Centre pour la liberté de la presse et de la culture

Beyrouth, le 14 juillet 2010

Communiqué de presse

Des journalistes arrêtés par le mouvement « Hamas » lors de la

couverture d’une manifestation à Gaza

Gaza – Spécial « Skeyes »

La police du gouvernement de « Hamas » démis à Gaza a détenu le
photographe de « L’Agence France Presse » le journaliste Mohamad Al
Baba avec nombre de journalistes, le mardi 13 juillet 2010, alors qu’ils
assuraient la couverture de la manifestation organisée par le « parti de
libération » dans la région Al Maqoussi au nord de la bande de Gaza.
Les journalistes ont précisé au correspondant du centre « Skeyes » qu’ils ont
été surpris de la façon par laquelle leurs appareils photos et leurs ordinateurs
portables ont été saisis. De surcroît, ils ont été conduits au siège de la police
du littoral. Le contenu des appareils photos a été examiné et les journalistes
ont été forcés à signer un engagement de ne diffuser aucune photo prise lors
de la manifestation, tout en expliquant qu’ils ont eux-mêmes écrit les
engagements.
Mohamad Al Baba a affirmé au correspondant du centre « Skeyes » qu’il
s’apprêtait à prendre sa voiture lorsqu’un des policiers s’approcha de lui et
lui demanda s’il a pris des photos de la manifestation, ce qu’Al Baba a nié.
Quelques secondes plus tard, une jeep magnum grise s’est arrêtée près de sa
voiture. Des policiers s’approchèrent de son véhicule pour saisir son
ordinateur portable. Ils ont fortement poussé le journaliste lorsqu’il a essayé
de les empêcher. Ils ont également saisi son appareil photographe tout en
indiquant que le policier lui a dit « suis nous au siège de la police ».
Et d’ajouter, « je les ai suivi au siège de la police où j’ai été laissé seul dans
une salle pendant plus d’une heure après avoir été démuni de ma carte de
journaliste et de mon téléphone mobile. Ils ont fouillé mon appareil photo
cependant ils n’ont trouvé aucune photo de la manifestation. Il a précisé
qu’il a été forcé à écrire et à signer un engagement de ne diffuser aucune
photo liée à la manifestation organisée par le « parti de libération ».
Dans le même contexte, l’avocate du centre « Skeyes » à Gaza a étudié la
situation des autres journalistes détenus par la police du littoral. Selon des
Fondation Samir Kassir, Immeuble Aref Saghieh (Rez-de-chaussée), 63, rue Sioufi, Achrafié, Beyrouth, Liban
Tel /Fax:00961 1 397334, cell: 00961 3 372717, Courriel: info@skeyesmedia.org
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sources informées de la police, « les journalistes ne seront libérés qu’après

vérification du contenu de tous les appareils photos et confirmation de
l’identité de celui qui a ouvert le feu parmi les manifestants en faisant une
blessée ».
Le correspondant du centre « Skeyes » n’a pas réussi à collecter davantage
d’informations concernant le reste des journalistes détenus, et a été informé
par les sources de la police que « cette affaire est conviviale, ce n’est ni une
arrestation ni ou une détention et les journalistes seront prochainement
relâchés ».
Le centre « Skeyes » pour la liberté de la presse et de la culture dénonce les
attaques et agressions subies par les journalistes lors de l’exercice de leurs
fonctions ainsi que les arrestations et la saisie des appareils photos et des
ordinateurs portables en vu de fouiller leur contenu et forcer les journalistes
à signer un engagement de ne pas diffuser les photos prises lors des
événements et incidents. Nous regrettons que de tels incidents et événements
soient perpétrés par des agents de la police qui ont pour fonction de protéger
les journalistes et de faciliter leur mission. Le centre « Skeyes » sollicite les
responsables et les autorités compétentes dans la bande de Gaza à enquêter
sur les événements ayant lieu et à mettre terme à ces attaques et
dépassements indépendamment de la partie impliquée dans l’attaque.

Fondation Samir Kassir, Immeuble Aref Saghieh (Rez-de-chaussée), 63, rue Sioufi, Achrafié, Beyrouth, Liban
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