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TRAITEMENT PRIMAIRE
1 – Fonctions et principes de
dimensionnement des ouvrages
Septembre 2002
Le type d’ouvrage défini dans ce document est destiné à recueillir les différentes eaux
souillées issues d’une exploitation agricole d’élevage bovin. Il constitue la première étape d’une filière
de traitement de ces effluents : il s’agit donc d’une étape de traitement primaire.
L’ouvrage de traitement primaire doit remplir tout (ou partie) des fonctions suivantes. L’ordre
d’importance de ces fonctions dépend du type d’ouvrage :
Différents effluents doivent pouvoir être reçus et traités dans cet ouvrage gravitairement pour
tous les effluents ruisselés :
ú des eaux brunes (eaux de ruissellement des aires extérieures non couvertes)
ú des eaux blanches (eaux de lavage de la machine à traire et du tank)
ú des eaux vertes (eaux de lavage des quais et de l’aire d’attente)
ú des autres effluents susceptibles d’être traités conjointement
(lixiviats de fumière découverte, effluents des silos en libre service découverts, jus de
silos, effluents domestiques (eaux vannes), eaux de lavage de divers engins, lait
impropres ou non commercialisables).
1.1.4. Epaississement des boues primaires avant leur évacuation (curage) par
vidange d’une partie de la phase liquide intermédiaire (= effluent traité) vers
l’étape suivante.
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1.1.6. Tampon chimique et thermique:
1.1.8. Alimentation
L’ouvrage alimente :
Ä la suite de la filière en aval (ex : fossés lagunants, stockage, matériel d’épandage)
Ä avec un effluent exempt de M.E.S grossières.
Dans le cas où le volume total de liquide à stocker (noté Vsl) entre deux
épandages possible est faible du fait :
- d’une faible pluviométrie
- et de courte durée où il est impossible d’épandre
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Ä le volume à stocker entre deux épandages possibles (cas
d’épandage mécanisé ou par tuyau déplaçable)
Ä (du volume à stocker en cas de défaut d’évacuation (défaillance de
pompe, tuyau de sortie gelé...).)
NB : Attention, si le Vsl est jugé trop important pour être stocké intégralement à coût
raisonnable dans le B.T.S., le stockage du liquide traité sera réalisé de préférence dans un
ouvrage placé en aval du B.T.S (fosse de type géomembrane).
Dans le cas de très gros volumes ruisselés, les effluents bruts sont reçus directement
dans la fosse de stockage (ouvrages maçonné ?) qui réalise toutes les autres fonctions
(décantation, flottation, …)
Le filtre à paille ne pouvant réaliser la fonction de stockage, le stockage de l’effluent
traité, quand il est nécessaire, sera réalisé dans un ouvrage situé en aval (fosse de type géo-
membrane). .
Volume tampon
régulateur
de niveau
flottant
M.O.
effluent sans
Volume M.E.S Pparticulaire M.E.S.
Utile début dégradation
anaérobie
boues primaires
Quatre types d’ouvrages pour le traitement primaire des effluents existent sur le terrain ou ont été
expérimentés pour la séparation de phases liquides / particules grossières qui représente la fonction
essentielle du traitement primaire des effluents.
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Il assure toutes les fonctions comme l’indique le tableau 1, celle du stockage étant
optionnelle. Tout en gardant les mêmes fonctions, le B.T.S. (Fl) peut être réalisé de deux
manières :
- il peut être maçonné : cas des réalisations sur les trois sites expérimentaux « eaux
brunes »
. sans stockage : sites des Côtes d’Armor (GAEC de la Guichousais) et de
la Loire (),
. avec stockage : site de la Manche (EARL de la Bretonnière ).
Un guide de conception et d’exploitation a été rédigé.
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épandages possibles
Ces ouvrages ont été installés dans de nombreux élevages en amont d’une aspersion
sur prairies avec un tuyau percé. Ils n’ont pas de fonction de stockage. C’est la raison pour
laquelle le B.S. -Fl (t) existant sur le site « eaux brunes » de l’Indre a été complété par
une fosse géomembrane et d’un système d’aspersion sur prairie.
En l’absence de tampon hydraulique, ces ouvrages conviennent donc plus aux situations
d’élevages ayant des effluents sans à-coups hydrauliques (cas des effluents de traite,
domestiques…).
Une fonction de tampon hydraulique, absente à l’origine, peut tout de même être aménagée
dans ces B.S. -Fl (t) mais pour une faible capacité correspondant à de faibles surfaces
découvertes (cas des petits élevages, ou d’élevages ayant une fumière découverte
uniquement).
Ce type d’ouvrage peut être envisagé lorsque les conditions suivantes sont réunies sur un site
à équiper :
• et/ou pluviosité annuelle très élevée et bien répartie sur toute l’année
(précipitations > à 1 000 mm/an voire plus de 1 500 mm/an).
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§ la nécessité de pouvoir disposer d’un débit de chantier d’épandage très
important.
C’est pourquoi, plutôt que de mettre en place un BTS-Fl classique pour réceptionner ces
effluents dans de telles conditions, il est préférable de concevoir un ouvrage unique
appelé Fosse de stockage, de sédimentation flottation, tampon d’orage (F.St.,S-Fl., T)
Il devra assurer prioritairement les fonctions suivantes : (classées) par ordre chronologique
et d’importance
- Collecte centralisée, gravitaire haute de tous les effluents qui ruissellent (eaux
brunes, lixiviats de fumière, jus de silos, etc)
N.B. le stockage des éléments grossiers dans l’ouvrage ne pose pas de problème
compte tenu du volume important de l’ouvrage.
- Les autres fonctions peuvent être assurer aisément (voir tableau P.5, colonne 3).
Pour pouvoir assurer ces fonctions, la fosse doit être équipés d’un dispositif simple
peu coûteux de type « cheminée de pompage » équipé de tés plongeants (voir guide
de technique de conception).
N.B. dans le cas où l’on dispose déjà dans l’élevage d’une fosse de stockage non
utilisé, enterrée construite en dur :
- pouvant être alimentée gravitairement par tous les effluents ruisselés.
Compte tenu des conditions climatiques particulières sur le site « eaux brunes » du Jura (peu
de jours disponibles, avec une pluviosité très élevée), l’ouvrage devait avoir un volume
tampon et de stockage très important. Une fosse « classique » sert pour le volume tampon et
de stockage entre deux épandages. Un système original de récupération de la phase
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liquide a été installé à l’intérieur de la fosse à l’opposé de l’arrivée des effluents. Un guide
de réalisation va être rédigé.
Cette solution est donc adaptée à des volumes tampon et de stockage très importants, liés
aux situations climatiques très pluvieuses, ou à risques d’orages spectaculaires.
De nombreux élevages ont été équipés d’un filtre à paille. Ce type d’ouvrage assure les
principales fonctions d’un traitement primaire, sauf celle du stockage (tableau 1). A partir
d’une enquête dans 24 de ces élevages et d’un suivi de 5 installations en 2001/2002, un
guide de conception et d’exploitation a été rédigé.
Ce dimensionnement repose sur des bases théoriques et des principes valables pour les différents
types d’ouvrages.
• être capable d’absorber les débits de pointes des eaux brunes lors d’un
épisode orageux :
- sans perturber la décantation déjà réalisée
- sans laisser échapper d’effluent non traité pendant cet épisode.
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2.2. Principes de dimensionnement
- la pluie de projet,
- la charge surfacique,
boues décantées
Hb Vb
La L LC1.2
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La pluie de projet (Qpp) correspond à l’intensité maximale de l’épisode pluvieux au cours de
l’année. Pour le dimensionnement de l’ouvrage, la pluie de projet de fréquence décenale est retenue.
Elle est exprimée en mm/ 30 min. Sa valeur sera choisie site par site en concertation avec les services
météorologiques locaux.
Le dimensionnement du volume tampon d’orage doit, lors d’une telle pluie, assurer :
La durée d’écoulement des eaux brunes est supérieure à la durée de la pluie du fait du temps
d’écoulement des eaux (phénomène du à la pente des bétons, la quantité et qualité des bouses
présentes...)
quantité
Aeb
AA
Temps
0.5 1
Quantités :
0 0.5 1 temps
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Volume
Comme Débit : Q= , le débit moyen des eaux brunes(Qeb) est, dans ce cas, deux
Temps
fois moins important que le débit de la pluie de projet (Qpp).
Qeb =Qpp /2
Ä La charge surfacique
particule
La vitesse (v) de sédimentation peut être reliée au débit d’alimentation par la relation :
h h. S V / t Q
v= = = =
t S. t S S
Source : GUETTIER et al, (1994).
h= profondeur du bassin
t= temps nécessaire pour qu’une particule atteigne le fond du bassin
S= surface du bassin
Q= débit traversier
V= volume du bassin
3 2 Q
d’une façon générale : v (m / h. m ) = S
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La profondeur du bassin est sans importance ; n’entre en ligne de compte (pour le
dimensionnement de l’image) que la surface horizontale du bassin dans son rapport avec le débit
traversier, concept exprimé par la charge surfacique.
Pour les eaux brunes si la vitesse moyenne de décantation retenue est de 1m/h, la charge
surfacique correspondante est :
v = 1 m3/ h. m2
Le B.T.S. doit être dimensionné pour qu’en cas de pluie de projet (Qpp = débit de pluie de
projet), toutes les particules aient sédimenté à la fin de leur traversée longitudinale de l’ouvrage.
En partant de l’hypothèse que la totalité du volume des précipitations ruissellent sous forme
d’eaux brunes (coefficient de ruissellement = 100%), le débit moyen d’arrivée des eaux brunes est
deux fois plus faible que celui des précipitations (cf. schéma 3).
Pour les eaux brunes, la charge surfacique v = 1m3/ h.m2 (cf. § 2.2.1). Le débit des eaux
brunes étant également connu, la surface (S) du B.T.S. est calculée selon la formule :
S (m2) = Qeb/ v
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2.3. Détermination de la profondeur de l’ouvrage
Ces pourcentages de volumes respectifs ont été déterminés par la Chambre d’Agriculture
de la Loire par la mesure des volumes décantés en éprouvette graduée pour ces 3 types
d’effluents.
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On considère que le volume de décantat des autres types d’effluents est négligeable
comparé à celui des eaux brunes, vertes et celui des purins.
Hb (m) = Vb / S
Hl ≥ 0.6 m
Vl (m3) = Hl x S
En prenant comme hypothèse que le coefficient de ruissellement des eaux est de 100% à cette occasion.
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2.3.4. Détermination de la hauteur de revanche (Hr)
Le B.T.S. est une fosse à niveau variable, seule de la mousse peut se former au dessus du
niveau de la surface du liquide. Une revanche est nécessaire pour contenir ces formations mais
surtout pour retenir la terre autour du B.T.S. et éviter l’entrée d’eau extérieure.
La hauteur de revanche retenue est de :
Hr = 0.2 m
Au cas, où le niveau de revanche serait, malgré tout, atteint (panne, bouchage, fortes
précipitations...) une évacuation de secours ou exutoire dirigé vers un collecteur ou vers l’ouvrage
de traitement suivant est à prévoir.
Pente proposée= 2%
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- la création de flux horizontaux de l’influent nécessaires à une sédimentation
efficace (cf. §. 2.2.1 charge surfacique).
LC1.2 = 0.75 m
Cette longueur devra être adaptée dans le cas où le liquide du compartiment C1.2 est
évacué par une pompe de transfert.
Le volume de C1.2 doit être suffisant pour :
å mettre en charge le tuyau de connexion
å assure le transfert d’un volume minimum de liquide
Lorsqu’un matériel d’épandage est situé en aval (direct) de l’ouvrage, celui-ci peut
avoir un rôle de stockage de l’effluent traité (traitement primaire). Il doit être dimensionné de
façon à contenir la quantité d’effluent produit entre deux épandages possibles (= compte tenu
des contraintes techniques, climatiques...). Ce volume de stockage de liquide est noté Vsl, il
dépend directement de la pluviométrie possible durant la période d’impossibilité
d’épandage.
Vsl = (Hpluie maxi/ période x Surface non couverte) + (Durée x effluents journaliers)
Le volume total de stockage est réparti dans C1.1 et C1.2 : Vsl = VC1.1 + VC1.2
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Lorsque le volume total de liquide à stocker (Vsl) est défini, on déduit le volume de stockage
(noté VC1.2) à prévoir dans le compartiment C1.2 de l’ouvrage, s’il existe, sachant que :
Hb
0.5 m = hauteur de liquide nécessaire
à l’immersion de la pompe
LC1.2
VC1.2
LC1.2 = ( Hb + Hl + HtC1.1 − 0.5) xl
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