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Le marketing mix ou mix marketing ou mix ou plan de marchéage
désigne, dans le cadre d'une entreprise de production ou d'une marque de
produit, la combinaison coordonnée de décisions opérationnelles relatives
aux volets clés de la commercialisation réussie identifiées
mnémotechniquement par un P que sont : politique de produit, politique
de prix, politique de distribution, de Personnel, de Processus, de Preuve
physique, de Promotion.
Origine du terme
Le terme « marketing mix » se diffuse après la publication en 1964 de l'article de Neil H. Borden intitulé « le
concept de Marketing-mix » . Borden avait d'ailleurs déjà utilisé le mot dans son enseignement dès les premières
années 1940 après que James Culiton ait décrit le « Marketing manager » comme un « mélangeur d'ingrédients ».
Pour Borden, ces ingrédients incluent douze éléments : le plan produit, la tarification, la marque, les canaux de
distribution, la vente personnelle, la publicité, les promotions, le packaging, la présentation, le service, la
manutention, la recherche et l'analyse des faits et données.
Il reviendra plus tard à E. Jerome Mc Carthy d'opérer un regroupement de ces éléments dans une présentation plus
synthétique en 4 catégories, sous la dénomination des « 4P ».
La distinction de la stratégie marketing et celle plus globale de l'entreprise peut aussi enfin être considérée comme
une cause de la répartition en 4 parties du marketing mix. La stratégie d'entreprise se focalise sur la notion de
processus que ne peut intégrer simplement une stratégie marketing focalisée dans les faits sur les produits, la
publicité, le lieu de distribution et le prix. C'est que les synergies organisationnelles de l'activité peuvent être
éloignées des objectifs du service marketing. Ainsi, le marketing mix étendu tend à intégrer des éléments analysés en
amont par la stratégie globale de l'entreprise.
D'après Philippe Villemus, « pour optimiser le profit de l'entreprise, la pratique du marketing consiste à construire son
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offre, compte tenu de la demande, du jeu des autres et des moyens dont on dispose dans un cadre politique choisi » .
Faire son marketing mix, c’est établir de manière opérationnelle sa stratégie marketing. On définit ce que l’on vend,
comment, où, pourquoi et toutes les variables nécessaires à la mise en vente d’un produit ou d'un service dans les
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meilleures conditions de marché . Les démarches préalables à la définition du marketing mix — (la stratégie
marketing) — sont le diagnostic interne/externe de l'entreprise, la segmentation du marché, le positionnement de la
marque et de chacun de ses produits ou services.
Le diagnostic aboutit à la définition d'objectifs en termes de segmentation du marché, qui permettra à l'entreprise
d'envisager certaines sources de volume de vente.
On aboutit au plan marketing de la période considérée lorsque les actions concernant ces quatre domaines sont :
Dans le cas particulier des services et des points-de-service, ( CIC, Carrefour, Accor,
Club Med, etc.) le modèle dit « des 7 P » propose d'enrichir le modèle de base en ajoutant
d'autres catégories comme :
Process : caractérisée par l'interaction avec le client (ex : accueil, conseil, horaires
d'ouverture, etc.). Plus d'œufs vendus en
People : capacités de la force de vente (ex : présentation, formation, etc.). vrac. Même vendre des
Physical evidence ou « Physical support » (support physique) : composantes œufs suppose un
matérielles du magasin (ex : vitrine, organisation des rayons, etc.), du service (ex : marketing-mix élaboré.
rapport annuel pour un expert-comptable, relevé de compte, carnet de chèque, ou carte
bancaire pour une banque), ou identifiant le personnel, qui fait partie intégrante de la
production pour un service (ex : uniforme ou tenue du personnel).
Les défenseurs du modèle dit des 4 « P » doutent de la validité de ces compléments. Pour eux, le « Process » est
essentiellement un problème lié au produit. Le « People » est essentiellement lié tantôt à la production, donc au
produit, ou parfois à la promotion. Le « Physical evidence » fait partie de la promotion.
P ⇒ CONSOMMATEUR : « Oubliez le produit. Étudiez les désirs et besoins du consommateur. (...) On ne peut
vendre que ce qu'un consommateur veut acheter. La frénésie d'achat est terminée. (...) Il faut le séduire en le
considérant un par un, avec le quelque chose qu'il désire de façon particulière »
P ⇒ COÛT : « Oubliez le prix. Comprenez le coût pour le consommateur de la satisfaction de son désir ou besoin.
L'enjeu si vous vendez des hamburgers n'est pas d'offrir un hamburger de plus pour quelques centimes de plus ou
de moins. C'est le coût du temps nécessaire pour se rendre chez vous, de la conscience de manger de la viande, et
peut-être le coût de la culpabilité de ne pas bien traiter ses enfants. La valeur n'est plus dans le fait d'offrir le plus
gros hamburger pour le plus petit prix. C'est une équation complexe induisant autant de solutions valides que de
catégories de clients. »
P ⇒ COMMODITÉ : « Oubliez le placement. Pensez à la commodité d'achat. Les gens n'ont plus la nécessité
d'aller quelque part dans cette époque où les catalogues, les cartes de crédit, les téléphones sont présents chez eux.
Et lorsqu'ils décident de se déplacer, ils ne vont pas forcément chez Kroger's. (...) Pensez plus loin que ces nets et
jolis points de vente que vous avez investis pendant des années. Efforcez vous de connaitre comment chaque sous-
segment du marché préfére acheter et soyez présents partout.».
P ⇒ COMMUNICATION : « Oubliez les promotions. Le mot est « communication » . Toute bonne publicité crée
un dialogue. La promotion des années 1960 vient de nous, va vers l'extérieur, est manipulatrice. La communication
des années 1990 vient du client, se veut coopérative. ce contraste est en fait la différence fondamentale entre les 4P
qui ont servi si bien et si longtemps et les 4C qui pourraient bien être la clé de succès, alors que nous quittons le
second millénaire.».
Mix-Marketing analysé du point de vue du client 7Cs compass model. Après que Koichi Shimizu a proposé une
quatre classification de Cs en 1973, il a été développé au 7Cs le Modèle de Boussole (7Cs Compss Model) pour
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fournir un dessin plus complet de la nature de marketing en 1979 . Koichi Shimizu(1973) les 4P ont fait leur temps,
les C-words prennent le dessus] :
(C2):Commodity (Produit, Article): (Dérivation latine : commodus=convenient) : Co-création. Ce n'est pas "le
produit". Les marchandises et les services pour les consommateurs ou les citoyens. Steve Jobs a fait les
marchandises dont les gens sont contents. Cela ne deviendra pas commoditization si un article est construit en
commençant. Services proposés et utilisations Consumer Pour qui? Avec quels risques? Corporation Stratégie.
(C3):Cost (Prix): (Dérivation latine : constare = Il fait des sacrifices) : Là pas produit seulement le prix et vend le
prix, mais achète le prix et le prix social.Nouveau modèle économique.
(C4):Communication (Promotion): (Dérivation latine : communis=sharing de sens) : marketing de la
communication : Pas seulement la promotion mais la communication sont importantes. Les communications
peuvent inclure la publicité, la promotion des ventes, les relations publiques, la publicité, la vente de petite annonce
personnelle, l'identité d'entreprise, la communication intérieure, SNS (Social Network Services), MIS (Marketing
Infomation Systems). Perdu dans toutes ces annonces de la presse… retour aux sources!
(C5):Channel(Place): (Dérivation latine : canal) : marketing des canaux. Écoulement de marchandises.
Le fournisseur Circumstances L’environnement interne et externe Des mécanismes de décision à mettre en place!!
[ Early adopters du Cloud Public ] Courbe d’adoption de l’innovation (Rogers, 1962). Une infrastructure (et
applications) existante difficile à migrer; Contexte social difficile (change management); Problématiques juridiques
importantes (protection des données); Comformité; Besoin de sécurité extrême (règles très dures); ou Pas d’activité
saisonnière.
Importance de l’environnement global et propre à l’entreprise qui peut donner une décision : Economique Politique
Stratégique (concurrence, besoins client) Facteurs influençant le changement.
La spécificité des services
La légitimité du modèle des 4P est aussi remise en cause au motif que ce modèle ne concernerait :
Lovelock (1996)
Des auteurs, notamment Berry (1985), Eiglier et Langeard (1987) ou encore C. Lovelock (1996) ont proposé un
nouveau modèle. Celui-ci tient compte des spécificités de la servuction (création d'un service) qui sont l'intangibilité,
mais aussi l'hétérogénéité et le caractère périssable de ceux-ci ainsi que la coproduction. Cette dernière
caractéristique, centrale, justifie que le client, participant à la production du service, soit particulière sensible au
processus, aux évidences physiques perçues au cours de ce dernier et au comportement du personnel en contact. Ne
pouvant évaluer a priori le service, de fait de ses attributs d'expérience voir de croyance, le consommateur va
s'appuyer sur son expérience de service pour évaluer le service. Les modèles de servuction et le modèle 7 P sont donc
très complémentaire mais l'approche de Pierre Eiglier et E. Langeard permet de comprendre la dualité des services
(Eiglier, 2004) et l'impossibilité de traiter séparément, dans les services les questions liées au marketing de celles liées
à la production.
Au sein de Motorola Business Solution (du B2B) Richard Ettenson, Eduardo Conrado, and Jonathan Knowles,
« Rethinking the 4 P's », dans : Harvard Business Review, January-February 2013. (http://hbr.org/product/rethinking-
the-4-p-s/an/F1301C-PDF-ENG) .
Le modèle SAVE
Plus récemment le marketing-mix n'a pu échapper à l'impact des NTIC ( Nouvelles technologies de l'information et
de la communication ). L'implication et la participation croissante du consommateur dans la relation d'échange via les
techniques du Web 2.0 et plus particulièrement du Marketing 2.0 a ouvert un monde d'opportunités que le marketing-
mix ne peut négliger.
L'opportunité d'un positionnement en termes de marque
Coté entreprise, l'intérêt de la marque (marketing) s'est affirmé pour affronter des marchés :
tantôt saturés, où il s'agit de se «démarquer» d'une concurrence indifférenciée et/ou de fidéliser une base client
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profitable gràce à « l'effet Loyauté »
tantôt fortement innovants, où il faut réussir l'introduction d'un nouveau concept, qu'il s'agit de faire découvrir et
agréer par un consommateur qu'il s'agit dans un premier temps de conquérir et puis de fidéliser lorsque les offreurs
challengers se mettent à suivre le mouvement et font à leur tour des offres en vue de participer à la croissance du
marché.
Bibliographie
1960
(en) E. Jerome McCarthy, Basic Marketing. A Managerial Approach, Richard D. Irwin, 1960.
(en) Neil Borden, « The Concept of Marketing Mix », Journal of Advertising Research, June 1964, p. 2-7.
1970
1980
(en)Bernard Booms & Mary Bitner, Marketing Strategies and Organizational Structures for Service Firms, dans :
James Donnelly and William George, Marketing of Services, American Marketing Association, 1981, p. 47-51. (Les
7P)
Koichi Shimizu (1989) "Advertising Theory and Strategies, " (Japanese) first edition, Souseisha Book Company in
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1990
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October 1, 1990.
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Philip Kotler et Bernard Dubois, « Le marketing mix du distributeur », dans : Marketing Management, 8e édition,
Publi-Union, 1994, p. 542-548.
(en) Christian Grönroos, « Quo Vadis, Marketing ? Toward a Relationship Marketing Paradigm » , Journal of
10
Marketing Management, nov. 1994, p. 347-360 .
(en) Christian Grönroos, From Marketing Mix to Relationship Marketing: Towards a Paradigm Shift in Marketing,
dans : Management Decision, Vol. 32 No. 2, 1994, p. 4-20.
(en), Shostack,
2000
Koichi Shimizu (2003)"Symbiotic Marketing Strategy, "(Japanese) 4th edition, Souseisha Book Company
(ISBN 4-7944-2158-3 C3034) pp.25-62.
(en), Lutz, 2007.
(en) Marketing and the 7Ps. A brief summary of marketing and how it works, Chartered Institute Marketing, 2009
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[The 7Ps of marketing dans www.cim.co.uk/marketingresources, 2009 http://www.cim.co.uk/files/7ps.pdf]
(en) Dominici, 2009
2010
Isabelle Calmé et autres, « Le marketing mix du point de vente », dans : Introduction à la gestion, 3e édition,
Dunod, 2010, p. 128.
2011
Brian Solis(2011) Engage!: The Complete Guide for Brands and Businesses to Build, Cultivate, and Measure
Success in the New Web, John Wiley & Sons, Inc. pp. 201–202.
Nathalie Van Laethem, « Comment le mix-marketing est passé de 4P à 10P », Le Blog de la Stratégie marketing, 20
mars 2011,
(en) Walter van Waterschoot et Thomas Foscht « The marketing mix — a helicopter view », dans : Michael Baker
and Michael Saren, Marketing Theory, Sage, 2011, p. 185-205.
2012
Véronique Méot, « Des 4P aux 6S… les mutations du marketing mix », dans : Marketing, no 163, 28/11/2012.
Philip Kotler, Kevin Keller et Delphine Manceau, « Le marketing mix revisité », dans : Marketing Management,
14e édition, Pearson, 2012, p. 31.
(en) Brian Monger, Time to Revisit the Marketing Mix?, Maanz International, 2012.
2013
(en) Richard Ettenson, Eduardo Conrado, and Jonathan Knowles, « Rethinking the 4 P's », dans : Harvard Business
Review, January-February 2013
2014
Koichi Shimizu (2014) "Advertising Theory and Strategies, "(Japanese) 18th edition, Souseisha Book Company
(ISBN 4-7944-2132-X C3034) pp.63-102.
Gilles Bressy et Christian Konkuyt, Management et économie des entreprises, 11ed, chapitre 15, Éditions Sirey,
2014.
Pamela Alison Meager, « Summary: The Concept of the Marketing Mix by Neil H. Borden », March 26, 2014.
(en) Dawn Iacobucci, Marketing Management, Cengage Learning, 2014.
Notes et références
1. (traduit, dans l'administration et l'éducation nationale, par plan de marchéage ou politique de marchéage)
2. [The 7Ps of marketing dans http://www.cim.co.uk/marketingresources, 2009 http://www.cim.co.uk/files/7ps.pdf]
3. Philippe Villemus, Le plan marketing à l'usage du manager, Eyrolles, 2008.
4. William Troillard, « Le nouveau marketing mix c'est quoi ? » (http://blog.comexplorer.com/marketing-mix-cest-quoi) (consulté
le 12 juillet 2015)
5. Koichi Shimizu (1989) "Advertising Theory and Strategies, " (Japanese) first edition, Souseisha Book Company in Tokyo.
(ISBN 4-7944-2030-7 C3034 P3980E) pp.63-102.
6. Saverio Tomasella, Vers une psychanalyse de la marque et de ses expressions, Nice, UNSA, 2002.
7. Modèle repris par Marcel Saucet, Pour innover en marchés saturés, Nice, UNSA, 2007.
8. Dawn Iacobucci, Marketing Management, Cengage Learning, 2014.
9. « The Loyalty Effect» de Frederick Reichheld, HBS press, édité par Bain &C°, 1984
10. http://www.it-c.dk/people/nice/Mobile%20world/Gronroos%20(1994)%20-
%20Quo%20Vadis,%20Marketing%20Toward%20a%20Relationship%20Marketing%20Paradigm.pdf
Voir aussi
Articles connexes
distribution (management),
marketing-mix de la distribution (retailing mix)
Stratégie de communication
Marketing 2.0
Co-marketing
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