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La classification généalogique

La classification généalogique est une classification historique, basée sur l'hypothèse que plusieurs
langues sont le résultat du développement divergent d'une même langue-source. La classification
généalogique est basée, donc, sur l'origine commune de plusieurs langues, par exemple du portugais, de
l'espagnol, du catalan, du provençal, du français, de l'italien, du sarde, du rhéto-roman, du dalmate, du
roumain, langues issues, toutes, du latin. L'ensemble des langues provenant de l'une même langue forment
une famille linguistique. On forme l'arbre généalogique, on parle de langue-mère (pour les langues romanes
le latin) et des langues-filles (le français, l'italien, l'espagnol, le roumain ....). La comparaison systématique
d'un certain nombre de langues pour démontrer la relation historique qui peut les unir, en commençant avec
l'identification de toute une série de similitudes constitue l'objet d'étude de la grammaire comparative et
historique. Si nous ne disposons pas des documents ou des inscriptions de la langue d'origine, il est possible
de refaire des formes de cette langue sur la base des similitudes qui existent dans les langues qui y dérivent.
Une telle méthode s'appelle reconstruction, et la forme ainsi obtenue est précédé du signe '*'. Par exemple la
parole indo-européenne qui a donné le latin pater et le français père a été reconstruite sur la base des
analogies que cette parole présente en divers langues indo-européennes :

*pater

grec classique sanskrit latin gothique irlandais antique


patēr patár pater fadar athir

italien espagnol français portugais catalan


padre padre père pai pare

(David Chrystal 1987:292)


La famille indo-européenne
Les idiomes formant la famille des langues indo-européennes comprend le plus grand
nombre de sujets parlants (dans les années '80, plus de 2 milliards, David Chrystal 1987 : 287). Il
s'agit d'un groupe de langues qui se sont diffusées d'abord en Europe et en Asie; c'est l'unique
famille de langues qui, comme conséquence des colonisations, s'est répandue sur tous les
continents habités.
On considère que la langue originaire de toutes ces langues est le proto-indo-européen,
une langue parlée avant l'an 3.000 av. J.C., langue qui s'est scindées dans le deuxième millénaire
av. J.C. Ces différences étaient déjà bien fixées dans la période 2.000 av. J.C. et 1.000 av. J.C,
époque pour laquelle nous trouvons les premières attestations du grec, des langues anatoliques et
des langues indo-iraniennes.
On considère que le proto-indo-européen a été parlée par une population qui vivait dans
les steppes de l'Ukraine, l'an 4.000 av. J.C, population qui a commencé son expansion autour de
3.500 av. J. C. Cette population est connue sous le nom de kurgan (en russe kurgan signifie
'tumulus' ou 'grand tertre' c'est-à-dire un amas de terre ou de pierres en forme de cône ou de
pyramide, élevé au-dessus d'un tombeau), parce qu'elle est liée à une manière particulière de
sépulture. La culture kurgan semble être arrivée avant 2.000 av. J.C. dans la zone de la Mer
Adriatique (David Chrystal 1987: 296).

La découverte des langues indo-européennes date de la fin du XVIII-e siècle, quand les linguistes européens
ont constaté un grand nombre de similitudes entre le grec ancien et le latin, d'un part, et le sanskrit, la plus ancienne
langue attestée dans l'Inde. La formulation pour la première fois de l'hypothèse de l'existence d'un lien génétique entre le
latin, le grec ancien et le sanskrit est attribuée à sir William Jones (1746-1794), orientaliste et juriste britannique, qui
l'exprime en 1786. Cette hypothèse a conduit, au début du XlX-e siècle à la création de lalinguistique indo-européenne
et de la méthode comparative et historiquegrâce aux travaux de linguistes comme Franz Bopp (1791-1867), Rasmus
Rask (1787-1832), Jakob Grimm (1785-1863) et August Schleicher (1821-1867).

Actuellement, les langues indo-européennes sont représentées par les langues romanes
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(issues du latin), les langues germaniques, les langues celtiques, les langues baltiques, les langues
slaves, l'albanais, le grec, l'arménien, les langues indiennes, les langues iraniennes.

Albanais
L'albanais forme tout seul une branche des langues indo-européennes, parlée par environ 3
millions de locuteurs en Albanie et dans des zones de la ex Yougoslavie, en Grèce et en Italie
méridionale (en Sicile et en Molise, où les Albanais se sont réfugiés au XV-e siècle comme
conséquence de l'occupation turque). C'est la dernière langue survivante du groupe des idiomes
thraces, parlés dans l'antiquité dans la péninsule Balkanique.
Puisque la langue des Daces faisait aussi partie des langues thraces, l'albanais a servi aux
linguistes pour tenter d'identifier les éléments du vocabulaire du roumain provenant du substrat.
Par exemple, on considère que certaines paroles dont l'étymologie est inconnue et qui ressemblent
à des mots albanais (comme barzâ, mânz, viezure) pourrait être d'origine dace.

Anatolien
On appelle 'langues anatoliennes' un groupe de langues, aujourd'hui disparues, qui étaitent
parlées, autour de l'an 2.000 av. J.C. sur le territoire actuel de la Turquie et de la Syrie. Une partie
de ces langues sont indo-européennes : le hittite, le lycien, le lydien, le louvite. Grâce à leur
caractère archaïque, ces langues sont très importantes pour la grammaire historique des langues
indo-européennes. Les premières attestations du hittite, sur des tablettes avec des inscriptions
cunéiformes (XVII-e siècle av. J.C), constituent les plus anciennes attestations d'une langue indo-
européenne.
Arménien
L'arménien aussi est l'unique langue actuellement parlée constituant à elle seule une
branche. Il s'agit d'une langue riche en dialectes, parlée par 5-6 millions de personnes dans la ex-
république soviétique d'Arménie (dans le sud du Caucase), dans la Turquie, dans le Moyen Orient
(au Liban), en Europe et aux États Unis. L'arménien, consolidé déjà dans le premier millénaire av.
J.C, nst^a/feu une forme écrite avant l'introduction du christianisme, au V-e siècle. L'arménien a
un alphabète propre, de 38 lettres, inventé par l'évêque Mesrop pour la traduction de la Bible.

Balto-slave
Les principales langues baltiques (appelées ainsi à cause du fait que les populations qui les
parlent vivent sur les rives de la Mer Baltique) sont le lette et le lituanien, attestés dès le XVI-e
siècle. Elles sont parlées par environ quatre millions dans la zone de la Mer Baltique et par un
autre million à l'étranger (surtout aux États Unis).
Il y a une discussion si la présence des éléments slaves dans ces langues est due à une
origine commune ou est un simple phénomène d'adstrat. Dans la 'troisième' république balte,
Estonie, on parle l'estonien, une langue fino-ougrienne.

Celtique
Les langues celtiques sont parlées en Grande Bretagne et en Bretagne, péninsule située
dans le nord-ouest de la France. Dans l'Antiquité, les Celtes ont été une population indo-
européenne qui se trouvait de la Mer Noir et l'Asie Mineure jusqu'en Grande Bretagne. Les Celtes
continentaux, appelés 'Gaulois', ont émigré vers la France^ l'Italie du Nord constituant les deux
parties de la Gaule, la Gaule Cisalpine (l'Italie du nord, de la Lombardie jusqu'à la Vénétie) et la
Gaule Transalpine (l'actuel territoire de la France). Les langues celtiques continentales ont
disparues, surtout comme conséquence de la romanisation (de l'Italie du nord, ensuite de la Gaule
Transalpine). Les langues celtiques insulaires ont survécu à l'invasion anglo-saxonne dans
certaines zones de la Grande Bretagne et en Irlande. Les langues celtiques actuelles sont divisées
dans (i) le groupe gaélique, formé de l'irlandais (environ 1 million de locuteurs, en Irlande et aux
États Unis), langue officielle de la République d'Irlande), l'écossais (parlé en Ecosse par environ
80.000 locuteurs, en grande partie bilingues) et le mannois (parlé dans l'île de Man) et (ii) le
groupe breton, formé du gallois (parlé par environ 650.000 habitants du Pays de Galles, péninsule
dans l'ouest de la Grande Bretagne, qui s'appelle en anglais Welles, mais aussi aux États Unis et
dans le sud de l'Argentine), le breton, parlé en France dans la Bretagne par les descendants des
groupes de Celtes qui se sont réfugiés de la Grande Bretagne comme effet des invasions anglo-

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saxonnes; la comique a été parlée en Cornouailles, mais est aujourd'hui éteint.

Germanique
Les langues germaniques sont parlées dans le nord de l'Europe, mais aussi sur d'autres
continents. Leurs diverses branches dérivent de la migrations des tribus germaniques, qui arrivent
en Europe pendant le premier millénaire av. J.C. À part quelques mots enregistrés par les écrivains
latins ou par les inscriptions Scandinaves à caractères runiques, le premier texte d'une certaine
consistance est représenté par la traduction de la Bible dans la langue des Goths, faite, autour du
350 après J.C, par l'évêque Ulfila (ou Wulfila). Pour faire cette traduction, l'évêque Ulfila a dû
adapter l'alphabet grec, réalisant ainsi l'alphabet gothique. L'anglo-saxon ancien et le haut
allemand sont attestés au VlII-e siècle tandis que les premières attestations des langues
Scandinaves datent du XH-e siècle.
Les langues germaniques sont groupées en langues germaniques orientales, langues
germaniques nordiques et langues germaniques occidentales.
Les langues germaniques orientales ne sont plus parlées aujourd'hui; l'unique langue de
ce groupe qui a laissé des documents est le gothique, qui a été parlé par des populations qui
vivaient à l'est du fleuve Vistule. Le dernier document conservé dans cette langue date du XVI-e
siècle.
Les langues germaniques nordiques sont constituées par les langues Scandinaves,
descendantes des langues parlées au Moyen Âge par les Vikings. Elles sont groupées en (i)
langues Scandinaves orientales (le suédois, parlé en Suède par 7,5 millions de locuteur et le
danois, parlé au Danemark, en Islande et dans les îles Féroé par 26.000 locuteurs); (ii) langues
Scandinaves occidentales (le norvégien, parlé en Norvège, l'islandais, parlé en Islande, île qui
été colonisé par le Vikings au IX-e siècle; la forme antique de l'islandais a été la langue des
fameuses épopées appelées saga). Les trois langues Scandinaves principales (le suédois, le
norvégien, le danois) se ressemblent tellement que l'intercommunication se déroule sans difficulté.
Les langues germaniques occidentales contiennent plusieurs langues importantes. L'allemand
(appelé aussi 'haut allemand' et constituée sur la base des dialectes parlée au nord de l'Allemagne)
est la langue officielle non seulement de l'Allemagne, mais aussi de l'Autriche, de plusieurs
cantons de la Suisse et du Grand Duché de Luxembourg pour un nombre de 80 millions de sujets
parlants; c'est une langue parlée aussi par des groupes compacts, totalisant 15 millions, dans
certaines zones de la France, de l'Italie, de la Roumanie, de l'ex Union Soviétique, des États Unis.
Beaucoup d'euvres littéraires du Moyen Age ont été composées dans cette langue, par exemple la
fameuse épopée La Chanson des Niebelungen, épopée écrite vers 1.200. Son statut de langue
littéraire a été établi par la célèbre traduction de la Bible faite entre 1520 et 1521 par le père de la
Réforme, Luther. La langue yiddish (ou le judéo-allemand, langue des descendants des Juifs qui
ont émigré, au XVI-e siècle de l'Allemagne dans divers pays de l'Europe de l'Est, maintenant
parlée aussi en Israël ou aux États Unis par les émigrants d'origine est-européenne) fait
partie aussi du haut allemand. Le bas allemand est constitué par les dialectes parlés au nord de
l'Allemagne.
Le néerlandais, parlé par 12 millions de locuteurs en Hollande, présente aussi une variante
parlée en Afrique du Sud (ex-colonie hollandaise) appelée afrikaans. Le flamand est une des
deux langues officielles de la Belgique (environs 5 millions de sujets parlants). Enfin, le frison est
parlé par environ 400.000 personnes en Hollande, dans le nord-ouest de l'Allemagne et dans une
partie du Danemark.
La langue indo-européenne avec le plus grand nombre de locuteurs est l'anglais, avec 350
millions de personnes pour qui l'anglais est langue maternelle et 1400 millions si on compte aussi
les locuteurs des pays où l'anglais est langue officielle. L'anglais est la langue maternelle principale
en Grande Bretagne, aux États Unis, au Canada, en Australie, dans la Nouvelle Zélande. Elle est
langue officielle (le plus souvent à côté d'une autre langue) dans beaucoup d'autres pays, en
général ex colonies britanniques (l'Inde, les Philippines, la Jamaïque, beaucoup de pays de l'Asie,
de l'Afrique, de l'Océan Pacifique). L'anglais s'est constitué en Angleterre, comme conséquence de
l'invasion de l'île (habitée par les Celtes) par les tribus germaniques des Angles et des Saxons (V-e
- Vl-e siècles). Un événement important dans l'histoire de l'anglais est représenté par la conquête
normande, réalisée par le Guillaume le Conquérant, duc de Normandie qui, en 1066, obtient une
victoire écrasante contre le dernier roi anglo-saxon, Harald, à Hastings. Cette conquête a conduit à

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une période de 200 ans de bilinguisme, le français étant la langue de la cour royale, de
l'administration, de l'église, de l'enseignement. La création de l'Empire Britannique, qui a conduit à
une dominance anglaise sur des vastes zones de l'Amérique du Nord, de l'Asie, de l'Afrique,
l'Océanie a conduit à la diffusion de cette langue dans tout le monde, ce qui a conduit à son statut
de langue officielle dans les organisations internationales (ONU, Communauté Européenne,
OTAN, etc.), dans la diplomatie, dans les échanges internationaux, etc.

Grec
Le grec, qui a été constitué par beaucoup de dialectes, forme tout seul une branche des
langues indo-européennes. Les premières attestations du grec date du XlV-e siècle av. J.C. par les
inscriptions découvertes à Cnossos, dans l'île de Crète. Le grec classique, qui se constitue à partir
du VlII-e siècle av. J.C. est liée à la création de l'alphabet grec, à la composition des deux grandes
épopées, l'Iliade et l'Odyssée et à une des plus brillantes civilisations de l'Antiquité qui nous a
laissé des œuvres littéraires, philosophique, logiques, des monuments architecturaux, des
sculptures et des peintures définitoires pour l'ensemble de la civilisation européenne. A cause du
grand nombre de dialectes, on assiste (au IV-e siècle av. J.C.) à la création d'une langue commune
appelée koinè qui a été parlée dans toute la zone orientale de la Mer Méditerranée pendant presque
un millénaire. Sous sa forme écrite, cette koinè est la langue dans laquelle a été rédigé le Nouveau
Testament. Elle constitue aussi la base de laquelle est dérivé le grec moderne parlé en Grèce, dans
l'île de Chypres, en Turquie, aux États Unis (environ 10 millions de locuteurs).

Indo-iranien
Cette branche asiatique des langues indo-européennes est constituée de deux grandes groupes, le
groupe indien et le groupe iranien. Il existe plus de 500 langues indiennes qui dérivent, toutes, de
l'indien antique, connues sous deux formes qui diffèrent tant comme époque que comme base
dialectale. La langue védique, basée sur un dialecte du nord-ouest (Pendjab), la langue des
célèbres hymnes religieux connus sous le nom de Veda et dont la partie la plus archaïque (Rig-
veda) date du X-e siècle av. J.C. Le sanskrit est la langue des textes laïques (les épopées
Mahâbhârata, décrivant l'invasion de la péninsule indienne par les tribus indo-européennes, et
Râmâiana ainsi que l'œuvre du poète Kâlidâsa, des grammaires dont la plus fameuse est celle de
Pânini, du IV-e siècle av. J.C. qui semble avoir influencé F. de Saussure). Les langues indiennes
modernes se sont constituées autour de l'an mille et comptent un total de 400 millions de
locuteurs. Les 14 langues parlées en Inde, huit sont des langues indo-européennes, groupées dans
plusieurs groupes, dont nous citons du groupe central le hindi et le ourdou (parlé aussi au
Pakistan), le bengali (langue parlée aussi au Bangladesh), du groupe oriental, le nepali, parlé aussi
au Népal. La langue romani, parlée par les rom de toute l'Europe, fait aussi partie des langues
indo-européenne indiennes.
Les langues iraniennes, présentent une origine commune avec les langues indiennes. Dans
l'antiquité ont parlé le vieux perse, langue de l'Empire Persan, le premier grand empire créé par
une population indo-européenne, qui nous a laissé des inscriptions cunéiformes de l'époque des
rois Darios et Xerxès (Vl-IV-e si ècles av. J.C). La langue avestique est la langue de Zend Avesta,
un ensemble de textes de l'ancienne religion persane (le mazdéisme), attribués au prophète
Zoroastre ou Zarathoustra. Les principales langues iraniennes actuelles sont le persan (langue
parlée en Iran par 10 millions de sujets parlants), l'afghan (ou pashto, langue parlée par 14
millions de personne en Afghanistan, Pakistan, Belucistan, Inde). Le kurde est parlé par 7 millions
de locuteur principalement en Kurdistan, territoire divisé entre la Turquie, l'Irak et l'Iran.

Les langues romanes (néo-latines)


Les langues parlées dans l’antiquité dans la Péninsule Italique (l’Italie actuelle) sont
appelées ‘langues italiques’, idiomes qui forment un ensemble de langues appartenant au
groupe central des langues indo-européennes. Les peuples parlant ces langues sont eux-
mêmes dénommés Italiques.
La famille italique comprend deux grandes subdivisions : les langues sabelliques
ou osco-ombriennes et les langues latino-falisques. Le vénète est souvent rattaché au
groupe des langues italiques, dont il formerait un troisième groupe.

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La plus importante langue de ce groupe est le latin, langue conservée dans des inscriptions
qui date du Vl-e siècle av. J.C. et dans une riche littérature à partir du Ill-e siècle av. J.C. Après la
conquête romane de l'Italie, les autres langues parlées dans la Péninsule (l'osque, l'ombrien, etc.)
sont disparues comme conséquence de la romanisation. Les langues issues du latin s'appellent
'langue romanes'.
Le portugais est parlé par 80 millions de personnes dont 10 millions non seulement au
Portugal mais aussi dans les îles Azores et Madère, en Afrique - au Mozambig et à l'Angola) et
plus de 70 millions au Brésil.
L'espagnol est une langue parlée par plus de 85 millions de personnes, après l'anglais la
langue indo-européenne la plus diffuse ; elle est parlée en Espagne, dans toute l'Amérique Centrale
et de Sud - à l'exception du Brézil- dans le sud des États Unis. La langue est attesté dans des
documents du XH-e siècle, parmi lesquels la fameuse épopée Le Cid. L'espagnol présente aussi
une variante judéo-espagnole parlée par les Juifs originaires de l'Espagne qui, chassés par
l'inquisition, vivent actuellement au pourtour méditerranéen. Les Juifs d'origine espagnole
s'appellent 'sephardes', en opposition avec les Juifs ashkénazes originaires de l'Angleterre, de la
France de l'Allemagne et établis dans l'Europe de l'est, qui parlent le yiddish.
Le catalan est parle au nord de l'Espagne, en Catalogne, aux îles Baléares, dans le sud de
la France par une population d'environ 5 millions ce personnes.
L’occitan ou le provençal (constitué sur la base des dialectes parlés dans le sud de la
France appelés ‘langue d'oc’) est parlé dans le midi de la France par une population qui ne
dépasse pas 10 millions de personnes, toutes bilingues. C'est une langue en pleine régression. Au
Moyen Âge (Xlle -XIlI-e siècles) le provençal a été une langue littéraire importante, la langue de la
poésie lyrique des troubadours.
Le français est parlé sur tous les continents, en Europe - en France (environ 70 millions de
locuteurs), en Belgique (à côté du flamand), en Suisse (les autres langues parlées dans ce pays sont
l'allemand, l'italien, le rhéto-roman) - en Amérique (au Canada, avec l'anglais, et dans la
République de Haïti), en Afrique (dans les anciennes colonie françaises ou belges - Algérie,
Tunisie, Maroc, Guinée, Mali, Congo, Niger, Madagascar), en Asie (Syrie, Liban, Viêtnam). Le
français s'est développé du latin parlé en Gaule, qui s'est séparé en deux groupes de dialectes, la
langue d'oc et la langue d'oïl. Ce deuxième groupe de dialectes du nord se trouve à l'origine du
français. Le français est attesté du IX-e siècle (Les Serments de Strasbourg, 842). La formation de
l'état français centralisé a favorisé le rôle du dialecte nordique de l'île de France (la zone ayant
dans son centre la ville de Paris) dans la formation du français moyen (XIV -XVI-e siècles). Le
français est la langue d'une riche littérature, qui jouit d'un grand prestige culturel, prestige qui s'est
manifesté, pendant plusieurs siècle, dans son statut de langue de la culture et de la diplomatie.
L'italien est une langue parlée par environ 50 millions de locuteurs en Italie. Elle est
parlée aussi en Suisse, aux États Unis, en Argentine, en Corse, en Tunisie. La première attestation
de l'italien est représentée par les actes d'un procès de 960, où on cite les paroles des témoins qui,
étant des paysans illettrés, ne parlait pas latin mais une autre langue - l'italien en formation.
L'italien a connu une diffusion internationale dans l'époque de la Renaissance grâce aux
réalisations extraordinaires des artistes et des érudites italiens dans cette époque dans des domaines
aussi variées comme la peinture, la sculpture, l'architecture, la littérature, la philosophie, la
philologie, la politologie. Grâce à son prestige incroyable, le dialecte toscan, parlé à Florence, dans
lequel se sept exprimés les grands écrivains Dante, Pétrarque et Boccace (au XlII-e siècle), a
constitué la base de la langue italienne littéraire. À cause de la création tardive de l'État italien
unitaire (fin du XlX-e siècle), l'italien présente une grande variété dialectale. Les dialectes italiens,
divisés en trois groupes (de nord, de centre et de sud) présentent des différences qui rendent
impossible la communication, parfois.
Le sarde est parlé dans l'île de Sardaigne (qui fait partie de l'État italien) par environ un
million de personnes. La langue est attestée dès le Xl-e siècle, mais sa variante littéraire apparaît
seulement au XVI-e siècle. Déjà du XlX-e siècle on constate la diffusion dans l'île de l'italien,
processus qui continue aujourd'hui, surtout dans les villes.
Le rhéto-roman, parlé en Suisse et en Italie, est constitué par un ensemble de dialectes: (a)
le groupe occidental (le romanche, parlé par 48.000 locuteurs dans les Grisons, en Suisse
orientale), (b) le groupe central (le ladin dolomitique, parlé dans les montagnes du Tyrol de
l'Autriche et de l'Italie, 12.000 locuteurs) et frioulan (parlé par 40.000 habitants du Frioul,région du

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nord-est de l'Italie).
Le dalmate est une langue romane aujourd'hui disparue, qui a été parlée sur les rives de la
Mer Adriatique jusqu'à la fin du XlX-e siècle.
Le roumain est la plus orientale des langues romanes, langue parlée par environ 20
millions de locuteurs. Au Moyen Âge (entre les siècles X-XIII) le roumain commun, parlé au nord
et au sud du Danube, s'est scindé en daco-roumain (au nord du Danube) et plusieurs dialectes
parlés dans la Péninsule Balcanique (aroumain, parlé par 300.000 personnes en Grèce, Albanie,
Bulgarie et ex-Yougoslavie, mégléno-roumain, parlé en Macédoine, l'istro-roumain, parlé en
Croatie). Le roumain a une attestation assez tardive, au XVI-e siècle (une lettre écrite en 1521 par
Neacsu, de Campulung et adressée à Hans Benkner, de Brasov).

Slave
Les langues slaves sont divisées en trois groupes : en langues slaves orientales,
méridionales et occidentales.
Les langues slaves orientales comprennent le russe (langue maternelle d'environ 114
millions de locuteurs, groupés surtout dans la République Russe, et langue de communication pour
les peuples de la ex Union Soviétique), l'ukrainien (parlé principalement en Ukraine par environ
37 millions de locuteurs) et le blanc-russe (environ 8 millions de locuteurs de la Biélorussie).
Les langues slaves méridionales forment un groupe constitué des langues suivantes: le
bulgare (en Bulgarie, approximativement 7 millions de locuteurs), le serbo-croate (en Serbie et
en Croatie, mais langue de communication pour les peuple de la ex Yougoslavie, environ 10
millions de locuteurs), le slovène (1,5 millions de locuteurs de la Slovénie), le macédonien (1
million de locuteurs dans la République de Macédoine).
Les langues slaves occidentales sont constituées du tchèque (parlé dans la République
Tchèque par 9 millions de locuteurs), du slovaque (4 millions de locuteurs de la République
Slovaque), et du polonais (parlé par 35 millions de locuteurs de la Pologne).
Toutes ces langues proviennent de l'ancien slave, attesté au IX-e siècle qui, sous la forme
plus moderne du slave ecclésiastique, continue a être la langue liturgique de l'église orthodoxe des
pays slaves. L'alphabet cyrillique, provenant d'une adaptation de l'alphabet grec et attribué aux
saints Cyrille et Méthode (qui ont évangélisé les slaves à la fin du IX-e siècle) est employé par
toutes les langues slaves orientales et par quelques-unes des langues slaves méridionales - le
bulgare, le serbe (qui a une double graphie, latine et cyrillique), le macédoine. En revanche, toutes
les langues slaves occidentales utilisent l'alphabet latin, puisque la christianisation de ces peuples a
été faite par Rome, étant, tous, des peuples majoritairement catholiques.

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Quelques variétés indo-européennes : Notre Père qui es aux cieux

Langues romanes
Celtique: Pater noster, qui es in caelis (latin)
Ein Tad, yr hwn wytyny nefoedd (gallois) Notre Père, qui es aux cieux (français)
Ar n-atheir, atâ ar neamg (gaélique d'Irlande) Padre nuestro, que estas en los cielos
Ar n-athair, a tha air nèamh (gaélique (espagnol)
d'Ecosse) Pai nosso, que estas nos céus (portugais)
Ayr ain, t'ayns niau (mannois) Pare nostre, que estau en lo cel (catalan)
Agan tas ny, us yn nef (comique) Padre nostro, che sei nei cieli (italien)
Tatâl nostru, carele esti in ceruri (roumain)
Germanique
Unser Vater, der Du bist im Himmel Albanais
(allemand) Atiynë qëje në qiell
Undzer voter, vos bist im himl (yiddish)
Fœder ûre, thû the eart on heofonum (ancien Grec
anglais) Pâter 'êmôn, 'o en toîs
Onze vader, die in der hemelen zijt ouranoîs (grec ancien)
(néerlandais) Paiera mas, pou eîsai stoùs ouranoûs (néo-
Fader vàr, du som er i himmelen (norvégien) grec)
Fader vàr, som àr i himmelen (suédois)
Vor Fader, du som er i himlene (danois)
Baltique
Slave
Teve mûsii, kurs esi danguje (lituanien)
Ottce naši, ize jesi na nebesîchû (ancien slave)
Mûsu têvs debensïs (lette)
Otce naš, sûscij na nebesâch (russe)
Ojce naš, katory jësc u nebe (blanc-russe)
Ojce naš, sco na nebi (ukrainien) Indien
Ojcze nasz, ktôry jestes w niebiesiech Bho asmākham svargastha pitah (sanskrit)
(polonais) Saggatha no pitā (pali)
Otce nàš, ktery jsi v nebesich (tchèque) He hamāe svargabâsipitâ (hindï)
Otce nàš, ktory si v nebesiach (slovaque) He sāde pitā, jihrā surg vie hai (penjâbi)
Oče nàš, sto si na neboto (macédoine) He hāmrā svargavāsī pitā (népali)
Oce nàs, koji si na nebesima (serbocroate) Dàde amaré, kaj isiénk'o devié (romani)
Otce nàs, kojto si na nebesata (bulgare)
Oce nàš, ki si na nebesich (slovène) Iranien
Max fyd, kœcy dœ œrvty midœg (ossète)
Arménien Yâ bâwk-ï ema, ka la âsmân n-â-y (kurde)
Mer hayr or erknk 'umn (orientale) Ei pedar-e-mâ, ke dar âsmân ast (persan)
Ov hayr mer or erkinkMs es (occidental) Phith marii, ki bihistâ asti (baloutchi)
Aj mug plâra, ce pa âsmân kxeye (afghan)

Celtique:
Ein Tad, yr hwn wytyny nefoedd (gallois)
Ar n-atheir, atâ ar neamg (gaélique d'Irlande)
Ar n-athair, a tha air nèamh (gaélique d'Ecosse)
Ayr ain, t'ayns niau (mannois)
Agan tas ny, us yn nef (comique)

Germanique
Unser Vater, der Du bist im Himmel (allemand)
Undzer voter, vos bist im himl (yiddish)

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Fœder ûre, thû the eart on heofonum (ancien anglais)


Onze vader, die in der hemelen zijt (néerlandais)
Fader vàr, du som er i himmelen (norvégien)
Fader vàr, som àr i himmelen (suédois)
Vor Fader, du som er i himlene (danois)

Langues romanes
Pater noster, qui es in caelis (latin)
Notre Père, qui es aux cieux (français)
Padre nuestro, que estas en los cielos (espagnol)
Pai nosso, que estas nos céus (portugais)
Pare nostre, que estau en lo cel (catalan)
Padre nostro, che sei nei cieli (italien)
Tatâl nostru, carele esti in ceruri (roumain)

Albanais
Atiynë qëje në qiell

Grec
Pâter 'êmôn, 'o en toîs ouranoîs (grec ancien)
Paiera mas, pou eîsai stoùs ouranoûs (néo-grec)

Baltique
Teve mûsii, kurs esi danguje (lituanien)
Mûsu têvs debensïs (lette)

Slave
Ottce naši, ize jesi na nebesîchû (ancien slave)
Otce naš, sûscij na nebesâch (russe)
Ojce naš, katory jësc u nebe (blanc-russe)
Ojce naš, sco na nebi (ukrainien)
Ojcze nasz, ktôry jestes w niebiesiech (polonais)
Otce nàš, ktery jsi v nebesich (tchèque)
Otce nàš, ktory si v nebesiach (slovaque)
Oče nàš, sto si na neboto (macédoine)
Oce nàs, koji si na nebesima (serbocroate)
Otce nàs, kojto si na nebesata (bulgare)
Oce nàš, ki si na nebesich (slovène)

Arménien
Mer hayr or erknk 'umn (orientale)
Ov hayr mer or erkinkMs es (occidental)

Iranien
Max fyd, kœcy dœ œrvty midœg (ossète)
Yâ bâwk-ï ema, ka la âsmân n-â-y (kurde)
Ei pedar-e-mâ, ke dar âsmân ast (persan)
Phith marii, ki bihistâ asti (baloutchi)
Aj mug plâra, ce pa âsmân kxeye (afghan)

Indien
Bho asmākham svargastha pitah (sanskrit)
Saggatha no pitā (pali)
He hamāe svargabâsipitâ (hindï)
He sāde pitā, jihrā surg vie hai (penjâbi)
He hāmrā svargavāsī pitā (népali)

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9 25 Petite guide de terminologie linguistique

Dàde amaré, kaj isiénk'o devié (romani)


(David Chrystal 1987: 298)

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