qui envisage de féter dignement 4 l’automne 94, son vingt-cinquiéme anniversaire. Bilan d’une assemblée marathon. Youenn Landen: un président déteriné des ressources superficielles, ~ soit engager la région dans une évolution en profondeur cdu modele de production, afin o’assurer son ciéveloppe- ment harmonieux et le maintien des prises d'eau potable sur les rvieres. 2) Vidée d’imposer aux élevages industriels un traite- ment industriel des lisiers fait son cher ‘A travers toute la région, de plus en plus d’agriculteurs, d’élus locaux, d’administrations, se joignent a notre asso- ciation pour exiger que ceux qui choisissent de développer leur production hors sol & un niveau industriel ne puissent prétendre trater leur lisier par épandage sur les tertes agri- coles. Ainsi A Croixanvec en Morbihan, Landebaeron, Pommerit-le-Vicomte et Saint-Bihy dans les Cates d!’ Armor, Plounéventer et Hanvec en Finistéxe, nous ne sommes plus seuls & considérer qu‘au-dela d'un certain seuil de produ. tion, le traitement des lisiers autrement que par épandage, doit étre imposé aux industriels de Iélevage. II est en fait urgent, vu importance de la pollution de la ressource en EAU ET RIVIERES. N° 85 eau que, comme le leur demande le ministre de Environnement, les préfets bretons imposent des traite- ments de type industriel aux élevages les plus importants. Par ailleurs, nous espérons que lapplication du principe pollueur-payeur entrera 118s prochainement en vigueur dans le monde agricole. Ce ne sera que justice 3°) Une concerta régionaux. Si chacune de nos délégations départementales a depuis longtemps’pris Vhabitude de travailler dans de nombreuses commissions départementales, ce n’est qu’au cours des demiers mois que notre association a été sollici- tée par le conseil régional de Bretagne, pour apporter sa contribution = d'une part, a la conférence régionale sur Venvironne: ment = autre part, aux groupes de travail chargés de préparer le volet environnement du prochain conirat de plan. in plus étroite avec les partenaires Cette invitation, nous la recevons comme une marque de reconnaissance’ pour le travail engagé depuis pres de vingt-cing ans pour la défense de l'eau pure. La participa tion a la vie publique de notre région, de nos départ ments, constitue aujourd'hui lune, sinon la principale act vité de association, Si, dans les années 1975, notre association s‘investissait principalement sur des opérations de nettayage de rivibres, tres médiatisées, vingt ans aprés, nous menons une action préventive de fond, en étant présents et acti, au sein d'une cinquantaine dorganismes publics ou para publics, locaux, départementaux, régionaux ou nationaux. Cette action, bien que méconnue du grand public, voire de nos adherents, représente pour l'association un investissement considérable en temps et en finances, mais indispensable pour la prise en compte des ides que nous défendons. Lees travaux en commissions sont aussi l'occasion de rappeler & nos interlocuteurs, publics ou privés, que si nous sommes attentfs et nous réjouissons des ‘change ments de discours et des idées nouvelles exprimées ici ou |a, par les uns et les autres, nous ne sommes jamais dupes car nous jugeons toujours sur les actes... Autres partenaires régionaux : la DIREN et fe conseil supérieur de la péche Nous avons souvent regretté dans le passé la faiblesse des structures régionales du ministere de I'Environnement Raison de plus pour, aujourd'hui, nous félicter du renfor cement des services de la direction régionale de Menviron- nement, et de la qualité de nos rapports avec M. Brillet son responsable. Lintégration du service régional de Vaménagement des eaux au sein de la DIREN est un élément positit dans la prise en compte par les pouvoirs publics régionaux de la gravité du probleme de l'eau dans notre région. L'engage- ment affirmé de la DIREN dans l'émergence d'une nouvel le politique régionale de l'eau est un fait suffisamment nouveau pour que nous ne le passions pas sous silence. Nous entretenons égalément de trés. bonnes relations avec la délégation régionale du conseil supérieur de la péche, animée par M. Monnier, ainsi qu‘avec l'ensemble de la garderie du conseil supérieur de la péche, une équipe motivée et compétente, avec laquelle nous travaillons régulievement, 4°) Un point noir : le massacre du bocage continue ! Combien de fois n’avons nous pas attiré Vattention des lus, des administrations, des chambres d’agriculture, de 2 opinion publique sur le véritable massacre que représente la destruction du bocage pour le patrimoine naturel et la ressource en eau de la Bretagne ! Devant Iintenstication récente de larasement des haies et talus, des rectfications de cours d'eau, une prise de conscience nouvelle s'est opérée. En témoigne l’action menée par une trentaine d associations, au sein du collectif BOCAGE 2000 auquel, bien entendu, notre associ s'est tenu voici quel Gxidence lanachronisme des pratiques actuelles de temembrement et linsuffisance des réglementations. Avec les autres associations, nous allons prochainement rencon- trer les conseils généraux des quatre départements, car ce sont eux qui financent, pour Iessentiel, ces opérations ; nous allons leur demander de mettre aménagement fon- Cier au service de la protection du bocage et de la ressour- ce en eau, ce qui suppose de nouvelles méthodes, de nou- velles pratiques et un nouvel état d'esprit. En temoigne aussi intervention des milieux scientifiques régionaux, notamment de I'INRA, qui rappellent le role épurateur des prairies naturelles de’ fonds de vallée, en particulier au niveau de la dénitrification. Ce pouvoir est, bien entendu, inversé dés lors que ces terrains sont mis en cultures et en plus draings La gestion et la protection du paysage sont deux élé- ments indispensables pour assurer la protection de la qua- Tite des eaux. 5°) Le partenariat avec les associations de consommateurs Comment ne pas se réjovir aujourd'hui de voir les mouvements de consommateurs aborder globalement le probléme de l'eau? > Nous avons trop souhaité cette prise de conscience par le passé pour ne pas apprécier a sa juste valeur la réaction des consommateurs devant la montée des pollutions de Veau et la multiplication des traitements.curatifs. Qu’il s‘agisse du colloque régional tenu a Rennes en décembre dernier ou des actions décentralisées menées dans chacun des départements, il y a la source d’espoir et nécessité d'une collaboration étroite entre Eau et Rivieres et Vrensemble des mouvernents de consommateurs. Il est bien fentendu que cette action commune pour l'eau potable devia privilégier les solutions de Yamont, cest-a-dire la réduction des pollutions plutot que la sophistication des traitements de potabilisation. UNE ACTIVITE PREVENTIVE ET DIVERSIFIEE En I'absence de Raymond Léost, empéché, c'est Pascal Mugnier qui présentait le rapport d'activité, veritable état des lieux et rappel exhaustif des actions d'Eau et Rivieres = 852 adhérents dont 51 associations locales ; ~ 6 salariés permanents ; = un bureau et un conseil d'administration qui se sont réunis a 14 reprises ; = des activités diversifiées et pour 'essentiel préventives Qui s‘organisent autour des axes suivants : *Ia pédagogie : trois postes de salariés sont affectés exclusivement a cette tiche qui a représenté en 1992, plus de 15.000 journées déducation & Menvironne- ment ; * Finformation, au travers de la revue trimestrielle réali- s6e présent sur Brest par une équipe animée par Pascal Mugniet, au travers des contacts avec les médias (plus de 400 articles ou émissions radio-TV), et dle la participation & des réunions oui débats (420) * le partenariat au sein des structures. de concertations mises en place par les pouvoirs publics locaux, dépar- temeniaux, régionaux, voire au niveau national * Faction en justice, marquée essentiellement en 1992, par les premiers succes des actions en ré{éré qui per meltent d'obtenir la cessation immédiate de situations préjudiciables & l'environnement (affaire Armoric...) Des discussions qui se sont instaurées 8 la suite de la présentation de ces rapports, on retiendra = la nécessité d’organiser davantage la structure perma- nente de lassociation. Le nombre actuel de salariés, Vimporiance du budget de l'association, la diversité des actions de [association et de ses engagements, sa dimension régionale rendent indispensable une organi- sation plus sructurée des missions et des responsabilité. Ceci, qui nécessite d’abord une phase de réflexion inter- ne, soulagera a terme les élus du bureau, et d'abord le président ; ~ Tidée de féter le vingt-cinquigme anniversaire de lasso- ciation a |’automne 1994, en organisant un congrés, et le pari de rassembler 2.500 adhérents au sein de l'associa~ tion pour cette échéance. UNE BONNE SANTE FINANCIERE «Une gestion saine pour une association performantes Crest en ces termes que Renaud Layadi, nouveau trésorier de l'association a résumé l'exercice financier 1992. Un exercice a présent vérifié, outre le travail méthodique et scrupuleux d'Evelyne Maho et de Marylise Desbois, relic tées par l'assemblée, par Monsieur Péron, du cabinet comptable COLIN HENRIO de Lorient. Thois éléments a retenir dans cet exercice financier 1992: = une progression significative du compte dexploitation, & 2 645 523 F, illustration du développement des activités Eau et Rividres, Depuis dix ans, notre budget de fonc- tionnement a éé multiplié par quatre ; - le développement, au sein des produits, du poste “pres- tations", passé de 461 000 F en 1991 2 706 000 F en 1992 ; ~ le poids du poste “personnel’, qui représente 65 % de nos charges, et qui oblige a étre vigilant quant 3 I’évolu- tion future dela structure salaried l'association. Globalement, une bonne santé financiére qui se traduit par une réserve dont limportance (641 000 F) est toute relative comme a souligné un adhérent : elle ne représen- te que trois mois de fonctionnement d’Eau et Rivieres. Exit VAG. 93, rendez-vous au printemps 94 en Finite |B “EAU ET RIVIERES. o N° 85 DEs RUISSEAUX AUX PRETOIRES Le droit de l’environnement enfin reconnu Mars 1978 : des flancs de I'AMOCO CADIZ, s’échappent et se déversent sur les cOtes bretonnes des milliers de tonnes de pétrole qui n’en finissent pas d’engluer plages et galets, criques et estuaires. Stupeur, tristesse, angoisse de toute une région, de tout un peuple, frappé par limmensité du désastre, Indignation, colére, devant l'arrogance des technocrates et le cynis- me des pollueurs. Rébellion face a la répétition des catas- trophes, & Minsuffisance des réglementations, au laisser-faire des Etats. Ft chacun en Bretagne a partagé cette soif de justice, cette volonté de faire condamner le pollueur, quand les élus du syndi- cat mixte des com- munes sinistrées ont décidé de traduire la compagnie Amoco devant les juridictions américaines. Combat de David contre Goliath, du droit de Fenvironne- ment contre la logique du profit. Pendant de longues années, chaque Breton a ressenti —_lassitude devant la lenteur interminable des procédures, douleur et amertume & chaque obstacle posé sur la route du jugement par les avocats d’Amoco, Mais quelle fierté, quel honneur d’étre Breton, quand, quatorze ans plus tard, la Cour de Chicago a condamné Amoco et I’a obligé & indemniser les victimes. Il ne serait alors venu & Mesprit de personne de sindigner de cette saine détermination & bousculer les mauvaises habitudes des compagnies pétroliéres et V'indifférence coupable des Etats. Personne n/aurait songé & contester cette volonté sereine des Bretons de faire appli- quer le droit de Venvi- ronnement et d’obtenir réparation du préjudice subi. Parce que, aujour- d'hui, en Bretagne, Vagression écologique a changé de nature et quelle a pour noms pesticides, rejets urbains ou industriels, épan- dages de lisier, recttica- tions de — ruisseaux, devrions-nous fermer les yeux et subir plutét que réagir ? Les motivations des pollueurs et de leurs complices ne sont-elles pas, la encore, la recher- che du profit et de Vintérét_ immédiat 2? Faudrait-il, coupable complaisance, s’abstenir de les dénoncer ? A chacun sa philosophie et son courage. ‘Mais nous pensons pour notre part que vérité a Chicago ne peut étre erreur en Bretagne. oi EAU ET RIVIERES N° 85 opinion publique sur le véritable massacre que représente la destruction du bocage pour le patrimoine naturel et la ressource en eau de la Bretagne ! Devant I'intensification récente de 'arasement des haies et talus, des rectfications de cours d'eau, une prise de conscience nouvelle s'est opérée. En témoigne action menée par une trentaine d associations, au sein du collectif BOCAGE 2000 auquel, bien entendu, notre association participe. Le colloque qui s'est tenu voici quelques semaines & Rostrenen a mis en évidence Vanachronisme des pratiques actuelles de remembrement et I'insuffisance des réglementations. Avec les autres associations, nous allons prochainement rencon- trer les conseils généraux des quatre départements, car ce sont eux qui financent, pour l'essentiel, ces opérations ; nous allons leur demarder de mettre l aménagement fon- Cier au service de la protection du bocage et de la ressour- Ce en eau, ce qui suppose de nouvelles méthodes, de nou- velles pratiques et un nouvel état desprit. En témoigne aussi [intervention des milieux scientifiques régionaux, notamment de "INRA, qui rappellent le role épurateur des prairies naturelles de fonds de valiée, en particulier au niveau de la dénitrification. Ce pouvoir est, bien entendu, inversé des lors que ces terrains sont mis en cultures et en plus drainés, La gestion et [a protection du paysage sont deux él ments indispensables pour assurer la protection de la qua- des eaux 5°) Le partenariat avec les associations de consommateurs Comment ne pas se réjouir aujourd'hui de voir les mouvements de consommateurs aborder globalement le probleme de Veau ? Nous avons trop souhaité cette prise de conscience par le passé pour ne pas apprécier a sa juste valeur la réaction des consommateurs devant la montée des pollutions de eau et la multiplication des traitements curatifs. Qu'il slagisse du collogue régional tenu 3 Rennes en décembre dernier ou des actions décentraliées menées dans chacun des départements, il y a [a source despoir et nécessité d'une collaboration étroite entre Eau et Rividres et Trensemble des mouvements de consommateurs. Il est bien entendu que cette action commune pour l'eau potable devra privilégier les solutions de ’amont, c'est-a-dire la réduction des pollutions plut6t que la sophistication des traitements de potabilisation. UNE ACTIVITE PREVENTIVE ET DIVERSIFIEE En V'absence de Raymond Léost, empéché, c'est Pascal ‘Mugnier qui présentait le rapport d’activté, véritable état des lieux et rappel exhaustif des actions d’Eau et Riviéres : ~ 852 adhérents dont 51 associations locales ; ~ 6 salariés permanents ; ~ un bureau et un conseil d/administration qui se sont réunis & 14 reprises ; = des activités diversities et pour l'essentiel préventives Gui s‘organisent autour des axes suivants : *la pédagogie + trois postes de salariés sont affeciés exclusivement a cette tiche qui a représenté en 1992, plus de 15.000 journées d’éducation & l'environne- ment ; * Vinformation, au travers de la revue trimesrelle réali= sée & présent sur Brest par une équipe animée par Pascal Mugnier, au travers des contacts avec les médias (plus de 400 articles ou émissions radio-TV), et de la participation & des réunions ou débats (420); “le partenariat au sein des structures de concertaions mises en place par les pouvoirs publics locaux, dépar tementaux, régionaux, voire au niveau national ; * Traction en justice, marquée essentiellement en 1992, par les premiers succes des actions en référé qui per- rmettent dobtenir la cessation immédiate de situations préjudiciables & environnement (affaire Armoric...) Des discussions qui se sont instaurées & la suite de: la présentation de ces rappors, on retiendr = la. nécessité d'organiser davantage la structure perma nente de l'association. Le nombre actuel de salariés, importance du budget de Vassociation, la diversité des actions de l'association et de ses engagements, sa dimension régionale rendent indispensabie une organi sation plus structurée des missions et des responsabilités Ceci, qui nécessite c’abord une phase de réflexion inter- ne, soulagera a terme les élus du bureau, et d'abord le président; ~ Hidée de feter le vingt-cinquiéme anniversaire de Iasso- ciation & Vautomne 1994, en organisant un congrés, et le pari de rassembler 2 500 adhérents au sein de l'associa- tion pour cette échéance. UNE BONNE SANTE FINANCIERE «Une gestion saine pour une association performante> : est en ces termes que Renaud Layadi, nouveau trésorier de Fassociation a résumé l'exercice financier 1992. Un exercice présent vérifié, outre le travail méthodique et sctupuleux d'Evelyne Maho et de Marylise Desbois, flic- tes par 'assemblée, par Monsieur Péron, du cabinet comptable COLIN HENRIO de Lorient. Trois éléments a retenit dans cet exercice financier 1992: une progression significative du compte dexploitation, & 2.645 523 F, illustration du développement des activités Eau et Riviéves. Depuis dix ans, notre budget de fone- tionnement a été multiplié par quatre ; ~ le développement, au sein des produits, du poste “pres- tations”, passé de 461 000 F en 1991 a 706 000 F en 1992; ~ le poids du poste “personnel”, qui représente 65 % de nos charges, et qui oblige a tre vigilant quant a évolu- future dela structure salariée de Vassociation, Globalement, une bonne santé financitre qui se traduit par une réserve dont I‘importance (641 000 F) est toute relative comme ’a souligné un adhérent: elle ne représen- ‘te que trois mois de fonctionnement d’Eau et Rivieres. Exit VA.G, 93, rendez-vous au printemps 94 en Finistere | i EAU ET RIVIERES oO N°as DEs RUISSEAUX AUX PRETOIRES Le droit de l’environnement enfin reconnu Mars 1978 : des fanes de 'AMOCO CADIZ, s'échappent et se déversent sur les cétes bretonnes des milliers de tonnes de pétrole qui n’en finissent pas d’engluer plages et galets, criques et estuaires. Stupeur, tristesse, angoisse de toute une région, de tout un peuple, frappé par limmensité du désastre. indignation, colére, devant Varrogance des technocrates et le cynis- me des pollueurs, Rébellion face la répétition des catas- trophes, a linsutfisance des réglementations, au laisser-faire des Etats. Et chacun en Bretagne a partagé cette soif de justice, cette volonté de faire condamner le pollueur, quand les élus du syndi- cat mixte des com- munes sinistrées ont décidé de traduire la compagnie Amoco devant les juridictions américaines. Combat de David contre Goliath, du droit de Venvironne- ment conire la logique du profit. Pendant de longues années, chaque Breton a ressenti_—_lassitude devant la lenteur interminable des procédures, douleur et amertume a chaque obstacle posé sur la route du jugement par les avocats d’ Amoco, Mais quelle fierté, quel honneur d’étre Breton, ‘quand, quatorze ans plus tard, la Cour de Chicago a condamné Amoco et I’a obligé & indemniser les victimes. Il ne serait alors venu a Vesprit de personne de s‘indigner de cette saine détermination a bousculer les mauvaises habitudes des compagnies pétroliéres et I'indifférence coupable des Etats. Personne nfaurait songé a contester ceite volonté sereine des Bretons de faire appli- quer le droit de l'envi- ronnement et d’obtenir réparation du préjudice subi. Parce que, aujour- dhui, en Bretagne, Vagression écologique a changé de nature et quelle a pour noms pesticides, rejets urbains ou industriels, épan- dages de lisier, rectifica- tions de — ruisseaux, devrions-nous fermer les yeux et subir plutot que réagir? Les motivations des pollueurs et de leurs complices ne sontlles pas, la encore, la recher- che du profit et de Vintérétimmédiat 7 Faudrait-il, coupable complaisance, s‘abstenir de les dénoncer ? A chacun sa philosophie et son courage. Mais nous pensons pour notre part que v Chicago ne peut étre erreur en Bretagne. Gi EAU ET RIVIERES N° 85 Créée en 1969 a initiative d'un groupe de pécheurs et de naturalistes, Eau et Riviéres doit aujourd’hui une part de sa notoriété a ses actions en justice. L’origina- lité et la rigueur de ses analyses, quelques proces retentissants devant les tribunaux les plus divers, lui ont permis de faire progresser la jurisprudence en matiére d'envi- ronnement. Elle a fait passer dans les moeurs I'indemnisation, suite a des pollutions, du préjudice moral subi par nous tous, protecteurs de la nature rassemblés au sein d’une association a laquelle nous consacrons du temps et de l’argent. Mieux, les magistrats dialoguent volontiers avec nous, et le ministre vient de recruter un expert dans nos rangs. Nous avons décrit, dans le numéro 84 de la revue, la philosophie et les bases de notre approche juridique des problémes rencontrés. La deuxiéme partie de notre dossier détaille les objectifs de l'association, et présente le bilan trés positif des actions menées : le droit est sans doute un des meilleurs outils de la préservation de Venvironnement. [i etait une fois & Hanvec un industriel du pore qui Youlait augmenter de facon démesurée la capacité déja énorme de sa porcherie. Béni par I’adminis- tration, autorisation préfectorale en poche, notre producteur de choc s‘apprétait & construire les batiments pour y loger ses animaux. Las ! Eau et Rivitres trouvait le dossier mal ficelé, ’étude dimpact insuifisante, et estimait dangereux pour la nappe phréatique |’épandage de milliers de metres cubes de lisier. Elle porta l'affaire devant le tribunal administrati? de Rennes, et le tribunal administratif annula l'arrété d’autorisation : Le projet d’extension de M. Alexis Gourvennec, car Cest de lui qu'il s‘agissait, tomba_brutalement dans les oubliettes de I’histoire. LE NON-RESPECT DES TEXTES COUTE CHER Un trouble environnemental découle toujours d'une infraction. Confrontée a ces situations, Eau et Rivigres demande fermement I'application de la legislation et de la réglementation. Et la Cour d'appel de Rennes a largement validé nos actions. «L’association Eau et Riviéres de Bretagne, a indi- qué la Cour examinant le cas dune exploitation sans autorisation ’élevage porcin, dont lobjet est notamment dobtenir Vapplication des lois et reglements en matidre de protection de la nature et de santé publique, spécialement de la régle- mentation instaurée par la loi du 19 juillet 1976, en menant des actions de prévention, subit un pré judice moral dont elle est en droit de demander réparation» ®. Quelques mois auparavant, la Cour avait considéré «qu’aussi bien l'association natio- nale de protection des salmonidés et l'association Eau et Riviéres de Bretagne justtiemt qu’elles ont obligation statutaire de restaurer et de protéger la qualité des eaux, et singuliérement des riviéres truites en luttant contre les pollutions et nuisances diverses qui les affectent, ainsi que de veiller & la libre circulation des poisons, qu’elles justtient tant d'un intérét & agir que d'un préjudice résultant des infractions reprochées (...)» Lorsque l’administration ou les associations ne les rappellent pas 2 leurs devoirs, cerlains acteurs économiques font peu de cas des régles com- munes. En ces temps de chomage et de difficultés Economiques, tous les prétextes sont bons pour tansgresser a réglementation. Eau et Rivigres a eu, au cours des années passées, de multiples occasions de “remettre les pendules a I"heure” et de rappeler que force devait rester a la loi. Deux affaires retentissantes resteront dans les annales. La premi@re concernait M. Le Hégarat, un des leaders de la Coopérative des éleveurs de pores de “au eT nines o N° 85 la région de Lamballe, la COOPERL. A Saint-Bihy, sur le haut bassin versant du Gouet, M. Le Hégarat a augmenté en 1989, sans autorisation, sa produc- tion de 600 a 1 200 truies. Les poursuites enga- gées par le parquet de Saint-Brieuc, appuyées par une constitution de partie civile de notre associa- tion, ont abouti a un jugement intéressant condamnation du délinquant & 10000. francs d/amende et trois mois de prison avec sursis. Plus une interdiction d’utiliser les installations non autorisées, et la publication du jugement dans la presse. La deuxitme affaire s'est soldée par un juge- ment plus s6vére encore. M. Foucher exploit sans autorisation une décharge de déchets indus- triels & Vitré. Le tribunal correctionnel de Rennes PORCHERIE INDUSTRIELLE DE SAINT-BIHY : PRISON FERME POUR M. LE HEGARAT ertains exploitants font décidément preuve de la plus mauvaise volonte. Jean-Paul Le Hégarat est de cou. Malgré fe juge- ‘ment du tribunal correctionnel de Saint-Brieue fui ordon- nant de revenir la capacté de production autorisée de son atelier industriel (620 true), malgré une mise en demeure préfectorele du 15 awl 1991, 'administrateur de Ja COOPERL n’en fait qu’a sa tote. Mais a tatu, tatu et demi, et en octobre 1992 Eau et Rivigres de Bretagne fait constater par huissier la situation de I'élevage : non seule: ‘ment lexploitant n'a pas fait redescendre le cheptel & celui autorise, mais il a encore aggravé l'nfraction, passant de 1200.8 1 451 places de materité -gestante- verraterie Eau et Rivigres de Bretagne décide done de citer direc- ternent Jean-Paul Le Hégarat devant le tribunal correction- nel de Saint-Brieuc qui, le 11 mars 1993, déclare lexploi- fant coupable du délit d'exploitation sans autorisation. Dans sa grande sagesse, le tribunal donnait un ulime délai Vexploitant pour se mettre en conformité : le 14 ave, la irection des services wétérinaines, & la demande du par- quel, constatait que si l'éleveur avait réduit son chepiel, celucci demeurait cependant supérieur aux prescriptions de Fautorisation, et que 6 batiments non autorisés étaient toujours en service. Par jugement du 22 avril, le tribunal a condamné Jean= Paul Le Hégarat a trois mois de prison ferme, 400 000 F . Et pas seulement affirmer, comme M. Manac'h, maire de Commana et ancien ingénieur de la DDA, qu’cun stockage d'eau est dés a présent nécessaire pour faire face 2 la consommation». LA FUITE EN AVANT. OU UN REEL DEBAT ! —— Crest l'avenir de la qualité de eau du département qui est en jeu. En effet, une partie importan- te du déficit annoneé trouve son origine dans la dégradation, par les nitrates en particulier, de la qualité de V'eau de la majorité des sources et rividres du départe- ment. De nombreux captages locaux ont déja été abandonnés et il y a fort a parier que ce n’est qu’un début. Cette dégradation de l'eau, direc tement lige a l’agriculture intensi- ve, est, bien entendu, moindre en Centre-Finistére, 1a. méme od le barrage est prévu. On est en droit de se demander -d'une part, s'il est sérieux de poursuivre un tel modele de développement, -d’autre part, sil est raisonnable de demander aux communes du Centre-Finistére qui, sur le plan + économique, n’ont rien de privi- légié, d’étre “solidaires” des communes “riches” du reste du département. Eau et Rividres a demandé un veritable débat. i FINISTERE LA PLAQUETTE DE LA DDASS EST SORTIE ! — Comme chaque année, au printemps, la DDASS publie sa plaquette “Qualité des eaux distri- buées en Finistere” De la préiace clu nouveau préfet, M, Frémont, nous retiendrons que elon) Ce document devrait étre un util de réflexion et de travail pour tous les acteurs qui, 2 un titre ou un autre, ont pour mission de fournir 8 la population une eau de Ja meilleure qualité possible Au chapitre “Nitrate”, les perspec tives sont rigoureusement les mémes et aussi sombres que l'an passé : «Une nouvelle augmenta- tion de la teneur en nitrates des captages et riviéres ne pourrait quentrainer Vabandon d'autres ressources en eau — alors que se pose deja un probleme quamti- tatif — et la multiplication des traitements correctiis de dénitrata- tion, sans oublier aggravation des phénomenes d’eutrophisation I est, par conséquent, urgent d'intensitier les efforts pour : = instaurer les périmétres de pro- lection des captages, mettre en place une réelle fertl- sation raisonnée, limiter I'usage des engrais minégraux, mettre au point des procédés d’élimination des déjections animales autres que I'épandage. L’enjeu est considérable 2 la fois sur le plan santé publique, sur le plan environnement (prolitération des algues vertes...) et sur le plan économique (tourisme, industries agro-alimentaires, schéma d'amé= nagement des eau...) Vous ferez.certainement le rappro- chement entre ces propos “coura~ geux’ du directeur du. service santé-environnement de la DDASS et le débat abordé précé- demment sur les projets de barra- ge en Centre-Finistére. i LA PREFECTURE DU FINISTERE CHANGE DE TETES Le Finistére a un nouveau pré- fel, M. Christian Frémont, et un nou- veau secrétaire géné- ral, M. Jean-Jacques Brot. En Ariége, M, Frémont s‘était forgé une réputation de “grand préfet”, ouvert au dialogue avec les. associations. II nous a recus pendant deux heures le 9 mars demier, pour un tour d’horizon des problémes liés a ‘l'eau en Finistére. La réputation de M. Frémont semble _justifiée. Souhaitons que la nouvelle équi- pe préfectorale, au-dela du dia- logue, sache prendre les dé sions qui s‘imposent. ll DECHETS ACTUALITES Tri sélectif, plan départemental d’élimination’ des déchets ména- gers, suppression des décharges sauvages 4 I'horizon —2000- 2005... Suite a la loi votée le 13 juillet 1992, les préfets dispo- sent d’un délai de trois ans pour établir un plan d’élimination des déchets ménagers. Passé ce délai, les communes auront dix. ans pour se_mettre en conformité avec [a loi, cest-a-dire éliminer les décharges sauvages, organiser un tri sélectif des ordures, créer des centres de traitement. Notons que la préfecture envisage par ailleurs la création d'une déchar- ge de classe | pour le stockage des cendres. Eau et Riviéres est associée aux cinq commissions de travail créées par le préiet. I ‘Quelque part entre Chatouncut et Carkals: EAU ET RIVIERES N°85 BREVES DES DEPARTEMENTS PISCICULTURE DE PLOUMAGOAR : L'ADMINISTRATION CONDAMNEE POUR ‘CARENCE FAUTIVE ———— A ‘raront We Cuiogarny. sur te Trieux, la pisciculture du GAEC du Bois-’Abbé s'est constamment développée depuis une vingtaine dannées, causant une dégradation de la qualité des eaux, ainsi que des perturbations a la migration cles sau- mons. Malgré diverses interventions, notre association n’obtenait pas de administration départementale quelle impose a cet établissement des mesures de préservation de environnement, Aussi, en novembre 1987, nous demandions au tribunal administratif de Rennes de pronancer la condam- nation de I'Etat, coresponsable, selon nous, de la situation dégradée du Trieux. Colere du pisciculteur et de son avo- cat, M° Le Moal qui, dans. ses mémoires, reproche a notre associa- tion son discours vide, creux, hai- eux et passéiste qui ne saurait valoir un franc trop symbolique». Le tribunal administratif a rendu son jugement qui donne satisfaction a notre association, et remet conc a sa place le discours... de M’ Le Moal. I considére en effet: «que la pisciculture a fait Fobjet dextensions. sans qu'une demande complémentaire d’autorisation n’ait Eté présentéev, «qu'informée de cette situation qui sfest traduite par la dégradation de la qualité des eaux du Trieux, Vadministration a laissé fonctionner cette installation pendant plusieurs années, avant d'inviter Fexploitant présenter une demande de régulari- sation», COTES D’ARMOR «que cette situation, ainsi que Je reconnait d'ailleurs Je ministére de l'Environne- ment, est constitutive d’une carence fautive de nature 2 engager la responsa- bilité de FEtat», Le tribunal administratif a accordé a Eau et Rivitres le franc trés symbolique quelle réclamait. Espérons que ce jugement — le second dans, le département qui condamne Etat pour faute en matidre de piscicul- ure — conduira_ M'administration départementale a faire preuve de davantage de vigilance et de fermeté dans l'exercice de ses compétences de police de l'environnement, I EQUARRISSAGE DE PLOUVARA : UNE POLLUTION INSUPPORTABLE Odeurs nauséabondes sur plusieurs kilometres a la ronde, pollution du tuisseau de Kernier, affluent du Leff, doublement du tonnage traité sans. autorisation : tous les ingré- dients habituels d'un équarrissage exploité sans précautions se retrou- vent a Plouvara. Etablissement de la Francaise maritime, fillale de SANOFI du groupe ELF AQUITAINE, cette usine collecte et traite cadavres et sous-produits animaux de tout le département et d'une partie du Finistére. A occasion de lenquéte publique du mois de janvier dernier, la population, les associations, les élus ont fait part de leur exaspération et demandé la mise en ceuvre immé- diate cle mesures de prévention des ‘nuisances et pollutions, ainsi que la limitation du tonnage traité. Avec des arguments qui ont, semble-til, convaincu la commission d’enquéte, puisque celle-ci, présidée par un ancien responsable de la direction services vétérinaires, a donné un avis défavorable & la demande de régularisation et d’extension présen- tée par ’établissement Reste au conseil d’hygiéne a se pro- noncer sur ce dossier important, & la fois par les nuisances qu’il prov mas ase parson cle santa, AMENAGEMENT DE RIVIERES EN CENTRE- BRETAGNE : C’EST PARTI ! — Depuis début avril, une opération d’aménagement de rivi@res a démarré sur les” cours d'eau du Cenire- Bretagne, dans la région de Glomel / ‘Maél-Carhaix. Une opération d’impor- tance puisqu’elle s‘appuie sur le recrutement de seize personnes en contrat emploisolidarité, encadrées par deux salariés —permanents, Th. Tioles et M. Lecuyer. Objectifs du chantier > aménager vingt-quatre kilo- metres de cours d'eau, former les sta- giaires a V'entretien des milieux natu- rels et a la gestion de Veau, pérenniser des postes d'agents techniques des rivigres. Cette action est aidée par "Etat et la CEE dans le cadre du pro- gramme MORGANE, ainsi que par le Conseil général des Cotes dtAtmor et VAgence de l'eau. I COORDONNEES DES GROUPES LOCAUX EN COTES D’ARMOR = Secteur est Joélle BUREL, La Haute Poterie 22630 LES CHAMPS-GERAUX. Tél. 96 27.4617 Secteur LAMBALLE Berard CALFORT, La Ville Drun 22640 PLESTAN. Tél. 96 31 96 17 ~ Secteur SAINT-BRIFUC = ‘Armand JOLIVET, Les Ruisseaux 22150 UHERMITAGE LORGE. Tél. 96 42 12.51 + Secteur LEFF ‘André GUYOMARD, route de Piélo 22190 CHATELAUDREN. Tél. 96 74 36 72 + Secteur TREGOR : Berffand LE MERDY, 9 Park an Denved 22300 LANNION. Tél. 96 48 3233 I EAU ET RIVIERES N° 85 ES DES DE! ENTS LA JOURNEE DE L'ENVIRONNEMENT ET LES SOURCES DU SCORFF Gee année, les journées de Venvironnement ont eu lieu du 5 au 10 juin, Fidele a cette journée devenue quasiment traditionnelle, notre association a organisé, le 5 juin 1993, un chantier de nettoya- ge sur les sources du Scorff. Ce fut Foceasion de réunir exceptionnel- lement les adhérents et sympathi- sants du Centre-Bretagne et du Scorff sur un site (Mellionec) qui subit un remembrement tres préju- diciable 4 la préservation de son patrimoine naturel. I LE REMEMBREMENT DE PLUMERGAT Les opérations de_remembrement ont été relancées. dans le Morbihan. Les secteurs visés sont le nord-ouest du département et quelques communes de_Varrire- pays d’Auray. Des militants de association se sont intéressés au cas de la commune de Plumergat depuis environ un an en raison de la situation géographique de cette commune qui fait partie du bassin versant du Golfe du Morbihan, partagée en oultre entre les sous- bassins du Loch et du Sal. I faut rappeler que : -le bassin versant du Golfe et le sous-bassin du Loch font respecti- vement l'objet d'un projet de contrat de baie et de riviere, dans le but de protéger (etfou) de reconquérir fa qualité de l'eau ; -le Loch et le Sal fournissent'de eau destinée a la consommation humaine pour la région d’Auray et celle de Vannes-Ouest. ‘Avant constaté plusieurs anomalies lots de Henquéte publique, Eau et Rivieres de Bretagne a déposé une réclamation devant la commission communale de remembrement en septembre 1992. Depuis, les événements se sont précipités : les travaux connexes ont débuté en janvier-iévrier 1993, ils se sont traduits, outre des arase~ MORBIHAN ments de haies et de talus, par des creusements de tétes ou de sources de ruis- seaux, par des drainages 3 ciel ouvert de zones humides. Les réac- tions de association et de la Federation de Péche, qui a la char- ge des “chantiers témoins” de net- toyage doux, ont été vives. Certains élus locaux ont également manifes- té leur désapprobation. La DDA estime, quant a elle, n/avoir pas remis ‘en cause l'accord partiel passé, les travaux n’auraient éé faits que sur des fossés habituelle- ment a sec, et absents des cartes IGN... Les’ agriculteursestiment que les asséchements de zones humides sont utiles pour leur exploitation. Ils pensent en outre que la qualité de l'eau ne peut faite objet de mesures au plan local, mais que seule une politique natio- nale doit @tre revue en raison selon eux de manque a gagner que la non-utilisation des terres leur occa- jonne, alors qu’elles demeurent soumises 2 la taxe fonciére et aux Cotisations sociales, La distance a parcourir, surtout dans les esprits, est encore bien longue pour aboutir @ un réel rap: prochement qui permettrait de réconcilier la défense nécessaire de environnement, et I’évolution de Vagriculture, I STADIUM D’EAU VIVE CONCERTATION RATEE — Afin d'initialiser un développement du tourisme en Centre-Bretagne, les élus des communes de Saint- Aignan (56) et de Mar-de-Bretagne (22) ont décidé, depuis deux ans, de mettre en place une pol tique _d'intercom- munalité ——efficace autour. du tac de Guerlédan. Celle-ci s'est concrétisée par un projet de stade d’eau vive qui nous a été présenté lors d’une réunion organisée par le sous-préfet de Pontivy le 2 avril a Saint-Aignan D’un coat estimé & douze millions de francs, ces _ installations devraient permetire la pratique de sports et de jeux aquatiques toute Vannée. I est évident que le Centre- Bretagne doit prendre en compte le tourisme comme vecteur de déve- loppement, mais la question du modele de tourisme a privilégier reste posée. Des investissements tels que ce stade présentent le gro: avantage de drainer des crédits importants, impossibles a mobiliser par des microprojets (OID, région, département) mais au détriment d'une pression supplémentaire sur Venvironnement. La création du complexe sportif nécessite la destruction de radiers valorisés actuellement par la truite fario. Le rapport Eyraud. exprime clairement l'intérét de réintroduire le saumon sur cette section du Blavet afin d'y développer un tou- risme péche bénéfique pour |’éco- nomie locale. Mis devant le fait accompli, les pécheurs et les associations de pro- tection de la nature ont vu leur contre-projet d'aménagement (stade d’eau vive sur le bassin de compen sation du lac et non plus sur la rivigre Blavet) abandonné pour rai sons financi@res = fa chasse auix cré- dits européens (OID) est désormais fermée. Crest te demier résultat d'une concertalion ratée car non sou- haitée par les élus a Vorigine du projet. EAU ET RIVIERES Ne8S BREVES DES DEPARTEMENTS _ ILLE-ET-VILAINE GESTION DELTA ———> Tncertiudes quant aux résultats du programme congu en 1990, suite au plan Bretagne Eau Pure... A ce jour, nous ne pouvons que constater les ratés du processus officiel qui n’a jamais été opérationnel. Adieu la synergie annoncée, bonjour a la surtaxe sur les faciures d'eau, dont la destination n'est pour Vinstant pas connue. Od passe donc tout cet argent ? Avec la MCE, nous avons demandé & M. le préfet de se pencher sur la question et de nous fournir toutes les informations utiles. Vive la transparence ! I JOURNEE DE FORMATION LE 13 MAI A LA LANDE DU BREIL Theme : eau, l'alimentation et la santé. Ceite journée a clos le cycle des sept journées de formation. On a parlé, cette fois-ci, de eau en tant que véhicule des nitrates, des pesticides, des métaux lourds, pas seulement dans eau que nous buvons (robinet, miné- rale embouteillée), mais que nous ingérons au travers des fruits et légumes, et au cours d’un repas dans sa totalité (cf. la diagonale des nitrates) _ Intervenants = - la DDCCRF (direction départementale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), - la DDASS (direction départementale des affaires sa et sociales), = le centre antipoison, -Vancien président ‘du CSHPF (conseil supérieur d’hygi¢ne publique de France). Repas organisé par cles produc- teurs_ de” agriculture alterna- tive. JOURNEES DE VENVIRONNEMENT Journée du 5 juin 1993 a Fournau, Paimpont, route de Saint-Péran, chez M. Le Bourdelés. Le matin > - étude du lieu, de la Préhistoire & nos jours, - évolution de I’architecture, ~6volution des boisements, inventaire botanique et faunis- tique. Midi Apres-mi travail manuel sur le site : net- toyage du ruisseau, des chemins. et des sous-bois. Le soir : repas convivial au Bas- Canlou, chez Jean-Yves. Soucieuises dé mettre en valeur et de renforcer les liens qui existent entre I’homme et son environne- ment, Eau et Rivieres et la Maison de la consommation et de l’envi- ronnement de Rennes ont organi- sé une rencontre interactive sur le theme de I’évolution historique et naturelle d'un site, de la Préhistoire & nos jours. Le fil conducteur de cette journée ani- mée par Claude Ropion, artiste peintre, était bien sir... l'eau, omniprésente sur le site et indis- pensable aux diverses activités qui s’y sont fixées. Le public a pu écouter les explications détaillées de spécialistes divers : M. Rioult, conservateur du patrimoine & jue-nique a apporter. Vinventaire général et coauteur d'un livre a. paraitre sur_les manoirs des XIV‘, XV° et XVIF siecles en Bretagne; M. Monier, directeur du Conseil supérieur de la péche, et chargé de la partie “eau et vie _piscicole”—; M. Rimbeau, chef de travaux & VENITH d’Angers et chargé d’éclairer les participants sur la gestion et la réxénération des boi- sements anciens, parcs anciens et haies anciennes ; M. Pelhate; botaniste et universitaire, pilote de Vopération “Arbres ' remar- quables”. Dans le role du candi , Claude Ropion s'est pariaite- ment acquitté de sa tache, apportant aux discours tech: niques la sensibilité de |’artiste. Aprés un pique-nique a l’ombre des grands arbres, les participants ‘ont été invités a marier leurs connaissances toutes _fraiches avec la réalité manuelle tout aussi intelligente de l’entretien de la nature. Les espaces communs du lieu: chemin communal, source, avoir, ruisseau du “pas malade” ont ainsi été net- toyés dans la bonne humeur et la convivialité, ces activités manuelles ayant pour objecti d/apporter une dimension phy- sique et émotionnelle a la connaissance du patrimoine dont nous sommes les dépositaires, Afin. également d'apprendre a profiter au maximum des poten- tialités de l'environnement, aux- quelles homme de cette fin de siecle se ferme de plus en plus. Cette rencontre d'un nouveau type a été rendue effective grace au talent fédérateur de Jean-Yves Morel, une des pierres angulaires de lactivité de Eau et Rivieres en ilie-et-Vilaine. Une nouvelle démarche est donc née ce 5 juin, démarche que nous. pourrions envisager d‘appliquer 4 nos chan- tiets de nettoyage de rivieres dont les couirs traversent des sites char- 6s d'histoire et d’émotions que fa. mémoire collective tend a oublier. I Christophe Le Gall EAU ET RIVIERES N° 85 BREVES DES DEPARTEMENT;: PROGRAMME NEPTUNE ENCORE UN EFFORT ! — Feu ta wevait de un an, ral le groupe de Nantes de notre asso- Ciation, analyse du programme NEPTUNE a permis de bien com- prendre une opération d’investisse- ment laneée par le district et fut une excellente école de formation pour les adhérents Qu’est-ce que le Programme NEPTUNE ? Plan pluriannuel d’amélioration de la qualité des eaux, le programme NEPTUNE n’usurpe pas sa qualité de plus grosse opération jamais tentée en France : un milliatd de francs investis sur quinze ans. Une collabo- ration étroite entre Agence de bas- sin et lagglomération nantaise qui en est aujourd'hui a la seconde année de réalisation de sa premiere tranche (1991-1995). Ses objectits Le programme NEPTUNE a pour vocation de pallier a Véchec du pré- cédent plan d’assainissement (1984- 1988) qui, en plus d’un non-respect des objectits prescrits, avait vu une importante dégradation de la qualité générale des eaux. On _notera qu/aucun bilan, a notre connaissan- ce, n'a été effectué sur les causes de ces dysfonctionnements, Néanmoins, le programme NEPTUNE affiche, & notre avis, deux points positifs a)lavolonté d'associer tous les acteurs, by une croissance considérable des investissements. Des lacunes internes au programme Rendons tout d'abord hommage a Viniormation dispensée par le district ; elle a permis une analyse fine du programme et la mise en évi dence de certaines lacunes. a) Les flux de_pollution traiter a horizon 2000 ne semblent pas maitrisés, L’analyse prospective minore les flux engendrés par les activités industrielles et ne prévoit pas de calendrier de raccorde- ment. LOIRE-ATLANTIQUE b)Vaire d'extension du programme | NEPTUNE est limitée a la surface de Vagglomération, ce qui ne correspond évidemment pas a la surface des bassins versanis. La Loire qui, déja en amont est de classe 3, devient, par miracle, classe 1B ! Il en va de méme pour les autres cours dfeau qui traver- sent l'agglomération telle I'Erdre par exemple. En outre, on notera que le cas classique de pollution c'un cours d'eau en milieu urbain par les eaux pluviales n‘est pas envisagé ©) Un seul site de station d'épuration a été retenu, ce qui pose un véri- table probleme de sécurité, Et il rest pas évident que la concen- tration des équipements engendre les economies d'échelles significa- tives Qu’en estil du respect de la régle- mentation ? La loi du 3 janvier 1992 prévoit la participation associative via les com missions locales de l'eau ou commu nauté de l'eau a travers les SAGE ot tous les acteurs, et pas seulement les "décideurs”, sont associés. Force est de consiater que cette concertation est absente aujourd'hui. De meme, la directive CEE du 21. mai 1991 sur les tejets des eaux urbaines prévoit un certain nombre de dispositions qui concerent plus particuligrement les “zones sensibles” tels les estuaires. Ici encore le texte a été ignoré. Nos regrets HI était a notre avis illusoire d'isoler le projet NEPTUNE de ensemble des dynamiques s‘inserivant dans le bassin versant proche. Le projet NEPTUNE peche sans doute par un manque d'analyse systémique et une insensibilité aux différentes modifica- tions qui ont affecté le territoire de Vagglomération. D’un point de vue plus institutionnel, il eut été judi- cieux de prendre en compte la fusion annoneée pour le 1 janvier 1994 des deux syndicats d’assainissement (Nord-Loire et Sud-Loire) qui ne risque pas de sim- plifier la mise en cuvre de ce pro gramme. Enfin, restent les problemes de coot finan- cier du programme et les pers- pectives de privatisation, qui risquent daboutir& une augmentation du prix de Veau. En conclusion, nous ne saurions faire impasse sur le probleme de la démocratie locale qui semble avoir 6é quelque peu _omise dans Vensemble des enchainements déci- sionnels. Quant a notre pauvre Loire, la perspective d'une restauration de la qualité de estuaire ne bénéficiera pas encore cette fois-ci de attention qu'elle mérite. Singulitre méconnais- sance de Vimpératif écologique pour un fleuve sauvage que d'aucuns considerent comme étant le dernier «Europe. EAU ET RIVIERES DANS LES INSTANCES CONSULTATIVES En paralléle avec le travail dinter- vention réalisé par ses militants, la liaison départementale d’Eau et Rivieres Loire-Atlantique est entrée dans le comité consultatit du district de Magglomération naniaise en tan: dem avec la SEPNB qui y était déja de longue date. Nous avons apprécié au passage l'ouverture de cette der- niére association avec laquelle, notamment dans le dossier de pro- tection du Gesvres, une concertation amicale avait été initiée. En outre, le collectif d’intervention pour la Loire a également vu entrée de notre association en son sein, Regroupant une dizaine d'associations du cours inférieur du fleuve, le CIL assure une présence vigilante et s‘oppose au saccage de la Loire par les “aména- geurs’ de tout poi. Nous revien- drons bientot sur ce sujet qui mérite un développement & part entiére. I EAU ET RIVIERES NP 85 A PECHE Mai, juin et juillet sont, sans contes- te, les meilleurs mois pour fa pra- Ligue de la mouche noyée et seche. Crest, en fait, la seule période durant laquelle la ‘complémentarité entre ces deux techniques permet une péche efficace durant ensemble cle Ta journée, Les truites ont déja pris leurs postes dete ot se situent dans les parties les plus vives des courants. Cette année encore, de tels postes ont été occu- pés de manibre tres précoce car la lame d'eau est de nouveau basse ; la fin de Ihiver ayant été la plus seche depuis 1945, selon |l’observatoire meétéorologique régional de Rennes Saint-Jacques. On peut done déduire que, sauf éventualité d'un mois avril ts pluvieux, des le mois de mai les truites se trouveront la ot Voxygene est le plus présent. Pour ce mois cle mai, le pécheur & la mouche essayera de panacher sa pratique. On lui recommandera de descendre la riviére en pachant en noyée et de refaire le méme parcours een remoniant en séche Les_mouches noyées pourront res- pecter les tonalités suivantes mouche de pointe montée sur hame- gon de 14, corps a dominante jaune et orange avec une vingiaine de tours d'un fil argenté servant de lest cet dattrat supplémentaire ; alles en montage espagnol de tonalité grise. Mouche intermédiaire, l’excellente Ruz Du de Ragot que l'on ne présen- te plus ou une production personnel- le tout aussi performante : hamecon de 14, corps rouge torsadé en doré, montage espagnol de quelques hackles gris ou noir. Enfin, en sauteu- se, hamecon de 14, corps orange tor- sadlé de noir, deux tours de hackle blanc. Cette ‘série de trois mouches noyées présente, 2 mon avis, un excellent compromis qui permet de faire face 2 de nombreuses situa- tions. La mouche de pointe, lesiée, permet d'explorer les courants les plus profonds ; il me semble que son attrait principal réside dans les tor- sades de fil angenté qui semblent beaucoup plaire. Les deux autres mouches distantes d'une quarantaine de centimetres une de autre exploiteront la partie supérieure de la lame d'eau. On recommandera enfin cle monter la mouche de pointe sur 18/100 et les deux mouches de corps de ligne sur des avangons de 12-15. cm de 20/100. Un fil assez fort qui trouve son explication dans le fait qu’un diamétre important est plus rigide et permet d’éloigner ces deux mouches du corps de ligne en action de péche. Pour la mouche seche, on privilé- siera les montages discrets car, hor- mis quelques mouches de pierres, il existe pas encore de gros insectes mais une foule de petits trichoptéres, dipteres. et 6phéméroptéres dont la densité ira crescendo jusque fin juin. Les montages sur hamegon de 16 seront la base des’ modéles. Imitations de phryganes flottant haut a dominante grise badger et brune, araignées comps orange et jaune, & hackle gris voire chinchilla, Un important bémol toutefois avec une Création personnelle qui est tres pre- rnante des la mi-avril tout en étant lune tonalité assez vive. C'est une araignée montée sur hamecon de 16 ; les hackles sont roux et les cerques noirs ; le corps est constitu d'une soie orange mais ce qui iait son attrat c’est quelques tours de tin- sel or. C'est une mouche qui, des les premitrs éclosions, donne excel lents résultats. Les mois de juin et juillet permettent toujours une utilisation efficace des mouches noyées a condition qu’elle soit imitée aux “coups d'eau’. Lett cacité, en juin surtout, en est alors spectaculaire. Les memes modéles qu’en mai peuvent alors étre utilises. Toutefois, c'est la pratique de la mouche ‘séche qui est alors 4 son zénith. La plupart des modéles décrits dans les précédents articles de notre revue sont efficaces et la pratique facile. On composera la MOUCHE : PECHES DE PRINTEMPS boite 2 mouches de modles qui ne respirent pas forcément la subtilité et Gui peuvent éire montés sur des hamegons de 12 ; notamment pour saluer’ Vapparition des premires mouches de mai qui sont générale- ment observables ds la. premitre quinzaine de... juin. Outre ces éphé- meres qui provoquent une moniée des plus grasses truites, les phry- ganes sont également _présents en vols. significatifs et forment des eessaims a labri du vent ; derriére les bosquets plongeant dans la rivigre. Enfin, une foule d’insectes sont pi ipités 2 l'eau des prairies avoisi- nantes, On choisira de fagonner des mocidles rappelant cette extraordinai- re diversité prinianiére, Modeles assez forts, montés sur du 12 ou 14 ; tonalités Claires, soies de montage jaune, orange, blanche, hackles et corques gris, blancs, paille ou roux. Des mouches comptant parmi les plus chatoyantes de la saison. En outre, pour négocier toute présence de diptéres, on prendra soin de ne jamais omettre de se munir d'une série de mouches totalement noires avec un corps finement travaillé de herls de paon. Sans doute, durant ces trois mois, aurez-vous occasion cle toucher les plus belles truites de votre saison. Cest en effet la période pendant laquelle nos salmonidés ont la plus grande variété de nourriture 8 leur disposition. Pechez donc les cou- rants les pius profonds, les proximi- tés de souches, les maigres espaces laissés, accessibles sous les arbres. Dans Vaitente d'une heureuse surpri- se, pointez en 14/100 au plus fin sen 16/100 si vraiment vous cherchez la difficuté et n’@tes pas partisan de perdre votre collection dle mouches dans les endroits les plus difficile. Mois de toutes les surprises attendez- vous, notamment sur, le Léguer, le Tiieux, le Penzé ou I'élom a faire la rencontre d’une truite de mer ou d'un saumon. Ces derniers salmoni- és montent volontiers sur des arai- gnées orangées. Alors, gare a la Casse... mais que d’émotion, “EAU ET RIVIERES N° 85 UN PROJET QUI ATTEND VOS CONTRIBUTIONS A prior, la sagesse exige de commencer avec une certa ‘ne modestie, Dans un premier temps done, il sagirat de réci- ger une parution, en alternance avec "Eau et Rivigres” per= ‘mettant ce donner une iniormation factuelle et rapide sous la forme d'un “4 pages" trimestrel,articulé autour de quelques rupriques clairement identifiées. Une rubrique de nouvelles des départements, tout dabord, abordant, de maniére rapide, diferents évenements locaux es cing départements couvers par notre association ; nou- yelles concernant aussi bien le suivi des captures que les “coups de pollution” ou encore les operations de reconqué- te du milieu menées par les APP. ‘Une rubrique “it central” traitant d'un sujet de fond pou- vant faire appel a des experts extéricurs ou puisant dans les connaissances de nos militants, Une tubrique “tto breiz” — tour de Bretagne — présentant dde maniére précise des parcours qui, en raison de leur qua- lité, de exempiarité de leur gestion sont des valeurs ; cet égard et dans un souci de favoriser une éthique de péche, tun nombre maximal de iruites conservées sera sysiémati- ‘quement indique. La rubrique “un devezh e-barzh er guer” — un jour a la maison — sera plus pariculigrement consacrée au montage des mouches ou des leurres de toutes sortes, Le milieu naturel ne sera pas non plus oublié puisque plus que tout autre, le pécheur est en contact avec la vie sauva- se 5 bien la connate, c'est mieux la protéger ; ce sera la ‘Ubrique “nature” Engin, la tubrique “matériel” permettra de conseiller en matiere d'achat el, sans doute aussi, d’éviter quelques pieges. Cette rubrique s'intéressora également aur livres et aux revues traitant de péche. En some, le projet rédactionnel de cette feuille de fi son sera, tous Tes trois mois, de donner une information caine cet aftrayante sur la connaissance de la pche en Bretagne ; sur la defense de nos rivieres a travers des expériences de gestion haliewtique mais également des points juridiques sur tes ov telssujets; dans un second temps, et si ceite formule recueille les sufrages, sans doute serail possible organiser des ren- contres voire des sorties (2). Enfin, le nom proposé pour ce bulletin de liaison: “Eaux vives Keleier", en. sousctitre “Bulletin de liaison des pécheurs d’Eau et Rivigres”. Demiére précision, il sera. exclusivement réservé aux adhérents ce Fassociation. Quant aux pages “péche” de la revue Eau et Rivitres, bien évidemment, elles restent en I'éat et sont réser- \6es au articles de fond UN BULLETIN DE LIAISON DES PECHEURS D’EAU ET RIVIERES Depuis quelques mois déja, le projet était dans les cartons : créer un bulletin s‘adressant aux pécheurs d’Eau et Riviéres atin de confronter leurs expériences, leur connaissance des riviéres, fédérer dans une parution trimestrielle fe petit monde des coureurs de rivigres bretonnes et offrir 8 notre association un — modeste — outil de convivialité cle plus, spécialisé dans un domaine ot V’APPSB avait puisé ses premiéres forces : la péche. UN PROCESSUS DE MISE EN PLACE PAR PHASES. La proposition d’un tel projet est forcément empirique. *"La premiére phase consiste donc logiquement a savoir si le bulletin de ison rencontre une demande rele au sein de association. I faut donc, en quelque sorte, “évaluer le mar- che" et quantifier le lectorat_potentiel. C'est pourquoi i convient que tous les adhérenls intéressés se fassent connaitre en écrivant & “Eau et Rivigres de Bretagne", 2, place du Boutfay, 44000 Nantes. Cest fa la premiere phase qui correspond a une constitution de fichier; elle per- ™ettra une premiére approche des codits de production pour un abonnement annuel qui devrait se régler par lenvoi sym- bolique de deux camets de dix timbres a 2,50 F (sous toutes ‘éserves toutefois) et qui devrait subvenir au lancement effec- tifdu projet * La seconde phase, ces la constitution du réseau et évalua- tion des potentalités du lectorat. Dans cet esprit, un ques- tionnaire sera envoyé a tous les adherents ayant manifesté un intér€t pour "Eaux vives Keleier”. Ce questionnaire proposera tune collaboration au bulletin sous une forme tes accessible permettant une participation effective au plus grand nombre. * La troisiéme phase, aprés structuration du réseau, sera la ‘mise au point c’un numéro zéro qui correspondra a une pré- validation, Ici encore, le point de vue des pécheurs sera recherché ain de colle au plus pres & leurs besoins. * Eniin, ce n'est qu’a Tissue de ce processus, qui devralt abou- tir durant le premier trimeste 1994 — pour ouverture — que fe numéro 1 devrait sort. On le voit, la démarche est prudente voire méthodique. Pour syatetiser la démarche voiei donc I'échéancier propose : * Juin 1993 : sortie du numéro 85 ¢’ERB, annonce du projet “Eaux Vives Keleier’ Vous étes intéressé{e) 7 Alors ditesle en écrivant 2 Eau et Rividves de Bretagne, 2, place du Bouifay, 44000 Nantes. "te 1993 = votre désir den savoir plus a ét8 compris ; vos ccoorddonnées sont dans le fichier ; vous recevez. un question- naire permeitant dle mieux connaire vos souhait, votre ter toire de péche, votre désir de collaborer au bulletin, Rentiée 1993 : vous avez manifesté votre désir de participer au bulletin ; vous faites partie du réseau dnfommation “Eau {et Rivires “ Péche" ; soyez disponibles pour commencer a tenvoyer des nouvelles; conservez des coupures de presse, es infos, des coups de coeur ; commencez 2 penser a des articles (Gour ca, on peut vous aider si vous nvavez pas la plume tres agile) * Automneshiver 1993-94 : on avance ; le numéro 0 est dans votre boite aux lettres. Qu’en pensez-vous? * Printemps 1994 : début mars, vous recevez le numéro 1. Crest vous de jouer maintenant. EAU ET RIVIERES N° 85 FORUM ESPACES NATURELS SENSIBLES : LE DROIT DES RIVERAINS EN QUESTION Quelques observations au sujet de article de Gilles Huet dans votre numéro d'avril 1992 concernant la politique des espaces naturels sen- sibles. J) Le résumé des droits des riverains n'est pas | tout & fait complet. Outre son droit sur le fond de la riviére, le riverain dispose d'un droit exclusif d'utiliser les eaux qui traversent sa propriété. Selon une jurisprudence constante, ce droit com- porte le droit d'interdire la circulation d'embarca- tions. Ce droit est important, surtout pour les pro- priétaires de moulins & eau, dont je suis, qui souhaitent se protéger des intrusions indésirées. Les kayakeurs soucieux de respecter les lois le reconnaissent d’ailleurs. 2) Le fait que l'entretien des berges est assume parfois par la collectivité, vaut rarement pour les propriétés construites sur les rives, principalement Jes moulins. Les propriétaires connaissent trop bien la sanction d'un mauvais entretien, & savoir un mauvais écoulement des eaux, suivi d'inonda- tions. Du point de wie de ces propriétés, la situa- tion juridique actuelle n’est nullement irrationnelle, au contraite, elle est logique et parfaitement juste. Déja, pour cette raison, Tinclusion, a vrai dire taci- te, des propriéiés construites dans le reste de article de M. Huet ne parait pas justifiée. 3) Il en va de méme de ses explications relatives la loi du 18.07.1985. La notion d'“espaces naturels sensibles” n’englobe pas les propriétés construites. Par définition, les terrains entourant une habitation ne sont pas naturels, ce sont des jardins privés. La présence d'une piece d'eau sous forme de cours d'eau non navigable, non floitable ne change rien a cela. La loi de 1985 n'est donc pas applicable a des jardins de cette nature. 4) Toujours, pour la méme raison, il n'est pas juste de parler de “privatisation excessive” lorsque des personnes qui restaurent une ruine et qui met- tent en valeur les terrains attenant, assurent leur tranquillté par des clotures, des interdictions ou par certaines régles d'aceds. Dans beaucoup de as, ces personnes ont été les premigres a faire, & leur frais, ce que la loi favorise, & savoir préserver les sites et les paysages. Par conséquent, aussi longtemps qu'il reste dans le département suffisamment de rives non construites of normalement la poursuite de tel ou tel plaisir — péche, kayak, randonnée — ne dérange pas, le législateur départemenial n’a ni motif, ni pouvoir de priver les propriétaires des rives construites et des terrains y attenant, des fruits de leurs efforts. B. Van der Esch, Tregrom 11 va de soi que la politique des espaces natu- rels sensibles ne concerne pas les propriétés (moulins, habitations...) baties en bordure de cours d'eau. L’ouverture au public se limite done aux secteurs de riviéres non concernés par des constructions, ce qui assure la tranquillité des propriétaires riverains et acces 4 tous au patrimoine nature! de nos vailées. Gilles Huet Lu pour vous LE GRAND LIVRE DE LA NATURE EN EUROPE Livre collectif sous la direction de Patrick Blandin, 1991 Editions Bordlas, Paris 320 pages - 125 francs. Un grand livre pour un petit prix et dont on n'a envie de dire que du bien. Les photos sont superbes, mais on peut en dire autant pour beau- coup de livres. Ce qui fait vraiment son originalité, Crest la composition de louvrage. Dans une pre- miére partie, on parcourt I'Europe non seulement en photos, mais avec de magnifiques dessins illus trant la faune et la flore de chaque région. Le texte, lui aussi confié a des spécialistes, est un savant mélange de vulgarisation et d’érudition. La deuxieme partie est un atlas de I'écologie : on y trouve une cartographie étonnante sur toutes les migrations, endémismes, disparitions ou introduc- tions de la faune ou la flore, mais aussi dix-sept pages sur les institutions et les politiques euro- péennes concernant la protection de la nature en Europe. Avec une telle diversité dans la qualité, chacun peut y trouver son compte. Ecrivez-nous Forum des _ lecteurs Eau et Riviéres de Bretagne 1, rue Proud’hon - 29200 Brest AU ET RIVIERES, N° B5 ‘uoneMMOsUO r] 2p x2 aaMpEM e| ap uoRaD}OId crncems eee aypate “seuuey ep aQWN BI Jed 6€ 80 EP 96 IRL, “AIA -9-2IST-9I1 O1BZZ “A4AG2JO"] OIULA ectecalaielicn esrb citeet (oxQIAH 9p Sossupp) augXALT UT @ LORREAAUE,P [euO¥g 939099 9.900 1S 0p FO BL- SHINN OOOH SeyNOG ap=IE'Z_snbpueRY'-aT uoynijod aun e ave, 118e xnea,p sash|eur son saygudaqut SOIQIATY 18 NEY ANILULOD « TWweweuuolAue| ‘aiGreup nee ‘anbugns 06 SE.O€ 66 "RL. SNNATY OLE wHDSeyy preaaqnog, MaUEHUOIAES,| ap VONRIIOSUO | ap UOSEHY — SUA P-L, 19 ¢ 9R SC Hr 96 RL -LSHUS 00Z6E "woNpnody am] pO AIST Uo g 946 L686 1RL~OIVNNV OS6C SUMAN TORING Yay ——_pag aI wy wior === ouey 402 $069 62 96 RL TAWOTO O11Z7'se1A wonuag wou Mf outeaNg- § ap nal a} “uo.94 Scie 1 od ou) « 69 87 £796 IAL ~ DALLALADS O0CCE “noFEPMAUDY Tony s>q OULLY,P $219) U2 uel} 4 OF : 9 $2} ‘souLe soyavenbe sojaq su ap Sop uD QU x 1 uty “ouRpuEdsit09 op OVE) « 2618 Us RL ANAT 00195" susiia OH, ee snou-z9}0e]U09 —— es snoxpadamvewy ‘ues 480 wap 21 “uor9r anou ap jameu auowtned np sassaypus xne “tb GE 6104 aA Mp SN PUD pewng ap sinojneD uD auD-sNOS & ‘opduraxa med ap asseyp us “suones9tig8 Sounal saq sony snog —— uy 4: wo uP vous ‘soumuoy sap asnanyaadsax 4a aumes ayurouos9 aun snod _ sii yelouau ees tal nd diana sae ; i 4 ‘auatg apneqp-ueo sed 981pa we ounof prewog sed ‘aind_mea,| ap adueyodu,| qwenuow ua sunaynoo ua aan quawonb neu yin ‘uousnes 9] 03 9p a8e4On pels 97 « syamyen sasqytmby sop radsax 3] z2u9sns snog 1DO4r IRS ‘soureniso smap 19 SapI[eA smof ‘saRQIALT sof JoBgI01d “sour ey @ sazunos sap and nea, ioarospud nog j UyeL19} ap 2180]099T soutay 4 09: (ouexg uo nea) ans soied 91) wOW AV aNANy « ‘nb1W0U0D9 nalua ne owe 4 SE oouey 4 1 ,2u8ejaig ua win ‘nue 4 oouey 4 6 buyp so oowea, 4 0$~ gum 4 OL: 2m AL ‘aye ey, tbup sap oouesy 4 62 pun, 4 ¢:,932¥0U s9 awio4 | ‘Unows Uossod a; puent>, « SSINVTIODOINY S31 SON, 09 X OF 21504 « AON) S315 SIT OI OO ROTA ADHESIONS - ABONNEMENTS 1993 Les adhésions a I’association et abonnements a la revue partent du 1" janvier de l'année en cours.” DHESION AVEC UN ABONNEMENT A LA REVUE Premiére adhésion ‘ou renouvellement Adhésion individuelle ~ Cotisation minimum... tani uss 200 F = Soutien ; : - 300F ~ Bienfaiteur = - = “500 - Don — - i = “ F Adhésion association® de Protection de la nature de Consommateurs Comité de défense autre -Cotisatian miniinum : . oe 400 ~ Cotisation volontaire. ss F Adhésion association agréée de péche et de pisciculture™ = moins de 250 membres minimumde 600 F = plus de 250 membres :....... isis minimum de 1200 F = Cotisation volontaire as ne F IHESION SANS ABONNEMENT A LA REVUE Premiére adhésion ou renouvellement Adhésion simple = oe le | 00 BONNEMENT SIMPLE A LA RE’ Premier abonnement ‘ou renouvellement Abonnement simple —=-—-—-—~ a s 150F Abonnements complémentaires pour association adhérente (demi-tarif ) ~-vv--—remnrrns Munité 75 F | | Total : Nom : ri is owes Prénom = us os Rue ou lieu-dit : si * Code postal : Localité : © Les revues de l'année, déja parues avant votre abonnement, vous seront adressées. ® Pour abonnements complémentaires, voir dans “ABONNEMENT SIMPLE A LA REVUE". ® Cheque, accompagné de cet imprimé, a établir a I'ordre de : Eau et Rivieres de Bretagne - APPSB ’ expédier a I'adresse : 1, impasse Camille Pelletan - 56100 Lorient Chaque versement pour adhésion ou don fait Pobjet d’un recu nécessaire pour bénéficier d’une réduction d’impat. Les Secrets DES Livres un pécheur la mouche és de montage des mouches ste icles Bernard AudoUs as 1 Les pres ~ Cars Cady ‘pies ‘bean scone un ‘a rages sats) Hériage Cun phar 3 mcushe iis = 180 rmco Ls Epes Teehowers 15 ann Docu sla ouhagss fanes et ankis Gut Ti rch “psn rehearse Eben CADE ommane de de Meee ‘Ayer soif de morkiation BRASSERIE DES DEUX RIVIERES 1, place de la Madeleine 29600 MORLAIX - Tel. 98 63 41 92 Découvrez combat nature La revue des associations écologiques et de défense de l'environnement * Les actions des associations. + Des articles de fond sur lécologie. * Lractualité “nature et environnement” ‘en France et dans le monde. * Revue trimestrielle, fondée en 1971. + Demandez un spécimen gratuit * Abonnement annuel & partir de 120 F. BP 3046 - 24003 Périgueux Cedex - Tél. 53.08 29 01 Mueslis, Granola, potages, plats cuisings (riz. Basmati a I'Indienne, aux cépes, créole, et couscous). Souflettes de céréales (Bio-Pop et Bio Chic-Choc) et préparations pour galettes végétales. Pour tous renseignements Tél. 97 26 5493, Fax 97 26 56 55 A. Peltier Couédel 56220 Pluherlin | André POCHON Un livre écrit par un paysan breton respectueux de la nature, soucieux de protéger la qualité de l'eau et qui sait quelle différence fondamentale il y a entre cultiver la terre et I'exploiter avec la férocité rationnelle des méthodes productivistes... Préface de Jean-Claude Pierre.

S-ar putea să vă placă și