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Centre pour la liberté de la presse et de la culture

Beyrouth, le 23 juillet 2010

Communiqué de presse

Le romancier Atef Abou Seif convoqué, arrêté et agressé par les services
de sécurité du mouvement « Hamas »

Gaza – Spécial « Skeyes »


Le mercredi 21 juillet 2010, l’écrivain et le romancier Atef Abou Seif a été
roué de coups sur le dos, le ventre et le cou par un membre du service de
sécurité intérieure du gouvernement de « Hamas » démis à Gaza, lui causant
des douleurs et des contusions. Atef Abou Seif a été également détenu
pendant de longues heures dans une étroite cellule qui n’est qu’une toilette
dégoûtante. Le service de sécurité intérieure avait remis une convocation au
domicile de la famille de l’écrivain au camp de Jabaliya le mardi 20 juillet
2010. Abou Seif s’est rendu au siège du dit service à Jabaliya comme il avait
l’habitude de faire durant les dernières années mais cette fois il a été surpris
de se trouvé les yeux bandés par les policiers à la rentrée avant de le déposer
dans une petite cellule pendant une demie heure. Ensuite il a été conduit à
l’arrière cour pour se mettre en rang avec les autres détenus où chacun doit
tendre les bras et les déposer sur les épaules du détenu devant lui. Chaque
détenu avait un numéro qui remplaçait son nom. L’un des policiers a frappé
le détenu qui se trouvait juste derrière Abou Seif et a demandé à ce dernier
de se moquer de lui. Abou Seif a refusé en disant « cela est immoral pour
moi et pour l’Islam », soudain le policier s’est jeté sur lui en le rouant de
coups partout surtout sur le dos, la poitrine et le cou lui causant de grandes
douleurs et des contusions. Le romancier interviewé par le correspondant de
Skeyes ne semble pas complètement rétabli de cette attaque, jusqu’à ce jour
il ne peut s’asseoir correctement sans souffrir.
Après avoir été battu, Abou Seif a été jeté dans une cellule qui n’est qu’une
dégoûtante toilette de 3 mètres de longueur et d’un mètre de largeur avec un
trou dans le sol recouvert d’un tissu. On lui donna deux petits pains et un
petit morceau de fromage jaune à 4h de l’après midi. Il a été enfermé seul
jusqu’à 21h puis relâché sans interpellation après avoir reçu une nouvelle
notification exigeant sa comparution le jeudi matin avec 4 photos passeports.

Fondation Samir Kassir, Immeuble Aref Saghieh (Rez-de-chaussée), 63, rue Sioufi, Achrafié, Beyrouth, Liban
Tel /Fax:00961 1 397334, cell: 00961 3 372717, Courriel: info@skeyesmedia.org
Centre pour la liberté de la presse et de la culture

Le jeudi matin, Abou Seif s’est rendu au siège de la sécurité. Cette fois, il a
été directement conduit à la cellule toilette et on lui a bandé les yeux avant
de l’introduire dans la salle. Une heure plus tard, d’autres détenus ont été
introduits dans la cellule. Abou Seif a été enfermé jusqu’à 11h puis relâché
après lui avoir remis une nouvelle notification pour se rendre le lundi
d’après à 11h.
A mentionner que ce n’est pas la première fois que le romancier et l’auteur
de l’article politique publié tous les lundis dans le journal « Al Ayam » Atef
Abou Seif est arrêté. Au long des 4 dernières années, Abou Seif a été
continuellement arrêté et mal traité cependant c’est la première fois qu’il est
battu. De surcroît, Abou Seif est empêché de voyager et son nom figure
désormais sur la liste des personnes interdites de sortir du pays. Le 1er juillet
de l’année en cours, le service de sécurité intérieure a remis à sa famille une
convocation en vertu de laquelle Abou Seif doit se rendre au siège du service
muni de son passeport. Le romancier s’est soumis aux ordres et a remis son
passeport ainsi que beaucoup d’autres convoqués pour la même raison sous
prétexte qu’une décision politique a été prise à cet égard. Jusqu’à ce jour,
son passeport ne lui a pas été rendu.
Le Centre « Skeyes » pour la liberté de la presse et de la culture dénonce les
arrestations, les agressions physiques et les convocations répétitives
perpétrées contre les écrivains et journalistes sans aucun justificatif légal. Le
centre condamne également les conditions de détention telles que
l’incarcération dans des cellules ne répondant pas aux critères humains et la
saisie des passeports. Le centre appelle les responsables politiques à Gaza à
mener des enquêtes pour faire la lumière sur les incidents et exactions
perpétrées et inciter les responsables sécuritaires à mettre terme à ces
exactions parce que tout ce qui se passe dans ce contexte ne peut être en
aucun cas toléré, du fait qu’il nuit en premier lieu à la réputation du
mouvement « Hamas » et à son image auprès de l’opinion publique locale et
mondiale.

Fondation Samir Kassir, Immeuble Aref Saghieh (Rez-de-chaussée), 63, rue Sioufi, Achrafié, Beyrouth, Liban
Tel /Fax:00961 1 397334, cell: 00961 3 372717, Courriel: info@skeyesmedia.org

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