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En Mars 1958, Maurice Papon prend ses fonctions de Prfet de

police de Paris. Entre aot et octobre 1961, 11 policiers sont


victimes dattentats de la part du FLN Paris et en rgion
parisienne. Le 5 octobre 1961, le prfet de police de Paris dcide
de limiter la circulation des musulmans entre 21h30 et 5h30 dans
les rues de la capitale et des dpartements limitrophes. Il met en
garde les musulmans franais contre dventuels regroupements.
En raction cette dcision, les dirigeants du FLN adoptent cinq
jours plus tard lide de manifestations Paris. Communique le
16 octobre aux chefs de cellule concerns, la consigne est
transmise le mme jour aux franais musulmans de la rgion
parisienne : converger, partir des Grands boulevards, vers la
place de lOpra, manifester de manire pacifique. Cest la
premire fois quon va assister une vritable manifestation
dAlgriens dans la capitale (les autres ayant t organises par
des associations mtropolitaines).

Le lendemain midi, des manifestants qui se sont tromps dheure


sont apprhends par la police, qui dcouvre ainsi le projet. Suite
cela, des ordres viennent e la Prfecture de police aux
principaux commissariats, demandant de quadriller les secteurs
risque. A 20h, la manifestation dbute. 2 000 manifestants
marchent pacifiquement sur le ct droit des grands boulevards,
en tte, des jeunes femmes poussent des you-you. A leur arrive
lOpra, un service dordre limit les attend ; le cortge reprend le
chemin inverse, sans cris hostiles. Deux heures plus tard, un coup
de feu claque, suivi par dautres. Sept personnes tombent au
milieu des manifestants, crant la panique. La soire sachve,
11 538 Algriens ont t interpells en lespace de quatre heures.
Les 18 et 19 octobre, dautres tentatives de manifestants sont
rprimes, les policiers et les CRS (Compagnies Rpublicaines de
Scurit)tirent, des hommes tombent. Entre le 17 et le 19 octobre,
14 094 personnes sont internes dont la majorit est dorigine
algrienne.
Le bilan de ces manifestations : 12 000 15 000 arrestations, dont
3000 maintenus, 15 000 refouls dans leur douar dorigine, 300
400 morts par balle, par noyade dans la Seine, 2400 blesss et
400 disparus.

D aprs Archives.mrap.fr

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