Sunteți pe pagina 1din 7

V.

Ibanez

Les maladies neuro-dégénératives : problèmes cliniques.

Vicente Ibanez Unité de Neuroimagerie - Départment de Psychiatrie


Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG)
- Suisse -

Résumé
La maladie de Parkinson (MP) et la maladie d’Alzheimer (MA) sont les plus fréquentes
des maladies neurodégénératives (MNDs). La prévalence des MNDs, en particulier des démen-
ces et des maladies du système moteur, ne cesse d’augmenter en raison de l’allongement de l’espé-
rance de vie. Des problèmes majeurs de prise en charge des patients sont à craindre dans un
avenir proche.
Le diagnostic de la MP idiopathique nécessite la confirmation neuropathologique d’une
dépigmentation et d’une perte neuronale dans la substance noire ainsi que de la présence de
corps d’inclusion intraneuronaux. Le début de la MA est insidieux, avec un déclin progressif des
fonctions intellectuelles associé à des troubles de mémoire dont se plaignent les patients. L’exa-
men neuropathologique, mise à part une perte neuronale touchant principalement les grands
neurones, et une perte synaptique, met en evidence des lésions neurofibrillaires, et des plaques
séniles.
La tomographie par émission de positons (TEP) permet d’étudier in vivo certaines fonc-
tions métaboliques ainsi que la cinétique de différents systèmes de neurotransmetteurs dans les
MNDs, grâce à des radioligands tels que le (18F)-déoxyglucose et la (18F)-dopa. Dans la MP, on
constate une diminution de la densité de terminaisons dopaminergiques plus importante dans la
partie postérieure du putamen que dans sa partie antérieure et que dans le noyau caudé. Par
contraste, la perte des terminaisons dopaminergiques est massive et homogène au niveau de ces
structures dans la paralysie supranucléaire progressive. Dans le vieillissement, le métabolisme
glucidique régional est relativement préservé si l’on tient compte du degré d’atrophie cérébrale. A
l’inverse, le métabolisme glucidique est globalement réduit dans la MA, et de façon plus spécifi-
que dans le cortex associatif pariétal et temporal externe. L’imagerie cérébrale a démontré son
utilité dans l’étude des processus neurochimiques cérébraux des MNDs, mais son potentiel est
encore largement inexploité, et dépend de la production de nouveaux ligands permettant le dia-
gnostic précoce et le suivi des traitements.

Métabolisme du glucose / Alzheimer /Parkinson / TEP / Maladies Neurodégénératives / Imagerie

Correspondance :Vincente Ibanez


2, chemin du Petit-Bel-Air CH-1225 Chêne-Bourg, Genève, SUISSE.
Tel. 41-22-3055378 - Email : vibanez@sim.hcuge.ch

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°4 213


Les maladies neuro-dégénératives : problèmes cliniques

commun des signes cliniques. Ces La MA sporadique apparaît vers la


LES MALADIES signes se situent le plus souvent dans septième décade de la vie, et se ca-
NEURODÉGÉNÉRATIVES la sphère des troubles du comporte- ractérise par une dégénérescence des
ment, mais peuvent aussi correspon- neurones provoquant des troubles
!L’âge est un facteur capital dans les dre à des altérations des systèmes de des fonctions supérieures et évoluant
maladies neurodégénératives (MNDs) neurotransmetteurs et à des lésions de façon progressive vers une dé-
du système nerveux central, car ces neuropathologiques. Il est donc fré- mence incurable. La cause primaire
maladies apparaissent dans des éta- quent de constater un recouvrement de la MA demeure inconnue, mais des
pes tardives de la vie. La prévalence des symptômes touchant les MNDs. facteurs génétiques et environne-
des MNDs, et en particulier les dé- Par exemple, la rigidité, la brady- mentaux ont été mis en cause dans
mences et les maladies du système kinésie, le tremblement de repos et l’apparition de cette maladie, facteurs
moteur, ne cesse d’augmenter. Ceci l’instabilité posturale peuvent parfois qui seraient à l’origine d’une cascade
résulte de l’évolution démographi- être présents dans la MA, à degré va- d’altérations neuropathologiques et
que des sociétés modernes dans les- riable. D’un autre côté, le déclin co- biochimiques.
quelles nous vivons. En effet, l’espé- gnitif progressif inéluctable dans la Le début de la MA est insidieux, avec
rance de vie augmente et une évolu- MA peut se rencontrer aussi chez des un déclin progressif des fonctions
tion de la pyramide des âges avec une patients atteints de MP [3-6]. La dé- intellectuelles caractérisées par un
augmentation de la proportion des su- mence à corps de Lewy, ces derniers trouble de mémoire progressif, des
jets âgés est inévitable. Ceci engen- désignant des lésions anatomopatho- troubles du langage, une apraxie et
dre des problèmes de santé et des logiques observées dans la MP, cons- des agnosies d’objets et de visages.
moyens importants sont mis en titue un autre exemple de ces recou- La perte de mémoire, qui coexiste
oeuvre pour faire face aux consé- vrements [7-10]. Les plaques séniles avec une vigilance normale, consti-
quences de ces maladies. et les lésions neurofibrillaires obser- tue le symptôme principal dont se
vées dans la MA peuvent être présents plaignent les patients [12]. Une dé-
D’un point de vue clinique, la dé- également dans la MP. sorientation temporelle et spatiale
mence et le parkinsonisme sont les peut être observée. Des troubles
deux entités nosologiques représen- Puisque MA et MP représentent le neuropsychiatriques variés, habituel-
tatives des MNDs. La démence est un pourcentage le plus élevé de patients lement moins étudiés, s’associent au
déclin cognitif progressif, défini dans ayant une MND, il n’est pas étonnant cours de l’évolution. Ces troubles
le "Diagnostic and Statistical Manual de constater que la plupart des re- peuvent aller de l’anxiété et l’agita-
of Mental Disorders" (DSM-IV) [1] cherches sont consacrées à leur tion aux syndromes psychotiques de
comme un syndrome caractérisé par étude. type délire ou hallucinations ainsi
"le développement de déficits cogni- qu’aux troubles affectifs [13-17].
tifs multiples (y compris les troubles Ainsi, le rôle du vieillissement nor-
de mémoire) provoqués par des ef- mal ou pathologique, le diagnostic Le diagnostic de la MA est principa-
fets physiologiques, une atteinte cli- positif et différentiel avec d’autres lement clinique [1, 18], basé sur les
nique générale, les effets persistants MNDs, le traitement et la prise en symptômes précédemment décrits.
d’une substance, ou dérivant de mul- charge des patients représentent le Toutefois, le diagnostic définitif n’est
tiples étiologies". La maladie d’Alzhei- quotidien du clinicien spécialiste. établi qu’après étude neuropatholo-
mer (MA) est la plus fréquente des gique post-mortem [18]
démences neurodégénératives. Le La MA en elle-même n’est pas fatale,
parkinsonisme est un terme qui en- mais le handicap intellectuel et la
La Maladie d’Alzheimer détérioration physique progressive
globe la rigidité motrice, la
bradykinésie, le tremblement de re- s’associent pour provoquer le décès,
pos et l’instabilité posturale. Parmi les !La Maladie d’Alzheimer (MA) est- le plus souvent des suites d’une
maladies neurodégénératives avec elle un processus accéléré de vieillis- pneumonie, après environ 10 à 15 ans
parkinsonisme, la maladie de Parkin- sement ? Cette question a été fré- d’évolution.
son (MP) est la plus fréquente. quemment posée, et c’est pourquoi Lors de l’examen neuropathologique,
les études neuroscientifiques de la on constate une perte neuronale tou-
D’un point de vue épidémiologique, MA sont souvent couplées à celles chant principalement les grands neu-
la démence touche entre 6 et 8 % de du vieillissement. On a longtemps cru rones, une perte synaptique, une ac-
la population au-dessus de 65 ans, et que la MA n’était qu’une forme de cumulation des lésions neuro-
la maladie d’Alzheimer (MA) con- vieillissement, et ce sentir populaire fibrillaires, des plaques séniles, une
cerne environ les deux tiers de ces a été paraphrasé par Drachman dans inflammation et une angiopathie
cas [2]. Les MNDs avec parkinsonisme cette célèbre phrase : "If we live long amyloide [19, 20, 21-25].
touchent environ entre 1% et 2 % de enough, will we all be demented?" Les plaques sont constituées de dé-
la population au-dessus de 65 ans. [11].Aujourd’hui on admet que la MA pôts extracellulaires de peptide bêta
n’est pas un processus de vieillisse- amyloïde, accumulation liée à une
La MA et la MP se différencient aisé- ment, bien que l’âge soit un facteur dérégulation de la protéolyse de la
ment, mais elles peuvent avoir en de risque majeur. protéine précurseur du peptide. La

214 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°4


V. Ibanez

perte neuronale, responsable d’une mes il existe déjà une perte d’envi- les qui serviront au diagnostic clini-
atrophie cérébrale, est diffuse mais ron 60%-80% des neurones de la subs- que. Pour d’autres pathologies, les
touche principalement le cortex as- tance noire. La triade, tremblement de anomalies ne peuvent être étudiées
sociatif et le cortex limbique. Des repos bradykinésie et rigidité consti- qu’au niveau des groupes de patients
structures telles que le cortex tuent les éléments essentiels du dia- et l’application au diagnostic clinique
enthorinal, l’hippocampe, l’amygdale gnostic clinique. Les signes peuvent est plus difficile.
et le locus cœruleus sont générale- se présenter au début de façon unila-
ment atteintes [26]. térale ou bien être asymétriques. Le
diagnostic de la MP idiopathique né-
Bien que plusieurs systèmes de cessite la constatation neuropatholo- Le vieillissement normal
neurotransmission soient touchés, gique post-mortem d’une perte des
c’est le système cholinergique qui est cellules dopaminergiques avec dépig- !L’imagerie cérébrale in vivo avec la
le plus atteint, surtout dans les pha- mentation de la substance noire, et la TEP et la TEMP peut aider à mettre en
ses plus évoluées de la maladie ; la présence d’inclusions neuronales évidence des différences entre le
dégénérescence du noyau basal de intracytoplasmiques, les corps de vieillissement normal et la MA ou
Meynert est en cause [27, 28-30]. Lewy [35, 36]. d’autres démences [45, 46]. Des di-
Les lésions neuropathologiques sont minutions du débit sanguin cérébral
Macroscopiquement, il existe une suffisamment différentes entre la MP (DSC) et du métabolisme du glucose
atrophie corticale pouvant être déce- et les MNDs avec parkinsonisme pour ont été décrites avec l’âge [47, 48].
lée en Imagerie par Résonance Magné- permettre un diagnostic post-mortem Toutefois, ces études n’avaient pas
tique. Elle concerne essentiellement correct [37-40]. Cependant, comme pris en compte l’existence concomi-
les aires cérébrales associatives fron- pour la MA, il n’est pas rare d’obser- tante d’un élargissement des sillons
tales, pariétales et temporales, voire ver des erreurs de diagnostic clini- dû au vieillissement : ces diminu-
hippocampiques, avec diminution du que surtout en début de maladie, car tions ne demeurent pas lorsqu’une
volume de la substance grise. Cette de nombreux patients répondent au correction des mesures métaboli-
atrophie s’accompagne d’une dilata- traitement avec la L-Dopa [41, 42]. ques qui tient compte de la présence
tion ventriculaire et d’un élargisse- Le diagnostic différentiel se fait aussi de liquide céphalorachidien est effec-
ment des sillons. par rapport au tremblement essentiel tuée [49].
[43], et au syndrome parkinsonien
Le début de la MA étant sournois, les d’origine iatrogène [44].
erreurs diagnostiques sont inévita-
bles surtout dans les stades précoces, La maladie d’Alzheimer et
en présence de troubles cognitifs lé- autres démences
gers . L’APPORT DE L’IMAGERIE
AU DIAGNOSTIC !Dans la MA, le métabolisme du glu-
DES MALADIES cose étudié avec le (18F)-deoxyglu-
NEURODÉGÉNÉRATIVES cose est réduit de façon globale, mais
La Maladie de Parkinson aussi de façon plus spécifique dans
!Au cours des 15 dernières années, le cortex associatif pariétal et tempo-
!La MP et d’autres maladies avec l’imagerie cérébrale in vivo des ma- ral externe; le métabolisme frontal est
parkinsonisme telles que la paralysie ladies neurodégénératives a connu en général mieux préservé malgré la
supranucléaire progressive [33] et un développement considérable. Les présence d’une atrophie importante.
l’atrophie multisystématisée [34], se études des maladies MNDs ont Ces anomalies sont bilatérales, parfois
caractérisent par une altération d’abord été conduites pour mettre en asymétriques. Par contre l’incorpora-
physiopathologique des noyaux de évidence des anomalies cérébrales tion membranaire observée avec la
la base : le striatum (noyaux caudé et permettant le diagnostic positif et dif- (11C)-méthionine est intacte, ce qui
putamen), le noyau sous-thalamique, férentiel de ces maladies. Puis des suggère une certaine intégrité
le globus pallidus et la substance études sur les effets thérapeutiques membranaire au moins au début de
noire. La dégénérescence du système ont été progressivement entamées. l’évolution [50]. Des anomalies du
dopaminergique par perte neuronale Parmi les techniques d’imagerie, ce système cholinergique ont également
de la substance noire (pars compac- sont la tomographie par émission de été observées avec la TEP [51].
ta) et de ses projections vers le stria- positons (TEP) et la tomographie
tum constitue l’affection principale. d’émission monophotonique (TEMP) La plupart des démences neurodégé-
Cette dégénérescence engendre une qui permettent l’approche des fonc- nératives présentent essentiellement
diminution de la libération de dopa- tions hémodynamiques et métaboli- une diminution du métabolisme du
mine au niveau des noyaux caudé et ques, ainsi que de différents systèmes glucose au niveau frontal, ce qui per-
putamen. de neurotransmetteurs. Pour certai- met de les distinguer de la MA mais
nes pathologies et en fonction des rend difficile le diagnostic différen-
Le début de la MP est progressif, mais marqueurs utilisés, il est possible de tiel entre elles. Toutes ces démences,
à l’apparition des premiers symptô- déterminer des anomalies individuel- à l’égal de la MA, présenteraient une

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°4 215


Les maladies neuro-dégénératives : problèmes cliniques

aggravation progressive des troubles gnostic clinique. La précision et la tement la progression des symptô-
métaboliques avec l’évolution de la précocité du diagnostic bénéficieront mes cognitifs. Pour la MP et les autres
maladie. La démence frontale se ca- de la combinaison de différents mar- maladies avec parkinsonisme, le trai-
ractérise par une réduction du DSC queurs ainsi que de l’utilisation com- tement avec la L-dopa est bénéfique
et du métabolisme du glucose dans plémentaire de diverses techniques en début de maladie. Rapidement, et
les aires frontales. La maladie de Pick d’imagerie cérébrale. surtout pour les autres maladies avec
présente aussi une réduction du mé- parkinsonisme, les effets secondaires
tabolisme frontal, atteignant parfois le du traitement ainsi que la réduction
cortex temporal antérieur [52]. Enfin, de l’effet thérapeutique vont handi-
la maladie de Huntington s’accompa- LA PRISE EN CHARGE DES caper le patient. Dans la MP des trai-
gne principalement d’une altération PATIENTS ET LE DÉVELOPPE- tements chirurgicaux avec des élec-
du métabolisme au niveau du MENT DE LA RECHERCHE trodes de stimulations dans le noyau
striatum [53]. !Les patients souffrant d’une MND sous-thalamique peuvent aussi être
nécessitent une surveillance et des envisagés.
soins médicaux qui vont s’intensifiant
avec l’évolution de la maladie. Géné- Il apparaît capital de pouvoir établir
La maladie de Parkinson et les ralement, les patients restent dans le précocément le type de MND, étant
autres maladies avec noyau familial au début et ce sont les donné l’aspect progressif des modi-
parkinsonisme proches qui prennent en charge, si- fications cliniques et neuropatholo-
!Dans la maladie de Parkinson avec non les soins, du moins l’accompa- giques et la constatation d’une dégé-
démence, il apparaît une diminution gnement et la surveillance. A un mo- nérescence neuronale très avancée au
du métabolisme du glucose dans les ment critique, les patients présentant moment du diagnostic. Le diagnostic
régions pariétales et temporales, de des signes de démence doivent être précoce doit permettre le développe-
distribution similaire mais pas iden- admis en milieu spécialisé. Cette ins- ment de traitements mieux ciblés
tique à celle observée dans la mala- titutionnalisation est déclenchée le permettant de corriger les troubles et
die d’Alzheimer [54-56]. L’imagerie plus souvent par l’apparition et sur- de retarder l’apparition des symptô-
cérébrale met également en évidence tout l’aggravation des troubles du mes. À défaut d’une guérison de ces
des anomalies du système dopami- comportement [59]. Il peut aussi maladies, un retard dans leur appari-
nergique. Ainsi, dans la MP et les s’agir de patients vivant seuls, dont tion améliorerait les conditions de
autres maladies avec parkin-sonisme, l’activité de tous les jours n’est plus vie des patients et de leurs proches
on observe avec la (18F)-dopa une di- possible. Les coûts engendrés par ces et diminuerait le coût de la prise en
minution de la densité de terminai- maladies varient selon les statistiques, charge. La mise au point de stratégies
sons dopaminergiques dans le stria- mais sont considérables et ne cesse- de diagnostic différentiel précoce par
tum.Toutefois le degré de ces anoma- ront d’augmenter étant donné l’évo- identification des lésions histo-patho-
lies diffère entre les maladies. Par lution démographique mentionnée logiques dans la population à risque
exemple dans la MP la fonction ci-dessus. L’augmentation des besoins représente donc un enjeu primordial.
dopaminergique est relativement pré- médicaux, et le manque parallèle des Il faut encore souligner qu’il n’existe
servée dans le noyau caudé et la par- institutions appropriées et du person- pas de marqueur biologique pour ces
tie antérieure du putamen [57], alors nel soignant, vont générer sans aucun maladies neurodégénératives. Seul
que dans la paralysie supra-nucléaire doute un problème de santé majeur. l’établissement d’un trouble du sys-
progressive la perte des terminaisons Devant l’ampleur du problème à ve- tème dopaminergique est possible
dopaminergiques est massive et ho- nir, la recherche sur les MNDs devrait pour la MP, quoique non spécifique.
mogène dans ces structures. Les ré- être accélérée. Dans la MA par exemple, l’utilité de
cepteurs dopaminergiques étudiés nouveaux marqueurs des lésions
avec le (11C)-raclopride ont une den- Le but de toute recherche devrait être neurofibrillaires et des plaques, est à
sité normale chez les patients non de mettre au point le traitement de la l’étude [60, 61]. Un défi est donc
traités souffrant d’une MP. Par contre maladie. Il faut malheureusement lancé à l’imagerie cérébrale afin que
ces récepteurs sont en quantité bien constater que pour la MA et les autres de nouveaux marqueurs soient mis
moindre dans la paralysie supra-nu- démences neurodégénératives, aucun au point dans le but d’établir un dia-
cléaire progressive, ce qui suggère traitement n’est capable, à l’heure gnostic positif et différentiel précoce
des anomalies plus étendues du sys- actuelle, d’empêcher l’apparition ou avant que n’apparaissent des lésions
tème dopaminergique dans cette der- l’évolution de la maladie. Des essais neuronales irréversibles [62, 63]. De
nière maladie que dans la MP [58]. avec des anti-inflammatoires et des plus, l’imagerie devrait permettre
anti-oxidants, ou avec des neurotrans- d’évaluer l’efficacité thérapeutique en
Les différents marqueurs utilisés en metteurs entre autres, ont été réalisés montrant une amélioration métaboli-
TEP et en TEMP ont un rôle impor- ou sont en cours mais sans succès que et des systèmes cholinergiques
tant pour préciser la nature des MNDs. réel. Les antagonistes de l’acétyl- dans la MA, ou en mettant en évi-
Cependant, il semble de plus en plus cholinestérase, qui améliorent les dence des améliorations plus spéci-
clair que l’utilisation d’un seul mar- déficits des systèmes cholinergiques, fiques du système dopaminergique
queur ne suffit pas pour établir le dia- ne peuvent que retarder très discrè- dans la MP.

216 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°4


V. Ibanez

Neurodegenerative diseases : clinical concerns.


Idiopathic Parkinson’s disease (PD) and Alzheimer’s disease (AD) are the main
neurodegenerative diseases (NDDs) seen clinically. They share some common clinical symptoms
and neuropathological findings. The increase of life expectancy in the developed countries will
inevitably contribute to enhance the prevalence of these diseases. Behavioral disorders, common
in NDDs, will produce major care management challenges.
Idiopathic Parkinson’s disease corresponds to a histopathological diagnosis, based on
the observation of a depigmentation and a neuronal loss in the substantia nigra, as well as on the
presence of intraneuronal inclusion bodies. AD is insidious with slowly progressive dementia in
which the decline in memory constitutes the main complaint. The diagnosis of definite AD requires
the presence of clinical criteria as well as the histopathological confirmation of brain lesions. The
two main lesions are the presence of senile plaques and neurofibrillary tangles.
Positron emission tomography (PET) explores cerebral metabolism and neurotransmitter
kinetics in NDDs using principally [18F]-deoxyglucose and [18F]-dopa. Nigrostriatal dopaminergic
function is altered in PD, as evidenced by the low uptake of [18F]-dopa in the posterior putamen
as compared to anterior putamen and caudate nucleus. In contrast, [18F]-dopa uptake is equally
depressed in all striatal structures in progressive supranuclear palsy. Regional glucose metabolism
at rest is preserved in elderly once cerebral atrophy is taken into account. On the contrary, glu-
cose metabolism is globally reduced in AD, with marked decrease in the parietal and temporal
regions. PET has proved to be useful to study in vivo neurochemical processes in patients suffering
from NDDs. The potential of this approach is still largely unexploited, and depends on new li-
gand production to establish early diagnosis and treatment follow-up.

Glucose metabolism / Alzheimer’s disease / Parkinson’es diseases / PET / Neurodegenerative diseases / Imaging

RÉFÉRENCES

1. American Psychiatric Association. associated risk factors for dementia using anti-ubiquitin immunocyto-
DSM IV: Diagnostic and Statistical in patients with Parkinson’s disease. chemistry. J Neurol Neurosurg
Manual of Mental Disorders. Arch Neurol 1995;52:695-701. Psychiatry 1989;52:1236-47.
Washington, DC, 1994.
6. Parkinson J. An Essay on the 10. Perry RH, Irving D, Blessed G,
2. Hendrie HC. Epidemiology of Shaking Palsy. London, 1817. Fairbairn A and Perry EK. Senile
Alzheimer’s disease. Geriatrics 1997; dementia of Lewy body type: a
52: S4-S8. 7. Ditter SM and Mirra SS. Neuro-patho- clinically and neuropathologically
logic and clinical features of Parkin- distinct form of Lewy body
3. Biggins CA, Boyd JL, Harrop FM, son’s disease in Alzheimer’s disease dementia in the elderly. J Neurol Sci
Madeley P, Mindham RH, Randall patients. Neurology 1987;37:754-60. 1990;95:119-39.
JI et al. A controlled, longitudinal
study of dementia in Parkinson’s 8. W. R.G. Gibb, M. M. Esiri and A. J. Lees. 11. Drachman DA. If we live long
disease. J Neurol Neuro-surg Clinical and pathological features enough, will we all be demented?
Psychiatry 1992;55:566-71. of diffuse cortical Lewy body Neurology 1994;44:1563-5.
disease (Lewy body dementia).
4. Gibb WRG.Dementia and Parkinson Brain 1987;110:1131-53. 12. Buschke H, Sliwinski MJ, Kuslansky
disease. Br J Psychiatry 1989;154: G and Lipton RB. Diagnosis of early
596-614. 9. Lennox G, Lowe J, Landon M, dementia by the Double Memory
Byrne EJ, Mayer RJ and Godwin- Test: encoding specificity improves
5. Marder K, Tang MX, Cote L, Stern Y. Austen RB. Diffuse Lewy body diagnostic sensitivity and
and Mayeux R.The frequency and disease: correlative neuropathology specificity. Neurology 1997;48:989-
97.

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°4 217


Les maladies neuro-dégénératives : problèmes cliniques

13. Burns A, Jacoby R and Levy R. SD. Structural correlates of cogni- Down’s syndrome. Brain Research.
Psychiatric phenomena in tion in dementia : quantification of 1983;280:119-26.
Alzheimer’s disease. IV: Disorders of synapse loss. Neurodegeneration
behaviour. Br J Psychiatry 1990;157: 1996;5:417-21. 31. Galasko D, Hansen LA, Katzman R,
86-94. Wiederholt W, Masliah E, Terry R et
23. Mountjoy CQ, Roth M, Evans NJR al. Clinical-neuropathological
14. Burns A and Tyrrell P. Association and Evans HM. Cortical neuronal correlations in Alzheimer’s disease
of age with regional cerebral counts in normal elderly controls and related dementias.Arch Neurol
oxygen utilization:a positron and demented patients. Neurobiol 1994;51: 888-95.
emission tomography study. Age Aging 1983;4:1-11.
Ageing 1992;21:316-20. 32. Joachim CL, Morris JH and Selkoe
24. Scheff SW, Sparks DL and Price DA. DJ.Clinically diagnosed Alzheimer’s
15. DrevetsWC and Rubin EH.Psychotic Quantitative assessment of synaptic disease: autopsy results in 150 ca-
symptoms and the longitudinal density in the outer molecular ses.Ann Neurol 1988; 24: 50-6.
course of senile dementia of the layer of the hippocampal dentate
Alzheimer type. Biol Psychiatry gyrus in Alzheimer’s disease. 33. Steele JC. Progressive supranuclear
1989;25:39-48. Dementia 1996;7:226-32. palsy. Brain 1972;95:693-704.

16. Rosen J and Zubenko GS. Emer- 25. Terry RD, Masliah E, Salmon DP, 34. Wenning GK, Ben Shimo Y,
gence of psychosis and depression Butters N, DeTeresa R, Hill R et al. Magalhaes M, Daniel SE and
in the longitudinal evaluation of Physical basis of cognitive Quinn NP. Clinical features an
Alzheimer’s disease. Biol Psychiatry alterations in Alzheimer’s disease: natural history of multiple system
1991;29:224-32. synapse loss is the major correlate atrophy; an analysis of 100 cases.
of cognitive impairment. Ann Brain 1994;117: 835-45.
17. Wragg RE and Jeste DV. Overview of Neurol 1991; 30: 572-80.
depression and psychosis in 35. Bethlem J and Den Hartog Jager WA.
Alzheimer’s disease.Am J Psychiatry 26. Zarow C, Lyness SA, Mortimer JA The incidence and characteristics of
1989;146:577-87. and Chui HC. Neuronal loss is Lewy bodies in idiopathic paralysis
greater in the locus coeruleus than agitans (Parkinson’s disease). J
18. McKhann G, Drachman D, Folstein nucleus basalis and substantia Neurol Neurosurg Psychiatry 1960;
M, Katzman R, Price D and Stadlan nigra in Alzheimer and Parkinson 23:74-80.
EM. Clinical diagnosis of diseases. Arch Neurol 2003; 60: 337-
Alzheimer’s disease : report of the 41. 36. Forno LS. Pathology of Parkinson’s
NINCDS-ADRDA work group under disease.In:C.D.Marsden and S.Fahn,
the auspices of Department of 27. Mufson EJ, Ma SY, Dills J, Cochran editors. Movement Disorders. Lon-
Health and Human Services task EJ, Leurgans S, Wuu J et al. Loss of don: Butterworth, 1982: 25-40.
force on Alzheimer’s disease. basal forebrain P75(NTR)
Neurology 1984;34:939-44. immunoreactivity in subjects with 37. Adams RA, Van Bogaert L and Van
mild cognitive impairment and der Eecken H. Striato-nigral
19. Hamos JE, DeGennaro LJ and Alzheimer’s disease. J Comp Neurol degeneration. J Neuropathol Exp
Drachman DA. Synaptic loss in 2002;443: 136-53. Neurol 1964;23:584-608.
Alzheimer’s disease and other
dementias. Neurology 1989;39:355- 28. Kaye JA, May C, Daly E, Atack JR, 38. Gosset A, Pellissier JF, Delpuech F
61. Daly E, Sweeney DL et al. and Khalil R. Dégénérescence striato-
Cerebrospinal fluid monoamine nigrique associé à une atrophie
20. Terry RD, Peck A, DeTeresa R, markers are decreased in dementia olivo-ponto-cérébelleuse. Rev
Schechter R and Horoupian DS. of the Alzheimer type with extrapy- Neurol 1983;139:125-39.
Some morphometric aspects of the ramidal features. Neurology
brain in senile dementia of the 1988;38:554-7. 39. Jellinger K, Riederer P and
Alzheimer type. Ann Neurol 1981; Tomonaga M. Progressive supra-
10:184-92. 29. Whitehouse PJ. Neurotransmitter nuclear palsy: clinico-pathological
receptor alterations in Alzheimer’s and biochemical studies. J Neural
21. DeKosky ST and Scheff SW. Synapse disease:A review.Alzheimer Dis.Ass. Transm Suppl 1980;16:111-28.
loss in frontal cortex biopsies in Disorders 1987;1:9-18.
Alzheimer’s disease : Correlation 40. Spokes EG, Bannister R and Oppen-
with cognitive severity. Ann Neurol 30. Yates CM, Simpson J, Gordon A, heimer DR. Multiple system atrophy
1990;27:457-64. Maloney AFJ, Allison Y, Richie IM et with autonomic failure: clinical,
al. Catecholamines and cholinergic histological and neurochemical
22. DeKosky ST, Scheff SW and Styren enzymes in presenile and senile observations on four cases. J Neurol
Alzheimer-type dementia and Sci 1979;43:59-82.

218 Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°4


V. Ibanez

41. Hughes AJ, Daniel SE, Kilford L and atrophy.Brain Res Bull 2004;63:147- Alzhei-mer’s diseases matched for
Lees AJ.Accuracy of clinical diagno- 54. demen-tia severity.J Nucl Med 1997;
sis of idiopathic Parkinson’s disease: 38:797-802.
a clinicopathological study of 100 50. Salmon E, Gregoire MC, Delfiore G,
cases. J Neurol Neurosurg Psychia- Lemaire C, Degueldre C, Franck G 57. Brooks DJ, Ibáñez V, Sawle GV,
try 1992;55:181-4. et al. Combined study of cerebral Quinn N, Lees AJ, Mathias CJ et al.
glucose metabolism and Differing patterns of striatal 18F-
42. Rajput AH, Rozdilsky B and Rajput [11C]methionine accumulation in dopa uptake in Parkinson’s disease,
A.Accuracy of clinical diagnosis in probable Alzheimer’s disease using multiple system atrophy, and pro-
parkinisonism- a prospective study. positron emission tomography. J gressive supranuclear palsy [see
Can J Neurol Sci 1991;18:275-8. Cereb Blood Flow Metab 1996;16: comments]. Ann Neurol
399-408. 1990;28:547-55.
43. Findley LJ and Koller WC. Essential
Tremor. Clin Neuropharm 1989;12: 51. Iyo M, Namba H, Fukushi K, 58. Brooks DJ, Ibáñez V, Sawle CG,
453-82. Shinotoh H, Nagatsuka S, Suhara T Playford ED, Quinn N, Mathias CJ
et al. Measurement of acetylcholine- et al. Striatal D2 receptor status in
44. Stephen PJ and Williamson J. Drug- sterase by positron emission patients with Par-kinson’s disease,
Induced Parkinsonism in the tomography in the brains of healthy striatonigral dege-neration, and pro-
elderly. Lancet 1984; 2:1082-3. controls and patients with gressive supranu-clear palsy,
Alzheimer’s disease. Lancet 1997; measured with 11C-ra-clopride and
45. Reiman EM, Uecker A, Caselli RJ, 349:1805-9. positron emission tomography.Ann
Lewis S, Bandy D, de Leon MJ et al. Neurol 1992;31: 184-92.
Hippocampal volumes in 52. Gustafson l. Frontal lobe degenera-
cognitively normal per-sons at tion of non-Alzheimer type. II. 59. Steele C, Rovner B, Chase GA and
genetic risk for Alzheimer’s disease. Clinical picture and differential Folstein M. Psychiatric symptoms
Ann. Neurol. 1998;44:288-91. diagnosis. Arch Gerontol Geriatr and nursing home placement of pa-
1987;6:209-23. tients with Alzheimer’s disease.Am
46. Small GW, Ercoli LM, Silverman J Psychiatry 1990;147:1049-51.
DHS, Huang SC, Komo S, 53. Kuhl DE, Metter EJ and Riege WH.
Bookheimer SY et al. Cerebral Patterns of local cerebral glucose 60. Nordberg A.PET imaging of amyloid
metabolic and cognitive decline in utilization determined in Parkin- in Alzheimer’s disease. Lancet
persons at genetic risk for son’s disease by the [18F]fluoro- Neurol 2004;3:519-27.
Alzheimer’s disease.Proc.Natl.Acad. deoxyglucose method. Ann Neurol
Sci. USA 2000;97:6037-42. 1984;15:419-24. 61. Shoghi-Jadid K, Small GW, Agdeppa
ED, Kepe V, Ercoli LM, Siddarth P et
47. Martin AJ, Friston KJ, Colebatch JG 54. Peppard RF, Martin WR, Carr GD, al. Localiza-tion of neurofibrillary
and Frackowiak RS. Decreases in Grochowski E, Schulzer M, tangles and beta-amyloid plaques
regional cerebral blood flow with Guttman M et al. Cerebral glucose in the brains of living patients with
normal aging. J Cereb Blood Flow metabolism in Parkinson’s disease Alzheimer disease. Am J Geriatr
Metab 1991;11:684-9. with and without dementia. Arch Psychiatry 2002;10:24-35.
Neurol 1992;49:1262-8.
48. Moeller JR, Ishikawa T, Dhawan V, 62. Berg L. Does Alzheimer’s disease
Spetsieris P, Alexander GE, Grady CL 55. Schapiro MB, Pietrini P, Grady CL, represent an exaggeration of nor-
et al. The metabolic topography of Ball MJ, DeCarli C, Kumar A et al. mal aging? Arch Neurol 1985;42:
normal aging. J Cereb Blood Flow Reductions in parietal and tempo- 737-9.
Metab. 1996;16:385-98. ral cerebral metabolic rates for glu-
cose are not specific for Alzheimer’s 63. West MJ, Coleman PD, Flood DG
49. Ibanez V, Pietrini P, Furey ML, disease. J Neurol Neurosurg and Troncoso JC. Differences in the
Alexander GE, Millet P, Bokde AL et Psychiatry 1993; 56:859-64. pattern of hyppocampal neuronal
al. Resting state brain glucose loss in normal aging and
metabolism is not reduced in 56. Vander Borght T, Minoshima S, Alzheimer’s disease. Lancet 1994;
normotensive healthy men during Giordani B, Foster NL, Frey KA, 344:769-72.
aging, after correction for brain Berent S et al. Cerebral metabolic
diffe-rences in Parkinson’s and

Médecine Nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique - 2005 - vol.29 - n°4 219

S-ar putea să vă placă și