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Le renard et le léviathan

Voici la traduction d'une fable populaire mettant en scène un renard et le léviathan :

L'Ange de la mort avait demandé de Dieu le pouvoir de tuer toutes choses vivantes. Le Saint
répondit : " Jette un couple de chaque espèce dans la mer, et alors tu auras domination sur ce
qui reste des espèces." L'ange fit cela de suite, et jeta un couple de chaque espèce dans la mer.
Lorsque le renard vit ce qui allait se produire, que fit-il ? Immédiatement il se leva et pleura.
Alors l'Ange de la mort lui dit : "Pourquoi pleures-tu ?" "Pour mes compagnons, que tu as jeté
dans la mer", répondit le renard. "Où sont tes compagnons?" demanda l'Ange. Le renard
courut sur le bord de la mer avec sa compagne, et l'Ange de la mort vit le reflet du renard dans
l'eau, et il pensa qu'il avait déjà jeté un couple de renards, et, s'adressant au renard par son
coté, il cria : "Va-t-en!" Le renard s'enfuit de suite. La belette le rencontra, et le renard relata
ce qui s'était passé, et ce qu'il avait fait ; et ainsi la belette alla faire de même.
A la fin de l'année, léviathan assembla toutes les créatures de la mer et vit que le renard et la
belette manquaient, car ils n'étaient pas venus dans la mer. Il envoya quérir, et on lui dit que le
renard et la belette s'étaient échappés grâce à leur sagesse. Ils raillèrent le léviathan en lui
disant : " Le renard est excessivement rusé. " Le léviathan se sentit envieux, et envoya une
délégation de grands poissons, avec ordre de tromper le renard et de l'amener devant lui. Il
allèrent et le trouvèrent près du bord de mer. Lorsque le renard vit les poissons se rapprochant
de la rive, il fut surpris et alla au milieu d'eux. Ils le virent et lui demandèrent : " Qui es-tu ?" "
Je suis le renard ", dit-il. " Ne sais-tu pas ", continuèrent les poissons, " qu'un grand honneur
t'est réservé et que nous sommes venu ici pour toi ? " "Qu'est-ce ? " demanda le renard. "Le
léviathan ", dirent-ils, " est malade et prêt à mourir. Il t'a désigné pour régner à sa place, car il
a entendu que tu étais plus prudent et plus sage que tous les autres animaux. Viens avec nous,
car nous sommes ses messagers, et sommes ici pour ton honneur. " "Mais", objecta le renard,
" comment puis-je venir dans le mer sans être noyé ? " " Non ", dirent les poissons, " monte
sur l'un d'entre nous, et il te transportera sur la mer, de sorte que même pas une goutte d'eau
ne touchera la plante de tes pieds, jusqu'à ce que tu atteignes le royaume. Nous te prendrons
sans que tu le saches. Viens avec nous et règne sur nous, et sois roi, et sois heureux tous tes
jours. Tu n'auras plus besoin de chercher de nourriture, et les bêtes sauvages, plus fortes que
toi, ne te rencontreront plus et ne te dévorerons plus."
Le renard entendit leurs mots les crut. Il chevaucha l'un d'eux, et alla avec lui dans la mer.
Bientôt, toutefois, les vagues l'éclaboussèrent et il commença à percevoir qu'il avait été
trompé. " Malheur à moi ! " gémit le renard, " qu'ai-je fait ? J'ai joué tellement de tours aux
autres, mais ces poisons m'en ont joué un plus grand que tous les miens. Maintenant je suis
tombé entre leurs mains, comment puis-je me délivrer ? En fait, " dit-il en se tournant vers les
poissons, " maintenant que je suis complètement en votre pouvoir, je peux dire la vérité.
Qu'allez-vous faire de moi ? " " Pour te dire la vérité, " répondirent les poissons, " le léviathan
a entendu parler de toi, et que tu es très sage, et il a dit, je vais déchirer le renard et manger
son cœur, et je deviendrai sage. " " Oh ! " dit le renard, " Pourquoi ne pas m'avoir dit la vérité
de suite ? J'aurais amené mon cœur avec moi, et je l'aurais donné au roi léviathan, et il
m'aurait honoré, mais vous êtes à présent en mauvaise posture. " " Quoi ?! Tu n'as pas ton
cœur avec toi ? " " Certainement pas. Il est coutumier pour nous de laisser notre Coeur à notre
maison pendant que nous allons de lieu en lieu. Lorsque nous avons besoin de notre cœur,
nous le prenons, sinon il reste dans notre maison. " " Que devons-nous faire ? " demandèrent
les poissons perplexes. " Ma maison et résidence, " répondit le renard, " sont près du bord de
mer. Si vous voulez, portez-moi à l'endroit d'où vous m'avez pris, j'apporterai mon cœur, et
viendrai à nouveau avec vous. Je présenterai mon cœur à léviathan et il me récompensera moi

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et vous de grands honneurs. Mais si vous me prenez ainsi, sans mon cœur, il sera en colère et
vous dévorera. Je n'ai pas peur pour moi car je lui dirai : mon seigneur, ils ne m'ont pas dit
tout d'abord, et lorsqu'ils me l'ont dit, je les ai suppliés de faire demi-tour pour mon cœur mais
ils ont refusé. " Les poissons déclarèrent immédiatement qu'il parlait bien. Ils le ramenèrent au
bord de mer où ils l'avaient pris. Le renard sauta à terre et dansa de joie. Il se jeta sur le sable
et ria. " Va vite ", crièrent les poissons, " va cherche ton cœur et viens. " Mais le renard
répondit, " Fous ! Partez ! Comment aurais-je pu venir avec vous sans mon Coeur ?
Connaissez-vous un animal qui va sans son cœur ? " "Tu nous as dupés ", se lamentèrent-ils. "
Fous ! J'ai dupé l'Ange de la mort, et encore plus facilement une bande de poissons ridicules. "
Ils repartirent honteux, et rapportèrent à leur maître ce qui s'était passé. " En vérité ", dit-il, " il
est rusé et vous êtes simples. Vous concernant, il a été dit, Car l'égarement des niais les tue
[Prov. 1:32]." Et léviathan mangea tous les poissons. "

Penchons-nous sur le sens du mot lews, le renard. Sa valeur est 406, qui peut se réduire à
10, valeur de Yod, la main. La racine du mot est ews, qui signifie la liberté, mais est
également la forme employée pour les implorations, notamment dans Ps. 5:2 et Ps. 22:24. La
liberté peut donc être atteinte via l'imploration vers Dieu.
Dans le cas du renard, nous constatons que la lettre Lamed a été ajoutée à la racine ews.
Lamed désigne l'apprentissage dynamique, la mouvance vers les hauteurs supérieures de la
compréhension. Le renard, c'est celui qui unit l'apprentissage à l'imploration, celui qui devient
la valeur 10, la réalisation du germe divin que nous possédons tous, par l'imploration et
l'apprentissage, donc. Yod, c'est aussi la main, et nous retrouvons un rapprochement avec la
main dans les, le creux de la main. La valeur en est 400, qui est également la valeur de Kaf
en Al-Bam. Or, Kaf, c'est l'ouverture de la main, le creux, le trou. Que le renard soit associé à
cette lettre n'est pas un hasard, lui qui est un fouisseur et creuse des trous pour trouver sa
nourriture. Le symbolisme du trou, c'est le renfoncement de soi, l'endroit où on se retrouve
face à soi-même, comme le serpent qui se dissimule dans un trou de la terre.
La fable ci-dessus peut donc être une parabole pour la descente en soi-même, telle que l'a
vécue Jonas. Là aussi, il est question de mer, my , de valeur 50. C'est également la valeur de
Noun, le poisson, et de lwdg gd, le grand poisson. Or, de grands poissons, il est question
dans la fable. Ce sont eux que léviathan envoie pour amener le renard à lui. Celui-ci
chevauche un dag gadol pour traverser la mer, mais au moment de descendre, se rend compte
que son cœur sera dévoré par léviathan. Contrairement à Jonas, il refuse et se sert de sa ruse
pour rejoindre la terre ferme. Mon cœur est dans ma maison, dit-il aux poissons. La demeure
du renard, ce n'est pas Beith ; le renard vit au bord de la mer, à la porte séparant l'humide et le
sec. D'ailleurs, le portier, c'est rews, dont la racine est la même que le renard. Sa maison,
c'est le Daleth. Le cœur dans la maison-porte bl, donne dbl, la solitude. Cette solitude a
une valeur de 9, qui est celle de Teith, le serpent qui se replie sur lui-même dans un trou pour
amorcer un changement d'état. Dans la valeur Ath-Bash de Teith, on retrouve encore une fois
50, Noun, et le symbolisme du changement.

Dans les deux cas, nous avons donc une transition ; Jonas qui descend dans la mer pour se
retrouver trois jours et trois nuit ( 3 x 3 donne 9 ) dans l'estomac d'un poisson avant de se
découvrir lui-même, et le renard, qui refuse le baptême de l'eau et se tourne vers le creux de la
terre.
Ils sont tous les deux marqués par l'imploration. Jonas, parce que c'est en implorant Dieu qu'il
trouve l'impulsion nécessaire à son évolution. Le renard, parce que l'imploration est la racine
même de son nom.

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Et tous deux sont des animaux. Le renard par sa nature même, Jonas par son nom, hnwy, qui
désigne la colombe. La colombe, c'est la partie volatile de l'âme, qui doit être éprouvée, tandis
que le renard a déjà contemplé son reflet dans les eaux et a déjà acquis la connaissance de lui-
même. Tout comme le serpent a été condamné à manger de la poussière, il en va de même
pour le renard, qui doit fouir dans le sol pour trouver sa subsistance. Dans la forme même
qu'il adopte pour se reposer, le renard prend une posture lovée sur lui-même, enroulé dans sa
large queue, à la manière d'un serpent replié dans ses anneaux.
Le rapprochement entre les deux animaux se retrouve également dans le Pirqé Avot, chapitre
II, mishnah 10 : " leur morsure [aux sages] est comme la morsure du renard, leur piqûre est
comme la piqûre du scorpion, et leur sifflement comme le sifflement de la vipère, et toutes
leurs paroles sont comme des charbons ardents. " La morsure du renard y est désignée comme
étant la plus cruelle de toute, et décrit l'effet que peuvent avoir les paroles des sages, dont il
fait lui-même partie puisque décrit comme tel. Dès lors, il n'est pas étonnant que dans Eze.
13:4, les prophètes soient comparés à des renards.

Le renard est hors d'atteinte de l'Ange de la mort. "Mangez-en et vous ne mourrez pas".
Toutes les transitions par lesquelles Jonas passe, le renard les a déjà vécues, et léviathan
désire plus que tout ce cœur rusé, cette connaissance qu'il contient mais ne connaît pas. Dans
le cœur du renard, il voit un nouveau fruit de la connaissance, mais échoue dans sa tentative
de l'obtenir. Il veut se faire Elohim dans son intention de déchirer le renard en deux, pour le
séparer comme a été séparé l'Homme primordial, mais là aussi, il échoue. On voit dans ses
paroles que léviathan fait lui aussi des promesses, semblables à celles qui furent faites à
l'Homme primordial, et que le renard se laisse tenter par l'idée de devenir roi et honoré. Il veut
aussi ne plus avoir à chercher sa nourriture dans la poussière, et ne plus être dévoré par les
bêtes sauvages, plus fortes que lui. Il ne veut plus être un animal, mais élever sa condition.

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