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La pollution des eaux usées

I. La pollution des eaux usées :

I.1. Introduction :
La pollution de l’eau s’entend comme, une modification défavorable ou nocive des propriétés
physico-chimique et biologiques, produite directement ou indirectement par les activités humaines,
les rendant impropres à l’utilisation normale établit.

Les eaux usées sont toutes les eaux des activités domestiques, agricoles et industrielles chargées en
substances toxiques qui parviennent dans les canalisations d’assainissement. Les eaux usées
englobent également les eaux de pluies et leurs charges polluantes, elles engendrent au milieu
récepteur toutes sortes de pollution et de nuisance [1].

I.2.les principaux polluants :


I.2.1 La pollution organique :
Les rejets contenant des substances organiques sont à l’origine d’une consommation de

l’oxygène présent dans le milieu récepteur et peuvent, s’ils sont trop abondants, entraîner la

mortalité des poissons par asphyxie. La pollution organique présente également un impact sur

la qualité des eaux destinées à la consommation humaine. [2], [35]

I.2.2La pollution par les matières en suspension :


Par leur effet obscurcissant, les matières en suspension présentes dans les eaux diminuent la
photosynthèse qui contribue à l’aération de l’eau. Les organismes vivants peuvent alors manquer
d’oxygène. Par ailleurs, les matières en suspension donnent aux rivières un aspect sale et trouble et
peuvent gêner les poissons ou entraîner leur mortalité par bouchage des branchies. Enfin, elles sont
à l’origine d’envasements posant ainsi un problème d’entretien des cours d’eau et le colmatage des
frayères perturbe la reproduction des poissons.[7]

I.2.3 La pollution toxique :


Certaines substances présentes dans les rejets industriels peuvent, même à dose infinitésimale, être
dangereuses pour le milieu aquatique et pour l’homme (en cas de baignade ou d’ingestion). Les
pollutions toxiques peuvent être classées en deux groupes suivant leur origine : les produits
d’origine minérale, tels que les métaux ou métalloïdes (mercure, cadmium, plomb, arsenic…) ; les
produits d’origine organique (produits de synthèse, dérivés nitrés…).[7]

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I.2.4La pollution azotée et phosphorée :


Une augmentation de la pollution azotée entraîne, d’une manière générale, une croissance
excessive des algues et plantes dans le milieu récepteur et une consommation supplémentaire de
l’oxygène dissous, d’où une dégradation du milieu aquatique (phénomène d’eutrophisation). Elle a
également un impact sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine. Elle provient
presque exclusivement en Bretagne du secteur agricole (les rejets industriels représentant 1% des
nitrates).Le phosphore est lui aussi l’un des facteurs de la prolifération d’algues.[31]

I.2.4 La pollution microbiologique :


Elle correspond à la présence dans l’eau de germes pathogènes pour l’homme ou pour la faune
aquatique. Elle provient en général de rejets directs d’effluents contaminés non traités : eaux usées
domestiques, ou déjections animales (lisier par exemple). Pour les zones les plus sensibles
(notamment zones de ramassage de coquillages), un traitement spécifique des effluents est
nécessaire. Ces différentes pollutions peuvent être liées : une pollution azotée ou phosphorée
entraîne une pollution organique par eutrophisation, ce qui génère des particules organiques et peut
être toxique.[29][30]

I.3. Origine des eaux usées :


Suivant l’origine et la qualité des substances polluantes, on distingue quatre catégories d’eaux
usées :

I.3.1 Les eaux usées domestiques :


Elles proviennent des différents usages domestiques de l’eau. Elles sont constituées essentiellement
d’excréments humains, des eaux ménagères de vaisselle chargées de détergents, de graisses
appelées eaux grises et de toilette chargées de matières organiques azotées, phosphatées et de
germes fécaux appelées eaux noires.[1][16]

I.3.2 Les eaux usées industrielles :


Elles sont très différentes des eaux usées domestiques. Leurs caractéristiques varient d’une
industrie à l’autre. En plus de matières organiques, azotées ou phosphorées, elles sont chargées en
différentes substances chimiques organiques et métalliques. Selon leur origine industrielle elles
peuvent également contenir :
 Des graisses (industrie agroalimentaires) ;
 Des hydrocarbures (raffineries) ;
 Des acides, des bases et divers produits chimiques (industrie chimiques divers,
tanneries) ;
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 Des métaux (traitement de surface, métallurgie) ;


 De l’eau chaude (circuit de refroidissement des centrales thermiques) ;
 Des matières radioactives (centrales nucléaires, traitement des déchets radioactifs).
Les eaux résiduaires d’origine industrielle ont généralement une composition plus spécifique
et directement liée au type d’industrie considérée. Indépendamment de la charge de la pollution
organique ou minérale, de leur caractère putrescible ou non, elles peuvent présenter des
caractéristiques de toxicité propres liées aux produits chimiques transportés. Avant d’être
rejetées dans les réseaux de collecte, les eaux usées industrielles doivent faire l’objet d’un
traitement. Elles ne sont mélangées aux eaux domestiques que lorsqu’elles ne présentent plus de
danger pour les réseaux de collecte et ne perturbent pas le fonctionnement des stations
d’épurations.[1][9][16]

Figure 1 : Deisa réside dans une grande expérience dans le secteur du traitement de résidus
d’origine industrielle.
I.3.3 Les eaux agricoles :
L’agriculture est une source de pollution des eaux non négligeable car elle apporte les engrais et les
pesticides. Elle est cause essentielle des pollutions diffuses. Les eaux agricoles issues de terres
cultivées chargés d’engrais nitratés et phosphatés, sous une forme ionique ou en quantité telle,
qu’ils ne seraient pas finalement retenus par le sol et assimilés par les plantes, conduisent par
ruissellement à un enrichissement en matières azotées ou phosphatées des nappes superficielles;
des eaux des cours d’eau ou des retenues.[1][34]

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I.3.4 Les eaux pluviales :


Les eaux de pluie ruissellent dans les rues ou sont accumulées les polluants atmosphériques,
poussières, détritus, suies de combustion et hydrocarbures rejetés par les véhicules. Les eaux de
pluies, collectées normalement à la fois avec les eaux usées puis déversées dans la canalisation
d’assainissement et acheminées vers une station d’épuration, sont souvent drainées directement
dans les rivières entrainant ainsi une pollution intense du milieu aquatique.[3][18][34]

I.4 caractéristiques des eaux usées :


Dans ce sous chapitre nous passerons en revue les principaux paramètres physicochimiques
analysés au cours de la partie expérimentale ainsi que les paramètres bactériologiques les plus
rencontrés dans les eaux usées.

I.4.1 Paramètres Physiques :


I.4.1.1 température :
Il est important de connaître la température de l’eau avec une bonne précision. En effet, celle-ci
joue un rôle dans la solubilité des sels et surtout des gaz, dans la dissociation des sels dissous donc
sur la conductivité électrique, dans la détermination du pH, pour la connaissance de l’origine de
l’eau et des mélanges éventuels,…etc.[21][34]

I.4.1.2 matières en suspension(MES) :


la pollution particulaire est due à la présence de particules de grande taille, supérieure à 10μm, en
suspension dans l’eau, et que l’on peut assimiler aux matières en suspension (MES). En fait, les
matières en suspension ne sont des particules solides véritablement en suspension que dans des
conditions moyenne d’écoulement des effluents correspondant à une vitesse minimale de 0,5 m/s.
En fonction de la taille des particules, on distingue les matières grossières ou décantables (diamètre
supérieur à 100 μm) et les matières en suspension. On peut également prendre en compte une partie
des matières colloïdales, de dimension inferieure, qui constitue la limite entre la phase solide et la
phase dissoute (entre 1 et 10-2 μm).

I.4.2 Paramètres Organoleptiques :


I.4.2.1 La Turbidité :
la turbidité représente l’opacité d’un milieu trouble. C’est la réduction de la transparence d’un
liquide due à la présence de matières non dissoutes. Elle est causée, dans les eaux, par la présence
de matières en suspension (MES) fines, comme les argiles, les limons, les grains de silice et les
microorganismes. Une faible part de la turbidité peut être due également à la présence de matières
colloïdales d’origine organique ou minérale. Les unités utilisées pour exprimer la turbidité
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proviennent de la normalisation ASTM (American Society for Testing Material) qui considère que
les trois unités suivantes sont comparables : Unité JTU (Jackson Turbidity Unit) = unité FTU
(Formazine Turbidity Unit) = unité NTU (Nephelometric Tirbidity Unit).[30][34]

I.4.2.2 La couleur :
Une eau pure observée sous une lumière transmise sur une profondeur de plusieurs mètres émet
une couleur bleu clair car les longueurs d’ondes courtes sont peu absorbées alors que les grandes
longueurs d’onde (rouge) sont absorbées très rapidement. La coloration d’une eau est dite vraie ou
réelle lorsqu’elle est due aux seules substances en solution. Elle est dite apparente quand les
substances en suspension y ajoutent leur propre coloration.

I.4.3 Paramètres Chimiques :


I.4.3.1 Le potentiel Hydrogène (pH):
L’acidité, la neutralité ou l’alcalinité d’une solution aqueuse peut s’exprimer par la concentration
en H3O+ (noté H+ pour simplifier). De manière à faciliter cette expression ;

On utilise le logarithme décimal de l’inverse de la concentration en ion H+ : c’est le pH.

[21][30]

pH = log 1/ [H+]

I.4.3.2 La Conductivité :
La conductivité est la propriété que possède une eau de favoriser le passage d’un courant
électrique. Elle est due à la présence dans le milieu d’ions qui sont mobiles dans un champ
électrique. Elle dépend de la nature de ces ions dissous et de leurs concentrations. La conductivité
électrique d’une eau est la conductance d’une colonne d’eau comprise entre deux électrodes
métalliques de 1 cm².

L’unité de conductivité est le siemens par mètre (S/m).

1 S/m = 104 μS/cm = 103 mS/m.

I.4.3.3 L’Oxygène Dissous :


L’oxygène dissous est un composé essentiel de l’eau car il permet la vie de la faune et il
conditionne les réactions biologiques qui ont lieu dans les écosystèmes aquatiques. La solubilité de
l’oxygène dans l’eau dépend de différents facteurs, dont la température, la pression et la force
ionique du milieu. La concentration en oxygène dissous est exprimée en mg O2 l ̵ ¹.

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I.4.3.4 La Demande Chimique en Oxygène (DCO) :


La demande chimique en oxygène (DCO) est la quantité d’oxygène consommée par les matières
existantes dans l’eau et oxydables dans des conditions opératoires définies. En fait la mesure
correspond à une estimation des matières oxydables présentes dans l’eau quel que soit leur origine
organique ou minérale.

La DCO étant fonction des caractéristiques des matières présentes, de leurs proportions respectives,
des possibilités de l’oxydation.

La DCO est la concentration, exprimée en mg.L-1, d’oxygène équivalente à la quantité de


dichromates consommée par les matières dissoutes et en suspension lorsqu’on traite un échantillon
d’eau avec cet oxydant dans des conditions définies par la norme. [39]

I.4.3.5 La Demande Biologique en Oxygène (DBO) :


Pratiquement, la demande biochimique en oxygène devrait permettre d’apprécier la charge du
milieu considéré en substances putrescibles, son pouvoir auto-épurateur et d’en déduire la charge
maximale acceptable, principalement au niveau des traitements primaires des stations d’épuration.
la demande biochimique en oxygène après 5 jours (DBO5) d’un échantillon est la quantité
d’oxygène consommé par les microorganismes aérobies présents dans cet échantillon pour
l’oxydation biochimique des composés organiques et/ou inorganiques.

I.4.3.6 L’azote :
L’azote présent dans l’eau peut avoir un caractère organique ou minéral. L’azote organique est
principalement constitué par des composés tels que des protéines, des polypeptides, des acides
aminés, de l’urée. Le plus souvent ces produits ne se trouvent qu’à de très faibles concentrations.
Quant à l’azote minéral (ammoniaque, nitrate, nitrite), il constitue la majeur partie de l’azote total.

I.4.3.7 Les nitrate :


 Les nitrates se trouvant naturellement dans les eaux provenant en grande partie de l’action
de l’écoulement des eaux sur le sol constituant le bassin versant. Leurs concentrations
naturelles ne dépassent pas 3 mg /L dans les eaux superficielles et quelques mg/L dans les
eaux souterraines. La nature des zones de drainage joue donc un rôle essentiel dans leur
présence et l’activité humaine accélère le processus d’enrichissement des eaux en nitrates.
La teneur en nitrates est en augmentation ces dernières années, de l’ordre de 0,5 à1 mg/l/an,
voire 2 mg/l/an dans certaines régions. Cette augmentation a plusieurs origines :

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 Agricole : agriculture intensive avec utilisation massive d’engrais azoté ainsi que
rejets d’effluents d’élevage. Cette source représente les 2/3 de l’apport en nitrates
dans le milieu naturel ;
 Urbaine : rejet des eaux épurées des stations d’épuration où l’élimination de l’azote
n’est pas total et qui peuvent rejeter des nitrates ou des ions ammonium qui se
transformeront en nitrates dans le milieu naturel. Cette source représente les 2/9 des
apports ;
 Industrielle : rejet des industries minérales, en particulier de fabrication des engrais
azotés. Cette source représente 1/9 des apports.

I.4.3.8 L’azote ammoniacal :


Pour désigner l’azote ammoniacal, on utilise souvent le terme d’ammoniaque qui correspond au
formes ionisées (NH4+) et non ionisées (NH3) de cette forme d’azote.

L’ammoniaque constitue un des maillons du cycle de l’azote. Dans son état primitif, l’ammoniac
(NH3) est un gaz soluble dans l’eau, mais, suivant les conditions de pH, il se transforme soit en un
composé non combiné, soit sous forme ionisée (NH4+). Les réactions réversibles avec l’eau sont
fonction également de la température et sont les suivantes :

NH3 +H2O → NH4OH → NH4+ + OH-

I.4.3.9Le Phosphore :
Le phosphore peut exister dans les eaux en solution ou en suspension, à l’état minéral ou
organique. Les composés phosphorés qui, sans hydrolyse ou minéralisation répondent au test
spectrophotométrique sont considérés comme étant des orthophosphates.

L’hydrolyse en milieu acide fait apparaître le phosphore hydrolysable et minéralisation, le


phosphore organique. Chaque fraction (phosphore en solution ou en suspension) peut être séparée
analytiquement en orthophosphates, phosphore hydrolysable et phosphore organique.

Suivant les cas, la teneur en phosphates peut être exprimée en mg/L de PO4 ou de P2O5

1mg/L PO4 = 0,747 mg/L P2O5 = 0,326 mg/L .

I.4.3.10 Le sulfate :
La concentration en ion sulfate des eaux naturelles est très variable. Dans les terrains ne contenant
pas une proportion importante de sulfates minéraux, elle peut atteindre 30 à 50 mg/L, mais ce
chiffre peut être très largement dépassé (jusqu’à 300 mg/L) dans les zones contenant du gypse ou

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La pollution des eaux usées

lorsque le temps de contact avec la roche est élevé. La teneur en sulfates des eaux doit être reliée
aux éléments alcalins et alcalinoterreux de la minéralisation. Leur présence dans l’eau est
généralement due à des rejets en provenance d’ateliers de blanchiment (laine, soie, etc.), d’usines
de fabrication de cellulose (pâte à papier, etc.) et d’unités de déchloration. Sont utilisées, par
ailleurs, les propriétés réductrices des sulfites dans les eaux de chaudières pour éviter la corrosion
liée à la présence d’oxygène dissous ; l’injection dans le circuit se fait habituellement en continu à
la concentration de 20 mg/L. Cependant un excès d’ions sulfites dans les eaux de chaudières peut
avoir des effets néfastes car il abaisse le pH et peut alors développer la corrosion. En cas de rejet
dans l’environnement, les sulfites se combinent à l’oxygène en donnant des sulfates.

I.4.4Paramètres Bactériologiques :

Les bactéries sont ubiquitaires dans la nature car il s’agit probablement des premiers êtres vivants
apparus sur la terre (archéobactéries). Seules quelques dizaines d’espèces sont adaptées à l’homme
: la plupart sont inoffensives ou même utiles, étant commensales et faisant partie des flores
cutanées, digestive, buccale, génitale ; certaines sont pathogènes, opportunistes ; une minorité est
régulièrement pathogène. Vu leur rôle dans le processus, il nous a paru utile l’étude de quelques
bactéries les plus rencontrées :

I.4.4.1Les coliformes :
Sous le terme de « coliformes » est regroupé un certain nombre d’espèces bactériennes appartenant
en fait à la famille des Enterobacteriaceae.

La définition suivante a été adoptée par l’Organisation Internationale de Standardisation

(ISO) : « Bacille à Gram négatif, non sporogène, oxydase négative, facultativement anaérobie,
capable de croître en présence de sels biliaires ou d’autres agents de surface possédant des activités
inhibitrices de croissance similaire, et capable de fermenter le lactose (et le mannitol) avec
production d’acide et d’aldéhyde en 48 h, à des températures de 35 à 37 C° ».

I.4.4.2Les streptocoques fécaux et Enterococcus :


Sous la dénomination générale de « streptocoques fécaux », il faut entendre l’ensemble des
streptocoques possédant la substance (acide teichoïque) antigénique caractéristique du groupe D de
Lancefield, c'est-à-dire essentiellement : Enterococcus faecalis, E.faecium, E.durans, E. hirae,
Streptococcus bovis, S. suis et S. equinus. Ces streptocoques du groupe D sont généralement pris
globalement en compte comme des témoins de pollution fécale, car tous ont un habitat fécal.

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La pollution des eaux usées

Toutefois, d’une façon générale, les concentrations en streptocoques fécaux sont, dans les milieux
naturels autres que ceux spécifiquement pollués par le bétail, inferieurs à celles des coliformes
fécaux. Il faudra tenir compte de cette différence des concentrations (que l’on peut évaluer à un
rapport de 1 à 2 ou 4) dans le choix des prises d’essai.

Le genre Streptococcus est vaste et divers, de sorte qu’il est difficile de classer ces bactéries de
façon satisfaisante. Les 29 espèces du genre Streptococcus sont subdivisées en 5 groupes
principaux :

 Les streptocoques pyogènes hémolytiques ;


 Les streptocoques oraux ;
 Les entérocoques ;
 Les streptocoques lactiques.

L’application à ces bactéries des techniques de biologie moléculaire a donné un nouveau système
de classification. Le genre unique original est maintenant séparé en 3 genres différents :

 Streptococcus : comprend la plupart des espèces pathogènes pour l’homme ;


 Enterococus : correspond au précédent groupe des entérocoques ;
 Lactococcus : correspond aux streptocoques lactiques.

I.4.4.3 Les bactéries sulfito-réductrices :


Les Clostridium sulfito-réducteurs sont souvent considérés comme des témoins de pollution fécale.
La forme spore, beaucoup plus résistante que les formes végétatives des coliformes fécaux et des
streptocoques fécaux, permettrait ainsi de déceler une pollution fécale ancienne ou intermittente.

Donc la nomenclature sulfitoréducteurs est attribuée à ces germes car ils ont comme point commun
de réduire le sulfite de sodium en sulfure selon la réaction suivante :[21]

SO3-2 +6H+ +6e →S2- +3H2O

I.5 les eaux usées industrielles :

I.5.1classification des eaux usées industrielles :

Pour l’application du règlement sur les ouvrages municipaux d’assainissement des eaux usées, on
considère comme * apport industrielle* les débits des effluent suivantes :

 Eaux de procédés industrielles provenant des secteurs industrielles suivants :

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La pollution des eaux usées

o Prospection ou mise en valeurs des ressources, telles les ressources minières,


forestières, pétrolières ou gazières ;
o Industrie manufacturière ou de fabrication ;

o Industrie de transformation, y compris la transformation alimentaire ;


o Transport aérien ou maritime, y compris les opérations de nettoyages et des
conteneurs ;

 Lixiviate des sites d’enfouissement ;


 Effluent d’un site de traitement des boues ou de matières résiduelles ;
 Rejets d’hôpitaux et de laboratoires, excluant les postes des soins infirmiers.

Les eaux usées industrielles peuvent comporter les flux suivants :

 Eaux usées sanitaires ;


 Eaux de lavages des équipements ;
 Eaux de refroidissement par contacte ;
 Eaux de purge de chaudières ;
 Vidanges de réacteurs ou de tours ;
 Vidanges de réservoirs ou de conduites ;
 Drains de planchers ;
 Eau de lixiviation (digues ou amas extérieurs) ;

Comme nous l’avons vu, les rejets de ce type proviennent non seulement des établissements
industriels, mais aussi des établissements commerciaux et institutionnels. Les termes *eaux usées
industrielles* et *eaux usées non domestiques * seront utiliser comme synonymes. Alors, les
eaux usées provenant de tous la classe des industries, des commerces, des institutions doivent être
incluse dans l’étude.[4]

I.5.2 les sources de la pollution industrielles :


Substances Origines Effets
Hydrocarbures Transports routiers, Altération des mécanismes
Essences, huiles, industries, accidents physiologiques de tous les
fioul pétroliers, fuites lors des organismes vivants
déchargements des

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La pollution des eaux usées

pétroliers, lessivage par


la pluie des zones
urbaines (parking, route)
Métaux lourds Transports routiers, Affectent surtout les animaux
industries métallurgiques Ralentissement de la croissance
et pétrochimiques, Altération des organes
peinture et carénage des Classement par ordre de nocivité
bateaux croissante :
Hg>Ag>Cu>Cd>Zn>Pb>Cr>Ni>Co
Pesticides et Utilisation domestique, Trouble du métabolisme et du
Insecticides agriculture système neurologique
Altération des processus
enzymatiques
Composés azotés Agriculture, aquaculture, Phénomène d’anoxie et
et phosphatés industries d’eutrophisation
agroalimentaires, eaux
usées domestiques
Détergents Eaux usées domestiques, Affectent les plantes et les algues
industries Effet amplifié si combinaison avec
des hydrocarbures
Matières en Eaux usées domestiques, Diminution apport de lumière
suspension MES lessivages des sols,
industries

Tableau 1 : les sources de la pollution dans l’industrie.

I.6 les eaux usées industrielles dans la raffinerie :


I.6.1 utilisation de l’eau dans une raffinerie :
L’eau est utilisée de manière intensive dans une raffinerie comme eau de procédé et pour le
refroidissement. Son utilisation contamine l’eau avec des produits huileux, augmentant
principalement la demande en oxygène de l’effluent. Les raffineries rejettent des eaux usées qui
proviennent de :

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La pollution des eaux usées

 l’eau de procédé, des vapeurs d’eau et de l’eau de nettoyage. Ces eaux ont été en contact
avec les fluides du procédé, et à part l’huile, ont aussi engrangé des sulfures d'hydrogène
(H2S), de l’ammoniaque (NH3) et des phénols. Plus les procédés de conversion sont
sévères, plus la quantité de H2S et de NH3 engrangée par l’eau du procédé est importante.
L’eau de procédé est traitée en plusieurs étapes familières avant d’être rejetée dans
l’environnement ;
 l'eau de refroidissement, à passage unique ou de systèmes circulant. Ce flux ne contient
théoriquement pas d’huile. Cependant, des fuites dans les systèmes à passage unique, même
à faibles concentrations, peuvent entraîner des pertes de masse significatives au vu des
quantités importantes d’eau impliquées. Eaux de pluies des zones de procédé. Ce type d’eau
n’a pas été en contact avec les fluides du procédé, mais provient des eaux de pluies sur des
surfaces qui ont pu être polluées par du pétrole. On y fait référence par le terme « eau
accidentellement contaminée par l’huile » et est traditionnellement traité par rejet dans
l’environnement ;
 Eaux de pluies des zones de non-procédé. Ce flux ne contient théoriquement pas d’huile.

L'huile et les hydrocarbures sont les principaux polluants rencontrés dans les eaux usées générées
par les raffineries. Les autres polluants rencontrés dans les eaux usées générées par les raffineries
sont le sulfure d'hydrogène, l’ammoniaque, les phénols, le benzène, les cyanides et les solides en
suspension contenant des métaux et des composés inorganiques (par exemple : des halides, des
sulfates, des phosphates, des sulfides). Le Tableau 2 donne une synthèse des principaux polluants
de l’eau ainsi que leurs sources principales.[2]

Polluant de l’eau Source


Hydrocarbures Unités de distillation, hydrotraitement, viscoréducteur, craquage
catalytique, hydrocraquage, lubrifiant, substance caustique usée,
eau de ballastage, utilités (pluie)
H2S (RSH) Unités de distillation, hydrotraitement, viscoréducteur, craquage
catalytique,
hydrocraquage, lubrifiant, substance caustique usée
NH3 (NH4) Unités de distillation, hydrotraitement, viscoréducteur, craquage
catalytique,
hydrocraquage, lubrifiant, substance caustique usée,
sanitaire/domestique

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La pollution des eaux usées

Phénols Unités de distillation, viscoréducteur, craquage catalytique,


substance caustique usée, eau
de ballastage
Produits chimiques Unités de distillation, hydrotraitement, viscoréducteur, craquage
organiques catalytique,
(DBO, DCO, COT) hydrocraquage, lubrifiant, substance caustique usée, eau de
ballastage, utilités (pluie),
sanitaire/domestique
CN-, (CNS-) Viscoréducteur, craquage catalytique, substance caustique usée,
eau de ballastage
SST Unités de distillation, viscoréducteur, craquage catalytique,
substance caustique usée, eau de ballastage
Tableau 2 : Les principaux polluants de l’eau (paramètres) générés par les raffineries

Source : [115, CONCAWE, 1999]

Les techniques de traitement des eaux usées sont des techniques matures, et l’accent est désormais
déplacé de la prévention à la réduction. La réduction de l’utilisation d’eau et/ou de la concentration
des polluants dans l’eau, peut avoir des effets sur la réduction des émissions finales des polluants.

I.6.2.Origine des eaux résiduaires de la raffinerie d’Alger :

Au niveau de la raffinerie, les eaux usées proviennent de diverses sources :

 du dessalage,
 de purge des bacs de brut,
 de purge des bacs de stockage des produits finis,
 de purge des ballons de séparation dans les unités,
 des eaux de refroidissement des pompes,
 des utilités (purge des chaudières, eaux de régénération et de
lavage des adoucisseurs).

Les eaux de pluies et de ruissellement au niveau de la raffinerie sont collectées dans un bassin
d’orage. Elles sont mélangées aux eaux des bassins API ayant déjà subies les opérations
mécaniques d’écrémage et de filtration sur le foin. Le mélange est réalisé dans une fosse dite «fosse
A». Cette fosse constitue le rejet principal de la raffinerie avant l’évacuation dans le milieu
récepteur (oued Adda).[2]
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La pollution des eaux usées

I.7 Conclusion :
On peut dire qu’à partir d’une eau usée et grâce aux procédés de traitements, il est possible
d’obtenir toute une gamme d’eaux de qualités différentes. A chacune de ces qualités peut
correspondre un usage particulier. Il est clair que le traitement qui existe peut réduire les
concentrations des polluants sous toutes leurs formes, à des niveaux qui sont actuellement
considérés comme non dangereux. [1]

Dans le chapitre suivant nous détaillons dans une station d’épuration.

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