BI-HEBDOMADAIRE D’INFORMATION ET D’ACTION SOCIALE PARAISSANT AU CONGO-BRAZZAVILLE

65ème
année

lasemaineafricaine.net

N° 3754 du Jeudi 28 Décembre 2017 - 65e Année - Siège Social: Bd Lyautey - Brazzaville - B.P.: 2080 -
CONGO: 500 F. CFA - FRANCE: 1,75 Euro -Tél.: (+ 242) 06.889.98.99 / 05.528.03.94 - E-mail: lasemaineafricaine@yahoo.fr

Message de Nouvel an
de Mgr Victor Abagna Mossa
Crise du Pool
Amour, joie, Le camp de Ntumi
vérité et a signé la paix, mais
fraternité le pasteur dément !
Jean Gustave
N’tondo et le
ministre Ray-
mond Zéphyrin
Mboulou pendant
la conférence
de presse.

(P.14)

Commission nationale de lutte

Page 12 contre la corruption, la concussion et la fraude

Un Dimanche en paroisse: Des révélations troublantes

Diocèse de Nkayi
sur la gestion des structures
Saint-Michel enquêtées (P.6)
de Madingou
AVIS AUX
LECTEURS
En raison
de la fête de
Nouvel An,
notre prochaine
Page 13 édition
Editorial paraitra

Peu
Jeudi 4
janvier 2018.

importe Bonne fête!

PAGE 1 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

 PUBLI-INFO

COMMUNIQUE DE PRESSE
Le vendredi 25 août 2017, la Fondation MTN
Congo, bras social de la Société MTN Congo,
lançait au gymnase Henri ELENDE de Braz-
zaville, la 1ère édition du programme «Y’ello
StartUp». L’initiative «Y’ello StartUp» a comme
objectif principal de construire un processus
d’accompagnement de création de contenu
local. Celle-ci passe par la promotion de l’en-
trepreneuriat congolais à travers un ensemble
de processus entrepreneuriaux, qui consistent
à saisir le profil de l’entrepreneur, comprendre
les environnements propices à l’entrepreneuriat
et enfin développer les compétences requises
pour gérer sa PME.

La cible de la 1ère édition du programme

«Y’ello StartUp» a été toute la jeunesse
congolaise, de 18 à 35 ans. Le programme
a reçu une centaine de projets soumis par
cinq (5) jeunes femmes et quatre-vingt-seize
(96) jeunes hommes, tous Congolais, en
provenance de toute la République et de
l’extérieur du pays.

De ce fait, un processus a été mis en place:

Pour cette 1ère phase de collecte de projets,
une équipe de spécialistes a, pendant deux
(02) semaines, réalisé un travail de dépouil-
lement desdits projets sur la base d’outils
d’évaluation et de conformité au règlement
publié, afin de s’assurer de leur alignement
aux critères et règlements du programme porteurs de projets durant une période de 9. Etienne Gessel KOULAKOUMOUNA
«Y’ello StartUp». six (06) semaines dans les domaines fonda- 10. Rufin LEPEMBE OVOULA
mentaux du Leadership, du Management, du
A l’issue de cette 1 phase, quinze (15) Social, de la Psychologie, de l’Économie et de
ère
M. Djibril OUAT TARA félicite également
projets éligibles identifiés, conformes aux I’Entrepreneuriat; caractéristiques et façons de l’ensemble des participants de la 1ère édition
conditions, axes, principes, conformités de faire de l’entrepreneur, les notions essentielles du programme «Y’ello StartUp 2017» et leur
participation tant dans le fond que dans la des systèmes d’activités entrepreneuriales, les fixe rendez-vous à la seconde édition du
forme, ont été retenus. obligations et contraintes légales et fiscales programme «Y’ello StartUp 2018».
en phases de création et de développement
Courant novembre 2017, il a été réalisé la d’un projet entrepreneurial, création d’idées,
seconde phase cruciale, qui a consisté à un techniques de créativité et innovation, la
entretien individuel des quinze (15) candidats construction d’un réseau de services de sou- À propos de MTN Congo
porteurs de projets, afin de confronter la tien à l’entrepreneuriat.
théorie couple (Porteur de projet/Candidat); MTN CONGO est une entreprise de téléphonie
phase prépondérante et déterminante, qui a A cet effet, le Directeur Général de MTN Mobile née du rachat le 9 décembre 2005 de
LIBERTIS Telecom qui avait déjà 6 années
permis aux cinq (05) Coachs de déceler les Congo, M. Djibril OUATARRA, remercie et d’existence au Congo. Le Capital social est
personnalités, les motivations, les engage- félicite particulièrement les candidats porteurs passé en 7 années de 10 Millions à 11 Milliards
ments de chaque porteur de projet. des projets ci-après éligibles à la 3e phase de de F. CFA. Aujourd’hui, ses actions sont entière-
la 1ère édition du programme «Y’ello StartUp ment détenues par le Groupe MTN International.
C’est à l’issue de cette dernière, que le jury 2017». L’investissement de MTN au Congo est passé
de 26 Milliards en 2005 à plus de 50 milliards en
indépendant, composé de professionnels 2008; investissement en grande partie concentré
de divers horizons en République du Congo Il s’agit de: dans le renforcement de la qualité et l’acquisition
et multidisciplinaires, a eu à présenter au 1. Hovac ONDAMA de nouveaux sites en République du Congo.
Directeur Général de MTN Congo, M. Djibril 2. Gilles MASSAMBA et llithe ONGANIA MTN Congo est présente dans plus de 300
localités et villages du Congo-Brazzaville. Le
OUATARRA, en sa qualité de Président 3. Gloire NDOULOU taux de couverture actuel est de plus 80% de la
Exécutif de la Fondation MTN Congo, les 4. Lacan Florent DEDOU population congolaise. MTN Congo compte, à ce
heureux éligibles à la 3e phase dénommée: 5. Thierry Joel NGANA jour, plus de 2 millions d’abonnés avec près de
Immersion. 300 emplois directs et plus de 10 000 emplois
6. Jesus Stévy DOLUS indirects.
7.Karhyt ILDEVERT
Cette phase de renforcement de capacités Pour plus d’informations, visitez:
8. Bertal CANH www.mtncongo.net
a consisté à accompagner les candidats

PAGE 2 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017


Crise du Pool
Le camp de Ntumi a signé la
paix, mais le pasteur dément !
«Aucun Congolais ne doit plus perdre sa vie
pour un conflit dont il ne connait ni les tenants,
ni les aboutissants». Dans le souci de rétablir
et de consolider la paix dans le département du
Pool, le Gouvernement et le Révérend Pasteur
Ntumi, représenté par Jean Gustave N’Tondo,
ont signé, samedi 23 décembre 2017, à Kinkala,
chef-lieu du département du Pool, un accord
de cessez-le-feu et de cessation des hostilités
déclenchées il y a plus d’une année par les
ex-combattants Nsiloulous. C’était dans la salle
de conférence de l’hôtel du Conseil départemen-
tal du Pool, sous la supervision de Raymond
Zéphyrin Mboulou, ministre de l’Intérieur et du
développement local, en présence du colonel
Georges Kilebé, Préfet du département du Pool.
NATIONAL
La conférence de presse de Jean Gustave N’Tondo.
qui s’y rattache et pour déli-
Editorial
Peu importe
F
inalement, peu importe que les séquences ne
se suivent pas dans l’ordre annoncé: au Pool,
les choses bougent enfin. Nous en sommes
aux premiers gestes annonciateurs d’une volonté
partagée de paix. Peu importe donc que les choses
se déroulent sous la contrainte et la pression d’une
crise économique qui engage tous les secteurs de
la réalité nationale: même obtenue aux forceps,
une paix est toujours préférable à la guerre. Sur-
tout si celle-ci, dans son absurdité absolue, est
menée par des acteurs qui ne savent pas où ils
vont, quels résultats ils espèrent, quelle cause
ils poursuivent, pour le bénéfice de quel peuple.
Peu importe même si une justice quelconque sera
du Pool a replongé dans la

D
e très hautes autori-
tés de la force publique
sont également venues
donner du poids et de la crédi-
bilité à un événement que rien
n’avait annoncé: le général
Jean-François Ndengué, di-
recteur général de la police,
le général Jacques Mbouiti,
inspecteur général de la po-
lice, les chefs de villages et
des quartiers, les sages et
notables du Pool, etc. Du côté
gouvernemental, l’accord a été
paraphé par le colonel Fran-
çois Ndé, conseiller à la sécu-
rité du ministre de l’Intérieur.
Une lueur d’espoir est-elle en-
fin permise? C’est le moins que
l’on puisse espérer à la suite
de cet accord de Kinkala, qui
va tenter de mettre un terme
à un an et sept mois de crise
armée qui a occasionné des
milliers de déplacés et entrainé
plusieurs morts, ainsi que de
nombreux dégâts matériels.
Cet accord enjoint au Révé-
rend Pasteur Ntumi de cesser
le feu et d’arrêter les hostilités;
de faciliter le ramassage des
armes détenues par les ex
combattants et de les remettre
à la commission et aux institu-
tions habilitées; de ne créer au-
cune entrave à tout processus
conduisant au rétablissement
de l’autorité de l’Etat dans le
Pool, à la libre circulation des
personnes, des biens et des
services, notamment sur les
rails, les routes nationales
et secondaires, et à laisser
le déploiement de la force
publique dans le département.
Pour sa part, le Gouvernement
s’est engagé à garantir: la
sérénité, l’application et le
parachèvement du proces-
sus de paix; le processus de
démobilisation, de réinsertion
sociale, professionnelle et
économique des ex-combat-
tants après le ramassage des
armes; la réinsertion des po-
pulations dans leurs localités
d’origine; la libre circulation des
personnes, des biens et des
services dans le Pool; l’allége-
ment progressif des dispositifs
militaires, dans les zones de
conflits sous le contrôle de
la commission mixte paritaire
qui devra être mise en place
pour veiller à la poursuite du
processus de paix et à l’ap-
plication stricte de cet accord.
Se réjouissant de la signature
de cet accord, le ministre
Raymond Zéphirin Mboulou
a, dans son allocution de cir-
constance, souligné la néces-
sité de mener jusqu’au bout le
processus de rétablissement
de la paix dans le Pool. Pour
lui, la vie de chaque Congo-
lais est tellement précieuse
qu’en cette période de fin
d’année, «le président de la
République, en père de la
nation, pense qu’il faut aller
au bout de la logique de paix
pour préserver des vies parce
que la paix, c’est le prix de la
vie. Et, aucun Congolais ne
doit plus perdre sa vie pour un
conflit dont il ne connait ni les
tenants, ni les aboutissants»,
a-t-il indiqué. «Nous pensons
que là, c’est fini. Nous allons
travailler pour la paix de notre
département et de notre pays»,
a dit le ministre de l’Intérieur.
Si la ville de Kinkala a été
choisie pour signer l’accord,
c’est à cause du symbole
vrer, selon le ministre Mbou-
lou, le message que le pré-
sident de la République l’a
chargé de porter: mettre un
terme définitif à la situation
qui perdurait et permettre au
département du Pool, dans
son intégralité, de reprendre
le cours normal de la vie.
Après la signature de l’accord à
Kinkala, Jean Gustave N’Ton-
do, sitôt arrivé à Brazzaville,
a animé une conférence de
presse dans les locaux du
ministère de l’Intérieur, afin
d’apporter plus d’éclaircis-
sements. D’entrée de jeu,
l’orateur a commencé par ma-
nifester sa satisfaction. Pour
lui, la date du 23 décembre
2017 est un grand jour pour
les Congolais. «Le cessez-le-
feu est signé», s’est-il réjoui.
Quant à savoir s’il avait reçu
mandat du Révérend Pas-
teur Ntumi pour apposer sa
signature sur cet accord, Jean
Gustave N’Tondo a rassuré.
«Nous sommes bien les repré-
sentants de Pasteur Ntumi: moi
et Franck Euloge Mpassi. Si tel
n’était pas le cas, nous ne nous
serions pas permis de venir
signer un tel accord par fan-
taisie. Récemment, vous l’avez
suivi sur les réseaux sociaux, il
avait bel et bien cité nos deux
noms. Ce qui prouve que nous
sommes ses représentants».
Rappelons que le Gouverne-
ment et le Conseil national
de résistance (CNR) avaient
signé, en 2003, des accords
croisés de cessez-le-feu et de
cessation des hostilités qui,
malheureusement, n’avaient
jamais été mis en pratique ni
respectés. Le département
violence en 2006. Les journa-
listes ont voulu savoir si cette
fois-ci l’accord était sincère.
«Je vous promets, cette fois-ci,
nous espérons pouvoir tenir le
bon bout du fil. Nous sommes
quand-même des grands gar-
çons, nous n’allons pas comme
ça tous les jours retomber dans
les travers. Nous allons tenir
le bon bout de la corde. Je le
crois, le Révérend Pasteur Ntu-
mi qui nous a délégués le croit
aussi. Il est fermement attaché
à cette paix. Il nous a délégués
pour signer ce cessez-le-feu
pour que nous allions vers
cette paix. Je suis, en son nom,
heureux que nous ayons signé
cet accord de cessez-le-feu
et de cessation des hostili-
tés qui rentre en vigueur dès
aujourd’hui», a assuré Jean
Gustave N’Tondo qui pense
qu’avec la signature de l’ac-
cord, le Pasteur Ntumi devrait
pouvoir sortir. Et, «il va sortir !».
A signaler que le président
de la Commission de l’Union
africaine, Moussa Faki
Mahatmat, et le secrétaire
général des Nations Unies,
Antonio Guterres, ont salué
la signature de cet accord.
Pour sa part, le président
de l’UDH-Yuki et député du
district de Kinkala 2, Guy
Brice Parfait Kolelas, a, dans
une déclaration, pris acte de
la signature de cet accord
dont il a toutefois relevé des
zones d’ombre qui, selon
lui, doivent être éclaircies.
Cyr Armel
YABBAT-NGO
possible dans cette aventure insensée : justice pour
les trop nombreuses morts infligées (et donc pour
tout ce que cela suppose de familles endeuillées),
pour des populations civiles prises en otage et
conduites à la pauvreté extrême par la violence de
ceux qui ont commencé et de ceux qui ont réprimé.
Peu importe si un jour nous saurons la vérité sur
les commanditaires et leurs comparses. Peu im-
porte que l’on ait du mal à qualifier cette issue de
victoire construite par quelqu’un. Peu importe que
sur cette attaque des quartiers sud le 4 avril 2016,
démarrage apparent de tout, il reste dans l’opinion
plus de doutes que de certitudes…
Cela fait beaucoup de zones d’ombres, de malenten-
dus à dissiper ; de «peu importe» à aligner: mais la
paix suppose aussi l’effort à passer par des étapes
où ce qui est imparfait, inachevé, injuste même,
doit concourir au résultat d’apaisement final. Nous
n’irons pas à la paix en costume-cravate; il nous
faudra faire place à ceux qui viendront au bal en
haillons, en se pavanant et se proclamant héros
d’une cause mal définie. Que voulaient-ils: faire
tomber un régime, réclamer un plus de démocra-
tie, la reprise d’élections ou l’annulation de celles
contestées? La paix nous trouve dans la situation
du moment; nous devons la faire vivre et la main-
tenir entre gens qui se regardaient hier en ennemis
et appelés aujourd’hui à collaborer, même sourires
forcés aux lèvres.
Pour ce faire, il s’agit de la faire passer au rang de
cause nationale, de cause supérieure. Pas la paix
au Pool ou, pire, la paix du Pool seulement, mais
la paix du Congo. Car c’est à toute une nation que
cette paix-là devrait parler. Et cela, même s’il est
rageant de constater qu’on aurait pu parvenir à ces
résultats sans cette parenthèse d’une longue année
de sang inutile. Peu importe !
Albert S. MIANZOUKOUTA

Joint au téléphone par Elie Smith

Le pasteur Ntumi rejette l’accord de cessez-le-feu
et exige la libération de tous les prisonniers politiques
Elie Smith: Pourquoi rejetez-vous l’ac- Paulin Makaya, Munari, Okombi Salissa, contact avec Tâ Ntondo, et lui ai fait par-
cord de cessez-le-feu signé par votre Bowao, Mierassa... doivent être présents venir mes desiderata, qui sont également
représentant Gustave Ntondo? ou avoir leur représentant au cours de cette l’émanation de beaucoup de Congolais,
négociation qui doit aboutir à la libération pour que notre pays connaisse enfin
Pasteur Ntumi: «Nous sommes pour une de tous les prisonniers politiques, injuste- une paix durable en ces temps de crise
résolution pacifique de la crise, avec ment incarcérés à Brazzaville. La paix de financière aiguë. Si la stratégie du Gou-
l’implication de toutes les parties à la notre pays est à ce prix...». vernement est de tromper nos croyants
crise politique que vit notre pays. Cela en usant d’une supercherie éhontée pour
doit se faire sous l’égide de la commu- Et d’ajouter: «Tâ Ntondo a dû signer cet leur tendre un piège et espérer se saisir
nauté internationale (USA, France, UE accord avec un couteau sous la gorge. de moi, je crains qu’il se fasse humilier
et CEEAC). Il est un trophée de guerre que brandit le encore une fois par Dieu Tout Puissant».
pouvoir pour faire semblant de sa bonne foi
Pour cela, Jean-Marie Michel Mokoko, de rétablir la paix dans le Pool. Je suis en

PAGE 3 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

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PAGE 4 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

 NATIONAL
Parlement PUBLI-INFO
«Le retard constaté dans l’examen du budget de
Le Comité de suivi
l’Etat n’est ni une catastrophe, ni un fait inédit»
du dialogue national
Les deux chambres du Parlement ont clôturé,
samedi 23 décembre 2017, au Palais des congrès de Sibiti appelle à
à Brazzaville, leur session budgétaire, la pre-
mière du genre pour la 3e législature du Sénat et s’arrimer résolument
la première de la 14e législature de l’Assemblée
nationale. La particularité, c’est que le budget de à la République
l’Etat exercice 2018 n’a pas pu être examiné et
adopté. Et pour cause, il est encore assujetti aux Conformément à l’article 235 de la Constitution, le projet de la loi
cadrages du FMI (Fonds monétaire internatio- organique déterminant l’organisation, la composition et le fonction-
nal). Si pour Pierre Ngolo, président du Sénat, ce nement de cet organe a été transmis au parlement pour adoption.
retard n’est en soi ni une catastrophe, ni un fait Le Comité Ad’hoc de Suivi des Recommandations du Dialogue Natio-
nal 2015 se réjouit donc du bon déroulement du processus de mise
inédit, Isidore Mvouba, président de l’Assemblée en place de l’armature juridique qui permet à l’ensemble de l’édifice
nationale, a, quant à lui, affirmé que les autorités
congolaises et la mission du FMI au Congo ont institutionnel d’être opérationnel.
fait des progrès dans la formulation des politiques Il convient de souligner que le
macro-économiques et structurelles qui pouvaient Isidore Mvouba. Pierre Ngolo. législateur congolais, tenant
être soutenues par cette institution. «Il n’arrivera compte des principes de dia-
sur la table du Parlement que dans les prochains de francs CFA. En outre, les l’Assemblée nationale, les logue, de partage et de solidarité
jours», a-t-il précisé. députés ont adopté une décla- sénateurs ont aussi adopté 11 sur lesquels se fonde la Ré-
ration en matière de sécurité affaires sur 22 inscrites, sauf publique Nouvelle, a consacré

L
es députés avaient 21
affaires inscrites à l’ordre
du jour de leur première
session budgétaire. Seulement
11 ont pu être adoptées. Il
s’agit, entre autres, du projet
de loi autorisant la ratification
du financement additionnel
entre la République du Congo
et l’association internationale
pour le développement pour
le financement de l’extension
du projet Lisungi, système de
filets sociaux.
L’autorisation porte sur un
financement complémentaire
de 6,2 milliards de francs
F.CFA. Il permettra, selon les
termes de l’accord, à renfor-
cer le financement des filets
sociaux et ses programmes
pour permettre aux ménages
pauvres et vulnérables vivant
dans les zones du pays parti-
cipant à ce programme d’avoir
un meilleur accès aux services
de santé et de l’éducation. Ce
projet vise 5000 ménages sur
les 185.405 considérés comme
très pauvres au Congo et 1000
personnes âgées de 60 ans
et plus.
Par contre, le projet de loi
Société nationale d’électricité (SNE)
autorisant la ratification du prêt
entre la République du Congo
et l’association internationale
pour le développement destiné
à appuyer l’agriculture com-
merciale porte, quant à lui, sur
un montant de 60 milliards de
francs CFA.
Les remboursements de ces
deux prêts débuteront le 15
août 2022 pour se terminer en
2042, après une période de
grâce de 5 ans.
Le budget de l’Etat 2016
réajusté a été également
adopté. Il est arrêté en re-
cettes: recouvrements 1526.
855 millions de francs CFA
sur 2156.468 millions de
Francs CFA prévus, soit une
contre-performance de 29,9%;
les dépenses d’ordonnance-
ment de 1732.177 millions de
francs CFA et les dépenses en
termes de paiement: 1526.855
millions de francs CFA, contre
2454.717 millions de francs
CFA.
Le projet de loi de finances
rectificatif pour l’année 2017
est équilibré en recettes, en
ressources et en charges à la
somme de 1513.285 millions
alimentaire et nutritionnelle.
Cet engagement est une déci-
sion politique qui acte la volon-
té des parlementaires d’établir
une alliance parlementaire en
matière de sécurité alimentaire
et nutritionnelle.
Clôturant les travaux de cette
session, Isidore Mvouba a
laissé entendre que celle-ci se
clôturait par un goût inachevé.
Car, «le budget de l’Etat 2016
assujetti aux cadrages du
FMI n’arrivera sur notre table
du Parlement que dans les
prochains jours. Une session
extraordinaire est nécessaire
pour son examen», a-t-il pré-
cisé.
Son institution a hâte d’exa-
miner le budget de l’Etat 2018
et le programme national de
développement 2018-2022,
a-t-il fait savoir. «Les autorités
congolaises et la mission du
FMI en République du Congo
ont fait des progrès dans la
formulation des politiques
macro-économiques et struc-
turelles qui pourraient être
soutenues par le FMI», a-t-il
ajouté.
Comme leurs collègues de
le budget de l’Etat exercice
2018. «Il y a là une situation
qui retient l’attention. Elle sus-
cite des interrogations comme
elle alimente des spéculations
même les plus spéculatives.
Mais rien, absolument rien,
ne justifie qu’on verse dans
le scepticisme et le désespoir.
Ce retard n’est pas nouveau. Il
n’est, ni une catastrophe, ni un
fait inédit» a tenté de rassurer
Pierre Ngolo.
«Le gouvernement a pris la
précaution de s’entourer de
l’avis des bailleurs de fonds,
notamment le FMI, avant d’ar-
rêter le projet du budget à pré-
senter au Parlement. Le FMI a
apporté son approbation à ce
projet du budget, après avoir
identifié la chute du prix du
pétrole comme cause majeure
de notre crise, tout en relevant
les insuffisances dans la gou-
vernance qui sont, d’ailleurs,
à l’origine des recommanda-
tions qu’il a formulées», a-t-il
indiqué.
Cyr Armel
YABBAT-NGO
dans les lois organiques la
participation de toutes les forces
vives de la Nation à la gestion de
ces six organes.
Cependant, c’est donc organi-
sées, structurées et dans la dis-
cipline patriotique que ces forces
pourront apporter leur soutien
effectif à l’action de rénovations
Denis SASSOU-NGUESSO. des institutions et de modernisa-
tion du pays que même Son Excellence Denis SASSOU-NGUESSO,
Président de la République, Chef de l’Etat.
Le moment est donc venu que :
- La majorité renforce son unité et ait une même vision de l’avenir
et une ambition saine de gestion du pouvoir, afin de s’épargner des
frustrations inutiles et paralysantes ;
- L’opposition dans sa diversité organisationnelle et idéologique
s’unisse non seulement pour mieux rendre visible et crédible la po-
sition du Chef de l’Opposition, mais également participer sans heurts
dans ces institutions, notamment au Conseil National du Dialogue;
- Le centre soit mieux organisé pour également créer les conditions
idoines d’une meilleure participation dans ces organes.
En agissant ainsi, seront dessinés les contours d’une démocratie à
l’africaine, une démocratie modérée et plus consensuelle qui serait
l’expression d’une idée de droit correspondant aux valeurs fonda-
mentales régissant nos sociétés traditionnelles.
Ainsi compris, le dialogue national de SIBITI 2015 demeurera in-
contestablement et à jamais un haut moment de l’histoire politique
de notre pays, en engendrant un système nouveau de gouvernance
politique et consacrant la concertation et le consensus comme modes
de traitement des grands problèmes politiques d’intérêt national.
Le Comité Ad’hoc de Suivi des Recommandations du Dialogue
National 2015, tout en se réjouissant de l’aboutissement sans heurts
du processus de mise en place des institutions élues :
- Continue d’exercer un suivi soutenu de la mise en oeuvre des
recommandations
N°1 et 5 en vue de la finalisation de l’architecture institutionnelle
prévue par la Constitution du 25 Octobre 2015;
- Invite le peuple congolais à prendre conscience de la vocation

L’entreprise se dit satisfaite de ses prestations panafricaniste du Congo: à cet égard, son Excellence Monsieur
Denis SASSOU-NGUESSO, Président la République, Chef de
l’Etat, dans son Message de remerciement lors de la remise du Prix
La Société nationale d’électricité (SNE) a tenu son AMILCAR CABRAL, a souligné je cite : «En leur nom et pour ceux
conseil d’administration réuni en session ordi- qui rêvaient d’une Afrique forte et résolument tournée vers l’avenir,
naire budgétaire, samedi 23 décembre 2017. Les le Congo assure son destin panafricain. Il relèvera les défis inhérents
travaux ont été présidés par Eugène Ondzambé à l’avènement d’une Afrique totalement libérée du joug colonial. Le
Ngoyi, président du conseil d’administration, en Congo portera les leviers d’une Afrique qui réconcilie les peuples et
présence de Louis Kanoha-Elenga, directeur gé- élève fièrement son histoire au fronton de l’humanité», fin de citation.
néral et président du directoire de la SNE, dans Il s’agit là des paroles prophétiques qui doivent amener le peuple
la salle de conférence du siège de la société, à Congolais à prendre conscience de la dimension spirituelle du pou-
Brazzaville. voir actuel et des institutions que crée la Constitution du 25 octobre
2015 dont les fondations ont été posées par le dialogue national de

P
our Louis Kanoha-Elenga,
«l’entreprise s’améliore
dans ses prestations,
parce que le conseil a noté
que les centrales se sont
mieux comportées au cours de
l’année 2017, avec un taux de
rendement de 95 %. C’est une
belle performance».
Cette session budgétaire ré-
glementaire a permis aux
membres d’examiner et d’ana-
lyser plusieurs dossiers sou-
mis à leur appréciation, entre
autres, le plan d’actions et le
budget de la société nationale
d’électricité pour l’année 2018,
à un moment où le gouver-
nement mène une réflexion
sur les réformes du secteur
de l’électricité, dans le but
non seulement de continuer
à améliorer les prestations,
mais également d’aboutir à
l’équilibre du secteur. Au regard
des résultats, le conseil a noté
que le réseau de transport au
cours de toute l’année 2017
s’est bien comporté avec moins
d’incidents.
Dans le cadre de la distribution
et de la commercialisation, l’en-
treprise a réalisé des grandes
avancées, même s’il y a en-
core beaucoup de choses qui
restent à faire.
Au terme des travaux, le
conseil d’administration a dé-
cidé de mettre en place une
commission technique qui doit
procéder à l’analyse d’un dos-
sier relatif au budget de la SNE.
Après l’appréciation de ce
document, le conseil d’admi-
nistration pourra se retrouver
de nouveau pour l’approbation
de celui-ci. Ainsi, les travaux
ont été suspendus. Les conclu-
sions de cette commission
permettront la fin des travaux
dans un proche avenir. En
abordant le sujet portant sur
Vue des administrateurs
les réformes, le conseil a salué
le gouvernement et a marqué
sa volonté de l’accompagner
dans les réformes engagées.
Louis Kanoha-Elenga, en se
prononçant sur cette question,
a reconnu :«Les réformes sont
une très bonne chose pour
l’entreprise. Les réformes ne
constitueront non seulement
une avancée pour l’entreprise,
mais également une avancée
pour le secteur de l’électricité.
Ces réformes est une nécessité
pour aujourd’hui, parce que
l’entreprise doit avancer pour sa
gouvernance, continuer à amé-
liorer ses performances. Ce
qui veut dire que les réformes
sont attendues par l’ensemble
des travailleurs de la SNE, par
l’administration et le conseil
d’administration. D’ailleurs, on
peut vous dire que nous en
sommes demandeurs.
Concernant ces réformes, nous
attendons les orientations pré-
cises du gouvernement et nous
l’accompagneront dans cette
démarche».
Il a été rappelé qu’au cours de
la session bilancielle du mai
2017, un plan de développe-
ment stratégique de la SNE,
pour la période 2017-2019,
avait été adopté. Ce cadre de
référence à moyen terme a
permis de déterminer les choix
qui vont guider le pilotage de
la performance de l’entreprise
pour la période indiquée. Sur la
base de ce plan, la SNE entend
concentrer ses efforts sur les
trois périodes stratégiques sui-
SIBITI 2015;
- Exhorte toute la classe politique, à prendre place dans le navire de
la République Nouvelle qui annonce des temps nouveaux, des com-
portements nouveaux, des mentalités nouvelles et des lendemains
de prospérité de notre pays.
Ainsi sera véritablement justifiée la rénovation de nos institutions qui
consacre l’émergence de nouvelles formes d’organisation politique
et sociale de notre pays.
Le Comité Ad’hoc de Suivi des
Recommandations Du Dialogue National 2015.
vantes: accroître l’efficacité de de notre conseil revêt un ca-
l’offre commerciale; développer ractère singulier en ce qu’elle
une efficacité organisationnelle intervient à un moment tout
et les compétences humaines particulier où le gouvernement
adaptées aux défis des priorités de la République a entrepris de
stratégiques; et sécuriser la travailler à la mise en œuvre
capacité de production et de des réformes qui devraient
desserte de l’énergie dans le permettre à la Société nationale
contexte de la croissance de la d’électricité d’accomplir plus
production indépendante. efficacement et de la manière
Ouvrant les travaux, Eugène la plus appropriée, la mission
Ondzambé Ngoyi, président qu’il lui a confiée».
du conseil d’administration a
déclaré: «La présente session Philippe BANZ

PAGE 5 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

 Coup d’oeil en biais NATIONAL
Noël: on a oublié la crise le temps de la fête Commission nationale de lutte
La fête de Noël a connu une ambiance particulière à Brazzaville.
Dès le samedi 23 décembre, il y avait une effervescence popu- contre la corruption, la concussion et la fraude
laire qui s’est traduite par une intense activité commerciale. Les

Des révélations troublantes sur

avenues commerçantes et les marchés étaient bondés de monde.
Lundi 25 décembre, jour J, il y a eu du monde par exemple au
centre-ville, Place de la Mairie et la route de la Corniche, où
certains parents ont conduit leurs enfants. On a aussi mangé, on
a bu, on a dansé et on a cassé les bouteilles sur le macadam.
Tout cela parce que le Gouvernement a pu payer les salaires
des fonctionnaires du mois de décembre, alors qu’il avait payé
auparavant ceux de novembre avec quinze jours de retard en
décembre. Donc, il a payé en l’espace de deux semaines, deux
salaires et une pension pour les retraités de la CRF (Caisse de
retraite des fonctionnaires). Alors on a oublié la crise et salué Noël.
La fiesta va continuer comme ça en 2018? Telle est la question
que tout le monde se pose.
Une partie du matériel de travail
du correspondant de RFI restitué!
Correspondant de Radio France internationale (RFI) au Congo,
Loïcia Martial faisait partie des journalistes molestés le 30 no-
vembre dernier par des hommes armés en civil qui ont empêché
la tenue dans l’enceinte du journal La Semaine Africaine à Braz-
zaville, de la conférence de presse de Maître Yvon Ibouanga. Le
journaliste s’était vu ravir son matériel de travail: un bloc-notes es-
tampillé RFI, un Smartphone de marque Huawei, un enregistreur,
un micro et sa bonnette. Du matériel de travail dont RFI exigeait la
restitution sans condition. La doléance de la «radio mondiale» a été
la gestion des structures enquêtées
Le président de la Commission nationale de lutte
contre la corruption, la concussion et la fraude,
Lamyr Nguele, a animé vendredi 22 Décembre
2017, au siège de ladite commission à Brazzaville,
une conférence de presse. Il y a rendu publics les
résultats des enquêtes et investigations menées
par la Commission ces deux dernières années
dans certaines structures du pays et à l’étranger.
Notamment au Centre hospitalier et universitaire
de Brazzaville (CHU-B), au ministère de l’Enseigne-
ment supérieur, pour le paiement des bourses, au
ministère de la Santé, pour la gestion des fonds
liés à l’achat des antirétroviraux et autres médica-
ments de la gratuité, à la CRF (Caisse de retraite
des fonctionnaires), pour le paiement des pension
et retraites, et enfin à la douane, pour de fausses
déclarations en douane. Lamyr Nguele.

L
entendue. Le 23 décembre, peu avant la cérémonie de signature, à e président de la Commis-
Kinkala, de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités sion a rappelé les dysfonc-
dans le département du Pool entre le Gouvernement congolais tionnements relevés et les
et les représentants de Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntumi, recommandations faites aux
le ministre de l’Intérieur Zéphirin Mboulou a remis au journaliste administrations visées. Mais
agressé son enregistreur, son bloc-notes, et un smartphone flam- ces dossiers d’enquête ont
bant neuf. «Je remercie les autorités d’avoir restitué mon outil de été remis à un huissier, afin de
travail et leur demande de protéger les journalistes exerçant leur les transmettre au procureur
métier au Congo ou de passage au Congo. Si les journalistes sont de la République pour des
touchés et menacés, ce n’est pas leur image qui est ternie, mais poursuites judiciaires.
celle du pays», a commenté le journaliste. Et d’ajouter: «J’ai rendu S’agissant du CHU-B, au cours
compte à RFI qui m’a dit que c’est une bonne nouvelle. Mais, la des exercices 2013, 2014,
restitution du matériel n’est pour moi qu’un demi-soulagement… 2015, 2016, notamment dans
Quand j’ai fait ma déposition à la police, le 5 décembre, elle m’avait les services des ressources
promis une enquête sincère dont j’attends toujours les résultats. humaines, de la comptabilité
Mon vœu: que les auteurs de la bastonnade soient arrêtés et punis, et des marchés publics, la
conformément à la loi. Dans l’impunité, on ne peut pas construire mission d’enquête a permis
un Etat de droit. La liberté de la presse et d’expression est le d’établir des faits troublants et
premier baromètre de la démocratie, avant la justice.» presque délictueux, en com-
mençant par la gouvernance
Sassou envisagerait de donner administrative. Le rapport
un coup de pied dans la fourmilière d’audit pratique du CHU-B
C’est l’intention qu’on prête au Président de la République, depuis réalisé par le bureau de la
son retour de Paris et après le deuxième round de négociation représentation pour le Congo
entre le Gouvernement et le Fonds monétaire international (FMI). de l’Organisation mondiale de
Selon une rumeur, il y aurait dans l’air un remaniement gouver- la santé du 15 octobre au 2 no-
nemental. On pourrait s’attendre à un grand chambardement, vembre 2016 a fait le constat
plusieurs ténors pouvant être éjectés de l’équipe. Le Président que «le mode de gouvernance
envisagerait sérieusement cette option, lui dont on dit qu’il est et d’organisation du CHU-B est
secoué par les critiques des organismes internationaux de finan- de type administratif centralisé
cement, notamment le Fonds, et même le ministre français des et non entrepreneurial, sans
Finances qui ne cachent pas leur déception devant la manière véritable plan stratégique, ni
dont ses hommes ont géré le pays. outil de gestion performant,
l’absence de priorisation et de
Les salaires de fin d’année payés, l’utilisation transparente de la
les sceptiques sont confondus! subvention et des recettes, un
Les salaires du mois de novembre ont été versés avec un grand approvisionnement en médica-
retard, certes, le 10 décembre, mais l’essentiel est que le Gou- ments et consommables erra-
tiques, des outils de gestion
vernement les a payés. Et alors qu’on s’interrogeait sur la date de
paiement de ceux de décembre, tout le monde a eu le sourire aux souvent archaïques, le CHU-B
lèvres, puisque à partir de vendredi 22 décembre le Gouverne- dans ce contexte n’offre pas
ment les a payés. Voilà qui permet au Gouvernement de boucler la base minimale requise de
soins de qualité. Dans cet hô-
l’année 2017 sans arriérés de salaire dans la Fonction publique.
Les partisans du pouvoir quant à eux n’ont pas raté cette occasion pital, une partie importante de
la charge financière (coût des
pour tirer les bénéfices de ce doublé salarial. Un opposant avait
dit: «Si le Gouvernement paye les mois de novembre et décembre, médicaments, des diagnostics
je brûle mes diplômes!» On attend. et des soins) reposent sur le
malade».
Les agents de la Force publique L’enquête a relevé que les
gestionnaires du CHU-B man-
sont-ils mal payés? quaient réellement de plans
On ne peut que se poser une telle question, au regard des actes stratégiques cohérents, ils
que posent parfois certains policiers ou militaires en tenue et
armés. Le matin du samedi 23 décembre dernier, deux agents
n’ont pas la maîtrise des in-
ternes qui assurent les pres-
de la Force publique ne faisant pas partie de la Compagnie de la tations médicales. La violation
circulation routière étaient assis sur un banc au croisement de du
des dispositions de la conven-
tronçon de route goudronnée traversant le quartier Diata avec la tion collective de 2010 sur le
route de la Base. En apercevant au loin un conducteur de tricycle recrutement des agents et
motorisé, ils se sont levés. Quand il est arrivé à leur niveau, ils lui la mise en stage à l’étranger
ont intimé l’ordre de s’arrêter et de garer son triporteur au bord de
occasionnent de nombreuses
la chaussée. Mais ce dernier, rusé et ayant imaginé qu’on allait désertions. Les différents pres-
lui demander de tâter le porte-monnaie, a feint de s’exécuter et, tataires qui assurent l’entretien
finalement, il a réussi à les dribbler en accélérant. Les deux agents, des espaces verts font souvent
pantois, n’ont pas pu le rattraper.
le même travail.
Toujours dans cet établisse-
SNPC: Koko a-t-il démissionné ou pas? ment résolument embléma-
Selon l’enquête menée par Jeune Afrique Business +, le PGD tique de la gabegie relevée,
de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), Jérôme
la commission a par exemple
Koko n’a point renoncé à ses fonctions contrairement à ce que noté que sur près de 5 mil-
laisse entendre un courrier où figure sa signature et qui circule liards (4 milliards 800 millions)
actuellement sur les réseaux. Opacité et liberté avec les lois sont annuels de budget, seuls 19
les deux maux souvent reprochés à la SNPC. millions sont alloués à l’achat
de médicaments. Or les soins
et les médications des ma- organismes non-mandatés. dation à l’endroit du Premier
lades sont la raison d’être d’un Résultat: l’OGES à Paris n’a ministre, en vue de faire initier
hôpital. pas été en mesure de fournir une réflexion sur le finance-
A propos du paiement des à la mission de la commis- ment de cette institution afin
bourses des étudiants en for- sion des informations sur les de garantir les payes de 26810
mation à l’extérieur du pays par bourses payées et non payées personnes et la prise en charge
les ministères de l’Enseigne- pour les années académiques de 4.333 autres en attente de
ment supérieur et de la Santé 2014-2015, 2015-2016. L’orga- programmation ainsi que de
et de la population, l’enquête nisme ne tient d’ailleurs pas un ceux dont les dossiers sont en
a permis d’établir que 40% fichier exhaustif des étudiants cours de traitement pour pou-
du montant des bourses sont qu’il est appelé à gérer. Des voir toucher leurs retraites. La
engagés au titre de frais an- étudiants totalisent parfois Commission a recommandé au
nexes destinés, semble-t-il, à jusqu’à quatre trimestres de ministère en charge de la Sé-
couvrir les besoins de services bourses sans qu’ils ne viennent curité sociale de faire un recen-
chargés de la gestion de ces les percevoir. Cette situation a sement des 633 agents inscrits
bourses. Cela semble avoir permis à la Paierie du Congo au fichier de son personnel afin
justifié le prélèvement de 40 de disposer au moment où de résoudre sa situation de
% sur une longue période. la mission se trouvait à Pa- pléthore et assainir sa gestion;
«La commission a cherché ris de disposer d’un reliquat revoir le système informatique
à comprendre le fondement de près de 31 millions de qui présente des défaillances,
de ce prélèvement de 40% bourses non payées pour l’an- étudier les conditions d’apure-
malheureusement aucun texte née académique 2014-2015. ment des créances vis-à-vis
ne nous a été produit, et la «Il pourrait s’agir probablement des organismes assimilés,
commission a constaté que d’étudiants fictifs», a relevé le qui s’élèvent à 5.630993.084
c’était une illégalité», a indiqué conférencier. francs CFA.
Lamyr Nguele. S’agissant de la Caisse de
Non-tenue de commissions retraite des fonctionnaires Pascal-Azad DOKO
des ressources humaines, (CFR), la Commission natio-
paiement de bourses par des nale a formulé une recomman-
Le Président Denis Sassou-Nguesso
s’adressera au Congrès
Comme la Constitution lui en donne droit, le Président
de la République s’adressera au Parlement réuni en
Congrès samedi prochain, à 10h.
Les questions cruciales du moment : la grave crise
économique, les négociations avec le FMI, la paix dans
le Pool pourraient être au centre du message du chef
de l’Etat.
REMERCIEMENTS
Très touchés par les très nombreuses
marques de solidarité et de soutien dans le
deuil qui les a frappés avec la disparition de
leur très regrettée Marie-Claire MATONGO
BAKEKOLO «MC», survenue le vendredi
1er décembre courant, Mesdames Martine
Sidonie Matongo Bakouétéla, Marcelle
Louboungou, Laurentine-Gisèle Matongo ;
Messieurs Marcel Matongo, Alexis Robert
«Kiro», Bienvenu Cyprien Matongo «Doué»,
Victor Nkouka et la famille Kivimba adressent
leurs remerciements sincères à tous ceux qui
les ont assistés dans cette épreuve.

PAGE 6 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017


Election présidentielle au Libéria
George Weah et Joseph Boakai
retiennent leur souffle
Au lendemain des festivités
de Noël, les Libériens se sont
rendus aux urnes mardi 26
décembre 2017 pour élire leur
nouveau président. Il s’agit
du second tour du scrutin qui
avait été prévu initialement le
7 novembre, intervenu après
sept semaines de retard. Il
s’agit de départager entre les
deux successeurs potentiels
d’Ellen Johnson Sirleaf: la
légende du football George
Weah et le vice-président
Joseph Boakai. Le scrutin
qui était censé mobiliser plus
de deux millions d’électeurs
s’est déroulé sans heurt mais
avec une faible participation.
Première femme élue chef
d’Etat en Afrique, Mme Sirleaf
s’en va après avoir réussi à
pacifier le pays.
L
es résultats partiels atten-
dus sous peu font déjà
bouger les lignes dans les
états-majors des candidats qui
crient chacun victoire. Deux
candidats aux profils diamétrale-
ment opposés, qui connaissent
fort bien les réalités de leur
pays.
L’un âgé de 51 ans, sénateur de-
puis trois ans et l’autre vice-pré-
sident, qui compte sur sa riche
expérience. Le premier l’a em-
porté au premier tour avec 38%
Coopération Chine/Gambie
Vers la redynamisation
des relations
Dans le cadre des rela-
tions de coopération, le
président gambien Ada-
ma Barrow a effectué du
20 au 26 décembre une
visite en Chine. C’est la
première visite officielle
du chef de l’Etat gam-
bien à Pékin depuis la
reprise des relations
diplomatiques entre les
deux pays en mars 2016,
après 21 ans de rupture.
Le président chinois Xi
Jinping a exprimé son
intention d’approfon-
dir la coopération dans
l’agriculture, la four-
niture en électricité et
dans les infrastructures.
C S
ette visite est importante
pour la Gambie qui est à la
recherche de partenaires
financiers pour relancer son
économie. «En maintenant le
principe d’une seule Chine et
la situation globale de l’amitié
bilatérale, la Chine et la Gam-
bie doivent se comprendre et
se soutenir mutuellement sur
les questions d’intérêt majeur
et les principales préoccupa-
tions, et devenir des amis et
partenaires sincères sur une
base d’égalité», a déclaré le
président Xi Jinping au cours
de leur entretien. Il a indiqué
que la décision de la Gambie de
reprendre les relations avec la
Chine était un choix correct qui
correspondait à la tendance de
l’époque et servait les intérêts
fondamentaux des deux pays
et des deux peuples.
Pour Adama Barrow, la reprise
des relations diplomatiques était
totalement conforme à la volonté
du peuple gambien. Il a affirmé
que celui-ci respectait le peuple
chinois, tout en réitérant que son
pays adhérerait fermement à la
PAGE 7 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017
Une vue des urnes.
des voix, tandis que le second
en avait obtenu 29%. Aucun des
deux candidats n’appartient à
l’élite américaine ni libérienne,
phénomène qui a caractérisé
jusqu’ici le pouvoir au Liberia,
pays en quête d’alternance
démocratique depuis 1944.
Seul footballeur africain déten-
teur du ballon d’or FIFA, George
Weah, star du Paris Saint-Ger-
main et du Milan AC dans les
années 1990 est déclaré favori.
Au premier tour, il avait raflé
des voix dans 11 provinces sur
15. Il bénéficie du ralliement
du sénateur et ancien chef de
milice Prince Johnson (8,2%) et
du parti de Charles Brumskine.
De son côté, Joseph Boakai
73 ans a réuni une centaine de
Adama Barrow et Xi Jinping après une cérémonie de signature
à Pékin.
politique d’une seule Chine.
Outre l’échange avec son ho-
mologue chinois, le président
gambien en fonction depuis
janvier 2017 a eu également
des entretiens avec d’autres
hauts responsables, notamment
Rwanda
La France clôt l’enquête
sur l’attentat contre
le président Habyarimana
Les juges antiterroristes français ont clos leur en-
quête sur l’attentat du 6 avril 1994 contre l’ex-pré-
sident rwandais Juvénal Habyarimana, mercredi
20 décembre dernier. Une affaire qui empoisonne
depuis dix-neuf ans les relations entre Paris et
Kigali. Il revient désormais au Parquet de Paris de
réclamer aux juges la tenue d’un procès ou l’aban-
don des poursuites contre les sept personnes
inculpées, issues du clan de l’actuel président
rwandais, Paul Kagame.
C
et attentat est considéré
comme l’étincelle ayant
servi de prétexte au gé-
nocide des Tutsis au Rwanda,
qui a fait 800 000 morts selon
l’ONU, et 1 million de morts,
selon Kigali. Le soir du 6 avril
1994, l’avion de Juvénal Habya-
INTERNATIONAL
militants à son quartier général
dimanche dernier en lançant
pour message: «Nous prions
que cette élection soit libre,
juste et crédible». Lui qui a
été très critique ces dernières
semaines envers la Commission
électorale nationale à laquelle
il attribuait une part de res-
ponsabilité sur les présumées
irrégularités décriées lors du
premier tour du scrutin. Quel
que soit celui qui sera élu, il aura
entre autres défis majeurs, la
relance économique et surtout
la reconstruction du pays à tra-
vers certains secteurs sociaux
de base.
Esperancia
MBOSSA-OKANDZE
et Azer ZATABULI
le premier ministre Li Keqiang.
Il a aussi signé des documents
liés à la coopération et a visité
Xiamen et Guangzhou, deux
villes du sud de la Chine.
Germaine NGALA
rimana, un Hutu, avait été abattu
en phase d’atterrissage à Kigali
par au moins un missile sol-air.
Alors qu’au Rwanda, une com-
mission d’enquête a imputé la
responsabilité de l’attentat aux
extrémistes hutus qui voulaient
se débarrasser d’un président
Amadou Toumani Touré de retour
au Mali après cinq ans d’exil
L’ex-président malien Amadou Toumani Touré,
en exil au Sénégal depuis le coup d’Etat qui l’a
renversé il y a cinq ans, est rentré, dimanche
24 décembre, à Bamako. Arrivé avec sa famille,
Amadou Toumani Touré, dit «ATT», a été accueilli
par le premier ministre et le ministre de l’intérieur.
Il devait ensuite déjeuner à la résidence prési-
dentielle avec le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar
Keïta, dit «IBK».
«Le moment est venu de dire
à notre jeune frère Amadou
Toumani Touré de revenir au
Mali. Il a quitté le pouvoir de
manière légale», avait déclaré
vendredi le président Keïta à
Bamako, lors de la cérémonie
de lancement de la Journée
nationale des communes.
«C’est pourquoi, au nom du
Mali, je l’ai décidé. Je dis:
“Mon cher cadet, il est temps
de revenir, le climat me semble
favorable”», avait-il lancé.
Général à la retraite, élu pré-
sident en 2002, réélu en 2007,
«ATT» avait été renversé le 22
mars 2012 par des militaires
qui l’accusaient d’incurie face
à la rébellion dans le nord du
pays. En avril 2012, il avait
ensuite formellement démis-
Visite d’Emmanuel Macron au Niger
Soutenir l’opération Barkhane
et le G5-Sahel
Le président français
Emmanuel Macron a
séjourné au Niger du
22 au 23 décembre. Y
célébrant la fête de Noël
avec les troupes fran-
çaises stationnées dans
ce pays, le président
Macron a rencontré son
homologue nigérien
Mahamadou Issoufou
et visité les troupes de
l’opération Barkhane.
La visite s’inscrivait
dans le prolongement
de sa mobilisation en fa-
veur du G5-Sahel, cette
force conjointe, forte-
ment poussée par Paris,
qui réunit le Mali, le
Burkina Faso, le Tchad,
le Niger et la Maurita-
nie. Elle est appelée à
remplacer l’opération
Barkhane.
i une visite de Noël à
des forces déployées à
l’étranger est un rituel
jugé trop modéré, une informa-
tion judiciaire avait été ouverte
en 1998 à Paris après la plainte
de la famille d’un membre de
l’équipage, composé de trois
Français. Sous l’égide du pre-
mier juge saisi, Jean-Louis
Bruguière, l’enquête avait privi-
légié l’hypothèse opposée d’un
attentat commis par l’ex-rébel-
lion tutsie du Front patriotique
rwandais (FPR), commandée
par Paul Kagame.
Les relations diplomatiques
entre les deux pays avaient
été rompues pendant trois ans
après l’émission, en 2006, de
neuf mandats d’arrêt contre des
proches du président rwandais.
Puis rétablies après la mise en
examen (inculpation) de sept
d’entre eux, en 2008 et 2010.
Closes une première fois,
les investigations avaient été
relancées en 2016, car les
juges souhaitaient entendre un
Mali
sionné, puis quitté le Mali pour
Dakar avec sa famille.
Il était menacé d’un procès
pour «haute trahison» au
Mali, à la suite notamment
d’accusations du gouverne-
Amadou Toumani Touré.
ment en décembre 2013. Mais
l’Assemblée nationale a rejeté vaste région était alors tombée
en décembre 2016, à une sous la coupe de djihadistes,
écrasante majorité, l’ouver- d’abord alliés aux rebelles,
ture de poursuites contre lui. qu’ils avaient ensuite évincés.
«ATT» a ces dernières années Ces groupes djihadistes ont
mené une existence discrète à été dispersés et en grande
Dakar, n’apparaissant presque partie chassés par une inter-
jamais ni ne s’exprimant en vention militaire internationale
public. lancée en janvier 2013, à
Le putsch de 2012 a précipité l’initiative de la France, qui se
la déroute de l’armée face poursuit actuellement.
à la rébellion à dominante
touarègue et aux groupes Aybienevie
djihadistes liés à Al-Qaida N’KOUKA-KOUDISSA
dans le nord du Mali. Cette
Emmanuel Macron et Mahamadou Issoufou.
pour un chef de l’Etat français, de 5000 hommes et à accroître
le choix de la capitale nigé- l’aide internationale autour
rienne répond aux préoccupa- d’elle.
tions sécuritaires du moment: Le voyage de M. Macron au
Niamey est un «hub d’entrées Niger intervient après plusieurs
de nos opérations au Sahel», déplacements récents en
comptant quelque 500 soldats Afrique: à Gao (Mali), Ouaga-
français, a fait savoir l’Elysée. dougou (Burkina Faso), Abidjan
Le président français s’engage (Côte d’Ivoire) et en Algérie.
à mettre en place au plus vite
cette force anti-djihadiste forte E.MBOSSA-OKANDZE
dissident rwandais, Kayumba
Nyamwasa. Lui-même visé
tains avocats l’ont dit», a com-
menté Me Bernard Maingain,
par un des mandats d’arrêt, il conseil des sept personnes
avait fait une déposition devant inculpées avec Me Léon-Lef
un notaire niant son rôle dans Forster. Les deux avocats «se
l’attentat, mais accusant le
FPR. Selon une source proche
réjouissent que le juge ait fait
droit à leurs demandes» répé-
du dossier, l’Afrique du Sud, où tées de clore l’enquête et «re-
cet ancien général est réfugié, grettent toutes les manœuvres
vient de refuser l’exécution de la de diversions menées pour
commission rogatoire des juges empêcher le non-lieu».
qui voulaient l’auditionner par
visioconférence. La décision des juges «est
Par ailleurs, deux des inculpés, logique et inéluctable, compte
dont l’actuel ministre rwandais tenu des obstructions diploma-
de la Défense, le général James tiques et politiques» de l’Afrique
Kabarebe, ne se sont pas ren- du Sud et du Rwanda, a réagi
dus la semaine dernière à Paris Me Philippe Meilhac, avocat de
à leur convocation. Les juges la veuve Habyarimana. «Les
voulaient les confronter à un parties civiles attendent avec
nouveau témoin qui affirme avoir confiance la décision qui sera
eu la garde des missiles au QG prise par le juge».
du FPR et charge ses anciens
compagnons d’armes. Aybienevie
«Cet énième témoin n’a pas dû N’KOUKA-KOUDISSA
être aussi convaincant que cer-
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PAGE 8 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

 NATIONAL
Département des Plateaux Département de la Lékoumou

Les Éléphants blancs de la municipalisation A Sibiti, l’incivisme met

accélérée de Djambala à mal les avancées de la
municipalisation accélérée
En 2013, le Département des Plateaux avait Jusqu’avant le 15 août 2014, Sibiti n’était qu’une petite bourgade
célébré, lui aussi en grandes pompes, sa muni- ignorée, baignant dans la boue, l’obscurité et les sentiers étroits en
cipalisation accélérée. Nous sommes revenus guise de voies de communication. Ce visage du passé avait favorisé
à Djambala, quatre ans après. Grande est notre l’émergence de phénomènes ayant conduit à des appellations peu
surprise de découvrir des chantiers amorcés lors glorieuses pour la vie : «Sibiti, cité des voleurs qualifiés», «Siège
de cette municipalisation aujourd’hui à l’arrêt pour du trafic des ossements humains » etc... L’ancienne bourgade mal
certains, et abandonnés pour d’autres. famée aujourd’hui transfigurée en petite cité coquette grâce à la

A
l’image de l’hôtel du
Conseil départemental
entouré par des tôles
pour cacher l’odieux spec-
tacle d’infrastructure inache-
vée. C’est le cas de l’hôtel du
Plan qui est dans le matiti
(hautes herbes), du siège
de la BCI qui a perdu de sa
superbe. C’est le cas encore
de l’aéroport de Djambala,
pas encore opérationnel, qui
n’accueille des aéronefs que
lorsque les enfants du coin,
hauts-dignitaires, reviennent
pour des villégiatures en
week-end. Autrement, nada.
Rien. Zéro avion ! Le tarmac
de l’aéroport de Djambala?
Lui aussi est envahi par de
hautes herbes.
Le stade où se joua la finale
AC Léopards contre Diables-
Noirs ? Il est lui aussi prison-
Programme Congo Entreprises Développement
Remise des certificats et inauguration
nier des hautes herbes, faute
de compétitions et autres
activités sportives ou cultu-
relles. Il est tout simplement
méconnaissable.
Il y a, malgré tout, quelques
points positifs à relever. La
Mairie de Djambala et la Pré-
fecture sont opérationnelles
et présentent, au moins de
l’extérieur, l’image de travaux
exécutés et livrés selon les
attentes. Un contraste, mal-
gré tout, c’est celui de l’hôpi-
tal général de Djambala dont
les travaux sont à l’arrêt,
obligeant la population à se
rabattre encore et sur l’hôpi-
tal de base de Djambala. Le
projet des douze hôpitaux
généraux dont les pouvoirs
publics avaient décidé de
doter chaque département
d’un hôpital général, vous
Des éléphants blancs, il y en a dans quasiment tous les départements.
vous souvenez? Aujourd’hui,
le projet est à l’arrêt, faute de
moyens.
Mais il y a pire. Nous pre-
nons la route dans l’axe
Djambala-Mbon, pour mar-
quer une halte au village
Ebala, à 45km de Djambala.
Nous y découvrons l’état
de délabrement avancé de
l’école d’Ebala, dépourvue
de tables-blancs. Les portes
et les fenêtres sont sou-
tenues au mieux-mieux.
Quant au village lui-même,
la modernisation n’y a été
que chimère. Ce n’est pas
demain la veille que les
populations vont s’y frotter !
Pourtant, la municipalisation
s’était voulue accélérée pour
hâter le pas de l’améliora-
tion des conditions sociales
populations. Le spectacle
partout constaté nous donne
à croire que nous sommes
encore au siècle passé!
Paul SONI-BENGA
municipalisation accélérée est une ville de rêve. La municipalisation
accélérée, disent des observateurs, fut l’une des mieux réussies du
Congo, sans doute à côté d’Ewo, Djambala ou Kinkala.
Cette transfiguration de la ville exhibe encore quelques réalisations
bien visibles : les voiries urbaines assurées, un éclairage public
sans complexe, l’aéroport de Ngongo, le stade de Loukana, la Gare
routière ou encore la Cité Belle vue de Mapangoyi entre autres.
Ces réalisations font la fierté de la ville, mais pourraient à terme
renvoyer à l’image d’il y a quelques années. Des citoyens véreux
n’ont rien trouvé de mieux que de s’acharner sur les infrastructures
modernes, comme aux «bons» vieux temps du passé quand les
pillages et exactions de toutes sortes touchaient la quasi-totalité
des réalisations municipales.
Le résultat aujourd’hui, ce sont des moteurs de lampadaires pu-
blics éventrés, des batteries de lampadaires solaires volées, des
équipements du stade, de la Gare routière et des villas de la Cité
Belle vue emportés, les voiries urbaines malmenées, les forages
du projet « Eau pour tous » saccagés. L’incivisme viscéral a atteint
son apogée lors des troubles qui avaient émaillé le referendum de
2015 au cours desquels des propriétés privées avaient fait les frais
de cette furie peu citoyenne.
Aujourd’hui, nombre de ces infrastructures restent hors d’usage,
attendant une hypothétique réhabilitation dans l’éternel recommen-
cement qui caractérise les biens de l’Etat qui, chez nous, comme
on dit, «n’a pas de parrain» !
Pour tout dire, la morale civique a encore du chemin devant elle. Le
retour au respect des symboles de la nation (levée des couleurs,
respect du drapeau national) entre autres ; le respect de la chose
publique et la protection des acquis restent encore des défis à rele-
ver surtout en milieu de jeunesse qui subit chaque jour davantage, à
Sibiti comme dans la République, l’influence de la rue qui agit sans
foi et loin des normes légales. Les vidéos clubs, les dépôts d’alcool
dit «indiens», les fumoirs et autres officines dangereux prennent le
dessus sur la famille et une école impuissantes.

du centre de formation de Dolisie

F. B.

La 3e ville du pays, Dolisie, compte désormais Education

parmi les bénéficiaires du programme d’appui aux

Le collège
Très petites entreprises (TPE) dénommé : Congo
Entreprises Développement (CGED) mis en œuvre

d’enseignement technique
par l’Institut européen de coopération et de déve-
loppement (IECD), en partenariat avec l’Associa-

féminin de Sibiti sur

tion Pointe-Noire industrie (APNI). Le programme
bénéficie du soutien de l’Union européenne et de

le terrain pratique
Bolloré Africa Logistics.

L
a cérémonie de lancement
officiel des activités de ce
projet dans la capitale de
l’or vert a eu lieu samedi 16
décembre 2017, sous le patro-
nage du premier citoyen de la
ville, Ghislain Rodrigue Nguimbi
Makosso qui avait à ses cotés
la chef du projet, Anna Fago ;
le délégué général de l’Associa-
tion Pointe-Noire industrie, M.
Massika, et bien d’autres invités
et personnalités du monde des
affaires.
Au cours de cette cérémonie, le
maire a procédé à la coupure
du ruban symbolique marquant
l’inauguration officielle du centre
de formation Congo Entreprises
Développement, situé au quartier
Capable, dans le 1er arrondisse-
ment de la ville. De même, des
certificats de fin de formation ont
été décernés aux apprenants
finalistes de la 3e promotion
ayant reçu la formation de base
en gestion, à ce nouveau centre
de formation de la ville de Dolisie.
Anna Fago a présenté le contexte
dans lequel ce programme d’ap-
pui aux TPE a été mis en œuvre.
«Après Pointe-Noire en 2014,
Brazzaville en 2015, c’est le
tour de Dolisie de profiter de
ce programme de formation et
d’accompagnement des TPE
congolaises. Le tissu écono-
mique de la ville de Dolisie, mais
aussi des départements voisins,
est composé de centaines de
petites entreprises qui participent
à son dynamisme et constituent
le quotidien de la majorité des
ménages qu’elles soient for-
melles ou informelles. Mais ces
derniers, qui sont pourtant des
acteurs essentiels de l’économie
congolaise, souffrent d’un déficit
de formation et d’accompagne-
ment. Face à ce constat, l’Institut
européen de coopération et de
développement et son parte-
naire, l’Association Pointe-Noire
industrie, soutenu par l’union
européenne et Bolloré Africa
Logistics ont lancé le programme
Congo Entreprises Développe-
ment», a-t-elle déclaré.
Ce programme a pour objec-
tifs de lutter contre la pauvreté
et stimuler le développement
économique à travers les TPE ;
donner aux individus les moyens
d’assurer leur développement
et celui de leur famille, stimuler
le développement socioécono-
mique du pays en milieu urbain
et rural grâce à un tissu d’entre-
prises en croissance, génératrice
d’emplois ; créer et renforcer un
tissu d’acteurs locaux spécialisés
dans l’appui aux TPE/PME.
La formation proposée comprend
deux filières à savoir la «forma-
tion de base en gestion» et la
formation «porteurs de projets».
La deuxième option n’est pas
encore ouverte à Dolisie. Elle
est destinée aux personnes qui
souhaitent se lancer dans les
activités économiques. Quant à
la première, elle concerne les
entreprises qui sont déjà en
phase d’activités et s’adresse
particulièrement aux respon-
sables des petites entreprises,
artisans, commerçants, ven-
deurs, agriculteurs, prestataires
Le maire posant avec les laureats et l’équipe du projet.
de services. Les apprenants ins-
crits à cette formation reçoivent
des enseignements sur les bases
de gestion d’une entreprise. Les
cours alternent entre séances
en salle et suivi individualisé sur
le lieu d’activité des apprenants.
En plus de l’accompagnement
individuel continu jusqu’à 1 an
après la formation. Il s’agit, pour
les formateurs, de faire prendre
conscience à ce public que les
activités qu’il mène contribue
fortement au développement de
la localité et qu’ils sont, à juste
titre, des chefs d’entreprises.
L’objectif final du programme
CGED est donc de faire de ces
«débrouillards» de véritables
chefs d’entreprises parce que la
TPE est à la base du développe-
ment économique. «Ce sont les
TPE qui créent beaucoup plus
d’emplois et qui apportent beau-
coup plus de la valeur ajoutée »,
a reconnu le délégué de l’APNI.
Les finalistes de la 3e promotion
de ce centre ont reçu, chacun, un
certificat sanctionnant la fin de la
formation en gestion de base. Ils
n’ont pas tari de témoignages.
«Ces 5 semaines passées ici au
centre de formation de Congo
Entreprises Développement nous
ont permis de participer à une
formation qui correspond réelle-
ment aux besoins de gestion de
nos entreprises respectives, et
ce fut une joie immense. En effet,
en venant nous inscrire à cette
formation, on a voulu trouver
des réponses à de nombreuses
difficultés qui entravaient le dé-
veloppement de nos entreprises.
La formation qui nous a été pro-
posée est vraiment adaptée à la
réalité de nos entreprises. Nous
avons appris à nous connaître en
tant que 1er employé de nos en-
treprises et chef d’entreprise. Du
côté de la gestion des finances,
nous avons appris à faire une
distinction entre l’argent de ma
poche et l’argent de la caisse
de mon entreprise», a témoigné
le délégué de la 3e promotion,
Marcel Nguimbi.
A Dolisie, au total 12 entrepre-
neurs ont déjà été formés aux
bases de la gestion. De nom-
breux autres s’inscrivent pour la
prochaine session qui débutera
le 5 mars 2017.
Pour mémoire, Congo Entre-
prises Développement a formé
depuis 2014, année de lance-
ment de ses activités au Congo,
près de 500 entrepreneurs
congolais. Avec l’ouverture de
l’antenne mobile de formation
de Dolisie, ce programme entend
accroitre le nombre d’entrepre-
neurs formés.
Eric MAHOUNGOU-NZINGOU
Le département de la formation pratique du Dépar-
tement de la Lékoumou a organisé, le 15 décembre
dernier, une séance de dégustation sur les enseigne-
ments relatifs à l’art culinaire. Sous la conduite de
Laure Moukala Mpassi, chargée de la formation pour
cette discipline au lycée technique féminin Philomène
Mapila de Sibiti, a eu lieu une séance culinaire sur les
mets tels le saka-saka, le poisson à la braise, le riz
aux poissons. Le jury chargé d’apprécier et d’attri-
buer une note à chaque réalisation était présidé par
Philippe Ngangoye, secrétaire du bureau exécutif du
Conseil départemental, assisté d’autres cadres des
administrations locales.
L’exercice consistait à constater le niveau de maîtrise
des apprenantes à l’issue du premier trimestre des
enseignements, au moment où l’école congolaise
n’a pas bonne presse dans l’opinion qui estime que
les établissements scolaires sont devenus des lieux
refuges plus que des centres d’encadrement et de
formation pour les enfants.
Le métier d’art ménager qui ne s’exerce pas en vase
clos, appelle d’autres reflexes chez les apprenantes
car cette activité presque publique se fait dans les
milieux de grande fréquentation comme les restau-
rants, les hôtels et autres cérémonies festives. Cette
réalité fait appel à d’autres aptitudes notamment la
tenue, le service de table, la qualité des mets, etc.
Au cours de cet exercice, le jury a tenu compte de
tous ces éléments d’appréciation pour attribuer des
notes aux différents groupes constitués à cet effet en
vue de faire des recommandations au département
chargé de la formation et l’encadrement du collège
d’enseignement technique féminin.
F. BOUKA

PAGE 9 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

 ANNONCES

«Nous sommes heureux d’accueillir CACOGES à notre réseau Exco

Afrique. Nous recherchions une entreprise de qualité pour nous repré-
senter au Congo. Notre ambition est de développer et de construire une

COMMUNIQUE marque forte et dynamique à travers le continent. Cela ne pourra se faire

qu’en ayant des membres de qualité et nous sommes sur la bonne voie».

Youssoupha Diallo, Président d’EXCO Afrique

Adhésion du cabinet Cacoges Congo
– Brazzaville au réseau Exco Afrique

EXCO Afrique, membre d’EXCO France et de KRESTON International, continue à développer un

réseau efficace et solide à travers l’Afrique et annonce l’entrée du cabinet CACOGES du Congo-Braz-
zaville au sein du réseau EXCO.
CACOGES est née de la volonté d’offrir à l’économie congolaise une croissance complète, des ser-
vices de qualité, sous une marque locale. En 2010, les deux partenaires, Brice-Voltaire ETOU-OBAMI
et Reich Fresney TSOUMOU ont décidé de combiner leur expérience et leur savoir-faire et de fonder
et gérer leur société CACOGES en offrant des services de Comptabilité, d’Audit et de Conseil.

«Nous sommes fiers de nous joindre à EXCO Afrique et nous nous enga-
geons à maximiser la présence de la marque EXCO Afrique et KRESTON
International à l’échelle régionale et internationale et à travailler en colla-
boration pour assurer un succès mutuel».

Brice-Voltaire ETOU-OBAMI, Associé Principal de CACOGES

IN MEMORIAM
22 Décembre 2016-22 Décembre 2017. Cela
fait déjà une année qu’a été arraché tragique-
ment à notre affection, notre tendre et Fils
bien-aimé, OPPA-OSSOULA Julio Claudin,
agent du Budget au Ministère des Finances.
En cette date commémorative, sa Maman
ONDZHE Amélie, Secrétaire à Caritas Congo,
prie tous ceux qui l’ont connu de garder une
pensée pieuse en sa mémoire. A cet effet, des
messes ont été dites le vendredi 23 décembre à
6h15’ en la Paroisse Notre Dame des Victoires
de Ouénzé, à 10h en Côte d’Ivoire, à 11h au
Maroc et en Italie.
Julio : Ton fils Salomon, tes tantes, tes oncles,
tes amis, tes frères et sœurs n’ont jamais cessé
de penser à toi et savent que c’est la Sainte
Vierge Marie Reine du Ciel qui t’a introduit dans la Maison du Père.
Repose en Paix, mon Fils Chéri.
Maman.

IN MEMORIAM
NGUELELE Henriette
(26 décembre 2014 - 26 décembre 2017)
Voici 3 ans, jour pour jour, que le Sei-
gneur a rappelé à Lui, sur la terre des
hommes, sa servante, Maman NGUE-
LELE Henriette, connue sous le nom de
APONIANGA OKANDZE.
En cette date de triste anniversaire, le
commissaire-colonel Fulbert IBARA et
famille prient tous ceux qui l’ont connue
et aimée d’avoir une pensée pieuse
pour elle.
Commissaire-colonel Fulbert IBARA

PAGE 10 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

 POINT DE VUE
réclamaient que cela se répète
Témoignage chaque année comme une tra-

Merci, frère Lazare!

dition. La joie était à son comble
et l’ambiance bon enfant, à son
paroxysme. La photo de famille
clôturait le tout sur un fond
Au 24 décembre dernier, 40 jours se sont écoulés restés avec nous, prenais le peu d’argent et gentiment. L’un musical de chants performés
depuis le départ de notre très cher Frère Lazare Nonce Apostolique, les Pères d’eux me reconnut et aida ses par le Chœur Credo du Congo.
Touazoladio vers le Père du ciel. Nous sommes Spiritains Tabard et Le Bec hommes à nous aider à mettre Lazare Touazoladio se dévouait
encore bouleversés, mais convaincus que le pour la Paroisse Kisito où nous le matériel dans notre véhicule. pour ce journal, qu’il a beau-
Christ qui est la résurrection et la vie l’aura déjà avions installé le Centre Caritas En partant, ils nous souhaitèrent coup aimé, et qu’il a servi à
récompensé. Quand Marthe, la sœur de Lazare, pour la réception des vivres et même «Bonne chance»! tous les niveaux. La foi en Jésus
apprit que Jésus arrivait, elle alla à sa rencontre et des médicaments. Nous tra- Une autre fois, il manquait du Christ aussi l’animait; et l’Amour
lui dit: «Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne versions chaque jour 8 «check papier pour sortir le journal et de notre peuple le déterminait
serait pas mort.» Jésus lui dit: «Ton Frère Lazare points», barrages des hommes nous devions aller le chercher davantage. Il était heureux de
ressuscitera». Marthe lui répliqua: «Je sais qu’il armés jusqu’aux dents». à Ouenzé, chez un fournisseur. savoir que les lecteurs étaient
ressuscitera à la résurrection au dernier jour». Et c’est dans cette aventure que Ce jour-là, Lazare me laissa contents et surtout bien infor-
Jésus lui dit: «Moi, je suis la résurrection, qui croit nous nous étions retrouvés une aller seule à partir de L’IFC més avec des articles fiables
en moi, même s’il meurt, vivra. Et quiconque vit première fois avec Lazare pour (Ex-CCF). Il fallait affronter qui ne heurtaient ni l’opinion
et croit en moi, ne mourra jamais» (Jn 11,20-25) aller prendre du matériel à La les barrages des «Cobras», publique, ni l’action sociale de
Telle était la réaction de Laya, la fille aînée de Semaine Africaine, en face du allant du Pont du Centenaire l’Eglise.
Lazare Touazoladio, quand elle m’a sauté au cou Centre Hospitalier Universitaire jusqu’à Ouenzé, à l’aller comme Après la mort d’Angélique Band-
pour pleurer avec moi cette semaine, au lendemain (CHU). C’est seulement par au retour. Après 7heures, à za, il me confia: «Je ne veux
la grâce de Dieu que nous en ma grande surprise, j’aperçus plus que l’on enterre quelqu’un
de mon retour à Brazzaville. Nous avons prié pour Lazare Touazoladio. sommes revenus vivants. Faillit Lazare qui m’attendait devant
le repos de son âme, la paix et le courage pour de si tôt à La Semaine Afri-
ses enfants. correctement. Tout sera résolu, d’abord se faire tirer dessus de- l’Ecole française Saint Exupéry caine». Mais voilà: c’est lui qui
vant le «barrage» de l’Etat-Ma- de Bacongo. Levant les mains

Q
uelques jours aupara-
vant, admis au Centre
hospitalier de Makélé-
kélé, il était capricieux pour se
nourrir, alors Laya m’appela
pour me dire: «Maman, viens
vite, ton Frère ne veut pas
manger et a du mal à prendre
ses médicaments.» Dès qu’il
entendit cela, il obéit à sa fille
sans tarder en lui disant: «Ne
dérange pas ma Sœur, je vais
faire un effort». Puis, j’ai pu
converser au téléphone avec le
médecin. Eu égard à la situation
que nous connaissons tous qui
prévaut au CHU, il fallut le faire
transférer à l’Hôpital de Talan-
gaï , seul centre où l’on pouvait
lui administrer de l’oxygène.
Mon Frère Lazare m’avait adop-
té dans son cœur comme une
Mère spirituelle! Je l’ai connu en
1987, quand il était Archiviste
à la Semaine Africaine. Pen-
dant la Conférence Nationale
Souveraine et au Parlement de
transition (le Conseil Supérieur
de la République(CSR), tout le
personnel de ce journal nous a
fortement soutenu. Ensemble,
nous aimons et lisons ce bi-
hebdomadaire d’information
et d’action sociale que nous
portons vivement, en pensées,
en conseils, en suggestions,
par les écrits et en prières. Ce
sont ces dernières, les prières
qui me rapprochaient davan-
tage de Lazare quand il venait
me donner des intentions sur
les situations difficiles, très
souvent délicates, que traver-
saient La Semaine Africaine
et le personnel. Il demandait
des messes, voulait résoudre
tous les problèmes financiers
des agents, était au four et
au moulin, se souciait de la
santé des uns et des autres en
oubliant lui-même son état qui
se détériorait de plus en plus.
Il me disait toujours: «Dieu a
ses plans, il faut que je laisse
La Semaine Africaine avec
une bonne bouffée d’oxygène
pour que le journal avance
et que le personnel soit payé
car La Semaine Africaine est
un grand journal qui doit vivre
à tout prix…».
Incompris bien souvent, il
travaillait d’arrache-pied tout de
même et me confiait encore:
«Quand je ne serai plus avec
eux - puisqu’il avait déjà l’âge
de la retraite - ils comprendront,
tous, que toutes les décisions
prises pour la marche en avant
de ce journal, exigent abnéga-
tion et sacrifice…»
Pendant la guerre civile du 5
Juin 1997, La Semaine Africaine
devait poursuivre la publication
du journal en s’installant provi-
soirement au grand Séminaire
Cardinal Emile Biayenda de
Kinsoundi. Mais il manquait
du matériel d’impression et
quelques ordinateurs. Je lo-
geais à la Maison généralice
dite «Verte», en face du cime-
tière des ouvriers apostoliques
de la cathédrale Sacré-Cœur.
Pendant que la guerre battait
son plein, je sortais un jour
sur deux pour des missions de
survie pour tous ceux qui étaient
jor, en face du Lycée de Javou-
hey, par une cinquantaine «des
Mambas et d’Aubevillois». L’un
des chefs avança vers nous et
me dit: «Ma Sœur, je vais tirer
sur vous». Gardant mon sang
froid, je lui répliquai: «Viens ici»,
et je lui tirais l’oreille en disant:
«Comment veux-tu tirer et tuer
Ta Maman que je suis!».
Le Chef remua fortement la tête
comme un possédé en hurlant:
«Merci, Maman, j’ai compris.
Vous pouvez passer, mais reve-
nez par ici car ailleurs, c’est trop
dangereux.». Lorsque je pus
faire démarrer la voiture, j’en-
tendis Lazare me dire: «Nous
étions déjà morts».
«En effet, le tranquillisais-je,
mais Dieu a mis sa force divine
en touchant le cœur du soldat,
à travers le geste involontaire
que j’ai posé».
Arrivés à La Semaine Afri-
caine, nous trouvâmes 5 autres
hommes en armes dans la
cour même du siège. Je pus
négocier avec eux, grâce à un
vers le ciel, il s’exclama: «Dieu
soit Loué!». C’est ensemble
que nous nous rendîmes au
Grand Séminaire Cardinal
Emile Biayenda, pour y porter
le papier des prochaines paru-
tions du journal que vous tenez
en main.
Il priait pour moi et s’inquiétait
douloureusement, me disait-il,
tout en s’interrogeant au fond de
lui-même si j’allais réellement
accomplir cette mission à haut
risque et revenir, vivante.
Dans les années plus récentes,
nous avions organisé ensemble
la fête du Nouvel an avec le
personnel et de nombreux in-
vités de La Semaine Africaine,
après une Messe d’action de
grâce dans notre Chapelle
des Saintes Plaies de Jésus
à la Fondation Cardinal Emile
Biayenda (FOCEB), sise Centre
de Polios de Moungali. Mon
Frère Lazare était chargé des
finances et je devrais m’occuper
de l’organisation et du repas.
C’était un grand succès et tous
nous surprend tous et que l’on
a enterré samedi 25 novembre
2017, au Village Foota, dans le
département du Pool.
Oui, très cher Frère Lazare,
juste un grand merci pour tout
ce que tu as donné, fait et réa-
lisé pour nous tous: l’Eglise, La
Semaine Africaine, le person-
nel, les amis, les journalistes,
les étudiants, les chercheurs
et toutes les commissions de
la Conférence Episcopale du
Congo dont tu faisais partie.
Comme Lazare, le frère de
Marthe et Marie, je crois que
le Christ qui est la résurrection,
le chemin et la vie, t’a déjà
ressuscité d’entre les morts;
afin de vivre avec Lui, dans
son royaume des cieux. Re-
pose désormais dans la paix
de ton Seigneur, Serviteur bon
et fidèle!
Sœur Marie Brigitte YENGO
Religieuse Congolaise
du Rosaire (RCR)

les moins jeunes: Africains, pa-

Témoignage nafricains et patriotes. Un Che

Thomas Sankara, un homme simple,

Guevara africain. Les premiers
effets des changements prô-
nés par lui ont été manifestes:

sincère, intègre, honnête

changement de mentalités, de
comportements et de moeurs
politiques. C’était le début d’un
Il y a 30 ans, le 15 octobre 1987, après quatre an- passe en 1986, pendant la a reçus à son bureau. Le bâ- mouvement profond suscep-
nées à peine passées à la tête du Burkina Faso, le guerre Mali-Burkina Faso. A timent était de taille moyenne. tible de transformer l’Afrique. Il
capitaine Noël Isidore Thomas Sankara était sau- titre de rappel, le 25 décembre Les meubles du salon étaient voulait créer une économie à
vagement assassiné à Ouagadougou. Ainsi pre- 1985, après plusieurs mois de en rotin de fabrication locale et partir des richesses nationales,
nait fin une expérience révolutionnaire africaine tensions entre le Mali de Moussa artisanale. Tout était simple et augmenter la production et faire
authentique et exaltante menée par un homme Traoré et le Burkina Faso de Tho- sobre. Sa voiture, une R5 de en sorte qu’elle soit transfor-
d’État jeune, volontariste, patriote, anti-impéria- mas Sankara, une guerre avait couleur noire, était garée à côté. mée sur place, pour créer des
liste, panafricaniste et tiers-mondiste. Du 4 août éclaté entre les deux pays. La Il s’est montré très accueillant, emplois. D’où la promotion du
1983 au 15 octobre 1987, comme une étoile filante, presse occidentale l’a qualifiée tout en nous expliquant que faso dan fani; ce textile local.
cela lui a suffi pour laisser un héritage indélébile de «guerre des pauvres» ou comme nous avions utilisé un Mais pour cela, il fallait l’ad-
dans les coeurs des Africains de tout âge. «guerre de Noël». avion sénégalais aux mêmes hésion des peuples. Il invitait
donc les peuples à prendre leur

O
ui, l’homme qui refusait
de voir l’Afrique «croupir
dans la condition d’ar-
rière-monde d’un Occident repu»
a payé de sa vie cet engagement
audacieux.
Comme il fallait s’y attendre,
la commémoration de ce triste
anniversaire a suscité de nom-
breuses réactions, commen-
taires et déclarations de ceux
qui l’ont connu et admiré. De
nombreuses personnalités se
sont également exprimées pour
évoquer la personnalité et l’héri-
tage de l’illustre disparu et pour
immortaliser Thomas Sankara,
l’idole de la jeunesse des an-
nées 80.
Que peut-on ajouter à ces com-
mentaires? Rien ou presque.
Pourtant, même si mes souve-
nirs se sont émoussés, je m’en
vais évoquer deux témoignages
qui datent de l’époque où j’étais
fonctionnaire à l’Organisation de
l’Unité africaine (OUA).
Le premier remonte à 1984/1985.
C’était l’une des premières par-
ticipations de Thomas Sankara
aux sommets de l’OUA. On dis-
cutait de la lutte anti-apartheid.
Les chefs d’Etat prenaient la
parole à tour de rôle avec des dé-
clarations lénifiantes habituelles.
Quand Sankara prit la parole, ce
fut pour proposer la constitution
d’une armée pour aller combattre
le régime raciste de Pretoria.
Il mettait à la disposition de
cette armée les quelques fusils
disponibles (une cinquantaine
ou une centaine de fusils d’as-
saut Kalachnikov (les fameux
AK-47). Un brouhaha s’éleva
dans la salle de conférence. On
voyait des sourires ironiques
ou condescendants. Des chefs
d’Etat riaient sous cape. Ils
étaient habitués aux déclarations
d’intention et aux voeux pieux de
leurs homologues.
Mais Sankara avait parlé sé-
rieusement avec la fougue de
la jeunesse et la sincérité d’un
homme engagé, qui ne calcule
Thomas Sankara.
pas, généreux et convaincu, prêt
à se sacrifier pour une cause
sacrée. Le slogan du Conseil
National Révolutionnaire (CNR)
n’était-il pas «La Patrie ou la
Mort?»
Pour les fonctionnaires que nous
étions, il était clair que Sankara
avait parlé avec son coeur. Il
n’était pas là pour faire un dis-
cours, mais pour transmettre un
message. Un message d’espoir.
Une preuve de son engagement
sans faille fait de générosité, de
convictions solides et de solida-
rité avec ceux qui luttent pour la
liberté. C’était aussi un appel à
l’union qui fait la force. Sankara
faisait ce qu’il disait et il disait
ce qu’il pensait. Il était sincère
et véridique.
Le deuxième témoignage se
Après cinq jours de combats, un
accord de cessez-le-feu fut trou-
vé le 30 décembre, sous dans le
cadre d’une médiation ouest-afri-
caine, sous l’égide du Président
Félix Houphouët-Boigny de Côte
d’Ivoire, président en exercice
de l’Accord de non-agression
et d’assistance en matière de
défense (ANAD).
Mais avant la publication le 17
janvier 1986 du communiqué
final de réconciliation qui per-
mettait le retrait des troupes,
c’est l’OUA qui s’est rendue
dans les deux capitales pour
une mission d’information et de
consolidation des acquis de la
médiation. Je faisais partie de
la délégation qui accompagnait
le Secrétaire général, feu Idé
Oumarou. Notre périple nous
a conduits d’Addis-Ababa à
Abidjan, d’Abidjan à Dakar, de
Dakar à Ouagadougou et enfin
à Bamako. Dans chacune de ces
capitales, nous avons rencontré
les chefs d’Etat.
A Ouagadougou, Sankara nous
couleurs que le Mali, l’étoile ne
se faisant pas bien voir de loin,
il avait craint que ce ne fut un
avion ennemi et avait donné des
ordres à l’artillerie de se tenir
prête au cas où. Tout cela était
dit simplement d’un ton badin,
sans animosité.
Naturellement, la délégation de
l’OUA était soulagée, mais aussi
impressionnée par la sponta-
néité, la simplicité et la sincé-
rité du chef d’Etat burkinabè.
Pas de signes ostentatoires
de richesses, pas d’indices de
culte de la personnalité, aucune
manifestation de la course à l’en-
richissement, pas de présence
de gardes du corps surarmés.
D’ailleurs, à cette occasion, nous
avions appris que le Président
faisait son sport tous les samedis
dans les rues de Ouaga, comme
tous les citoyens.
Thomas Sankara était et reste
une figure de proue de la ré-
volution africaine authentique,
non seulement pour les jeunes
de son époque, mais aussi pour
responsabilités: «L’esclave qui
n’est pas capable d’assumer
sa révolte ne mérite pas que
l’on s’apitoie sur son sort». Il
s’en prenait aussi publiquement
aux dirigeants qui briment leurs
peuples: «Malheur à ceux qui
bâillonnent le peuple».
La révolution sankariste a été
une source d’inspiration pour
tous ces peuples africains qui
rêvent d’une vraie démocratie
où la parole leur reviendra pour
le développement de leur pays.
Cet espoir n’est pas mort avec
Sankara, même s’il a connu
un coup d’arrêt. Car Sankara a
laissé une image d’un dirigeant
simple, sincère, franc, spontané,
honnête, intègre. L’appellation
de Pays des Hommes intègres,
Burkina Faso, lui a survécu
comme symbole de sa vision
d’un monde meilleur, au service
des peuples et du progrès.
Gustave Pana ZOULA
Ancien Fonctionnaire de l’OUA

PAGE 11 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

 VIE DE L’EGLISE
Vœux de Noël et Nouvel An 2018 de Mgr Victor Abagna La Sainte Famille - B
Mossa, Evêque d’Owando «Jésus grandissait
«Amour, joie, vérité et fraternité: et se fortifiait, tout rempli
gages d’une vie béatifiée» de sagesse»
Textes: Gn 15, 1-6; 21, 1-3; Ps 104 (105);
Hb 11, 8. 11-12. 17-19; Lc 2, 22-40

Q
A l’occasion des fêtes de Noël 2017 et nouvel 2018, la vérité et la fraternité vraie que nous
Mgr Victor Abagna, évêque d’Owando, a publié un allons ensemble construire notre uelques jours après la naissance de Jésus à Noël, nous
message intitulé: «Amour, joie, vérité et fraternité: Pays, notre diocèse. Alors toi mon contemplons à nouveau le mystère étonnant d’un Dieu qui
gages d’une vie béatifiée», dans lequel il appelle les frère, toi ma sœur, Téké, Mbéti, Mbo- prend notre humanité. Aujourd’hui l’Enfant de la crèche a
prêtres, personnes consacrées et le peuple de Dieu ko, Ngaré, Akoua, Kouyou, Mbochi, grandi, il passe une étape importante de la maturité. Il vit dans
de son diocèse à témoigner de l’amour, l’unité, la Likouba, Bomi taba, je vous exhorte, une famille humaine à Nazareth, en Palestine, qui lui permet de
communion, la fraternité par l’annonce de l’évan- à la suite de l’Apôtre Paul et au nom se développer humainement au creuset de l’amour qui unissait
gile, afin de mieux accueillir l’Emmanuel parmi de notre Seigneur Jésus-Christ, «à Marie et Joseph. Jésus avait besoin d’un père et d’une mère pour
nous. Ainsi, il affirme: «Cette Bonne Nouvelle devra tenir tous un même langage, et à
devenir celui qui sauverait l’humanité. Si nous connaissons bien
ne point avoir de divisions parmi
aussi être annoncée par le témoignage, témoignage
vous, mais à être parfaitement unis
peu de choses sur la vie familiale de Marie, Jésus et Joseph,
de l’amour, de la fraternité, de la communion, de dans un même esprit et dans un l’Évangile semble plus intéressé à l’intégration de cette famille
l’unité, car c’est par ces vertus qu’on reconnaîtra même sentiment» (1 Cor. 1,10). dans le peuple d’Israël qu’aux détails de leur vie quotidienne.
en nous les disciples du Christ, les continuateurs Soyez entre vous pleins de gé- Marie et Joseph accomplissent fidèlement la loi de leur peuple
de son œuvre salvifique.» Nous publions ci-après nérosité et n’ayez pas peur d’ai- et se présentent au Temple pour y accomplir le rite de purification
l’intégralité dudit message. mer Dieu de tout votre cœur, de la mère et l’offrande au Seigneur du fils premier-né, tel que
de toutes vos forces et d’aimer prévu au Livre de l’Exode. La famille de Jésus est socialement
Aux prêtres, personnes partout ailleurs dans le monde. bien intégrée. Elle connaît les coutumes de son peuple et vit en
Mgr Victor Abagna Mossa. votre prochain comme soi-même.
consacrées et au peuple de Il revient à nous le devoir de les accord avec ses traditions. C’est un signe de maturité humaine
Frères et sœurs, chers fils et filles,
Dieu du Diocèse d’Owando consoler, les guérir, les soulager, les essayons d’être un peu plus frater- et religieuse de savoir s’intégrer à une communauté, de participer
Je veux vous rappeler que l’amour
affermir et les rassurer par l’annonce nels, communautaires, unis: dans
«L’esprit du Seigneur est sur moi par
de la Bonne Nouvelle du Christ.
est patience, est bonté; l’amour n’est à ses rites et d’assumer les fêtes et coutumes de son peuple.
ce que le Seigneur m’a consacré par nos familles, dans nos paroisses et
Cette Bonne Nouvelle de- dans tous nos milieux existentiels.
point envieux; l’amour ne se vante Comme chaque année, nous entendons des lectures qui mettent
l’onction. Il m’a envoyé annoncer la point, il ne s’enfle point d’orgueil, l’accent sur les vertus familiales. Mais les textes bibliques de ce
Bonne Nouvelle aux humbles, guérir vra aussi être annoncée par Frères et sœurs, chers fils et filles, il ne fait rien de malhonnête, il ne dimanche mettent en valeur la foi. Ils nous rappellent que la foi
ceux qui ont le cœur brisé, proclamer le témoignage, témoignage de Il vient, notre Sauveur, notre Libé- s’irrite point, il ne soupçonne point est une valeur essentielle de la vie familiale. Elle tisse des liens
aux captifs leur délivrance, aux l’amour, de la fraternité, de la com- rateur, le Roi des rois! Allons-nous le mal, il ne se réjouit point de l’in- très forts entre des personnes que tant de choses séparent. La
prisonniers leur libération, procla- munion, de l’unité, car c’est par ces le recevoir, le loger dans nos «in- justice, mais il se réjouit de la vérité; première lecture et la lettre aux Hébreux nous parlent de la foi
mer une année de bienfaits accor- vertus qu’on reconnaîtra en nous salubrités habituelles»: insalubrité Il excuse tout, il croit tout, il espère d’Abraham. Voilà un homme qui s’est mis en route pour aller vers
dée par le Seigneur.» (Is.61,1-2a). les disciples du Christ, les conti- de la haine, de la violence, du tout, il supporte tout. (1 Corinthiens le pays que Dieu lui destinait. Il est parti sans savoir où il allait.
Chers Confrères dans le sacerdoce nuateurs de son œuvre salvifique. repli identitaire, de l’individualisme, 13,4-7). Comme le signifie la devise
ministériel, chers consacrés, chers Nous avons d’ailleurs pris de l’égocentrisme, du vol? Non! Il a cru à la Parole de Dieu qui lui promettait une descendance
de notre diocèse, allez au large!
frères et sœurs, peuple de Dieu, cet engagement à l’ouverture Accueillons l’Emmanuel en en- Oui, allez au large dans l’amour,
issue de son sang. Nous comprenons que la foi, ce n’est pas
C’est par ce passage du prophète de l’année pastorale en cours, fants de Dieu, c’est-à-dire en vivant l’honnêteté, la joie, la vérité et la seulement adhérer à des idées, des croyances; c’est d’abord
Isaïe que je vous souhaite mes engagement de vivre en frères dans la vérité de l’Evangile, en fraternité tels que le Christ nous se mettre en route, c’est s’engager sur le chemin que Dieu nous
voeux de joie et de paix pour les fêtes et sœurs qui s’aiment véri- œuvrant dans la lumière et deve- montre. La foi façonne des existences solides. Elle nous aide à
a enseignés. Soyez sans crainte,
de Noël 2017 et de Nouvel an 2018! tablement. Notre Pays n’a pas nant nous-mêmes lumière pour faire face aux problèmes de la vie. La lettre aux Hébreux a été
l’esprit du Seigneur est sur vous,
Frères et sœurs, chers fils et filles, besoin de flatteurs, de démago- ce monde obscurci par le péché. écrite pour des chrétiens persécutés. L’auteur de cette lettre
«vous ne partagerez pas les craintes
Le jour de notre baptême nous avons gues, de diseurs mais d’œuvres Enfants de Dieu, nous le sommes a voulu les édifier et les encourager à tenir bon. Il leur montre
de ce peuple et vous n’en serez pas
reçu l’Esprit du Seigneur et cet Esprit concrètes d’amour et de charité! tous et nous devrons en être fiers! Abraham comme modèle de la foi en Dieu. «Grâce à la foi», le
terrifiés. C’est Yahvé Sabaot que
est en nous. C’est l’Esprit d’amour, Frères et sœurs, chers fils et filles, Jésus qui vient, vient nous rap- projet de Dieu a pu s’accomplir. La lettre aux Hébreux nous invite
vous proclamerez saint, c’est Lui
de joie, de fraternité, de paix, de Notre Pays souffre! Il souffre de peler qu’on n’est pas chré- à une relecture des événements anciens. L’aventure d’Abraham
qui sera l’objet de votre crainte et
l’individualisme, de l’égoïsme, du tien tout seul, pour soi. Nous
vérité, de courage, de force .... de votre terreur.» (Isaïe 8,12-13). s’accomplit en Jésus; il est le meilleur témoin de la foi. Il en est
L’Esprit qui nous éclaire et nous manque d’amour, du vol! Tout ce sommes chrétiens pour un peuple.
qui nous arrive aujourd’hui a pour Nous sommes chrétiens pour attirer
Joyeuse fête de Noël, bonne et heu- l’initiateur et l’aboutissement.
aide à sortir des «peurs exis- reuse année 2018 à tous et à toutes! Dans l’évangile, Marie et Joseph offrent leur enfant à Dieu, ne
tentielles» pour annoncer causes l’individualisme, l’égoïsme, et non pour repousser, pour per-
le manque d’amour! L’Esprit du mettre à tous les hommes de recevoir Fait à Owando, le 20 décembre 2017 sachant pas ce que l’avenir lui réserve, comme tous les parents
efficacement l’Emmanuel (Dieu avec qui présentent un enfant au baptême.
nous) à tous et à toutes! Ils sont nom- Seigneur est sur nous et le Seigneur le salut de Dieu en Jésus-Christ.
nous a consacrés par l’Onction. Frères et sœurs, chers fils et filles,
+Mgr Victor ABAGNA MOSSA Ce n’est pas un hasard que, selon Luc, ce ne sont pas les autorités
breux, ceux et celles dont les cœurs Evêque d’Owando officielles – les prêtres et les scribes -, qui reconnaissent Jésus,
sont brisés ici au Congo comme Pour cela, en cette année nouvelle, C’est dans l’amour, la joie, la justice,
mais des gens ordinaires, des pauvres! Syméon et Anne sont
Union des conférences des supérieurs majeurs d’Afrique centrale «vieux». Ils appartiennent à cette catégorie que toute société
a tendance à oublier et à ne pas respecter. Syméon et Anne, à

Rendre effective la vie consacrée travers les années, au lieu d’accumuler les désillusions, ont ac-
cumulé l’espérance, attendant «la consolation d’Israël, la lumière
qui éclaire les nations et la gloire du peuple de Dieu». La liturgie
Il s’est tenu du 27 novembre au 3 décembre 2017, d’aujourd’hui veut nous présenter la sainte famille comme un
dans la communauté des sœurs de l’Assomption modèle à suivre, une famille normale avec ses peines, ses joies,
à Kibuye, Kigali, en République du Rwanda, la ses amitiés, ses rejets, ses drames... Marie et Joseph ont été de
troisième assemblée générale de l’Union des bons parents, de bons éducateurs et le Christ leur doit toute sa
Conférences des supérieurs majeurs d’Afrique formation. Il restera toujours «le fils du charpentier». «Il leur était
Centrale. Les assises ont été convoquées sous le soumis et grandissait en âge et en sagesse», entouré d’amour et
thème: «Comment consolider notre collaboration de respect. Jésus a appris de sa famille l’honnêteté, le respect des
avec l’Eglise locale afin de mieux répondre aux dé- autres, la sincérité, le civisme, la foi, la prière, la justice, l’amour,
fis de la paix, de la justice et de la réconciliation?» l’esprit de service et la joie de vivre.

L
e choix de ce thème s’inscrit
dans la logique de la conti-
nuation et de l’évaluation à
mi-parcours du plan d’action et
des résolutions prises à Braz-
zaville, en 2016 pour traduire
en actes les orientations de la
onzième assemblée de l’Associa-
tion des conférences épiscopales
de la région de l’Afrique centrale
(ACERAC). Afin de répondre aux
besoins de la sous-région et des
autres instances, l’union se doit
d’anticiper les événements plutôt
que réagir devant les urgences.
Dans son homélie lors de la
messe d’ouverture, Mgr Andrzej
Jozwowicz, nonce apostolique au
Rwanda, a exhorté les consacrés
à aller à la périphérie de la vie
humaine pour porter la guérison à
tous ceux qui les entourent. Il les
a invités à ne pas rester dans leur
monde religieux, bien en sécurité
et bien protégé, se contentant de
bonnes paroles ou de critiques
stériles, parlant mais ne faisant
pas, masquant leur vide intérieur
sous d’inutiles bavardages... Jésus
nous rappelle que la proximité et
la tendresse doivent être notre
règle de vie car c’est sur l’amour
que les chrétiens seront jugés…
Il a évoqué Saint Jean Paul II qui,
dans son exhortation apostolique
«Vita Consecrata 17b», invite
courageusement les religieux
non à se rappeler et raconter leur
histoire glorieuse, mais à construire
la grande histoire de l’Eglise.
Dans son allocution, le père
Eugene Niyonzima; président
de l’Association des supérieurs
majeurs (ASUMA)-Rwanda, a
invité les consacrés à avoir trois
attitudes en lien avec le thème
de l’assemblée: la foi afin de
promouvoir la paix et la justice,
la double passion pour Jésus et
pour l’humanité et le dialogue avec
le Christ pour sortir des préjugés.
Dans sa communication, le père
Nicaise Milandou Semo, président
de l’Union des Conférences des
supérieurs majeurs d’Afrique cen-
trale, a donné quelques pistes
pour aider à réfléchir ou à trouver
des éléments de réponses sur le
thème: «Comment consolider notre
collaboration avec l’Eglise locale
pour mieux répondre aux défis de
la paix, de la justice et de la récon-
ciliation dans la Sous-région?» Le
conférencier est parti de la paix
Le Nonce apostolique avec les participants.
qui est un état d’harmonie avec
la nature, avec le monde qui nous
entoure, avec soi-même et avec
Dieu pour nous faire comprendre
que la justice et la réconciliation
sont les conditions sine-qua-non
pour y parvenir (qui veut la paix
doit travailler pour la justice et la
réconciliation). Il a montré que
la pratique de la justice et de la
paix passe par une attention aux
droits des pauvres et a proposé
des moyens permettant d’y tendre.
Dans leurs échanges, les conféren-
ciers ont évoqué le contexte socio
politique de leurs pays respectifs
(guerres, troubles entrainant l’in-
sécurité puis le déplacement des
populations dans d’autres régions
du territoire national ou des pays
voisins; du fonctionnement des
conférences; des différentes activi-
tés réalisées; de certains manque-
ments constatés; la collaboration
avec les diocèses, incontournable
au regard de la représentativité de
la vie consacrée dans nos Eglises
locales et des projets d’avenir.)
Le pèlerinage à Kibeho, marquant
le 36e anniversaire des appari-
tions de la Sainte Vierge Marie,
la Mère du Verbe et la dédicace
de la cathédrale de Kibungo ont
été des moments forts de la ren-
contre de Kigali. La particularité
de cette assemblée plénière a
été, sans doute, l’adoption des
orientations qui se résument en
une prise de conscience; aux
efforts à accomplir et à l’encou-
ragement de bonnes actions ren-
dant effective la vie consacrée.
Dans son mot de clôture, Sr Marie
Victoire Dote, vice-présidente de
l’Union, a exprimé la détermina-
tion à travailler avec toutes les
instances ecclésiastiques, notam-
ment l’ACERAC, les Conférences
épiscopales nationales et les laïcs
travaillant pour la consolidation
Aujourd’hui, la famille passe souvent au second rang. Ce sont
les gouvernements, les pouvoirs publics, les systèmes scolaires
et les médias qui contrôlent la croissance des jeunes... Il n’y a
pas beaucoup de place pour la famille dans les programmes
politiques. Nous oublions souvent que la société vaut ce que
valent les familles qui la composent. Sophocle disait: «Ce qui est
bon pour la famille est bon pour l’État.» Notre façon d’être, de
penser, d’agir, d’aimer, d’évaluer les personnes et les situations,
nous viennent en grande partie de nos parents. Profitons de cette
fête de la sainte famille et de la période de Noël pour redonner
de l’importance à nos contacts familiaux. Encore joyeux Noël et
Bonne et heureuse année 2018.
Saturnin Cloud BITEMO, SJ
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Prière de contacter le 06 543 23 95
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des valeurs qui nous tiennent et semblée générale se sont don-
nous pressent: la paix, la justice et né rendez-vous en 2018 pour
la réconciliation, véritable chemin une évaluation à mi-parcours.
du bien-être et de la cohésion
sociale, du développement durable Frère Stéphane
et de l’avènement de la gloire BIVOUMBOUKOULOU, fca
de Dieu dans notre humanité. Secrétaire Général
Les participants à cette as- de l’UCOSMAC

PAGE 12 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017


Un Dimanche en paroisse: Diocèse de Nkayi
Saint-Michel de Madingou
Une célébration
eucharistique sous
le signe de
l’annonciation
S
’inspirant de l’Evangile
selon Saint Luc 1,26-
38, où l’ange Gabriel
annonce à la Vierge Marie
qu’elle enfanterait un Fils qui
portera le nom d’Emmanuel
(Dieu parmi les hommes), le
concélébrant de la messe
du matin du dimanche 24
décembre, quatrième di-
manche de l’Avent, le diacre
Arnaud Lisseké, a préparé
le peuple de Dieu à recevoir
Jésus-Christ à l’image de
Marie. En effet, cette dernière
n’a point douté, ni refusé
d’obtempérer à la Parole de
Dieu apportée par l’ange.
«Je suis la servante du Sei-
gneur, qu’il me soit fait selon
ta parole», a répondu Marie
à l’ange. Les chrétiens de-
vraient suivre cet exemple de
foi, ôter toute honte à servir
Saint-Michel de Madingou, première
paroisse du diocèse de Nkayi
S
aint-Michel de Madin-
gou est la résultante de
la mission catholique
de Kissendé (village situé
à 4km de Madingou-poste,
sur la route nationale n°1).
Erigée en résidence le 6
décembre 1932, l’annexe
de Madingou dépendait
jusque-là de la mission de
Kimbenza, une localité du
district de Mfouati vers la
frontière avec la RD Congo.
La paroisse Saint-Michel de
Madingou a été fondée par
le père Léon Laisné, de la
Congrégation du Saint Es-
prit, qui se fixa à Kissendé,
avec la collaboration du
père Joseph Gauthier et du
frère Anselme de la même
congrégation.
C’est vers les années 60,
pour des raisons straté-
giques, que la mission de
Kissendé délocalisait pour
Madingou-centre et devint
Saint-Michel, avec les pères
Etienne Datasse et Paul
Werly, tous deux spiritains.
A entendre Jean Patrice
Ngoyi, octogénaire, natif et
ancien élève de la mission
catholique de Kissendé,
dans l’entretien qu’il nous
a accordé. Saint-Michel de
Madingou est la première
paroisse du Diocèse de
Nkayi et a formé la plupart
des cadres de la localité.
Apollinaire Mpika, modérateur de la paroisse
Une autre urgence pour Saint-Michel:
la clôture pour se prémunir des bandits
P
laide le modéra-
teur qui est aussi,
vice-président du
Conseil pastoral paroissial.
*Monsieur le modérateur,
quels sont les besoins
cruciaux des parois-
siens de Saint-Michel?
**Nous voulons que toutes
les boutiques construites
et en construction contri-
buent à générer de
l’argent pour les besoins
PAGE 13 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017
Le peuple de Dieu participant à la messe.
Dieu en acceptant sa Parole.
Abondant dans le même sens,
pendant la messe de la Nativi-
té, à minuit, le curé de la pa-
roisse, le père Daniel Ndubuisi
Echetebih, a exhorté les fidèles
à faire naître Jésus le Fils de
Dieu dans leurs cœurs. «Nous
devons accueillir Jésus-Christ
dans nos cœurs pour que nos
Les chrétiens à la sortie de l’église Saint Michel de Madingou.
A rappeler: c’est dimanche 5
décembre 1982 que le père
François Ebendinger, spiritain
lui aussi et curé d’alors, célé-
brait avec faste le cinquante-
naire de la paroisse. Après le
règne de la Congrégation du
Saint-Esprit, est venu le tour
des diocésains. Le premier
prêtre diocésain à présider
aux destinées de cette pa-
roisse fut l’abbé Marc Mfoutou.
Puis se sont succédé les
abbés Benjamin Kalla, Antoine
VIE DE L’EGLISE
vies, nos mentalités soient
changées, pour réussir dans
toutes nos entreprises et pour
avoir le courage de servir
Dieu», a-t-il dit.
Il a animé les séquences de
la naissance de Jésus-Christ
dans une crèche modelée par
les Samuels pour la circons-
tance de Noël, sous l’animation
Madingou, Toussaint Mikala,
David Damba, etc. jusqu’à la
guerre civile de 1997-2000.
Durant cette période et même
au-delà, la paroisse a vu ses
prêtres et laïcs dispersés.
Après quoi, elle a de nouveau
été rétrocédée aux spiritains.
C’est notamment le père Cy-
riaque Dimanche Mounien-
gué, dit «père Tcha-Tcho»,
qui a rouvert les successions
spiritaines à partir de l’année
pastorale 2004-2005. C’est lui
quotidiens de la paroisse.
En outre, une autre urgence:
nous avons hâte qu’un mur
de clôture sois érigé pour
notre paroisse, de sorte
que les bandits ne s’y il-
lustrent pas à leur volonté.
*Parlez-nous de vos mouve-
ments d’apostolat et services.
**Dans l’ensemble, tous
les mouvements et ser-
vices s’attellent aux exi-
gences de la paroisse et
des Elisas, à la grande liesse
des laïcs qui ont pris d’assaut
la chapelle. Il est écrit dans
un extrait de Luc 2,1-14: «…
Gloire à Dieu dans les lieux très
hauts et paix sur la terre parmi
les hommes qu’Il agrée…Au-
jourd’hui dans la cité de David,
il vous est né un Sauveur qui
est le Christ…». A l’homélie de
la nuit, le curé a rappelé que la
naissance de Jésus n’est rien
d’autre que l’accomplissement
de la promesse de Dieu: «ta
postérité restera à jamais sur
ton trône». Et le règne de
Jésus-Christ n’a pas de fin.
Si nous voulons régner avec
Lui, il nous faut rentrer dans le
programme de Dieu, et savoir
attendre, au lieu de chercher
des réponses «sap-sap», pour
satisfaire les convoitises. Ce
même message a été répercu-
té à travers les différents textes
liturgiques du 25 décembre,
une messe marquée par le
baptême de cinq enfants.
qui a organisé le dimanche 9
décembre 2007, les festivités
marquant le 75e anniversaire
de cette paroisse. A la même
occasion, une grotte mariale
est construite et certains bâti-
ments font peau neuve. Der-
rière lui, sont venus les pères
Césaire Moupaye, Ignace
Kidzimou et enfin, père Daniel
Ndubuisi Echetebih, l’actuel
curé.
sont cohérents. Il n’y a rien
à signaler qui soit hors des
attentes de l’Eglise. Par-
mi les mouvements, nous
avons la Légion de Marie,
Saint-Michel, les chorales
Saint-Michel et Epiphanie
du Seigneur, la Scola po-
pulaire, Raymond Mboko, la
confrérie Sainte Rita, la fra-
ternité du Saint-Esprit, ADS,
Yamboté; et les services:
Scouts, Samuels, la liturgie
de la parole et les Elisas.
Père Daniel Ndubuisi Echetebih, Curé
Le missionnaire est un arbre:
il pousse là où on l’établit; et il
est appelé à donner du fruit
*Père Daniel, après plu-
sieurs années comme
prêtre, comment vi -
vez-vous aujourd’hui
votre vocation et surtout
votre sacerdoce à Ma-
dingou?
**Bientôt je célébrerai ma
10e année sacerdotale. Je
crois que c’est un plaisir. Et
je rends grâce au Seigneur
qui m’a choisi malgré mes
faiblesses, Il nous donne
toujours Sa grâce. Car,
tous ceux qu’Il a choisis,
Il les appelle et tous ceux
qu’Il appelle, Il leur donne
la grâce nécessaire pour sa
mission. La mission à Ma-
dingou n’est pas une chose
facile, vu l’environnement.
Mais ma joie réside dans
le fait qu’on doit accepter
la mission, où qu’on soit
affecté. En brousse ou en
ville. Et on est comme des
arbres: pousser là où on est
planté et donner des fruits.
*Voulez-vous nous parler
du fonctionnement de
votre paroisse?
**Dans notre paroisse,
nous avons deux entités
qui fonctionnent bien: le
Conseil pastoral paroissial
que je dirige et qui assume
les aspects pastoraux. Il est
composé d’un président, du
modérateur ou vice-pré-
sident, des secrétaires
chargés de formation, des
catéchèses, de la litur-
gie, de la jeunesse, donc
chaque personne est à
son poste. Et puis, il y a le
conseil des Affaires éco-
nomiques qui assume le
côté financier. Mais nous,
nous sommes des ouvriers
apostoliques et nous nous
focalisons sur le pastorat.
Assumer la vie spirituelle
des laïcs: la messe, la
confession, le baptême et
les autres besoins spirituels
des croyants. Je suis le
curé mais j’ai un vicaire, et
avec le diacre nous nous
alternons pour les prédi-
cations.
*Comment avez-vous
préparé la venue du Sau-
veur?
**Dans notre paroisse, les
préparatifs sont: la salubrité
(nous désherbons toutes
les mauvaises herbes), la
décoration de l’église, la
préparation de la crèche,
etc. Mais le plus important,
c’est la préparation de soi.
Que nous puissions ac-
cueillir le Seigneur dans
nos cœurs, dans nos vies et
dans nos familles. Et donc,
nous avons commencé par
la confession. D’abord chez
les personnes malades, qui
ne viennent plus à l’église,
et à la paroisse.
*Père Daniel, les ambi-
tions pour Saint-Michel
de Madingou, que sont-
elles?
**J’ai beaucoup d’am-
bitions. Mais j’ai aussi
la fierté de vous dire
que j’en ai déjà réalisé
plusieurs: la construc-
tion des boutiques, la
maison d’accueil de 12
chambres, etc. pour l’au-
tofinancement d’autres
projets. En outre, si on
considère la puissance
ou la beauté d’une église
par l’autel, je puis dire
que notre autel est l’un
des meilleurs qui existent
au Congo. Nous avons
aussi en tête d’ajouter
des bancs et la construc-
tion du presbytère qui
a survécu à l’usure du
temps. Mais surtout,
je suis préoccupé par
l’évangélisation dans nos
annexes aux confins du
district sous notre tutelle.
Seulement, nous avons
besoin de moyens rou-
lants pour faciliter cette
tâche. L’unique moto Ja-
karta que nous avions est
tombée en panne, ce qui
freine notre ardeur. Enfin,
chaque année nous nous
sommes engagés à réa-
liser au moins un projet
dans la paroisse.
*Autre chose à dire?
**D’abord remercier le
Seigneur qui nous a don-
né cette opportunité, car
grâce à La Semaine Afri-
caine qui évangélise à sa
manière, notre paroisse
sera connue à travers le
pays et le monde. Merci
à La Rédaction de La
Semaine Africaine d’avoir
pensé à notre paroisse.
C’est un honneur qu’un
Dimanche en paroisse
dans notre Diocèse com-
mence par Saint-Michel
de Madingou.
L’auteur
Marcellin MOUZITA
MOUKOUAMOU
Journaliste à La Semaine
Africaine
 POINT DE VUE
L’Afrique dans sa course individuelle vers l’émergence
Dans son récent rapport intitulé «The Global tions controversées d’avance,
du clientélisme, le peuple se
Competitiveness Report 2017-2018», publié trouve alors marginalisé.
le 26 septembre 2017, le Forum économique Si l’on se penche sur la dé-
mondial (WEF) dresse une liste des 137 finition de la démocratie, on
constate qu’ «elle est un ré-
économies les plus compétitives au monde. gime politique dont le principe
Parmi elles, 10 pays africains ont réussi est celui du gouvernement
à se hisser dans le top 100, à savoir : l’Ile du peuple par le peuple et
pour le peuple. Il s’oppose
Maurice (45e), le Rwanda (58e), l’Afrique du à des régimes ou le pouvoir
Sud (61e), le Botswana (63e), le Maroc (71e), est détenu par une seule per-
l’Algérie (86e), la Namibie (90e), le Kenya sonne, telle que la monarchie
absolue ou par un petit groupe
(91e), la Tunisie (95e), l’Egypte (100e). d’individus, ce que l’on appelle
la raison pour laquelle, nous, la
Trinité, avions une fois de plus
offert notre soutien à la ma-
jorité présidentielle. Il s’avère
qu’aujourd’hui, l’évolution des
choses va à l’encontre de nos
attentes. Aujourd’hui, le pays
n’a jamais été autant endetté.
La corruption et le clientélisme
battent leur plein. On trouve
à la tête des compagnies
publiques, des dirigeants très
souvent incompétents et par-
fois corrompus et ce, dans
différents secteurs tels que la
vit dans la misère la plus totale
; l’élite est bafouée, muselée
et mise en quarantaine, la
jeunesse est désoeuvrée et
instrumentalisée. Le véritable
drame étant l’argent du contri-
buable congolais qui se trouve
dans des comptes personnels
disséminés dans des paradis
fiscaux et convertis en biens
immobiliers à travers le monde,
au vu et au su de tous. Pire
encore, le pays se trouve di-
visé entre une infime minorité
qui protège ses intérêts en

L
es économies les plus
compétitives au monde
ont été sélectionnées sur
la base de plusieurs indi-
cateurs dont la qualité des
infrastructures, l’innovation,
la qualité de l’éducation, la
performance du système de
santé, le climat des affaires et
la situation du secteur privé.
L’Afrique subsaharienne, ce-
pendant, se porte beaucoup
moins bien, hormis le Séné-
gal (106e), l’Ethiopie (108e),
les Seychelles (107e) ou le
Ghana qui affichent des per-
formances intéressantes. Des
pays comme le Cameroun
(116e), le Nigeria (125e) ou
la RDC (126e), piliers écono-
miques dans leurs différentes
régions, cherchent encore
une place au soleil. Quant
à la Côte d’Ivoire, pourtant
classée comme l’une des éco-
nomies les plus dynamiques
de l’Afrique de l’Ouest, elle n’a
pas été prise en compte dans
le classement.
Sur le plan mondial, la Suisse
semble bien expérimenter
cette recette du succès. En
effet, pour la 9e année consé-
cutive, le pays est en tête du
peloton en partageant le trio
avec les Etats-Unis et Singa-
pour. Le Tchad (135e) et le
Mozambique (136e) sont les
deux pays africains qui refer-
ment le classement, suivis du
Yémen (137e).
Le 9e sommet des BRICS s’est
tenu du 3 au 4 septembre 2017
à Xiamen, dans le sud de la
Chine, sur le thème: «D’un par-
tenariat plus fort pour un avenir
brillant». Outre, l’Afrique du
Sud, pays membre des BRICS
depuis 2010, le continent a
également été représenté par
l’Egypte et la Guinée Conakry,
pays non membres des BRICS
qui ont pris exceptionnellement
part au dialogue des pays
émergents et en voie de dé-
veloppement.
Naturellement, la région
semble être la plus chanceuse,
étant donné que c’est l’un des
continents les plus stables
géographiquement enregis-
trant le moins de catastrophes
naturelles. De plus, elle est le
principal fournisseur mondial
de matières premières, car
elle regroupe près de 10% des
réserves connues de pétrole
dans le monde.
Cependant, le principal pro-
blème de l’Afrique est l’échec
du leadership. En effet, il est
triste de constater que la plu-
part des dirigeants africains
sont à l’origine de l’insuccès
de la région. Près de 85%
des élections sur le continent
ne sont pas libres, justes et
crédibles. Seuls le Ghana, le
Sénégal, l’Afrique du Sud et
quelques rares pays peuvent
se vanter d’élections relative-
ment libres et équitables. L’une
des raisons à cette instabilité
chronique et récurrente est
la difficulté à s’approprier les
principes de la démocratie.
Néanmoins, la corruption reste
un véritable fléau qui touche
particulièrement les élites.
En l’absence d’initiatives in-
dividuelles ou collectives de
production de richesses, l’Etat
reste la seule vache à lait qui
inhibe toute initiative et trans-
forme la plupart de ces agents,
notamment les plus proches,
en de véritables sangsues;
ainsi les économies en sont du
coup gangrénées.
De ce fait, fort est de constater
que la bonne gouvernance
n’est pas le fort des dirigeants
africains. Bien au contraire,
avec l’organisation des élec-
l’oligarchie».
Dans la course à l’émergence,
le Congo semble avoir déclaré
forfait.
Lors des dernières décennies,
nous possédions nos lettres
de noblesse. Nous constatons,
avec beaucoup d’amertume et
de regret, que ce pays qui pos-
sède de nombreuses richesses
naturelles et des talents ori-
ginaires du nord comme du
sud dont pour la plupart se
trouvent à l’international, n’est
référencé nul part et affiche un
visage apocalyptique.
Il nous est impossible, nous,
en tant que société civile,
de cautionner ce genre de
drame. Cependant, nous, la
Trinité, avons toujours pris
part au débat en diversifiant
nos analyses tant sur le plan
national qu’international, par
le biais du bihebdomadaire
La Semaine Africaine (voire
Google). Nous avions, lors
des élections présidentielles
de 2016, soutenu la majorité
présidentielle, dans un souci
de transition paisible, d’une
relance économique, la bonne
gouvernance. Le candidat
avait pour programme politique
la moralisation et la transpa-
rence de la vie publique, c’est
SNPC, et les Grands travaux
ou encore, la dernière compa-
gnie en date, ECAIR, qui aurait
pu faire la fierté de la nation,
mais qui a fait faillite en moins
de cinq années d’existence, à
cause de la mauvaise gestion.
Effectivement, nous n’obser-
vons aucun jeu démocratique,
à savoir : la séparation des
pouvoirs (exécutif, législatif,
judiciaire), la reconnaissance
et le droit des libertés (liberté
d’association, liberté d’expres-
sion, liberté de presse), le
pluralisme politique (plusieurs
partis), égalité civique et la
participation de tous.
Alors que les autres pays
africains prennent leur envol,
le Congo-Brazzaville, lui, s’en-
lise, s’embourbe, s’empêtre,
s’enterre. L’absurdité et l’arbi-
traire deviennent les maîtres-
mots en tout et pour tout. Des
opposants croupissent en pri-
son, la guerre dans le pool n’en
finit pas, des manifestations
pacifiques réprimées avec
violence, toutes les personnes
opposées au régime subissent
toutes sortes d’humiliation en
public. On observe également
un dysfonctionnement dans
presque tous les systèmes (sa-
nitaire, éducatif, etc.), le peuple
narguant, toisant, méprisant
les laissés pour-compte avec
des phrases telles que «bato
ya ndzala, ba jaloux, des pe-
tites cartes de séjour tempo-
raire… » Puis, le peuple.
Dans la situation économique
actuelle du Congo, demander
une aide au FMI serait un plan
viable et nécessaire unique-
ment, si les dirigeants actuels
mettent en place de nouvelles
structures et appliquent une
politique de moralisation de la
vie publique, tout en permet-
tant l’émergence de nouveaux
leaders patriotes et nationaux.
Ces leaders participeront au
développement du pays en
intégrant les jeunes talents
congolais qui, souvent, se
trouvent forcés de s’exiler à
l’international par manque
d’opportunités profession-
nelles et manque d’infrastruc-
tures locales opérationnelles.
Lydie-Patricia ONDZIET
Présidente de l’Association
la Trinité
Présidente d’honneur
du Mouvement Dynamique
Implication 2009
Membre de l’Association
Panafricaine d’Aquitaine

Hommage à … lou. Vie politique au Congo /

Brazzaville 1945-1964. La
Jérôme Ollandet, historien, écrivain et diplomate de talent Savane ; Brazzaville 2005.
• Musique et pas de danse en
Afrique Centrale : le makossa
Il y a d’abord avant toute autre évidence, cette penchés sur un manuscrit Brazzaville, 2013. et la rumba. La Savane; Braz-
vacuité incontestable laissée par la disparition de inachevé et qui, un jour au- • Les m’fum’a nsye et les zaville ; 2014.
Jérôme OLLANDET. Elle nous aura fait davantage raient eu besoin de lui. Je m’fumu’a yulu. La dualité du • Pouvoirs. Les sociétés tra-
ressentir la place ô combien précieuse qui était la pense aussi aux lecteurs, à pouvoir traditionnel chez les ditionnelles dans la cuvette
sienne. Il y a ensuite, mais cela allait de concert sa dizaine de collaborateurs, Kukuya ; La Savane. Braz- Congolaise ; (Collaboration
avec le crépitement lumineux de ses yeux, assorti
à ses enfants, la petite troupe zaville 2013. Hubert Maheux) Editions Col-
de ce sourire dont nous étions tous ou presque
de sa maison. Il s’agit là sans • Brazzaville Capitale de la lection Patrimoine du Congo
subjugués sans jamais subir ou succomber. Il
nul doute d’une énorme perte France libre. Histoire de la Ré- Brazzaville /Nantes 1994.
y avait enfin pour compléter le charisme quasi sistance française en Afrique
irrésistible de cet homme qui cultivait son air de pour un écrivain aussi dense • «Le Fleuve Congo, sa vie
et qui était encore en mesure 1940-1944 ; L’Harmattan, et son destin historique » in
jeunesse et de fraîcheur. Bien sûr, de même que Paris 2013.
l’on peut dire que l’on porte sa vie sur son visage, de créditer notre tissu social et Cahiers congolais d’Anthro-
• L’expérience congolaise pologie et d’Histoire n°13, Uni-
on sait aussi, qu’il ne dit pas tout et n’être qu’un historique d’autres ouvrages. du socialisme de Massamba
masque, une façade. Dans le cas de Jérôme OL- Jérôme OLLANDET, de l’avis versité de Brazzaville 1994.
–Débat à Marien NGOUABI. • «Les Mbochi du Congo et
LANDET cependant, lorsque je pense à lui, je unanime se sera distingué L’Harmattan, Paris 2012.
revois ce visage qui racontait ses neuf vies comme par son intégrité, sa simplicité les Mongo du Zaïre. Elé-
• les relations entre les deux ments particuliers de parenté»
celles d’un chat et j’entends immédiatement après et surtout sa modestie qui Congo. Evolution et dyna-
cette vision, sa voix musicale, distinguée, sans
caractérise les plus grands. C.E.R.C. n °6 Brazzaville,
être snob, posée sans être artificielle, sans être Jérôme Ollandet. mique interne. L’Harmattan, 1976.
hautaine, jouant de toutes les gammes, allant de Son corps ne sait pas porter Paris 2011.
la fermeté à l’enjouement, jamais vulgaire, pour vantage ressentir la place le luxe. Je crois qu’il doit avoir • Tchicaya Opangault et You-
revenir soudaine à l’inflexibilité du jugement … qui était la sienne dans notre l’âme propre. Ce n’est pas
microcosme. Une place à part, surprenant. L’homme savait
Par Alphonse NDZANGA KONGA. celle d’un écrivain prolifique écrire. A NOS LECTEURS

J
érôme OLLANDET était
né le 27 décembre 1943
à Oyomi (Fort-Rousset)
dans l’actuel département de
la Cuvette.
On l’a su très malade ; trans-
porté à l’hôpital d’Evreux en
France, il y est décédé ce 10
décembre 2017 à l’âge de 74
ans. Dans l’intervalle, il a été
tour à tour proviseur en lycée,
Directeur des Examens et
Concours, Diplomate, Secré-
taire Général au Ministère des
Affaires Etrangères, Juriste,
Ambassadeur du Congo au
Cameroun, en Guinée Equa-
toriale, au Sénégal, en Répu-
blique Centrafrique, au Tchad
; Ambassadeur Itinérant,
Maître-assistant d’Histoire à
l’Université Marien NGOUABI.
Son dernier poste a été celui
de coordonnateur national de
la Conférence Internationale
sur la Région des Grands
Lacs.
Sa disparition nous laisse
pantois, le voyant partir sans
crier gare. Elle nous fait da-
avec à son tableau de bord
de près d’une quinzaine de
publications sur l’histoire et
les civilisations du Bassin
du Congo et l’Afrique Cen-
trale. Les intellectuels congo-
lais vont devoir apprendre
à vivre sans lui. Je pense
bien sûr à ses confrères,
ses amis proches : Camille
BONGOU, Lecas ATONDI
MONMONDJO, Théophile
OBENGA, Dominique NGOÏE
NGALA, Abraham Constant
NDINGA -MBO… à tous ces
jeunes gens inconnus encore
Bibliographie
succincte
• Le Premier foyer culturel du
Nord- Congo : l’Histoire de
Boundji. L’Harmattan 2016.
• La Conférence internatio-
nale sur la région des Grands
Lacs. Une dynamique nou-
velle d’intégration en Afrique.
L’Harmattan, Paris janvier
2015.
• Hollandais et Portugais au
Congo du 17e au 19e siècle.
Les contacts de civilisations.
Editions Presses et culture ;
L’espace «Point de vue» est ouvert à tous. Les opi-
nions qui s’y expriment ne vont pas forcément dans
le sens de notre ligne éditoriale. Nous respectons
les points de vue de tous ceux qui respectent notre
identité chrétienne et entendent œuvrer, dans le
respect et la tolérance, au Bien commun.
Les textes qui nous sont adressés sont suscep-
tibles de modifications; ils ne sont ni rendus à leurs
auteurs, ni rémunérés.
Bienvenue à tous!
La Rédaction.

PAGE 14 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

 PUB

PAGE 15 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

 NATIONAL
Mairie de Brazzaville Concours régional francophone
de Droit international humanitaire (DIH)
Christian Roger Okemba Le Congo double lauréat
à Abidjan, en Côte d’Ivoire
à la rencontre des populations La 7e édition du Concours régional francophone de Droit interna-
tional humanitaire (DIH) s’est achevée à Abidjan, le 4 décembre
2017. Ce concours a été organisé par la délégation régionale
La série des rencontres citoyennes initiées par du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de la capitale
le maire de Brazzaville, Christian Roger Okemba, ivoirienne, en partenariat avec une structure de l’enseignement
avec les populations de la ville-capitale, dans le supérieur de la République de Côte d’Ivoire : l’Ecole nationale de
cadre de l’opération «Bâtissons Brazzaville en- la magistrature (ENM) de l’Institut national de formation judiciaire
semble», entamées depuis le 1er décembre 2017, (INFJ). Il a regroupé 11 pays de l’Afrique francophone.
se poursuivent normalement. Après Djiri, Madi-
bou et Mfilou-Ngamaba, le président du conseil
départemental et municipal a mis le cap vendredi
22 décembre 2017 sur Bacongo, le deuxième ar-
rondissement, pour échanger avec les populations
sur les mêmes problèmes d’environnement et
d’assainissement que connaît la ville.

P
eu avant Bacongo, le
maire a reçu en audience
la délégation de l’Union
nationale des opérateurs du
Congo (UNOC) conduite par
son président El Hadj Abdo-
ulaye Djibril Bopaka, venu lui
témoigner sa gratitude pour
son élection à la tête du conseil
départemental et municipal. Les
deux interlocuteurs ont évoqué
les questions de jumelage entre
Brazzaville et Kinshasa dans le
cadre du respect des accords
commerciaux. L’UNOC ad-
hère à la politique «Bâtissons
Brazzaville ensemble» qui est
une mode de gouvernance
participative, un moyen de
prise en main de la ville par
les citoyens eux-mêmes. Avant
cela, jeudi 7 décembre, le maire
de Brazzaville a eu une séance
de travail avec les commerçants
et vendeurs du marché Bernard
Bakana Kolelas, anciennement
marché Total à Bacongo. Ques-
tion de les inviter à plus de dyna-
misme dans la contribution des
recettes municipales. Ces der-
Dr Alain Serge Sice Bin-Dickissat, président du conseil d’administration de l’UMSA
niers ont émis leurs doléances
sur la léthargie constatée dans
la construction du deuxième
module dudit marché, afin de
permettre à chacun de se doter
d’un endroit propice pour éviter
les problèmes d’hygiène.
Parmi les priorités qui figurent
dans le plan d’action de la
mairie, il y a la construction des
latrines publiques dans trois
sites: Place de la République
(Giratoire institut français du
Congo ex C.c.f), boulevard
des armées Alfred Raoul et
giratoire Mikalou, afin de pallier
certains problèmes d’hygiène
que connaissent les popula-
tions. Ceci grâce à un accord
de partenariat signé avec un
opérateur économique étranger.
Partout où le maire est passé,
même décor et mêmes préoc-
cupations. En définitive, c’est
donc une opération qui suscite
l’adhésion de tous.
En initiant cette opération,
Christian Roger Okemba a
voulu se rassurer sur les condi-
tions de vie des concitoyens et
Les populations de Madibou venus très nombreux écouter le message du maire.
leur demander de prendre en
main les destinées de la ville en
s’impliquant eux-mêmes sur les
questions d’environnement et
d’assainissement à travers une
modeste contribution de 2000
Fcfa par ménage. Cette opé-
ration commence à porter ses
fruits au regard de nombreuses
initiatives prises par les popula-
tions, notamment à Massengo,
un quartier du 9e arrondisse-
ment Djiri avec la réhabilitation
du tronçon reliant Massengo à
Nkombo Matari. En sa qualité
de premier gestionnaire de
proximité de la cité, le maire se
dit conscient que bâtir ensemble
la cité, c’est prendre en main les
destinées de la ville pour que
les ouvrages de drainage des
eaux de pluie devenus vétustes
dans certains quartiers de la
ville soient réhabilités, améliorer
les conditions d’hygiène, lutter
contre les érosions, les inonda-
tions, bref, toutes les questions
liées à l’assainissement de la
ville-capitale.
Signalons qu’à Madibou, le 8e
arrondissement, le manque de
siège de la mairie préoccupe
les populations et l’administra-
teur-maire est obligé d’exploiter
un local exigu appartenant à
un particulier. Tout comme les
agents municipaux, notamment
le service d’Etat civil installé
dans un centre de santé intégré
(CSI). Conscient de cela, Chris-
tian Roger Okemba promet de
trouver un local décent dans
l’immédiat, équipé de tout le
confort possible pour permettre
à l’administrateur-maire d’exer-
cer sans gêne ses différentes
tâches quotidiennes. En atten-
dant, bien sûr, la construction du
siège de la mairie de Madibou
par le ministère de l’Aménage-
ment du territoire et des grands
travaux.
Pascal BIOZI KIMINOU
Les lauréats congolais à Abidjan.
La première phase de la compétition s’est déroulée au sein des
pays concernés, sous la forme d’un Concours national. Ce proces-
sus visait à qualifier l’équipe d’un établissement de l’enseignement
supérieur, ou à constituer une sélection des meilleurs éléments
du Concours. Au Congo, le Concours national a eu lieu du 21 au
23 juin, dans l’enceinte du siège de l’ACERAC (Association des
conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale). Les
cérémonies d’ouverture et de clôture étaient rehaussées de la
présence du ministre de l’enseignement supérieur, M. Bruno Jean
Richard Itoua. Le jury était constitué de MM. Abina, professeur à
l’ENAM, Victor Kissambou-Makanga, officier des forces armées,
Yvon Eric Ibouanga, avocat au Barreau de Brazzaville, Prince Arnie
Matoko, magistrat, et de Mme Claudine Mushobekwa, Conseillère
juridique régionale du CICR.
A l’issue de ce concours national, c’est la deuxième équipe de
l’ENAM (Barreau) qui a été retenue pour représenter le Congo.
Elle était composée de Mlle Jorda Bienvenue Essoukou et MM.
Patrick Bienvenu Djould Itsoua Sow et Frazel Mviboudoulou, ce
dernier étant par ailleurs désigné meilleur plaideur. L’équipe a été
chaleureusement félicitée par le ministre Bruno Jean Richard Itoua
(enseignement supérieur) qui, outre les recommandations d’usage
et l’exhortation à bien défendre les couleurs de la République, a
remis aux vainqueurs des tablettes tactiles.
Le coaching en vue du concours a été effectué dans les locaux
du Comité international de la Croix-Rouge, par le commandant
Kissambou-Makanga, assisté par M. Prince Matoko. A l’issue de

«La santé n’a pas de prix, mais elle a un coût»

cette phase intensive de préparation, les trois étudiants se sont
rendus à Abidjan le samedi 25 novembre 2017, où les attendaient
les autres compétiteurs des pays suivants : Burkina Faso, Came-
roun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, République démocratique
Le président du conseil d’administration de l’UM- que la durée de cette formation du Congo, Sénégal, Togo, Tunisie.
SA, Dr Alain Serge Sice Bin-Dickissat, a lancé, la est de 10 jours minimum sinon Le concours en tant que tel s’est déroulé du 28 novembre au 4
semaine dernière à Brazzaville, une session de 15 jours maximum. A l’issue de décembre 2017. Les candidats devaient travailler sur un scénario
formation et d’information sur le rôle et l’impact la formation ces jeunes passe- inspiré d’un pays fictif. Ils devaient faire appel à leurs connais-
des mutuelles de santé. Cette session qui s’étend ront des tests et des pratiques. sances du DIH et du droit international public, en plus d’exceller
sur une quinzaine de jours regroupe 300 partici-
Nous allons sélectionner les dans l’art oratoire et la force de l’argumentation. Au terme d’une
pants. Dans une interview exclusive qu’il nous a finale âprement disputée, avec des joutes oratoires de haute
accordée, il parle des enjeux de cette formation. meilleurs. Nous retiendrons les volée, c’est l’équipe congolaise qui a pris le dessus sur la Côte
meilleurs des meilleurs pour d’Ivoire. Le prix du meilleur plaideur est revenu à mademoiselle
*Monsieur le président du cette session de formation ? qu’ils intègrent notre équipe. Jorda Bienvenue Essoukou. Les deux trophées ont été présentés
conseil d’administration de ** Nous sommes en train de au ministre Itoua le mardi 12 décembre.
l’UMSA, qu’est ce qu’une préparer la mise en place * Monsieur le président, C.E.
mutuelle de santé ? de nos structures, de nos avez-vous un message à
** Une mutuelle de santé est organismes. Mais nous avons lancer ?
une association volontaire de voulu former les futurs cadres ** Nous voulons dire au public,
Alain Serge Sice Bin-Dickissat qu’aujourd’hui, il y a la crise
personnes à but non lucratif, de notre mutuelle de santé, Bihebdomadaire d’information générale, d’action sociale
dont le fonctionnement re- pour les préparer à travailler thème général. Nous allons au Congo, la santé n’a pas et d’opinion, s’inspirant de la Doctrine Sociale
de l’Eglise Catholique
pose sur la solidarité entre les dans les structures de notre aborder également le côté de prix, mais elle a un coût.
adhérents. Sur la base des association. De leur parler de entrepreneurial, pour préparer Le coût de la santé, c’est Siège: Bd. Lyautey (en face du CHU)
B.P. 2080 - BRAZZAVILLE
décisions des adhérents et au leurs devoirs et obligations. nos futurs collaborateurs à ne se préparer au risque de la Direction - Tel: (242) 06.678.76.94
moyen de leurs cotisations, la Comme ils reviennent tous de pas penser qu’à la fonction maladie, on ne souhaite pas
mutuelle exerce en leur faveur manière générale de l’universi- publique. Aujourd’hui l’Etat être malade, mais il faut se Journal édité par la Commission Episcopale des Moyens de Communication Sociale.
et en celle de leur famille, té et des écoles de formation, providence est mort, il faut préparer pour ne pas tomber
une action de prévoyance, en dehors de quelques-uns qui que les jeunes s’arrangent à malade. Donc l’UMSA arrive Président: Secrétaire de rédaction
Véran Carrhol YANGA
Mgr Miguel
d’entraide et de solidarité sont des anciens travailleurs se prendre en charge. C’est pour préparer les congolais à Angel OLAVERRI, Tel: (242) 06.668.24.72/
dans le domaine des risques de certaines sociétés qui sont une opportunité que nous leur faire leur adhésion auprès de Evêque de Pointe-Noire 01 116 63 33
sociaux en général et du risque en majorité des diplômés sans offrons pour bénéficier de cette notre mutuelle, pour que nous Infographisme:
Atelier: La Semaine Africaine
Vice-Président
maladie en particulier. Notre emploi, qui sont enquête d’em- formation. puissions les assister en cas Mgr Anatole MILANDOU Service Commercial:
plateforme l’UMSA regroupe ploi. Nous avons donc pensé de maladie. Archevêque de Brazzaville Brazzaville:
quatre mutuelles de santé no- les former pour leur donner la * Que va-t-il se passer à Directeur de Publication:
Tél.: 06.889.98.99 / 05.528.03.94
Pointe-Noire:
tamment, la mutuelle de santé matière grise. l’issue de cette formation ? Propos recueillis par Albert S. MIANZOUKOUTA Direction: Tel:05 557.02.03/06 985.41.79
Kimo, la mutuelle de santé ** Je vous rappelle tout d’abord Pascal Azad DOKO Service commercial: 05 553 16 93/
Mopila prévoyance, la mutuelle * Quels sont les thèmes pré-
06 671 44 05

communautaire de santé, la vus pour cette formation ?

mutuelle de santé musulmane. ** Nous allons aborder le rôle Pour une analyse sereine: E-mail: lasemaineafricaine@yahoo.fr
et l’impact d’une mutuelle de
* Dites-nous qu’est ce qui santé sur la couverture mala- La Semaine Africaine Site Internet: lasemaineafricaine.net
a motivé l’organisation de die des citoyens. C’est ça le

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 SOCIETE
Semaine des droits de l’homme ASI (Actions de solidarité internationale)

L’U.E. soutient les actions en faveur Clôture du projet ‘’Accompagnement à

l’autonomisation socio-économique…’’
des droits de l’homme au Congo et remise de diplômes de fin de formation

D
L’ambassade de la Délégation de l’Union euro- ébuté le 1er octobre 2016, le projet ‘’Accompagnement à
péenne (U.E.) au Congo a organisé une semaine l’autonomisation socio-économique de 20 femmes mères
des droits de l’homme, en réalisant une série vulnérables’’ a pris fin le 11 décembre 2017, après une
d’activités, pour donner l’opportunité au public de rallonge de deux mois. C’était au cours d’une modeste cérémo-
comprendre les efforts fournis pour la promotion nie présidée par l’ambassadeur des Etats Unis au Congo, Todd
et la défense des droits de l’homme au Congo et Haskell, en présence de la coordinatrice de l’ONG ASI et des
partant, accompagner la société civile engagée femmes bénéficiaires de ce projet.
dans la défense de ces droits par des projets.
Ces activités se sont déroulées du 4 au 13 dé-
cembre 2017, dans plusieurs sites à Brazzaville
et à Pointe-Noire.

L
e lancement de ces ac-
tivités a été marqué par
une conférence de presse,
donnée dans les locaux de
cette Délégation de l’Union
européenne au Congo, à Braz-
zaville, par Mme Saskia De
Lang, son ambassadrice. La se-
maine des droits de l’homme a
été close mercredi 13 décembre
2017, par l’évènement-phare,
la 3e édition du concours de
plaidoirie des quatre équipes
finalistes à l’Institut français du
Congo, ex-CCF.
Pendant la conférence de
presse, Mme Saskia De Lang
a rappelé le contexte dans le-
quel a été organisée la Semaine
des droits de l’homme et les
objectifs visés.
La Semaine a englobé, en ef-
fet, la célébration de plusieurs
journées mondiales sur les
droits de l’homme comme: le
1er décembre: Journée mondiale
de lutte contre le sida, pour
mieux informer et lutter plus
Lutte contre la criminalité faunique
Un réseau d’imams démantelé!
Au poste PK Pylône,
sur le tronçon Ngom-
bé-Ouesso, dans le
département de la
Sangha, cinq Came-
rounais ont été pris
en flagrant délit le 10
décembre dernier par
les éco-gardes, avec
deux pointes d’ivoire
d’éléphants coupées
en quatre morceaux en
provenance du district
de Mokéko.
efficacement contre l’infection
à VIH; la journée mondiale
des personnes handicapées,
pour mobiliser et promouvoir
les droits des enfants handica-
pés; le 8 décembre: Journée
pour promouvoir les droits des
personnes vulnérables et des
enfants en situation de rue;
Journée des droits des per-
sonnes vulnérables; Journée
des femmes et filles victimes
de violence; le 9 décembre:
Journée de l’engagement ci-
toyen au service de la promotion
des droits de l’homme; le 10
décembre: célébration de la Dé-
claration universelle des droits
de l’homme; cette journée a mis
en relief les droits des peuples
autochtones.
Il y a eu entre autres activités
à l’affiche la visite des deux
projets relatifs à la protection
et l’accompagnement des per-
sonnes vulnérables. La visite
de ces projets a eu pour objec-
tifs de rencontrer des acteurs
Un des suspects
posant avec
les défenses
d’éléphants.
Mme Saskia De Lang et ses collaborateurs pendant la conférence de presse.
de terrain et les bénéficiaires;
d’échanger autour des activités
mises en œuvre, de délivrer un
message de soutien; de renfor-
cer la visibilité de ces projets et
d’appeler à plus de mobilisation.
Ces activités ont mis essentiel-
lement l’accent sur la situation
des autochtones, des popu-
lations souvent marginalisées
et sur les actions que mène
l’U.e. en leur faveur, à travers
deux projets qu’elle finance au
Congo.
Pour Mme Saskia De Lang, «cet
évènement a été une occasion
de revenir sur les principes
et les valeurs défendues par
l’U.e., notamment en matière
de promotion et de défense
des droits de l’homme et de
rappeler surtout l’attachement
de l’institution au respect de
ces valeurs.»
Signalons que l’Instrument
européen pour la démocratie
et les droits de l’homme a été
lancé en 2006. Son objectif est Les bénéficiaires posant avec la coordinatrice et Todd Haskell.
de soutenir la promotion de la
démocratie et des droits de Financé à hauteur de 25.000 dollars par l’ambassade des Etats
l’homme dans les pays n’appar- Unis par le biais du Fonds Julia Taft, ce projet, a fait savoir la coor-
tenant pas à l’U.e. Cet Instru- dinatrice de l’ONG, a été un accompagnement global, médical,
ment permet aussi d’intervenir sociologique, juridique, etc., en partant de la rue jusqu’à l’insertion
en cas de graves violations socio professionnelle. Il a pris en compte des mères abandon-
des droits de l’homme ou de nées vivant seules et des jeunes filles-mères, dont des réfugiées
besoins urgents de protection; orientées par le HCR. Il a eu pour but d’appuyer 20 femmes
d’effectuer des plaidoyers en réfugiées et congolaises en couture, pâtisserie, restauration et
appui à la démocratie et aux en éducation financière, pour promouvoir le développement des
droits fondamentaux ainsi que activités génératrices de revenus. Ces femmes sont de diverse
de soutenir la lutte contre la nationalité: rwandaise, centrafricaine, congolaise de la R.D Congo
discrimination, la torture et la et congolaise de la République du Congo.
peine de mort. « Le Fonds Julia Taft est un fonds de bureau de la population, des
réfugiés et des migrations (PRM), du développement d’Etat amé-
Philippe BANZ ricain. Son but est d’améliorer les conditions de vie des réfugiés
à travers le monde. Ce n’est pas un Fonds d’urgence, mais plutôt
Parcelle à vendre avec une subvention allouée à des projets de développement durable
fondation, au quartier proposés et mis en œuvre par des Organisations non gouverne-
mentales. C’est dans ce contexte qu’en 2016, Actions solidarité
Djiri, dans une zone
habitée, à 2 km de la
internationale (ASI), a soumis une demande de subvention à
l’ambassade américaine et a été sélectionnée pour son projet
voie goudronnée. ‘’Accompagnement à l’autonomisation socio-économique de 20
femmes mères vulnérables’’», a indiqué l’ambassadeur améri-
Contact: cain. C’est lui qui, peu avant la fin de la cérémonie, a remis aux
01 081 27 92 bénéficiaires des diplômes de fin de formation de cette session.
06 662 37 39 Viclaire MALONGA
Etudiants boursiers de l’USFS
Une plateforme d’échanges sous
régionale pour renforcer leurs capacités
Le Programme international du service fores- Rectorat, pour le compte de
tier (USFS) a organisé récemment à Brazzaville l’ENSAF.

L
e projet de Gestion des
écosystèmes périphériques
du Parc national d’Odzala
Kokoua, dans le département
de la Sangha, lutte ardemment
contre la criminalité faunique.
Régulièrement, les éco-gardes
du Congo ternissant de nouveau
l’image de cette religion.
Les citoyens dans ce départe-
ment ont l’attention focalisée
sur les autorités de Ouesso et
procès est toujours en cours.
Le trafic d’ivoire finance en partie
les activités des groupes extré-
mistes comme Boko-Haram.
L’éléphant, braconné, est me-
(Congo) un atelier d’échanges et de mise en A ce jour, dix agents du minis-
place d’une plateforme informelle des étudiants tère de l’Economie forestière
boursiers de l’USFS (RD Congo, Cameroun, sont en formation à l’ENSAF
Sao-Tomé et Principe et Congo), des enseignants bénéficiant d’une bourse de
et partenaires, à partir d’une vision consolidée formation de l’USFS, laquelle
de leur thématique et leur maitrise des outils de passe normalement. «Ce pro-
programmation et de suivi. tocole a permis à l’ENSAF
d’ouvrir un cycle de formation

effectuent des patrouilles et des
fouilles aux différents postes de
contrôle, afin de mettre la main
sur des potentiels trafiquants
d’armes de guerre et d’animaux
sauvages protégés par la loi.
Et, c’est grâce à cette stratégie
que les cinq suspects, Sylla Ma-
madou, Tchari Moumoun, imam
à Ngombe; Ousman Sakaria,
serviteur à Ngombe, Assaffi
Doutoum, prédicateur à la mos-
quée de Ouesso et Abdouraman
Youssouf, Imam à Pokola ont été
arrêtés. Ils constitueraient tous
un réseau criminel internatio-
nal et seraient impliqués dans
le commerce illégal d’ivoire,
dans le Département de la San-
gha. Chacun d’eux y jouant un
rôle bien précis (fournisseur en
armes et munitions, transporteur,
commerciales pour alimenter
leur clientèle), en utilisant la foi
comme couverture. Un coup dur
pour la communauté musulmane
du Nord voire de la République
singulièrement sur le Tribunal
de Grande Instance de Ouesso
qui a programmé la première
audience de ces indélicats en
janvier 2018. Une justice ferme
et exemplaire est attendue à cet
effet, afin de lancer un message
fort dès le début de la nouvelle
année 2018. Ces cinq suspects
camerounais encourent des
peines de plus de cinq ans
d’emprisonnement ferme pour
détention, circulation et tentative
de commercialisation de deux
pointes d’ivoires d’éléphants.
Ces trafiquants présumés ne
sont pas les premiers hommes
«croyants» arrêtés et condam-
nés pour trafic d’ivoire. A Mos-
saka, dans le département de la
Cuvette, au cours de cette année
2017, un pasteur protestant de
la localité répondant au nom de
Rock Bodzenga Bopaka et son
frère avaient été arrêtés, avec
une trentaine de kilos d’ivoire,
soit 11 ivoires d’éléphants. Leur
L
nacé d’extinction dans de nom-
breux endroits à cause de ses
défenses. La forêt Tri-nationale
Dja-Odzala-Minkebe (TRIDOM)
est particulièrement touchée par
le grand braconnage. Cette zone
est réputée être un des endroits
les plus chauds d’Afrique, pour
le trafic d’ivoire et le braconnage
d’éléphants. Les actes de pillage
de la biodiversité, en général,
de la faune, en particulier, par
plusieurs citoyens véreux et
corrompus sont fréquents en
République du Congo malgré
l’existence de la loi fondamentale
de protection des animaux inté-
gralement et partiellement pro-
tégés et autres textes juridiques
régissant la faune sauvage et
les animaux protégés. Aussi
revient-il à la Justice de réprimer
strictement ces actes, afin de
mieux dissuader et sensibiliser
l’opinion.
V.M.
e Programme souhaite
lier les compétences du
personnel sur le terrain
avec les partenaires, en vue
de répondre aux problèmes
forestiers les plus critiques.
Dans sa démarche dans les
pays du Bassin du Congo, il
a noué des partenariats avec
les ministères des Forêts et de
l’environnement, d’une part,
et avec certaines universités
affiliées au Réseau des institu-
tions de formation forestière et
environnementale de l’Afrique
centrale (RIFFEAC), d’autre
part. Ce, pour renforcer les
capacités managériales et
techniques de ceux-ci dans
le développement durable
des forêts, le changement
climatique et la Réduction
des émissions liées à la dé-
forestation et à la dégradation
forestière (REDD).
Cependant, la plupart des
boursiers rencontrent des
difficultés obérant leurs ré-
sultats de fin de cycle. C’est
pour lever ces obstacles que
l’USFS a mis sur pied cette
plateforme d’échanges entre
ses boursiers et les ensei-
gnants. Sur la plateforme, il est
question de partager les expé-
riences de fonctionnements
des boursiers, d’identifier les
bonnes pratiques et d’étudier
les mesures pour les capitali-
ser et informer les boursiers
sur les actions majeures des
partenaires de l’USFS, pour
l’année prochaine.
Louant le partenariat entre
l’USFS et le Congo, à travers
l’Ecole nationale supérieure
d’agronomie et de foreste-
rie (ENSAF) de l’université
Marien Ngouabi, membre du
RIFFEAC, Paul Louzolo Kim-
bébé, vice-recteur de ladite
université, a rappelé qu’un
protocole d’accord a été signé
en 2014 entre l’USFS et le
continue et l’a rendu plus
visible au niveau national», a
fait savoir le vice-recteur, en
souhaitant que ce type de par-
tenariat soit élargi à d’autres
domaines.
L’ambassadeur des Etats Unis
au Congo, Todd Haskell a
exhorté, à cette occasion, les
bénéficiaires de ces bourses à
se sentir interpeller dans leurs
études, fondements du déve-
loppement. Aussi les a-t-il ras-
surés de l’accompagnement
permanent des Etats-Unis
dans leur formation inhérente
aux différents domaines, dans
la perspective d’un lendemain
meilleur. «Je suis convaincu
que vous aideriez vos pays à
diversifier son économie et à
créer des possibilités d’emploi
en dehors du secteur public»,
a-t-il conclu.
Esperancia
MBOSSA-OKANDZE

PAGE 17 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

 NATIONAL
Commission nationale de suivi du plan national des transports PADE (Projet d’appui et à la diversification
de l’économie)
Créer les conditions idoines pour la mise en Une forte pertinence
place du Fonds routier de la 2e génération malgré des difficultés
Sous l’égide de sa première vice-présidente, Mme
Ingrid Olga Ebouka-Babackas, ministre du Plan et
de mise en œuvre
de l’intégration régionale, la commission nationale Le Projet d’appui et à la diversification de l’économie (PADE) a or-
de suivi du plan national des transports a tenu, du ganisé le 21 décembre dernier, à Brazzaville, un atelier de validation
19 au 21 décembre dernier à Brazzaville, un ate- du Rapport d’achèvement dudit Projet - lequel échoit le 31 décembre
lier consistant à valider les textes règlementaires 2017 - en présence du représentant du directeur de cabinet de Mme
et normatifs du transport et la réforme du fonds le ministre du Plan, Valery Babackas, du coordonnateur du PADE,
routiers. Selon le gouvernement congolais, en ces Benoît Ngayou, du représentant de la Banque mondiale par intérim,
temps de réformes annoncées, celles du fonds Etaki Wandzon et des autres parties prenantes au projet.
routier vise, essentiellement, «la mise en place
d’un Fonds routier de la 2e génération, ayant un
mode de financement spécifique qui permette la
réalisation d’un programme d’entretien efficient Une vue de
des infrastructures routières». Une recommanda- l’eau Bayo
tion de la Banque Mondiale et d’autres partenaires (fruit de
économiques. l’appui du
De g. à d.: Jacques Itoua, Emile Ouosso, Ingrid Olga Ebouka-Ba-

C
PADE) sur
eci, pour renforcer la vo- 23.234km, dont 8.254km du backas et Fidèle Dimou. la chaîne de
cation de la République réseau prioritaire et 14.980km servé, en mettant des garde- la convention de financement production.
du Congo qualifié de de routes secondaires et de fous par une législation qui signée par la Commission
pays de transit. desserte rurale. En outre, le sécurise le Fonds pour main- européenne avec le gouver-
L’atelier de validation des réseau bitumé est passé de tenir ces infrastructures en nement. Ainsi que l’a soutenu,
textes règlementaires et nor- 1200km à 3000km. De 2009 bon état, pour mieux assurer Jacques Itoua, secrétaire «L’achèvement du projet d’appui à la diversification de l’économie
matifs du sous-secteur de à 2016, 3000km de routes le rôle de pays de transit. permanent, directeur de la (PADE) menée conjointement par la Banque mondiale et le Gou-
transport routier et la réforme dites d’intégration sous-ré- Faute de quoi, cette vocation cellule technique de la com- vernement de la République du Congo en associant les parties
du Fonds routier renvoie à gionale contenues dans le ne serait qu’un slogan. mission nationale de suivi du prenantes à travers le processus participatif et inclusif a pour
l’exigence de mailler l’en- plan directeur consensuel de Dans un contexte de déficit plan national de transports principal objet de rendre compte des résultats obtenus à travers les
semble du pays d’infrastruc- transports en Afrique Centrale budgétaire, la construction, la routiers: «Dans la situation de interventions du projet. Ce processus d’achèvement est essentiel
tures de base viables. Pour ce (PDCT/AC) ont été ouvertes préservation et la rentabilisa- crise actuelle, cette réforme pour identifier les opportunités de mise à l’échelle des bonnes
faire, la période de 2004 à ce et aménagées, en prélude à tion des routes n’est possible est primordiale, du fait qu’il pratiques», a déclaré Valery Babackas, en ouvrant les travaux de
jour a correspondu à l’élabo- leur bitumage; 14.000km de que grâce au partenariat faut sécuriser les routes, il cet atelier. Aussi a-t-il exhorté tous les participants à apporter leur
ration et à l’exécution du plan routes principales et secon- avec l’Union Européenne qui faut les pérenniser pour que contribution de qualité, pour amender et valider le rapport d’achè-
national des Transports. Des daires ont été aménagées. se traduit concrètement par ces investissements soient vement du PADE (RAP), dont la rédaction a été assurée par un
investissements très impor- Assurant ainsi la connexion le Projet d’appui à la gou- rentables pour le contribuable consultant, conformément aux exigences de la Banque mondiale.
tants ont été consentis dans des chefs-lieux de districts vernance routière (PAGER) congolais». Initialement conçu pour aider à diversifier et à élargir les bases
ce sous-secteur, faisant ainsi et communautés urbaines… dans le cadre de l’enveloppe du secteur privé congolais dans les secteurs non pétroliers et de
évoluer le réseau routier na- Seulement voilà, ce qui est du 10e Fonds Européen de Marcellin MOUZITA créer des emplois pour réduire la pauvreté, le PADE reformulé a eu
tional de 18.000 km à environ acquis nécessite d’être pré- Développement (FED) et de MOUKOUAMOU comme objectif global de promouvoir l’investissement privé dans
des chaînes de valeurs du secteur hors pétrole et soutenir l’émer-
gence d’un tissu des PME-PMI. Il s’est articulé autour de quatre
Réunion des ministres de la CEEAC en charge de l’eau composantes: appui au dialogue public-privé et aux réformes sur
le climat des affaires; appui au développement des entreprises et
Le projet de convention sur la gestion des à la promotion des investissements; appui à la réforme du CFCO
et coordination et gestion du projet.
ressources en eau partagées validé Pour Benoît Ngayou, le PADE restructuré a retenu six domaines
d’activités devant permettre d’atteindre le nouveau objectif de
Le conseil des ministres des Etats membres de la développement, à savoir: la réforme du climat des affaires; le dé-
Communauté économique des Etats de l’Afrique veloppement des PME; le développement des chaînes de valeurs;
centrale (CEEAC) en charge de l’eau s’est réuni la promotion des investissements; la promotion de l’employabilité
à Brazzaville, vendredi 22 décembre 2017. Le but ou de la professionnalisation et la production des documents de
visé a été de valider le projet de convention sur la réflexion stratégique (réalisation des différentes études).
prévention et la résolution pacifique des conflits Le PADE, malgré des difficultés non négligeables dans sa mise
liés à la gestion des ressources en eau partagées en œuvre, a eu «une forte pertinence en ce sens qu’il a répondu
de l’Afrique centrale. aux besoins réels des PME/TPE (Très petites entreprises), aux
orientations de la stratégie de partenariat-pays (SPP) de la Banque

I
l s’agit d’accélérer le proces-
sus de son adoption et de
permettre à la communauté
de se doter d’un instrument
juridique de prévention et de ré-
solution pacifique des conflits.
Les travaux ont été dirigés par
Serge Blaise Zoniaba, ministre
de l’Energie et de l’hydraulique
du Congo, en présence de
Mme Marie-Thérèse Chantal
Mfoula (d’origine camerou-
naise), secrétaire générale
adjointe, s’occupant du dépar-
tement intégration physique
économique et monétaire, re-
présentant le secrétaire géné-
ral de la CEEAC. Des délégués
d’organisations internationales
et des institutions partenaires y
ont également pris part.
Après les experts des onze
pays de la CEEAC, le tour était
revenu aux ministres d’appré-
cier la mouture du projet de
la convention. Les ministres
ont adopté, à l’unanimité, le
projet de convention et ils ont
instruit le secrétariat général
de la CEEAC de l’introduire
dans le circuit décisionnel pour
intention de la conférence des
chefs d’Etat et de gouverne-
ment. En outre, constatant la
faiblesse des instruments de
gouvernance de ressources en
eau dans la plupart des Etats
membres de la CEEAC, les mi-
nistres ont instruit le secrétariat
général de la communauté de
mobiliser les ressources né-
cessaires à l’accompagnement
des pays dans le renforcement
de leurs systèmes de gou-
vernance des ressources en
eau. Les ministres ont conclu
leur délibération par l’adoption
d’une feuille de route portant
adoption, ratification et mise en
œuvre de la convention. Ces
derniers ont insisté sur l’appel à
la conscience que les Etats ont
parfois des besoins différents.
Toutefois, la coopération per-
met de prendre en compte ce
Vue des ministres pendant les travaux.
qui est juste et raisonnable ou
profitable pour les populations
riveraines. Les ministres ont
également insisté sur la néces-
sité de poursuivre le processus
de domestication des disposi-
tions du droit international sur
l’eau par les organisations des
bassins et les Etats membres,
tout en recommandant au se-
crétariat général de la CEEAC
de poursuivre le travail de sen-
Serge Blaise Zoniaba et Mme Marie Thérèse Chantal Mfoula.
sibilisation, de plaidoyer auprès sur la protection et l’utilisation
des partenaires, afin que les des cours d’eau transfrontières
Etats membres qui ne l’ont pas et des lacs internationaux.
encore fait, adhèrent et ratifient «La participation de l’ensemble
des ministres à cette réunion a
témoigné de la volonté affichée
par tous de réussir notre projet
intégrateur à travers la gestion
pacifique de nos ressources
en eau. A travers la synthèse
des travaux, je me réjouis de
constater que notre objectif a
été atteint et je ne doute pas
un seul instant que les chefs
d’Etat sauront prendre la déci-
sion de doter notre région d’un
instrument de coopération et de
résolution pacifique des conflits
liés à la gestion de nos res-
sources en eau partagées», a
reconnu Serge Blaise Zoniaba,
les conventions internationales clôturant les travaux.
(convention d’Helsinki de 1992
et convention de New York de Philippe BANZ
1997). Ces conventions portent
Vente de parcelle
Située au quartier Moussosso, vers la paroisse
Notre Dame du Suffrage, à un bon prix.
Contacts:
05 531 36 53/06 976 58 36
mondiale de 2009; aux orientations du DSRP et du plan national
de développement (PND) 2012-2016 dont l’objectif principal a été
de créer les bases de la diversification de l’économie congolaise.
Son efficacité globale a été modérément satisfaisante, tout comme
son efficience globale. Cette appréciation du consultant rédacteur
du RAP a donné lieu à des objections, dont celle de la Banque
mondiale, concernant la période de mise en œuvre 2014-2015»,
selon le rédacteur du Rapport. Une appréciation biaisée à cause
d’une information non actualisée fournie au consultant, a expliqué
Benoît Ngayou.
Le PADE a eu par ailleurs un impact on ne peut plus certain. Il est
très satisfaisant en ce qui concerne l’appui direct aux PME/PMI, avec
l’amélioration des performances (chiffre d’affaire, qualité, procédé,
comptabilité). Il est par contre modérément insatisfaisant quant à
l’amélioration du climat des affaires, à l’appui aux Groupes d’intérêt
économique (GIE CDV) et aux formations données - la plupart des
savoir-faire acquis n’étant pas valorisés -.
Le PADE est capable de durer longtemps vu que les Ministères,
partie prenante vont continuer à assurer l’amélioration du climat des
affaires et que les bénéficiaires (PME-PMI) se sont appropriés les
appuis. Mais, cette durabilité est problématique aussi ben pour les
formations données que pour l’appui aux GIE CDV.
Concluant la présentation du RAP, le consultant a suggéré que
dans le futur soit poursuivi le partenariat entre le Gouvernement et
la Banque mondiale, pour le lancement d’un PADE II plus ambitieux
avec un financement conséquent d’au moins 150 millions USD, dont
les objectifs seront: consolider et mettre à échelle les acquis du
PADE I; mettre en place de nouveaux dispositifs d’appui aux PME
(rachat des créances des PME-PMI). Il a demandé, par ailleurs, la
mise en application des textes de réformes élaborés et adoptés,
en faisant assortir leur application d’une clause de conditionnalité
des décaissements du PADE II et, l’appui des sept GIE créés en
renforçant les maillons faibles et manquants, afin de les rendre
fonctionnels.
Le rédacteur du RAP a recommandé, également, de promouvoir
de nouvelles chaînes de valeur, en adoptant une approche filière
basée sur les contrats explicites ou implicites entre opérateurs de
production, de transformation et de marché,…
Le RAP présenté sera corrigé en certains de ses aspects rédac-
tionnels, en tenant compte des amendements et propositions des
participants, avant d’être livré définitivement.
Viclaire MALONGA

PAGE 18 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

 NATIONAL
Premières assises nationales de l’emploi et de la formation à Brazzaville Forum des journalistes bilingues (FJB)

Comment créer 6000 emplois Trois filles primées pour

une lecture expressive en anglais
de 2018 à 2023?
O
rganisée conjointement par le Forum des Journalistes
Bilingues (FJB) et le Centre d’Information des Nations
L’association Université des connaissances afri- Unies (CINU), une session d’émulation et de sensibi-
caines, que dirige Patrice Passy, a organisé du 14 lisation de la jeune fille sur les questions du genre a eu lieu
au 15 décembre 2017 à Brazzaville, les premières jeudi 21 décembre 2017 à Brazzaville. Placée sous la direction
assises nationales de l’emploi et de la formation de son coordonnateur, Pross Ferdy Embara, cette session a
sur le thème: «Comment créer 6000 emplois de réuni une cinquantaine de jeunes filles parmi lesquelles trois
2018 à 2023?». Placées sous le haut patronage ont été primées.
du premier ministre Clément Mouamba, ces as-
sises ont regroupé près de 500 participants qui
ont eu droit à des conférences-débats ainsi que
des ateliers-thématiques animés par d’éminentes

C
personnalités.
es assises ont été un
creuset d’échanges
d’expériences et l’oc-
casion de mettre en
exergue les potentialités na-
tionales pour les chantiers de
l’emploi des jeunes diplômés
congolais. Il s’est agi, en
effet, de débattre des problé-
matiques de l’inadéquation
de l’offre et de la demande
d’emploi sur le marché du tra-
vail et d’aborder les questions
relatives à la formation et aux
métiers en vue de l’insertion
professionnelle des jeunes et
de la lutte contre le chômage.
Une réflexion était au cœur
des débats pour accompagner
au mieux les jeunes diplômés
vers la vie active en suscitant
l’auto-emploi à travers par
exemple le lancement du
téléthon national de l’em-
ploi. Ces assises ont servi
de plateforme pour placer la
jeunesse au cœur de l’action
à travers une démarche qui a
mis en relief le ministère de
l’Enseignement supérieur, le
ministère de l’Enseignement
technique et professionnel,
de la formation qualifiante et
de l’emploi, l’Office national de
l’emploi et de la main d’œuvre
MTN Congo
(ONEMO), l’Université Marien
Ngouabi, des instituts et l’Uni-
versité des connaissances
africaines autour d’une finalité
commune: trouver une solu-
tion au problème de l’emploi
qui se pose avec acuité au
niveau de la jeunesse. Ainsi
donc les participants ont eu
droit aux thèmes enrichissants
«L’emploi et la cohésion so-
ciale au Congo: les réponses
de l’Etat congolais» par Josias
Itoua Yocka, directeur de ca-
binet du vice-Premier ministre,
en charge de la réforme de
l’Etat, du travail et de la sé-
curité sociale; «Les différents
programmes d’appui pour la
lutte contre le chômage au
Congo, quel bilan?» par André
Nyanga Elenga, directeur de
l’ONEMO; «L’enseignement
supérieur face aux métiers
d’avenir, métiers en souf-
france, métiers en tension:
comment s’organise l’univer-
sité» par le ministre de l’En-
seignement supérieur, Bruno
Jean Richard Itoua; «Quel
appui de l’Etat à la formation
technique pour les acteurs du
secteur informel au Congo?»
par le ministre de l’Enseigne-
ment technique, profession-
Photo de famille après la cérémonie.
nel, de la formation qualifiante
et de l’emploi, Antoine Thomas
Nicéphore Fylla Saint-Eudes.
Il y a eu également le témoi-
gnage d’Antoine Boubanga,
inventeur de l’appareil de la
promotion industrielle de ma-
nioc qui a suscité un grand in-
térêt auprès des participants.
Le président de l’UCA a, quant
à lui, fait la présentation du
dispositif privé créateur d’em-
plois, notamment le projet
départemental de production
agricole intégrée; le téléthon
de l’emploi; présentation du
réseau des investisseurs
congolais de l’étranger; le pro-
jet maison individuelle en terre
cuite; le projet Aquamossaka;
le projet Mwana Boka. Il s’est
réjoui de ce que cette initiative
de l’association l’université
des connaissances africaines
a eu un grand engouement,
qui selon lui verra aboutir
à terme: la mise en place
d’un chantier national des
emplois des jeunes diplômés
de 2018 à 2023; la création
de l’observatoire national des
métiers et des emplois; la mise
en place d’une cartographie
nationale des métiers et des
compétences; la création d’un
Centre national des forma-
tions aux métiers; le lance-
ment du téléthon de l’emploi.
A l’ouverture des travaux, le
Premier ministre, qui s’est
réjoui de cette initiative de
l’UCA, a rappelé qu’au len-
demain de sa nomination,
réagissant à chaud, il avait
fait appel à la diaspora et
à toutes les compétences
nationales qui avaient encore
un brin de nationalisme d’ap-
porter leur contribution aux
actions de ce développement.
Il a souhaité que d’autres
patriotes en fassent autant. Il
a exhorté l’UCA à persévérer
dans cet élan, pour venir
à la rescousse des jeunes
diplômés sans emploi. de films en 2015 et 2016 en collaboration avec l’ambassade
Pascal Azad DOKO
Pross Ferdy Embara. Mujawimana Médiatrice.
Le jury était composé de quatre membres, dont Laeticia Ondzé,
chargée du développement des projets socio-économiques;
Rebecca De Ibende, Beugremiau Hélène et Hortense Malonga.
A l’issue d’un concours de lecture en anglais d’un passage tiré
de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le premier
prix a été décerné à Mlle Mujawimana Médiatrice, étudiante à
la Faculté des Sciences et Techniques des procédés industriels,
de nationalité rwandaise. Le deuxième prix à Anabelle Louya,
étudiante à l’INSP, tandis que le troisième à Laure Tondelet,
étudiante à l’institut Saint-Exupéry de Brazzaville. Au terme de
cette épreuve de lecture et sous l’œil vigilant du jury, les trois
meilleures filles ont reçu chacune un dictionnaire anglais-fran-
çais, une rame de papier, un tee shirt et des stylos à bille.
Ouvrant les travaux, Pross Ferdy Embara a déclaré: «Le FJB
œuvre pour le renforcement des capacités; des journalistes
évoluant à Télé Congo ont déjà bénéficié de leur appui en an-
glais. Le FJB a également organisé des formations des cadres
et agents du Ministère des Affaires Etrangères, deux festivals
des Etats Unis».
Créé le 10 mai 2012 à Brazzaville, le Forum des Journalistes
Bilingues (Bilingual Journalists Forum) est une Organisation
non gouvernementale regroupant des journalistes bilingues
professionnels, des poètes, écrivains, traducteurs interprètes

Les journalistes sensibilisés sur des conférenciers, etc. C’est en relation avec ces priorités que
le FJB sollicite des appuis multiformes auprès de ses partenaires

l’utilisation des nouvelles applications

nationaux et internationaux. Trois mois de formation gratuite
en anglais a été offerte aux jeunes filles qui ont participé à ce
concours. Une autre formation gratuite en human development
La société de téléphonie mobile MTN Congo ne (développement humain) ainsi que le partage d’opportunités
cesse d’innover sur les différents services digitaux des bourses, formation offerte par l’ONG Big Aid Program, en
et partager sa vision auprès de ses nombreux partenariat avec le FJB.
clients pour leur bien-être social. Mercredi 13
décembre 2017 a eu lieu à Brazzaville un atelier Victor GUEMBELA
de sensibilisation des journalistes sur l’utilisation
des nouvelles applications des différents produits
et services innovants dénommés «Y’ello Connecte
Presse», sous les auspices de Djibril Ouattara, di-
recteur général de MTN Congo. L’objectif poursuivi
par MTN Congo est de mettre à la disposition des
journalistes de la presse nationale, les moyens
nécessaires devant leur permettre d’acquérir
quelques notions de technologie pour renforcer
leur leadership.

S
elon Djibril Ouattara,
c’est grâce à la 3G et
4G que la société de
téléphonie mobile est passée
à la vitesse de croisière avec
la mise en production de nou-
veaux services innovants tels
que: Mobile money, Télé na
ngaï, forfait, MTN MaxiNet,
dans le but de poursuivre sa
politique d’accessibilité à de
hauts débits et de favoriser
l’accès du plus grand nombre
de personnes à ses objectifs.
MTN Congo entend confirmer
sa volonté d’offrir le meilleur
d’elle-même et son expérience
à ses clients. «Notre vision
est d’offrir un nouveau monde
numérique et de rendre plus
Bright la vie de nos clients et
partenaires. Voilà pourquoi,
nous avons entrepris d’organi-
ser des ateliers d’expériences
Djibril Ouattara.
autour de nos services les
plus innovants à travers un
programme dénommé: Y’el-
lo Connecte Presse. Ce qui
nous permettra de faire vivre
l’expérience de nos services
Les journalistes et agents de MTN suivant les enseignements.
comme MTN MaxiNet avec les
modifications ayant permis de
réduire le choc de facturation à
la sortie du bundle; l’application
MTN Télé na ngai avec des
chaines disponibles comme
France 24, Tv5 Monde, Top
tv, Tv5 Monde Afrique, D.r.t.v
international, Télé Congo,
Trace Africa. En effet, Télé na
ngai est une application mobile
disponible sur les smartphones
Android et IOS qui permet aux
utilisateurs de suivre la télévi-
sion en direct et de visualiser
une variété de vidéos conte-
nant l’actualité», a souligné
le directeur général de MTN
Congo. Avec une connexion
3G ou 4G, les abonnés pré-
payés de MTN Congo pour-
ront suivre leurs programmes
télé préférés. Pour activer les
forfaits MTN Maxi Net, chat-
tez et partagez vos meilleurs
moments du weekend sur
WatsApp, Instagram et Face-
book en utilisant le forfait Maxi
Fun 100 MB à 500 F. CFA et
en tapant sur *125*2*5*2*6*1,
recommande la société.
Les journalistes ont eu droit à
quelques exercices pratiques
sur l’utilisation des différents
produits et services, ainsi
qu’à l’attribution d’un numéro
Mobile money et un mon-
tant d’ouverture de compte.
Pascal BIOZI
KIMINOU

PAGE 19 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

 ANNONCES
MINISTERE DES POSTES, DES TELECOMMUNICATIONS ET
DE L’ECONOMIE NUMERIQUE
Central African Backbone
Communication Infrastructure and Technology / CAB – CIT - Congo - Projet N°5991 – CG
Unité de Coordination du Projet

AVIS A MANIFESTATION D’INTERET

RECRUTEMENT D’UN COSULTANT INDIVIDUEL EN CHARGE DE «L’ASSISTANCE TECHNIQUE
SUR LES MECANISMES DE MESURES ET DE DIMENSIONNEMENT DU TRAFIC DU RÉSEAU
DE TÉLÉCOMMUNICATION EN FIBRE OPTIQUE DU PROJET CAB»
La République du Congo a signé un accord de prêt avec l’Associa-
tion Internationale de Développement (IDA) pour la mise en œuvre
de la troisième phase du programme sous régional Central African
Backbone composante République du Congo, et à l’intention
d’utiliser une partie du montant de cet accord de financement pour
effectuer les paiements au titre du contrat suivant << recrutement
d’un consultant individuel en charge de l’assistance technique sur
les mécanismes de mesures et de dimensionnement du trafic du
réseau de télécommunication en fibre optique du projet CAB>>.
I. Objectif de la mission du consultant :
L’objectif global de la mission est de fournir une assistance tech-
nique à l’Unité de Coordination du Projet CAB3, représentant du
Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie
Numérique (MPTEN) , pour mettre en place des mécanismes de
mesures et de dimensionnement du trafic en vue d’optimiser l’utili-
sation des infrastructures de télécommunication en fibres optiques
en cours de construction dont la gestion et la commercialisation
seront confiées à un opérateur recruté à travers un Appel d’Offres
International, ouvert, transparent et non discriminatoire.
De façon spécifique :
Cette assistance technique à permettra de définir des recomman-
dations techniques et la proposition des outils permettant:
* Dimensionnement et planification des réseaux
* Optimisation de la QOS, performance et sécurisation
* Analyse des mécanismes
* Principe de tarification
* Engagement de services (SLA).
N° 006 /MPTEN/2017/UCP/CAB
II. Profil du consultant :
Pour l’exécution correcte de la mission, les compétences minimales
suivantes sont requises du Consultant individuel :
- Etre diplômé d’une école d’ingénieur en informatique, de télécom-
munication ou d’université ou de formation jugée pertinente pour la
mission et titulaire d’au moins un BAC+4 ;
- Avoir une connaissance significative dans le secteur des télécoms ;
- Avoir une expérience reconnue d’au moins cinq (5) ans, dans le
secteur des télécommunications ;
- Avoir réalisé au moins trois(3) missions sur le dimensionnement
des réseaux de télécommunications ;
- Avoir participé au déploiement d’au moins une infrastructure de
télécommunications à très haut débit ;
- Avoir une maitrise de la langue française et avoir un bon sens de
la communication ;
- Avoir une connaissance du secteur des télécommunications au
Congo serait un atout.
III. Durée de la mission :
La durée de la mission est prévue pour deux (2) mois à compter de
la date signature du Contrat.
IV.LIVRABLES
Le consultant devra fournir les rapports suivants :
1. Un document de démarrage, qui contiendra le plan de travail
explicite et clair, une méthodologie cohérente avec les Termes de
référence.
2. Un rapport consolidé provisoire rédigé en Français, à remettre au
plus tard dix jours après la finalisation de l’étude.
3. Un résumé exécutif reprenant les principaux résultats, conclu-
sions et recommandations. Le résumé ne devra pas dépasser 5
pages (3 à 5 pages).
4. Un rapport définitif intégrant les recommandations techniques
et des propositions d’outils spécifiques.
V. DEPÔT DES CANDIDATURES
Les candidats peuvent obtenir des informations supplémentaires
à l’adresse indiquée ci-dessous de 8h00 à 12h00 et de 14h00 à
16h00 (heure locale).
Les dossiers de candidatures comprenant : une lettre de motiva-
tion, le curriculum vitae et les copies de diplômes doivent être
déposés sous plis fermé ou envoyés par courrier électronique
à l’adresse ci-dessous au plus tard le 16 janvier 2018 à 16H00.
Elles doivent être transmises avec la mention << de l’assistance
technique sur les mécanismes de mesures et de dimensionnement
du trafic du réseau de télécommunication en fibre optique du
projet CAB >>.
Contact
Monsieur le Coordonnateur du Projet CAB-CIT
Rue LOCKO Isaac, derrière l’Ambassade des Etats Unis
BP. 1420 - Tél. (242) 06 835 00 41
E-mail: contact@cabcongo.com
Centre-ville/Brazzaville-CONGO
Fait à Brazzaville, le 27 décembre 2017
Le Coordonnateur,
Yvon Didier MIEHAKANDA

INSERTION LEGALE AGIR FINANCES CONGO

Suivant les statuts en date à Brazzaville du 11 Décembre 2017, il a Société à Responsabilité Limitée Unipersonnelle au capital de 10 millions
été constitué une Société à Responsabilité Limitée Unipersonnelle, de francs CFA / B.P.: 4 223, avenue Charles De Gaulle, Pointe-Noire
RCM N°CG/PNR/15B283
enregistrée aux caractéristiques suivantes:
Suivant le procès-verbal des décisions de l’Associé
- D é n o m i n a t i o n S o c i a l e : - Import-export;
CAR’ENT-SERVICES, en sigle Unique de la SARLU AGIR FINANCES CONGO tenue en
«CES»; Et, plus généralement, toutes date du 5 décembre 2017 au siège social de la société
opérations commerciales, finan- «avenue Charles De Gaulle; B.P.: 4 223, Pointe-Noire»,
-Capital Social: UN MILLION cière, industrielles, mobilières
(1.000.000) DE F. CFA, divisé en et immobilières, pouvant se rat-
CENT (100) Parts de 10.000 F. CFA tacher directement ou indirecte-
L’associé unique a décidé:
chacune, libérées en totalité; ment à l’objet social ci-dessus
ou tous objets similaires ou - d’augmenter le capital social de 50 978 000 francs CFA,
Siège social: Brazzaville, n°9, rue connexes; en le portant à 60 978 000 francs;
Lassy, Moukondo; - puis de le réduire de 55 978 000 francs par compensa-
- Durée: quatre-vingt-dix-neuf
Objet social: (99) années, à compter de son tion avec le report à nouveau déficitaire, afin de le porter
- Vente et location des voitures; immatriculation au Registre de finalement à 15 000 000 francs CFA.
- Location du matériel de transport ; Commerce et de crédit mobilier ;
- Location de machines et équipe- Le nouveau capital social s’élève à 15 000 000 francs CFA,
ments non classés ailleurs; Gérance: La Société est gérée
- Location d’articles personnels et par Madame SAKALA MAFOUTA composé de 1 500 parts sociales de 10 000 de francs CFA
domestiques non classés ailleurs; Carine Laure, sa gérante statu- chacune, entièrement libérées.
- Nettoyage des locaux; taire.
- Sous-traitance commerciale; En conséquence, il a mis les articles six, huit et quinze
- Prestation de services; Immatriculation au RCCM: le 14
- Intérimaires; Décembre 2017, sous le numéro
des statuts à jour de ces modifications.
- Activités Informatiques; RCCM CG/BZV/17 B 72 87.
- Conseil Informatique et dévelop- Ce changement a été enregistré à Pointe-Noire, le 20
pement de logiciel; Pour avis décembre 2017, aux Domaines et Timbres sous le folio
- Maintenance de matériels in- 229/39 n°8758.
formatiques et d’équipement de La fondatrice,
bureau; Madame SAKALA MAFOUTA
- Vente des outils informatiques; Carine Laure Pour avis.

PAGE 20 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

 CULTURE
Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville Musique chrétienne

Zao le «Ressuscité» a joué son La cinquième oeuvre

de Belle Agniélé est
«Bal de Noël» dans les bacs
I
Contrairement à ce que l’on a pu dire ça et là, Zao,
ce «combattant» de la musique congolaise n’est ntitulé «Le temps de la grâce», le volume 2 de l’album «Le temps
pas encore «cadavéré». De retour de Kinshasa, de l’esprit» de la chanteuse chrétienne Belle Agniélé est dans
où il a pris part au festival «Rumba Parado», le les bacs. Il a été officiellement présenté et dédicacé vendredi
chanteur, surnommé le «Ressuscité» (parce don- 22 décembre dernier à Brazzaville. En présence des journalistes,
né pour mort il y a quelques mois) a célébré dans artistes, parents, amis, et collègues de service de la chanteuse
la chaleur et sans répit, ses 35 ans de carrière qui travaille à la Caisse nationale de sécurité sociale.
musicale. C’était vendredi 22 décembre 2017 à
l’Institut Français du Congo (IFC), sous le signe
de Grand bal de Noël pour clôturer l’année 2017.
Un concert inédit parrainé par l’ambassadeur de
France au Congo, Bertrand Cockery, et dédié à
tous les artistes musiciens qui l’ont inspiré et qui
ont tiré leur révérence: Johnny Halliday, décédé
le 5 décembre 2017 en France, Abeti Massikini
(RDC), Pamelo Mounk’a, Jean-Serge Essous du
Congo-Brazzaville, etc. Zao avec l’ambassadeur de France.

L
e top a été donné par
l’exécution de la chanson
«Joyeux anniversaire»,
chantée en duo par Roga
Roga et l’artiste à l’honneur ;
ce qui leur a valu une tempête
d’applaudissements.
Vêtu de blanc, Casimir Zao a
comblé les attentes de plus de
deux cents spectateurs en in-
terprétant fidèlement «Amour
de Nombakélé» de Pamelo
Monka, «Pâté» d’Abeti Ma-
sikini, avant de chuter sur ses
propres compositions qui l’ont
rendu célèbre, comme: «Cor-
billard», dans laquelle l’artiste
personnifie la mort, touche
le monde de la sorcellerie et
pointe du doigt les oncles qui
sont à l’origine du décès de
leurs neveux... Puis, il a chan-
té sa chanson fétiche: ‘’Ancien
combattant’’ dans laquelle il
6e édition du Concours régional de bande dessinée «Regards croisés»
fustige, avec véhémence, les
atrocités de la guerre et opte
pour la culture de l’amour et
Ici, avec Roga Roga.
de la paix universelle.
L’artiste musicien Roga Roga,
leader de l’orchestre Extra
Musica, que nous avons in-
tercepté à la sortie du concert,
nous a confié: «Zao est un
grand musicien. Il éduque,
conscientise et surtout joue
le rôle de médiateur. Au-
jourd’hui, il totalise 35 ans
de carrière musicale et j’ai
tenu à l’assister et le soutenir
dans la solidarité qui nous lie.
Etant son cadet, j’apprécie
sa musique, nous sommes
des leaders d’opinion. Le
28 novembre dernier, il a
bénéficié d’une distinction ho-
norifique du Président de la
République. Ce geste nous
encourage tous. Merci au
président de la République
pour nous avoir élevés. La
soirée a été belle».
Evidemment, la soirée a été
belle, de l’avis des fans du
chanteur à l’honneur qui ne
souhaitaient pas quitter la
salle, avant d’assouvir toute
leur dégustation musicale.
Victor GUEMBELA
Belle Agniélé au milieu.
Estampillé MCI Productions (un label aux destinées duquel pré-
side Claude Miéré), le nouvel album de celle qui est considérée
comme la figure de proue de la musique chrétienne congolaise
est disponible en CD. Lequel comprend onze titres: «Au nom
de Jésus»; «Il n’y a que toi»; «Je t’aime»; «L’agneau immolé»;
«Ma prophétie s’accomplira»; «Nasengi molimo»; «Mosungi»;
«Nzambe»; «Asalaka»; «Yesu olembi biso te»; «Tia elikia na
Nzambe»; et un bonus: «Espoir de demain».
De son vrai nom Marvyne Dieutavie Belle Agniélé Mounguélé
est l’artiste chrétienne congolaise la plus titrées. Avec, à son
actif, six «Tam Tam d’Or» (entendez les trophées de la musique
congolaise), et deux Sanzas de Mfoa, grâce à son coup d’essai
et de maître «Conversion»; le Prix d’Excellence décerné par
Jean-Claude Gakosso, alors ministre de la Culture et des arts,
et le Prix Celebrity Award.
Dans le cadre de la promotion de son nouvel opus, Belle Agniélé
prévoit, de janvier à juin 2018, des concerts dans tous les arron-
dissements de Brazzaville; un grand show pour célébrer le mois
de la femme, en mars; un méga concert à Brazzaville, en juillet;
une grande tournée à l’intérieur du pays, d’août à septembre, un
grand concert prévu à Pointe-Noire.

Quatre lauréats primés

«Conversion» (2009), «Ezo simba» (maxi-single sorti en 2011),
«Le temps de l’esprit volume 1» (2013), «Espoir de demain»
(single publié en 2014), telles sont les autres œuvres qui com-

à Brazzaville
posent la discographie de Belle Agniélé.

Véran Carrhol YANGA

Organisé par le Bureau régional de l’Organi-
sation internationale de la francophonie pour
l’Afrique Centrale (BRAC), avec le soutien du NECROLOGIE
bureau de l’Organisation des nations unies
pour l’éducation, la science et la culture
Il a plu au Seigneur
(UNESCO), sur le thème: «Education à la ci- de rappeler à Lui sa
toyenneté», le Concours régional de bande servante, Hortense
dessinée «Regards croisés», acte VI, a connu BASSOLA; décès
son dénouement, mercredi 20 décembre 2017 survenu le vendredi
à Brazzaville. La cérémonie de remise des prix
aux quatre lauréats qui avaient créé des scéna- 1er décembre 2017 à
rii originaux de bande dessinée en langue fran- l’Hôpital de Loandjili
çaise a été présidée par Dieudonné Moyongo, à Pointe-Noire, des
ministre de la Culture et des arts. En présence suites d’une courte
de Boubacar Noumansana, directeur général
du BRAC, et de Richard Bouka, chargé des
maladie. Son inhu-
affaires courantes à l’UNESCO de Brazzaville.
Les organisateurs posant avec les trois lauréats. mation a eu lieu le
les valeurs de citoyenneté, de agir préventivement par une jeudi 14 décembre

L
e premier prix a été décer-
né à Philomène Sandrine
Ngombi, du Cameroun,
pour sa bande dessinée inti-
tulée «Education citoyenne à
la solidarité nationale…», le
second prix à Danielle Man-
han Ingobas, du Congo-Braz-
zaville pour «Education à la
citoyenneté», le troisième à
Patrick Kaluta de la RD Congo,
pour «Tous les mêmes» et le
quatrième prix à Philip Nawej
de la RD Congo, pour «Les
profits de nos œuvres». Le
dernier-cité n’était pas présent
lors de la cérémonie, mais les
trois autres lauréats se sont
vu remettre chacun une attes-
tation, une tablette tactile et un
chèque de 500 euros.
Patrick Kaluta, au nom des
lauréats, a remercié le BRAC
d’avoir organisé cette sixième
édition et de relayer l’initiative
du libre-ensemble. Leurs re-
merciements ont également
été adressés au bureau de
l’UNESCO, aux membres du
jury de leur avoir fait confiance
pour la qualité de leur dessin
et la clarté de leur message.
Richard Bouka a signifié que
la sixième édition fondée sur
la thématique de l’éducation
à la citoyenneté a permis de
faire émerger les aspects
d’éducation, de culture, et de
communication. Cette thé-
matique, a-t-il dit, transcrit le
mode de vie de la jeunesse
avec une forte déclinaison sur
respect, de tolérance, d’ac-
ceptation de différence, de
diversité aux fins de construire
une paix durable.
La francophonie, a souligné
Boubacar Noumansana, en
tant qu’organisation intergou-
vernementale, est confrontée
à la montée en puissance du
phénomène de radicalisation
violente. Ces dernières an-
nées, a-t-il relevé, les actes
terroristes ont connu une forte
recrudescence dans le monde
et ont été de plus en plus
meurtriers. «Face à cette si-
tuation, nous pensons, comme
beaucoup, que répondre à la
violence par la force, répondre
par la menace sécuritaire par
le tout ne suffira pas. Il faut
éducation et une formation de
qualité, garantes d’un accès
à l’emploi pour les jeunes,
hommes et femmes…», a-t-il
indiqué.
Dieudonné Moyongo, a quant
à lui, exprimé toute sa grati-
tude au BRAC d’avoir abrité la
sixième édition. Il a également
félicité les lauréats pour leur
savoir-faire. «L’Organisation
internationale de la franco-
phonie (OIF) fait œuvre utile,
en organisant ce concours
qui favorise l’engouement de
la jeunesse francophone pour
l’écriture. Il est indéniable que
le pari sur la jeunesse est
le meilleur gage de défense
efficace d’une cause, d’un
idéal. Notre combat commun
2017, au Cimetière Privé de Ngoyo Péage,
après l’absoute (prière de recommandation de
l’âme à Dieu) à domicile (Quartier Mpaka, non
loin de la Maternité Mouissou Madeleine).
Que le Seigneur qui l’a appelée à rejoindre
la maison du Père, lui accorde le repos éter-
nel. Requiem aeternam!
est celui de la promotion de la Concours régional «Regards
langue française à travers le croisés» vise à favoriser la
monde», a-t-il signifié. réflexion croisée des jeunes
Les œuvres de ces quatre d’Afrique Centrale et à les
lauréats ont fait l’objet d’une inciter à s’exprimer en français
publication dans un album sur des enjeux globaux.
collectif de bande dessinée Aybienevie
destiné à être diffusé auprès N’KOUKA-KOUDISSA
des jeunes scolarisés. et Gracia ONDONGO,
Créé en 2012 par le BRAC, le Stagiaire

PAGE 21 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

 PUBLI-REPORTAGE
2ecirconscriptiondel’arrondissement4Loandjili(Pointe-Noire) les parents sont en difficul-
tés, ce sont les enfants qui
Le député Ferdinand Mamona contribue au projet sont beaucoup plus impac-
tés. Le gouvernement ne
«Lisungi» pour le bien-être des enfants vulnérables peut mener seul ce projet.
Nous avons intérêt à l’ac-
compagner, tel que mon
Pour le député PCT (Parti congolais du travail, socio-économique. Et il est équipe et moi sommes
Majorité présidentielle) de la deuxième cir- établi que la vie d’un enfant en train de faire», a sug-
conscription de l’arrondissement 4 Loandjili dépend surtout de la bonne géré le député Mamona.
de Pointe-Noire, l’avenir des enfants congolais santé économique des pa- C’est pourquoi le député
dépend de l’implication collective à l’exécution rents. «Lisungi est venu at- PCT entend poursuivre
de Lisungi, un projet destiné à assurer une prise ténuer les difficultés de nous
en charge monétaire des ménages congolais des actions similaires au-
démunis. Et Ferdinand Mamona semble déjà à autres parents», a-t-il lancé près de ses mandants.
pied d’œuvre. Alors que le pays est en dif- «Je ne peux pas m’arrêter
ficultés économiques, Ferdi- ici. Je dois apporter ma

C
ris de joie, comp-
tines, danses…Une
journée de Noël
2017 en rose pour les
enfants venus de tous les
quartiers de la deuxième
circonscription de l’arron-
dissement 4 Loandjili de
Pointe-Noire. Le jeu en
valait la chandelle, tant ils
ont reçu en cette matinée
de la fête de la Nativité
du Christ, de nombreux
cadeaux. Ballons, pou-
pées, pianos, bouteilles
de jus…Chacun des cinq
cents enfants a eu sa part
et a pu bien passer la fête
de Noël, grâce au dépu-
té Ferdinand Mamona.
Un acte posé dans un
contexte où, en raison
de la crise économique
résultant en grande par-
tie de l’effondrement des
cours du pétrole (princi-
pale source de revenus du
Congo), bien de Congolais
peinent ces derniers temps
à satisfaire leurs enfants.
Ce don de jouets de Fer-
dinand Mamona aura donc
exempté des parents de
Loandjili 4 d’une bien im-
portante dépense supplé-
mentaire. «Dès novembre,
je sentais une sorte de
stress, car je me disais que
comme l’année dernière, je
devrais avoir des problèmes
pour avoir de l’argent, afin
d’acheter un jouet pour ma
fille. Heureusement que
l’équipe de notre député
est venue m’enregistrer. Et
aujourd’hui, mon enfant a
eu une poupée, des bou-
teilles de jus et des ballons
gonflables», s’est félicitée
Reine Vivaldi Boubita, mère
d’une enfant bénéficiaire.
Pour le député Mamona, il
s’agit d’investir dans l’ave-
nir du Congo. «Ce n’est
pas pour la première fois
que je pose cet acte. De-
puis des années, je fais
ce genre de dons dans le
cadre de mon association.
Tout simplement, parce que
l’avenir appartient aux en-
fants. En effet, parmi eux, il
Fred Mamona.
y a de futurs responsables:
des ministres, des direc-
teurs, etc. Et ce sont eux qui
nous prendront en charge
quand nous serons dans
la période d’inactivité. Voilà
pourquoi, je suis venu en
ce jour de Noël, communier
avec les enfants de ma
circonscription», a souli-
gné Ferdinand Mamona.
Or, ces jouets sont loin de
constituer une solution du-
rable aux épineuses diffi-
cultés connues par des en-
fants vulnérables (orphelins,
malades, enfants issus des
familles pauvres, etc.) Pour
l’honorable Mamona, la so-
lution durable aux problèmes
des enfants vulnérables du
Congo réside dans ‘’Lisungi’’.
Mis en œuvre par le gouver-
nement congolais, ‘’Lisungi’’
est un projet dont le but
principal est d’assurer une
prise en charge monétaire
aux familles démunies de
Le député remettant des cadeaux à un échantillon d’enfants.
notre pays. Une manière
de réunir toutes les condi-
tions de leur intégration
nand Mamona propose une
implication collective dans
l’exécution du projet Lisungi.
«Comme vous pouvez le
constater, nous avons fait
notre sélection à partir des
résultats du projet Lisungi.
En outre, Loandjili est un
des arrondissements pilotes
de Lisungi à Pointe-Noire.
Grâce aux données de Li-
sungi, nous avons compris
qu’il y a beaucoup de fa-
milles en situation difficile. Si
contribution à l’avenir des
enfants. L’essentiel pour
moi est qu’à l’avenir, cer-
tains se souviennent «Je
dois une partie de ma vie
à papa Fred (surnom du
député, Ndlr). Au niveau
de l’hémicycle, je contri-
buerai, c’est d’ailleurs mon
devoir, à l’enrichissement
des textes concernant
les politiques congolaises
en matière d’insertion
socio-économique des
familles démunies», a pro-
mis Ferdinand Mamona.
Un devoir en adéquation
avec les textes interna-
tionaux dont la Déclara-
tion universelle des droits
de l’enfant et la loi du
14 juin 2010 sur la pro-
tection de l’enfance en
République du Congo.
En effet, ces instruments
juridiques recommandent
aux parents ou tuteurs de
réunir toutes les condi-
tions pour permettre à un
enfant de vivre heureux.

Sauver à tout prix le viaduc de Ngamakosso Commission nationale

des investissements (CNI)

Pierre Mabiala promet 37 entreprises ont reçu

un coup de balai énergique
L’érosion menace dangereusement le viaduc, à
hauteur de Ngamakosso, dans le 6e arrondisse-
ment de Brazzaville. L’occupation anarchique des
versants sablonneux des collines environnantes,
zones non-constructibles d’après la loi, a occa-
sionné un amoncellement de boues en contrebas,
sous le viaduc. Celui-ci commence à rapetisser et
il est menacé d’engloutissement pur et simple. Le
ministre de la Réforme foncière et du domaine de
l’Etat, Pierre Mabiala, entend donc faire appliquer
la loi dans toute sa rigueur pour sauver l’édifice
construit à coups de milliards, avant les 11es Jeux
africains de Brazzaville, en 2015. Il a effectué le
mardi 26 décembre 2017 une visite domaniale
destinée à rencontrer ces occupants anarchiques,
pour leur demander de déguerpir.
leur agrément
La Commission nationale des investissements (CNI) a tenu sa troisième
session, vendredi 22 décembre dernier à Brazzaville. Présidée par Jean
Raymond Dirat, directeur de cabinet du ministre de l’Economie, cette
commission a examiné 40 dossiers dont 37 ont été agréés.
Les sociétés ayant soumissionné à la CNI œuvrent dans les secteurs
entre autres de l’agriculture, l’élevage, l’industrie, l’énergie, des bâ-
timents et des travaux publics, de l’hôtellerie, des transports et des
services. Sur les quarante entreprises, trente-sept (trente-cinq nouvelles
et deux anciennes) ont reçu un avis favorable de la commission. Une
fois en activité, ces entreprises bénéficieront des allègements fisca-
lo-douanières de la part de l’Etat. L’ensemble des investissements
sollicités par ces différentes sociétés représente près de 355 milliards
de F.CFA, avec en perspective la création d’environ 4.000 emplois.
A propos des trois sociétés ajournées pour cause de manque de fonds
propres et des quitus du ministère de l’Environnement, leurs respon-
sables ont l’obligation de compléter les dossiers.
Notons que la CNI est un organe d’exécution de la politique du gouver-
La progression du ravin vers le viaduc.
nement en matière de la promotion des investissements. Sa mission est

L
a plupart des occupants
sont des agents de la
Force publique qui se
sont installés manu militari
pas propriétaires et vous ne l’Etat, comme les rivières, les de l’Etat qui étaient venus nous d’examiner les demandes d’agrément des entreprises en création, en
pouvez pas donc bénéficier de fleuves, les lacs etc.» recenser. Depuis trois ans, ils vue de leur accorder les avantages de la charte des investissements.
la procédure d’expropriation. Le ministre a réaffirmé la fonc- nous ont promis de l’argent
Vous devez subir la procédure tion régalienne des institutions. pour que nous quittions les Esperancia MBOSSA-OKANDZE

sur ces versants. Non seu-
lement ils n’ont pas acheté
ces terres, mais ils ont aussi
commis l’erreur grave, selon
le ministre, de couper «correc-
tement» les arbres, et décaper
le couvert naturel. La consé-
quence, c’est la multiplication
des têtes d’érosions çà et là et
même l’ouverture d’une grande
béance non loin du viaduc.
Pour Pierre Mabiala, il ne sera
pas question d’expropriation.
«On n’exproprie que celui qui
est le véritable propriétaire du
bien qui fait l’objet d’expro-
priation. Or, ici, il s’agit d’une
montagne sablonneuse qui
appartient à l’Etat. Vous n’êtes
coercitive qu’on appelle le dé-
guerpissement», a-t-il martelé.
Dans la foulée d’un échange
contradictoire, une dame a fait
constater au ministre qu’elle
avait acheté son terrain. «Au-
près de qui?», a demandé
Pierre Mabiala. «A la mairie»,
a dit la dame au ministre,
stupéfait. Il lui a fallu du temps
avant de faire entendre la voix
de l’autorité. «Je travaille par
rapport aux lois et règlements
qui définissent la gestion do-
maniale et foncière dans notre
pays. Par rapport à ces lois, il
est clairement indiqué qu’une
montagne, qu’elle soit sablon-
neuse ou pas, appartient à
«Nous sommes devant une
situation où nous devons pro-
téger d’abord les citoyens,
les biens domaniaux et leurs
propres biens. Il faut bien que
ces populations comprennent
cela», a-t-il expliqué.
Mais l’échange qui s’est pour-
suivi, ubuesque, donne à voir
l’étendue de l’incompréhen-
sion. «On va aller où?», a de-
mandé une occupante. «Vous
étiez où, avant de venir ici»,
a rétorqué Pierre Mabiala.
«On ne peut pas partir sans
argent», a-t-elle poursuivi.
«Et qui va vous donner de
l’argent?», a questionné le
ministre. «Il y a eu des agents
FAIRE-PART
lieux. On attend», a fait remar-
quer un autre occupant. «Qui
sont ces agents recenseurs
?», a interrogé le ministre. «Ils
sont au ministère de la Pêche»,
a répondu un occupant, après
A l’occasion du 40e jour de la mort de M.
des balbutiements. Le mi- Lazare TOUAZOLADIO, agent de La Semaine
nistre Pierre Mabiala leur a Africaine, chargé du personnel et de l’admi-
donné un délai de cinq mois
pour déguerpir. Un ultimatum nistration auprès de la Direction, et de son
qu’ils ont accepté. A condition, père, Germain BANTSIMBA, une messe en
selon eux, qu’on leur donne leur mémoire sera dite lundi 1er janvier 2018
de l’argent pour qu’ils aillent
s’installer ailleurs. Le ministre en l’église Jésus Ressuscité et de la Divine
a pris acte de leur doléance et Miséricorde à 7h. Nous prions tous ceux qui
a promis de la transmettre au nous ont assistés moralement et financiè-
Gouvernement.
Cyr Armel rement de prendre part à cette célébration.
YABBAT-NGO

PAGE 22 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3754 DU JEUDI 28 DECEMBRE 2017

 SPORTS
Championnats nationaux de basket-ball Vie des clubs à Pointe-Noire

La vague orange a triomphé sans bavure! V.Club Mokanda prépare

son retour en Ligue 1

L
’AS La Grandeur a dé-
croché dimanche 24 dé-
cembre son premier titre
national de champion, en
terminant invaincue. L’équipe
portée sur les fonts baptismaux
il y a deux ans à peine a étrillé
les Diables-Noirs par 70-50,
en finale. Le titre féminin a
échu sans surprise au Brazza
Basket.
On ne s’attendait pas à des
championnats d’un niveau
relevé, du 20 au 24 décembre,
au Gymnase Maxime Matsi-
ma Matsima situé dans l’en-
ceinte du Centre sportif et
universitaire de Makélékélé,
à Brazzaville, car les équipes
sortaient d’une longue période
de vacances forcées dans
l’attente de la programmation
desdits championnats reportés
deux fois. Toutefois, les férus
de la balle orange ont eu droit
à quelques matches plaisants
chez les hommes, notamment
CARA-Inter Club en match
de poules ou la demi-finale
CARA-AS La Grandeur où le
jeu était intense.
Quant à la finale tant attendue,
ça a été contre toute attente un
match à sens unique. Dès le
premier quart temps, la vague
orange (AS La Grandeur) a
enflammé la rencontre avec
ses tireurs pour porter l’écart
à 7 points (15-8). A la pause, il
y avait même un avantage de
18 points pour les ‘’Oranges’’.
Après un changement de dé-
cor au troisième quart temps,
les Diables-Noirs ayant essayé
de relever la tête (17-17),
l’AS La Grandeur parachevait
son succès en s’imposant au
Prélude au championnat national ligue 1 qui pointe à l’horizon,
V.Club Mokanda qui est de retour dans la cour des grands, a
tenu son assemblée générale élective samedi 17 décembre
dernier. Landry Loemba a été reconduit à la présidence de
l’équipe. Il faut signaler aussi le retour au bercail d’un dirigeant
mythique: Paul Ngababa.
Les travaux de l’assem-
blée étaient placés sous
les auspices d’Edvin Mbitsi,
membre de la Fédération
congolaise de football. On a
aussi noté la présence des
vieux poumons: Sébastien
Lakou ‘’Abossolo’’, Gilbert
Poaty ‘’Hidalgo’’, Gervais
Tchimbakala ‘’Welo’’, Bika-
koudi ‘’Djelvins’’, etc.
La lecture du rapport moral a
été jugé mi-figue mi-raisin par
Heureux sont les basketteurs de l’ASG, champions du Congo 2018. l’ensemble des participants.
quatrième quart temps (16-14) par ici et des malheureux (74-50), CARA-Inter Club (57-52). Cela n’a pas empêché la réé-
pour clore le score à 70-50, par là-bas, il y a à mettre en Groupe B: Patronage Sainte-An- lection de Landry Loemba qui
tout en assurant, en plus, le exergue l’aspect festif, la fête ne-Inter Club Pointe-Noire (88-61), dirige un bureau éléphant.
spectacle. Un succès sans du basket-ball congolais. Le
Patronage Sainte-Anne-Bouenza Paul Ngababa occupe le Landry Loemba
(156-52), Inter Club Pointe-Noire-
bavure! Le meilleur marqueur président de la fédération, le Bouenza (92-22), Bouenza-Anges poste de président d’honneur. Dans son message lu dans la
du tournoi, Yoa, est sorti, éga- ministre Bruno Jean-Richard Noirs Owando (50-70), Anges- salle, il déclare: «Mon retour est synonyme de participation à
lement, de ses rangs. Itoua, l’a bien relevé et saisi Noirs Owando-Inter Club Pointe- la prochaine campagne africaine. Manga Véya kwenda-wapi!»
Chez les dames, c’est encore ce moment pour saluer tous les Noire (85-81).
Brazza Basket, comme les acteurs, dirigeants et sportifs, Groupe C: Diables-Noirs-AC Equateur Denis NGUIMBI
Léopards (121-26), AS Chemi-
deux dernières années, qui a qui n’ont pas ménagé leurs nots-Black Lions (66-45), Diables-
dicté sa loi. Il a survolé ses trois efforts pour offrir les cinq jour- Noirs-AS Cheminots (107-51), Le bureau exécutif
adversaires, Etoile du Congo, nées de compétition. En clair Diables-Noirs-Black Lions (15-125)
Communica d’Owando et il les a félicités. Des ballons Groupe D: AS La Grandeur-Tour- Coordonnateur général: Landry Loembet. Coordonnateur chargé
billon (147-20), Tourbillon-BBS (46- de l’organisation: Olivier Mombo. Coordonnateur chargé du suivi de
FNN d’Ewo. Mais Communica oint été remis à tous les clubs l’équipe: Claver Ngoma. Coordonnateur adjoint chargé du suivi de
d’Owando a su retenir l’atten- et ligues. La ligue de Pointe- 116), AS La Grandeur-BBS (71-57)
Demi-finales: AS La Grandeur-CA- l’équipe: Arcadus Miyindou. Coordonnateur représentant l’équipe à
tion, preuve que la politique de Noire a été dotée, en outre, RA (72-70), Diables-Noirs-Patro- Brazzaville, chargé des relations publiques: Blaise Serge Ngoma.
vulgarisation de cette discipline d’un marquoir électronique. nage Sainte-Anne (FF 20-00) Coordonnateur chargé de l’administration et de la communication:
ne peut que porter des fruits. La saison sportive 2017-2018 Finale: ASG-Diables-Noirs (70-50). Rodriguez Ndoundou. Secrétaire général: Daniel Missama. Secrétaire
Il reste néanmoins un gros a été ouverte solennellement à général adjoint: Charles Ndzoulou. Trésorier général: Bruno Mapa.
Dames: F2N-Etoile du Congo (13- Trésorière générale adjointe, chargée du recouvrement: Nadine
travail à accomplir dans la l’issue desdits championnats. Loumouamou. Secrétaire chargé aux affaires juridiques: Marcel
version féminine. Le trophée 85), Brazza Basket-Communica
Jean ZENGABIO (88-16), Etoile du Congo-Commu- Ibouanga. Secrétaire chargé au sponsoring : Willy TatyBouandzi.
de meilleure marqueuse a été nica (62-48), Communica-F2N Ewo Secrétaire chargé des sous-comités: Fiston Founa Toutou. Secrétaire
décroché par Kasongo (115 (50-30), Etoile du Congo-Brazza à la logistique: Blanchard Makita. Secrétaire chargé du matériel: Fred
points, Brazza Basket) Quelques résultats
Basket (57-77) Mpouo. Secrétaire chargé de contrôle et d’évaluation: John Euloge
Outre l’aspect des résultats Hommes. Mounkassa. Secrétaires chargés de la discipline et sécurité: Roland
qui fait toujours des heureux Groupe A: Inter Club Brazza-NTSC Batola, Hyppolite Kongolo Okondzi et Martina Massengo.

Handball féminin
Le Congo, à pas comptés vers la CAN 2018 dames!
A
moins d’un an de la
CAN 2018 dames, la
Confédération africaine
de handball (CAHB) repré-
sentée par son président, le
Béninois Arèmou Mansourou,
et la Fédération congolaise
de handball (FECOHAND),
par Jean-Claude Ibovi, ont
enfin paraphé vendredi 22 dé-
cembre le protocole d’accord
confiant officiellement l’orga-
nisation de cet événement au
Congo.
C’est certain! C’est officiel!
Brazzaville accueillera donc
bel et bien en décembre 2018
la Coupe d’Afrique des nations
de handball féminin dotée du
trophée Edith Lucie Bongo
Ondimba, trente-neuf ans
après le Challenge Marien
Ngouabi (Hommes et dames).
Mais, l’organisation des CAN
de handball exige certaines
infrastructures. C’est ce qu’est
venue constater la délégation
de la CAHB sous la férule de
son président. Cette mission
d’inspection et d’évaluation
lui a permis de toucher, juste-
ment, du doigt la fiabilité des
sites de la compétition et des
structures hôtelières. Il n’y a
Les acteurs du protocole d’accord: Jean-Claude Ibovi (à gauche) et
Arèmou Mansourou.
nements sportifs. C’est un sa-
tisfecit qu’a remporté le Congo.
Puisque Arèmou Mansourou
s’est dit serein et rassuré.
«Organiser une CAN ici est
un mérite, le Congo ayant des
infrastructures qui répondent
au cahier des charges de
la CAHB», a-t-il déclaré. Il
a notamment apprécié l’im-
plication du Gouvernement
congolais quant à la qualité des
infrastructures sportives mis à
la disposition de la jeunesse.
Où en est-on
avec le Comité
jour. Le patron de l’instance
continentale du jeu à sept
recommande la naissance
de cette structure et qu’on lui
établisse une feuille de route.
«Il faut créer les conditions
idoines pour réussir l’événe-
ment. Dans l’urgence, il faut
mettre en place le Comité
d’organisation local, établir une
feuille de route et lui donner les
moyens pour bien organiser
l’événement», a-t-il insisté.
...et l’équipe
nationale?
ciers pour la mise en œuvre de
son programme et des stages
de préparation des sélections
nationales. Le risque semble
grand de voir des concurrentes Pour tous les travaux d’impression en noir et blanc et en couleur,
très huppées s’applaudir dans une remise est accordée aux clients fidèles.
le silence glacial des gradins. L’imprimerie Saint Paul est située non loin de la cathédrale Sa-
C’est une préoccupation de la cré-Coeur de Brazzaville.
CAHB, bien que le président Nos services:
de la FECOHAND tranche par * impression de toutes cartes confondues
un étrange optimisme. «La ver- * impression des calendriers
sion féminine de la CAN porte * conception des logos
un nom : Edith Lucie Bongo * impression des brochures, revues, magazines, journaux, rapport
Ondimba. Cela vous impose d’activités
à tout faire pour garantir le * reliure pour tous types de documents.
succès de l’équipe nationale.
La mobilisation du public en
Pour de plus amples renseignements:
dépend. Ce que je souhaite, Contactez: 06 672 45 27
c’est que le handball congolais Attaché de Direction commerciale:
qui a marqué l’histoire du jeu Blaise BIKINDOU
à sept sur le plan continental Tél: (242) 05 560 39 11 ou 06 666 43 09
renoue avec sa gloire d’antan», Imprimerie Saint Paul: 79 ans de savoir-faire à
a déclaré Arèmou Mansourou. vous plaire.
Et d’ajouter: «La CAN-2018
devrait aussi être un tremplin
pour amorcer un nouveau
départ pour le développement Tarifs d’abonnement
du handball au Congo.» Pour
cela, Arèmou Mansourou es- 6 mois
Congo Francophone
91 Euros
père impliquer la Fédération in- Retrait sur place: 182 Euros
ternationale de handball (IHF) 15.600 Autres pays d’Afrique
afin que la CAN 2018 laisse un Expédié: 96 Euros
impact au Congo.
23.400 192 Euros
Le président de la CAHB a reçu
1 an
Retrait sur place: 96 Euros
Europe

pas de soucis à se faire sur
ce plan, car le Congo dispose
des infrastructures requises,
celles, coûteuses, héritées
des 11es Jeux africains, et
d’une réelle expérience dans
l’organisation de grands évé-
d’organisation…
Mais, Arèmou Mansourou a
relevé une inquiétude liée au
retard enregistré dans la mise
en place du Comité d’organi-
sation. Il n’a pas encore vu le
Le handball féminin congolais à la fin de sa visite à Brazzaville 31.200 192 Euros
Amérique-Asie
garantit-il un podium, du fait un tableau symbolisant la Expédié:
46.800 100 Euros
qu’il a cessé d’être performant réconciliation de la famille du France, Afrique 200 Euros
depuis des lustres? La direc- handball congolais.
tion technique se trouve sou- Pour tous renseignements, contacter les bureaux de
Guy-Saturnin La Semaine Africaine à Brazzaville et à Pointe-Noire.
vent confrontée à une difficulté:
e-mail: lasemaineafricaine@yahoo.fr
l’absence de moyens finan- MAHOUNGOU

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