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Réglementation et normalisation

des équipements sous pression


transportables

par Nicole LEGENT


Ingénieur du Conservatoire national des arts et métiers (spécialité Turbomachines)
Ingénieur de l’Institut français du froid industriel (IFFI)
Ingénieur en normalisation à l’Association française de normalisation (AFNOR)

1. Réglementation ....................................................................................... BM 4 141 - 2


2. Normalisation........................................................................................... — 5
2.1 Normalisation internationale..................................................................... — 5
2.2 Normalisation européenne ........................................................................ — 6
2.3 Accord de coopération technique entre l’ISO et le CEN,
dit « Accord de Vienne »............................................................................. — 7
2.4 Normalisation française ............................................................................. — 8
3. Normalisation des bouteilles à gaz.................................................... — 8
3.1 Le contexte et les acteurs .......................................................................... — 8
3.2 Normalisation internationale..................................................................... — 9
3.3 Normalisation européenne ........................................................................ — 12
4. Normalisation des récipients cryogéniques .................................... — 14
5. Normalisation des citernes .................................................................. — 16
6. Conclusion ................................................................................................ — 16
Pour en savoir plus .......................................................................................... Doc. BM 4 141

es équipements sous pression transportables sont utilisés pour transporter


L les gaz industriels et médicaux depuis la fin du XIX e siècle.
Ces équipements sous pression transportables, dont les principaux récipients
sont couramment dénommés « bouteilles à gaz », auraient pu présenter, du fait
de leur grande diffusion dans l’industrie et le domaine public, de l’énergie
emmagasinée, et des caractéristiques de certains gaz, un potentiel de risque
non négligeable.
Le mauvais fonctionnement d’une « bouteille à gaz » représente un danger
évident mais les autorités réglementaires ont depuis très longtemps légiféré la
construction et l’utilisation de ces bouteilles. Dès 1890, plusieurs pays euro-
péens réunis à Berne adoptèrent une réglementation appelée « Convention de
Berne » fixant les conditions de transport des marchandises dangereuses, par
fer, sans risque pour les voyageurs. C’est l’origine du règlement RID, puis plus
tard de l’accord ADR pour la route, qui donnent les règles de conception des
récipients et des citernes. C’est aussi pourquoi la réglementation française, par
le décret du 18 janvier 1943 et ses textes modificatifs ou complémentaires, s’est
attachée à fixer des règles spéciales auxquelles les équipements sont
assujettis. Au niveau européen, les directives 94/55/CE et 96/49/CE ont repris
l’ADR et le RID. Ces derniers documents ont fait l’objet d’une nouvelle publica-
tion en vigueur au 1er juillet 2001.

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Les besoins en matière de normalisation se sont donc très vite fait sentir
dans ce domaine des équipements sous pression transportables et, pour
assurer une politique de qualité et de sécurité, la normalisation, qui appuie et
complète la réglementation, est devenue un outil de plus en plus important.
Jusqu’à la fin des années 1980, la normalisation avait essentiellement pour
objet de compléter la réglementation en formalisant les « règles de l’art » dans
un but essentiel de qualité. C’était encore le cas lorsque les directives euro-
péennes 84/525, 84/526 et 84/527 furent publiées ; ces dernières contenant
toutes les exigences détaillées de sécurité et explicitant toutes les procédures
de conception ou d’essais.
En mai 1985, le Conseil des ministres des Communautés européennes, en
prenant la résolution sur la « nouvelle approche » et en instituant « la référence
aux normes dans les réglementations techniques », a donné une importance
prépondérante aux normes. C’est ainsi que les nouvelles directives, telles que
la directive 97/23/CE dite directive « Équipements sous pression » (PED ou
DESP) publiée en mai 1997 et la directive 99/36/CE « Équipements sous pres-
sion transportables » (TPED ou DESPT) publiée en avril 1999, ne définissent
plus que les exigences essentielles et font référence aux normes européennes
qui deviennent le véritable outil pour harmoniser la réglementation en Europe.
L’entrée en application de la TPED qui complète les directives 94/55/CE et
96/49/CE devrait renforcer la sécurité des équipements sous pression transpor-
tables agréés pour le transport des marchandises et faciliter la libre circulation
de ces équipements en Europe.
Le Comité des experts de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur le
transport des marchandises dangereuses, qui se réunit deux fois par an à
Genève, a élaboré des recommandations qui tiennent compte de l’évolution de
la technique, des nouvelles matières et matériaux et des exigences de transport
dans le but d’assurer la protection des personnes, des biens et de l’environne-
ment. Ces recommandations s’adressent aux gouvernements et organisations
internationales intéressées par le transport des marchandises dangereuses.
Une classification des marchandises dangereuses et une définition des classes
y sont données. Ce document, revu régulièrement, est couramment nommé le
« livre orange » par les professionnels.

gazeux à 20 oC), liquéfié (en partie liquide à 20 oC), liquéfié réfri-


1. Réglementation géré (par référence à sa basse température) ou en solution (dis-
sous dans un solvant).
Comme nous l’avons signalé en introduction, le domaine des
équipements sous pression transportables est fortement régle- L’ONU a également décidé de répertorier les gaz en fonction de
menté. leur risque principal présenté en cours de transport : gaz inflamma-
bles, gaz ininflammables et non toxiques, gaz toxiques. Parmi les
■ Le Comité d’experts en matière de transport des marchandises gaz ininflammables et non toxiques sont différenciés les gaz
dangereuses de l’Organisation des Nations unies (ONU) est asphyxiants et les gaz comburants. Pour les gaz et mélanges de
composé d’environ 25 Nations ayant le droit de vote. À ce Comité gaz toxiques, des critères ont été fixés.
participent des organismes comme l’ISO qui ont le statut de mem-
bre observateur. Les membres de ce Comité ont rédigé et révisent L’ONU introduit régulièrement des références à de nouvelles
périodiquement le « livre orange », qui contient leurs recommanda- normes ISO dans son « livre orange » et cette reconnaissance de la
tions. La dernière réunion de ce Comité permettra la 12e édition révi- normalisation internationale, purement volontaire, est un « plus »
sée du « livre orange » dans les plus brefs délais. et un atout pour les industriels du secteur. Le Comité des experts
a récemment décidé d’introduire, dans un chapitre spécial, la réfé-
Ce « livre orange » définit dans la classe 2 (*) les gaz comme rence à 17 normes ISO qui ont donc ainsi force de loi.
suit :
« Un gaz est une matière qui à 50 oC exerce une pression de ■ Parallèlement, la Commission économique pour l’Europe de
vapeur supérieure à 300 kPa ou qui est entièrement gazeuse à l’ONU a rédigé « l’Accord européen relatif au transport internatio-
20 oC à la pression de 101,3 kPa ». nal des marchandises dangereuses par route (ADR) » et « le Règle-
(*) Les marchandises dangereuses sont répertoriées en 13 classes. La classe 2 corres- ment concernant le transport international ferroviaire des
pond aux gaz comprimés, liquéfiés ou dissous [1]. marchandises dangereuses (RID) » qui avaient été repris sous la
Les conditions de transport des gaz sont définies en fonction de forme des directives européennes 94/55/CE et 96/49/CE. Ces accords
l’état physique du gaz pour son transport : comprimé (entièrement européens ont fait l’objet de publications révisées avec mise en

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application le 1er juillet 2001. L’ADR a en effet été restructuré. Ce • Cadre de bouteilles : ensemble transportable de bouteilles,
travail a été mené en étroite collaboration avec l’Organisation inter- reliées entre elles par un tuyau collecteur et solidement mainte-
gouvernementale pour les transports internationaux ferroviaires nues assemblées.
pour garantir l’harmonisation entre l’ADR et le RID et 36 Nations • Fût à pression : récipient à pression transportable soudé d’une
européennes ont ratifié l’ADR à ce jour. capacité supérieure à 150 litres et n’excédant pas 1 000 litres (par
exemple récipient cylindrique muni de cercles de roulage et réci-
Le chapitre des définitions relatives aux récipients a été pient sur patins ou dans des cadres).
complètement restructuré et revu. Ces définitions sont évidem-
• Tube : grande bouteille à pression transportable, sans soudure
ment adoptées de facto par les professionnels et les normalisa- d’une capacité supérieure à 150 litres et n’excédant pas 5 000 litres.
teurs. Parmi celles-ci on peut citer :
• Récipient cryogénique : récipient transportable isolé thermi-
• Bouteille : récipient à pression transportable, d’une capacité quement pour les gaz liquéfiés réfrigérés d’une capacité n’excé-
n’excédant pas 150 litres. dant pas 1 000 litres.
(0)

Définitions des symboles utilisés dans le texte


Π Marquage communautaire pour les équipements sous GPL Gaz de pétrole liquéfiés
pression transportables
ADR Agreements for the free transport of dangerous goods on GT Groupe de travail
roads (Accord européen relatif au transport de marchandi-
ses dangereuses par route)
AFNOR Association française de normalisation ISO Organisation internationale de normalisation
Amd Amendement JOCE Journal officiel des Communautés européennes
ANSI American National Standards Institute (Institut de normali- NF Norme française
sation des États-Unis)
BS Norme britannique NF Marque de certification
BSI British Standards Institution (Institut britannique de nor- NSAI National Standards Authority of Ireland (Institut irlandais
malisation) de normalisation)
CE Commission européenne O Membre observateur
CE Marquage communautaire pour les récipients sous pres- OMC Organisation mondiale du commerce
sion statiques
CEE Commission économique pour l’Europe ON Österreichisches Normungsinstitut (Institut autrichien de
normalisation)
CEI Commission électrotechnique internationale ONU Organisation des Nations unies
CEN Comité européen de normalisation P Membre participant
CGA Compressed Gas Association (Association américaine PAS Spécification publique disponible
pour le gaz comprimé)
CLAP Comité de liaison pour les équipements sous pression PED Directive relative aux équipements sous pression
CLAP T Comité de liaison pour les équipements sous pression RID Agreements for the free transport of dangerous goods by
transportables rail (Règlement concernant le transport international ferro-
viaire des marchandises dangereuses)
CNG Gaz naturel comprimé SC Sous-comité
Corr Corrigendum SCC Standards Council of Canada (Institut canadien de normali-
sation)
DESP Directive « Équipements sous pression » SIS Swedish Standards Institute (Institut suédois de normalisa-
tion)
DESPT Directive relative aux équipements sous pression transpor- TC Comité technique
tables
DIN Deutsches Institut für Normung (Institut allemand de nor- TPED Directive relative aux équipements sous pression transpor-
malisation) tables
DIN Norme allemande TR Rapport technique
DIS Draft International Standard (projet de norme ISO) TS Spécification technique
EIGA European Industrial Gases Association (Association euro- UIT International Union of Transport (Union internationale des
péenne des Gaz industriels) transports)
EN European Standard (norme européenne) WG Working Group (Groupe de travail)
FDIS Final Draft International Standard (projet final de norme WI Work item (point au programme de travail)
ISO)
GNL Gaz naturel liquéfiés

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Dans son chapitre 6.2, l’ADR donne les prescriptions concernant Les inspections périodiques, dont les procédures sont décrites,
la construction et les épreuves des récipients à gaz, générateurs sont faites soit par les organismes notifiés soit par les organismes
d’aérosols et récipients de faible capacité contenant du gaz agréés selon les équipements.
(cartouches à gaz). Il y est précisé que les prescriptions décrites Certaines dérogations sont néanmoins possibles, par exemple,
sont réputées satisfaites si certaines normes sont appliquées. Pour pour la réévaluation d’équipements fabriqués en série ou l’inspec-
les matériaux, trois normes européennes sont citées ; pour les bou- tion périodique des citernes.
teilles à gaz sept normes européennes sont citées, ce qui confirme
si besoin est le lien étroit entre réglementation et normalisation. Les équipements concernés sont tous les récipients à savoir : les
Cinq autres normes seront ajoutées dans l’édition 2003. Des bouteilles, les tubes, les fûts à pression, les récipients cryogé-
extraits de certaines normes sont d’ailleurs repris dans les exigen- niques et les cadres de bouteilles, toutes les citernes, les robinets
ces techniques. et autres accessoires utilisés pour le transport par route ou chemin
de fer des gaz de la classe 2 et de certaines autres substances.
■ Les Communautés européennes avaient publié dès 1984 trois
Les principales nouveautés de cette directive par rapport à la
directives descriptives concernant les bouteilles à gaz (directive du
réglementation précédente sont :
Conseil no 84-525, 84-526 et 84-527) :
— l’extension du domaine d’application aux robinets et acces-
Directive du Conseil 84/525/CEE du 17 septembre 1984 concer- soires sous pression ;
nant le rapprochement des législations des États membres relatives — l’extension du domaine d’application aux cadres de
aux bouteilles à gaz en acier sans soudure, publiée au Journal offi- bouteilles ;
ciel des Communautés européennes no L300 du 19 novembre 1984. — la notion d’organisme agréé ;
Directive du Conseil 84/526/CEE du 17 septembre 1984 concer- — le contrôle périodique des bouteilles pour acétylène par les
nant le rapprochement des législations des États membres relati- organismes habilités ou agréés.
ves aux bouteilles à gaz sans soudure en aluminium non allié et en
Sa mise en application principalement pour les récipients a été
alliage d’aluminium, publiée au Journal officiel des Communautés
fixée au 1er juillet 2001 au plus tard avec une période transitoire
européennes no L300 du 19 novembre 1984.
jusqu’au 1er juillet 2003. Son décret de transposition en France
Directive du Conseil 84/527/CEE du 17 septembre 1984 concer- date du 3 mai 2001 (voir ci-dessous).
nant le rapprochement des législations des États membres relati- Par la directive 2001/107/CE, il a été décidé de reporter pour
ves aux bouteilles à gaz soudées en acier non allié, publiée au certains équipements à pression transportables, comme les fûts à
Journal officiel des Communautés européennes no L300 du pression, les cadres de bouteilles et les citernes, la date d’applica-
19 novembre 1984. tion de la directive 1999/36/CE au 1er juillet 2003 car il n’existe pas
Les directives descriptives des Communautés européennes font suffisamment de prescriptions techniques détaillées et de normes
maintenant place dès que possible à des directives dites « nouvelle européennes sur le sujet.
approche » qui permettent une libre circulation des produits et une Dans le cas d’une société française ayant une part de marché à
harmonisation entre les États membres de l’Union européenne l’export peu importante, la mise en application de la directive
avec pour objectif majeur la création d’un véritable marché unique 1999/36/CE peut favoriser l’export.
européen. Ces nouvelles directives ne fixent plus comme aupara-
vant de spécifications détaillées mais donnent des exigences
■ Le décret français no 2001-386 du 3 mai 2001 transpose la direc-
essentielles et renvoient autant que possible à la normalisation.
tive sur les équipements sous pression transportables signée le
Les normes européennes harmonisées sont donc rédigées pour
29 avril 1999, remplace le décret du 18 janvier 1943 pour les appa-
répondre aux besoins de la réglementation. En conséquence, nor-
reils sous pression transportables et fait référence au décret du
malisation européenne et réglementation européenne sont
13 décembre 1999 pour l’évaluation de la conformité des robinets et
complémentaires.
accessoires. Il fait également référence à l’ADR et au RID pour ce qui
Dans ce secteur des équipements sous pression transportables, concerne les dispositions techniques.
la directive 1999/36/CE est particulièrement importante et en est un
Ce décret relatif aux équipements sous pression transportables
excellent exemple.
a pour champ d’application tous les récipients (bouteilles, tubes,
La directive 1999/36/CE sur les équipements sous pression fûts à pression, récipients cryogéniques, cadres de bouteilles) et
transportables a été signée le 29 avril 1999. Cette directive a pour toutes les citernes y compris les citernes démontables. Néanmoins
précédents : l’accord ADR et le règlement RID, les directives sont exclus de ce décret les équipements utilisés pour des opéra-
94/55/CE et 96/49/CE ainsi que la directive 97/23/CE sur les équipe- tions de transport entre les Communautés européennes et les pays
ments sous pression. Les directives 94/55/CE et 96/49/CE permet- tiers, les équipements utilisés à bord des bateaux, les générateurs
taient le libre transport par chemin de fer et par route des d’aérosol, les équipements destinés à la propulsion et au fonction-
marchandises dangereuses mais ne permettaient pas la libre mise nement des véhicules, les bouteilles ou cannettes pour boissons
sur le marché et l’utilisation des équipements sous pression, ce gazeuses, les bouteilles pour appareils respiratoires.
qu’autorise dorénavant la directive 97/23/CE avec le marquage CE, Ce décret précise les conditions relatives à la mise sur le marché
et la directive 1999/36/CE avec des exigences spécifiques et le mar- et l’évaluation de la conformité, le marquage et le contrôle pério-
quage Π . dique des équipements en service. Il est mentionné que l’habilita-
La directive 1999/36/CE traite de la conception, de la fabrication tion ou l’agrément des organismes est prononcé par le ministre
et du contrôle périodique des équipements. Les dispositions tech- chargé de l’Industrie sur proposition de la Commission centrale
niques sont définies dans l’accord ADR et dans le règlement RID et des appareils à pression ou pour les citernes par le ministre chargé
l’application des normes référencées dans l’ADR et le RID vaut res- des Transports après avis de la Commission interministérielle du
pect des dispositions correspondantes. Cette directive donne les transport des matières dangereuses. Les modalités relatives à la
procédures d’évaluation de la conformité (modules) et ajoute que surveillance des équipements et des organismes habilités ou
le marquage est le Π . agréés, ainsi que les sanctions encourues en cas de non-respect du
Pour les équipements existants, cette directive 1999/36/CE pré- règlement sont également décrites. En fonction des équipements
cise que la réévaluation de la conformité doit être faite à la et en conformité avec la directive européenne les dates d’entrée en
demande du propriétaire et que l’équipement doit être mis en vigueur du décret sont notifiées.
conformité avec l’ADR et le RID par un organisme notifié. La direc- Ce décret du 3 mai 2001 évalue la conformité pour la mise sur
tive donne les procédures de réévaluation de la conformité et le marché communautaire d’équipements neufs par un organisme
ajoute que le marquage est le Π . notifié avec le marquage Π , la conformité pour la mise sur le

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marché national par un organisme agréé avec un marquage ■ La nouvelle réglementation des équipements sous pression
national (tête de cheval), la réévaluation de la conformité des équi- transportables a conduit à des normes européennes harmonisées à
pements existants par un organisme notifié ou agréé avec un mar- savoir :
quage Π , le contrôle périodique des récipients par les organismes — sous mandat de la Commission ;
notifiés, agréés pour les récipients ou délégués par le préfet ainsi — approuvées par un consultant du CEN qui vérifie leur
que le contrôle périodique des citernes. conformité avec la directive ;
Ce décret du 3 mai 2001 donne une classification des équipe- — ratifiées par le CEN ;
ments en trois catégories en fonction des niveaux de risque crois- — présentées à la Commission ;
sant de 1 à 3 ainsi que les procédures d’évaluation de la conformité — publiées au Journal officiel des Communautés européennes
en relation avec les modules disponibles dans la directive. (JOCE).
Ce décret du 3 mai 2001 sera suivi d’arrêtés d’application fixant Cette réglementation est donc complétée par une normalisation
la classification et l’évaluation de la conformité des récipients, le importante citée dans la réglementation dans les meilleurs délais.
contrôle périodique et l’utilisation des récipients ainsi que l’habili-
tation des organismes de contrôle.
Les organismes habilités par le ministre sont indépendants et
notifiés auprès de la Commission des Communautés européennes. 2. Normalisation
Les organismes agréés doivent recevoir un agrément national et,
par rapport aux organismes habilités, ont des limitations quant à
leurs interventions. Organismes habilités et agréés doivent être
impartiaux, avoir une bonne organisation et une excellente 2.1 Normalisation internationale
compétence. Ils doivent être accrédités, pouvoir opérer au plan
national et doivent participer à des tâches d’intérêt collectif. Dans ce secteur, la normalisation est faite par l’ISO (International
Organization for Standardization), l’Organisation internationale de
Les organismes habilités élaborent quatre procédures techniques normalisation, qui est composée des organismes nationaux de nor-
d’intervention qui sont : malisation comme AFNOR pour la France. Tous les pays, grands et
— des généralités ; petits, industrialisés ou en voie de développement de tous les
— l’évaluation de la conformité pour la mise sur le marché de continents, sont invités à y participer.
nouveaux équipements : les appareils doivent être conformes aux L’ISO élabore des normes volontaires qui donnent une valeur
normes ou autres documents agréés ; des dossiers d’évaluation ajoutée à tous les types d’activités économiques. Les normes ISO
doivent être constitués et les procédures de qualification doivent contribuent ainsi à un développement, à une production et à des
être validées ; services plus sûrs et plus efficaces.
— la réévaluation de la conformité des équipements existants et L’ISO, est une organisation non gouvernementale qui date de
couverts par la DESPT par constitution de dossiers d’évaluation, le février 1947, dont le siège est à Genève, et qui compte actuellement
mode de conduite de la réévaluation, le contrôle périodique de ces 140 membres, un pays étant représenté par un seul membre.
équipements et le marquage ; Chaque membre de cette organisation dispose du droit de vote
— le contrôle périodique des équipements couverts par le sans pondération eu égard à l’importance économique du pays.
décret, par la constitution de dossiers d’évaluation, l’identification Certains d’entre eux ont le statut de membre correspondant ou de
des équipements, la liste des examens et essais, le marquage des membre abonné.
équipements et l’évaluation du système qualité de l’organisme
La normalisation est l’acte de rédiger des normes et, au sens de
agréé.
l’ISO, la norme est un « document, établi par consensus et
Les organismes habilités ont également pour mission d’assister approuvé par un organisme reconnu, qui fournit, pour des usages
fabricants et utilisateurs et d’être ainsi un lien privilégié entre les communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des
industriels et les pouvoirs publics. caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats, garantissant
un niveau d’ordre optimal dans un contexte donné. Il convient que
Vu l’importance du sujet, un comité de liaison pour les équipe-
les normes sont fondées sur les acquis conjugués de la science, de
ments sous pression transportables (dit CLAP T) a été créé en
la technique et de l’expérience et visent à l’avantage optimal de la
1998. Son secrétariat est assuré par AFNOR et il est présidé par Air
communauté ».
Liquide. Il regroupe les pouvoirs publics, les fabricants, les orga-
nismes professionnels, les utilisateurs, les organismes d’inspection Les normes rédigées dans le cadre de l’ISO sont des normes
et normalisateurs. Sa mission est d’interpréter la directive volontaires mais elles sont souvent reprises par le CEN (Comité
1999/36/CE ainsi que les directives 94/55/CE et 96/49/CE reprenant européen de normalisation) ou par les organismes nationaux dans
au niveau européen l’ADR et le RID, en collectant les questions le cadre de leur normalisation nationale.
posées par les industriels sur ces directives et en proposant des Les travaux de l’ISO s’étendent à tous les domaines de la nor-
réponses, en élaborant une position française commune, en trans- malisation, à l’exception des domaines de la technologie électrique
mettant la position française au niveau européen et international et et électronique qui sont du ressort de la CEI (Commission électro-
en rediffusant au niveau français les réponses des instances inter- technique internationale).
nationales. Les questions et réponses sont diffusées sous forme de
fiches et placées dans le site internet d’AFNOR. Ainsi le CLAP T Les normes ISO sont basées sur le consensus international entre
permet un pilotage stratégique de la normalisation par le suivi des experts d’un secteur auxquels peuvent se joindre des experts gou-
travaux des Comités techniques : CEN/TC 23 et ISO/TC 58 pour les vernementaux, des autorités réglementaires, des groupements de
bouteilles à gaz, CEN/TC 256 pour les applications ferroviaires, consommateurs par exemple. À présent 30 000 experts participent
CEN/TC 261 pour l’emballage, CEN/TC 268 et ISO/TC 220 pour les à environ 2 800 instances de normalisation internationale. Cette
récipients cryogéniques, CEN/TC 286 pour les récipients contenant activité a permis de publier 13 000 normes dans des domaines
des gaz de pétrole liquéfiés (GPL) et CEN/TC 296 pour le transport variés allant des plus classiques aux plus récents en matière de
des matières dangereuses. Le CLAP T a un positionnement euro- technologie.
péen dans les instances européennes des Communautés euro- Dans ce contexte de mondialisation, la normalisation internatio-
péennes au sein de la direction « Énergie et Transports », dans les nale ISO est de plus en plus importante car il est essentiel que les
instances du bureau technique du CEN au groupe de travail dit entreprises situées sur les divers continents de notre planète
WG 83 et dans les réunions communes du RID/ADR. puissent dialoguer en toute sécurité.

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L’ISO collabore avec des partenaires comme la CEI, son homolo- Ces publications de l’ISO sont normalement éditées en trois
gue pour la normalisation internationale en matière d’électricité, langues : français, anglais et russe mais assurément en français et
avec l’UIT (Union internationale des télécommunications), l’agence anglais.
spécialisée de l’Organisation des Nations unies, avec l’Organisa- La révision partielle d’une norme sans sa réédition complète
tion mondiale du commerce (OMC) et avec une quantité impres- conduit à un document nommé Amendement (Amd). Une erreur
sionnante de partenaires régionaux en fonction des sujets traités. constatée peu après la publication conduit à un Corrigendum
L’ISO a des organes de fonctionnement tels qu’une Assemblée (Corr). La publication d’amendements ou corrigenda successifs
générale où siègent les représentants de ses membres, un Conseil conduit normalement à la révision de la norme. De même, les
composé de personnalités et de dix-huit comités membres élus. normes sont examinées systématiquement tous les cinq ans : c’est
la procédure de révision quinquennale. Dans ce cadre, il est décidé
Jusqu’à la fin des années 1970, les États-Unis ne participaient soit leur confirmation, soit leur révision, soit leur annulation.
presque pas à la normalisation internationale. Depuis, les entre-
prises américaines ont assisté de plus en plus régulièrement aux Parfois, le consensus est impossible à obtenir ou les procédures
réunions internationales et ont fait pression sur le comité membre ne permettent pas la publication d’une norme.
des États-Unis pour qu’il assure des secrétariats internationaux. À Afin que le travail réalisé soit concrétisé par des documents offi-
présent, les Américains détiennent le cinquième des secrétariats ciels, l’ISO a créé récemment de nouveaux types de documents :
techniques et promeuvent leurs propres normes. Ainsi l’ANSI • La spécification technique (ISO/TS) qui est un document nor-
(American National Standards Institute), le comité membre améri- matif représentant le consensus du Comité technique et approuvé
cain, a actuellement le secrétariat de l’ISO/TC 58/SC 4. Les Améri- par les 2/3 des membres P du Comité technique ou du
cains briguent maintenant des postes importants dans les sous-comité ;
instances de l’ISO.
• La spécification publique disponible (ISO/PAS) qui est un docu-
Pour rédiger ses publications, l’ISO confie le travail à des ment normatif représentant le consensus d’un groupe de travail
Comités techniques qui eux-mêmes peuvent se diviser pour plus approuvé à la simple majorité des membres P du Comité technique
d’efficacité et de compétence en sous-comités ou groupes de tra- ou du sous-comité duquel il relève ;
vail. Ainsi :
• Le rapport technique (ISO/TR) qui est un document informatif
• Le Comité technique est responsable de la programmation du contenant une information d’une forme différente de celle d’une
travail technique et de son exécution par un organe technique qui norme.
est un sous-comité ou un groupe de travail. Il est aussi responsable
Dans le cadre de l’ISO, AFNOR assure à présent le secrétariat de
de l’établissement du consensus pour chaque point au programme
19 Comités techniques soit 10 % des Comités techniques actifs et
de travail.
de 67 sous-comités soit 9 % des sous-comités fonctionnant au
• Le sous-comité est un organe technique qui rend compte au niveau international et 181 groupes de travail internationaux. Son
Comité technique et dont l’objet est couvert par celui du Comité homologue britannique, la BSI (British Standards Institution) est
technique. Il est responsable du travail technique et de l’établisse- responsable de 21 Comités techniques et de 92 sous-comités. Le
ment du consensus pour chaque point au programme de travail comité membre allemand, le DIN (Deutsches Institut für Normung),
inscrit dans son propre programme. gère le secrétariat de 29 Comités techniques et de 109 sous-comi-
tés alors que l’ANSI, le comité membre américain, par l’inter-
• Le groupe de travail est une réunion d’experts qui produit des
médiaire de ses nombreux organismes règne sur 32 Comités
documents et qui les transmet au sous-comité. Ce dernier par
techniques et 103 sous-comités. Ces chiffres sont révélateurs de
l’intermédiaire de son secrétariat soumet à la sagacité des comités
l’importance que l’industrie nationale correspondante a bien voulu
membres inscrits pour cette tâche les documents, analyse les
accorder à la normalisation internationale lors de la création de ces
observations reçues et en cas de réponse positive transmet pour
organes techniques.
enquête officielle les projets de normes.
À titre d’exemple, le travail préparé par le groupe de travail
ISO/TC 58/SC 2/GT 4 a donc été rédigé par un petit groupe 2.2 Normalisation européenne
d’experts au sein d’un groupe de travail qui porte le numéro 4.
Il dépend du sous-comité 2 du Comité technique 58. Le CEN est le Comité européen de normalisation et son secré-
Les étapes clés dans la production des documents sont : tariat central est à Bruxelles. Le CEN est également une organisa-
tion non gouvernementale à laquelle participent actuellement
— l’inscription au programme de travail du Comité technique 20 membres nationaux non gouvernementaux : l’Allemagne,
avec engagement d’au moins cinq membres participants ; l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la
— l’enquête auprès des comités membres qui a une durée de France, la Grèce, l’Irlande, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, Malte,
cinq mois ; la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, la République tchèque, le
— le vote final auprès de tous les comités membres d’une durée Royaume-Uni, la Suède et la Suisse.
de deux mois. En effet, la République tchèque puis Malte ont rejoint l’ancien
Dès que 75 % des comités membres ont voté en sa faveur, le groupe des 18 depuis 1997. À cette date, le Czech Standards Insti-
texte final du projet de norme est soumis à une adoption formelle tute est devenu le Comité membre national du CEN pour tous les
et doit à nouveau être approuvé par 75 % des comités membres domaines de la normalisation. Depuis cette date, la participation de
ayant voté. La norme internationale est donc l’aboutissement d’un la République tchèque aux diverses instances européennes et inter-
accord intervenu entre les comités membres de l’ISO. nationales et aux réunions n’a fait que croître.
Ces procédures conduisent le plus souvent à des normes ISO qui Bien que créé en 1962, le CEN a reçu une nouvelle impulsion
sont des documents normatifs rédigés conformément aux procé- vers la fin des années 1980. Si l’article 100A du Traité de Rome du
dures et approuvés par l’ISO et les membres P (participants) du 25 mars 1957 précisait que l’harmonisation technique devait être
comité responsable puis publiés par le secrétariat central de l’ISO. obtenue par voie de directives retranscrites en droit national, la
décision du Conseil du 7 mai 1985 dite de « nouvelle approche »
En effet, la publication classique de l’ISO est une norme mais renforça le rôle de la normalisation dans le but de :
l’ISO publie également des recueils de normes et des collections de
• simplifier et accélérer le processus législatif ;
normes sur CD-ROM. Les documents rédigés dans le cadre de
l’évaluation de la qualité ne peuvent pas recevoir le statut de • éviter de rendre obligatoire les règles de détails ;
norme et par conséquent sont publiés sous la forme de guide. • renforcer la synergie entre les acteurs économiques.

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Quatre principes fondamentaux ont été définis pour répondre au Le CEN est en constante évolution et tend à s’élargir vers les
mieux à ces trois objectifs : pays de l’Est, puisque la Hongrie et la Slovaquie deviennent mem-
• l’harmonisation des exigences essentielles (santé, sécurité, bres à part entière le 1er janvier 2003.
environnement) uniquement par la réglementation ;
• l’élaboration des spécifications techniques par la normali-
sation ; 2.3 Accord de coopération technique
• le maintien du statut volontaire des normes ;
entre l’ISO et le CEN,
• la libre circulation des produits conformes aux normes ou cer-
tifiés conformes aux exigences essentielles. dit « Accord de Vienne »
Le premier de ces principes est rempli par la publication par les
Communautés européennes d’un certain nombre de directives L’Accord de Vienne a été officiellement approuvé le 27 juin 1991
(voir § 1) dont certaines sont de type « nouvelle approche ». Les à Vienne par le conseil d’administration du CEN après son appro-
équipements concernés par ces directives et vendus dans l’Union bation par le bureau exécutif de l’ISO les 16 et 17 mai 1991 à
européenne doivent être accompagnés d’une déclaration de Genève. Les lignes directrices sont :
conformité ou porter le marquage qui matérialise la conformité aux — une coopération par correspondance ;
exigences essentielles et ainsi répondre au quatrième principe. — une coopération par représentation mutuelle aux réunions ;
Le second de ces principes est satisfait par le fait qu’à la fin 2002, — l’adoption des normes internationales existantes en tant que
plus de 300 Comités techniques et sous-comités ont œuvré pour normes européennes ;
rédiger une collection de plus de 7 800 publications sur la base du — la coopération par transfert des travaux et approbation paral-
libre consensus ; le troisième principe est ainsi respecté. L’objectif lèle des normes.
du CEN est la rédaction de près de 13 000 normes à brève
La coopération par correspondance comprend des échanges
échéance. AFNOR gère 54 Comités techniques, 20 sous-comités et
d’informations entre les secrétariats centraux du CEN et de l’ISO et
environ 200 groupes de travail alors que la BSI assure le secrétariat
entre les secrétariats des Comités techniques CEN et ISO.
de 58 Comités techniques et 29 sous-comités et que le DIN a le
secrétariat de 76 Comités techniques et 33 sous-comités. La coopération par représentation mutuelle aux réunions signifie
que les instances du CEN concernées par un sujet de l’ISO peuvent
Quatre leviers permettent de piloter et de contrôler l’élaboration
participer aux réunions en s’y faisant représenter et vice versa.
des normes :
— la création des Comités techniques sur chaque domaine de Une norme ISO publiée peut être proposée au CEN pour adop-
normalisation et leur attribution à tel ou tel pays ; tion sans modification ou pour adoption avec modification par la
— l’adoption des programmes de normalisation à l’intérieur des procédure d’approbation parallèle à l’ISO et au CEN.
Comités techniques ; Dans ce dernier cas d’une coopération entre le CEN et l’ISO pour
— l’élaboration des normes proprement dites par des groupes une publication parallèle des normes, deux cas sont possibles :
de travail ou sous-comités dépendant des Comités techniques ;
• Soit les travaux sont confiés à l’ISO par un Comité technique
— les enquêtes de six mois sur le projet rédigé dans les trois
du CEN travaillant sur le même sujet. Dans ce cas, la procédure
langues officielles du CEN (français, anglais et allemand), l’examen
ISO/DIS correspond à l’enquête CEN et dure cinq mois et elle est
des commentaires reçus à cette occasion, et les votes formels pon-
suivie d’un vote de deux mois sur l’ISO/FDIS qui est équivalent au
dérés d’une durée de deux mois sur les textes finalisés pour les-
vote formel du CEN. Il y a lieu de noter que ces procédures sont
quels chaque pays membre est doté d’un certain nombre de points
synchronisées et doivent être débutées le plus en amont possible
(par exemple, la France, comme l’Allemagne, l’Italie et le
pour que l’information circule parfaitement dans les instances
Royaume-Uni ont 10 voix, l’Espagne a 8 voix alors que le Dane-
concernées des deux organismes. La version allemande doit être
mark en a 3, la Suède 4 et la Grèce 5).
préparée avant le lancement de l’enquête CEN. Dans le cas où les
Pour assurer à la fois le bon déroulement du processus et résultats des votes ISO et CEN sont positifs, la norme est publiée
l’assise des normes obtenues, le CEN s’est doté de règles : sous la référence ISO XXXXX et EN ISO XXXXX. Si le résultat du
— le statut quo dès l’adoption du programme de normalisation vote des membres de l’ISO est positif mais que celui des membres
interdit à tout institut national d’entamer des travaux nationaux sur du CEN est négatif, une consultation a lieu entre les deux organis-
le même sujet ; mes et il peut y avoir la publication d’une norme ISO YYYYY seule.
— l’annulation des normes nationales en contradiction avec les Au cas où le résultat du vote des membres de l’ISO est négatif
normes européennes adoptées dans les six mois suivant la paru- mais que celui des membres du CEN est positif, une consultation
tion de celles-ci. entre les deux organismes a lieu et il peut y avoir la publication
d’une norme EN ZZZZZ seule. Si les votes sont négatifs au sein des
Les textes sont donc ratifiés dans les trois langues officielles :
deux organismes, le document est renvoyé au secrétariat de l’ins-
anglais, français et allemand et les pays membres du CEN sont
tance gestionnaire, à savoir le Comité technique de l’ISO respon-
tenus de les publier dans un délai de six mois après leur disponi-
sable. Quoi qu’il en soit, c’est le secrétariat du Comité ISO auquel
bilité et de retirer toute norme en contradiction. Toute autre version
le travail a été attribué qui gère le dossier et révisera la norme
linguistique faite par un membre du CEN est publiée sous sa
autant que de besoin.
propre responsabilité et une copie de la traduction certifiée
correcte est envoyée au secrétariat central du CEN. • Soit les travaux présentent de l’intérêt pour l’ISO mais sont
Les normes commandées par les Communautés européennes, attribués à un Comité technique du CEN. Dans ce cas l’enquête du
donc dites « mandatées », doivent être rédigées pour répondre aux CEN correspond à la procédure de l’ISO pour les DIS et le vote
exigences essentielles de la ou des directives de type « nouvelle formel du CEN correspond au vote des deux mois sur l’ISO/FDIS.
approche » qu’elles complètent. Elles sont soumises à l’expertise Les enquêtes et votes ont également lieu simultanément dans les
d’un consultant du CEN, professionnel du domaine, qui certifie que deux organismes. Les traitements des votes sont analogues mais
ces normes répondent aux exigences de la directive et ne sont en dans ce cas c’est le secrétariat du Comité CEN dont dépend le sujet
aucun point en conflit avec celle-ci. Lorsqu’elles ont reçu l’appro- qui est responsable et qui gère le dossier.
bation des Communautés européennes, elles sont dites « har- Dans le cas où des travaux mandatés par le CEN sont confiés à
monisées » et publiées au Journal officiel des Communautés euro- l’ISO, il y a lieu de vérifier que les textes satisfont les dispositions
péennes. Cet acte juridique leur confère un statut plus important et intentions de la législation européenne pertinente avant leur
que celui de norme européenne « ratifiée ». soumission au vote final.

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Dans le cas d’une norme rédigée dans le cadre de l’Accord de AFNOR et les industriels français participent activement à la nor-
Vienne, quel que soit l’organisme responsable : « CEN leader » ou malisation européenne et internationale soit en assurant des res-
« ISO leader », la règle du statu quo est appliquée aux membres du ponsabilités, soit en faisant part de leurs points de vue.
CEN comme dans le cas d’une norme rédigée dans le seul cadre du Ainsi, en 2000, AFNOR assurait 19 Comités techniques de l’ISO,
CEN. 67 sous-comités techniques ISO et 181 groupes de travail interna-
Cette procédure de l’Accord de Vienne est fréquemment utilisée tionaux et gérait 54 Comités techniques du CEN, 20 sous-comités
pour les normes à la plus grande satisfaction de tous. Ainsi, une CEN et 200 groupes de travail européens.
entreprise exportant en Europe ou à l’international a une unique
Malgré la création, au cours de l’histoire, de nombreux bureaux
référence la norme EN ISO XXXXX qui est reprise par AFNOR sous
de normalisation dépendants d’organismes professionnels compé-
la référence NF EN ISO XXXXX, par l’organisme allemand de nor-
tents et faisant partie du système de normalisation, AFNOR reste
malisation (le DIN) sous la référence DIN EN ISO XXXXX et par
le bureau de normalisation incontournable des équipements sous
l’organisme britannique de normalisation (la BSI) sous la référence
pression transportables. Ses collaborateurs directs veillent à l’évo-
BS EN ISO XXXXX. L’AFNOR publie la version française tandis que
lution de la réglementation en la matière et gèrent les commis-
le DIN édite la version allemande et la BSI met en vente la version
sions de normalisation concernant ce secteur d’activité.
anglaise.
Dans ce domaine, la normalisation française existante est assez
Cette procédure peut être appliquée à d’autres types de docu-
ancienne puisque les normes d’interchangeabilité sur les robinets
ments mais il est certain que cela présente un intérêt moindre.
de bouteilles à gaz datent de 1980. Elle est régulièrement révisée
Ainsi, la norme expérimentale (ENV) rédigée dans le cadre du CEN
en tenant compte des accords internationaux et elle évolue égale-
peut être présentée simultanément comme rapport technique (TR)
ment avec les thèmes d’actualité tout en conservant à l’esprit le
de l’ISO.
souci de la sécurité de l’utilisateur.
L’Accord de Vienne conclu entre le CEN et l’ISO, il y a mainte-
Cette normalisation française a tout d’abord servi la normalisa-
nant dix ans, est actuellement soumis à quelques critiques éma-
tion internationale puisque les projets internationaux proposés par
nant des États-Unis et du Japon, ces deux pays considérant que cet
AFNOR étaient rédigés sur la base des normes françaises. Ensuite,
accord permet aux européens de décider de l’étendue géogra-
les normes internationales ont permis une rapide rédaction des
phique de leurs travaux. Il reste cependant un accord fondamental
normes européennes afin qu’elles soient référencées le plus rapi-
à l’ère de la mondialisation.
dement possible dans l’ADR. À l’heure de la mondialisation, les
normes européennes sont proposées aux pays membres de l’ISO
2.4 Normalisation française pour réviser la première édition de ces normes ISO en utilisant la
procédure de l’Accord de Vienne.
AFNOR, l’Association française de normalisation, a été créée le Dès la publication des premières normes européennes et en
17 août 1926 et remplaçait la Commission permanente de standar- raison des règles qui lient AFNOR au CEN, AFNOR a publié des
disation dont la constitution avait été fixée par le décret du normes NF EN. À présent, au moins dans le secteur des équipe-
12 juin 1918. ments sous pression transportables, les normes françaises
Depuis 1926, AFNOR n’a cessé de prendre de l’autorité au plan publiées sont des documents référencés NF EN ISO. Cette évolu-
français, européen et international. Si besoin est, quelques chiffres tion est tout à fait positive en termes de qualité de la collection de
montreront combien la normalisation a évolué. normes françaises.
En prenant comme référence l’année 1960 avec une collection de
4 500 normes françaises et un effectif de 180 collaborateurs à
comparer en 2002 avec plus de 30 000 références et plus de
650 collaborateurs on peut facilement juger du formidable déve-
loppement d’AFNOR depuis sa création.
3. Normalisation
AFNOR reçoit plus de 20 000 visiteurs par an (experts français ou des bouteilles à gaz
étrangers, stagiaires ou partenaires internationaux...) et a installé
mi-2001 son nouveau siège en un lieu bien desservi en termes
d’infrastructures routières et de transports en commun, facilement 3.1 Le contexte et les acteurs
accessible à partir des gares et aéroports parisiens.
Le diversité et la complexité des caractéristiques des gaz et des
Son expansion a été également accompagnée par une évolution mélanges de gaz transportés conduisent à la fabrication de bou-
des métiers liés aux nouveaux types d’échanges internationaux et teilles en matériaux ayant des caractéristiques compatibles avec
régionaux. Ainsi, les sujets de normalisation ont changé, les leur contenu et donc des fabrications spécifiques par quelques
méthodes de travail ont évolué et AFNOR n’a eu de cesse d’accom- sociétés très spécialisées. Ainsi, il s’agit soit de bouteilles en acier
pagner les professionnels en fonction des sollicitations internatio- soudées, de bouteilles en acier sans soudure, de bouteilles en acier
nales ou européennes. inoxydable, de bouteilles en alliages d’aluminium ou de bouteilles
Au fil des années, AFNOR a développé des activités en matière en matériaux composites, de fûts, de cadres et de véhicules-
d’information, de conseil et de formation à des français et à des batteries (voir exemples, figure 1). À ces constructeurs de bou-
étrangers. Depuis la première marque NF Gaz créée en 1946, une teilles, il faut ajouter les fabricants d’accessoires, et tout particuliè-
évolution considérable a eu lieu avec la création en 2000 de la rement les fabricants de robinets, qui ont un rôle essentiel dans
filiale AFNOR Certification SA avec ses 240 marques et ses l’étanchéité de la bouteille.
6 000 titulaires ce qui est remarquable à l’époque de la libre circu- Le marché international des bouteilles à gaz est d’environ
lation des biens et des marques nationales étrangères et européen- 20 millions de bouteilles par an avec environ 25 % de nouvelles
nes, toutes concurrentes. bouteilles par an et une flotte d’environ 1 000 millions de bouteilles
Malgré une diversification de ses métiers, AFNOR accorde une dans le monde dont environ 20 % de bouteilles dédiées à des gaz
importance primordiale à son métier de base, la normalisation. sous haute pression. Le marché international des bouteilles
L’année 2000 a vu une reprise de la production des normes et une concerne spécialement les nouvelles bouteilles contenant des gaz
émergence de champs nouveaux. Sur les 30 000 normes de de laboratoires ou pour l’électronique. Les principaux exportateurs
l’actuelle collection 1 800 normes françaises portent le millésime de telles bouteilles sont l’Europe (France et Royaume-Uni surtout),
2002 et plus de 70 % d’entre elles proviennent des travaux euro- les États-Unis, le Japon et l’Australie. À l’inverse, le marché des
péens. bouteilles à gaz basse pression est principalement local.

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3.2 Normalisation internationale


Créé dès 1947, l’ISO/TC 58 « Bouteilles à gaz » traite de la nor-
malisation internationale des bouteilles à gaz et de leurs accessoi-
res tant du point de vue de la construction que de l’utilisation de
ces bouteilles et de leurs accessoires.
Le Comité technique ISO/TC 58 n’est pas responsable des réci-
pients cryogéniques qui ont été confiés à l’ISO/TC 220, ni des car-
touches, ni des citernes normalisées par le CEN/TC 296 dont le
secrétariat est géré par AFNOR.
L’ISO/TC 58 couvre en fait les domaines de compétence du
CEN/TC 23 (voir § 3.3.1) et du CEN/TC 286 (voir § 3.3.2), à savoir les
traditionnelles bouteilles en acier sans soudure, les bouteilles en
acier soudées, les bouteilles en aluminium, les bouteilles en maté-
riaux composites et les accessoires tels que les robinets et les cha-
peaux.
Le programme de travail actuel de l’ISO/TC 58 comporte environ
120 documents. Près de 50 normes sont maintenant publiées.
Parmi les documents restants à terminer, 22 d’entre eux sont à réa-
liser dans le cadre des Accords de Vienne, le plus souvent l’ISO
étant le leader.
Les principaux bénéfices de cette normalisation internationale
sont :
— avec l’aide de la réglementation, la réduction des barrières
douanières ;
— une meilleure sécurité ;
— une uniformité des usages et procédures suivies par les auto-
Figure 1 – Bouteilles à gaz pour gaz purs et mélanges rités chargées des contrôles.
(document Air Liquide)
L’ISO/TC 58, dont le secrétariat était depuis de nombreuses
années assuré par la Suède et qui vient d’être confié au
Royaume-Uni, s’est donc organisé pour faire face à une tâche
Des bouteilles d’une conception nouvelle sont maintenant utili- importante dans ce nouveau contexte de mondialisation en étroite
sées pour le transport de gaz naturels comme source énergétique, collaboration avec le CEN par le biais des Accords de Vienne.
par exemple pour les flottes captives d’autobus (c’est ainsi que la La structure de ce Comité technique est formée de trois
norme ISO 11439 a été rédigée). De même, de nouveaux types de sous-comités et de nombreux groupes de travail comme indiqué
robinets sont apparus sur le marché et font l’objet de projets de sur la figure 2.
normes en cours de rédaction. Nota : le sous-comité 1 a été rapidement dissous et les groupes de travail non cités ont
également été annulés, leur tâche étant terminée.
La normalisation des bouteilles à gaz est particulièrement spé-
cialisée et le but des industriels est de lui donner plus d’impact par Actuellement (2003), 26 membres P (participants) et 38 mem-
l’introduction des références à ces normes dans le « livre orange » bres O (observateurs) sont inscrits au Comité technique. Le
de l’ONU (voir § 1). sous-comité 2, dont le secrétariat est assuré par AFNOR, a 18 mem-
bres P et 17 membres O. Le sous-comité 3, à secrétariat britan-
La bouteille à gaz pour gaz industriels étant bien réglementée nique, compte 20 membres P et 13 membres O. Quand au sous-
par l’ONU, celle-ci est remplie et transportée par de puissantes comité 4, dont la gestion est assurée par les États-Unis, il a enre-
sociétés multinationales distributrices de gaz sous forme compri- gistré 19 membres P et 11 membres O. Par ailleurs, ces instances
més, liquéfiés, dissous..., parfois sur des distances importantes. ont des liaisons avec différentes organisations internationales. Les
Les bouteilles contenant des gaz de pétrole liquéfiés (GPL) sont délégués aux réunions proviennent des pays membres de l’Union
essentiellement la propriété de quelques grands groupes organisés européenne, des États-Unis et du Japon. Très récemment, l’Afrique
pour la distribution de ces bouteilles à partir de centres de répara- du Sud et l’Australie les ont rejoint. Certains membres dits « parti-
tion et de remplissage régionaux. cipants » donnent leurs avis exclusivement par correspondance.
Vu l’importance de la réglementation des transports des ■ Le sous-comité 3 a maintenant produit une bonne série de
matières dangereuses, les pouvoirs publics (ministères) et les normes sur la construction des bouteilles en acier sans soudure et
organismes professionnels de contrôle et d’inspection sont égale- des bouteilles en aluminium, dont :
ment fortement impliqués.
ISO 9809-1 1999 Bouteilles à gaz. Bouteilles à gaz
Autant les distributeurs de gaz, les constructeurs, les fabricants rechargeables en acier sans soudure.
d’accessoires sont bien structurés et organisés pour suivre la nor- Conception, construction et essais – Par-
malisation et la réglementation, autant une partie importante des tie 1 : Bouteilles en acier trempé et
multiples utilisateurs de ces bouteilles les ignore. Cependant, cer- revenu ayant une résistance à la traction
tains grands utilisateurs, ayant un parc important de bouteilles, inférieure à 1 100 MPa (citée en réfé-
s’intéressent depuis quelque temps un peu plus à la normalisation rence dans le « livre orange »)
et à la réglementation. ISO 9809-2 2000 Bouteilles à gaz. Bouteilles à gaz rechar-
Au niveau européen, les distributeurs de gaz industriels et médi- geables en acier sans soudure.
caux des différents pays européens se sont regroupés au sein de Conception, construction et essais – Par-
l’EIGA pour harmoniser leurs points de vue et les présenter dans tie 2 : Bouteilles en acier trempé et
les instances réglementaires et de normalisation. Parallèlement, les revenu ayant une résistance à la traction
distributeurs de bouteilles de gaz dédiées aux GPL sont repré- supérieure ou égale à 1 100 MPa (citée
sentés par l’AEGPL dont le siège est à Paris. en référence dans le « livre orange »)

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ISO/TC 58
BSI
GT 7 Compatibilité entre des gaz et des matériaux

SC 2 SC 3 SC 4 GT 7
AFNOR BSI ANSI AFNOR SC 2 ACCESSOIRES DE BOUTEILLES

GT 4 GT 11 GT 1 GT 4 Filetage de queue de robinet et de goulot de bouteille


AFNOR BSI BSI GT 5 Sortie de robinets du type étrier de l'air respiratoire
GT 6 Robinets de bouteilles à gaz - Spécifications et méthodes d'essais
GT 7 Détermination de la toxicité des mélanges de gaz
GT 5 GT 12 GT 2
DIN ANSI AFNOR GT 9 Raccordements de robinets pour des gaz de grande pureté
GT 10 Spécifications et essais relatifs aux robinets pour GPL
GT 11 Allocations de sorties de robinets
GT 6 GT 13 GT 3
DIN BSI ANSI
SC 3 CONSTRUCTION DES BOUTEILLES
GT 7 GT 14 GT 4
AFNOR ANSI AEGPL GT 11 Bouteilles enrobées
GT 12 Bouteilles à gaz non rechargeables pour usage industriel
GT 9 GT 17 GT 5 GT 13 Bouteilles à gaz en acier sans soudure au-dessus de 150 litres
AFNOR SCC ANSI GT 14 Ténacité et limites d'acceptation des aciers de niveaux de résistance
supérieurs à 1100 MPa
GT 10 GT 18 GT 17 Bouteilles à gaz naturel comprimé pour véhicules routiers
NSAI AFNOR GT 18 Bouteilles à gaz soudées en alliage d'aluminium
GT 19 Méthodes d'essais de résistance pour les bouteilles en aluminium à
haute résistance
GT 11 GT 19
AFNOR ANSI GT 20 Bouteilles en acier pour GPL
GT 21 Bouteilles à gaz en acier soudé rechargeables
GT 22 Bouteilles pour CO2 en acier sans soudure pour les installations de
GT 20 lutte contre l'incendie sur les navires
BSI GT 23 Fûts à pression en acier soudé
GT 24 Facteurs de sécurité pour les bouteilles composites
GT 21
ANSI
SC 4 CONTRAINTES DE SERVICE DES BOUTEILLES A GAZ
GT 22
BSI GT 1 Critères de rejet pour les bouteilles à gaz métalliques
GT 2 Réépreuve des bouteilles par émission acoustique
GT 23 GT 3 Méthodes d'examen et de requalification des réservoirs pour GNV
AFNOR GT 4 Requalification des bouteilles en acier pour GPL
GT 5 Inspection périodique des bouteilles par l'examen ultrasonique
GT 24
BSI

Figure 2 – Structure du Comité technique ISO/TC 58

ISO 9809-3 2000 Bouteilles à gaz. Bouteilles à gaz rechar- nocives sur l’effet de serre étant réduites, ce type de moteur s’est
geables en acier sans soudure. encore plus développé au cours de ces dernières années. Généra-
Conception, construction et essais – Par- lement, le gaz naturel comprimé, aussi appelé CNG, est stocké
tie 3 : Bouteilles en acier normalisé (citée sous une pression de 200 bar et les premières bouteilles conçues
en référence dans le « livre orange ») pour cet usage ont été réalisées à partir de tubes en acier à paroi
L’objet de ces normes internationales est d’offrir une spécifica- épaisse. Ensuite, pour augmenter la performance des véhicules,
tion sur la conception, la fabrication, le contrôle et l’essai des bou- des bouteilles plus légères ont été réalisées. Ces dernières sont
teilles en acier sans soudure pour usage international. L’objectif est conçues à partir d’un liner en métal renforcé d’un composite en
d’arriver à un équilibre entre les considérations de conception et fibre de verre. Elles ont été utilisées dans le domaine de l’aérospa-
de rendement économique d’une part, et les exigences d’accepta- tial. Puis, des bouteilles frettées constituées d’un liner en alumi-
bilité internationale et d’utilité universelle d’autre part. nium et d’un composite en fibre de verre ont été développées. Des
bouteilles composites avec liner en plastique ont été ensuite déve-
Ces normes visent à éliminer toute préoccupation quant au cli- loppées, principalement en Suède, Russie et France dans les
mat, aux contrôles redondants et aux restrictions actuellement de années 1980.
règle du fait de l’absence de normes internationales reconnues.
En conséquence, l’ISO/TC 58/SC 3/GT 17 a décidé de développer
Par ailleurs, une large utilisation du gaz naturel comprimé
la norme :
comme carburant de véhicule a débuté en Italie et en Russie dans
les années 1950-1960 en raison du faible coût du gaz naturel ISO 11439 2000 Bouteilles à gaz. Bouteilles haute pres-
comparé aux fuels liquides. Des moteurs spécifiques destinés à ce sion pour le stockage de gaz naturel uti-
comburant ont été conçus. Pour des raisons économiques et éco- lisé comme carburant à bord des
logiques, ce type de moteur s’est développé. Les émissions véhicules automobiles

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Quatre types de conceptions de bouteilles sont ainsi décrits pour


des usages généraux :
— type 1 : bouteilles en métal (aluminium ou acier) ;
— type 2 : bouteilles frettées avec liner en métal ;
— type 3 : bouteilles composites avec liner en métal ;
— type 4 : bouteilles composites avec liner en plastique.
L’objectif premier de la norme a été de définir des bouteilles
ayant une durée de vie limitée et qui soient ensuite détruites. Le
deuxième objectif a été de fixer des exigences en terme de perfor-
mance. La spécificité de cette norme est due au fait que les bou-
teilles de conception industrielle sont inadéquates pour les
services à bord de véhicules. Cette norme est basée sur une expé-
rience de vingt ans en ce qui concerne les bouteilles contenant du
gaz naturel à travers le monde.
Parallèlement, des réglementations CEE ont été établies pour les
véhicules à carburation CNG et essence ou exclusivement CNG.
L’application est fréquente en Italie et par conséquent l’ISO/TC
22/SC 25 chargé de la normalisation des automobiles s’est vue
confier la normalisation des systèmes et composants reliant la
bouteille à l’automobile. Figure 3 – Schéma d’ensemble d’un raccord d’adaptateur
(schéma fourni par CEODEUX et incorporé dans l’ISO 12209-3)
Par ailleurs, afin de satisfaire les besoins en matière de régle-
mentation, et pour répondre aux soucis de la profession des gaz de
pétrole liquéfiés (GPL), la révision de la norme de construction des
Ces normes sont d’ailleurs citées dans le « livre orange » et
bouteilles en acier soudées a été menée à bien récemment. De
seront prochainement complétées par une norme sur le potentiel
même, une nouvelle norme sur la construction des bouteilles en
d’oxydabilité des gaz et mélanges de gaz toxiques et corrosifs.
aluminium soudées devrait être disponible pour 2003.
■ Quant au sous-comité 4, il rédige une série de normes utiles lors
■ Le sous-comité 2 a très rapidement mis au point des normes sur
du remplissage, de l’utilisation ou de l’entretien des bouteilles à
les filetages des robinets, sur les chapeaux de robinets et sur les
gaz. Parmi celles déjà publiées on peut citer :
raccords entre les robinets et les bouteilles. On peut citer les
normes : ISO 32 1977 Bouteilles à gaz pour usage médical.
M a r q u a g e p o u r l ’ i d e n t i fi c a t i o n d u
ISO 407 1991 Petites bouteilles à gaz médicaux. Rac-
contenu
cords de robinets du type à étrier avec
ergots de sécurité (en cours de révision) ISO 6406 1992 Contrôles et essais périodiques des bou-
ISO 5145 1990 Raccords de sortie de robinets de bou- teilles à gaz en acier sans soudure (citée
teilles à gaz et mélanges de gaz. Choix et en référence dans le « livre orange »)
dimensionnement (en cours de révision) ISO 10460 1993 Bouteilles à gaz soudées en acier au car-
ISO 10297 1999 Bouteilles à gaz. Robinets de bouteilles à bone. Contrôles et essais périodiques
gaz rechargeables. Spécifications et ISO 10461 1993 Bouteilles à gaz sans soudure en alliage
essais de type (citée en référence dans le d’aluminium. Contrôles et essais pério-
« livre orange, et en cours de révision ») diques (citée en référence dans le « livre
En 2000, il a publié, en collaboration avec le CEN/TC 23/SC 2, orange »)
trois normes (EN ISO 12209-1, EN ISO 12209-2 et EN ISO 12209-3) ISO 10462 1994 Bouteilles à gaz à acétylène dissous.
sur les raccords de sortie pour robinets de bouteilles à gaz pour air Contrôles et essais périodiques (citée en
comprimé respirable (figure 3). référence dans le « livre orange »)
Le sous-comité 2 a également rédigé des normes importantes ISO 11113 1995 Bouteilles à gaz liquéfiés (à l’exception
sur les méthodes de détermination des caractéristiques des gaz et de l’acétylène et du GPL). Contrôle au
des mélanges de gaz pour répondre aux exigences de l’ONU : moment du remplissage
ISO 10156 1996 Gaz et mélanges de gaz. Détermination ISO 11621 1997 Bouteilles à gaz. Mode opératoire pour le
du potentiel d’inflammabilité et d’oxyda- changement de service de gaz (citée en
tion pour le choix des raccords de sortie référence dans le « livre orange »)
de robinets (citée dans le RID/ADR 1999) Certaines de ces normes sont d’ailleurs déjà en cours de révision
ISO 10298 1995 Détermination de la toxicité d’un gaz ou sur la base de travaux menés à terme au CEN/TC 23. Cette révision
d’un mélange de gaz effectuée en parallèle au CEN dans le cadre des Accords de Vienne
ISO 13338 1995 Détermination de la corrosivité des gaz permettra la publication d’une norme unique à l’international et à
ou mélanges de gaz sur les tissus l’Europe facilitant encore plus les échanges.
Ces deux dernières normes, qui complètent la norme ISO 10156, ■ Pour effectuer ces travaux, des réunions rassemblant produc-
ont été rédigées pour faciliter l’application de la norme ISO 5145. teurs/distributeurs de gaz et constructeurs de bouteilles ont lieu à
L’usage veut que des raccords de sortie de robinets différents des rythmes variés selon les besoins. Ainsi, si le Comité technique,
soient utilisés en fonction des gaz contenus dans les bouteilles véritable plénier rassemblant plus de 60 personnes, ne se tient que
pour des raisons de sécurité. Ces normes permettent de détermi- tous les 18 mois, le sous-comité 2 regroupant constructeurs d’acces-
ner de façon complète les propriétés des mélanges gazeux. Prépa- soires et distributeurs se réunit deux fois par an pendant deux lon-
rées par les meilleurs experts, ces normes traitent de plus de gues journées. Les sous-comités 3 et 4 convoquent leurs partenaires
100 gaz. Dans le cas de la toxicité, une méthode d’essai est propo- une fois par an et les groupes de travail qui concernent les mêmes
sée et, dans le cas de la corrosivité sur les tissus humains, une experts profitent de leurs déplacements pour se réunir conjoin-
méthode de calcul est donnée. La norme ISO 10298 est une véri- tement. Ainsi, il n’est pas rare que ces réunions s’étalent pendant
table banque de données qui peut être mise à jour facilement. une semaine en un même lieu.

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CEN/TC 23
Bouteilles à gaz transportables
BSI

CEN/TC 23/SC 1 CEN/TC 23/SC 2 CEN/TC 23/SC 3


Conception des bouteilles Accessoires Exigences opérationnelles
BSI AFNOR DIN

CEN/TC 23/ CEN/TC 23/ CEN/TC 23/ CEN/TC 23/ CEN/TC 23/ CEN/TC 23/ CEN/TC 23/ CEN/TC 23/ CEN/TC 23/
SC 1/GT 1 SC 1/GT 2 SC 1/GT 3 SC 1/GT 4 SC 1/GT 5 SC 3/GT 1 SC 3/GT 2 SC 3/GT 3 SC 3/GT 5
Bouteilles sans Bouteilles Bouteilles en Bouteilles Bouteilles non Conditions de Inspection Identification Bouteilles
soudure soudées aluminium composites rechargables remplissage périodique AFNOR en cadres
ON AFNOR AFNOR BSI AFNOR DIN BSI BSI

Figure 4 – Structure du CEN/TC 23

Bien que les experts soient très actifs pour répondre aux besoins dant, l’ISO/TC 58 (voir § 3.2). Il a également pu bénéficier des
réglementaires, il faut reconnaître que les procédures de vote sont « Accords de Vienne » en faisant le plus souvent possible des votes
incontournables et qu’il faut en moyenne 18 mois pour parvenir au parallèles. Néanmoins, la rédaction de la moitié de la collection est
stade tant attendu de la publication. En effet, la première rédaction seulement achevée à ce jour compte tenu de la précision des
étant faite, le document fait l’objet d’une enquête au niveau du textes et de leur rédaction trilingue (français, anglais, allemand).
sous-comité, puis d’une deuxième enquête de 5 mois comme pro- Pour réaliser dans les meilleurs délais ses objectifs, le CEN/TC 23
jet de norme internationale au sein de tous les membres P et O du s’est structuré en trois sous-comités :
Comité technique, les membres P ayant alors l’obligation de for-
muler leurs observations techniques et rédactionnelles à ce stade. CEN/TC 23/SC 1 Conception des bouteilles (secrétariat assuré par
Le secrétariat du sous-comité responsable du dossier prend alors les britanniques BSI)
en charge la préparation d’une version révisée tenant compte des CEN/TC 23/SC 2 Accessoires (secrétariat assuré par AFNOR)
commentaires recevables après une éventuelle consultation de ses
membres. Le secrétariat central de l’ISO transmet alors à tous un CEN/TC 23/SC 3 Exigences fonctionnelles (secrétariat assuré par
texte définitif pour une durée de 2 mois sur lequel il n’est possible l’Allemagne : DIN)
d’émettre que des commentaires d’ordre rédactionnel sauf et en groupes de travail selon le schéma de la figure 4.
désaccord fondamental sur la procédure. Par ailleurs, les cohé- Il faut remarquer que, lors de la réactivation de ce Comité tech-
rences des versions française et anglaise sont rigoureusement nique, les industriels ont souhaité que les responsabilités confiées
contrôlées par les normalisateurs. au niveau international à un pays lui soient si possible données au
Ces normes ISO sont disponibles auprès de tous les organismes niveau européen. Par ailleurs, le président d’une instance est tou-
de normalisation membres de l’ISO comme AFNOR pour la France jours de la même nationalité que son secrétariat pour faciliter la
(voir liste des adresses Internet en [Doc. BM 4 141]). communication, ce dernier étant un normalisateur devant connaî-
tre parfaitement les règles.
Les industriels préparent normalement soigneusement tous ces
3.3 Normalisation européenne travaux normatifs au cours d’un nombre impressionnant de jour-
nées professionnelles qui leur permettent de débattre de leurs stra-
tégies et des futurs développements techniques en relation avec
3.3.1 CEN/TC 23 « Bouteilles à gaz l’évolution des réglementations et des produits. Ces journées sont
transportables » organisées soit au plan national et ouvertes à tous pour
communiquer, soit au plan européen ou mondial à l’intérieur d’une
■ La décision du Conseil des ministres des communautés euro-
profession et sur des thèmes bien ciblés. Quoi qu’il en soit, ces
péennes, en prenant la résolution sur « la nouvelle approche » et en
séminaires sont toujours au bénéfice d’une meilleure normalisa-
instituant « la référence aux normes dans les réglementations
tion, et de plus en plus efficace.
techniques » a conduit à l’ouverture ou à la réactivation de nom-
breux comités techniques du CEN et, en particulier dès 1989, à la Si les 20 pays membres du CEN ne participent pas à toutes ces
réactivation du CEN/TC 23 pour ce qui concerne les bouteilles à gaz instances, ils sont régulièrement informés par les secrétariats des
transportables. Comités techniques et sous-comités de l’évolution des travaux. Ils
Le CEN/TC 23 a mis en chantier dès sa réactivation plus de ont aussi l’obligation de vote par correspondance.
80 normes, certaines sous mandat des Communautés euro- Parmi les pays les plus actifs il faut citer la France et le
péennes. Parmi ces normes, 33 ont déjà été approuvées et 14 ont Royaume-Uni loin devant l’Allemagne, la Suède, le Danemark, le
été citées dans l’ADR 2001. Sa tâche a été quelque peu simplifiée Luxembourg, la Belgique, l’Italie, le Portugal. Les représentants de
par l’existence et les travaux antérieurs du Comité ISO correspon- l’Europe centrale participent parfois et s’informent de plus en plus.

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Les bouteilles à gaz peuvent de manière générale être divisées EN 962 1996 Bouteilles à gaz. Chapeaux fermés et
en deux grandes catégories : la première destinée à contenir des chapeaux ouverts de protection des robi-
gaz à basse pression et la seconde destinée à contenir des gaz nets de bouteilles à gaz industriels et
sous haute pression. Un exemple classique de la première catégo- médicaux. Conception, construction et
rie est représenté par des bouteilles en acier soudées utilisées pour essais (L’ADR/RID 1999 y fait référence)
contenir les gaz de pétrole liquéfiés (GPL) et destinées à l’usage EN ISO 14246 2001 Bouteilles à gaz transportables. Robinets
domestique de nos maisons individuelles (celles-ci relèvent du de bouteilles à gaz. Essais de fabrication
CEN/TC 286, voir § 3.3.2). Par contre, les bouteilles fabriquées à et contrôles. Rédigée dans le cadre des
partir de tubes sont représentatives de la seconde catégorie et sont accords de Vienne, le CEN étant le leader
dédiées au transport des gaz industriels et médicaux. On parle
donc de bouteille une pièce, de bouteille deux pièces, etc. EN ISO 13340 2001 Bouteilles à gaz transportables. Robinets
pour bouteilles non rechargeables. Spé-
Les différentes conceptions de bouteilles, le nombre quasi infini
cifications et essais de prototype. Rédi-
de gaz pouvant être transportés, les exigences réglementaires et la
gée dans le cadre des accords de Vienne,
notion de « nouvelle approche » et de renvoi aux normes
le CEN étant le leader
expliquent le grand nombre de documents normatifs à rédiger.
EN ISO 13341 1997 Bouteilles à gaz transportables. Montage
■ Ainsi des normes importantes pour la profession ont été des robinets sur les bouteilles à gaz.
rédigées : Rédigée dans le cadre des accords de
Vienne, le CEN étant le leader
● Pour la construction des bouteilles, citons les suivantes :
ainsi que des normes sur les filetages et calibres de robinets 25E
EN 1964-1 1999 Bouteilles à gaz transportables. Spécifi- et 17E.
cations pour la conception et la fabrica-
tion de bouteilles à gaz rechargeables et Soulignons par ailleurs l’important travail fait par l’ISO/TC
transportables de capacité comprise 58/GT 7 et adopté par le CEN/TC 23/SC 2 sur la compatibilité des
entre 0,5 litre et 150 litres inclus – matériaux des bouteilles et robinets avec les gaz contenus qui ont
Partie 1 : Bouteilles en acier sans sou- conduit à la publication des normes suivantes :
dure ayant une valeur Rm inférieure à
1 100 MPa (L’ADR/RID 2001 y fait réfé- EN ISO 11114-1 1997 Bouteilles à gaz transportables. Compati-
rence) bilité des matériaux des bouteilles et des
robinets avec les contenus gazeux – Par-
EN 1975 1999 Bouteilles à gaz transportables. Spécifi- tie 1 : Matériaux métalliques (L’ADR/RID
cations pour la conception et la fabrica- 2001 et le « livre orange » y font réfé-
tion de bouteilles à gaz rechargeables et rence)
transportables en aluminium et alliage
d’aluminium sans soudure de capacité EN ISO 11114-2 2000 Bouteilles à gaz transportables. Compati-
comprise entre 0,5 litre et 150 litres bilité des matériaux des bouteilles et des
inclus (L’ADR/RID 2001 y fait référence ) robinets avec les contenus gazeux – Par-
tie 2 : Matériaux non métalliques (L’ADR/
EN 12862 2000 Bouteilles à gaz transportables. Spécifi- RID 2001 et le « livre orange » y font
cations pour la conception et la fabrica- référence)
tion de bouteilles à gaz rechargeables et
transportables soudées en alliage d’alu- EN ISO 11114-3 1997 Bouteilles à gaz transportables. Compati-
minium (L’ADR/RID 2001 y fait réfé- bilité des matériaux des bouteilles et des
rence ) robinets avec les contenus gazeux – Par-
tie 3 : Essai d’auto-inflammation sous
EN ISO 11120 1999 Bouteilles à gaz. Tubes en acier sans atmosphère d’oxygène
soudure, rechargeables d’une conte-
nance en eau de 150 litres à 3 000 litres. Ces normes seront complétées prochainement par un document
Conception, construction et essais. Rédi- sur les méthodes d’essai pour sélectionner les matériaux métal-
gée dans le cadre des Accords de liques résistant à la fragilisation due à l’hydrogène.
Vienne, le CEN étant le leader (L’ADR/RID
● Pour l’utilisation des bouteilles, les normes fondamentales
2001 y fait référence )
sont les normes de marquage :
Le besoin en bouteilles plus légères s’étant fait sentir, des bou-
teilles en matériaux composites (fibres et résines) ont été dévelop- EN 1089-1 1997 Bouteilles à gaz transportables. Identifi-
pées. Ces nouvelles constructions ont nécessité, pour leur cation de la bouteille à gaz (à l’exclusion
homologation par les pouvoirs publics, la rédaction préalable de du GPL) – Partie 1 : Marquage (L’ADR/RID
normes françaises en étroite collaboration avec l’industrie aéro- 2001 y fait référence)
nautique, celles-ci ont servi de base à des projets européens rati- EN 1089-2 1997 Bouteilles à gaz transportables. Identifi-
fiés par le CEN et maintenant publiés par les membres du CEN, cation de la bouteille à gaz (à l’exclusion
comme AFNOR. du GPL) – Partie 2 : Étiquettes informa-
EN 12245 2002 Bouteilles à gaz transportables. Bou- tives
teilles entièrement bobinées en maté- EN 1089-3 1997 Bouteilles à gaz transportables. Identifi-
riaux composites cation de la bouteille à gaz (à l’exclusion
EN 12257 2002 Bouteilles à gaz transportables. Bou- du GPL) – Partie 3 : Code couleur
teilles sans soudure, frettées composites ainsi que la norme sur les règles concernant le changement de
● Pour les accessoires de bouteilles, notons : service :
EN 849 1996 Bouteilles à gaz transportables. Robinets EN 1795 1997 Bouteilles à gaz transportables (GPL
de bouteilles. Spécifications et essais de exclu). Procédures pour le changement
type en cours de révision (L’ADR/RID de service (L’ADR/RID 2001 y fait réfé-
1999 y fait référence) rence)

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Des normes décrivant les conditions de remplissage et l’inspec- EN 1440 1996 Bouteilles en acier soudé transportables
tion au moment du remplissage pour certaines bouteilles ont éga- et rechargeables pour gaz de pétrole
lement été publiées : liquéfiés (GPL). Requalification périodi-
que (L’ADR/RID 2001 y fait référence)
EN 1800 1998 Bouteilles à gaz transportables. Bou-
teilles d’acétylène. Prescriptions fonda- et une norme sur les véhicules citernes :
mentales et définitions (L’ADR/RID 2001 EN 12493 2001 Citernes en acier soudées transportables
y fait référence) et rechargeables pour gaz de pétrole
EN 1801 1998 Bouteilles à gaz transportables. Condi- liquéfiés (GPL). Véhicules citernes rou-
tions de remplissage pour les bouteilles tiers. Conception et construction
d’acétylène individuelles (L’ADR/RID Ce Comité technique, qui a bénéficié du travail du CEN/TC 23, a
2001 y fait référence) actuellement à son programme de travail 42 projets dont 25 ont
EN 12754 2002 Bouteilles à gaz transportables. Bou- passé le stade de l’enquête CEN. Par ailleurs, il faut noter que
teilles pour acétylène dissous. Contrôle beaucoup de ces documents feront l’objet d’une notification dans
au moment du remplissage l’ADR et le RID. Cette collection de normes devrait être publiée pour
l’essentiel en 2003.
EN 12863 2002 Bouteilles à gaz transportables. Contrôle
et entretien périodiques des bouteilles Parmi ces 42 projets on peut citer les suivants :
d’acétylène dissous prEN 13152 sur les spécifications et essais des robinets à fer-
meture automatique pour bouteilles de GPL
● Le nombre de ces normes publiées augmente chaque jour
grâce aux efforts des normalisateurs et de la coopération des indus- prEN 13153 sur les spécifications et essais des robinets à fer-
triels français et étrangers. meture manuelle pour bouteilles de GPL
Enfin, pour répondre aux besoins de la directive 99/36/CE et au dont les textes ratifiés par le CEN devraient être repris par
décret français en matière de requalification, une série de projets l’ISO/TC 58 pour être ensuite publiés comme normes internatio-
de normes a été rapidement rédigée. Parmi ces projets en cours de nales. Ces documents devraient également dans le futur être cités
finalisation, on peut citer un texte sur l’examen et l’entretien des dans le RID/ADR.
robinets lors de l’entretien périodique de la bouteille à gaz qui Pour montrer l’ampleur du domaine d’application du CEN/TC 286
complète ainsi divers projets sur l’inspection périodique des bou- et la diversité de ses projets en cours, prenons seulement deux
teilles. autres exemples :
prEN 13952 Procédures de remplissage des bouteilles pour
GPL
3.3.2 CEN/TC 286 « Équipements pour gaz EN 12820 2002 Inspection et Requalification des réservoirs de
de pétrole liquéfiés et leurs accessoires » GPL enterrés de plus de 13 m3
Les distributeurs français de gaz de pétrole liquéfiés participent
■ Le CEN/TC 286 est chargé de la normalisation de tous les équipe- activement à ces travaux. Ceux-ci et leurs confrères européens sont
ments sous pression et équipements de transport sous pression représentés par l’Association européenne des gaz de pétrole liqué-
pour les gaz de pétrole liquéfiés, y compris leurs accessoires asso- fiés (AEGPL) dont le siège est à Paris. L’AEGPL informe ses mem-
ciés. Le champ d’application comprend la conception, la fabrication, bres de l’évolution de la réglementation et de la normalisation et
les contrôles et essais, les modes opératoires mais exclut les pipe- coopère aux travaux de normalisation en centralisant les besoins
lines et les cartouches d’une capacité inférieure ou égale à un litre. de tous ses professionnels européens.
Géré par les normalisateurs irlandais (la NSAI), ce Comité tech-
nique a une structure de cinq groupes de travail :
GT 1 Conception et fabrication des récipients sous pression
pour gaz de pétrole liquéfiés (GPL) 4. Normalisation
GT 2 Conception et fabrication des accessoires pour récipients des récipients cryogéniques
sous pression pour gaz de pétrole liquéfiés (GPL)
GT 5 Exigences opérationnelles. Transport des réservoirs de ■ Le contexte et les acteurs
GPL par route ou rail
Les distributeurs de gaz ont besoin de réservoirs fixes pour le
GT 6 Système de GPL automatique stockage et de récipients pour le transport de leurs gaz à l’état réfri-
GT 7 Exigences opérationnelles. Bouteilles de GPL transpor- géré. Ils sont donc les concepteurs et les utilisateurs de leurs réci-
tables et réservoirs de GPL statiques pients cryogéniques (figure 5).
Nota : les groupes de travail 3 et 4 ne fonctionnent plus. ■ Normalisation internationale
■ Le travail effectué par ce Comité technique a permis de publier Le Comité technique ISO/TC 220 « Récipients cryogéniques »
sept normes et deux amendements. Parmi les normes, il faut citer dont le secrétariat est assuré par AFNOR est chargé d’élaborer une
les suivantes : série de normes sur les récipients isolés (sous vide ou non) pour
le stockage et le transport de gaz réfrigérés ce qui comprend la
EN 1442 1998 Bouteilles en acier soudé transportables conception des réservoirs et accessoires de sécurité, la compta-
et rechargeables pour gaz de pétrole bilité entre les gaz et les matériaux, les performances en matière
liquéfiés (GPL). Conception et fabrication d’isolation, les exigences de service des équipements et acces-
(L’ADR/RID 2001 y fait référence) soires. Ces normes doivent venir à l’appui de la réglementation de
EN 1439 1996 Bouteilles en acier soudé transportables l’ONU sur le transport des marchandises dangereuses. Elles
et rechargeables pour gaz de pétrole devraient être disponibles à fin mai 2003.
liquéfiés (GPL). Procédures de vérifica- Ces récipients cryogéniques sont construits par environ 15 fabri-
tion avant, pendant et après remplissage cants européens et par quelques importants constructeurs non-
(L’ADR/RID 2001 y fait référence) européens dont les Australiens.

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Ces récipients cryogéniques sont construits par environ 15 fabri-


cants européens. Ils sont composés principalement de 40 000 réci-
pients sous vide statiques, de 100 000 petits récipients sous vide
transportables de volume inférieur à 1 000 litres et de 20 000 réci-
pients statiques non sous vide.
Le RID/ADR s’applique comme pour les bouteilles à tous ces réci-
pients. Les directives européennes de type « nouvelle approche »
94/55, 96/49, 96/86 et 96/87 ainsi que la TPED leur sont également
applicables en Europe. Presque toutes les normes du CEN/TC 268
peuvent donc être citées en référence dans le RID/ADR.
La directive 1999/36/CE sur les équipements sous pression trans-
portables, a été signée le 29 avril 1999 et est d’application au
1er juillet 2001 (voir § 1).
De plus, la directive « nouvelle approche » 97/23/CE sur les équi-
pements sous pression a été adoptée le 29 mai 1997 et est d’appli-
cation obligatoire depuis le 29 novembre 1999.
La quasi-totalité des normes du CEN/TC 268 peuvent être trans-
formées en normes harmonisées dans le cadre de ces directives et
pouvoir ainsi donner présomption de conformité.
Le CEN/TC 268 a pour objectifs de rédiger des normes en pre-
nant en compte les critères suivants :
Figure 5 – Récipients cryogéniques (Document Air Liquide) — conception unique pour un type de récipients ;
— mise en œuvre plus facile des essais et des homologations ;
— spécificité des matériaux utilisés à basse température.
Comme le CEN/TC 23, le CEN/TC 268 travaille en étroite collabo-
L’Accord de Vienne est établi entre l’ISO/TC 220 et le CEN/TC 268 ration avec l’EIGA, organisme européen regroupant les distribu-
afin d’éviter toute divergence entre les normes internationales et teurs de gaz et dont le siège est à Bruxelles.
les normes européennes de ce domaine. ● Le CEN/TC 268 a déjà permis la ratification de 23 normes

Onze membres participants et dix-sept membres observateurs parmi lesquelles on peut citer :
sont inscrits aux travaux de ce Comité technique ISO/TC 220. EN 12213 1998 Récipients cryogéniques. Méthodes d’éva-
luation de la performance de l’isolation ther-
Une liaison interne à l’ISO a été établie avec l’ISO/TC 197
mique
« Technologies de l’hydrogène », dont le secrétariat est assuré par
le Canada, en raison du rapport étroit entre contenant et contenu. EN 12300 1998 Récipients cryogéniques. Propreté
Par ailleurs, des liaisons externes à l’ISO ont été établies avec le EN 1251-1 2000 Récipients cryogéniques. Récipients trans-
Comité des experts de l’ONU sur le transport des matières dange- portables, isolés sous vide, d’un volume
reuses, avec l’EIGA qui regroupe les distributeurs européens de n’excédant pas 1 000 litres – Partie 1 : exi-
gaz dont le siège est à Bruxelles et avec la CGA (Compressed Gas gences fondamentales
Association) qui regroupe les distributeurs nord-américains de gaz
dont le siège est près de Washington DC. EN 1251-2 2000 Récipients cryogéniques. Récipients trans-
portables, isolés sous vide, d’un volume
Seules quelques normes régionales voire nationales existant sur n’excédant pas 1 000 litres – Partie 2 :
le sujet, beaucoup de pays et de grandes multinationales gazières conception, fabrication, inspection et essai
attendent avec impatience les premières publications qui résou-
EN1251-3 2000 Récipients cryogéniques. Récipients trans-
dront leurs problèmes matériels et économiques.
portables, isolés sous vide, d’un volume
Les thèmes suivants ont été retenus par les membres du Comité n’excédant pas 1 000 litres – Partie 3 : exi-
technique : gences de fonctionnement
— récipients transportables isolés ; EN 1797-1 1998 Récipients cryogéniques. Compatibilité entre
— récipients isolés non transportables ; gaz et matériaux – Partie 1 : compatibilité à
— compatibilité gaz/matériaux ; l’oxygène
— robinets cryogéniques, flexibles et dispositifs de sécurité ; Il a également permis des publications sur les accessoires
— performance thermique quant à l’isolation. comme :
EN 1626 1999 Récipients cryogéniques. Robinets pour
■ Normalisation européenne usage cryogénique

● Le CEN/TC 268 « Récipients cryogéniques » est chargé de la


Outre ces normes, le CEN/TC 268 a un programme de travail de
normalisation dans le domaine des récipients isolés (sous vide ou 7 projets qui doivent être réalisés par ses quatre groupes de
non) pour le stockage et le transport des gaz liquéfiés listés dans travail :
l’ADR, classe 2 et substances 7 et 8 ou les « Recommandations sur CEN/TC 268/GT 1 Conception (secrétariat : BSI)
le transport des matières dangereuses » de l’ONU, tableau 17.1. CEN/TC 268/GT 2 Compatibilité, isolation, accessoires (secré-
La conception des récipients et de leurs équipements, la tariat : AFNOR)
compatibilité des gaz et des matériaux, les performances d’isola- CEN/TC 268/GT 3 Exigences en service (secrétariat : DIN)
tion ainsi que les exigences quant au fonctionnement relèvent de
ce Comité technique. Ce Comité technique ne traite pas des équi- CEN/TC 268/GT 4 Exigences fondamentales (secrétariat: DIN)
pements couverts par le CEN/TC 265 « Réservoirs métalliques Le groupe de travail CEN/TC 268/GT 2 termine des documents
construits sur site pour le stockage des liquides » et le CEN/TC 282 sur les flexibles, sur les robinets cryogéniques et sur les dispositifs
« Installations et équipements relatifs au GNL ». de sécurité.

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Une norme en trois parties vient d’être publiée (la partie 2 va tiale, l’inspection périodique, l’inspection intermédiaire et la
l’être bientôt) : vérification exceptionnelle des citernes métalliques destinées au
EN 13530-1 2002 Récipients cryogéniques. Grands récipients transport de matières dangereuses (véhicules-citernes, wagons-
transportables isolés sous vide – Partie 1 : citernes, citernes mobiles et conteneurs-citernes ayant une capa-
Exigences fondamentales cité de plus de 450 litres). Elle est référencée dans le RID et l’ADR.
prEN 13530-2 Récipients cryogéniques. Grands récipients Trois normes concernant les équipements de service destinés à
transportables isolés sous vide – Partie 2 : limiter l’émission de composés organiques volatils sont également
Conception, fabrication, contrôles et essais parues en 2001 :
EN 13530-3 2002 Récipients cryogéniques. Grands récipients EN 13081 Citernes de transport de matières dangereuses -
transportables isolés sous vide – Partie 3 : Équipements de service pour citernes - Adapta-
Exigences en service teur et coupleur pour la récupération des
vapeurs
Il faut remarquer que la partie 1 a été rédigée par le groupe de
travail CEN/TC 268/GT 4, la partie 2 par le groupe de travail CEN/TC EN 13082 Citernes de transport de matières dangereuses -
268/GT 1 et la partie 3 par le groupe de travail CEN/TC 268/GT 3 ce Équipements de service pour citernes - Évent de
qui prouve une excellente coordination des travaux. transfert des vapeurs récupérées
Il en a été de même pour les projets de norme : EN 13083 Citernes de transport de matières dangereuses -
Équipements de service pour citernes - Adapta-
prEN 14197-1 Récipients cryogéniques. Récipients sta-
teur pour le chargement et le déchargement par
tiques isolés non soumis au vide – Partie 1 :
le bas
Exigences fondamentales
Par ailleurs, 12 documents dont les principaux sont en projets :
prEN 14197-2 Récipients cryogéniques. Récipients sta-
tiques isolés non soumis au vide – Partie 2 : prEN 13094 sur les règles de conception et de fabrication
Conception, fabrication, contrôles et essais des citernes métalliques sans pression
prEN 14197-3 Récipients cryogéniques. Récipients sta- prEN 14025 sur les règles de conception et de fabrication
tiques isolés non soumis au vide – Partie 3 : des citernes métalliques sous pression
Exigences en service ainsi que quelques autres projets sur des équipements comme les
qui suivront de peu. robinets et couvercles de trous d’homme.

5. Normalisation des citernes 6. Conclusion


■ Le contexte et les acteurs Cet article sur les équipements sous pression transportables
Les récipients sous pression transportables sont généralement prouve que, dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres
suivis en France d’une part par le ministère de l’Industrie, d’autre maintenant, la réglementation et la normalisation sont intimement
part par le ministère des Transports. En raison de son caractère complémentaires et que la normalisation est poussée par la régle-
particulier, le domaine des citernes est principalement légiféré par mentation en raison de toutes les références faites dans cette der-
le ministère des Transports et normalisé seulement au plan euro- nière.
péen. De fait, les normes, même si elles ne sont pas obligatoires, dans
■ Normalisation européenne des citernes le sens premier du mot, mais seulement ratifiées par le CEN ou
● Le Comité technique CEN/TC 296 « Citernes destinées au trans-
harmonisées par les Communautés européennes deviennent
port de matières dangereuses », chargé de la normalisation des incontournables. Ces normes sont bien connues et appliquées
citernes destinées au transport des matières dangereuses a été créé grâce aux représentants ministériels et aux normalisateurs qui tra-
en 1991. Son secrétariat est assuré par AFNOR et sa structure est la vaillent de concert avec les industriels pour les publier et y faire
suivante : référence le plus en amont possible. Elles ont été rédigées dans un
but principal de sécurité de l’utilisateur des équipements transpor-
GT 1 AFNOR Terminologie tables. Elles sont créées ou révisées en raison de l’évolution tech-
GT 2 BSI Réservoirs métalliques à basse pression. Concep- nologique du matériel.
tion et construction Par ailleurs, l’évolution constante des réglementations euro-
GT 3 DIN Conception et construction des réservoirs sous péennes et internationales due aux échanges commerciaux de plus
pression supérieure à 0,5 bar en plus importants dans le cadre de la mondialisation et le nombre
GT 5 DIN Essais, contrôles et marquage impressionnant de normes ou projets imposent aux industriels une
veille constante et une réactivité. C’est pourquoi les industriels,
GT 6 BSI Équipement des réservoirs pour le transport des qu’ils soient fabricants ou utilisateurs d’équipements sous pression
produits chimiques liquides transportables, doivent se tenir informés de la réglementation et
GT 7 BSI Équipement en service de la normalisation. Si possible, ils doivent participer à la rédaction
des normes afin de défendre leurs intérêts et ne pas se voir impo-
GT 8 DIN Équipement électronique et produit
ser des exigences étrangères ou concurrentielles. En effet, le texte
GT 9 Règles pour le remplissage, le transport et le de la norme devient, de par l’application des directives de type
chargement des produits dangereux « nouvelle approche », le reflet des exigences réglementaires.
Nota : le GT 4 a été dissous et le GT 9 est sans secrétariat.
Les utilisateurs de ces normes en constante évolution doivent se
● Les premières normes rédigées par le CEN/TC 296 et destinées manifester auprès des normalisateurs qui ne manqueront pas de
au transport de matières dangereuses viennent d’être publiées. les aider dans cette veille technologique et les relais normalisa-
La norme EN 12972 mandatée définit les épreuves, les inspec- tion-réglementation sont devenus tels que le normalisateur se doit
tions et le marquage destinés à l’agrément de type, l’inspection ini- d’informer ses partenaires.

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BM 4 141 − 16 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique

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