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LART BIEN CHANTER DEM. DE BACILLY. Angmentt dun Diftours qui fert de honk dba Critique de. é tee Exd'une plus ample inftrudion pour ceux qui aipene Ala perfection cét Art. Onarage ttle» x fnlomen pore Chant, waiemtmse pourla Declamation. A PARIS, Paftourelle ,au petit S. Jean, AVANT-PROPOS. Ly alonge-remps que je balance a Licateanbisibed ‘Remarques for Je Chant Frangois, & quand j'en ay de~ smandé auis 4 ploicurs rien n'a efté different que les réponfes que l'on m’en afaites, Les vns mont dit que c'eltoie rendre publique vne connoxffince qui mieftoie particuliere en infteuifant des Maiftces de PArt qui d'ailleurs en fe- roient méconnoiffans. Les-autres rout au contraire m'en ont voulu diffuader ‘en me difane’que Yon n'y trowueroit pas de grandes lumieres pout le chant, qui confifte purement dans la pratique, & quia légard du Feangois la plufpare des Maifices mefmes y eftoient fi grot- fiers faure d'auoir efté infteuite de jeu- neffe dans les. Lettres, qu’ peine (ga- entails ce que c'ett que /jlabe y que confone 5 que voyelle 5 que pluriel & fin- gulier, ae meafenlin 8 feminin. Les futres enfin men ont voulu détourner par l'apprehenfion des Critiques qui & AVANT-PROPOS, preparent de longue-main A fionder contre va Ouurage qui traite de chotes dont onne s'eft jamais auifé de traiter, foiten érablifent des Regles de quantite quills croyent eftre purement chimeri- ques» foit en pretendant montret le Chane pat des Regles , & dogmatizer facwn Art qui cone fay diceentats centierement dans la Pratigue. Apres auoir bien examiné ccs raifons i‘ay refolu de paffer outre, & fant auoit égard ny al'ignorance incurable des vns, ay A ingraitde incorrigible des an- fret, ny dl'ennie & la centre des Cri- tiquess Tay fuiny le confeil de plut Persbnes de merite & de eapacité qui ont pris plaificd m’entendre patler furce qui eft contenu dans ce Liute, & m‘ont tol jours reproché le retardement que j'ap- portois 4 mertreau jour vn Ouurage,¢: peutauoir quelque confideration par ouueauté, je veux die pat lx raifon que perfonne n'a jamais traité de cette mas tiere ) fi ce n’eft par fon excellence. ‘Ce qui me confole dans la Critique que Ton pourra faire de ce Liure (quand ce ne eroit que par la raifon que toutes les ouueautes ont peined trouuer d'abord AVANT-PROPOS, del'approbation , & que 'Enuie & Ia Prefomption regne f fort parmy les gens de Mulique, quvils ne peuvent fourttie qu'on leurdonnedesinftructions ject ueiela prevoy 6 que je luis perfaadé le toutes les objedtions quel'on me peut faite, & cette prenoyance fait qu’elles ne me feront pas Gredoutables ny fale chenfes, Tene doute point que'on ne die gue be Chant ne Vapprend Point pares Titers que cen'eft rien de donner des preceptes Hi lon ne tes gait mettre en pratique s & gue til parle du Chant gui ne le Sait pas excenter, & au'ainfi il n'en off P48 pour cela plus & eftimer; Due cene gat ont fe a bon Grice la maniné des ilabes fas Regleslefquelles Jone mefine Punent imaginaires y Que ces Regles ne font que gefuer les Efprits ni ferent deformaie contraints de atta cher & des longues & des bréfves peur quitter les belles Penfies, & les belles Exprefiions lors qu'il fora queftion de ‘faire des Paroles aprts hae 5 enfin La plafpart des chefes conte abn cab font centeftables , && ge Sky ades verites elles font fi pale a ii AVANT-PROPOS, pables qu'eles fant counts mefine des pint grofiers dans le Chast, o& qu'alles Sa fentent afiZ bien qu'on ne pif pas en rendre raifon ny em difeenrin. Pour eépondee trons cerdiours die gnorance ou d'enuie , je disay premic- Fement que je fais fort perfiadé que fe Chant nes'apprend pas preeifément par Ia dodtrine fielle n'ett {econdée de be xecution , auifi n'eft-ce pas mon def fein de monftrer a faire par exemple des paflages &¢ diminucions faiuat les inter~ alles de Mufique , 8 Ales placer & pro~ pos comme pretendroientfaiteles Pedis de Mufiques Mais je fpay qne I'en peut apprendre du moins 4 éuiter mile fan tes qui fe pratiquent dans le Chane, par~ tiedierement pour len prononcsaiger, %& pour la quantité des paroles, && {¢ defabufer de bien des opinions mal fon- ees qui fe gtiffene rous kes jours dane Je commerce du Chants ainft Fon peut dire que du moins pour fa Theorie da Chantcer Ouutage pours effre fort vie esl neef pour fa Pratique. En fecond lien je demeure d'accord yuel'execution du Chanteft eres-conf Enable; te pour donner du plaiie, € AVANT-PROPOS, meme pour infteuire les autres dans le manierede chantet j mais on ne doit pas juger temerairement ( comme font mille gens aifez a preocuper) de la bonne ou mauuaife execution de celuy qui clrance ou parle rapport d'autray, ou pour 'a- ott oliy mefme plus d’vne fois efranter nucequelqu enrodment, pouraeaqu'l ne olt paseternel, & j'ole dite que de xs gens A belles voix qui font totjours en eftat de chanter 4 toutes les heures du jour, & pont ainf dire en dormane, Je,chant eft bien fade & peu animé, & ne fait qu’ ennayer Ata longue par lap ralité des Aire qui paroiffent tous la m: ime chofe faute d’expreftion qui en fait toute la varietd & lors quills croyent auoir charmé les affittans , & que par vne prefomption ridicule ils fe leuent de eur fiege en diane ces belles paroles, ‘aeilace qui # appelle chanter,on pourrait eur dice auec juices vellace qui s'ape pele vieRer. Troififinement cet yne remerité de t de (Gauolr aquanticédes fyltae bes fans Regles , & pour vn qui antzce soul fol yen aura mille qui aucone et méchame , & dautant plas quils 3 ij fe AVANT-PROPOS, eroyent l'auoir bon} Auffi fon ne pou- welt pas cendce yn plas mauusis ofce A laplutpare que de mercre dansle Chant cette feucrité de longues & de bréfues, qui cauté vne figrande diftindtion entre Kes Maafices dont le merite auroit jadis efté confondu, Et quant aux Poétes je ne doute point qu’ils ne foient vn peu gethezlors qu'ils voudront faite des pa- roles apres les Airs, mais il ne faut pas pourcslaquillsen ayenttantde chagrin, & quills abandonnent les belles peniées pour s'attacher 4 choific des mots qui puiffene s'accomoder aux notes de Mu- fique, pouruen.qu'ils ayentaffaire ades ‘Compofitenrs qui fuppleent & ce defane, S quifGachent changer adroitement les chants foit pour la Mutique, foit pour la manierede les exccuter. Au cette je {gay que-l'on trouvera redire de ce que je n’ay point mis des Exemples en notes de Mulique, m fay ch micux faire en renuoyant aux Tiures grauee par Richer, dans le(quels font marquez antant qu’on le peut tous les agrémens du Chant, principalement dans vne (econde Edition A'égard des liuses ix oawe, on ta plufpast des di- AVANT-PROPOS. minutions font changées , & qui font augmentez de plafienrs Aits nouueaux, outre ceux qui eftoient dans les trois volumes qui font ceduits 4 deux plus ros pour vne plus grande commodité Te retuoy des Exetples eter dans cet Ouurage. Outre let Errata qui font 31a fin da Liures il y en a encore vn fort confide- rable, qui eft d'auoir cebatu deux fois Chapitre fecond s dans latroifiefme Par- tiede ce Traité, laquelle denoit conre- nie ‘ept Chapitresaa lien qn’il n’en pa- roift que fix. Le Ledteury prendra gar- de s'il lay plaift, TABLE DES MATIERES. Du Chant en general Premiere Partie. Ciara, Eagey confifte Lani de bie chanter, ct en quoy il differe de la Mufique. Chap. 3. Sil'en pene fanoirla Methode de chanter fansfpaveir Le Mufique. Chap. De le difference des manieres de Chanter. Chap. a. Sil ef neceffaire d accompagner leChantd'en Inftramznede Mafignes Chap. 5. Si few pene bien pratiquer le Chant fans en conneifireles Regless Chap. 6. Des qualitex neceffaires per bien pratiquer le Chant. Chap.7. Der voix propres par la me- thode de chanter. Chap 8 Dela Diffeftion . Chap. 9. De Foreille ow intelligence & Tigard du Chant Table des matieres. Chap. to. Du choix que len doit faire dun Maifire pour s'inftrire dans le Chant, co quelles qualitex. il doit a- soir. Chap.at, Des Airs & des different fen iment tonchantlenrCompoftion, Chap. 12, Des Ornemens det Chant, Dt ‘Port des voix. DesCadences cy Trem- Hemens. De Caccent om afpiration, Du donblement du gofier, ds foltien des finales. Du wonntment & de Fex- prefion. Chap. 13. Des Paflages c diminntions. De Tapplication du Chant aux Paroles quant’ laPrononciation. Snconwpe Patra. Hapitre 1, Dw langage du Chant on general. Chap.2. Dela Pronenciation en general. Chap.s. De la Promanciation des veyelles. Chap. 4. De ta Prononciatien de plu jeurs veyelles compesces. Chap. 5. Dé le Prononciation des Con- ones, Chap. 6. De la fifpenfion des Confanes Table des matieres. cee de faire fonner la veyele yi les [uit Chip-7., Dela Pronencation det Cone ones finales. Del'application du Chantaux Pa roles pour ce qui regarde a quantiré. Trotstasms Pantin, Cite 1 Dele quantitédes fla. bes on general. Chap.a.De laquantitd des Donofylabes, Chap. 2, Moyens pour connoifire les Mo- nofjlabes Longs. Chap. 5. De La quanticé des mots de 2. fylabes, Gr premicrement des feminins, Chap. 4. Dela quantité des Mafenlins de denx fylabes, Chap. 5. Des Adafenlins de plafienrs fylo babes Chaps. De la quantité des ylabes Mal enlines, Fin de la Table. DISCOVRS QUI SERT DE REPONSE % la Critique de l'Are de chanter, Et dune plas ample inftrattion ‘pear ceus qui apirens dla per- fain de cet Art, Onsaus jay donng a Poblicmon Teaité del'Are de bien Chanter, je lay fait premierement pourma propre (atisfadtion; & en fecond lieu, pour complaire 4 quelques uns de mes Amis, 8 mefme des Petfonnes dela premiere Qualité, quim‘en one folicité, en me difant que ceftoit dommage que cet Ouvrage nc fir point mis au jour, veu que ’eftois le fal qui pourois Fetreprende par Ia raifon que comme jay quelque aij 4. Rhone 2 la Critique feade dev Latces un_pen de con- noiffance pour la Potfie & pour la Dediamation, joint uo Genieparti- caller favois eee avantage pat def fis jles autees , qui n'ont efté-cle- ‘yer que dans la Mufique de pouvoir Eeablir des Regles de Quancié pour ce qui regatde le Chant Frangois defquelles toute fa Regularité dé- pen Jen'ay done point efperé qu'il eutt tune approbation generale, ayant bien pene ‘quel’Envie ou Tguorance de 12 plofpart des Maiftres en cet Are feroit marmaurer contre moy de pre- rendre en donner des Regles par écri dont perfonne ne s’eftoit jamais avi- {4 mais ce qui me confole ,c’eft que fi lea Muiciens ne l'ont pas approu- vé; pluGeurs Perfonnes de merive 8 Gecapacité, mefme quelques-uns de Md de I’Academie, & far tout des gen al font Profeffign deparler en Publicy ont trouvé dequoy (efa~ tisfaire 5 & mont congratulé dans cette entreprife » ayant trouvé dans ce Trait des chofes particulicres & curieufes 8¢ quilscroyoienteftre au del Aredechaner. deffas da commun des Muficiens, jens, quidans le commerce du mon- je none pas jutqu'a prefent_ acquis toutel'eftimedeuda un Are fi conti- derable. Tleftveay qu'a parler fincerement Je Chane neft point eftimé comme il Iedevroit 5 que ett alez pour eftre méprifé que de Paffer pour un Chan- teur , 8¢ que fouvent cette qualité loin @'honorer celuy qui la poffede femble éroutffer (es auttes Talens & cela s'eft tellement eftably dans le monde, quil yauroitde 1a honte a folitenie lecontraire stant cet Exerci- cces'eft rendu méprilable parle pende ¢ qui ont eu (oin dy joindce un Pend Brads des Lettres &¢ de Politeffe Gans le Langage, & quie font bor- hnez Ace Talent, fans penfer fe cor- riger des defauts, quid ordinaire l'ac- compagnent je veux dire pour les menus & pour (eavoir converter par- mai le monde} ce qui fait que l'on Confond la qualité de Chanteur avec celle d'un Meneftrier, lor(qu’on veut Teravaler, Auffi void-on qued'abord tun homme 'excufe lorfqu'on lu im- 4 ij 6 Ronfe dla Critique pute cette qualité, &¢ larebutecom- me un afrone fignalé, en difant qu'il n’en fait pas profeffion , & que ce ail en fut ce neh que pout fon plait I etoit done d fouhaiter que ceux aqui veulen calkiverce bel Ar, ents fent du moins quelque connoiifance grofficre de la langue Frangoife, 8 far tout un peu d' Ortographe quiles em- pelcheroit, de tomber dans mille in- Convenens que je remargue rout jours. Us Gaurolent par exemple la difference de bonne 8¢ bone » de come me 8 come de aillears & de aliewrs dans le premier Air du 1, Livre des Airs gravez in o@avo,, Tons langnit dans nofire bocage 8 dans Ric Sor sex petitsoifeanz, pag, 81, Hs {cau- roient la difference des b afpitées avec celles qui nele font point, & ne diroientpas comme mille gens en chanrant le double. de AZon-cher Trowpean, qui eft ls page Bo.du 1. Livre in odtavo. Teutacarde? au lieu de Tobacarder en {opprimant Jer, & non pas I’. Non plas que tromverren aulieu de trowoeres dans rae sue ft de chmer, 9 it Soucy chagrin pag. 23.du Jour- nal dee Routsatel Sis ‘Chand th prononceroient en chantant une double rr quand il le faut, & ne diroient pas kewr age pour ler re- g¢> comme un Chanteur me fit re- ‘marquer ces jours paffez. Car pour des Obfervations plus parciculieres dont je parleray dans la faitce , qui mefme font quelquesfois coutcaires & Yortographe, ce feroit un peu trop eur en demander ; mais aulfi de- vroientuils avoir plus de fotmiffion pour ceux quiles Eavene » 8 non pas critiquer dtort 8 A travers ce qui palfe leut entendement. Melt donc vray de dire que le Chant eft quelque chofe de plus confide bleque lonnes‘imagine,fion le con- fidere dans toute fa perfedtion 4 la- quelle je le crois parvena, & dont on Je verradécheoir dan pen, n'y ayant perfonne qui fe prepare 3 remplacer eax qui Tont mis au point ot il eft, & qui font dans une age trop avancé pour I'y pouvoir longtemps main- teni, Cette propofition femblera fans 4 iiij 8 Réponfe fur la Critique donte un peu trop hardie 4 ceux qui ne font pas inftruis de toutes les cir- conftances qui doivent accompagner ce bel Art, & qui s'imaginent que G Tonen void quten potedene I per fedtion , il s'en pourraencore rencon- ‘rer dans la faitee du temps qui pour» rontla continuer & lentretenir; mais sne [eavent pas que c'eftprefque unt miracle denos jours qu'lfe (oit rou- vé un homme dans noftcefiecle qui sit eu eul tous les avantages qui ne fe rencontrent point dans tous lex Mu ficiens enfemble, & qui sit eu affer de gencrofité ( qualicé fore rare parmy ux) pour enue parefasinteret & quelques uns, qul ne trouveroient ee seeps quandilsvoudeoienr de ns fajets 8 Lulceptibles des int trudtions & deslumieres qu'on leur a communiquéess cat je tiens quiil eft tret-rare de rencontrer dans cet Art des fujets capables de difcipline, tant Acaufe da pende foingue Yonading- ture les jeunes Muliciens dans quel- que conoiffance des Lettres que prin. Cipalement, parce que chacun eft fore attaché aux dcfauts de a Nation, de b Artde chanter. 9 quetoute I'Etude ne leur corrigeroie asles fautes od ils tombent en pare firey foie pour la Prononciation, foit pour la Quanticé Jedis donc qu'il s’eft trouvé de nos jours dans un homme feu! duqucl on peut die Gandeant bene mati, la bonne ‘education dans les belles Lettres une ‘voix charmante, un genie prodigieux tun goutt delicat » un difcernement metveillenx 5 une difpofition pour executer rout ce qu'il y a de plus fin dans le Chant, la Science dela Mu fique & dela Compofition,outre cela Favantage d'avoic pli dans fajeune(Te (par fon Chant, & encore plus par les charmes de 'efprit & da corps avec lefquels il eft n€) aun grand Roy qui a (ceu reconnoiftre fon rare merite ar des Charges des pls confer les dans lefquelles il aencore aug- menté Ja Politeffe du Chane qul lay eftoit naturelle, de forte gue Cus. lité de Chantre, qui pourl’ordinaire deshonore ceux qui la poffedent, luy a rodjours efté honorable & I's fait diftinguer des autres Courtifans, ‘Aufl voyons-nous encore cujour- 10 Rigenft fur la Critique hay que tien wet bos dans le Chane quece quil a jugé tel, &¢ que plus il avance endge plas il lay vient delumicres , ce que je rematque tous es jours depuis ving. cing ans que jay Thonneur de le frequenter 5 8 ‘que je vois par experience queles plus habiles Compofteurs font erop hea, heareuxlorfquil veut prendre lefoin depolic leurs Ouvrages je veux dire Pour ce qui regarde les Ornemens du Chant Frangois , qu'il (Gait appliquer aux paroles avee un difeernement & une delicateffeinfinie. Que dis-je du ‘Chant Frangois » mefme da Chant Eftranger, de Italien, dis-je, & de efpagnol done il {gait tourner Acs Airs, & les faire quadrer aux Pa- soles de(quelles il connoitt mieux le le fort & le foible que les Eftcangers mefme de qui il sett fait admirer Cur toutda Signor Luiggi,qui pleuroitde Joyede luy entendre executer (es Airs, Que disnje execaer 2 Let orner &¢ mime y changer par-cy par-ld des Notes flows mieux quadreraus paro- les Italiennes. (Cependant pour achever fon Eloge de Art de chantern at il faut que je die qu’au liew qu'un homme de ce poids devroit decider avec toute I'Autorité que'Iuy donne la Petfeétion de fon Talent, ila une modeftic achevée, & que l'on pout- roit mefme traiter de trop dindul- ence, pour excufer ce qu'il void de Sefedtaces dans le Chant, en diane quil ne faut point difputer des gouts,que chacun & fon fentiment, & que tout eft bon quand il eft bien execusé, Or il eft certain quril y a des traits qui bien quils foient bien execurez, ne font toutes-fois pas bons dans I'2p cation aux paroles, Ec quanta l'exe- cation, ily abien des fentimens 8 des Opinions. Lafieurs s'imaginent que le Chant tenant de la Declamation , & ayant pour but d'exprimerlesPaflions doit fire executé avec beaucoup d’affec- tation que d'autres appelleroient Ontrer le Chant ; Pour moy je tiens ue ce n'elt pas avoir adjotté au Ehane que care grande afedation quifouvent eft accompagnée de gri- mace , fi cen’eft pour le Recitatif, je veux dire pour le Theatre mais pour 12 Roonfe fur leCritique le Chane’ qui f pratique, dans les Ruzlles, je fobtiens quec’eft adjod- terde Pagrémeut que d’en retrancher cette fagon de chanter trop ampoulée qui en ofte route la mignardife , & toute la delicateffe, pourveu que la Prononciati6n'yfoit point intere(fee for tout des R, qui faivent ou qui pre- cedent une confone, & deso, quine veulent point datout eftte Aattez. !Pour preuye dece que edis,c'ft que Pay remarqué que de deus illoftres Dames qui chantent dans la derniere erfedtion, ily en une qui apardeffis Foate,lafacte dexcate!corane Airs badinsfans Paroles, qui confit. tent purement dansune delicaeffe de goficra laquelle aurea demeure d'se- cord quelle ne pourtoit jemais par- venir 5 & eependant quand il eft queftion d'executer le recitatif¢ani- mer le Chant, elle s'en acquitteaufi bien quecelle qui eft bornde a ceit: fagon de Chanter ampoulée, pour montrer quec'et le plus que demi- grarder le Chant quand on lz peu: , ‘& non pas le moins, & quiillcft bien plus ifé a celuy qui chante delicate. det Art de chanter, ment danimer quand bon lay emble quil nett aifé ‘4 celuy qui marque beaucoup le Chant de rendre{on go- fier Aexible mille delicateffes. U faut donc conclurreenfayeurdu Chant galant & delicat, & dire que Tautte fted mieux dansla bouche dun Maiftre Chantre, qui a pour but de regeler une allenblée a huditcurss, we dans celle d'une Dame qui ne chante que pour fon divertifement, Mais pout venird la Critique dece Livre, je ne dis pas cette Critique Aroflee ec digne de la naifince éc education de celuy qui I's in- ventée, lequel patmi les Quolibers dont il’ a de codtume de brocarder impunement toutes choles, s'eftavi- £é parun miferable équivoque, digne luftof d'un marmiton que dun jomme qui frequente les honneftes ns, (detraiter de Lard relans, pour aire comme jedis ine allufion A/-Are de Chanter) an Ouvrage pout lequel il devroit avoir de lavencration (auf bien que pour les Airs Spirituels, quillnomme Znpirituelt, nom ala ve- ‘stéfort convenable a fon Parrain) 14 Reponft furla Critique Hh youlat ferent gil eon téT’Autheur ( de quimefine il a apris tous les Airs les plusconfiderables wil ache ) far quelques points dpateastouchane laLangueFrancoi- fe abégard da Chant qui eftoient f chetifs, qu’d peine un Enfant les au- roit ignorez, & quitoutesfois femé- connoifta un point de youloirdon- net la Loy A ceax dont il doit Ia re cevoir eternellement des Compofi- tents, dis je, de(quels i ne peut eftre qu'un perperuel Copie, non feule- ‘ment pout ce qui regarde fa compo- fition; mais mefme pour l'applica- tion da Chant aux Aits qu'on luy donne notez, Laiffons donc la cette Critique ri- dicule; cla merrons aureng dscete loiiang falpede» & ce feint aplau- difenoe, farce quiet ditau chap. 11. dece Traité , en paclant de cer tains Vieillards , en voulant m'im- pofer parane noire malice, & pour cacher une medifance & une ingrati- rude tout enfemble dela part de cer- tains efprits, que ay pretendu parler @un homme Agui tout I'Univers 2 de lArt de chanre. 1 Vobligation du beau Chant, & qui tout Agé qu'il eft, donne la loy 4 tous ceux qui fe meflent d'executer le Chant par une delicateffe & une fa. cilité qui Iuy eft suffi naturelle que Silateroi se ence ans, je veux parler d'une Critique plas confiderable,, & qui mer gue je luy réponde de poind en poinds, & que melme je demeure d'accord de ce qui fera digne d'eftrerepris, & que je m’en corige, Voici donc ce que j’en ay pd apprendre. On dit que fay fait des Regles ourla Quantté des Sylables ran. pit qui fouvent font contraires 2 ‘Agstmene da Chan, fe sépons 2 cela que I'Agrément du Chant fe doit confiderer ou fans patoles owavec des paroles, deque tel ‘Ornement eft bon fans paroles qui ne vaut rien quandil eft-joint avec une fillable, qui par fa brieveté ne le pent pas faporeer, En voici un Exemple tout recent un monofyllabe fr lequel on a pre- tenda confetver un ornement qui ne convient qu’a une fyllable longue, 16 Riponfe furla Critique dans ces mots fen aime , dont le mo- noffillabe, eftant fuivy d'une voyelle doje pafer pour bref de long'guil fe- roits'il eftoit fuivy dune confones & par confequent on ne doit pas preten- dre que dans ces mots on cime,cefoit a mefine chofe que dansceux de 'on penfe onl on paffe ou autres seblables, Je ds ben pls que mefine en par lant de ces fortes de fyllables qui ont une N precedéed'une voyelle, & fai- vie d'une confone, javoud que jeme fuis trop emancipé, & qu'il eft bien plus fdr de les tenir brefves non pas tout.d-fait 5 mais demy en leur con. fervant une petite marque de lon- f qui eft le doublement de go- fier dont iLeftparlé 2a Chap.2. pag. 196. que devexpofera la Cenfure en Jeur donnant une marque de lon. zueut plus conGderable , telles que Bneles longues Cadences, Par exem- ple dans I'Ait Cf folie dans la vie, qui eft dans la pige 79. da Jour- nal des Nouveautezdu Chant, il eft bien micux de faire la Cadence fur fe, de-cea mots le bom viny que at bow, far tout dans la Contrepartie, det Art de chamer, a7 Je n'ay pi toutesfois m'empelcher de faice longue une fyllabe de cetce efpece, la voyant i chargée de con- foness C’eft dans un de mes Airs (pi tituels, pag. 59. da deuxiéme Volus me fut lemor de Redempteur, 01 ui~ vant cette Regle, ilauroit fala faire Ia Cadence fat 12 premiere fyllable dece mor, Dans la pig. 43. da 1, Livte des dics in oak, Shea corrigée la Premiere (yllabe du mot contraindre , eftoit longue dans Ia premiere dition, Fetrouve auf & propos de donner tun avis touchant Fexecation da Chant, qui. paroift contraire 4 une Regle que je eoyoisinfilibl , ae ul Ie feroit en effet sil eftoit vray fe dire qu'l faut Chanter comme on Parle, (oit en public, foit en particu ier, & que le langage da Chant n fix pas different de celay de la De tation mefme. C'eft de prendre g dede jeter cetaines finales (oit mal ulines, foit feminines, mefme des monofyllabes far le mot fuivane scar il n'y atiende G captieux , & que je é 18 Reponfe furla Critique n'ay reconnu tel que depuis peu d'an. nées, &eceftune erreur of les plus habiles tombent tous les jours, Suivant oscte obfervation , je fais obligé de me retraéter de ce qui eft marqué dans la page 41-bit cs mots, Le Ciel a changt fon conronx & fonpirs de languenr 5 d'amour. Dans fefquels exemples il eft bien plas fir de ne pas jetter 1a finale de Changé far le mot defen, nila finale de langnenr far le mot & cat cela fait (g¢ fon) (O°) enewr c&) Ten ut direde mefme des Exemples qui fone dans la page 420, & i fave, ‘oi)j'ay dit mala propos que Von peut jetter certaines. finalles mafculines far la voyelle faivante car il vaur mieux y conferver quelque maniere de feparation. Al yaquantité dexemples touchant cette Regle dans les Livres gravez in quarto, éceurin oBavo , qui font augmentez depuis pen de plutieurs Airs deconfequence , 8 mefie cor- rigez par-cy par-ld ‘non feulement faivant cette Regle, qui eft de la der- niere importance 5 mais mefine con- de PArt de charter, 19 formémentd'aatres lamieresqui me font venués, & que avout ingenue- ment avoir ignorées, pour fair voir que Yon fe ‘perfedtionne tous les pox quand on veut s‘appliquer 2 en examiner les chofes , & que l'on N'abonde pas en fon fens, qui eft le defaut de plufieurs, & far rout de la jeuneffe, En voici un exemple dans le pre- miet Air da fecond Livee det hive Btiverinottavo, Rechersje ne vewx Point, oe. Sur ces mots redife les malbeurs, lorfqu'on jeéke la finale de redift far-le mot de-les & que cela. fait fe les, au lieu de les {eparer pat Temoyen dua 44 ol , qu’on adjoutte au fade Les, Ien faut dite de mefme e'ces mots de Air Parmy les mane gui eft dans le pag. 21. da_mefme Livre, od il faut eviter de joindre Ia valle de Parmy, avec le mot fuivant Jes, qui fait comme s'il y avoit miles, HW faut done faire la finale de Parmy plus longue, ou pour fe mieux en la tenant brefve adjoutter un fs au’ mi de des, Hen faut dire de mefme fur xs mots de part d ma tendreffe , de ij 20 Rion fur le Crit Pair sit nt fois page 60. dx Journal des Nouveautez du Chants Sc anlicn dafferbler ces deux jlla~ bes mate, il faut adjoutter un re, & d're.mi re mis Et dans l'Ait Pay rrowvl le fieret, pag. so. da mefinie Journal , ne pas auth jetter la finale de finifine far le mot anjenrs'huy, comme sil y avoit fencew , il faut donc le feparer par le moyen d'un accentfurladite finale, Dans la pag. 34.du 1, Livrein 4. far ces mots , ‘vows eflesdes Orc, Bx dans la 5. Car ces mots tant de feveritf, Von temar- quera pareillement la correétion fui- vant cette Regle , ainfi que dans Ia 59, page far ces mots, Parmy-fes champs. Jemefouviensanfli de deux Exem- ples touchant cette Regle dans tes Airs de Monficur Boéifler ; Ds pine dows de fos Traits, 8 Me ven tw voir monrir, dans le premier de(quels onjette le-finale de Ze aime , far le snot de fant, & cela fait me fans , aur lieu de les feparer en’ faifant ces trois Notesre wt re ar lafyllabe me; & dans Je dernier far. ces mots co del Arsdebien chanter, 21 Suncfe plaifir, en joignant inconfi- derement fa finale de funcfle avec plai, au liew de faice un point far la finalede funefe , ou doublerla Nore deplai. Lona chanté depuis peu d’années deux Airs confidecables , dans lef- quels pecfonne ne set apperceu de oftte faute qui paroiffoic encore plus grofliere que dans les precedens Exemples. Ces Airs font, Lerfgue Tercis fpene m'engager, & Des plenrs que je ripans. Dans le premier def. els on jettoit fi fort le mot de Fron, que tle iloifumen, a len le faire mi re mi Gur la premierefyl- labedem'engager, Be dans le dernier oi 'on joignoit fimal A propos ces mots 5 j'aime 2 am entretenir, que cela failoit une ca~ cophonie épouventable de Maman, auliea d'y remedies en faifant trois Notes fur la finale de ‘aime a, pour la feparer de la premiere fyllabe de me entritenin. Te(gay bien que lesincredules ne manqueront pas de dire que toutes ces faures font imaginaires, & que de 21 Roonfe fur la Crivique ceite maniere on peat rendre ridien= Jes routes fortes de mots en lesdivi- fant , je n’en aurois pas moins dit queaxavantque d’y fairela ceflexion que men 4 fait faire un plus habile homme qu’eax ny que moy, & me ferois fait tenit A quatre pour {6tre- nit lecontraire tant il eft vray que plus on va enavant, plus on acquiert de lumieres 8¢ de connoifance des chofes que on veut examiner de pees, Ilya encore une autre Regle dans lapag 424 dece Traité od favout que jay efté trop attaché d mon fen- iment, lorfque j’ay mis de ladi fe- rence entre ces Exemples, Que pre~ tenden-vows t Vous Ventendex. mal. Que ne me leifexvows ? Vous 2'y Pnfer pac: 8 ceux-cy » Te vows dis toigenrsaimex may. Ab! qne ne m'ai~ mrexvont Spavez.— vows bien ponr- gneyt Cat il eft certain que le plus expedient eft de faire routes ces fyl- labes qui finiffent pat un » brefres. Ex quant ce quej’aidit pour excafer dans ces mors ordonnex. may, de Vic Difpofic demon fart, la fale longue de P-Art debiew chanter. 45 de ordennex., au liew que Auteur pretend quiil n’en eft pas de mefme de celle de ne m'erdonnex, point gat ceftdans a (aite, cela eft fans fon: -mentjcat je ctoy que luy mefime con viendroic prefentement de cette ve~ rité quiefRque routes ces deux fina- Jes font également breves. Comme font toutes les (yllabes femblables, qui defoy eftant longues deviennent brefves parle monofyllabe quiles (uit S quien achevelefens. Suivane cette Regle j'ay accourcy ane Note , que favois cr devoir tfirelongue duns Ait pre mill gacers, dela page 73. da 2. Livre des Airsin offave, far Je mot de partez, dont la finale eftant Guivie damono- fyllabe donc, doit ans difficuleé per ¢falonguenr. ly a une remarquea fiirequia un grand rapport avec celle-cy » 4 quoy pes, de_pexonnes prennent garde lorfqu’en chantant cet Ais fi connu, ise fervent tes conftils, ils tiennent Difinale de malgréauff longue ,com- efi elle n'eftoitpoint fuivie du mo- nofylabe muy, au liende faire lalon- 26 Rp r[t fur la Critique our ceux qui ignorent le Frangois deGguels le nombre ef grand, sae jene voy rien ficommun parmy es Muficiens, quiméme fouventne Sgaventny le lire ny lcrite, Say doncert faire mieux en done nantavis 2 ceux qui voudrone fe for. met une bonne idée, & ane cons noiffance parfaite des agrémens ‘du chant, i ce:n'eft par (cience da moine ar rentine , de bien s'appliquer lire avec toute la reflexion neceffai- re, les feconds Couplets en dimi. nution de tous les Livres raver, tant de Monfieur Lambert in puarto, que de ceux in ofteve en dea Vols zmes, qui font depuis peu dans la pre- fence annke 1679, corriger de pla. Gicucs pallages lefquels neftoient pas Placez avec toute la regularieé & tear tes les lumieres qui me font venus depuis la premiere Edition, ce que Yon pourra remarguet pat ‘de pen tites éroiles ajottées aux endrhing corrigers Ex en outre augmentes de tous les plus beaux Aits avec leurs Seconds couplets 5 qui ayene para de Art de biem chamer, 37 depuis long temps 5 4 (avoir » Row chers je me vinx point que vifire Echo fidelle. Aprés avoir fonffere fens decarer i, for, Tose le ‘quit dans noftre bicage,. Voicy Temps on tent parle damonr. Le Printemps it oft vray ramene laver~ dare. Lay mile fois penf dans rsa donce languenr. Sortex. petits oxftans, Sortex de'ce Bocage. Parmy les mane. que Labfence canfe. Que ie vent plaints srifes[oiprs. Mon cher trom peau cherchez. la Plaine. Pais qu’ ane nfible Bergeres Ee hie Se Sourval de node veaurez da Chane, fontencone ete lerables pour s'y perfettion- ser Trad da Tes cow lets qui fone dans toute leurrega. sce "poor oe qat regarde la ma- nies de chante 6¢ dappliqcr ana paroles les paffages qui leur convien= "Tes Aics (pitcuels que jay mis jour endeux volumes, dont le fecond eftaugmenté duttiers dans la prefen- teanaée 1673, pester a bea 28 Reponfefur Le Coitique toup contrbusr 4 ete istrion, arveuqufon at foln de comparet les (econds couplets ornez de patfa- esavecles premiers, enleschameant implement, & remarquant le foin & Vadzelfe d'avoir reparé ce quil y avoit de-defeéteur y & qui ne gua- droit pas avec les premiers couplets. Da nombre defquels Airs, il yen a un encrsutter dans ie fecond Livee ge 48. Malgr! mes paffions , od on remarquera que le quatriéme Vers dufecond couplet, Ocenpess defermaic man amcetente entiere, Eftbien plus long que caluy du pre- miet couplet. Erie cain ce que ie defre. Mais comme il ya une repetition dans le premiet Zouplee qui firune slonge, & quil n'y en-s poiotdant Jea. tout cefa enfemble fait un bon effets en forte qu’ moins de come parer l'un avec Pautre, on ne sap pergolt pas de cette difference. Creft donc une etude tres-utile:a ceux qui veulent apprendre les Or- det Art dé bien chanter. 29 nemens du Chant, qui confttent ‘en pa(fages & diminutions, & (Gavoir les appliquer au paroles , que celle feconds Couplets contenas dans tous les Livres -gravez an_burin, Le Livre de Monficur Lambert en contient vingt, Les deux Livres iw eflave avec leat augmentation en contiennent cinguante & deux, Le Journal des Nouveautez da Chant quinze, Le premier Livre des Airs Spirituels onze , & le fecond avec Taugmentation treize § de forte que ‘tout enfemble cela fait environ cent dix feconds Couplets. On trouve tous ces Livres gravez chez G, de Luyne Libraireau Palais, Et je moffce au farplus 4 don. net tes "clairelémest. que Yoo. vvaudea far tous les dowtes. qui pews vent refter comme jay fait a plan fieurs gens du mefier qui sen font fort bien trouver, & quim’en ont yen bon gré. La plafpare des autres Doubles font i rermplis de fautes contce la quantité da Frangois, que bien loin jo Riponfe furla Critique de fervir pour inttruire ils ne font ‘auc fortificr ceux qui les apprennent dans leur ignorance, attenda quiils font faits par des compofiteurs, on i wont preCque point de connoif- fance des Lettres » ow qui joignent avec ce peu de connoiffance un parler Provincial , qui eft le poifon da chant Frangois, Cependant comme fon fe laiffe perfuader mal-d-propos du faux merite de ces Ouvrages, je ne puisdire autre chole, finons

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