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Annales de Géographie

Biogéographie
H. Gaussen

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Gaussen H. Biogéographie. In: Annales de Géographie, t. 70, n°381, 1961. Le XIXe congrès international de géographie
Stockholm, août 1960. pp. 459-462;

doi : 10.3406/geo.1961.16094

http://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1961_num_70_381_16094

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LE XIXe CONGRÈS INTERNATIONAL DE GÉOGRAPHIE 459

étapes dans le développement des vallées post-glaciaires de la Pologne


septentrionale. Des auteurs soviétiques ont étudié les accumulations de la
glaciation du Dniepr en Ukraine et l'importance des glaciations au Caucase
où la limite des neiges et de la zone périglaciaire ne fut que de 700-1 000 m
plus basse que l'actuelle ; les glaciers wiirmiens ne dépassaient pas 45 km
de long. En Alaska, K. M. Hussey a expliqué les formes allongées des lacs
de la plaine côtière surtout par l'action des vagues et des courants poussés
par le vent. Au Labrador-Ungava enfin, J.-D. Ives a décrit les formes de
déglaciation résultant des deux glaciations reconnues.
Enfin quelques communications dispersées ont porté sur des pays plus
proches des Tropiques : P. -F. Lewis a décrit les collines linéaires de loess
du plateau de la Columbia (Washington-Oregon) ; J.-E. Williams la partie
centrale delà chaîne des Cascades où d'énormes chutes de neige (10 m au-dessus
de 3 000 m) provoquent une remarquable dissymétrie entre les versants
exposés au Sud et au Sud-Ouest et ceux qui sont exposés au Nord et au
Nord-Est, où l'action chimique et mécanique de la neige fondue dure neuf à
dix mois. Dans les Rocheuses méridionales, Clark N. Crain a montré combien
complexe a été la formation de pediments. Th. Verstappen a décrit les
montagnes de la Nouvelle-Guinée centrale où des reliefs résiduels, au-dessus
d'une surface disséquée, portent la trace d'une seule glaciation considérée
comme wiirmienne, et résulteraient par suite de mouvements de l'inter-
glaciaire Riss-Wiirm... Des communications sur Ceylan (K. Kularatnam)
ou la région de la Marmara (A. Ardel) sont moins audacieuses.

Jean Dresch.

BIOGÉOGRAPHIE

La Section de Biogéographie devait être présidée par le professeur Cari


Troll assisté d'un secrétaire, le Dr W. Lauer.
Le président sollicité pour devenir le président de l'U.I.G. n'a guère pu
remplir ses fonctions à la Section et m'a demandé de le remplacer. J'ai ainsi
pu entendre la majorité des communications.
— La première séance s'est tenue l'après-midi du lundi 7 août.
W. Lauer de Kiel a étudié les grands traits de la phytogéographie de
l'Amérique Centrale. Au point de vue floristique on y trouve des plantes
tropicales venues du Sud et en montagnes des plantes holarctiques
apparaissent. La coupure du Nicaragua est importante. Quant à la végétation
elle est déterminée horizontalement par la durée de la période sèche et
verticalement par la température. Cela crée des étages représentés sur une carte.
M. I. Neustadt de Moscou a parlé de la distribution des tourbières en
U.R.S.S. et des divers types qu'on peut distinguer. On en a actuellement
dénombré plus de 45 000 qu'on classe administrativement par les caractères
de leur répartition et par la nature de la tourbe.
B. A. Tikhomirov de Leningrad s'est intéressé aux variations des limites
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des biogéocénoses aux parties septentrionales de l'U.R.S.S. sous l'influence


des variations climatiques et sous l'action de l'homme.
Les biocénoses de toundras étaient adaptées aux parties où la glaciation
avait été locale puis quand le climat s'est radouci elles ont occupé de vastes
espaces au Nord de la limite des forêts.
Des cartes montrent les diverses limites au cours du quaternaire.
Aujourd'hui la forêt gagne vers le Nord et les nouvelles méthodes de culture
permettent aussi une progression des terres cultivées vers le Nord.
A. C. Voronov de Moscou définit les relations des biocénoses entre elles
et avec le milieu. Le milieu est déterminant dans les conditions extrêmes :
déserts, déserts arctiques, rochers, etc.. Dans d'autres cas, les relations
biotiques sont les plus importantes et chaque zone a des types caractéristiques.
— Le mercredi 10 août eut lieu la deuxième séance de la section.
La question de la couverture de neige dans l'Eurasie septentrionale a fait
l'objet d'une fort intéressante étude de A. N. Formozov de Moscou.
La neige qui dure parfois pendant plus de 250 jours dans l'année a une
importance écologique fondamentale. Elle sépare le milieu en deux parties :
ce qui est au-dessus soumis aux rigueurs du climat, ce qui est au-dessous
protégé par la neige. On a ainsi un milieu plus favorable aux petits rongeurs
sous la neige que dans les steppes plus méridionales moins neigeuses, mais
où le sol se gèle. Les gros mammifères fuient la neige et parfois en sont
victimes, n'arrivant pas à se déplacer.
S. Kirikov, de Moscou, a étudié les archives du xive au xixe siècle et a
trouvé des indications sur la répartition des mammifères qui n'était pas
toujours la même que maintenant, ce qui amène à modifier des conceptions
sur les raisons de ces répartitions.
R. P. Zimina, d'U.R.S.S., a séparé les montagnes humides, Carpathes,
Caucase occidental des montagnes des régions arides Tien Chan, Pamir,
Caucase oriental. Dans les premières l'étagement altitudinal des animaux
est très régulier, alors que dans les montagnes arides les conditions locales
d'exposition et d'humidité créent une grande complication perturbant
l'étagement classique.
Ainsi, au Nanga Parbat, le versant au Nord est de plus en plus humide
quand on s'élève ; bouleaux, rhododendrons et saules font la limite supérieure
de la forêt vers l'étage alpin, alors qu'au versant exposé au Sud se trouve
partout une steppe à armoises.
— Le vendredi matin eut lieu la dernière séance.
V. Sotchava et T. Issatchenko, de Leningrad, ont étudié la phytogéogra-
phie des Pays baltes. A l'échelle de 1 : 600 000 a été établie une carte de la
végétation des Pays baltes. Les auteurs ont reconnu 36 groupements
distingués par le critérium génético-géographique. Ces territoires
n'appartiennent pas à la sous-région botanique de l'Europe Centrale. Au Nord-Est
la Taïga du Sud couvre le territoire, le reste appartient à la zone des forêts
feuillues-résineuses qui comprend un type septentrional et un type
méridional.
LE XIXe CONGRÈS INTERNATIONAL DE GÉOGRAPHIE 461

Les considérations de climat, de sol, de végétation ont permis la


distinction de 54 unités géobotaniques.
I. P. Gerassimov, de Moscou, présenta une nouvelle carte des sols du
monde et expliqua les principes de classification adoptés.
L'accord n'est pas encore réalisé sur les faits à représenter et la carte
donne un bon exemple de ce qui est possible à l'échelle du monde.
MUe A. P. Jouse, de Moscou, a montré tout l'intérêt des recherches des
dépôts sous-marins pour rétablir la chronologie des périodes climatiques des
temps glaciaires. Des « carottes » de dépôts sous-marins prises dans les parties
septentrionales de l'océan Pacifique ont permis, par l'étude des diatomées,
de distinguer la période glaciaire plus froide que la période actuelle.
Cette séance du vendredi s'est terminée par un exposé de H. Gaussen,
de Toulouse, sur les divers climats du monde déterminés au moyen des courbes
ombrothermiques. Une série de projections en couleurs a montré les
principaux paysages végétaux correspondants.

Il est curieux de constater que la Section de Biogéographie conserve un


caractère très géographique et que les questions de détail sont traitées par
les spécialistes dans les congrès de Botanique ou de Zoologie. La conséquence
toute naturelle est que les communications générales sur les immenses pays
comme l'U.R.S.S. sont plus fréquentes, mais je déplore que les géographes
français soient bien peu aiguillés vers les problèmes de biogéographie. A
l'échelle du monde pourtant biogéographie et bio climatologie sont
intimement liées, mais il faudrait développer les connaissances en sciences
naturelles.

Il est utile de dire un mot des « cartes thématiques » relatives aux êtres
vivants. Elles sont en grande majorité des cartes de végétation et
l'exposition cartographique a montré beaucoup de cartes intéressantes. J'en cite
quelques-unes : L'Australie donnait une carte de Nouvelle-Guinée. L'Autriche
montrait le région de Salzburg. La grande carte de l'U.R.S.S. à 1 : 2 500 000
fait toujours grand effet. L'Italie présentait les cartes à 1 : 200 000 : Carta
delV Utilizzazione del Suelo, éditées par le Touring Club italiano qui prend
une part active au développement des sciences de la nature. Citons encore
la Carte forestière de la Laponie suédoise à 1 : 400 000. La France montrait
les cartes des groupements végétaux à 1 : 20 000 et les cartes de végétation
à 1 : 200 000 éditées par le C.N.R.S. et la première feuille (Tunis-Sfax) de
la Carte internationale du Tapis végétal à 1 : 1 000 000.
En dehors des cartes affichées dans l'exposition, les atlas nationaux
comportent des cartes de végétation.
Atlas ď Australie, du Brésil, de Belgique, du Canada, de Finlande, de la
République chinoise (Taïwan), V Atlas physico-économique ď Italie, V Atlas
polonais, les cartes du Land Use Survey du Royaume-Uni, des cartes aux
États-Unis, V Atlas d'Israël, de Tchécoslovaquie,, de Roumanie, du Maroc,
de France, etc....
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Les cartes relatives à la zoologie sont beaucoup moins nombreuses.


Les cartes de la faune marine ont un intérêt économique certain mais sont
difficiles, à élaborer. Les cartes de la faune terrestre sont presque irréalisables
sauf si on étudie séparément les divers groupes.
La biogéographie, maintenant que l'écologie est remise en honneur,
se développe et surtout la cartographie qui prend un magnifique essor.
Il serait temps de doter le monde d'une carte de sa couverture végétale
à l'échelle de 1 : 5 000 000 par exemple et un accord international est
souhaitable pour la réaliser.
H, Gaussen.

GÉOGRAPHIE HUMAINE

La Section de Géographie humaine, que présidaient Georges Chabot et


Marguerite Lefevre, est sans doute celle qui a réuni le plus de
communications1. Du moins détenait-elle le record parmi les 292 résumés reçus par
le secrétariat de l'Institut dans les délais réglementaires ; elle totalisait
alors 75 communications, suivie de près par la géographie économique qui
en comptait 70. Ces chiffres ont été d'ailleurs modifiés par la suite, de
nouvelles communications ayant été apportées et d'autres retirées; il reste
pourtant que l'affluence fut grande en géographie humaine, et sans doute le
secteur a-t-il bénéficié de l'absence d'une section de géographie régionale où
auraient pu tout aussi bien s'inscrire certaines des communications
présentées. Aussi l'amphithéâtre du Folketshus, où se déroulaient les travaux de
la section, ne chôma-t-il guère : 9 séances s'y succédèrent ; encore fallut-il
comprimer le programme, et le Secrétariat du Congrès avait délibérément
écarté certaines communications en recommandant de n'en lire que le titre.
I. — En tête des communications présentées, il faut placer celles qui
posaient le problème général des fondements de la géographie humaine.
G. Caraci (Rome) l'abordait avec le sujet suivant : Un problème de la
géographie moderne.: le rapport nature-homme ; W. Hartke (Munich) étudiait La
part des facteurs socio géographiques dans la formation du paysage, et
H. J. Keuning (Groningue), la place de la géographie sociale dans la
géographie humaine. Le premier essaie de résoudre l'antinomie entre les deux termes
« nature » et «homme ». H- J. Keuning s'efforce de définir le rôle de la
géographie sociale ; celle-ci doit être considérée comme une partie de la
géographie régionale, et s'efface pour faire place à la sociologie générale dès que le
phénomène social dépend de la structure sociale générale. Wolfgang Hartke
s'appuie sur des cartes à grande échelle où il a établi, pour chaque parcelle,
le groupe sociologique auquel appartient le détenteur de la parcelle ; la
formation du paysage dépend largement de la différenciation de ces groupes
sociaux. La discussion commune à ces trois communications a surtout été

1. Je dois remercier M. François Gay et Mme Jacqueline Bonnamour qui, ayant assumé les
fonctions de secrétaires de séances, ont bien voulu me communiquer leurs notes sur les discussions
auxquelles les communications ont donné lieu.

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