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Centre pour la liberté de la presse et de la culture

Beyrouth, le 7 juillet 2010

Rapport du centre « Skeyes » juin 2010

Le centre « Skeyes » pour la liberté de la presse et de la culture, a enregistré


durant le mois de juin nombre d’événements liés à la liberté de presse et
d’expression et à la culture au Liban, en Syrie, en Palestine et en Jordanie.

Liban :
Le mois de juin a été marqué par une grave escalade en matières de violations à
l’encontre des journalistes et des libertés culturelles, représentées par les dépassements
exercés par les forces de sécurité dans leur comportement avec les journalistes et les
intellectuels, la poursuite des attaques, des agressions et des humiliations et la saisie des
documents et contenus journalistiques dans différents contextes et incidents. De surcroît,
l’un des théâtres connus à Beyrouth a été perquisitionné suscitant une vague de
protestation dans les milieux journalistiques et les organisations de défense. Le 2 juin
fut la 5ème commémoration de l’assassinat du journaliste libanais Samir Kassir au moment
où les auteurs du crime sont toujours impunis, ce qui pose des questions concernant
l’enquête et les raisons du retard dans la détection des acteurs impliqués dans l’assassinat.

- (3/6) lettre adressée par « Skeyes » à Ban Ki-Moon appelant à accélérer les
investigations internationales sur l’assassinat du journaliste Samir Kassir :
A l’occasion de la 5ème commémoration de l’assassinat du journaliste et de l’historien
libanais Samir Kassir (2/5/2005), une délégation du centre « Skeyes » pour la liberté de la
presse et de la culture a remis au représentant personnel du secrétaire général des Nations
Unies au Liban, Michael Williams une lettre adressée au secrétaire général des Nations
Unies Ban Ki-Moon appelant à accélérer les enquêtes internationales menées pour faire la
lumière sur les assassinats des deux journalistes Samir Kassir et Gebran Tuéni et sur la
tentative d’assassinat perpétrée à l’encontre de la journaliste May Chidiac en 2005.

Le centre a fait également savoir que « les campagnes de violence morale et symbolique
pavent la voie à la violence réelle et aux assassinats… une raison de plus pour faire la
lumière sur ces attentats pour révéler les commanditaires de ces crimes et promulguer
des lois à cet effet ». La délégation a remis à Williams une pétition signée par plus de
200 journalistes en vue de la soumettre à Ban Ki-moon à l’occasion de la
commémoration de l’assassinat de Samir Kassir « le martyr qui a enduré pour une presse
libre et lutté pour le mot, l’intifida et l’indépendance. Un martyr que la presse ne peut
oublier pour avoir lutté contre la tyrannie et refusé l’autocensure et pour avoir été un des
plus grands défenseurs de l’indépendance du Liban et de la cause palestinienne ». La
délégation a réitéré son refus à « toute violence perpétrée à l’encontre des médias et de
la liberté de presse, au moment où l’enquête dans l’assassinat du journaliste Samir
Fondation Samir Kassir, Immeuble Aref Saghieh (Rez-de-chaussée), 63, rue Sioufi, Achrafié, Beyrouth, Liban
Tel /Fax:00961 1 397334, cell: 00961 3 372717, Courriel: info@skeyesmedia.org
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Kassir est entre les mains de la justice internationale ». Williams a promis de remettre la
lettre au secrétaire général des Nations Unies ».

- (17/6) piratage du site « beirutletter.org » et la page d’accueil transformée en une


menace à caractère syrien :
Le site beirutletter.org a été victime de piratage par un groupe de hackers qui ont
modifié la page d’accueil en y ajoutant le drapeau syrien avec un message « c’est le
destin de tous ceux qui parlent de la Syrie. Cette fois ci on s’est contenté de supprimer les
bases des données mais la prochaine fois tout propos, objectif ou opposition contre la
Syrie sera sanctionné par la suppression et la destruction totale du site ». Ce message a
été signé par les « les fantômes de la Syrie ». A mentionner que le site en question affiche
des nouvelles, des articles, des documents et des questions concernant la politique, la
culture et la société favorisant en principe le clan politique libanais anti-syrien du 14
mars.
- (17/6) rejet de la plainte de la « Société Générale » contre la chaîne libanaise
« OTV » :
La juge des référés Zalfa Hassan a rendu un jugement portant sur le rejet de la plainte
intentée par la « Société Générale » contre la chaîne de télévision libanaise « OTV »
réclamant le paiement d’une indemnité. Dans la forme, la juge a considéré qu’il est bien
de sa compétence géographique de se prononcer sur l’amende à payer.
- (17/6) la Sécurité générale interdit un spectacle « au théâtre de Beyrouth »
Une quinzaine de membres armés des forces de sécurité ont fait irruption, le 17 juin
2010, au théâtre Al Madina à Hamra, Beyrouth, afin d'empêcher la présentation de la
pièce « Oublie la voiture! » inspirée de trois textes de l’auteur libanais Rachid El Daif.
Après plusieurs négociations entre les responsables du théâtre et les autorités
compétentes, le spectacle a été donné le lendemain.
- (22/6) le tribunal des imprimés condamne « Al Manar » à une amende dans la
plainte « des Forces Libanaises »
Le tribunal des imprimés à Beyrouth présidé par le juge Roukoz Rizk a rendu son
jugement dans le procès intenté par le parti « des Forces Libanaises » représenté par le
président du comité exécutif Samir Geagea contre la Société « Lebanese Communication
Group » (chaîne Al Manar ) représentée par le président de son conseil d’administration
Abdallah Qassir et le directeur responsable des émissions politiques Mohamad Afif
Ahmad et tous ceux qui sont jugés par l’enquête acteur incitateur, impliqué ou partenaire
dans les crimes de diffamation, de calomnie et de diffusion de fausses informations.
Le jugement a condamné Mohamad Afif Ahmad à une amende de 3 millions de livres
libanaises ainsi que ce dernier et Kassir à une indemnité à la partie demanderesse d’un
million de livres libanaises. De même, le jugement doit être diffusé à leur compte lors de
l’émission « Hadith al balad » après notification.

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- (22/6) le tribunal des imprimés rejette 4 défenses formelles dans les procès de Jamil
Al Sayed
Le tribunal des imprimés a rejeté 4 défenses formelles soumises dans le procès de Jamil
El Sayed. 2 de ces défenses ont été soumises par l’agent de l’ancien député Samir Frangié
et la société de télévision « Al Mustaqbal », ainsi que l’agent de l’ancien député
Moustapha Allouch dans le procès de Jamil Sayed contre Allouch, le directeur
responsable du journal « Al Mustaqbal » Toufic Khattab et la société arabe unie pour la
presse, pour diffamation, calomnie et atteinte à l’honneur. Le tribunal a également rejeté
la défense présentée par l’agent de Moustapha Allouch dans le procès intenté contre
Allouch et la société de télévision « Al Mustaqbal » représentée par le président de son
conseil d’administration Samir Hamoud pour diffamation et calomnie.
- (22/6) « Al Mustaqbal » condamné à une amende dans le procès de Michel Aoun
Le tribunal des imprimés a rendu un jugement condamnant le journaliste Farès Khachan
et le directeur responsable du journal « Al Mustaqbal » accusés pour diffamation et
calomnie contre le général Michel Aoun sur la base d’un article publié au journal le
9/10/2006, à une amende de 6 millions de livres libanaises séparément. Khachan, khattab
et la société arabe unie pour la presse sont également condamnés à une indemnité d’un
million de livres libanaises et à la publication du résumé du jugement dans le journal
après notification.
- (22/6) rejet d’un procès intenté pour empêcher la diffusion d’une émission
télévision sur la « MTV »
Le juge des référés à Beyrouth a rendu un jugement portant sur le rejet du procès intenté
par les héritiers de l’artiste Mansour Rahbani pour empêcher la diffusion sur la MTV de
l’émission « mich ghalat » visant à aborder le différend entre Fayrouz et les héritiers de
Mansour Rahbani.
- (23/6) les forces sécuritaires interdisent la couverture d’un différend à Fanar au
nord est de Beyrouth
Les forces de sécurité ont empêché les caméramans de certaines chaînes de télévision
d’assurer la couverture des événements et heurts ayant éclatés dans la région de Fanar du
Metn. Des caméramans de la chaîne « New TV » ont indiqué au correspondant du centre
« Skeyes » qu’ils ont été empêchés avec des collègues de la « MTV » de couvrir
l’incident et l’un des membres des forces de sécurité a détruit le film après avoir
découvert qu’ils ont tenté de filmer secrètement.
- (24/6) les forces de sécurité attaquent des caméramans et des journalistes à
Saadnayel – Békaa
L’évacuation d’un appartement et le différend juridique dans la région de Saadnayel dans
la vallée de la Békaa s’est transformée en une agression contre nombre de journalistes et
de correspondants. Il s’agit de Danielle Khayat du journal « Annahar », de Nayef
Darwish de la « LBCI » et de Hassan Jarrah de la « New TV » qui se sont rendus sur les
lieux pour assurer la couverture.

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« Nous nous sommes rendus au 7ème étage pour couvrir l’incident. Des membres des
forces de sécurité intérieure s’y trouvaient et évacuaient les femmes de façon inhumaine.
On nous a demandé de ne pas filmer en présence des membres de la sécurité. Une fois les
gens évacués de l’appartement, nous avons demandé au responsable sécuritaire de nous
permettre de filmer et d’avoir quelques entretiens avec des témoins oculaires. Alors que
je m’apprêtais à questionner un des témoins, des membres des forces de sécurité se sont
précipités vers moi, m’ont arraché et détruit l’appareil photo et ont essayé de me
bousculer avec leurs fusils. Ensuite on m’a emmené dans un garage en face de
l’immeuble dans une tentative de détention cependant un des membres des forces de
sécurité a intervenu pour me libérer et me remettre l’appareil photo », a déclaré Hassan
Jarrah au correspondant du centre « Skeyes ».
A mentionner que la correspondante du journal « Annahar » Danielle Khayat a été
violemment repoussée alors que le caméraman de la « LBCI » Nayef Darwish a été
insulté, battu, giflé et dépourvu de son appareil qui ne lui a été remis qu’une fois le litige
réglé.
Sur le champ, le ministre de l’Intérieur Ziad Baroud a chargé au dirigeant des forces de
sécurité intérieure de la région de la Békaa d’entreprendre les procédures juridiques
nécessaires à l’encontre des membres ayant maltraité les journalistes et les
correspondants.

- (28/6) 3 jeunes arrêtés pour diffamation et calomnie contre le président de la


République sur « facebook »
Le Procureur Général auprès de la cour de cassation, le juge Said Mirza a ordonné
l’arrestation de Naim Georges Hanna (27 ans), Antoine Youssef Ramia (29 ans) et
Chebel Rajeh Qassab (27 ans) accusés de calomnie et de diffamation contre le président
de la République Michel Sleiman sur facebook. Le juge a également émis un mandat de
recherche et d’amener contre un 4ème jeune, Ahmad Ali Chamoun, sur la base des mêmes
accusations.
A mentionner que le Parquet Général doit agir « spontanément » de plein droit en cas de
calomnie contre le Président de la République sans émettre une notification ou une
plainte. La loi libanaise stipule que « des actions et procédures juridiques sont entreprises
« spontanément » en cas de calomnie contre le président de la République ». Par ailleurs,
une vague de protestations a été constatée sur les sites Internet et les réseaux sociaux
critiquant la décision du Procureur Général considérée comme une atteinte aux libertés
publiques.
- (29/6) le tribunal des imprimés innocente Hammoud et condamne Chaoul et
Khachan
Le tribunal des imprimés à Beyrouth présidé par le juge Roukoz Rizk et formé des 2
conseillères Roua Hamdan et Nawal Saliba a rendu un jugement innocentant le rédacteur
en chef du quotidien « Al Mustaqbal » Hani Hammoud dans le procès intenté par le
général Michel Aoun contre Hammoud, Paul Chaoul, Fares Khachan et le directeur

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responsable au journal Toufic Khattab pour diffamation, calomnie et trouble à l’ordre


public sur la base de 2 articles publiés dans « Al Mustaqbal » en 2008.
Le jugement rendu a annulé les poursuites des personnes susmentionnées accusées de
troubler l’ordre public. Cependant en vertu de ce jugement, Chaoul a été condamné à 1
mois de prison avec sursis et à une amende de 10 millions de livres libanaises, Khachan a
été condamné à une amende de 10 millions de livres libanaises et Khattab à une amende
de 6 millions de livres libanaises. Ils ont été également contraints conjointement et
solidairement avec la « société arabe unie pour la presse » à payer une indemnité d’une
livre libanaise à la partie demanderesse.
- (29/6) Al Faqih et Abdo condamnés à une amende dans le procès de Walid Ben
Talal
Le tribunal des imprimés a rendu un jugement condamnant Chadi Ali Faqih et Nadim
Asaad Abdo dans le procès intenté par le prince Walid Ben Talal Ben Abdelaziz Al
Saoud pour « atteinte à sa réputation » en rédigeant un livre abordant des faits erronés sur
sa vie politique et économique en 2003. Le jugement prononcé a condamné Al Faqih et
Abdo à une amende de 10 millions de livres libanaises et à une indemnité d’un mille
livres libanaises à la partie demanderesse.
- (29/6) le tribunal des imprimés condamne Al Ayoubi à une amende
Le tribunal des imprimés a rendu un jugement condamnant Ahmad Fahd Al Ayoubi à une
amende de 6 millions de livres libanaises pour diffamation contre le tribunal militaire et
ses juges suite à sa participation à l’émission « Naharkum Sa’id » diffusée sur la
« LBCI » en 2007.

Syrie :

Le mois de juin a été marqué par nombre de violations allant des pressions exercées sur
les kurdes syriens sujettes à nombres de jugements, à la mort d’un circonscrit kurde au
service militaire portant ainsi à 5 le nombre de circonscrits kurdes décédés lors de leur
service militaire. En revanche, les autorités syriennes ont mis en liberté certains détenus
de la Déclaration de Damas après avoir purgé leur peine de prison. Cependant Ali
Abdallah demeure en détention et fait face à une nouvelle plainte déposée contre lui,
soulevant ainsi de nombreuses questions sur une conduite vexatoire manifestée contre les
détenus exprimant leur opinion. La condamnation de l’avocat et de l’activiste Muhannad
Al Hassani à 3 ans et demi de prison fut un choc pour les associations et organisations de
défense des droits de l’Homme locales et internationales mettant également en question la
nécessité de trouver ou de promulguer une loi qui réglemente la vie et préserve les droits
de l’Homme en Syrie.

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- (6/6) jugement de dirigeants kurdes auprès de la haute cour de Sûreté de l’Etat à


Damas
La première séance d’audience dans le procès des dirigeants kurdes a été tenue devant la
haute cour de Sûreté de l’Etat à Damas pour accusation « d’appartenance à une
association secrète visant à amputer une partie du territoire syrien pour l’annexer à un état
étranger ». A défaut de notification du syndicat des avocats, la séance a été reportée vu
que l’un des détenus est avocat et membre du syndicat.
- (7/6) la 5ème victime en un an…un circonscrit kurde mort lors du service militaire
Une semaine après le décès d’un circonscrit kurde lors du service militaire obligatoire
dans l’armée arabe syrienne, le 30/5/2010, la famille du circonscrit kurde Najmeddine
Hassan Dalo né en 1991 Afrin/village Hek Je ai reçu le cadavre de son fils le lundi
7/6/2010 portant ainsi le nombre de circonscrits kurdes décédés lors du service militaire à
41 depuis 2004.
Les autorités syriennes prétendent que ces décès sont des cas de suicide sans prendre la
peine de mener des enquêtes ou permettre à des médecins légistes d’examiner les corps
des défunts, alors que les parents confirment que leurs enfants ont été torturés et tués vu
les traces manifestes sur les cadavres.
- (13/6) libération de certains détenus de la Déclaration de Damas …à l’exception
d’Ali Abdallah
Les autorités syriennes ont libéré certains détenus de la « Déclaration de Damas pour le
changement démocratique ». Il s’agit d’Akram Al Bunni, Ahmad Tohme et Jabar Al
Choufi ainsi que la présidente du conseil nationale de la Déclaration de Damas, l’activiste
syrienne Fida Al Hourani (16/6), Walid Al Bunni et Yasser El Eiti (17/6). Cependant, Ali
Abdallah est toujours maintenu en détention pour une 2ème charge retenue contre lui 2
mois avant la date d’expiration de sa peine de prison.
Dans un appel téléphonique avec le correspondant du centre « Skeyes », Akram Al Bunni
a confirmé que « l’idée de la Déclaration de Damas existe toujours, ainsi que le désir des
gens d’asseoir les principes du changement démocratique et de voir les intellectuels
centrés sur les questions du développement, cependant les mécanismes demeurent vagues
dans l’attente de voir tous les collègues détenus libérés ». Quant à Fida Al Hourani, « il
est encore tôt de parler de démarches claires », elle a besoin de « réorganiser ses
affaires et de rattraper ce qu’elle a raté ».

Dans un contexte similaire, un avocat et un militant de défense des droits de l’Homme,


gardant l’anonymat, a affirmé au correspondant du centre « Skeyes » que « la branche
de sécurité de l’Etat a transféré Abdallah à la branche de sécurité politique pour
l’incarcérer à la prison centrale de Damas à Adra ». Et d’ajouter, « son jugement a été
prolongé en l’accusant de « diffuser des informations fausses susceptibles d’affaiblir le
moral de la nation et de troubler ses relations avec un état étranger » sur la base de
propos tenus par Abdallah de l’intérieur de la prison ».

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- (20/6) la sécurité politique à Damas libère des étudiants kurdes après 2 mois de
détention arbitraire
La branche de sécurité politique de Damas a mis en liberté 8 étudiants kurdes détenus
pour l’organisation d’une sortie touristique estudiantine en mai 2010 vers l’une des
banlieues de la capitale syrienne et ce après leur arrestation arbitraire qui a duré plus
qu’un mois et demi.
A mentionner que parmi les détenus, 6 étaient en dernière année et ont été contraints à
rater les examens officiels de fin d’année. Une source de défense des droits de l’Homme,
gardant l’anonymat, craint que « la libération de ces détenus ne soit retardée que pour les
priver de leur graduation et dissuader les étudiants kurdes dans les universités syriennes
où les activités des kurdes sévissent ».
- (20/6) un dirigeant kurde condamné à un an de prison accusé de provoquer des
dissensions racistes
Le juge individuel militaire de la ville de Qamishli (est) a rendu un jugement condamnant
Mahmoud Safou, membre du bureau politique du parti gauchiste kurde en Syrie à un an
d’emprisonnement pour accusation de provoquer des dissensions éthiques et
confessionnelles, d’appartenir à une association politique secrète et de prendre des
fonctions de dirigeant.
Le détachement de la sécurité politique à Malikiya (nord est) a arrêté Safou le 28/3/2010
après convocation. Ensuite, il a été transféré à la branche de la sécurité politique à Haska
avant de comparaître plus tard devant le tribunal militaire.
- (20/6) poursuite du procès de l’avocat et du militant des droits de l’Homme syrien
Haytham Al Maleh
Une nouvelle séance d’audience spéciale consacrée à la défense de l’activiste et du
militant des droits de l’Homme syrien Haytham Al Maleh a été tenue devant la cour
pénale militaire à Damas. Les agents du défendeur ont présenté une note de défense
sollicitant l’acquittement d’Al Maleh de l’accusation formulée contre lui pour manque de
preuve et de responsabilité. Les avocats de défense ont affirmé qu’en cas de non
acquittement, le tribunal devrait considérer l’acte perpétré par l’accusé comme applicable
à l’alinéa 2 de l’article 286 du code pénal syrien de sorte à bénéficier de la loi d’amnistie
et assurer sa libération immédiate.
- (21/6) un dirigeant kurde syrien devant le tribunal militaire
Le Parquet Général militaire à Alep a interpellé le membre du comité politique du parti
kurde « Azadi » en Syrie Mohamad Abadi Saadoun accusé « d’appartenir à une
association politique à caractère international » et « d’exposer la Syrie aux actes hostiles
et de porter atteinte aux relations avec un état étranger ».
- (22/6) rapport « années de crainte » : 17 milles disparus dans les prisons syriennes
La publication d’un rapport abordant le sujet des disparus dans les prisons syriennes a
suscité un choc dans les milieux de défense des droits humains locaux et internationaux.
Le rapport a estimé le nombre de disparus dans les prisons syriennes à 17 milles et a
passé en revue les conditions politiques qui ont pavé la voie à la détention des dizaines de

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milliers de jeunes syriens à la fin des années 70 et jusqu’à la moitié des années 80 du
siècle dernier.

Le rapport « années de crainte » : vérité et justice du dossier des disparus dans les
prisons syriennes » a révélé que parmi les milliers de cas de disparition forcée en Syrie,
seulement 24 cas de disparition ont été communiqués au rapporteur spécial de la
disparition forcée des Nations Unies jusqu’en 2007. Le rapport rédigé par nombre
d’activistes et de militants syriens, gardant l’anonymat pour des raisons sécuritaires, et
publié par l’activiste syrien et résident à Washington Dr Radwan Ziade évoque « les
années de craintes » qui ont régné en Syrie sous le régime de Hafez Al Assad, la
liquidation des forces militaires et sécuritaires, les opposants syriens des « frères
musulmans » prohibés en Syrie, dans les années 80 du siècle dernier. Le rapport aborde
également les cas d’exécution des dizaines de milliers de personnes appartenant aux
frères musulmans détenus dans la prison Tedmour et dans d’autres prisons telles que la
prison militaire de Maza et les différentes branches sécuritaires en Syrie. Outre les cas
de disparition forcée touchant des ressortissants et des citoyens arabes palestiniens,
libanais et jordaniens.
Walid Safour, président du comité syrien des droits de l’Homme proche des « frères
musulmans » a indiqué que les statistiques menées par le comité siégeant à Londres,
indique que le nombre de disparus durant cette même période « varie entre 17 et 25
milles détenus ». Et d’ajouter, dans un entretien accordé au correspondant du centre
« Skeyes » que le comité « a documenté des centaines de témoignages de détenus qui ont
réussi à se libérer de la prison de Tedmor confirmant que les détenus exécutés chaque
semaine étaient divisés en 2 groupes, chaque groupe était formé de plus de 50
personnes, outre le grand nombre de détenus décédés suite aux tortures et aux épidémies
propagées à l’intérieur des prisons ». Et d’ajouter, les exécutions se poursuivirent
jusqu’en 1996 et connurent une augmentation remarquable en 1983 et 1984 lorsque le
conflit sur le pouvoir s’est intensifié avec la maladie du feu président Hafez Al Assad ».

- (23/6) les autorités syriennes arrêtent l’écrivain et l’activiste kurde sur les
frontières libano syriennes
Les autorités syriennes ont arrêté l’écrivain et l’activiste kurde Kamal Chikho alors qu’il
essayait de traverser les frontières libano syriennes sans que les raisons de cette
arrestation ne soient connues. Son destin est toujours inconnu. A mentionner que Kamal
Hussein Chikho est né en 1978 dans la province Al Hasaka et est étudiant à l’Université
de Damas – Faculté des Lettres et des Sciences Humaines – département des Sciences
sociales – 3ème année. Il est activiste et militant des droits de l’Homme avec les comités
de défense des libertés démocratiques et les droits de l’Homme en Syrie.
- (23/6) jugement contre des journalistes syriens accusés de « résistance au régime
socialiste »
Les 2 journalistes Bassam Ali et Souhaila Ismail ont comparu pour la 2ème fois pendant
10 jours devant la cour d’appel pénal dans la ville d’Alep (au milieu de la Syrie) pour
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accusation de « résistance au régime socialiste » sur la base des enquêtes et reportages


journalistiques menées par les 2 journalistes sur la corruption et le gaspillage au sein de la
société générale des engrais.
- (23/6) l’avocat syrien Muhannad Al Hassani condamné à 3 ans de prison
La 2nde cour pénale de Damas a condamné l’avocat et l’activiste syrien Muhannad Al
Hassani à 3 ans de prison et à 6 mois de prison pour « diffusion de fausses informations à
l’étranger ». Ce verdict a bénéficié de la loi d’amnistie présidentielle. D’autre part, Al
Hassani a été acquitté de l’accusation « d’établir des liens illicites avec des ressortissants
ou des résidents du pays de l’ennemi».
L’avocat et le militant des droits de l’Homme Khalil Maatouk a déclaré lors d’un
entretien téléphonique avec le centre « Skeyes » que « le jugement rendu contre Al
Hassani représente un crime même si la peine n’était qu’une année d’emprisonnement,
vu que les actions et le comportement d’Al Hassani ne dépassent en aucun cas les
activités et actions des autres militants syriens. Le Parquet Général n’a pas de preuve
aux charges et accusations retenues contre lui ». Il estime que « le manque de lois et de
règles qui régissent la vie et garantissent les droits de l’Homme en Syrie, permet
l’émission et l’exécution de jugements sans aucune dissuasion ». Maatouk souligne « le
jugement n’est pas susceptible d’appel sur le fond et seuls les vices de procédures
peuvent être examinés par la cour de cassation dans un délai de 30 jours ». Il sollicite
également « la levée de la loi d’urgence et la libération des détenus d’opinion incarcérés
dans les prisons syriennes ».

Cisjordanie :

La Cisjordanie a connu nombre d’incidents et de violations qui se reproduisent


quotidiennement à l’encontre des journalistes et des militants étrangers par les forces
israéliennes d’une part et l’autorité palestinienne d’autre part. le début du mois de juin a
été marqué par l’attaque perpétrée par un soldat israélien contre la militante américaine
Emily Hinochefitz lui causant la perte de son œil, et par la victoire de l’injustice au sein
de l’appareil judiciaire israélien à l’issue de la fermeture de la question d’indemnité à la
famille du journaliste Drouzat, dans une confirmation délibérée et permanente sur la
politisation de l’appareil judiciaire et son accord aux violations perpétrées contre les
journalistes tout au long de leur vie et même après leur mort.
Ci-dessous les événements et incidents enregistrés durant le mois de juin marqué par une
arrestation, une mise en liberté et une attaque directe quasi-méthodologique. De surcroît,
l’autorité nationale a resserré l’étau sur les journalistes travaillant dans des médias liés à
« Hamas » pour entraver leur travail et les mettre à la merci des comptes et plans
politiques.

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Arrestation/mise en liberté :
- (11/6) arrestation de 4 photojournalistes
Les forces israéliennes ont arrêté 4 photojournalistes alors qu’ils assuraient la couverture
d’une manifestation populaire dans le village de Bal’in contre la construction du mur de
séparation et de la colonisation. Les arrêtés ont été inspectés et leurs cartes d’identité bien
vérifiés. Ils ont été relâchés durant la nuit à des heures variées.
Il s’agit de Fadi Al Arouri, photographe de l’agence de presse chinoise « Xinhua », Naser
Al Chouyoukhi, photographe de l’agence américaine, Atef Safadi photographe de
l’agence européenne « APA » et l’étudiant en journalisme à l’Université Birzit Alaa
Ghoucha.
- (18/6) les forces israéliennes arrêtent 2 militantes israéliennes
Les forces israéliennes ont arrêté 2 militantes israéliennes lors de leur participation à des
manifestations pacifiques contre le mur d’Apartheid dans le village de Bal’in. Il s’agit de
Tal Chibra et Jal Loujasy. Il est prévu que le tribunal militaire examine le dossier dans les
jours à venir.

« Il va de soi de dire que l’étau se resserre de plus en plus contre les militants
internationaux, notamment les israéliens. Ils sont victimes des bombes à gaz, des
arrestations illicites, des détentions forcées dans des endroits inconnus. De surcroît, de
grosses amendes leurs sont imposées dans le but de les empêcher de participer aux
manifestations pacifiques organisées par les palestiniens », a indiqué Samir Birnat,
membre de la campagne populaire contre la colonisation en commentant cette
arrestation.

- (14/6) le service de sécurité préventive libère l’équipe de travail de la chaîne


satellitaire « Al Quds » après 4 heures de détention
Le service de sécurité préventive a mis en liberté le correspondant de la chaîne satellitaire
« Al Quds » Mus’ab Al Khatib », le correspondant le l’agence « Pal Media » Hazem Al
Balidi, après 4 heures de détention et d’inspection du contenu journalistique.
« Nous étions entrain de préparer un reportage pour la chaîne « Al Quds » montrant les
efforts déployés actuellement pour l’entente nationale. Nous avons été surpris de voir,
une fois les entretiens et les témoignages filmés, des membres du service de sécurité
préventive nous conduire par force au siège du service dans la ville », a-t-on appris d’Al
Khatib. Ils ont été soumis à 2 heures d’interpellation et les photos prises ont été détruites.
Ensuite, ils ont été transférés au service de sécurité préventive dans la ville de Tulkarem
qui les a informés qu’ils ont été arrêtés pour veiller sur l’intérêt de l’Etat.
Quant à Imad Al Ifranji, directeur général de la chaîne « Al Quds », « ce n’est ni la
première ni la dernière fois que des journalistes de la chaîne satellitaire se verront
poursuivies et leur travail achoppé. 3 jours auparavant, notre correspondant à Jnin a été
entravé et empêché de photographier. A mentionner également, que quelques mois
auparavant, nos correspondants Samer Khouweiry et Ahmad Bikaoui ont été arrêtés

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sans aucun motif légal et n’ont été relâchés qu’après maintes interventions et
négociations ».

- (22/6) libération conditionnelle du collaborateur de la chaîne « Al Quds »


Le service des renseignements palestinien a libéré le collaborateur des médias de la
chaîne « Al Quds » en Cisjordanie Nawaf Al Amer après son arrestation et sa
convocation 2 fois pendant 24 heures, sans qu’aucune charge ne soit formulée contre lui
et sans interpellation. Al Amer considère que sa libération est « conditionnelle » vu que le
service des renseignements a poursuivi sa convocation durant 3 jours consécutifs sans
aucune raison.

- (28/6) le service des renseignements palestinien libère le correspondant de la


station de radio « Al Aqsa »
Le service des renseignements palestinien a mis en liberté le correspondant de la station
de radio « Al Aqsa » en Cisjordanie Samer Al Rowaished après 54 jours de détention.
Quant aux détails de l’arrestation, Rowaished a indiqué « j’ai été soumis à
l’encellulement individuel pendant 14 jours. J’étais constamment déplacé selon le cours
de l’investigation. Les interpellations se sont poursuivies jusqu’au 40ème jour de détention
et duraient pendant des heures ». Al Rouaished a confirmé sa comparution devant le
tribunal militaire ce qui va a l’encontre des lois fondamentaux palestiniens vu qu’il est
civil. Il a été également empêché de poursuivre ses fonctions en tant que correspondant à
la radio « Al Aqsa » sous peine d’arrestation.

Attaque / interdiction :
- (1/6) une militante américaine perd son œil après avoir été cible d’une bombe à gaz
La militante américaine Emily Henochowicz (21 ans) a perdu son œil gauche après avoir
reçu une bombe lacrymogène lancée par les soldats de l’occupation israélienne sur un
groupe de militants qui participaient à une manifestation de solidarité près du barrage
Qalandiya. Henochowicz a été transférée à l’hôpital Hadasa à Jérusalem où elle a subi
plusieurs opérations esthétiques au visage.
- (2/6) un colon israélien lance des pierres sur des photojournalistes
Un colon israélien s’attaque à des photojournalistes alors qu’ils assuraient la couverture
d’un incendie causé par des colons dans le village Jabal Assira proche de la ville de
Naplouse.
Le photographe de l’agence de presse palestinienne « Wafa » Aiman Al Noubani a
affirmé « un colon extrémiste a lancé des pierres contre lui et l’a agressé alors qu’il
assurait avec le photographe de l’agence « Associated Press » Aref Toufahat la
couverture de l’incendie, pour les empêcher de photographier. Plus que 50 soldats
israéliens se trouvaient sur les lieux cependant aucun d’entre eux n’a intervenu pour
arrêter le colon extrémiste. Sur ce, nous avons eu recours à « l’alliance » israélienne qui
nous a conseillé de déposer une plainte contre le colon ».
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- (4/6) des militants internationaux et des journalistes blessés et arrêtés


Les forces israéliennes ont ciblé les militants internationaux et les journalistes lors de la
manifestation hebdomadaire organisée dans le village de Bal’in en solidarité avec la
flottille de la liberté, faisant un blessé parmi les militants israéliens, qui a été touché par
une balle en caoutchouc. En revanche, a été arrêtée l’activiste au sein du mouvement de
solidarité international pour la Palestine Houaida Araf qui a été conduite vers une
destination inconnue avant d’être relâchée le soir. Des dizaines de militants et de
journalistes ont souffert de suffocation due à l’inhalation de gaz provoqué par les bombes
lacrymogènes.
- (4/6) le caméraman de la chaîne « Falastin » utilisé comme bouclier humain
Les forces israéliennes ont utilisé le caméraman de la chaîne « Falastin » Fadi Jouyoussi
comme bouclier humain après son enlèvement. Jouyoussi a affirmé que les forces
israéliennes l’ont enlevé, détruit sa caméra puis l’ont utilisé comme bouclier humain pour
faire face aux manifestants et aux militants internationaux lors de la manifestation
hebdomadaire organisée dans le village de Bal’in en solidarité avec la flottille de la
liberté.
- (20/6) les forces israéliennes attaquent 6 photojournalistes
Les forces israéliennes ont attaqué 6 photojournalistes qui assuraient la couverture des
manifestations pacifiques organisées en protestation de la construction du mur de
l’Apartheid.
Le photographe de l’agence « Pal Media » Youssef Chahine a affirmé qu’il se trouvait
avec un groupe de journalistes présents sur place pour couvrir la manifestation
hebdomadaire lorsque certains soldats israéliens se sont approchés d’eux en les insultant
et les rouant de coups, lui causant des blessures et des contusions ainsi que certains de
ses collègues dont le photographe de « l’agence européenne » Abdelhafiz Hachlamoun,
le photographe de « Associated Press » Naser Al Chouyoukhi, le photographe de
l’agence « APA » Mamoun wouzouz, le photographe de l’agence « France Presse »
Moussa Al Cha’er et le photographe de l’agence « ABA » Najeh Hachlamoun.

- (10/6) la police palestinienne entrave le travail de la chaîne satellitaire « Al Quds »


La police palestinienne a empêché l’équipe de travail de la chaîne satellitaire « Al
Quds » de préparer un reportage sur les élections locales palestiniennes sous prétexte de
manque d’autorisation écrite.
Le correspondant de la chaîne « Al Quds » Ahmad Bikaoui a précisé « des forces de la
police l’ont arrêté ainsi que le caméraman de l’agence « Pal Media » Ahmad Kilani
alors qu’ils effectuaient un reportage sur les préparations de la ville avant la tenue des
élections municipales. Les officiers nous ont informé de la nécessité d’obtenir une
autorisation écrite du gouverneur avant d’effectuer n’importe quel reportage pour la
chaîne « Al Quds ». Bikaoui a mis en garde contre le danger de répondre à la demande
du gouverneur en justifiant que l’autorisation écrite est la première mesure précédant

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une 2ème mesure en vertu de laquelle le gouverneur et les services de sécurité décideront
de ce qui peut être diffusé sur la chaîne.

Jugements judiciaires :
- (21/6) l’appareil judiciaire israélien ferme le dossier de compensation de la famille
du journaliste Nazih Drouza
6 ans après la plainte déposée par la famille du photojournaliste Naziha Drouza sollicitant
une compensation de l’armée israélienne accusée de l’avoir tué dans l’exercice de ses
fonctions de journalistes à Naplouse et à l’issue de 27 séances d’audience, la cour
centrale israélienne à Haifa a décidé de fermer le dossier. Cette décision fut décevante et
la famille confirme « que l’avocat de défense a tissé un complot avec le Parquet général
israélien pour fermer le dossier ».

Bande de Gaza :
La scène médiatique et culturelle à Gaza a été marquée par davantage de violations
durant le mois de juin allant de l’arrestation de la correspondante de la chaîne égyptienne
« Al Fara’in » la journaliste Rawan Al Sourani par les services de sécurité du
gouvernement de « Hamas » démis sous prétexte que « sa conduite fut inacceptable »,
jusqu’à la convocation du journaliste Nasr Abou Foul pour interpellation, l’interdiction
de la manifestation organisée en protestation au cordon de sécurité israélien imposé à
Rafah et l’interdiction de l’organisation de fêtes avant la fin des examens officiels. En
revanche, l’opérateur de satellite « Noorsat » a pris une décision portant sur l’arrêt de la
diffusion de la chaîne « Al Aqsa » et des pirates informatiques ont attaqué et détruit le
site électronique de la base de données du réseau des organisations civiles. La vague de
violations s’est poursuivie avec l’attaque perpétrée par les forces israéliennes contre les
journalistes lors de la couverture de la récolte de blé organisée par les moissonneuses
dans la zone située au sein du cordon de sécurité sur la ligne verte. Ce qui suit les détails :

- (4/6) arrestation de la journaliste Rawan Al Sourani sous prétexte de « conduite


inacceptable »
La journaliste Rawan Al Surani, correspondante à la chaîne égyptienne « Fara’in » et
membre du comité constitutionnel du mouvement « Isha » a fait l’objet d’une violation
flagrante. Un des membres de la police a intercepté sa voiture dans la rue Bahr Gaza. Le
policier de la circulation a arrêté Al Sourani et son fiancé avec le reste des passagers sans
aucun justificatif. Ils sont restés au milieu de la rue pendant une demie heure avant d’être
conduits au siège de la police Al Abbas à Gaza sans être informés de la raison
d’arrestation.

Al Sourani a précisé que l’accusation fabriquée contre elle est « la conduite


inacceptable » selon les propos du policier qui a affirmé que son fiancé « mettait sa main
derrière son siège ». Cette charge a été rejetée après avoir présenté l’acte de mariage,
ainsi l’officier a présenté ses excuses en qualifiant l’incident de « procédures préventives
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pour protéger les citoyens ! ». Al Sourani a également confirmé que « ce qui s’est passé
est une violation flagrante des droits de la femme qui a été mise en doute et dans le cercle
d’accusation jusqu’à preuve d’innocence. Il ne s’agit pas de protéger le citoyen, mais
plutôt d’utiliser le juste pour justifier l’injuste », confirmant qu’elle a été humiliée
« comme si la vertu est limitée seulement à leurs partisans ».
- (11/6) interdiction d’organisation de fêtes avant la fin des examens officiels
Le ministère de l’Intérieur du gouvernement de « Hamas » démis à Gaza a interdit
l’organisation de fêtes (populaires ou religieuses) dans les endroits publics et les rues
dans la bande de Gaza avant la fin des examens secondaire officiels. Le Ministère avait
décidé de fixer une durée maximale pour les fêtes familiales organisées dans les rues et
les endroits publics à condition qu’elles soient complètement interdites durant les
examens.
- (12/6) Des journalistes pris pour cibles lors de la couverture de la récolte de blés au
Sud de Gaza
Un groupe de journalistes locaux et internationaux a été la cible de tirs des forces
israéliennes durant 3 jours consécutifs alors qu’ils se dirigeaient vers les frontières, dans
le village de Khoza’a à l’est de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, pour
assurer la couverture de la récolte de blé par les moissonneuses dans la zone tampon
dépassant de 300 à 500 m la ligne verte imposée il y a un an et demi par l’occupation
israélienne. Des militants internationaux du comité de solidarité internationale, une
photojournaliste belge et une journaliste palestinienne ont accompagné les moissonneuses
et ont été surprises de se voir bombardés par les forces israéliennes bien qu’ils ont
informé les soldats par mégaphone qu’ils sont là pour la récolte.
« Je ne m’attendais pas à ce que les soldats nous tirent dessus à balles réelles. Nous
entendions le sifflement assourdissant des balles. Nous étions dans les champs ouverts
sans abri et nous étions forcées à s’allonger par terre avec les moissonneuses pour éviter
les tirs », affirme la journaliste belge.

- (14/6) « Noorsat » suspend la diffusion de la chaîne palestinienne « Al Aqsa »


L’administration de la chaîne satellitaire « Al Aqsa » liée au mouvement « Hamas » et
siégeant dans la bande de Gaza, a reçu une notification de l’opérateur satellite
« Noorsat » portant sur l’arrêt de la diffusion le mardi 15 juin 2010 à 13h00.
Selon le directeur général de la chaîne Hazem Sharawy, la date limite accordée à la
chaîne a été prolongée à 96 heures en indiquant que la diffusion se poursuivra jusqu'au 22
du mois, à l’issue de la lettre adressée par la chaîne à l’administration de « Noorsat ».
Cependant, le gouvernement français a refusé dans sa réponse du 20 juin de geler la
décision d’arrêt de diffusion de la chaîne, qui a déclenché une vague de protestations
parmi les associations et les organisations de défense des journalistes et de la presse. Le
délai accordé à la chaîne a été prolongé de 2 jours parallèlement à l’invitation adressée
par le mouvement « Hamas » à l’opérateur satellite « Nilesat » pour héberger la chaîne
« Al Aqsa » au cas où les négociations avec « Noorsat » sont vouées à l’échec. Plus tard,
l’arrêt total de la diffusion a été déclarée le jeudi 24 juin.
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Selon le directeur général de la chaîne Hazem Sharawy, cette décision « intervient à


l’issue des accomplissements et succès de la chaîne « Al Aqsa » à révéler les exactions
israéliennes dont la couverture « spéciale » de l’attaque israélienne contre la flottille de
la liberté dans les eaux internationales, et sa réussite à mener une grande campagne
populaire en soutien à Jérusalem. Sharawy estime que « le lobby juif en France et aux
Etats-Unis a exercé des pressions sur les propriétaires de l’opérateur satellite
« Noorsat » pour arrêter la diffusion de la chaîne, tout en mentionnant « que « Al Aqsa »
n’est pas la seule chaîne qui subit des pressions à cause de sa défense de la justice ».

- (21/6) le journaliste Nasr Abou Foul convoqué pour interpellation


Le service de sécurité intérieur du gouvernement de « Hamas » a convoqué le directeur
du réseau palestinien pour la presse et les médias et le correspondant de l’agence de
presse « Milad » le journaliste Nasr Abou Foul pour interpellation.

Abou Foul a indiqué qu’il a été convoqué au siège de la sécurité intérieure dans la
région d’Abou Khadra à Gaza le jeudi 17 juin. Le jour de son interpellation et lorsqu’il
s’est rendu au siège de la sécurité, il a été informé que son interrogation a été reportée
au lundi 21 juin. Il s’est rendu à l’interrogation à 8h00 du matin et n’a été relâché qu’à
13h00. Il a été interrogé sur la nature de son travail, sur les infos et les rapports qu’il
rédige. Ses ordinateurs et sa carte d’identité ont été saisis. Il a été relâché après avoir
signé un engagement de se rendre encore une fois au siège Abou Khadra 3 jours plus
tard.

(22/6) des pirates informatiques détruisent la base de données du réseau des


organisations civiles
Le site de la base de donnes du réseau des organisations civiles palestiniennes a été piraté
par un groupe de « hackers » extrémistes entraînant la destruction du site qui contient des
informations sur les institutions de la société civile palestinienne et une base de données
regroupant plus de 200 organisations civiles dans la bande de Gaza ainsi que le portail
médiatique des organisations civiles et le centre des sources d’informations.
Selon le directeur du réseau, Amjad Al Chawa, « les hackers ont attaqué le site à
plusieurs reprises notamment les informations relatives aux bateaux de la flottille de la
liberté pour la levée du blocus sur Gaza ». Il a également précisé que c’est la 5ème
attaque visant le site cette semaine tout en accusant « des hackers israéliens ».

Territoires palestiniens de 48 :

Les attaques perpétrées par les forces israéliennes contre les journalistes et les militants
des droits de l’Homme sévissent de part et d’autres des territoires palestiniens durant le
mois de juin. Le correspondant du journal « kul Al Arab » et du site « Mawqi’ Al Arab »,
le journaliste Muhasen Naser a été battu par les forces de la police lors d’une
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manifestation estudiantine. A été également arrêté, le directeur du centre « égalité » pour


les droits des citoyens arabes en Israël Jaafar Farah alors qu’il visitait les blessés de la
flottille de la liberté à l’hôpital « Rabam » à Haifa. Plus de 14 étudiants ont été arrêtés
lors des manifestations organisées par les mouvements estudiantins arabes dans les
universités israéliennes en protestation à l’assaut perpétré contre « la flottille ». De
même, les premières séances d’audience du président du comité des libertés dans les
territoires palestiniens, Ameer Makhoul ont été tenues. Ci-dessous les violations et
incidents enregistrés durant le mois de juin.
- (2/6) le journaliste Mouhasen Nasser roué de coups
Le correspondant du journal « Kul Al Arab » et du site « Mawqi’ Al Arab », le
journaliste Muhasen Naser a été violemment battu à coups de bâtons et de matraques par
les forces spéciales de la police israélienne lors de la manifestation estudiantine organisée
à l’Institut des Sciences appliquées dans la ville de Haifa, pour l’empêcher de couvrir
l’attaque perpétrée par les membres de la police contre les étudiants universitaires
protestant contre l’assaut israélien sur la « flottille de la liberté ».

« Ce qui me préoccupait c’était la couverture de l’événement ; je ne me souciais pas de


ma santé en poursuivant ma mission. Les films que j’ai documentés lors des événements
ont été utilisés comme preuve lors du jugement des étudiants arrêtés par la police lors de
la manifestation et ont contribué à libérer 5 d’entre eux. Les photos prises ont montré
que les membres de la police ont battu les étudiants accusés d’attaque et de sabotage et
ont assuré leur libération. Je suis conscient que le journaliste est exposé aux risques lors
de l’exercice de ses fonctions et ce qui s’est passé constitue une violation à la liberté de
la presse et à la profession de journaliste ».

(2/6) arrestation du directeur du centre « Egalité » lors de sa visite aux blessés de la


« flottille » à Haifa
La police israélienne a arrêté le directeur du centre d’égalité des droits citoyens arabes en
Israël, Jaafar Farah, alors qu’il essayait de visiter 6 blessés de la flottille de la liberté à
l’hôpital « Rambam » à Haifa accompagné de 2 autres militants des droits de l’Homme.
La police les a empêché de faire la visite sans préciser les raisons ou le statut juridique
des blessés. Lorsque Farah a insisté à exposer les documents prouvant les raisons de cette
interdiction, il a été arrêté et conduit au siège de la police à Haifa où il a subi de longues
heures d’interrogation avant d’être relâché à 17h00 du soir.

Commentant son arrestation, Jaafar Farah a déclaré « on connaît un effondrement des


valeurs et un effondrement politique au sein de l’institution israélienne causant la
paranoïa. Sur ce, ils se sont permis d’attaquer la flottille de la liberté, les leaderships
politiques et les institutions de la société civile. Cependant, ils ne réussiront jamais à
nous détourner de la justice ou de la poursuite de nos activités visant à changer la
situation désastreuse que connaît les palestiniens depuis 62 ans. Nous ne pouvons que

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préserver notre existence et notre évolution qui ne peut être garantit que par la
résistance continue ayant pour référence et base les droits de l’Homme ».

- (2/6) 14 étudiants arrêtés lors des manifestations de protestation contre l’attaque


de la flottille de la liberté
La police israélienne a arrêté 14 étudiants lors des manifestations organisés par les
mouvements estudiantins arabes dans les universités et instituts israéliens en protestation
contre l’assaut mené par les forces de la marine israélienne contre la « flottille de la
liberté » qui a duré des jours. Les membres de la police ont fait un usage excessif de la
force et des armes faisant des dizaines de blessés dont certains sont en état critique
nécessitant leur hospitalisation.
- (6/6) une bande de rock américaine annule sa participation au festival de Tel Aviv
à l’issue de l’assaut contre la flottille
La bande de rock américaine Pixies, une des bandes les plus connues, a annulé sa
participation au festival « Pic nique » consacré au rock et qui a été organisé dans un
jardin à Tel Aviv du 5 au 9 juin 2010 suite aux répercussions et aux complications de
l’assaut israélien sur la flottille de la liberté. Il était prévu que Pixies sera sur scène le
dernier jour du festival, cependant elle a informé les organisateurs dans une lettre privée,
le 6 juin, de l’annulation de sa participation pour se joindre aux 2 bandes internationales
« Klaxons » et « Gorillaz Sound System » qui se sont retirés à la dernière minute. A
mentionner que 2 semaines plus tôt le chanteur mondial Elvis Costello avait également
annulé sa visite en Israël pour des raisons politiques.
- (13/6) des délibérations entreprises dans l’affaire Makhoul et les séances
d’audience fixées
La première séance d’audience du procès du président du comité des libertés dans les
territoires palestiniens de 48 Ameer Makhoul a été tenue à la cour centrale de Haifa où
les accusations avancées contre lui il y a 2 semaines ont été passées en revue. Makhoul a
nié toutes les accusations formulées contre lui les considérant fabriquées. Le tribunal a
fixé le 28 juin comme date pour répondre aux accusations. 4 autres séances d’audience
ont été également fixées en juillet et août. Cependant, les avocats de défense ont soumis
au tribunal un mandat portant sur leur incapacité de répondre aux accusations sans
examiner le contenu des interrogations. Le 23 juin, le tribunal a décidé de prolonger la
détention de Makhoul à l’issue des procédures judiciaires et la séance prévue le 11 juillet
a été annulée et la séance du 13 juillet a été consacrée pour la présentation du Parquet. 3
autres sessions ont été fixées le 19 septembre, les 5 et 22 octobre 2010.
- (23/6) discussion des législations du Knesset contre les institutions de défense des
droits de l’Homme au Parlement européen
Le comité des droits de l’Homme au Parlement européen faisant partie du comité des
relations extérieures a tenu une réunion extraordinaire pour discuter des « restrictions de
la liberté d’expression et d’organisation en Israël, à la demande des membres du
Parlement européen à l’issue de la soumission de 4 projets de loi susceptibles de
restreindre la liberté au Knesset. Etaient présents des représentants du centre « Egalité »
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des droits des citoyens arabes, le « comité général contre la Torture » et le « Réseau euro
méditerranéen pour les droits de l’Homme invitée pour présenter un rapport sur la
situation des institutions de défense des droits humains en Israël. Le vice-président de
l’ambassadeur israélien à Bruxelles et « l’Organisation de responsabilité civile » de droite
extrémiste chargée de publier des rapports sur les institutions de défense en Israël ont
également participé à cette réunion à la demande de l’ambassade d’Israël. A l’issue de
cette réunion, des critiques acerbes ont été avancées par les Parlements européens.

Jordanie
La Jordanie a connu un développement inattendu en matière des violations sur la scène
médiatique et culturelle durant le mois de juin. De nouvelles « recommandations » ont été
publiées par le ministère de l’Intérieur pour organiser le travail des cybercafés et
restreindre leur liberté, au moment où le tribunal pénal a entrepris le jugement du
journaliste Mouwafiq Mahadin et de l’écrivain et l’activiste Soufian Tell accusés de
porter atteinte à l’armée. Parallèlement à la demande des écrivains et intellectuels
jordaniens d’annuler la décision d’expatriation du journaliste et de l’écrivain irakien Ali
Al Soudani de la Jordanie en Iraq, le rédacteur en chef du journal « Al Ghad » Moussa
Barhoumeh a démissionné suite à un conflit avec l’éditeur. Comme suit les événements
enregistrés :
- (3/6) de nouvelles « recommandations » susceptibles de restreindre la liberté des
cybercafés
Le ministère de l’Intérieur jordanien a publié de nouvelles « recommandations » pour
organiser le travail des cybercafés dans le royaume hachémite en leur accordant une
durée de 6 mois pour remettre leur travail sur la bonne voie conformément aux
dispositions des nouvelles « recommandations » obligeant ces cybercafés à équiper les
locaux en caméras de vidéo surveillance au niveau de l’entrée avec un système
d’enregistrement des données et images pour une durée de 3 mois au moins. Il a été
également exigé d’assurer une machine pour l’enregistrement des informations des sites
électroniques consultés, un registre électronique des informations des abonnés et
utilisateurs quotidiens comprenant le nom de l’utilisateur formé de 4 syllabes, de son
numéro national, du numéro de l’ordinateur utilisé, du temps et de la date. Le propriétaire
et les employés sont également contraints, en vertu des recommandations, d’entreprendre
les dispositions et démarches techniques nécessaires pour empêcher l’accès de tout
contenu pornographique, tout contenu portant atteinte au régime et aux valeurs religieux,
tout contenu suscitant des conflits ou susceptibles de promouvoir la drogue, le tabac, les
médicaments, les sites de jeu ou les sites montrant comment fabriquer les matières
consacrées aux utilisations militaires de façon illégitime.
- (10/6) l’héritier jordanien sollicité pour annuler la décision d’expatriation de
l’écrivain iraquien Ali Al Soudani
Des écrivains et intellectuels jordaniens ont sollicité l’héritier jordanien le roi Abdallah II
à annuler la décision d’expatriation de l’écrivain et du journaliste iraquien Ali Al Soudani
de la Jordanie en Iraq l’exposant ainsi au danger de mort par les milices religieuses
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iraquiennes. Le ministère de l’Intérieur jordanien a prononcé un jugement final


condamnant l’écrivain et sa famille à l’éloignement, allant à l’encontre d’un jugement
précédent prononcé par le gouverneur de la capitale Samir Al Mabidin le 25/2/2010 selon
la famille de l’écrivain.
- (17/6) protestation des employés de « la cité médiatique » contre la diminution des
salaires
Les employés de la société « la cité médiatique jordanienne » s’apprêtent à mener une
grève en protestation à « la situation dégradée des salaires inchangés depuis 4 ans ».
Selon le communiqué émis par les employés, « l’augmentation de la pression du travail
après le licenciement d’un grand nombre d’employés et la vente des droits des
compétitions sportives à la chaîne « Al Jazeera » ont eu un impact négatif sur les
conditions de travail ». Ils ont également demandé « la modification et la restructuration
des salaires conformément aux conditions de vie de plus en plus élevées en Jordanie, à
voire que la dernière augmentation de salaire fut en 2007 et n’a pas dépassé les 30 dinars.
Ils ont également protesté sur la décision d’interdiction d’exercer un travail
supplémentaire.
- (24/6) le tribunal pénal d’Amman entreprend le procès du journaliste Mahadin et
Tell
Le tribunal pénal d’Amman a entrepris le procès du journaliste et écrivain Mawafaq
Mahadin et de l’écrivain et l’activiste Soufian Tell accusés de porter atteinte à l’armée.
Mahadin et Tell ont nié les accusations formulées contre eux par le Parquet Général dont
« action portant atteinte aux relations avec un état étranger, attisant le racisme,
encourageant par les discours le renversement du gouvernement et nuisant au prestige de
l’Etat ». Une 5ème charge a été retenue contre Tell « diffamation d’une institution
publique qui est l’armée». Ils ont affirmé devant le tribunal qu’ils sont « innocents » et le
tribunal a décidé de reporter le procès au 17 août prochain pour écouter les témoignages
du Parquet.
- (29/6) démission du rédacteur en chef du journal « Al Ghad » à cause d’un
différend avec l’éditeur
Le rédacteur en chef du quotidien jordanien indépendant Moussa Barhoumeh a
démissionné à la demande de l’éditeur du journal Mohamad Alian à l’issue d’un conflit
entre les deux parties. La démission a suscité un trouble au sein du quotidien où les
membres du conseil de rédaction du journal ont présenté une démission collective en
solidarité avec Barhoumeh. Cependant, cette démission a été retirée après l’intervention
du président du syndicat des journalistes jordaniens Abdelwahab Zghilat. Elle a été
présentée un jour après la publication d’un article intitulée « le temps des matraques est il
du passé ? » critiquant le gouverneur de la capitale qui a interdit l’organisation d’une
manifestation contre la hausse des prix et contre le ministère de l’Intérieur.

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