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Antenne de Bretagne
Modulations angulaires
Ce document rassemble des notes de cours destinées aux élèves de préparation à l’Agrégation
de Génie Electrique. Toutes les remarques qui pourraient contribuer à son amélioration sont
les bienvenues. Certaines informations sont tirées d’ouvrages dont les références sont
données en fin de document. Si certaines d’entre elles venaient à manquer, je m’en excuse par
avance auprès de leurs auteurs et les invite à m’en faire part. Mon adresse est la suivante :
frenea@bretagne.ens-cachan.fr
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ENS Cachan – Antenne de Bretagne Support de cours 2003-2004 Marie Frénéa
MODULATIONS ANGULAIRES
I - Définitions
• Modulation de fréquence :
Ce procédé consiste à faire varier linéairement la fréquence d’une porteuse p(t) en fonction
d’un signal modulant m(t).
Si la porteuse non modulée a pour expression : p(t) = A0 cos(2πf0t) , la fréquence instantanée
du signal modulé suit la relation linéaire:
fi = f0 + Kf .m(t)
où Kf désigne la sensibilité du modulateur, exprimée en Hz/V.
L’amplitude du signal modulé demeure constante, mais sa phase instantanée est décrite par :
• Modulation de phase :
K p dm(t)
ce qui revient à écrire : fi = f 0 +
2π dt
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• Modulation de fréquence
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Kf Am
ϕi(t) = 2πf0t + sin 2πfm t
fm
Kf Am
s(t) = A0 cos(2πf0t + sin 2πfm t)
fm
• Modulation de phase
On pose : K pAm = ∆φ .
Dans les deux cas (MF ou Mφ), le signal modulé peut encore s’écrire sous la forme suivante :
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A0
s(t) = {exp[ j(ω0t + β sin ωmt) ] + exp[− j(ω0t + β sin ωmt) ]}
2
∞
exp[ j.β sin ωm t ] = ∑ Jn(β) exp(jnωmt)
n = −∞
On en déduit :
A0 ⎧ ∞ ∞ ⎫
s(t) = ⎨ ∑ J n (β ) exp[ j(nωm + ω0)t ] + ∑ J n (β) exp[− j(nωm + ω0)t ]⎬
2 ⎩ n = −∞ n = −∞ ⎭
soit finalement :
∞
s(t) = A0 ∑ Jn(β) cos(nωm + ω0)t
n = −∞
Remarque:
On est parfois amené à démontrer ce résultat à partir des expressions suivantes, extraites de
l’identité de Bessel en tenant compte de la relation J − n(β) = (−1)n J n(β) :
⎧ ∞
⎪ cos(β sin ωm t ) = J 0(β ) + ∑ 2J2i(β) cos 2iωmt
⎪ i =1
⎨
⎪sin(β sin ω t) = ∞ 2J
⎪ m ∑ 2i −1(β) sin(2i − 1)ωmt
⎩ i =1
A0 ∞
S(f) = ∑ Jn(β)[δ(f
2 n = −∞
− (f0 + nfm)) + δ(f + f0 + nfm) ]
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Remarque : Les raies correspondant aux fréquences f0 + nfm et f0 − nfm ont même amplitude
mais sont en opposition de phase pour n impair car J − n(β ) = (−1)n J n (β) .
Amplitude des
raies (/A0)
β=4
J-3 J3
J0
J-2 J2
J-4 J4
J-5 J-1 J1 J5
J-6 J6
J-7 J7
f
f0-7fm f0 f0+7fm
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On parle alors de modulation à bande étroite (NBFM : Narrow Band Frequency Modulation)
β
On a dans ce cas : J0(β ) ≈ 1 ; J1(β ) ≈ ; J n (β ) ≈ 0 pour n>1.
2
Ce qui conduit à :
β A0 β A0
s(t) = A0 cos 2πf0t + cos[2π(f0 + f m)t] − cos[2π(f0 − fm)t ]
2 2
Le spectre du signal MF est alors constitué d’une raie à la fréquence porteuse f0 et de deux
raies latérales aux fréquences f0 + fm et f0 − fm . Il s’apparente donc au spectre d’un signal
MA-DBAP, à une différence près cependant : les raies latérales sont en opposition de phase
dans le cas du signal MF.
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D’où :
s ( t ) = A 0 [cos ω 0 t cos(β sin ω m t ) − sin ω 0 t sin(β sin ω m t ) ]
β
= A 0 [cos ω 0 t − (cos(ω 0 − ω m ) t − cos(ω 0 + ω m t ))]
2
∞
Les fonctions de Bessel vérifient l’égalité : ∑ J2n(β) = 1
n = −∞
2 ∞ 2
A0 A0
On a : P =< s2 >= ∑
2 n = −∞
2
J n (β) =
2
La puissance émise est donc constante et indépendante de la valeur de l’indice de
modulation. Par suite, le rendement de l’émetteur pourra être optimisé et restera constant
quelle que soit l’amplitude du signal modulant. C’est un avantage important des modulations
angulaires par rapport à la modulation d’amplitude.
∆f
Variation de l’indice de modulation : β =
fm
• ∆f variable :
β = 0.2
β =1
β=5
β = 10
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• ∆f fixe, f m variable :
β=5
β = 10
β = 15
β→∞
Le spectre d’un signal MF est constitué en théorie d’une infinité de raies aux fréquences
f0 ± nfm . En pratique, le spectre est suffisamment concentré pour que l’on puisse négliger la
contribution des raies situées à une certaine distance de la porteuse. On est donc amené à
établir des règles permettant de définir la largeur de bande utile pour la transmission des
signaux MF. On cherche à limiter l’encombrement spectral, sans pour autant introduire une
distorsion trop importante sur le signal démodulé.
On montre que les raies correspondant à une puissance non négligeable sont d’ordre
n ≤ β + 1 (règle de Carson).
On en déduit la largeur spectrale occupée par un signal modulé avec un indice β par un signal
sinusoïdal de fréquence f m :
B ≈ 2(β + 1)fm ≈ 2(∆f + fm) bande de Carson
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Note :
L’aspect non linéaire des modulations angulaires nous interdit de procéder par
superposition. Il est généralement très compliqué, voire impossible, d’obtenir l’expression
analytique du signal modulé afin d’en déduire la transformée de Fourier (on compte parmi les
exceptions le cas d’une modulation à faible indice).
Pour avoir tout de même un ordre de grandeur de la bande occupée, on définit l’indice de
modulation généralisé :
∆f K f . m(t) max
β= = où Fmax désigne la borne supérieure du spectre du signal modulant
Fmax Fmax
m(t) et ∆f l’excursion maximale de la fréquence instantanée.
La règle de Carson devient :
B ≈ 2(∆f + Fmax)
Exemple :
soit encore :
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Si l’indice de modulation est faible, on peut alors écrire : cos ϕ(t) ≈ 1 et sin ϕ(t) ≈ ϕ(t) .
L’expression du signal MF devient donc :
s(t) apparaît alors comme la somme de la porteuse non modulée et d’une porteuse en
quadrature, modulée en amplitude par une primitive de m(t).
|M(f)|
f
-Fmax Fmax
φ(f)
f
-Fmax Fmax
|S(f)|
f
-f0-Fmax -f0 f0 f0+Fmax
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Ce résultat ressemble à celui obtenu dans le cas d’une MA-DBAP. L’encombrement spectral
est [f0 − Fmax, f0 + Fmax] .
Tout type d’oscillateur, un oscillateur LC à fréquence fixe par exemple, peut être modifié
en V.C.O. Il suffit pour cela de remplacer une ou plusieurs capacités fixes intervenant dans
l’expression de la fréquence d’oscillation par une ou plusieurs diodes varicaps (diodes à
capacité variable). Toute diode polarisée en inverse se comporte comme une capacité dont la
valeur diminue quand la tension inverse augmente (la zone de charge d’espace s’élargit et
εS
C= ). La relation qui lie la valeur de la capacité à la tension inverse est fortement non
d
linéaire comme l’indique la figure suivante :
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i i
1 2
Q1
v v
1 (Transistor) 2
i'
i' 2
1
Q2
Filtre
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Quadripôle Q1 :
⎧ I1 = Y11V1 + Y12V2
⎨
⎩ I2 = Y21V1 + Y22V2
I1 I1 I2
Y11 = = 0 Y12 = = 0 Y21 = = −g m
V1 V2 V1
V2 = 0 V1= 0 V2 = 0
⎡ 0 0 ⎤
I2 1 ⎢ ⎥
Y22 =
V2
= gm +
RS
⇒ [ ]
YQ1 = ⎢ 1 ⎥
V1= 0 ⎢ − gm gm + ⎥
⎣⎢ R S ⎦⎥
Quadripôle Q2 :
Cd2 Cd1
On a : Cd = =
2 2
1
Y11 = j(C1 + Cd)ω + Y12 = −jC1ω Y21 = −jC1ω
jLω
⎡ 1 ⎤
⎢ j(C1 + Cd)ω + − jC1ω ⎥
Y22 = j(C1 + C2)ω ⇒ [ ]
YQ2 = ⎢ jLω ⎥
⎢ ⎥
⎢⎣ − jC1ω j(C1 + C2)ω ⎥⎦
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⎡ 1 ⎤
⎢ 1j (C + Cd )ω + − jC1ω ⎥
jLω
[YT ] = ⎢
⎢
1 ⎥
⎥
⎢ − g m − jC1ω j(C1 + C2)ω + g m + ⎥
⎢⎣ RS ⎥⎦
1
⇒ ω=
⎛ C1C2 ⎞
L⎜ + Cd ⎟
⎜ C1 + C2 ⎟
⎝ ⎠
C1
⇒ = g m.R s
C2
C1
Il faut donc en théorie g m > pour avoir des oscillations.
C2.RS
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Un VCO idéal attaqué par une tension constante possède pour spectre un Dirac à la
fréquence d’oscillation. Or en pratique on constate que le spectre présente un niveau de bruit
croissant à mesure que l’on se rapproche de la fréquence d’oscillation comme le montre la
figure suivante :
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Remarques :
La puissance du bruit de phase est comptée dans une seule bande latérale.
La mesure du bruit de phase s’effectue avec un analyseur de spectre. La largeur du filtre
d’analyse (RBW : Resolution Bandwidth) est généralement différente de 1 Hz, le bruit de
phase est alors calculé de la manière suivante :
Le bruit de phase trouve son origine dans le bruit électronique des composants
(principalement actifs : varicaps et transistor) qui crée une modulation parasite et dans les
distorsions apparaissant du fait des non linéarités.
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Le bruit de phase est également d’autant plus réduit que le coefficient de qualité du circuit
résonnant est élevé. Il faut donc choisir R suffisamment grande pour limiter l’amortissement
du circuit résonnant (on remplace même parfois R par une inductance de choc). Cependant, il
ne faut pas perdre de vue que cette résistance (ou inductance), associée aux capacités des
diodes varicaps, effectue un filtrage passe-bas de la tension de commande du modulant (de
constante de temps 4RCd).
Il faut noter également que la relation entre la tension d’entrée du VCO et la fréquence est
fortement non linéaire. La figure suivante illustre un exemple de VCO permettant de couvrir
la plage 88-108 MHz pour une tension de commande comprise entre 0 et 12V.
1,100000E+08
1,050000E+08
1,000000E+08
9,500000E+07 2 diodes
9,000000E+07
8,500000E+07
8,000000E+07
12
0
5
5
,
1,
4,
7,
10
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Afin d’éviter une dérive sur les canaux voisins, un émetteur doit assurer une bonne stabilité
de sa fréquence porteuse. Ceci est d’autant plus important que le canal d’émission est étroit.
Deux types de solutions sont généralement rencontrées :
m(t)
Comparateur
de phase
s(t)
Filtre de
boucle ∑ V.C.O
f0
/N
m(t)
ϕe = 0 u 2πK 0 ϕs
KD T(p) p
/N
La fonction de transfert liant la phase du signal de sortie au signal modulant est donnée par :
φs(p) 2π.K 0
=
M(p) 2π
p+
.K .K .T(p)
N 0 D
La fréquence de sortie vaut : fs = Nf0 + δf avec :
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∆f(p) K0
=
M(p) 2π T(p)
1+ .K 0.K D.
N p
En l’absence de signal m(t), la fréquence de sortie de la boucle vaut N.f0 lorsque la boucle
est accrochée.
La fonction de transfert ci-dessus décrit un comportement de type passe-haut. Si l’on
applique un signal m(t) lentement variable, le module de la fonction de transfert tend vers 0,
ce qui traduit le rejet d’une perturbation par la boucle. Dans le cas d’un signal modulant
variant suffisamment rapidement, on a δf(t) =K 0.m(t) . En effet, les performances
dynamiques de la boucle ne lui permettent pas de réagir de manière instantanée, ce qui rend
possible la modulation de la fréquence de sortie par m(t).
Cette configuration est donc adaptée au cas d’un signal modulant ne comportant pas de
fréquences basses. Elle compte parmi les solutions les plus répandues, car elle offre une
grande liberté de choix des paramètres (fréquence centrale et excursion), tout en assurant la
stabilité de la fréquence centrale.
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Vcc
Lc
1 (C d + C1 )C 0 1
f os = +1 ≈
2π LC 0 C p (C d + C1 ) + C1C d 2π LC 0
A titre d’illustration, les valeurs typiques de ces paramètres pour quelques quartz sont :
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Etant donnés les ordres de grandeur des différentes valeurs intervenant dans la formule de
la fréquence d’oscillation, les indices de modulation réalisables sont très faibles. Avec le
quartz de 10 MHz ci-dessus et une capacité C1 de 100 pF, la fréquence d’oscillation passe de
10002,94 kHz pour Cd = 45 pF à 10012 kHz pour Cd = 5 pF.
Pour obtenir des indices de modulation plus importants, on a recours à la solution suivante :
Figure 16 - [8]
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Intégrateur
ϕ(t) +
2πkf ∫ dt
Signal
+ Signal
modulant m(t) +
− A0 sin( ω0 t ) modulé MF s(t)
π
2
A0 cos( ω0 t)
Ce dispositif est limité aux faibles indices de modulation. Pour augmenter l’indice β , on
procède à une multiplication de fréquence dont le principe est donné Figure 18. On applique
le signal de fréquence porteuse f1 obtenu en sortie du modulateur à faible indice à l’entrée
d’un élément non linéaire. Un filtre passe-bande centré autour de n.f1 nous permet de
récupérer un signal de fréquence centrale n.f1 avec cette fois-ci une indice de modulation
β2 = n.β1 . Illustrons ceci avec le cas simple d’un signal modulant sinusoïdal et d’un élément
non linéaire réalisant une multiplication de fréquence par 2 (élévation du signal au carré) :
Le signal appliqué en entrée du module quadratique a pour expression :
Par filtrage de la composante continue, on récupère une onde modulée MF dont la porteuse et
l’indice de modulation ont été multipliés par 2.
Lorsque l’on réalise une multiplication de fréquence par n, on cherche à obtenir β2 = n.β1 .
Mais cette multiplication fournit une fréquence centrale n.f1 qui n’a généralement pas la
valeur désirée : l’indice de modulation et la fréquence centrale sont deux grandeurs
indépendantes. Afin d’obtenir la fréquence centrale f0 souhaitée, on réalise une transposition
de fréquence à l’aide d’un mélangeur.
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β1 β2 = nβ1 β = nβ1
f1 f2
Cette méthode permet d’obtenir à la fois des indices de modulation élevés et une grande
stabilité de la porteuse. La principale difficulté se situe dans la réalisation du multiplicateur de
fréquence.
Note : la multiplication de fréquence peut également être réalisée au moyen d’une PLL
possédant un diviseur dans la boucle de retour. Le signal d’entrée de la PLL est alors le signal
NBFM.
IV – DEMODULATEURS ANGULAIRES
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A02
s(t).vφ(t) = .[cos(2ω0t + 2β sin ωm t + ϕ(fi)) + cos ϕ(fi)]
2
π
On s’arrange pour avoir un réseau déphaseur de caractéristique : ϕ(f) = − α(f − f0)
2
A02 π A20
Après filtrage passe-bas, on récupère : sd(t) = cos[ − α(fi − f0)] = sin[α.(fi − f0)]
2 2 2
La fréquence instantanée fi est égale à : f0 + k f m(t)
A02
On a donc : sd(t) = sin[αk f m(t) ]
2
π
Le réseau déphaseur est dimensionné de telle sorte que la variation de phase autour de soit
2
A02
faible et on peut alors approcher le sinus à son argument : sd(t) ≈ .α.k f .m(t)
2
On récupère bien ainsi un signal proportionnel au modulant.
Il ne nous reste plus qu’à montrer comment obtenir un déphaseur possédant une
π
caractéristique ϕ(f) = − α(f − f0) .
2
Le réseau déphaseur est généralement un circuit RLC semblable à celui de la Figure 20.
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⎧ 1
⎪ ω0 =
⎪ L(C + C0)
avec : ⎨
⎪ R
⎪ Q = Lω = R(C + C0)ω
⎩ 0
Vs(ω) jRC0ω
On a donc : =
Ve(ω) ⎛ ω ω0 ⎞
1 + jQ.⎜ − ⎟
⎜ ω0 ω ⎟
⎝ ⎠
π ⎛ ⎛ ω ω0 ⎞ ⎞
Soit entre Ve et Vs un déphasage : ϕ = − arctan⎜ Q.⎜ − ⎟⎟
2 ⎜ ⎜ ω0 ω ⎟⎟
⎝ ⎝ ⎠⎠
ω étant proche de ω0 , on peut écrire :
ω ω2 − ω02
ω0 (ω − ω0)(ω + ω0) (ω − ω0)(2ω) (ω − ω0 )
− = = ≈ =2
ω0 ω ωω0 ωω0 ω0ω ω0
π ⎛ ⎛ ω − ω0 ⎞⎞ π ⎛ ω − ω0 ⎞
ϕ≈ − arctan⎜ 2Q.⎜ ⎟⎟ ≈ − 2Q.⎜ ⎟ avec ω − ω = 2πk m(t)
2 ⎜ ⎜ ω0 ⎟⎟ 2 ⎜ ω0 ⎟ 0 f
⎝ ⎝ ⎠⎠ ⎝ ⎠
ω
Figure 21 - Déphasage en fonction de pour différentes valeurs de Q (1, 2, 5, 10, 20, 40 et 100 )
ω0
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Comparateur
Signal démodulé
de phase
fe fs
Filtre de O.C.T
boucle
Vd
δf 2π ϕe
+ Kd T(p) K0
p -
2π
p
1
Dans le cas simple où l’on a pour le filtre de boucle : T(p) = , la fonction de transfert
1 + τp
liant la tension d’entrée du VCO et la déviation de fréquence du signal reçu s’exprime par :
Vd(p) 1 1
= . avec K = 2π.K 0.K d
δf(p) K0 p τp2
1+ +
K K
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Si f m est la fréquence maximale de m(t), on doit vérifier la relation : 2πfm < ωn (bande
passante de la boucle).
La plupart des récepteurs de télévision analogique par satellite sont aujourd’hui équipés
d’un démodulateur à PLL (succédant dans ce domaine au discriminateur à quadrature). La
démodulation s’effectue au voisinage de 480 MHz.
Ecrêteur Filtre
signal s |H(f)|
modulé MF signal démodulé
Détecteur
e d'enveloppe
f
f0
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Figure 25 - Exemple de circuit assurant la fonction "dérivation ", suivi d’un détecteur d’enveloppe
Le circuit de la Figure 25 présente une plage de linéarité restreinte. Celle-ci peut cependant
être améliorée en associant deux circuits résonnants « tête-bêche » comme le représente la
Figure 26.
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Ce type de circuit a été longtemps utilisé en réception FM, mais tombe aujourd’hui en
désuétude (intégration impossible, réglages fastidieux…).
V – REMARQUES ET CONCLUSION
Une non linéarité est caractérisée par une relation entrée-sortie du type :
Vs = K1Ve + K 2 Ve2 + K 3 Ve3 + ...
En se limitant à l’ordre 3, on peut mettre en évidence l’effet d’une non linéarité sur une onde
modulée en fréquence.
Ve = A0 cos(ω0t + ϕ(t))
On obtient alors :
K 2 A 02
Vs =
2
⎛
⎜ K 3 A 30 K 3 A 30 ⎞⎟
+ K 1A 0 + + cos(ω0 t + ϕ( t ))
⎜ 2 4 ⎟
⎝ ⎠
⎛ K A2 ⎞
+ ⎜ 2 0 ⎟ cos(2ω0 t + 2ϕ( t ))
⎜ 2 ⎟
⎝ ⎠
⎛ K 3A 3 ⎞
+⎜ 0⎟
cos(3ω0 t + 3ϕ( t ))
⎜ 4 ⎟
⎝ ⎠
On remarque que la non linéarité n’introduit pas de distorsion sur la phase. Elle fait
seulement apparaître de nouvelles ondes modulées en fréquence aux fréquences multiples de
la fréquence porteuse avec des indices de modulations croissants (c’est d’ailleurs un principe
utilisé pour convertir une modulation MF à bande étroite en une MF à bande large). La seule
contrainte pour éviter toute distorsion est de garantir que les spectres de ces ondes modulées
en fréquence ne se chevauchent pas.
La quasi totalité des démodulateurs qui ont été présentés nécessitent une amplitude
constante du signal modulé en fréquence. En effet, si l’enveloppe du signal subit des
fluctuations (bruit, obstacles,…) cette variation d’amplitude sera répercutée sur l’amplitude
du signal de sortie. C’est la raison pour laquelle ces démodulateurs sont précédés par un
limiteur dont le rôle est d’écrêter le signal. Cette opération permet de supprimer les
fluctuations d’enveloppe sans dégrader l’information contenue dans la phase. Ce limiteur est
généralement réalisé par un amplificateur saturé (ou deux diodes « tête-bêche »).
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Conclusion
Références bibliographiques :
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