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Florent Wohlwend 26/06/200808
Exposés : Paroles de poilus
Analyse d’une lettre d’époque
Lettre N°2
1.Titre
Nous avons nommé la lettre « Le réserviste à l’hôpital ».
2.Contextualisation et déductions sur l’auteur
L’auteur, qui s’appelle Léon Hugon, écrit à sa femme Sylvanie, le 18 septembre 1914, pour
raconter et expliquer son séjour à l’hôpital de Tulle en France.
On pense tout d’abord qu’il est français, car il est soigné à l’hôpital de Tulle, ville française.
On devine également qu’il devait être paysan, car, dans la lettre, il cite un « bien », en
réalité une terre qu’il cultivera avec son fils : « je verrai mon fils […] le bien de Vinsot ».
On peut d’ailleurs déterminer qu’il a un fils par cette citation, mais également qu’il
s’appelle Gaston par une autre citation : « Je t’embrasse bien […] Gaston le petit chéri ». Et
enfin, on peut se rendre compte qu’il a dû recevoir une bonne éducation à en juger par le
niveau élevé de son orthographe ainsi que son vocabulaire correct.
3. Situation de la guerre
Léon Hugon est un réserviste qui fut appelé à se battre contre les Allemands durant la
première bataille (6 au 13 septembre 1914) de la Marne, rivière coulant au nordest de Paris.
Leur objectif était d’arrêter la frappe éclair des Allemands qui étaient passés par la
Belgique pour atteindre Paris et gagner la guerre le plus vite possible.
Cette bataille fut victorieuse pour les Français, car ainsi ils réussirent à arrêter les troupes
ennemies avant Paris et les obligèrent à changer de stratégie. Bien que victorieuse, cette
bataille fut malheureusement la cause de dizaines de milliers de pertes françaises (mais
également allemandes), surtout des réservistes qui, par leur manque d’expérience et leur
souséquipement, se firent facilement blesser par les obus allemands. C’est donc le cas de
notre auteur, qui fut blessé par les projections d’un obus lors de cette bataille sanglante.
4.Les motsclefs et leurs explications
Nous avons choisi les mots clés suivants :
Souffrance
C’est le fait d’avoir très mal, à cause d’une blessure grave, profonde.
Nous avons choisi ce mot, car il représente les conditions précaires qui ne permettaient pas
de guérison facile et non sans douleur. Effectivement, dans les hôpitaux, on n’avait pas
prévu que cette guerre prendrait une telle ampleur en nombre de blessés, c’est pourquoi les
médical manquait aussi pour soigner tant de blessés et quand il y en avait, il était trop peu
efficace et aussi archaïque vu l’époque où l’on vivait.
Léon, lui, a même dû subir une opération dans ces conditions : on lui a enlevé des bouts
d’os et d’obus dans la jambe avec comme seul anesthésiant… de l’alcool. Son exemple
montre aussi que, dans le domaine chirurgical, la médecine n’était pas très avancée.
Victimes
Ce sont les personnes blessées ou mortes pendant un combat.
Ce mot est également important, car leur nombre est effrayant (environ 80’000 Français
morts). La plupart étaient des réservistes envoyés depuis toute la France. Évidemment, les
réservistes, qui étaient mal entraînés, se sont faits facilement blesser et ont donc été
contraints d’abandonner le champ de bataille, ce qui eut pour effet de surcharger les
hôpitaux.
Comme le décrit M. Hugon dans sa lettre, les réservistes blessés sont extrêmement
nombreux dans les chambres : « Je t’assure que […] réservistes comme moi ».
Réservistes
Ce sont des hommes faisant partie de l’armée de réserve, appelée à combattre seulement
lorsque l’armée principale est dans la difficulté. Ces hommes ne sont pas des militaires
formés à l’avance et sont donc moins performants que les militaires de métier.
Nous avons choisi ce motclef car Léon en est luimême un et que presque tous ceux de sa
chambre en font également partie.
Appelés en renfort pour la bataille de la Marne, des dizaines de milliers d’hommes furent
ainsi contraints d’abandonner leurs proches, de prendre les armes et de partir au combat.
Durant la bataille de la Marne, mais aussi dans beaucoup d’autres batailles, les réservistes
ayant moins d’expérience, furent les premières et les plus nombreuses victimes de ces
affrontements.