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(synthèse documentaire)
I./ La sismostratigraphie
Depuis les années 70, la sismique réflexion à rendu possible la connaissances de la géométrie des
dépôts sur une marge ou dans un bassin. La réflexion est obtenue lorsqu'une onde rencontre une
discontinuité sédimentaire, c'est à dire une limite de couche (de puissance, le plus fréquemment,
supérieure à 10 m en raison du pouvoir de définition de la sismique réflexion) ou une discordance. Les
résultats permettent d'établir un profil sismique.
Ces corps sédimentaires sont organisés selon une structure de base appelée Séquence (génétique)
de dépôt. Elle est limité par deux discordances (base et toit) et se compose d'une série concordante
de couches génétiquement associées.
La sédimentation dépend "directement" des potentialités qui lui sont offertes pour s'exprimer. (comme
les élèves ?) En conséquence, structure et position des corps sédimentaires sont inhérents à l'espace
qui est potentiellement disponible au dépôt de sédiments entre les interfaces air-eau (surface) et eau-
sédiments (fond). Cet Espace Disponible pour les Sédiments (EDS) est appelé accommodation.
Par rapport à la courbe de variation du niveau relatif de la mer, les points critiques ne
sont donc pas le minima et le maxima (où la vitesse de variation est nulle) mais les
points d'inflexions entre minima et maxima (où la vitesse de variation est maximale).
Chaque séquence se subdivise en cortèges sédimentaires (PHN, PBN, IT, PBP, CSM) qui, eux-
même, correspondent à la juxtaposition de corps élémentaires appelés paraséquences (1 à 10 m et
20 à 400 Ka). Leurs positionnements relatifs va dépendre du rapport entre le taux d'apports
sédimentaires et le taux d'accommodation (de création d'espace disponible). Ainsi, trois principaux
types d'empilement sont possibles :
- Si le taux d'apport est proche d'un équilibre avec le taux de création d'espace, on observera un
empilement vertical des paraséquences. Il y a aggradation. (ne pas confondre avec agradation :
contraire de dégradation… des argiles)
- Si le taux de création d'EDS est bien plus élevé que le taux d'apport, les sédiments gagneront sur le
continent. Il y a rétrogradation. (ceci est typique d'un Intervalle Transgressif)
- Si le taux de sédimentation est largement plus fort que celui de création d'espace, les sédiments
comblent tout cet espace et s'éloignent vers le bassin. On parle de progradation. (ceci est bien visible
dans un Prisme de Haut Niveau)
III - Stratigraphie séquentielle
Si l'on prend en compte les différents lithofaciès (obtenus ponctuellement, par affleurement, forage,
diagraphies, etc.) et qu'on les intègre au schéma sismique, on réalise alors une stratigraphie
séquentielle génétique. Nous ne prendrons qu'un exemple, tiré pour la seconde (et dernière) fois de
ème
: Pomerol & all, Éléments de géologie, 12 éd.
- Le prisme de bas niveau PBN qui repose typiquement sur une limite de séquence de
type 1 avec émersion en haut de plate-forme (LS1). Il se dépose durant la phase de
chute rapide du niveau marin jusqu'à la première partie de la remontée.
- Le sommet du PBN est marqué par une surface d'inondation marine, la surface
transgressive ST qui traduit une migration rapide de la ligne de rivage vers le continent.
- Le prisme de haut niveau PHN représente la fin de la montée eustatique, son étal et le
début de la baisse. Sa base est agradante mais la majeure partie de ce cortège est
progradante (fig. 14.19) et présente des downlaps sur les dépôts de l'intervalle
transgressif. Au sommet du PHN, la chute rapide du niveau marin va induire une limite
de séquence. (de type 1 ou 2)
La surface d'inondation maximale (SIM), qui sépare l'IT et le PHN, est donc une surface
particulièrement importante à l'intérieur de la séquence puisqu'elle marque le
renversement des tendances évolutives de la rétrogradation vers la progradation (soit en
termes plus simplement géologiques de la transgression vers la régression).
2) Dans une séquence de type 2 (sans émersion), le premier cortège à se déposer sur la
limite de séquence est le prisme de bordure de plate-forme, PBP, suivi d'un intervalle
transgressif et d'un prisme de haut niveau.
Il y a une indépendance des cortèges et des paraséquences par rapport aux faciès
lithologiques. Chaque paraséquence comporte à la fois des faciès marins ouverts, des
faciès côtiers et des faciès de plaine littoral (fig. 14. 20 A). Un faciès ne permet pas de
définir la nature d'une paraséquence. (ni, a fortiori, d'un cortège ou d'une séquence)
IV./ Exercice d'application
A partir de l'étude de ces informations, compléter les trois "logs" laissés en blanc à droite du profil
stratigraphique.
Remarques :
1 à 3 : Grès de Châtillon
4 à 9 : Argiles de Châtillon
Lf 10 : Grès de la Crèche