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■ Introduction
Tous les États providence d’Europe sont confrontés à d’importants obsta-
cles qui résultent à la fois de tendances économiques et sociales passées et
de l’apparition de phénomènes nouveaux. Durant l’après-guerre, ils ont fait
de nombreuses avancées, le recul significatif de la pauvreté des personnes
âgées et l’extension de la couverture de l’assurance maladie à la majorité de
la population figurent parmi les plus remarquables. Mais la forte augmenta-
tion des dépenses de protection sociale dans tous les pays européens a de
nouveau suscité des débats sur l’équité et l’efficacité de ces dépenses. En
outre, à partir des années soixante-dix, la transformation du contexte écono-
mique et social a entraîné l’apparition de nouveaux problèmes sociaux. Les
taux d’emploi des femmes ont certes augmenté mais ceux des hommes, des
jeunes et des travailleurs arrivant à dix ans de la retraite ont chuté. Dans la
quasi-totalité des pays européens, le nombre de chômeurs et la durée du
chômage ont fortement augmenté par rapport aux années soixante. Cette
hausse s’est produite dans un contexte de récession sévère, mais, dans de
nombreux pays, le chômage est resté obstinément élevé après le retour de la
croissance et n’a pas retrouvé le niveau antérieur à la récession. De plus, il
s’est concentré dans certaines catégories de la population et dans certaines
régions, ce qui a fait naître des inquiétudes sur les risques d’exclusion
sociale. Simultanément, le nombre de divorces et de familles monoparenta-
les a augmenté, ce qui a entraîné une plus grande vulnérabilité économique
des femmes et enfants concernés. Dans certains pays, les écarts de revenu
entre les travailleurs situés aux deux extrémités de l’échelle des rémunéra-
tions se sont creusés, même si, à la même période, l’écart de salaire entre les
sexes s’est réduit. Ces phénomènes se conjuguent pour mettre en péril cer-
tains aspects des systèmes de protection sociale actuels.
Plus récemment, dans les années quatre-vingt-dix, la plupart des pays euro-
péens ont connu une croissance soutenue. Après le ralentissement du début de
la décennie, la reprise est généralement allée de pair avec un recul du chômage
entre 1995 et 2001, plus particulièrement en Espagne et aux Pays-Bas. Le taux
d’emploi des personnes âgées de 15 à 64 ans a progressé dans la plupart des
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Les réformes de la protection sociale dans les pays d’Europe continentale et du Sud
Panorama des enjeux et des stratégies
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Croissance réelle
du PIB, par an
du PIB, par an
Emprunts nets
Dette de l’État
extérieur dans
des paiements
par habitant
2000 = 100
courants
de l’État
le PIB
IPC
PIB
USD
(en 1995- 2000- % du % du % du
2003 1995 2003
PPA), 2000 2003 PIB PIB PIB
2002
Autriche 28 872 2,9 0,9 51,0 -0,6 93,3 105,9 -1,25 69,7
Belgique 27 716 2,7 1,0 80,9 3,1 92,1 105,8 0,31 104,9
France 27 217 2,8 1,2 25,2 1,0 94,2 105,8 -4,14 71,2
Allemagne 25 917 1,8 0,3 34,0 2,2 93,9 104,5 -2,82 65,2
Luxembourg 49 150 7,1 2,3 131,4 9,9 90,9 106,9 0,78 5,3
Pays-Bas 29 009 3,7 0,4 60,1 1,5 89,9 109,9 -3,22 63,2
Grèce 18 439 3,5 4,1 24,4 -6,5 79,0 110,9 -4,65 109,9
Italie 25 568 1,9 0,8 25,1 -1,5 88,7 108,1 -2,49 120,9
Portugal 18 434 3,9 0,3 33,4 -5,1 87,6 111,6 -2,81 70,3
Espagne 22 406 3,9 2,5 28,8 -3,0 87,9 110,0 0,41 59,4
OCDE 25 810 3,3 1,6 43,1 - 81,2 108,9 -3,68 -
EU 15 26 019 - - 48,1 - 90,6 108,9 -2,75 -
Source : Panorama des statistiques de l’OCDE (2005).
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Les réformes de la protection sociale dans les pays d’Europe continentale et du Sud
Panorama des enjeux et des stratégies
1990 2000 2003 1990 2000 2002 1991 2000 2004 2002
Autriche 40,4 43,4 45,4 32,9 34,2 33,4 39,1 44,9 44,9 54,4
Belgique 43,2 45,7 45,8 33,2 30,9 31,6 53,7 56,2 54,2 35,3
France 43,0 45,2 45,0 44,1 35,9 37,0 - 48,2 47,4 40,7
Allemagne 35,7 37,8 36,8 37,5 39,0 40,3 46,4 51,8 50,7 30,0
Luxembourg 40,8 40,2 40,7 27,0 24,7 26,9 33,9 35,5 31,9 66,3
Pays-Bas 42,9 41,2 39,5 37,4 38,9 35,5 46,5 45,1 43,6 59,9
Grèce 29,3 38,2 36,9 30,2 30,8 32,8 33,0 36,0 34,9 65,3
Italie 38,9 43,2 42,0 32,9 28,6 29,4 48,8 46,7 45,7 53,9
Portugal 29,2 36,4 33,5 27,2 29,8 27,1 33,2 33,5 32,6 64,8
Espagne 33,2 35,2 35,2 35,4 35,0 35,3 36,5 37,6 38,0 37,6
OCDE 34,8 37,2 36,9 22,4 24,6 25,4 - - - 57,8
UE 15 39,4 41,2 41,0 28,4 27,7 28,1 - - - 56,1
Source : OCDE statistiques des recettes publiques, 1965-2003 ; Les impôts sur les salaires, 2003-2004.
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Contexte démographique
Depuis les années soixante-dix, les taux de fécondité ont chuté dans les dix
pays considérés, mais le classement des pays a changé : alors que les taux de
fécondité étaient dans les années soixante-dix plus élevés dans les pays
d’Europe du Sud, en 1990 la situation s’était inversée. De surcroît, de 1990 à
2000, les taux de fécondité ont augmenté en Belgique, en France, au Luxem-
bourg et aux Pays-Bas, mais ont continué à chuter dans les pays méditerra-
néens, ainsi qu’en Autriche et en Allemagne (cf. tableau 3). L’âge moyen à la
naissance du premier enfant a reculé dans tous les pays sans que l’on puisse
observer une corrélation évidente entre le recul de l’âge à la naissance et la
baisse de la fécondité ; en France, au Luxembourg et aux Pays-Bas, l’âge à la
naissance du premier enfant est plus élevé que dans les pays d’Europe du Sud,
sauf l’Espagne. De plus, les taux de naissance chez les adolescentes sont plus
élevés au Portugal, en Grèce, en Autriche et en Allemagne. Toutefois, les nais-
sances hors mariage sont beaucoup plus fréquentes en Europe continentale
qu’en Europe du Sud (en dehors du Portugal) ; elles représentent plus de 40 %
de l’ensemble des naissances en France, contre seulement 4 % en Grèce.
Les divorces sont beaucoup plus fréquents en Europe continentale qu’en
Europe du Sud (à l’exception du Portugal) et, assez logiquement, les famil-
les monoparentales sont également plus nombreuses ; en 2002-2003, elles
représentaient de 3 à 4 % de l’ensemble des ménages avec enfants en
Grèce, en Italie et en Espagne et de 12 à 14 % en Belgique, aux Pays-Bas et
en France. La composition des ménages varie également selon les pays, les
jeunes célibataires étant beaucoup plus nombreux à vivre chez leurs parents
en Europe du Sud. De même, une plus forte proportion de femmes âgées
seules (veuves, divorcées) vivent avec leurs enfants en Europe du Sud,
même si, sur ce plan, le Luxembourg et l’Autriche se démarquent des autres
pays d’Europe continentale.
Situation de l’emploi
L’examen des tendances du marché du travail appelle un constat identique à
celui qui vient d’être fait en matière de démographie et de composition des
ménages : les pays d’Europe du Sud présentent certaines similitudes entre
eux et se démarquent des pays d’Europe continentale (cf. tableau 4). Les taux
d’emploi sont en principe plus élevés en Europe continentale qu’en Europe
du Sud, mais le Portugal affiche un taux d’emploi supérieur à tous les autres
pays en dehors des Pays-Bas, où le travail à temps partiel est particulièrement
répandu. Les taux d’emploi ont progressé dans tous les pays entre 1990 et
2000, mais ils ont baissé dans les pays d’Europe continentale entre 2000 et
2004 ; au contraire, exception faite du Portugal, ils ont continué à augmenter
dans les pays d’Europe du Sud, même si le niveau de départ était très bas. De
1990 à 2004, c’est aux Pays-Bas et en Espagne que le taux d’emploi total a
enregistré la plus forte progression (respectivement 12 et 10 points), puis en
Belgique (6 points), en Grèce et en Italie (environ 5 points).
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Tableau 3 : Quelques statistiques sur la famille, pays d’Europe continentale et d’Europe du Sud
Femmes
Familles non mariées
Âge moyen Taux de monoparentales Célibataires de 65 ans
Naissances Divorcialité en % des de 16 à 29 ou plus
Taux de fécondité
à la naissance naissance hors
mariage pour 1 000 résidant
du premier chez les (%) habitants ménages/ leurs résidant
enfant adolescentes familles avec chez
parents chez un
enfants enfant
adulte
1970 1990 2000 1970 2000 1998 1980 2001 1980 2001 1990 2000 1999 1999
Autriche 2,29 1,45 1,34 - 26,3 14,0 17,8 33,1 1,8 2,5 15 16 13,9 15,8
Belgique 2,25 1,62 1,66 24,3 26,4 9,9 4,1 27,5 1,5 2,6 20 - 13,0 8,2
France 2,47 1,78 1,89 24,4 28,7 9,3 11,4 42,6 1,5 1,9 12 17 12,1 9,4
Allemagne 2,03 1,45 1,36 24,0 28,0 13,1 11,9 23,4 1,8 2,4 15 21 10,1 7,4
Luxembourg 1,97 1,60 1,79 - 28,4 9,7 6,0 22,3 1,6 2,3 5 4 12,9 17,0
Pays-Bas 2,57 1,62 1,72 24,8 28,6 6,2 4,1 27,2 1,8 2,3 13 16 8,5 1,4
Grèce 2,40 1,39 1,29 - 27,3 11,8 1,5 3,9 0,7 0,9 3 3 16,9 19,0
Italie 2,43 1,33 1,23 25,0 28,0 6,6 4,3 9,7 0,2 0,7 2 3 18,8 19,6
Portugal 3,01 1,57 1,52 - 26,4 21,2 9,2 23,8 0,6 1,8 10 - 19,8 22,1
Espagne 2,88 1,36 1,24 - 29,0 7,9 3,9 17,7 - 1,0 2 2 23,0 26,8
OCDE 2,70 1,90 1,60 24,2 26,9 15,8 11,2 29,5 1,8 2,0 12 14 –, -
UE 15 2,40 1,60 1,60 19,7 27,8 12,2 11,8 29,5 1,6 2,0 - - 14,1 13,4
Source : OCDE (2006, à paraître).
Panorama des enjeux et des stratégies
Les réformes de la protection sociale dans les pays d’Europe continentale et du Sud
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Tableau 4 : Quelques tendances du marché du travail, 1990 à 2004 – Hommes et femmes – en pourcentages –
% de % de
1990 1995 2000 2004 1990 1995 2000 2004 1990 2004 l’emploi l’emploi
civil salarié
Autriche - 69,2 67,9 66,5 - 3,9 3,7 4,5 - 24,5 12,8 8
Belgique 54,4 56,6 60,9 60,5 6,6 9,7 6,9 7,8 68,5 49,6 17,8 9
France 60,8 59,4 61,7 62,8 8,5 11,1 9,1 9,7 38,1 41,6 8,8 15
Allemagne 64,1 64,9 65,6 65,5 4,8 8,0 7,2 9,5 46,8 51,8 11,4 13
Luxembourg 59,2 58,9 62,7 61,6 1,6 2,9 2,3 4,2 47,4 22,6 6,8 3
Pays-Bas 61,1 64,8 72,9 73,1 5,9 6,6 2,8 4,6 49,3 32,5 11,6 14
Grèce 54,8 56,4 55,9 59,6 6,3 9,1 11,3 10,5 49,8 54,7 39,8 13
Italie 52,6 51,2 53,9 57,4 8,9 11,2 10,1 8,0 69,8 49,7 27,5 10
Portugal 67,4 66,3 68,3 67,8 4,8 7,3 4,1 6,7 44,9 43,2 26,8 21
Espagne 51,8 47,2 57,4 62,0 13,1 18,8 11,3 10,8 54,0 37,7 18,6 33
OCDE 64,9 66,2 65,7 65,3 6,1 7,3 6,2 6,9 31,1 32,0 17,2 11
UE 15 61,6 59,1 63,7 65,0 8,1 10,1 7,6 8,0 48,7 42,4 16,2 -
Notes : le chômage de longue durée correspond à la proportion de personnes au chômage depuis douze mois ou plus par rapport au total des chômeurs.
Source : Perspectives de l’emploi de l’OCDE, diverses années.
Les réformes de la protection sociale dans les pays d’Europe continentale et du Sud
Panorama des enjeux et des stratégies
Le taux de chômage a augmenté dans les dix pays étudiés entre 1990 et
1995, généralement de manière significative, sauf aux Pays-Bas. Dans la
deuxième moitié de la décennie, le chômage a reculé partout (sauf en
Grèce ; de plus, en Autriche, la baisse a été modérée). Depuis 2000, le chô-
mage est en hausse dans tous les pays d’Europe continentale et au Portugal,
mais en baisse en Grèce, en Italie et en Espagne. La part du chômage de
longue durée (douze mois de chômage ou plus) représente plus de 40 % du
chômage total en France, au Portugal, en Belgique et en Italie, et plus de
50 % en Allemagne et en Grèce ; il représente entre 30 % et 40 % du chô-
mage en Espagne et aux Pays-Bas, mais moins de 25 % en Autriche et au
Luxembourg.
L’emploi indépendant est également beaucoup plus répandu en Europe du
Sud, bien que le niveau du travail non salarié de la Belgique se rapproche de
celui de l’Espagne, pays d’Europe du Sud où il est le moins fréquent. La
part du travail temporaire dans l’emploi total est particulièrement impor-
tante au Portugal et en Espagne et, à peu de chose près, aussi importante en
France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Grèce et en Italie. On peut en
déduire que l’emploi non temporaire représente entre 75 et 90 % de
l’emploi civil dans les pays d’Europe continentale, mais entre 50 et 60 %
seulement en Grèce, au Portugal et en Espagne, et 65 % en Italie.
Les différences de taux d’emploi entre les pays tiennent pour beaucoup à la
situation des femmes (cf. tableau 5). En général, les taux d’emploi des fem-
mes sont nettement plus faibles en Europe du Sud – là encore, le Portugal
fait exception à la règle, le taux d’emploi féminin étant nettement plus élevé
qu’en France ou aux Pays-Bas –. Hormis les quelques pays (Autriche, Bel-
gique, France et Portugal), où le taux d’emploi des femmes mères d’un
enfant est plus élevé que celui des femmes sans enfants, le taux d’emploi est
nettement plus faible parmi les femmes qui ont deux enfants ou plus et
parmi celles qui ont un enfant de moins de 6 ans. Les femmes sont beau-
coup moins nombreuses à travailler à temps partiel en Europe du Sud qu’en
Europe continentale, sauf en Italie ; le travail à temps partiel est toutefois
relativement peu fréquent en France. L’écart d’emploi entre les sexes (Gen-
der Employment Gap) et l’écart d’emploi des mères (Maternal Employment
Gap) – qui mesurent respectivement la différence de taux d’emploi entre
les hommes et toutes les femmes et entre les hommes et les femmes qui ont
des enfants – sont nettement plus importants en Europe du Sud (sauf au Por-
tugal) qu’en Europe continentale (sauf au Luxembourg). Toutefois, dans
les pays d’Europe du Sud, « l’écart d’emploi maternel » s’explique en
grande partie par l’écart d’emploi entre les sexes. En d’autres termes, c’est
le fait d’être une femme, plus que celui d’être une mère, qui explique la fai-
blesse du taux d’emploi féminin par rapport au taux d’emploi masculin.
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Panorama des enjeux et des stratégies
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Tableau 7 : Évolution des dépenses de protection sociale, pays d’Europe continentale et d’Europe du Sud, 1980 à 2001 (% du PIB)
Évolution des dépenses Répartition des dépenses, 2001
Différence
1980 1990 1995 2001 entre 1980 Vieillesse Survivant Invalidité Santé Famille ALMP* Chômage Autres**
et 2001
Autriche 22,5 24,1 26,6 26,0 3,5 10,7 2,7 2,5 5,2 2,9 0,5 0,8 0,6
Belgique 24,1 26,9 28,1 27,2 3,1 8,7 2,6 3,3 6,4 2,3 1,3 2,2 0,4
France 21,1 26,6 29,2 28,5 7,3 10,6 1,5 2,1 7,2 2,8 1,3 1,6 1,3
Allemagne 23,0 22,8 27,5 27,4 4,4 11,7 0,4 2,3 8,0 1,9 1,1 1,2 0,7
Luxembourg 23,5 21,9 23,8 20,8 -2,7 7,5 0,6 3,6 4,8 3,4 0,1 0,5 0,3
Pays-Bas 26,9 27,6 25,6 21,8 -5,2 6,4 0,7 4,1 5,7 1,1 1,5 1,3 1,0
Grèce 11,5 20,9 21,4 24,3 12,9 12,7 0,9 1,8 5,2 1,8 0,2 0,4 1,3
Italie 18,4 23,3 23,0 24,4 6,0 11,3 2,6 2,1 6,3 1,0 0,5 0,6 0,0
Portugal 10,9 13,9 18,0 21,1 10,2 7,9 1,5 2,5 6,3 1,2 0,6 0,9 0,3
Espagne 15,9 19,5 21,4 19,6 3,7 8,3 0,6 2,4 5,4 0,5 0,8 1,3 0,3
OCDE 17,9 20,9 22,9 22,1 4,2 7,6 0,9 2,6 5,9 1,8 0,6 0,9 1,4
UE 15 20,6 23,4 25,6 24,0 3,4 8,8 1,1 2,9 6,1 2,2 0,9 1,2 0,8
* ALMP : mesures d’activation du chômage.
** Autres : comprend les aides au logement. Les moyennes ne tiennent pas compte des pays pour lesquels les données ne sont pas disponibles pour les séries concernées.
Source : OCDE (2004), Base de données sur les dépenses sociales
(SOCX, www.oecd.org/els/social/expenditure).
Panorama des enjeux et des stratégies
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Population
marchands
marchands
Différence
Différence
disponible
disponible
en âge de
transferts
Total des
travailler
Revenus
Revenus
Revenu
Revenu
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Familles Familles
mono-
biparentales
parentales
Personnes Enfant
Total
Ne travaillant
Aucun adulte
Deux adultes
âgées
Travaillant
travaillent
Un adulte
travaille
actif
pas
Autriche, 1993 7,4 14,2 7,3 20,8 8,9 15,7 10,7 0,7
Autriche, 1999 9,3 8,6 13,3 67,6 23,3 35,6 12,7 8,6
Belgique, 1985 10,5 - - - - - - -
Belgique, 1995 7,8 13,5 4,1 22,8 11,4 16,1 2,8 0,6
France, 1994 7,5 10,3 7,1 45,1 13,3 37,5 7,3 2,1
France, 2000 7,0 10,1 7,3 61,7 9,6 37,9 6,3 1,6
Allemagne, 1994 8,3 10,0 10,6 61,8 32,5 44,8 5,6 1,3
Allemagne, 2001 8,9 10,0 12,8 55,6 18,0 51,5 6,4 1,9
Luxembourg, 1996 5,5 4,7 7,9 51,0 20,7 20,4 8,1 2,3
Luxembourg, 2000 5,5 6,0 7,8 66,3 31,4 20,8 8,5 2,9
Pays-Bas, 1995 6,3 1,8 9,1 41,3 17,0 51,4 4,7 1,2
Pays-Bas, 2000 6,0 1,6 9,0 42,8 17,7 50,7 7,8 1,7
Grèce, 1994 13,9 27,5 12,3 36,8 16,3 22,0 15,1 5,0
Grèce, 1999 13,5 24,4 12,5 18,8 20,0 13,4 16,8 4,8
Italie, 1993 14,2 16,4 18,8 78,7 24,9 69,8 21,2 6,1
Italie, 2000 12,9 15,3 15,7 76,8 13,4 61,1 23,9 1,6
Portugal, 1995 14,6 27,6 15,6 87,3 21,2 70,6 24,5 4,7
Portugal, 2000 13,7 25,4 15,6 84,8 20,3 50,6 32,4 4,8
Espagne, 1994 12,6 10,3 17,4 81,6 25,7 56,7 16,6 7,2
Espagne, 2000 12,1 19,0 15,6 68,2 32,8 64,7 18,1 4,7
Moyenne OCDE, 1995 10,4 14,1 11,4 45,8 17,6 37,3 12,2 4,4
Moyenne OCDE, 2000 9,9 14,2 12,3 55,8 16,6 40,8 12,6 3,4
Source : Förster M. et Mira D’Ercole M., (2005), Income Distribution and Poverty in OECD Countries
in the Second Half of the 1990s, Documents de travail de l’OCDE : Questions sociales, emploi et migra-
tion, no 22, Paris.
40
Les réformes de la protection sociale dans les pays d’Europe continentale et du Sud
Panorama des enjeux et des stratégies
41
Tableau 10 : Paramètres des systèmes de retraite, pays de l’OCDE, 2005
42
Âge normal Âge de départ
de la retraite anticipé Conditions d’ouverture Mode de calcul
des droits du salaire de référence
Hommes Femmes Hommes
et femmes
RFAS No 1-2006
Autriche 65 60 180 mois d’assurance dans les 30 dernières années ou Les 15 meilleures années, passage à 40 années
300 mois sur l’ensemble de la vie active, ou 180 mois
de cotisation effective
Belgique 65 60 30 années de cotisation ; passage à 32 années en 2004 Salaire moyen calculé sur l’ensemble de la vie active
et 35 en 2005
France 60 37,5 années de cotisation, passage à 40 Les 20 meilleures années, passage aux 25 meilleures
années (secteur public)
Salaire moyen calculé sur l’ensemble de la vie active
(points ARRCO)
Allemagne 65 63 À partir de 63 ans avec 35 années de cotisation ou à Salaire moyen calculé sur l’ensemble de la vie active
partir de 65 ans avec 5 années de cotisation. (points)
Grèce 65 57 Pension minimum à compter de 65 ans avec 15 5 dernières années
années de cotisation ; sans condition d’âge à partir de
37 années de cotisation ; bonifications pour les
travailleurs exerçant des métiers dangereux ou
pénibles et les femmes ayant des enfants à charge ou
handicapés
Italie 65 60 5 années de cotisation minimum, à condition que le Moyenne sur l’ensemble de la vie active (comptes
montant de la pension soit égal à 1,2 fois le montant notionnels)
minimum de la pension d’aide sociale
Luxembourg 65 57 Retraite anticipée avec 40 années de cotisation ; Salaire moyen calculé sur l’ensemble de la vie active
10 années de cotisation à partir de 65 ans.
Pays-Bas 65 60 40 années de résidence, pension réduite au prorata de Salaire moyen calculé sur l’ensemble de la vie active
la durée manquante pour deux tiers des régimes ; salaire final pour les
autres (régimes professionnels)
Portugal 65 55 15 années de cotisation pour la retraite normale et 10 meilleures années parmi les 15 dernières années,
30 années pour la retraite anticipée. La durée passage au salaire moyen calculé sur l’ensemble de la
d’acquisition des droits est plafonnée à 40 années vie active
Espagne 65 60 15 années minimum, période d’acquisition des droits 15 dernières années
plafonnée à 35 ans
Source : OCDE, Les pensions dans les pays de l’OCDE : panorama des politiques publiques, 2005.
Tableau 11 : Principaux paramètres des retraites
Luxem-
Autriche Belgique France Allemagne Pays-Bas Grèce Italie Portugal Espagne
bourg
Premier pilier
(% salaire moyen)
Aide sociale - 23 - 24 36* - - 22 - -
Cible 37 - 31 - - 34 12 - 20 -
De base - - - - 12* 34 - - - -
Minimum - *31/38 29 - 46* - 40 - 44 33
Total des droits
(carrière complète) 37 38 31 24 46* 34 40 22 44 33
Deuxième pilier
Lié au salaire
Type PD PD PD/points Points PD PD PD C. PD PD
notionnels
Taux d’acquisition 1,78 1,50 1,25+0,5-1,4 1,00 1,85-2,05 *1,75/2,25 2,57 1,96 2,0-2,3 2,0-3,33
(% salaire de l’assuré) [w] [y] [w] [y]
Plafonds
(% salaire moyen)
Public 164 129 128 164 240* - 325 357 Néant 189
Privé/professionnel - - 385 - - Néant - - - -
Notes :
– : sans objet.
* Belgique : valeurs pour la pension minimum/les crédits minimum. Luxembourg : plafond basé sur la pension maximum. Pays-Bas : taux d’acquisition pour les régimes privés
reposant sur le dernier salaire/le salaire moyen.
Ces paramètres reposent sur les valeurs 2002, mais tiennent compte de toutes les réformes adoptées, même si elles n’entrent en vigueur qu’ultérieurement.
Panorama des enjeux et des stratégies
Les réformes de la protection sociale dans les pays d’Europe continentale et du Sud
Source : OCDE, Les pensions dans les pays de l’OCDE : panorama des politiques publiques, 2005.
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RFAS No 1-2006
Les dix pays étudiés ont tous engagé d’importantes réformes de leurs systè-
mes de retraite (cf. annexe). Certains pays ont réduit le montant des pen-
sions, augmenté la durée de cotisation ou de travail requise pour obtenir une
pension, allongé la période utilisée pour calculer le salaire de référence.
D’autres ont renforcé le lien entre le montant de la pension et la carrière
accomplie par l’assuré. Au contraire, certains pays ont augmenté le niveau
des droits pour garantir l’adéquation des pensions de base. Dans la majorité
des pays, l’âge légal de la retraite a été relevé tant pour les hommes que
pour les femmes et a souvent été porté au même niveau, ou à un niveau
proche, pour les femmes que pour les hommes. Ces diverses mesures sont
allées de pair avec un resserrement des conditions d’accès aux pensions
anticipées et avec des mécanismes destinés à inciter les assurés à travailler
plus longtemps.
Il n’y a pas de différences significatives entre les pays d’Europe continen-
tale et ceux d’Europe du Sud en ce qui concerne le type de réformes privilé-
gié, ce qui s’explique peut-être par la similitude de leurs systèmes. La
Grèce est le pays qui est allé le moins loin sur la voie de la réforme, se
contentant de relever l’âge légal de la retraite, qui plus est de manière très
progressive. En revanche, l’Italie est allée plus loin mais, là aussi, le nou-
veau système n’entrera en vigueur qu’au terme d’une longue période de
transition. La mise en œuvre des réformes est au contraire plus rapide en
Belgique, Allemagne et au Portugal, tandis qu’elle est progressive et très
étalée dans le temps en Autriche.
■ Conclusion
Cet article a mis en lumière un certain nombre de points communs et de dif-
férences entre les États providence d’Europe continentale et d’Europe du
Sud. Il ressort d’abord de cette comparaison que les indicateurs examinés
ne corroborent pas tous l’idée selon laquelle chacune de ces deux familles
est homogène. Ainsi, le Portugal se démarque manifestement des autres
pays méditerranéens pour certains indicateurs, comme le taux de fécondité
et le taux d’emploi féminin, tandis que la Belgique et l’Autriche se rappro-
chent des pays d’Europe du Sud dans d’autres domaines. De même, l’État
providence néerlandais se distingue clairement des autres pays d’Europe
continentale sur certains points.
Il n’en reste pas moins possible d’identifier des traits communs au sein de
ces deux familles.
Pour les pays d’Europe du Sud, ces similitudes sont notamment les suivantes :
– malgré l’amélioration de la situation de l’emploi ces dernières années,
les pays d’Europe du Sud affichent toujours des taux d’emploi nettement
inférieurs à ceux des pays d’Europe continentale, en particulier en ce qui
concerne l’emploi des femmes. En outre, l’écart d’emploi entre les mères et
44
Les réformes de la protection sociale dans les pays d’Europe continentale et du Sud
Panorama des enjeux et des stratégies
les pères est plus important en Europe du Sud ; cette différence est néan-
moins en majeure partie imputable au niveau plus faible de l’emploi fémi-
nin en général ;
– le travail indépendant est plus répandu en Europe du Sud. Le travail tem-
poraire y est également beaucoup plus fréquent. Par conséquent, l’emploi
permanent représente une part nettement plus importante de l’emploi total
en Europe continentale ;
– en revanche, le taux d’emploi des travailleurs âgés de sexe masculin
(plus de 50 ans) tend à être plus élevé en Europe du Sud ;
– globalement, la fécondité a ralenti plus nettement en Europe du Sud. Il
s’ensuit que le processus du vieillissement de la population y est plus
avancé et va progresser plus rapidement dans les dix à vingt années à venir ;
– les ménages multigénérationnels sont plus nombreux et les familles mono-
parentales moins nombreuses en Europe du Sud qu’en Europe continentale ;
– certains pays d’Europe du Sud ont une dette publique plus élevée ; dans
ces pays, les recettes fiscales sont généralement plus faibles également ;
– les dépenses sociales sont moins élevées en Europe du Sud, mais elles
ont continué à s’accroître ces dernières années, alors qu’elles ont baissé en
Europe continentale ;
– en Europe du Sud, une part importante des dépenses est consacrée aux
pensions, tandis que les aides en faveur des chômeurs et des familles sont
plus limitées. L’aide sociale est également plus réduite ;
– les systèmes de prestations sociales sont moins progressifs en Europe du
Sud ; toutefois, les différences sont moins marquées en ce qui concerne les
pensions que les prestations destinées à la population active ;
– les inégalités de revenu et la pauvreté sont plus élevées en Europe du
Sud. Toutefois, aucune tendance claire ne se dégage dans ces deux domai-
nes depuis le milieu des années quatre-vingt-dix ;
– les régimes de retraite des pays d’Europe du Sud et d’Europe continen-
tale présentent des similitudes, puisqu’ils sont tous – à l’exception du sys-
tème néerlandais – de type bismarckien. La comparaison des réformes
engagées fait ressortir des différences, mais elles concernent plus le calen-
drier que la nature de ces réformes.
45
46
Annexe : Réformes des systèmes de retraite dans quelques pays de l’OCDE
Modification de
la période de Lien avec
Pays Âge de la retraite Mécanismes incitatifs référence retenue l’espérance Autre
dans la formule de vie
RFAS No 1-2006
de calcul des
prestations
Autriche L’âge de départ en retraite anticipée a été relevé À compter de 1997, la décote Les 15 meilleures Partiel, avec Suppression de la retraite
d’un an et demi, passant, entre 2000 et 2002, à 61 appliquée en cas de départ années ; passage introduction d’un anticipée pour les personnes
ans et demi pour les hommes et à 56 ans et demi anticipé passera progressive- progressif à 40 facteur de présentant une réduction de
pour les femmes. Pour les femmes, l’âge de la ment de 2 % à 4,2 % par années entre 2003 soutenabilité. leur aptitude au travail (2000)
retraite passera de 56 ans et demi à 61 ans et demi année d’anticipation. et 2028. et les chômeurs de longue
entre 2018 et 2034. L’âge légal de la retraite pour durée (2003-2004) et sup-
les femmes sera relevé à partir de 2023, pour pression de la retraite pro-
atteindre 65 ans en 2033. gressive (2003). Le pourcen-
tage appliqué par année
d’assurance va baisser, pour
retrouver son niveau de 1997.
Passage de l’indexation sur
l’évolution des prix à un
mode d’indexation
discrétionnaire.
Belgique L’âge de la retraite pour les femmes travaillant Une décote de 5 % par année Un départ anti-
dans le secteur privé passera de 60 à 65 ans entre de cotisation manquante est cipé à 60 ans est
1997 et 2009. appliquée aux non-salariés. possible à condi-
Depuis 2001, un bonus est tion de justifier
accordé aux salariés du sec- d’une durée de
teur public qui poursuivent cotisation plus
leur activité au-delà de 60 ans longue. La
(plafonné à 9 % : 1,5 % par période de réfé-
an de 60 à 62 ans et à 2 % par rence est passée
an de 62 à 65 ans). de 20 à 35 années
entre 1997 et
2005.
France L’âge à compter duquel un salarié peut être mis à la La réforme de 2003 a allongé Allongement de L’âge d’accès aux prestations
retraite d’office à l’initiative de son employeur est la durée de cotisation pour la durée minimale de chômage en attendant de
passé de 60 à 65 ans en 2003, sauf disposition con- bénéficier d’une retraite à lié à l’évolution bénéficier d’une retraite à
traire des conventions collectives. taux plein et introduit un sys- de l’espérance de taux plein est passé de 55 à
tème de bonus/malus dans le vie. 57 ans pour les chômeurs jus-
secteur public. Dans le sec- tifiant de 25 années de
teur privé, le malus a été travail.
réduit et un bonus a été
introduit.
Allemagne L’âge minimal de la retraite pour les assurés justi- Une décote de 3,6 % est pra- Non La revalorisation Suppression progressive, de
fiant d’une longue carrière d’assurance sera abaissé tiquée en cas de départ en et l’indexation 2006 à 2016, de la possibilité
de 63 à 62 ans avec effet à compter de 2010. retraite à 63-64 ans ; cette des pensions de retraite anticipée pour les
mesure est entrée en vigueur deviennent moins chômeurs âgés ; suppression
progressivement de 1997 à avantageuses à de la possibilité de retraite
2004. Une majoration de 6 % mesure de la anticipée pour les femmes à
est accordée en cas de départ dégradation des l’horizon 2016.
en retraite après 65 ans. taux de dépen-
dance du système
de retraite.
Grèce L’âge de la retraite est passé de 58 à 65 ans pour
les hommes et les femmes qui ont commencé à tra-
vailler après 1993.
Italie La réforme Amato (1992) a prévu un relèvement Réductions actuariellement Durée de la vie Oui, par l’inter- Fin de la possibilité d’obtenir
progressif de l’âge légal de la retraite de 60 à 65 neutres, via l’application de active (cotisations médiaire du coef- une pension d’ancienneté sur
ans pour les hommes et de 55 à 60 ans pour les coefficients de conversion à versées sur un ficient utilisé la seule base de conditions de
femmes. La réforme Dini, adoptée en 1995 (verse- partir de 57 ans. compte pour convertir la cotisation.
ment de cotisations sur un « compte notionnel » notionnel). valeur du compte
pendant toute la durée de la vie active), a prévu une en pension.
période de transition très longue. Les nouvelles
règles ne s’appliquent totalement qu’aux personnes
entrées sur le marché du travail à partir de 1996 ;
elles s’appliquent sur une base proratisée aux assu-
rés qui totalisaient moins de 18 années de cotisa-
tion en 1996. L’impact de cette réforme sur l’effec-
tif des retraités ne se fera sentir qu’après 2030. Le
système en vigueur pendant la période transitoire
permet toujours de bénéficier d’une pension
d’ancienneté à partir de 57 ans à condition de justi-
fier de 35 années de cotisation. Suite à la nouvelle
loi, adoptée le 28 juillet 2004, à compter de 2008, il
faudra justifier de 35 années de cotisation et avoir
60 ans ou totaliser 40 années de cotisation pour
ouvrir droit à la pension d’ancienneté. La loi pré-
voit également des incitations financières – appli-
cables de 2005 à 2007 – pour les salariés du secteur
privé âgés de 50 ans au moins et totalisant 35
années de cotisation au minimum ou totalisant 38
années de cotisation qui souhaitent reporter leur
départ en retraite. Ce « super bonus » est égal au
montant des cotisations de retraite (32,7 % du
Panorama des enjeux et des stratégies
Les réformes de la protection sociale dans les pays d’Europe continentale et du Sud
47
Modification de
48
la période de
référence retenue Lien avec
Pays Âge de la retraite Mécanismes incitatifs dans la formule l’espérance Autre
de calcul des de vie
prestations
Luxembourg Depuis juillet 2003, les salariés du secteur public
RFAS No 1-2006
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