Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Une pompe centrifuge est une machine rotative qui pompe un liquide en le forçant au travers d’une
roue à aube ou d'une hélice appelée impulseur (souvent nommée improprement turbine). C’est le
type de pompe industrielle le plus commun. Par l’effet de la rotation de l’impulseur, le fluide pompé
est aspiré axialement dans la pompe, puis accéléré radialement, et enfin refoulé tangentiellement.
Sommaire
[masquer]
1Histoire
2Nomenclature
3Principe de fonctionnement
4La machine parfaite - théorie d’Euler
5Analyse dimensionnelle - similitudes
o 5.1Lois de similitude
o 5.2Nombre de tours spécifique
6Avantages et contraintes
o 6.1Cavitation - NPSH
o 6.2Équilibrage de l'arbre - BEP - Poussée axiale
o 6.3Poussée radiale
7Domaine d’utilisation
8Notes et références
9Voir aussi
o 9.1Articles connexes
Pompe centrifuge
Comme l’arbre traverse le plus souvent la volute, il est nécessaire de réaliser à cet endroit un
dispositif assurant l’étanchéité globale. Ceci est effectué à l’aide de deux types principaux
d’accessoires : un presse-étoupe ou une garniture mécanique.
On appelle aubes les lamelles grossièrement radiales qui, à l’intérieur de l’impulseur, canalisent le
fluide de l’intérieur vers l’extérieur de la volute.
On appelle « flasques » les parois de l’impulseur qui enserrent les aubes. (Les roues à deux
flasques dites aussi impulseur fermé sont les plus fréquentes. Il existe également des roues sans
flasque, et des roues à une seule flasque (impulseur ouvert ou semi-ouvert)).
Courbe caractéristique
Dans laquelle :
Point de fonctionnement
Faisceaux typiques de courbes représentatives du fonctionnement d'une même machine équipée d'impulseurs
de diamètres différents
Cette courbe caractéristique est le plus souvent décroissante : la pression diminue quand le débit
augmente, et affecte une forme grossièrement parabolique6.
En fonction des caractéristiques du circuit hydraulique de refoulement, les propriétés du liquide
pompé vont varier tout en restant toujours situées sur cette courbe.
La pression obtenue lorsque la pompe fonctionne à débit nul est la pression maximale à laquelle le
circuit aval puisse être soumis et constitue un paramètre de dimensionnement très important pour
toute l’installation aval.
La courbe caractéristique d'une pompe dépend, pour un corps de pompe donné, de la dimension du
diamètre extérieur de la roue. Les fournisseurs proposent en général des abaques définis dans le
plan (Q, h), qui présentent les diverses courbes obtenues pour des diamètres variables de
l'impulseur, ainsi que le rendement de la machine en ces points, et, parfois la puissance à l'arbre
(voir schéma type ci-contre).
Pour la comprendre, il faut se représenter le bilan énergétique entre une particule de fluide à l’entrée
de la roue, et cette même particule à la sortie. Dans la mesure où toute l’énergie du mouvement de
rotation de l’impulseur est transférée au liquide, le couple appliqué sur les aubes sera égal au
produit du débit du liquide par la variation de sa quantité de mouvement entre son entrée et sa sortie
de la roue.
Si donc la vitesse du liquide fait à l’entrée de l’impulseur un angle α1 avec la tangente à la roue, et à
la sortie un angle α2, si on note par ailleurs V1 et V2 les modules des vitesses d’entrée et de sortie,
on aura pour le couple : C = ρ Q (r2V2 cos α2 – r1V1 cos α1)
Le gain en puissance hydraulique sera alors : W hydraulique = Cω, où ω est la vitesse angulaire de
rotation de l’impulseur.
D’un autre côté, à condition de supposer un écoulement plan parfait, la quantité r2V2cosα2 – r1V1 cos
α1 est proportionnelle au débit de liquide passant dans l’impulseur, le coefficient étant égal à
l’épaisseur de la veine fluide. Il en résulte que la théorie d’Euler prévoit des « droites » pour courbes
caractéristiques7.
Débit : Q # ω D3
Hauteur : gh # ω2 D2
Puissance : P # ρD5 ω3
Ces lois permettent de prédire avec une précision raisonnable l'effet d'un changement de densité de
liquide ou de la modification d'une vitesse de rotation sur une machine de géométrie donnée. On voit
en particulier que la puissance est fort sensible à une modification de vitesse. Les coefficients qu'on
peut en déduire pour les variables débit, hauteur, et puissance d'une machine donnée sont appelés
coefficients de Rateau.
Nombre de tours spécifique[modifier | modifier le code]
En éliminant D entre les deux premières équations, on trouve une relation ne faisant pas intervenir
directement les caractéristiques géométriques de la machine : n.Q1/2 # (gh)3/4.
Le coefficient de proportionnalité entre ces grandeurs est homogène à une vitesse angulaire et on
l'appelle « nombre de tours spécifique » ou « vitesse spécifique » de la machine. On a par
conséquent :
Au lieu d'utiliser la vitesse spécifique, les constructeurs de machines ont souvent recours au nombre
de Brauer, dans lequel la constante d'accélération terrestre g a été supprimée, et qui s'exprime donc
par:
Ces nombres sont homogènes respectivement à des tours par minute, et à des m·s−3. Mais ils ne
font intervenir que des caractéristiques hydrauliques (Q et h) et permettent donc de classer les
machines centrifuges selon une typologie à un seul paramètre (voir plus bas)8,9.
Avantages et contraintes[modifier | modifier le code]
Les pompes centrifuges forment des dispositifs robustes. À caractéristiques égales, elles présentent
souvent un meilleur rendement, et un fonctionnement plus régulier, sont plus fiables et moins
bruyantes que les machines alternatives. Elles sont davantage compatibles avec l'utilisation de
fluides chargés de particules solides. Mais elles ne sont pas auto-amorçantes. Enfin, leur plus
grande simplicité mécanique a tendance à les rendre meilleur marché.
C'est pourquoi ce type de machine est très largement utilisé, notamment dans l'adduction d'eau, le
transport d'hydrocarbures, l'industrie chimique, etc.
Cependant, comme toutes les machines, elles font l'objet de problèmes qui doivent être bien revus
avant d'avoir recours à leur utilisation.
Cavitation - NPSH[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Cavitation.
Lors du pompage, le liquide situé à l'intérieur d'une pompe centrifuge ne possède pas une pression
uniforme. Il s'y trouve notamment des zones présentant des dépressions plus ou moins accentuées.
Lorsque le liquide pompé est suffisamment proche de son point d'ébullition, il peut se produire que la
pression en ces points tombe en deçà de sa tension de vapeur, de sorte qu'il se forme dans la
pompe des bulles de vapeur. Lorsque ces bulles parviennent dans des zones où la pression
remonte, elles implosent soudainement. L'implosion est accompagnée de bruit et, dans le cas où
elle se produit au voisinage d'une paroi, elle est susceptible d'y occasionner des dégâts mécaniques
en provoquant des microperforations du métal. Lorsque ce phénomène se produit d'une manière
suffisamment généralisée dans la masse du fluide, on dit que la pompe « cavite ».
La cavitation est l'ennemi numéro un de la pompe centrifuge. C'est un phénomène bruyant, qui peut
détruire une machine en quelques minutes.
Pour y remédier, il faut qu'une pression suffisante soit toujours assurée à l'aspiration de la pompe.
Seul le constructeur de la machine est à même de déterminer par des tests le caractère suffisant ou
non de la hauteur manométrique à l'aspiration. Cette caractéristique essentielle de la machine
s'appelle son NPSH (de l'anglais Net Positive Suction Head). On l'appelle « NPSH requis » de la
pompe, qui doit toujours être inférieur au « NPSH disponible » de l'installation, qui dépend de la
géométrie du circuit, du fluide, du réservoir en amont, etc. Pour une pompe donnée, le NPSH requis
augmente avec le débit. Les constructeurs de machines donnent les courbes de NPSH requis en
complément des courbes caractéristiques dont il a été fait mention plus haut.
Équilibrage de l'arbre - BEP - Poussée axiale[modifier | modifier le code]
Les efforts exercés sur l'arbre d'une machine centrifuge doivent être suffisamment symétriques pour
ne pas trop solliciter les paliers. Des forces asymétriques sont cause de vibrations, et provoquent
l'usure accélérée de la machine.
Les constructeurs veillent à assurer l'équilibrage de l'arbre au point nominal de fonctionnement à
l'aide de deux dispositions principales : les inducteurs et les trous d'équilibrage. L'ajout de
masselottes sur les roues est également utilisé.
Cependant, ces dispositions ne sont en théorie valables que lorsque les vitesses en sortie de roue
et sur la volute sont identiques, c'est-à-dire au point de rendement maximal de la machine. Ce point
est souvent désigné par son sigle anglo-saxon de BEP (Best Efficiency Point). En pratique, elles
restent valable sur une plage de fonctionnement plus ou moins réduite.
Lorsqu'on s'éloigne trop du BEP la symétrie axiale des efforts hydrauliques se détériore toujours
plus ou moins, en même temps que le rendement se dégrade. Il importe donc de bien spécifier la
plage de fonctionnement sur laquelle on souhaite faire opérer la machine, afin de permettre au
constructeur de proposer les dispositions constructives adaptées.
Il faut également noter que la roue exerce un effort axial sur l'arbre, et que cet effort, minimal au
point de meilleur rendement, peut devenir nettement plus grand aux points de débit minimal et
maximal (jusqu'à 5 ou 6 fois) : les paliers de l'arbre doivent donc être munis d'une butée capable de
supporter l'effort maximal.
Une pompe centrifuge ne doit jamais fonctionner de façon prolongée à débit nul, car elle va
s'échauffer rapidement jusqu'à la destruction. C'est le cas par exemple dans un circulateur de
chauffage central si toutes les vannes des radiateurs sont fermées. Une règle donnée en première
approche par plusieurs constructeurs est que le débit minimal permanent ne doit pas être inférieur
au dixième du débit de meilleur rendement.
Poussée radiale[modifier | modifier le code]
Cette poussée, perpendiculaire à l’axe, résulte d’une mauvaise répartition de la pression autour de
la roue dans la volute. Elle entraîne un fléchissement de l’arbre et le soumet à une flexion rotative.
La poussée radiale Fr d'une roue est communément calculée par la formule empirique de Stepanoff :
Avec :
Avec :
Turbine Francis
Pompe oléohydraulique
Pompe à pistons axiaux
Hydraulicien
Pompe hydraulique
Hydromécanique
Hydraulique
Pompe pneumatique à membrane
machine hydraulique
pompe
Discussion
Contributions
Créer un compte
Se connecter
Article
Discussion
Lire
Modifier
Modifier le code
Afficher l’historique
Rechercher
Accueil
Portails thématiques
Article au hasard
Contact
Contribuer
Débuter sur Wikipédia
Aide
Communauté
Modifications récentes
Faire un don
Outils
Pages liées
Suivi des pages liées
Importer un fichier
Pages spéciales
Lien permanent
Informations sur la page
Élément Wikidata
Citer cette page
Imprimer / exporter
Créer un livre
Télécharger comme PDF
Version imprimable
Dans d’autres projets
Wikimédia Commons
Dans d’autres langues
العربية
Deutsch
English
Español
हिन्दी
日本語
Português
Русский
中文
19 de plus
Modifier les liens
La dernière modification de cette page a été faite le 18 octobre 2017 à 21:49.
Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution,
partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez
les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas
de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner
la licence.
Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de
bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis