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Liban :
Le mois de juin a été marqué par une grave escalade en matières de violations à
l’encontre des journalistes et des libertés culturelles, représentées par les dépassements
exercés par les forces de sécurité dans leur comportement avec les journalistes et les
intellectuels, la poursuite des attaques, des agressions et des humiliations et la saisie des
documents et contenus journalistiques dans différents contextes et incidents. De surcroît,
l’un des théâtres connus à Beyrouth a été perquisitionné suscitant une vague de
protestation dans les milieux journalistiques et les organisations de défense. Le 2 juin
fut la 5ème commémoration de l’assassinat du journaliste libanais Samir Kassir au moment
où les auteurs du crime sont toujours impunis, ce qui pose des questions concernant
l’enquête et les raisons du retard dans la détection des acteurs impliqués dans l’assassinat.
- (3/6) lettre adressée par « Skeyes » à Ban Ki-Moon appelant à accélérer les
investigations internationales sur l’assassinat du journaliste Samir Kassir :
A l’occasion de la 5ème commémoration de l’assassinat du journaliste et de l’historien
libanais Samir Kassir (2/5/2005), une délégation du centre « Skeyes » pour la liberté de la
presse et de la culture a remis au représentant personnel du secrétaire général des Nations
Unies au Liban, Michael Williams une lettre adressée au secrétaire général des Nations
Unies Ban Ki-Moon appelant à accélérer les enquêtes internationales menées pour faire la
lumière sur les assassinats des deux journalistes Samir Kassir et Gebran Tuéni et sur la
tentative d’assassinat perpétrée à l’encontre de la journaliste May Chidiac en 2005.
Le centre a fait également savoir que « les campagnes de violence morale et symbolique
pavent la voie à la violence réelle et aux assassinats… une raison de plus pour faire la
lumière sur ces attentats pour révéler les commanditaires de ces crimes et promulguer
des lois à cet effet ». La délégation a remis à Williams une pétition signée par plus de
200 journalistes en vue de la soumettre à Ban Ki-moon à l’occasion de la
commémoration de l’assassinat de Samir Kassir « le martyr qui a enduré pour une presse
libre et lutté pour le mot, l’intifida et l’indépendance. Un martyr que la presse ne peut
oublier pour avoir lutté contre la tyrannie et refusé l’autocensure et pour avoir été un des
plus grands défenseurs de l’indépendance du Liban et de la cause palestinienne ». La
délégation a réitéré son refus à « toute violence perpétrée à l’encontre des médias et de
la liberté de presse, au moment où l’enquête dans l’assassinat du journaliste Samir
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Tel /Fax:00961 1 397334, cell: 00961 3 372717, Courriel: info@skeyesmedia.org
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Kassir est entre les mains de la justice internationale ». Williams a promis de remettre la
lettre au secrétaire général des Nations Unies ».
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- (22/6) le tribunal des imprimés rejette 4 défenses formelles dans les procès de Jamil
Al Sayed
Le tribunal des imprimés a rejeté 4 défenses formelles soumises dans le procès de Jamil
El Sayed. 2 de ces défenses ont été soumises par l’agent de l’ancien député Samir Frangié
et la société de télévision « Al Mustaqbal », ainsi que l’agent de l’ancien député
Moustapha Allouch dans le procès de Jamil Sayed contre Allouch, le directeur
responsable du journal « Al Mustaqbal » Toufic Khattab et la société arabe unie pour la
presse, pour diffamation, calomnie et atteinte à l’honneur. Le tribunal a également rejeté
la défense présentée par l’agent de Moustapha Allouch dans le procès intenté contre
Allouch et la société de télévision « Al Mustaqbal » représentée par le président de son
conseil d’administration Samir Hamoud pour diffamation et calomnie.
- (22/6) « Al Mustaqbal » condamné à une amende dans le procès de Michel Aoun
Le tribunal des imprimés a rendu un jugement condamnant le journaliste Farès Khachan
et le directeur responsable du journal « Al Mustaqbal » accusés pour diffamation et
calomnie contre le général Michel Aoun sur la base d’un article publié au journal le
9/10/2006, à une amende de 6 millions de livres libanaises séparément. Khachan, khattab
et la société arabe unie pour la presse sont également condamnés à une indemnité d’un
million de livres libanaises et à la publication du résumé du jugement dans le journal
après notification.
- (22/6) rejet d’un procès intenté pour empêcher la diffusion d’une émission
télévision sur la « MTV »
Le juge des référés à Beyrouth a rendu un jugement portant sur le rejet du procès intenté
par les héritiers de l’artiste Mansour Rahbani pour empêcher la diffusion sur la MTV de
l’émission « mich ghalat » visant à aborder le différend entre Fayrouz et les héritiers de
Mansour Rahbani.
- (23/6) les forces sécuritaires interdisent la couverture d’un différend à Fanar au
nord est de Beyrouth
Les forces de sécurité ont empêché les caméramans de certaines chaînes de télévision
d’assurer la couverture des événements et heurts ayant éclatés dans la région de Fanar du
Metn. Des caméramans de la chaîne « New TV » ont indiqué au correspondant du centre
« Skeyes » qu’ils ont été empêchés avec des collègues de la « MTV » de couvrir
l’incident et l’un des membres des forces de sécurité a détruit le film après avoir
découvert qu’ils ont tenté de filmer secrètement.
- (24/6) les forces de sécurité attaquent des caméramans et des journalistes à
Saadnayel – Békaa
L’évacuation d’un appartement et le différend juridique dans la région de Saadnayel dans
la vallée de la Békaa s’est transformée en une agression contre nombre de journalistes et
de correspondants. Il s’agit de Danielle Khayat du journal « Annahar », de Nayef
Darwish de la « LBCI » et de Hassan Jarrah de la « New TV » qui se sont rendus sur les
lieux pour assurer la couverture.
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« Nous nous sommes rendus au 7ème étage pour couvrir l’incident. Des membres des
forces de sécurité intérieure s’y trouvaient et évacuaient les femmes de façon inhumaine.
On nous a demandé de ne pas filmer en présence des membres de la sécurité. Une fois les
gens évacués de l’appartement, nous avons demandé au responsable sécuritaire de nous
permettre de filmer et d’avoir quelques entretiens avec des témoins oculaires. Alors que
je m’apprêtais à questionner un des témoins, des membres des forces de sécurité se sont
précipités vers moi, m’ont arraché et détruit l’appareil photo et ont essayé de me
bousculer avec leurs fusils. Ensuite on m’a emmené dans un garage en face de
l’immeuble dans une tentative de détention cependant un des membres des forces de
sécurité a intervenu pour me libérer et me remettre l’appareil photo », a déclaré Hassan
Jarrah au correspondant du centre « Skeyes ».
A mentionner que la correspondante du journal « Annahar » Danielle Khayat a été
violemment repoussée alors que le caméraman de la « LBCI » Nayef Darwish a été
insulté, battu, giflé et dépourvu de son appareil qui ne lui a été remis qu’une fois le litige
réglé.
Sur le champ, le ministre de l’Intérieur Ziad Baroud a chargé au dirigeant des forces de
sécurité intérieure de la région de la Békaa d’entreprendre les procédures juridiques
nécessaires à l’encontre des membres ayant maltraité les journalistes et les
correspondants.
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Syrie :
Le mois de juin a été marqué par nombre de violations allant des pressions exercées sur
les kurdes syriens sujettes à nombres de jugements, à la mort d’un circonscrit kurde au
service militaire portant ainsi à 5 le nombre de circonscrits kurdes décédés lors de leur
service militaire. En revanche, les autorités syriennes ont mis en liberté certains détenus
de la Déclaration de Damas après avoir purgé leur peine de prison. Cependant Ali
Abdallah demeure en détention et fait face à une nouvelle plainte déposée contre lui,
soulevant ainsi de nombreuses questions sur une conduite vexatoire manifestée contre les
détenus exprimant leur opinion. La condamnation de l’avocat et de l’activiste Muhannad
Al Hassani à 3 ans et demi de prison fut un choc pour les associations et organisations de
défense des droits de l’Homme locales et internationales mettant également en question la
nécessité de trouver ou de promulguer une loi qui réglemente la vie et préserve les droits
de l’Homme en Syrie.
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- (20/6) la sécurité politique à Damas libère des étudiants kurdes après 2 mois de
détention arbitraire
La branche de sécurité politique de Damas a mis en liberté 8 étudiants kurdes détenus
pour l’organisation d’une sortie touristique estudiantine en mai 2010 vers l’une des
banlieues de la capitale syrienne et ce après leur arrestation arbitraire qui a duré plus
qu’un mois et demi.
A mentionner que parmi les détenus, 6 étaient en dernière année et ont été contraints à
rater les examens officiels de fin d’année. Une source de défense des droits de l’Homme,
gardant l’anonymat, craint que « la libération de ces détenus ne soit retardée que pour les
priver de leur graduation et dissuader les étudiants kurdes dans les universités syriennes
où les activités des kurdes sévissent ».
- (20/6) un dirigeant kurde condamné à un an de prison accusé de provoquer des
dissensions racistes
Le juge individuel militaire de la ville de Qamishli (est) a rendu un jugement condamnant
Mahmoud Safou, membre du bureau politique du parti gauchiste kurde en Syrie à un an
d’emprisonnement pour accusation de provoquer des dissensions éthiques et
confessionnelles, d’appartenir à une association politique secrète et de prendre des
fonctions de dirigeant.
Le détachement de la sécurité politique à Malikiya (nord est) a arrêté Safou le 28/3/2010
après convocation. Ensuite, il a été transféré à la branche de la sécurité politique à Haska
avant de comparaître plus tard devant le tribunal militaire.
- (20/6) poursuite du procès de l’avocat et du militant des droits de l’Homme syrien
Haytham Al Maleh
Une nouvelle séance d’audience spéciale consacrée à la défense de l’activiste et du
militant des droits de l’Homme syrien Haytham Al Maleh a été tenue devant la cour
pénale militaire à Damas. Les agents du défendeur ont présenté une note de défense
sollicitant l’acquittement d’Al Maleh de l’accusation formulée contre lui pour manque de
preuve et de responsabilité. Les avocats de défense ont affirmé qu’en cas de non
acquittement, le tribunal devrait considérer l’acte perpétré par l’accusé comme applicable
à l’alinéa 2 de l’article 286 du code pénal syrien de sorte à bénéficier de la loi d’amnistie
et assurer sa libération immédiate.
- (21/6) un dirigeant kurde syrien devant le tribunal militaire
Le Parquet Général militaire à Alep a interpellé le membre du comité politique du parti
kurde « Azadi » en Syrie Mohamad Abadi Saadoun accusé « d’appartenir à une
association politique à caractère international » et « d’exposer la Syrie aux actes hostiles
et de porter atteinte aux relations avec un état étranger ».
- (22/6) rapport « années de crainte » : 17 milles disparus dans les prisons syriennes
La publication d’un rapport abordant le sujet des disparus dans les prisons syriennes a
suscité un choc dans les milieux de défense des droits humains locaux et internationaux.
Le rapport a estimé le nombre de disparus dans les prisons syriennes à 17 milles et a
passé en revue les conditions politiques qui ont pavé la voie à la détention des dizaines de
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milliers de jeunes syriens à la fin des années 70 et jusqu’à la moitié des années 80 du
siècle dernier.
Le rapport « années de crainte » : vérité et justice du dossier des disparus dans les
prisons syriennes » a révélé que parmi les milliers de cas de disparition forcée en Syrie,
seulement 24 cas de disparition ont été communiqués au rapporteur spécial de la
disparition forcée des Nations Unies jusqu’en 2007. Le rapport rédigé par nombre
d’activistes et de militants syriens, gardant l’anonymat pour des raisons sécuritaires, et
publié par l’activiste syrien et résident à Washington Dr Radwan Ziade évoque « les
années de craintes » qui ont régné en Syrie sous le régime de Hafez Al Assad, la
liquidation des forces militaires et sécuritaires, les opposants syriens des « frères
musulmans » prohibés en Syrie, dans les années 80 du siècle dernier. Le rapport aborde
également les cas d’exécution des dizaines de milliers de personnes appartenant aux
frères musulmans détenus dans la prison Tedmour et dans d’autres prisons telles que la
prison militaire de Maza et les différentes branches sécuritaires en Syrie. Outre les cas
de disparition forcée touchant des ressortissants et des citoyens arabes palestiniens,
libanais et jordaniens.
Walid Safour, président du comité syrien des droits de l’Homme proche des « frères
musulmans » a indiqué que les statistiques menées par le comité siégeant à Londres,
indique que le nombre de disparus durant cette même période « varie entre 17 et 25
milles détenus ». Et d’ajouter, dans un entretien accordé au correspondant du centre
« Skeyes » que le comité « a documenté des centaines de témoignages de détenus qui ont
réussi à se libérer de la prison de Tedmor confirmant que les détenus exécutés chaque
semaine étaient divisés en 2 groupes, chaque groupe était formé de plus de 50
personnes, outre le grand nombre de détenus décédés suite aux tortures et aux épidémies
propagées à l’intérieur des prisons ». Et d’ajouter, les exécutions se poursuivirent
jusqu’en 1996 et connurent une augmentation remarquable en 1983 et 1984 lorsque le
conflit sur le pouvoir s’est intensifié avec la maladie du feu président Hafez Al Assad ».
- (23/6) les autorités syriennes arrêtent l’écrivain et l’activiste kurde sur les
frontières libano syriennes
Les autorités syriennes ont arrêté l’écrivain et l’activiste kurde Kamal Chikho alors qu’il
essayait de traverser les frontières libano syriennes sans que les raisons de cette
arrestation ne soient connues. Son destin est toujours inconnu. A mentionner que Kamal
Hussein Chikho est né en 1978 dans la province Al Hasaka et est étudiant à l’Université
de Damas – Faculté des Lettres et des Sciences Humaines – département des Sciences
sociales – 3ème année. Il est activiste et militant des droits de l’Homme avec les comités
de défense des libertés démocratiques et les droits de l’Homme en Syrie.
- (23/6) jugement contre des journalistes syriens accusés de « résistance au régime
socialiste »
Les 2 journalistes Bassam Ali et Souhaila Ismail ont comparu pour la 2ème fois pendant
10 jours devant la cour d’appel pénal dans la ville d’Alep (au milieu de la Syrie) pour
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Cisjordanie :
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Arrestation/mise en liberté :
- (11/6) arrestation de 4 photojournalistes
Les forces israéliennes ont arrêté 4 photojournalistes alors qu’ils assuraient la couverture
d’une manifestation populaire dans le village de Bal’in contre la construction du mur de
séparation et de la colonisation. Les arrêtés ont été inspectés et leurs cartes d’identité bien
vérifiés. Ils ont été relâchés durant la nuit à des heures variées.
Il s’agit de Fadi Al Arouri, photographe de l’agence de presse chinoise « Xinhua », Naser
Al Chouyoukhi, photographe de l’agence américaine, Atef Safadi photographe de
l’agence européenne « APA » et l’étudiant en journalisme à l’Université Birzit Alaa
Ghoucha.
- (18/6) les forces israéliennes arrêtent 2 militantes israéliennes
Les forces israéliennes ont arrêté 2 militantes israéliennes lors de leur participation à des
manifestations pacifiques contre le mur d’Apartheid dans le village de Bal’in. Il s’agit de
Tal Chibra et Jal Loujasy. Il est prévu que le tribunal militaire examine le dossier dans les
jours à venir.
« Il va de soi de dire que l’étau se resserre de plus en plus contre les militants
internationaux, notamment les israéliens. Ils sont victimes des bombes à gaz, des
arrestations illicites, des détentions forcées dans des endroits inconnus. De surcroît, de
grosses amendes leurs sont imposées dans le but de les empêcher de participer aux
manifestations pacifiques organisées par les palestiniens », a indiqué Samir Birnat,
membre de la campagne populaire contre la colonisation en commentant cette
arrestation.
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sans aucun motif légal et n’ont été relâchés qu’après maintes interventions et
négociations ».
Attaque / interdiction :
- (1/6) une militante américaine perd son œil après avoir été cible d’une bombe à gaz
La militante américaine Emily Henochowicz (21 ans) a perdu son œil gauche après avoir
reçu une bombe lacrymogène lancée par les soldats de l’occupation israélienne sur un
groupe de militants qui participaient à une manifestation de solidarité près du barrage
Qalandiya. Henochowicz a été transférée à l’hôpital Hadasa à Jérusalem où elle a subi
plusieurs opérations esthétiques au visage.
- (2/6) un colon israélien lance des pierres sur des photojournalistes
Un colon israélien s’attaque à des photojournalistes alors qu’ils assuraient la couverture
d’un incendie causé par des colons dans le village Jabal Assira proche de la ville de
Naplouse.
Le photographe de l’agence de presse palestinienne « Wafa » Aiman Al Noubani a
affirmé « un colon extrémiste a lancé des pierres contre lui et l’a agressé alors qu’il
assurait avec le photographe de l’agence « Associated Press » Aref Toufahat la
couverture de l’incendie, pour les empêcher de photographier. Plus que 50 soldats
israéliens se trouvaient sur les lieux cependant aucun d’entre eux n’a intervenu pour
arrêter le colon extrémiste. Sur ce, nous avons eu recours à « l’alliance » israélienne qui
nous a conseillé de déposer une plainte contre le colon ».
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une 2ème mesure en vertu de laquelle le gouverneur et les services de sécurité décideront
de ce qui peut être diffusé sur la chaîne.
Jugements judiciaires :
- (21/6) l’appareil judiciaire israélien ferme le dossier de compensation de la famille
du journaliste Nazih Drouza
6 ans après la plainte déposée par la famille du photojournaliste Naziha Drouza sollicitant
une compensation de l’armée israélienne accusée de l’avoir tué dans l’exercice de ses
fonctions de journalistes à Naplouse et à l’issue de 27 séances d’audience, la cour
centrale israélienne à Haifa a décidé de fermer le dossier. Cette décision fut décevante et
la famille confirme « que l’avocat de défense a tissé un complot avec le Parquet général
israélien pour fermer le dossier ».
Bande de Gaza :
La scène médiatique et culturelle à Gaza a été marquée par davantage de violations
durant le mois de juin allant de l’arrestation de la correspondante de la chaîne égyptienne
« Al Fara’in » la journaliste Rawan Al Sourani par les services de sécurité du
gouvernement de « Hamas » démis sous prétexte que « sa conduite fut inacceptable »,
jusqu’à la convocation du journaliste Nasr Abou Foul pour interpellation, l’interdiction
de la manifestation organisée en protestation au cordon de sécurité israélien imposé à
Rafah et l’interdiction de l’organisation de fêtes avant la fin des examens officiels. En
revanche, l’opérateur de satellite « Noorsat » a pris une décision portant sur l’arrêt de la
diffusion de la chaîne « Al Aqsa » et des pirates informatiques ont attaqué et détruit le
site électronique de la base de données du réseau des organisations civiles. La vague de
violations s’est poursuivie avec l’attaque perpétrée par les forces israéliennes contre les
journalistes lors de la couverture de la récolte de blé organisée par les moissonneuses
dans la zone située au sein du cordon de sécurité sur la ligne verte. Ce qui suit les détails :
pour protéger les citoyens ! ». Al Sourani a également confirmé que « ce qui s’est passé
est une violation flagrante des droits de la femme qui a été mise en doute et dans le cercle
d’accusation jusqu’à preuve d’innocence. Il ne s’agit pas de protéger le citoyen, mais
plutôt d’utiliser le juste pour justifier l’injuste », confirmant qu’elle a été humiliée
« comme si la vertu est limitée seulement à leurs partisans ».
- (11/6) interdiction d’organisation de fêtes avant la fin des examens officiels
Le ministère de l’Intérieur du gouvernement de « Hamas » démis à Gaza a interdit
l’organisation de fêtes (populaires ou religieuses) dans les endroits publics et les rues
dans la bande de Gaza avant la fin des examens secondaire officiels. Le Ministère avait
décidé de fixer une durée maximale pour les fêtes familiales organisées dans les rues et
les endroits publics à condition qu’elles soient complètement interdites durant les
examens.
- (12/6) Des journalistes pris pour cibles lors de la couverture de la récolte de blés au
Sud de Gaza
Un groupe de journalistes locaux et internationaux a été la cible de tirs des forces
israéliennes durant 3 jours consécutifs alors qu’ils se dirigeaient vers les frontières, dans
le village de Khoza’a à l’est de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, pour
assurer la couverture de la récolte de blé par les moissonneuses dans la zone tampon
dépassant de 300 à 500 m la ligne verte imposée il y a un an et demi par l’occupation
israélienne. Des militants internationaux du comité de solidarité internationale, une
photojournaliste belge et une journaliste palestinienne ont accompagné les moissonneuses
et ont été surprises de se voir bombardés par les forces israéliennes bien qu’ils ont
informé les soldats par mégaphone qu’ils sont là pour la récolte.
« Je ne m’attendais pas à ce que les soldats nous tirent dessus à balles réelles. Nous
entendions le sifflement assourdissant des balles. Nous étions dans les champs ouverts
sans abri et nous étions forcées à s’allonger par terre avec les moissonneuses pour éviter
les tirs », affirme la journaliste belge.
Abou Foul a indiqué qu’il a été convoqué au siège de la sécurité intérieure dans la
région d’Abou Khadra à Gaza le jeudi 17 juin. Le jour de son interpellation et lorsqu’il
s’est rendu au siège de la sécurité, il a été informé que son interrogation a été reportée
au lundi 21 juin. Il s’est rendu à l’interrogation à 8h00 du matin et n’a été relâché qu’à
13h00. Il a été interrogé sur la nature de son travail, sur les infos et les rapports qu’il
rédige. Ses ordinateurs et sa carte d’identité ont été saisis. Il a été relâché après avoir
signé un engagement de se rendre encore une fois au siège Abou Khadra 3 jours plus
tard.
Territoires palestiniens de 48 :
Les attaques perpétrées par les forces israéliennes contre les journalistes et les militants
des droits de l’Homme sévissent de part et d’autres des territoires palestiniens durant le
mois de juin. Le correspondant du journal « kul Al Arab » et du site « Mawqi’ Al Arab »,
le journaliste Muhasen Naser a été battu par les forces de la police lors d’une
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préserver notre existence et notre évolution qui ne peut être garantit que par la
résistance continue ayant pour référence et base les droits de l’Homme ».
des droits des citoyens arabes, le « comité général contre la Torture » et le « Réseau euro
méditerranéen pour les droits de l’Homme invitée pour présenter un rapport sur la
situation des institutions de défense des droits humains en Israël. Le vice-président de
l’ambassadeur israélien à Bruxelles et « l’Organisation de responsabilité civile » de droite
extrémiste chargée de publier des rapports sur les institutions de défense en Israël ont
également participé à cette réunion à la demande de l’ambassade d’Israël. A l’issue de
cette réunion, des critiques acerbes ont été avancées par les Parlements européens.
Jordanie
La Jordanie a connu un développement inattendu en matière des violations sur la scène
médiatique et culturelle durant le mois de juin. De nouvelles « recommandations » ont été
publiées par le ministère de l’Intérieur pour organiser le travail des cybercafés et
restreindre leur liberté, au moment où le tribunal pénal a entrepris le jugement du
journaliste Mouwafiq Mahadin et de l’écrivain et l’activiste Soufian Tell accusés de
porter atteinte à l’armée. Parallèlement à la demande des écrivains et intellectuels
jordaniens d’annuler la décision d’expatriation du journaliste et de l’écrivain irakien Ali
Al Soudani de la Jordanie en Iraq, le rédacteur en chef du journal « Al Ghad » Moussa
Barhoumeh a démissionné suite à un conflit avec l’éditeur. Comme suit les événements
enregistrés :
- (3/6) de nouvelles « recommandations » susceptibles de restreindre la liberté des
cybercafés
Le ministère de l’Intérieur jordanien a publié de nouvelles « recommandations » pour
organiser le travail des cybercafés dans le royaume hachémite en leur accordant une
durée de 6 mois pour remettre leur travail sur la bonne voie conformément aux
dispositions des nouvelles « recommandations » obligeant ces cybercafés à équiper les
locaux en caméras de vidéo surveillance au niveau de l’entrée avec un système
d’enregistrement des données et images pour une durée de 3 mois au moins. Il a été
également exigé d’assurer une machine pour l’enregistrement des informations des sites
électroniques consultés, un registre électronique des informations des abonnés et
utilisateurs quotidiens comprenant le nom de l’utilisateur formé de 4 syllabes, de son
numéro national, du numéro de l’ordinateur utilisé, du temps et de la date. Le propriétaire
et les employés sont également contraints, en vertu des recommandations, d’entreprendre
les dispositions et démarches techniques nécessaires pour empêcher l’accès de tout
contenu pornographique, tout contenu portant atteinte au régime et aux valeurs religieux,
tout contenu suscitant des conflits ou susceptibles de promouvoir la drogue, le tabac, les
médicaments, les sites de jeu ou les sites montrant comment fabriquer les matières
consacrées aux utilisations militaires de façon illégitime.
- (10/6) l’héritier jordanien sollicité pour annuler la décision d’expatriation de
l’écrivain iraquien Ali Al Soudani
Des écrivains et intellectuels jordaniens ont sollicité l’héritier jordanien le roi Abdallah II
à annuler la décision d’expatriation de l’écrivain et du journaliste iraquien Ali Al Soudani
de la Jordanie en Iraq l’exposant ainsi au danger de mort par les milices religieuses
Fondation Samir Kassir, Immeuble Aref Saghieh (Rez-de-chaussée), 63, rue Sioufi, Achrafié, Beyrouth, Liban
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