Reportage « Les codes des collégiens »

Avant le visionnage – Réflexion sur le titre proposé :

Qu’est-ce qu’un collégien ? Quels peuvent être les codes dont on parle à son sujet ?

Questions de compréhension :

1. De quelle hiérarchie parle-t-on ? Comment se présente-t-elle ?

2. Quels sont les critères de cette classification ?
3. Quel statut est le plus confortable pour Coumba et ses amies ? Pourquoi ?
4. Pourquoi le sociologue indique-t-il qu’il faut prendre ce phénomène au sérieux ?

Discussion :
La hiérarchie proposée dans ce reportage existe-t-elle aussi dans votre pays ? Comment se présente-t-elle ?
Que dit-on de ces phénomènes de mode dans les journaux télé, dans les discussions entre jeunes ou avec les
parents ?
Caractérisez les stéréotypes d’apparence de trois styles de mode (par exemple lié aux goûts musicaux ou
loisirs).

Débat : Un nouveau règlement vestimentaire à l’école ?

Vous allez vous mettre dans la position d’un personnage qui est confronté à ces phénomènes de mode parmi les
jeunes (un élève, un parent ou un professeur).
La personne qui a le rôle de proviseur organise un débat dans le but de préparer ou non un nouveau règlement
concernant la tenue vestimentaire des élèves. Il veut écouter les arguments de chacun.
Chacun lit son rôle et prépare plusieurs arguments pour défendre son point de vue. La réunion peut commencer.
Débat : Cartes « personnages »
Le proviseur du collège
Vous cherchez des solutions pour
conserver une bonne image extérieure
de votre établissement scolaire et une
bonne ambiance parmi vos élèves.
Ce débat va vous permettre de décider
des règles à adopter concernant la
tenue vestimentaire
Une maman
Ce débat sur l’apparence et cette
hiérarchie, cela vous amuse – les
adultes font plus ou moins pareil. Cela
vous rappelle votre jeunesse…
Un enseignant Une enseignante Un papa
Vous êtes fatigué de voir les élèves être Vous êtes plutôt tolérante et vous Vous êtes le père d’une jeune
intéressés par des choses aussi argumentez pourquoi l’importance collégienne et vous vous posez des
superficielles que l’apparence. donnée à l’apparence extérieure est un questions sur la manière dont s’habille
L’uniforme à l’école par exemple peut moyen pour les élèves de développer votre fille.
être une bonne idée… leur personnalité.
Une élève Une élève
Votre expérience avec cette tyrannie de Vous ne comprenez pas pourquoi il y a
l’apparence est assez négative. Vous ce débat. Ce n’est vraiment pas cool.
faites plutôt partie des « boloss » Vous aimez bien être à la mode et vous
comme vos camarades disent. expliquez pourquoi.
Fiche enseignant :

Fiche (niveau B1) proposant une compréhension orale et un débat à partir d’un reportage du journal de France 2
« De bolosse à populaire, la hiérarchie des cours de récré ».
http://www.francetvinfo.fr/france/video-de-bolosse-a-populaire-la-hierarchie-des-cours-de-recre_157005.html
Cette vidéo nous présente des collégiens qui peuvent être confrontés à la tyrannie de l’apparence.
Avant le visionnage – Réflexion sur le titre proposé :
Qu’est-ce qu’un collégien ? Quels peuvent être les codes dont on parle à son sujet ?

On propose un nouveau titre à la vidéo, « Les codes des collégiens », pour inviter à une réflexion préalable sur
le lien qui peut exister entre « code » et « collégien ».
Tout d’abord « collégien » est parfois compris comme étudiant à l’université (faux ami de l’anglais « college) –
il s’agit ici du premier cycle de l’enseignement secondaire en France que l’on peut rappeler (les classes : de la
sixième à la troisième, l’âge : de 11 à 15 ans). Ce qu’on verra dans la vidéo.
Le code est souvent compris comme le règlement à suivre à l’école (les apprenant peuvent donner des
exemples). On peut demander d’autres types de code (code de la route, code civil pour les lois, code secret,
code langagier). On laissera la réponse exacte en suspens jusqu’au visionnage du reportage.

Questions de compréhension :

1. De quelle hiérarchie parle-t-on ? Comment se présente-t-elle ?

Le reportage nous montre l’existence d’une hiérarchie entre collégiens. Les élèves sont classés par certains en
trois catégories de réputation.
La catégorie perçue comme plus négative est celle des boloss (bolos ou bolosses). Quelques synonymes sont
indiqués dans la vidéo : « ringard », « naze », « bouffons » (ceux qui ne sont pas à la mode et dont on se
moque).
Une catégorie plus positive est celle des « swag » - les « moyens » qui sont « stylés », connus et s’habillent
bien.
La catégorie la plus haute dans la hiérarchie est celle des « populaires ». Selon les élèves, ils ont de l’influence,
dirigent un groupe (comme dans les films américains), s’habillent bien, sont originaux (ne sont « pas comme les
autres »).

2. Quels sont les critères de cette classification ?

La marque des vêtements (des « fringues »), la réputation, la fréquentation

3. Quel statut est le plus confortable pour Coumba et ses amies ? Pourquoi ?
Elles préfèrent le statut intermédiaire de « swag ». Le statut de « populaire » est trop dangereux car l’élève peut
perdre sa réputation. (En cas de faux pas, il sera rejeté des populaires, sera la risée des autres, on va le haïr et
peut devenir facilement un « boloss »)
4. Pourquoi le sociologue indique-t-il qu’il faut prendre ce phénomène au sérieux ?
Cette différence entre les élèves peut être difficile à vivre. C’est une classification qui peut engendrer de la
violence. Les élèves les moins bien perçus peuvent devenir victimes de harcèlement.

Discussion :
À la suite de la vidéo, peut s’engager une discussion entre les apprenants sur l’existence de tels phénomènes
dans leur environnement. Avec les questions proposées, on les interroge sur leurs expériences, sur les
catégories. On peut leur faire décrire les vêtements ou attitudes.

Débat : Un nouveau règlement vestimentaire à l’école ?

On organise un débat (un proviseur hésite à changer le règlement du collège concernant la tenue vestimentaire)
où chacun peut jouer le rôle d’un personnage confronté à ce problème (cartes « personnages » à distribuer du
tableau de la page 2).
Selon le nombre d’apprenants, on peut ajouter d’autres personnages ou créer des binômes pour chaque
personnage. Tout d’abord, les apprenants réfléchissent aux arguments, puis s’engage un débat où chacun prend
la parole et répond aux arguments des autres participants.
L’apprenant avec le rôle de « proviseur » peut être le modérateur du débat ou bien l’enseignant peut jouer un
rôle supplémentaire de « sociologue » (ou psychologue scolaire) pour faire tourner la parole.