Sunteți pe pagina 1din 30

Transport polyphasique en

milieu poreux
Licence professionnelle
PPRS

Notes de cours

2014-2015

digitation de viscosité

eau injectée de isopropanol de viscosité


gauche à droite plus élevée que l'eau

François Renard
Université Joseph Fourier – Grenoble I
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique

Transport polyphasique en milieu poreux


1  INTRODUCTION .................................................................................................................................. 3 
1.1  EXEMPLE DE CONTAMINATION .................................................................................................................. 3 
1.2  POLLUTIONS PAR DES LIQUIDES NON MISCIBLES À L'EAU .......................................................................... 4 
1.3  HYDROCARBURES LÉGERS (ESSENCES, …) D < 1 ....................................................................................... 5 
1.4  HYDROCARBURES LOURDS (D > 1) ............................................................................................................ 6 
2  PHYSIQUE DE LA CIRCULATION POLYPHASIQUE.................................................................. 6 
2.1  SATURATION ............................................................................................................................................. 6 
2.2  MOUILLABILITÉ ET ANGLE DE CONTACT ................................................................................................... 7 
2.3  PRESSION CAPILLAIRE ............................................................................................................................... 7 
2.3.1  Définition ............................................................................................................................................. 7 
2.3.2  Ascension capillaire ............................................................................................................................ 8 
2.3.3  Déplacement dans un capillaire horizontal ......................................................................................... 8 
2.4  SATURATION RÉSIDUELLE ET PIÉGE CAPILLAIRE ..................................................................................... 10 
2.5  IMBIBITION ET DRAINAGE........................................................................................................................ 11 
2.6  PERMÉABILITÉ RELATIVE ........................................................................................................................ 12 
3  INSTABILITÉS LORS DE LA CIRCULATION ............................................................................. 14 
3.1  LES DOMAINES D’INSTABILITÉ ................................................................................................................ 14 
3.2  EFFETS DES HÉTÉROGÉNÉITÉS DANS UN MILIEU POREUX 3D ................................................................... 15 
3.3  CONCLUSIONS ......................................................................................................................................... 16 
4  ECOULEMENT D'UN POLLUANT DANS UN AQUIFÈRE ......................................................... 16 
4.1  INFILTRATION D'UNE POLLUTION DEPUIS LA SURFACE ............................................................................ 16 
4.2  CONTAMINATION SECONDAIRE PAR DES NAPLS..................................................................................... 19 
4.3  CIRCULATION DE LA POLLUTION DANS UN MILIEU FRACTURÉ ................................................................. 21 
4.4  MODÉLISATION DE L'ÉCOULEMENT DANS UN MILIEU POREUX HÉTÉROGÈNE ........................................... 22 
4.5  SIMULATIONS D'UNE REMÉDIATION D'UN SITE POLLUÉ ............................................................................ 22 
5  ETUDE DE CAS................................................................................................................................... 25 
5.1  ETUDE DE CAS: FUITE DE GASOIL ............................................................................................................ 25 
5.2  ETUDE DE CAS: LA DÉCHARGE DE HYDE PARK (USA) ............................................................................ 26 
6  RÉFÉRENCES ..................................................................................................................................... 28 
6.1  LIVRES .................................................................................................................................................... 28 
6.2  ARTICLES SCIENTIFIQUES ........................................................................................................................ 29 

-2-
Transport polyphasique en milieu poreux

1 Introduction
Jusqu’ici nous avons essentiellement étudié les phénomènes de transmission des pressions (ou des charges) et
leurs conséquences en termes de débit, sans nous intéresser au transfert de l’eau proprement dite. Nous abordons
ici une autre classe de problème celle des transports qui ont lieu avec l’eau. Nous parlerons essentiellement des
écoulements de fluides non miscibles.

Les problèmes qui y sont liés sont très nombreux; écoulement en milieu non saturé, récupération
d’hydrocarbures, pollution, géothermie, climatisation. C’est par exemple le cas de l’air et de l’eau (milieu non
saturé), de l’huile, de l’eau et du gaz (gisements d’hydrocarbures).

Le déplacement d’un fluide par un autre fluide est un sujet d’intérêt majeur pour la production de pétrole, la
gestion des ressources en eau et aussi dans certains processus industriels. D’un point de vue scientifique, les
équations microscopiques qui décriraient la circulation de fluides polyphasiques ne sont pas bien connues.
Actuellement, l’ingénierie simule ces écoulements avec des lois basées sur une extension de la loi de Darcy qui
inclue deux fluides au lieu d’un seul. L’équation de Darcy a été établie de manière expérimentale et théorique
dans le cas d’une circulation d’un seul fluide dans un milieu poreux. Son extension au cas polyphasique doit être
questionnée du fait de la complexité qui émerge lors de la circulation de plusieurs fluides, comme nous allons le
voir par la suite.

Le problème peut être encore plus compliqué s’il y a des échanges entre phases (huile et gaz) et si l’on tient
compte des phénomènes thermiques liés à ces changements de phases (naturels ou lors d’injection de vapeur
dans un gisement). Il faut alors tenir compte des variations de viscosité de chaque fluide.

1.1 Exemple de contamination

Figure 1: Cartes illustrant la forme de l'écoulement d'un panache de pollution contenant (a) 2,4-DCP, (b)
TeCP, et (c) CL4D2 dans le lac Alkalai (modifié d'après Johnson and others, 1985).
Les pollutions peuvent faire intervenir deux ou plusieurs fluides : par exemple, l’air, l’eau et des liquides
organiques dans la zone non saturée ou bien des polluants et de l’eau dans un aquifère. Ces systèmes posent

-3-
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
souvent beaucoup plus de problèmes que les systèmes monophasiques et requièrent le développement de
concepts de physique et chimie différents.

1.2 Pollutions par des liquides non miscibles à l'eau


Il s’agit essentiellement de la pollution des nappes par les hydrocarbures, seuls fluides usuels non miscibles à
l’eau. Ils sont complexes à traiter, car la pollution des nappes se faisant par leur surface, il faut d’abord traiter le
transfert des hydrocarbures à travers la zone non saturée.

Le plus souvent on a un aquifère envahi par un liquide non miscible. Plusieurs cas sont possibles:
- hydrocarbures notés aussi NAPL (Non Aqueous Phase Liquids).
- DNAPL (Dense Non Aqueous Phase Liquids, d> 1). Par exemple les PCB (polychlorés bifluorés) tel le
pyralène qui étaient utilisés dans les transformateurs EDF (isolant diélectrique) et dans les
condensateurs des néons. Les PCB sont toxiques, ceux qu'on trouve dans l'atmosphère parisienne
proviennent essentiellement de l'incinération des néons.
- mélanges eau + gaz (air dans un sol non saturé).
- LNAPL (Light Non Aqueous Phase Liquids, d < 1)
Il est dangereux d'avoir des hydrocarbures dans l'eau: problèmes de santé publique (toxicité) et mauvais goût de
l'eau.

En général il faut une relativement grande quantité d’hydrocarbures pour que la pollution arrive à la nappe, une
fraction importante étant retenue par capillarité dans la zone non saturée, puis également dans la zone saturée,
par des phénomènes d’adsorption qui s’apparentent à la constitution dans le sol d’une saturation minimum en
huile, en dessous de laquelle la phase huile ne peut pas circuler. Une fois arrivée au toit de la nappe, l’huile s’y
accumule et migre vers l’aval.

Figure 2. Extension d’un panache de pollution de LNAPL.

-4-
Transport polyphasique en milieu poreux
Il ne faut pas oublier cependant que certaines fractions des produits pétroliers (les séries aromatiques
particulièrement, certains phénols) peuvent être solubles dans l’eau, et se propager comme fluides miscibles
polluant rapidement les nappes (goûts).

La phase organique retenue par capillarité dans la zone non saturée est peu à peu résorbée par une
décomposition bactérienne des produits pétroliers. Mais ceci peut prendre plusieurs années.

1.3 Hydrocarbures légers (essences, …) d < 1

Figure 3: Pollution par un LNAPL et écoulement sur le toit de l'aquifère.


Les hydrocarbures légers flottent sur l'eau. Le toit de la région polluée se trouve plus haut que le toit de la nappe
libre. La relation entre ces deux hauteurs est:

h' h
'

Figure 4: Circulation polyphasique et saturation résiduelle.


Remède:
On fait un puits de fixation pour engendrer un écoulement.

Figure 5: Pompage et remédiation d'un site pollué par des LNAPLs.

-5-
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
Décomposition bactérienne des hydrocarbures:
Elle se produit naturellement. Les essences sont plus difficiles à traiter que les fuels.
3n n
Cn H n  O2 bactéries
  nCO2  H 2 0
2 2
On peut accélérer la décomposition en introduisant de l'air ou du N03 utilisé comme oxydant.

Quelques essais ont été faits pour laver les produits non solubles avec des détergents (tensioactifs), mais les
détergents sont aussi toxiques.

1.4 Hydrocarbures lourds (d > 1)


C’est un problème lié à l'habitat diffus et au chauffage au fuel : les cuves rouillent et se mettent à fuir, d'où un
problème de pollution généralisée des nappes.

Figure 6: Relation entre hydrodynamique et topographie pour l'écoulement d'une pollution.


Si la pente est supérieure à 1 à 2% et grad h < 1% alors la pente a un effet plus grand que celui du gradient de
charge et détermine le sens d'écoulement des DNAPLs. Ils laissent derrière eux des gouttelettes (non miscibles)
d'où une saturation résiduelle.

Remèdes: Il est difficile de les éliminer car il faut trouver les poches. Une fois qu'ils sont repérés, on peut faire
un puits et pomper, mais souvent il en reste. Il reste une solution qui est de mettre des tensioactifs qui
augmentent la solubilité des hydrocarbures. Cependant ces tensioactifs sont toxiques et non biodégradables.

2 Physique de la circulation polyphasique


2.1 Saturation
La saturation décrit l’abondance relative d’un fluide dans un milieu poreux. On définit la saturation volumique
Si pour chacun des fluides i:
Si = (part de la porosité occupée par le fluide i) / (porosité totale)
Si varie entre 0 et 1.
Si  Vi
Vvides
où Vi est le volume du ième fluid. Dans un système avec plusieurs composants, la somme de toutes les saturations
doit être égale à 1.

-6-
Transport polyphasique en milieu poreux

Figure 7: Distribution de la saturation durant l'injection simultanée d'huile (rose) et d'eau (bleu). L'injection se
fait sur la gauche, de manière alternative. Après circulation, les deux phases se séparent.

2.2 Mouillabilité et angle de contact


La mouillabilité est la tendance d'un fluide à être attiré vers une surface, préférentiellement à un autre fluide. On
la définit par l'angle de contact qui se mesure expérimentalement. Une surface (par exemple un morceau de
verre) est imergée dans un bain contenant un fluide de référence (par exemple de l'eau) et une goutte du fluide à
tester est placée sur la surface. L'angle de contact correspond à la tangente à la goutte en un point où les 3
composants sont en contact (ligne de contact entre la surface, le liquide de référence, et liquide à tester). Un
angle de contact inférieur à 90° indique que le liquide test est mouillant, un angle supérieur à 90° indique un
liquide test non mouillant.

La mouillabilité est une propriété unique des solides et des fluides.


- L'eau est toujours le liquide mouillant par rapport à l'air et aux huiles sur les minéraux constitutifs des
roches,
- L'huile est un liquide mouillant quand elle est combinée avec de l'air, mais devient non mouillant
quand elle est combinée avec de l'eau,
- L'huile mouille la matière organique en relation avec soit de l'air soit de l'eau,
- La mouillabilité des polluants organiques est souvent semblable à celle de l'huile.

Figure 8: Définition de la mouillabilité et de l'angle de contact.


Les mesures d’angle de contact ne sont pas très faciles. Une difficulté sérieuse a été soulignée par Craig (1971),
qui a utilisé un dispositif lui permettant de mesurer  en fonction du temps pour une interface huile-eau. Craig
observe que  augmente au cours du temps, pour atteindre une valeur d’équilibre après une centaine d’heures.

2.3 Pression capillaire

2.3.1 Définition
Entre deux fluides non miscibles il existe une interface qui engendre une différence de pression entre ces deux
fluides. Cette différence est appelée pression capillaire.

-7-
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique

La différence de pression entre les deux phases est pc1,2 = p2 – p1 et pc = 2 12 / rm où rm est le rayon de courbure
moyen de l'interface et 12 la tension interfaciale (pour l’interface air-eau,  = 0.076 N/m à 0°C, et 0.070 N/m à
37°C, pour l’interface mercure-air  = 0.44 N/m).

2.3.2 Ascension capillaire


Considérons l’exemple simple d’un tube capillaire de rayon R relié à un réservoir contenant un liquide mouillant
(angle de contact inférieur à 90°) surmonté d’un gaz, la pression à l’intérieur du liquide est inférieure à celle de
la phase gazeuse et la concavité de la surface correspond au schéma suivant.

Figure 9. Ascension capillaire d’un liquide mouillant.


Dans ce cas il existe un équilibre entre la pression capillaire qui tend à faire monter le fluide et la gravité qui
tend à le faire descendre. C’est cette position d’équilibre dont les physiciens se servent pour mesurer la tension
de surface . Lors de l’ascension du fluide dans un capillaire contenant un gaz, la pression capillaire est
cos 
Pc  Pg  Pl  2 
R
avec la pression la plus forte du côté du gaz. Cette différence de pression doit être égale à la différence de
pression hydrostatique entre les deux phases donnée par
Pl h   p0   l gh
Pg h   p0   g gh
Ici g est l’accélération de la pesanteur et p0 une pression de référence (atmosphérique). En combinant ces trois
équations on retrouve la hauteur h à laquelle le fluide va monter:
2 cos 
h
 
 l   g gR
Souvent on introduit la notion de longueur capillaire l = h1/2R1/2 qui est une constante dépendant de la
température. Par exemple, l = 3.93 mm pour de l’eau à 0° C et décroît lentement quand la température
augmente.

Application numérique: R = 100 microns, h = 15 cm; R = 10 microns, h = 1,5 m.

2.3.3 Déplacement dans un capillaire horizontal


Intéressons-nous à un capillaire de rayon R, mouillé par l’eau, mais initialement rempli d’air. Lorsque le tube est
mis au contact d’un réservoir d’eau à la pression atmosphérique, l’interface initialement plan est déformée par
les forces de tension superficielle, et l’angle de l’interface atteint une valeur d’équilibre .

La pression à l’intérieur de l’eau, près de l’interface, est inférieure à la pression atmosphérique de Pc = 2cos /
R. Il existe donc une diminution de pression entre les points d’entrée de l’eau (x = 0) et l’interface (x > 0). Le
gradient de pression correspondant fait pénétrer l’eau à l’intérieur du capillaire. Lorsque l’eau pénètre dans le
capillaire, le gradient dP/dx ≈ Pc/x décroît car x croît, et l’écoulement diminue avec le temps. La vitesse
d’écoulement, v = dx/dt est donnée par la loi de Poiseuille :

-8-
Transport polyphasique en milieu poreux
dx dP R  R
v 
dt dx 8
où  est la viscosité. D’où
R  cos 
v
4 x
La vitesse est proportionnelle à R, donc les gros capillaires se remplissent plus vite que les petits. Par
intégration, cette dernière équation conduit à
t R  cos 
x2 
2
1/2 1/2
La position du ménisque croît en t et R . Ainsi, lorsqu'on a une distribution de capillaires de rayons
différents, l’eau ne pénètre pas à la même vitesse dans tous les pores. La progression de l’eau n’est pas due à un
gradient de pression extérieure mais à la mouillabilité préférentielle.

Figure 10. Imbibition dans un capillaire. (D’après Morel-Seytoux, H. J., 1969, Flow of immiscible liquids in
porous media, extrait de Flow Through Porous Media, R. J. M. De Wiest, ed. Academic Press, N. Y.).

Figure 11. Piégeage du fluide 2 lors de l’imbibition du fluide 1.

-9-
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
2.4 Saturation résiduelle et piége capillaire
La circulation diphasique permet d’expliquer le phénomène de «pièges capillaires» qui est responsable de la
formation de certains gisements de pétrole dans les milieux poreux sédimentaires. Imaginons un écoulement
d’huile et d’eau, l’huile étant supposée être le fluide non mouillant. Une goutte d’huile étranglée dans un pore
trop petit se présentera de la façon suivante:

Figure 12. Passage d’une gouttelette de fluide dans un pore non saturé. La goutte doit vaincre une pression
capillaire pour traverser la zone d’étranglement.
Du fait des gradients de pression de l’écoulement, elle aura, entre l’amont et l’aval, une différence de rayon de
courbure, r1 et r2. Pour que la goutte franchisse le passage étroit du pore, il faudra lui appliquer un gradient de
pression minimum fournissant un rayon r1 suffisamment petit. En dessous de ce gradient, la goutte d’huile est
«piégée».

La saturation résiduelle d'un fluide est provoquée par le piégeage capillaire dans les pores les plus petits. La
figure suivante montre deux exemples de saturation résiduelle (l'eau est le liquide mouillant à gauche et l'air est
le liquide non mouillant à droite). Dans le cas d'une pollution organique, des gouttes d'huiles peuvent ainsi rester
piégées dans le milieu poreux.

Figure 13: Exemples de différents types de saturation. Sur la figure (a) le liquide mouillant se trouve à
saturation résiduelle sous forme de "pendules" entre les grains; sur la figure (b un liquide non mouillant se
trouve piégé sous forme de goutelettes dans les pores.
Un exemple classique est la présence d'une huile dans la zone non saturée d'un sol qui contient de l'air et de
l'eau. Dans ce cas l'eau est le fluide mouillant, l'air le fluide non mouillant et l'huile possède une mouillabilité
intermédiaire. L'huile est non mouillante vis à vis de l'eau et mouillante vis à vis de l'air. A saturation résiduelle,
l'huile est piégée sous forme de gouttes et de "pendules" piégés entre l'eau contenue dans les zones les plus
étroites des pores.

Table 1: Saturation résiduelle pour un hydrocarbure dans des milieux poreux analogues (colonne de billes de
verre de différent diamètres) dans le cas triphasique (zone vadose) et biphasique (zone saturée). Modifié
d'après Wilson and Conrad, 1984.

- 10 -
Transport polyphasique en milieu poreux
Puisqu'un contaminant tel que l'huile se comporte différemment dans la zone non saturée et dans la zone saturée,
les saturations résiduelles y sont différentes. Dans un milieu poreux constitué de billes de verre uniformes la
saturation résiduelle est 2 à 5 fois plus élevée que dans la zone saturée (voir Table 1).

Le modèle d’un capillaire de section uniforme (ou d’un ensemble de capillaires) est d’une grande simplicité. Il
ne peut cependant rendre compte de bien des effets observés. Les pores sont de formes diverses et ont des
étranglements de dimensions variables. L’espace poreux présente de plus une connexion de type «multiple».
Nous entendons par-là le fait qu’il existe un grand nombre de chemins possibles pour aller d’un pore à un autre.
Cette caractéristique topologique de l’espace poreux a une conséquence importante lors du déplacement d’un
fluide par un autre, le fluide initialement en place peut être localement encerclé par le deuxième fluide. Il en
résulte des îlots de fluide piégé. Cet effet est aisément prévisible si l’on imagine 2 capillaires de diamètres
différents connectés en 2 points. L’eau pénètre plus vite à l’intérieur du gros capillaire et atteint la cote x1
d’abord dans ce dernier. A ce stade l’eau continue à progresser dans le capillaire unique, au-delà de x1, et du gaz
reste piégé dans le petit capillaire. Cet exemple montre comment la connectivité multiple du milieu conduit à
une saturation résiduelle. La question de la stabilité du fluide piégé n’est pas examinée ici.

2.5 Imbibition et drainage


L'imbibition et le drainage sont des processus dynamiques dans lesquels un fluide en déplace un autre.
L'imbibition est le déplacement d'un fluide non mouillant (huile) par un fluide mouillant (eau), le drainage est le
processus opposé. Ainsi de l'eau circulant dans un sol sec, ou de l'huile remplacée par de l'eau dans un réservoir
sont des exemples d'imbibition. L'injection d'un liquide organique non mouillant dans un aquifère est un
drainage. Il est nécessaire de distinguer ces deux processus car les paramètres physiques dépendent du processus
qui s'opère.

Dans la plupart des cas, la porosité d’une roche est faite d’un réseau multiconnecté de pores et d’étranglements
de dimensions variables. Il est par conséquent impossible de décrire l’évolution des interfaces eau/huile ou
eau/air dans chacun des capillaires, bien qu’il existe des simulations numériques. La pression capillaire est
intimement reliée à la présence d’une surface solide et, en particulier, à la forme et à la dimension des
capillaires. En toute rigueur on ne peut donc parler que de pression capillaire à travers une interface particulière
du milieu et non de pression capillaire du milieu. A l’équilibre cependant, si les forces de gravité peuvent être
négligées, la pression peut être uniforme à l’intérieur des deux phases fluides et il est raisonnable dans ces
conditions de parler de pression capillaire du milieu.

Examinons l’exemple d’une roche mouillée par l’eau, totalement saturée d’eau, et placée en contact avec un
réservoir d’huile. Les forces de capillarité empêchent l’huile de déplacer spontanément l’eau. Lorsqu'on
augmente la pression d’huile de P, une certaine quantité d’huile pénètre dans la roche et déplace l’eau des
pores accessibles les plus gros, connectés au réservoir par des rayons supérieurs à une valeur R1 telle que P =
2/R1. La fraction du volume de pores occupés par l’huile, ou saturation en huile est définie par
volume huile
S o  saturation en huile   1  Sw
volume pores
Sw est la saturation en eau. On admet ici qu'huile et eau sont les seules phases fluides et que l’espace poreux est
totalement saturé. L’huile est comme retenue dans la roche par une membrane semi-perméable qui ne laisse
sortir que l’eau. En répétant le processus, après n incréments de pression P et obtention de l’équilibre, la
saturation en huile est directement obtenue par la mesure du volume d’huile injecté. On obtient ainsi une
relation entre la pression d’huile Ph et la saturation en huile Sh. La courbe correspondante est la courbe de
drainage.

Si le processus est inversé et que l’on impose une décroissance lente de la pression d’huile, l’eau rentre à
nouveau dans la roche à travers la membrane semi-perméable. Une relation, différente de la précédente, est
obtenue entre Ph et Sh.

Les deux exemples typiques de courbes d’imbibition-drainage de la figure suivante correspondent à des grès
consolidés dans les cas où l’eau est le liquide mouillant (a) et l’huile est le liquide mouillant (b). Dans les deux
cas:
- la courbe 1 est la courbe de drainage du liquide mouillant ;

- une pression de l’ordre de 4-5 cm de mercure a été nécessaire pour que la phase non mouillante
commence à pénétrer les plus gros pores ;

- 11 -
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique

- il a suffit d’une faible pression pour faire décroître la saturation en fluide mouillant jusqu’à 30-40 %.
Ceci résulte d’une distribution assez uniforme de diamètres de pores. Au-delà cependant il est
nécessaire d’augmenter fortement la pression capillaire pour déplacer le fluide mouillant.

La saturation «irréductible» en fluide mouillant est de 37 % et 22 % respectivement dans les cas (a) et (b). La
saturation irréductible résulte d’eau piégée selon des processus du type décrit précédemment et/ou de l’existence
de zones microporeuses qui ne pourraient être atteintes qu’à des pressions très élevées. La figure suivante
montre qu'eau et huile peuvent jouer des rôles interchangeables. Lors de l’imbibition (courbes 2), la saturation
en fluide mouillant à pression capillaire nulle n’est pas totale. Une certaine quantité de phase non mouillante
reste piégée c’est la saturation résiduelle. Le fait que les courbes 1 et 2 ne sont pas superposables correspond à
un effet appelé hystérésis indiquant que le processus physique n'est pas réversible.

Figure 14. (a) Courbes de drainage (1) et d’imbibition (2) dans un grès. L’eau est le liquide mouillant. (b)
Courbes de drainage (1) et imbibition (2) dans un grès. L’huile est le liquide mouillant. (D’après Dullien, F.,
1979, Porous Media, Fluid Transport and Pore Structure. Academic Press. N. Y., 396 p.).

2.6 Perméabilité relative


Dans une circulation polyphasique, on admet que chaque fluide i suit séparément la loi de Darcy, comme s’il
occupait une certaine portion du milieu poreux. Les vitesses de Darcy de chaque fluide ne sont évidemment pas
colinéaires, et peuvent même, dans certains cas, être diamétralement opposées (eau et gaz par exemple).
Cependant, la perméabilité intrinsèque ki sera une fonction de la saturation du milieu en fluide i. Plus la portion
du milieu poreux occupée par le fluide i, sera grande, plus la perméabilité liée à ce fluide sera grande. On définit
généralement la perméabilité relative par
k
k ri  i
k
k: perméabilité intrinsèque du milieu poreux saturé,
ki: perméabilité intrinsèque du fluide.
On prend en compte les dépendances suivantes:
- ki est fonction de la portion de milieu poreux occupée par chaque fluide: ki  f si  où si est appelé
saturation du milieu poreux.
- si = saturation du fluide i,  si  1 par définition et 0  si  1 .
- expérimentalement on mesure que  kri  1 (voir figure ci-dessous).
On appelle parfois le rapport kri/i la «mobilité» du fluide i.

- 12 -
Transport polyphasique en milieu poreux

Figure 15. Effet de la saturation en eau S = Sw, sur la perméabilité relative de l'eau kw et de l'huile k0, dans un
sable non consolidé. Il n'y a pas de perméabilité à l'eau dessous une saturation critique de l'eau Swc = 0.19 et il
n'y a pas de perméabilité à l'huile pour une saturation en eau supérieure à S0c = 0.91, c'est à dire pour une
saturation en huile inférieure à la saturation résiduelle en huile S0r = 1 - S0c.
En dessous d’une certaine saturation limite (en eau par exemple), la phase eau n’est plus continue et la
perméabilité à l’eau est nulle. On peut noter au passage que la somme des deux perméabilités intrinsèques de
deux fluides n’est pas constante, et est le plus souvent inférieure ou égale à la perméabilité intrinsèque du milieu
poreux. Les deux fluides, en quelque sorte, se gênent mutuellement1.

Ces courbes de perméabilité relative sont déterminées expérimentalement sur échantillon. Elles ne sont
malheureusement pas biunivoques, et subissent des cycles d’hystérésis, comme la pression capillaire suivant que
l’on réalise un drainage ou une imbibition. Ainsi une perméabilité relative n'est pas une fonction unique de la
saturation. On néglige cependant très souvent cette hystérésis.

Le concept de perméabilité relative rend compte de l'interférence entre plusieurs fluides lors de leur circulation.
(Demond and Roberts, 1987). La figure suivante montre des courbes typiques de perméabilité relative en
fonction de la saturation pour des fluides mouillants et non-mouillants. Fixer la saturation relative du fluide
mouillant (par exemple Sw = 0.8) définit implicitement la saturation relative du fluide non mouillant (par exem-
ple, Sn = 0.2). Pour ces deux saturations relatives, krw = 0.47 et krn = 0.04 (pour la courbe d'imbibition).

Figure 16: Courbes de perméabilités relatives typiques (d'après Demond and Roberts, Water Resources
Bulletin, v. 23, p. 617-628, 1987).
Plusieurs méthodes permettent d'estimer de manière empirique les perméabilités relatives, par exemple celles de

1
Dans certaines expériences d’écoulement d’eau, d’huile et de gaz, on a mesuré expérimentalement des sommes de
perméabilités relatives supérieures à 1 (jusqu’à 2). On a tenté d’expliquer cette observation en disant que l’un des fluides sert
de «lubrifiant» à l’écoulement des autres.

- 13 -
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
Corey pour le drainage d'huile et de gaz (déplacement d'huile par un gaz),
k0  S 0c 4

k g  1  S 0c 2 1  S 02c 
S0  S0r
S 0c 
1  S0r
Ici S0r est la saturation résiduelle en huile, c'est à dire le seuil de saturation à partir duquel l'huile commence à
circuler.

3 Instabilités lors de la circulation


En fait la physique de la circulation polyphasique est plus complexe. Par exemple Vedvik et al. (1998) ont
étudié l'injection d'air dans un mélange visqueux d'eau et de glycérol. Ils ont montré que la forme de la région
qui contient les deux fluides dépend du nombre capillaire Ca = U  / cos, qui mesure le rapport entre les
forces visqueuses (vitesse U et viscosité  du fluide) et capillaires (cos). Quand Ca est faible, la région
contenant le fluide injecté, moins visqueux, est entièrement connectée. En revanche, pour une valeur de Ca plus
élevée (ou pour une vitesse d'injection plus forte d'air), un plume contenant des gouttelettes d'air et de liquide,
chacun des deux liquides n'étant pas connecté à grande échelle, apparaît et se déplace de manière collective.

Figure 17 : Injection d'air (en blanc) dans un milieu poreux 2D saturé avec un mélange eau + glycérol qui se
déplace du bas vers le haut. a) Ca = 0.00152, b) Ca = 0.112. Ca est le nombre capillaire (sans dimension)
Ca=u a2/cosk où  est la viscosité du mélange eau + glycérol, u est la vitesse microscopique dans le
pore, a est la taille d'un pore,  la tension interfaciale et k la perméabilité du milieu poreux. Il existe une
transition de la géométrie du déplacement quand Ca augmente. A faible gradient de pression (Ca petit), le
fluide déplacé forme une structure fractale connectée avec plusieurs domaines (a). Le fluide repoussé ne peut
pas pénétrer dans ces domaines. Pour de plus fortes valeurs de Ca (b) l'air injecté forme une structure en plume
où il reste encore de l'eau. Cette eau est connectée et peut circuler plus lentement que dans la partie non
envahie par l'air. D'après Vedvik et al. 1998.

3.1 Les domaines d’instabilité


Lorsque deux fluides sont en mouvement dans un milieu poreux il faut considérer 3 types de force :
- les forces visqueuses dans le fluide 1
- les forces visqueuses dans le fluide 2
- la pression capillaire entre les deux fluides.
Si un fluide circule dans un milieu poreux contenant un autre fluide, le front entre les deux fluides ne reste pas
linéaire et peut former des digitations. Il n'est alors plus possible d'appliquer la loi de Darcy et la notion de
saturation. La formation de ces instabilités a deux implications physiques :
- seule une petite partie du volume poreux pourra servir au stockage du fluide injecté,

- 14 -
Transport polyphasique en milieu poreux
- il en résulte une importante surface d'échange entre les deux fluides.

Lenormand et al. (1988) ont étudié le système d’un fluide déplaçant un second fluide dans un milieu poreux
homogène. Les fluides sont immiscibles. La stabilité de l’interface entre les deux fluides dépend de deux
paramètres :
- le rapport M entre les viscosités des deux fluides (M = 2/1 où 2 est la viscosité du fluide injecté).
- le nombre capillaire C qui représente le rapport entre les forces de viscosité et les forces capillaires (C
= U 2 / cosoù U est la vitesse du fluide,  la tension interfaciale entre les deux fluides, et  l'angle
de contact).

A l’aide d’études expérimentales sur des micromodèles et de simulations numériques de type « réseaux », ces
auteurs montrent qu’il existe trois domaines dans l’espace log(C)-log(M) (appelé aussi diagramme de phase) :
- Un premier domaine stable où l’interface entre les deux fluides reste linéaire et le front d’injection
reste lisse.
- Un second domaine où M est relativement petit et où des digitations visqueuses apparaissent. Le fluide
injecté « troue » alors le fluide en place le long de digitations dont la longueur et la largeur s’amplifient
au cours du temps. La géométrie de l’interface entre les deux fluides peut être décrite par des relations
en loi puissance entre la longueur, la largeur et le taux de branchement des digitations (fractales).
- Un troisième domaine où les forces capillaires contrôlent le déplacement. Le fluide injecté laisse
derrière lui des poches de fluide en place. Ces poches sont de taille variable.

Figure 18. Simulations 2D de l’injection d’un fluide déplaçant un second fluide contenu dans un milieu poreux
homogène, pour des nombres capillaires (C) et des rapports de viscosité (M) entre les deux fluides variables. a)
log(M)=-4.7, on passe des digitations capillaires aux digitations visqueuses. b) log(M)=1.9, on passe d’une
interface stable aux digitations capillaires. c) log(C) =0, on passe des digitations visqueuses à un front stable.
D’après Lenormand et al. (1988).

3.2 Effets des hétérogénéités dans un milieu poreux 3D


Dans un milieu poreux hétérogène, Meakin et al. (2000) ont réalisé des simulations de migration secondaire
d'huile (figure ci-dessous) dans un milieu saturé en eau. La circulation dépend fortement de l'hétérogénéité du
milieu poreux et des variations de perméabilité. Ce type de modélisation est surtout qualitatif, les expériences
quantitatives étant difficiles à réaliser.

- 15 -
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique

Figure 19 : Simulation 3D de la migration secondaire d'un volume de fluide dans un milieu poreux saturé en
eau. La roche est stratifiée et les strates ont été basculées. D'après Meakin et al. 2000.

3.3 Conclusions
Il existe deux possibilités pour modéliser une circulation biphasique miscible ou non-miscible : les modèles
continus et les modèles discrets.

Dans la première catégorie de modèles (modèles continus), on utilise les équations aux dérivées partielles qui
sont résolues par des méthodes numériques du style différences finies ou éléments finis. Dans ces modèles, on
utilise les équations de conservation de la masse, du moment et on résout le problème pour des quantités
moyennes. Le principal problème avec ces modèles concerne les perméabilités relatives : les équations
macroscopiques employées pour décrire les circulations biphasiques sont basées sur l'hypothèse que le volume
moyen sur lequel se produit la circulation obéit à une loi de Darcy étendue. Pour cela on utilise la notion de
perméabilité relative, qui n'a pas de justification physique, et qui est correspond à une interpolation empirique
de données expérimentales.

Une alternative à cette classe de modèles est d'utiliser des modèles discrets (de type "gaz sur réseaux"). Dans ces
modèles on n'a pas besoin de la notion de perméabilité relative car on décrit le réseau poreux de manière
beaucoup plus précise (un réseau souvent triangulaire). On modélise comment de petits volumes de fluide se
déplacent et entrent en collision en utilisant des lois ad hoc d'interactions, qui conservent la masse et le moment.
Le principal problème de ces modèles est qu'on a besoin d'une description précise du réseau poreux.

Une dernière classe de modèles, hydride, permet d'utiliser des lois continues aux grandes échelles et des lois
discrètes aux petites échelles pour déterminer les perméabilités relatives. Ce dernier type de modèle fait
actuellement l'objet de recherches fondamentales en physique et les premiers codes commencent à être
disponibles.

4 Ecoulement d'un polluant dans un aquifère


4.1 Infiltration d'une pollution depuis la surface
Consider the problem of a spill near the ground surface. With time, the contaminant percolates downward
through the unsaturated zone toward the water table. The most important process influencing the downward
migration of the liquid is flow due to a potential gradient. In the unsaturated zone, water on the solid grains of
the soil is the wetting phase and the Non-Aqueous Phase Liquid (NAPL) is the wetting phase with respect to air
on the water film. Because water wets the solids, the NAPL does not displace the water from the surface but
moves from pore to pore once saturation exceeds the residual saturation. The NAPL displaces pore water that is
not strongly held and soil gas.

Several important factors control the way in which the contaminant spreads. In the case of a non-continuous
source (figure below), the quantity of mobile contaminant gradually decreases vertically because some of the
liquid is trapped in each pore at residual saturation. Thus the quantity of free product reaching the water table is

- 16 -
Transport polyphasique en milieu poreux
less than the spill volume. If the spill is relatively small, downward percolation in the unsaturated zone will stop
once the total volume is at residual saturation. Another pulse of NAPLs or more recharge is necessary to move
the contaminants down to the capillary fringe. The main threat to ground water from small volume spills is the
opportunity for continuing dissolution or volatilization as the spill remains.

Figure 20: The downward percolation of an NAPL in the unsaturated zone. As the contaminant moves
downward the quantity of mobile fluid decreases as an increasing quantity is trapped as residual saturation.
The plume in the figures below also exhibits a tendency to spread horizontally as it moves downward. This
spreading is due to capillary forces, which operate together with gravity forces to control migration. The
presence of layers of varying hydraulic conductivity also influences NAPL spread (Farmer, 1983). Even a
relatively thin, low permeability unit will inhibit downward percolation and force the contaminant to spread
laterally. If such a layer is continuous, the contaminant will spread only within the unsaturated zone. If the layer
is discontinuous, the NAPL will eventually spill over and continue to move downward toward the water table.

Figure 21: The presence of zones of low hydraulic conductivity within the unsaturated zone can cause NAPLs to
mound and spread laterally. In this case, some of the contaminant is able to move around the ends of
discontinuous units (modified from Farmer, 1983).

- 17 -
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique

Figure 22: Pattern of migration is determined by the nature of the spill. In (a), a sudden, large volume loss
results in maximum spreading, large residual saturation, and collapse of the capillary fringe. In (b) a slow leak
causes the product to follow a set of channels, a large volume of product to reach the water table, and minimal
disturbance of the capillary fringe (modified from Farmer, 1983).
Spreading also depends on the way the spill occurs (Farmer, 1983). Releasing a relatively large volume of
contaminants over a relatively short time causes rapid downward and lateral migration. Spreading is maximized
and a relatively large volume of residual contamination remains in what Farmer (1983) refers to as the descent
cone. With slow leakage over a long time, the contaminant moves along the most permeable pathways. These
pathways can be a single channel or a more complex array of smaller channels, arranged in a dendritic pattern.
Both the extent of lateral spreading and the volume of product held at residual saturation are considerably less
than with a large volume spill. Overall, more of the mobile liquid will reach the water table from slow leakage.

When the NAPL finally reaches the capillary fringe, the pattern of spreading becomes more complex. Because
water saturates a large proportion of the pores, the relative permeability to the immiscible liquid declines and
consequently there is a tendency for NAPLs to spread somewhat at the top of the capillary fringe. With
LNAPLs such as gasoline, kerosene, and some oils, free product accumulates near the top of the capillary
fringe. The contaminant will flow near the top capillary fringe once a critical thickness is achieved. The
direction of flow coincides with the gradient of the water table.

The way LNAPLs interact with the capillary fringe depends on the rate at which product is supplied (Farmer,
1983). A large volume of fluid, reaching the capillary fringe over a relatively short period of time, collapses the
fringe and depresses the water table. The extent of depression depends upon the quantity of product and its
density. Even with this loading, the fluid spreads as a relatively thin layer in the upper part of the capillary
fringe. Alternatively, a slow rate of supply has little effect on the capillary fringe or the configuration of the
water table. For spills that reach the capillary fringe, spreading continues until the total spill is at residual
saturation.

Not all contaminants are less dense than water. When DNAPLs reach the capillary fringe, they slow down (see
figure below). However, as the quantity of contaminant within a pore exceeds the residual saturation, downward

- 18 -
Transport polyphasique en milieu poreux
percolation continues. This process is similar to what happens in the unsaturated zone. However now, the water
and not soil gas is being displaced. The dense fluid moves to the base of the permeable unit because of driving
forces related to the difference in density between the DNAPL and ground water. DNAPL accumulating on low
permeability units will move downhill following the topography of the boundary. This flow in many cases will
be in a direction that is different than the ground water. Spreading continues until the spill is at residual
saturation.

Figure 23: Pattern of migration of a contaminant that is heavier than water. In this case, the liquid moves along
the bottom of the aquifer in a direction that is opposite to that of the ground water.
Heterogeneities within the saturated zone also may cause the DNAPLs to spread laterally. The direction as
before depends upon the attitude of the unit and the extent depends upon how continuous the unit is. Thus, in
complex geologic settings, predicting migration pathways for DNAPLs can be relatively difficult. Before
leaving this overview on NAPLs, we need to mention the influence of water table fluctuations and fracturing on
their behavior.

A fluctuating water table has the greatest influence on less dense fluids. Just above the water table, there are
both a zone of residual saturation and a lens of mobile liquid. Any movement of the water table up or down
reduces the quantity of mobile liquid and increases that trapped at residual saturation. A decline in the water
table would be slightly more effective in reducing the quantity of mobile liquid.

Fracturing has a major influence on the way NAPLs move. However, few studies have looked at this issue in
detail. Schwille (1984) experimented with both heavy and light fluids in a single fracture of varying aperture
and surface roughness. For a smooth fracture, the contaminant followed a few distinct pathways when the width
of the fracture was large relative to the rate at which the liquid was being loaded. Increasing the loading rate
produced spreading through a larger number of pathways. This behavior is qualitatively similar to what we
described earlier for porous media. A similar set of experiments carried out for rough-walled fractures resulted
in a much more branched set of pathways.

4.2 Contamination secondaire par des NAPLs


NAPLs in ground water can serve as important sources of secondary contamination. Problems develop when
organic contaminants present as the free or residually saturated products partition into the soil gas through
volatilization or into the ground water through dissolution. The figure below illustrates how even a small
volume spill of a volatile organic liquid in the unsaturated zone may produce a plume of dissolved contaminants
that can be much more important than the original spill (Mendoza and McAlary, 1990). Volatiles spreading
laterally and downward away from the source can partition into available soil moisture. Through continued
infiltration, this water ultimately contaminates the aquifer.

- 19 -
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique

Figure 24: NAPLs and DNAPLs as sources of secondary ground water contamination; (a) dissolution of
volatile compounds from the soil gas (modified from Mendoza and McAlary, 1990), and (b, c) dissolution and
volatilization of residually saturated fluids (from Walther and others, 1986).
Mendoza and Frind (1990a, 1990b) simulated the vapor transport of volatile organic solvents in the unsaturated
zone. Their model considered (1) transport due to diffusion and advection related to density gradients and vapor
mass generation at the source, and (2) attenuation related to dissolution into soil moisture. Of particular
importance is density-driven advection caused by density gradients that may develop with dense (that is, relative
to soil gas) chlorinated solvent vapors moving downward and away from a spill (Mendoza and Frind, 1990a).
What is surprising about this transport is the speed and extent to which volatiles are able to spread through the
soil gas system. Simulation results presented by Mendoza and Frind (1990a) showed vapor migration of up to
several 10’s of meters in a few weeks. This tendency for volatile NAPLs to contaminate soil gases will
obviously be enhanced as the spill grows in size and spreads along the capillary fringe.

NAPLs in the subsurface also have the opportunity to dissolve into mobile water that moves through the zone of
contamination. In the figure above, part (b) illustrates the plume of dissolved contaminants that could develop in
conjunction with a free LNAPL moving along the capillary fringe. Part (c) shows the plume from DNAPLs at
residual saturation within the cone of descent and from the free product. Experimental studies by Anderson and
others (1987) and work they review show that water moving through DNAPLs at residual saturation requires
only 10 centimeters or so of contact distance before saturation is reached in the ground water. Although the

- 20 -
Transport polyphasique en milieu poreux
solubility of volatile organic compounds (for example, benzene, carbon tetrachloride, trichloroethane) in water
can be relatively low, the quantity of dissolved contaminant in water is often several orders of magnitude greater
than the current standards permit (Anderson and others, 1987). Thus, these secondary sources of contamination
are important in a regulatory sense.

4.3 Circulation de la pollution dans un milieu fracturé

Figure 25: Développement d'un panache de pollution par DNAPL et effet de la géologie locale.

Figure 26: Pression de l'eau et du DNAPL dans un milieu fissuré.

- 21 -
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
4.4 Modélisation de l'écoulement dans un milieu poreux hétérogène

a) b)

Figure 27: Exemples de simulation numérique 3D d’infiltration de DNAPL dans un sol. La pollution se propage
dans le sable grossier et évite les lentilles de sable fin. Le flux d’eau est orienté de la droite vers la gauche.

4.5 Simulations d'une remédiation d'un site pollué

Figure 28: Exemple de simulation 3D sur un site naturel. La base de l'aquifère (jaune) et la couche de DNAPL
polluant (rouge) sont représentés et leur évolution calculée dans le temps.

- 22 -
Transport polyphasique en milieu poreux

Figure 29: Des drains horizontaux (bleu) sont positionnés à l'intérieur de la région contaminée de manière à
optimiser la récupération des liquides organiques. Ces simulations permettent de tester différentes
configurations de drains.

Figure 30: La récupération par le drainage induit la formation de cônes de pompage sur la surface de DNAPL.
On voit ces cônes se former sur la figure de droite après 60 jours de pompage.

- 23 -
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique

Figure 31: Pour un DNAPL particulièrement dense et visqueux, les simulations indiquent que le drainage
gravitaire est le mécanisme principal de remédiation. En effet la saturation la plus faible en polluants se situe à
l'aplomb des drains.

Figure 32: Influence de l'ennoyage en eau du système pour des saturations en DNAPL supérieures à 70%. Cette
figure illustre le fait qu'une connectivité initiale importante de la phase DNAPL peut permettre une stratégie de
diminution importante de la saturation, réduisant ainsi la masse de polluant et le potentiel de circulation du
polluant restant.

- 24 -
Transport polyphasique en milieu poreux
5 Etude de cas
5.1 Etude de cas: fuite de gasoil
O’Connor and Bouckhout (1983) studied a spill of gasoline from underground storage tanks in an urban area.
This case is typical of the large number of spills involving petroleum products. More than 75,000 liters of
gasoline leaked from buried underground storage tanks at Station A, and possibly others nearby (see below).
The spill was first discovered when fumes leaked into sanitary sewers and the basements of houses. In the
western half of the study area, from 4 to 8 m of gravel and sand overlie till (see cross-section). To the east, the
gravel is thinner and capped by a thin silt or fine sand layer.

Figure 33: Site plan showing the location of buried tanks, basements in which gasoline fumes were detected, the
location of monitoring and recovery wells, and vents (from O’Connor and Bouckhout, 1983).

Figure 34: Cross section in the direction of spreading showing the general geology of the site and the pattern of
gasoline spreading. The gasoline is moving down gradient along the water table, moving around the till highs
(modified from O’Connor and Bouckhout, 1983).

- 25 -
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
Gasoline occurs at the water table beneath and east of Station A, but apparently bypasses areas where the till is
at elevations above the water table (see figure above). Thus, the spill while generally moving down the gradient
of the water table is strongly influenced by the irregular topography of the till surface. The shaded areas below
illustrate places where the surface of the till is genera1ly above the water table. The arrows are pathways of
migration where the water table is located in gravel. This complex pattern of flow explains why gasoline vapors
were only detected in some of the buildings and why it was difficult to establish whether other stations were
leaking. It also added to the difficulty in designing the collection system.

Figure 35: The pattern of gasoline migration in relation to the gradient on the water table. In general, the
gasoline moves through the gravel, avoiding areas (hatched) where the till is at a higher elevation than the
water table (from O’Connor and Bouckhout, 1983).

5.2 Etude de cas: la décharge de Hyde Park (USA)


Faust (1985) and Cohen and others (1987) have examined the complex migration of both DNAPLs and
associated aqueous phase liquids (APLs) from the Hyde Park landfill at Niagara Falls, New York (see figure
below). Disposal of chemical wastes began at the site in 1954 by the Hooker Chemical and Plastics Corporation.
Ultimately, Hyde Park Landfill received approximately 80,000 tons of chemical wastes in both solid and liquid
form. The wastes consist generally of chlorinated benzenes (21%), chlorinated toluene (16%),
chlorofluorotoluenes (11%), hexachlorocyclopentadiene (75%), trichlorophenol (4%), chlorinated organic acids,
pesticides, metal chlorides, and various other chemicals. The landfill also contains an estimated 0.6 to 1.6 tons
of 2,3,7,8-tetrachlorodibenzo-p-dioxin (“TCDD”), which is one of the most potent carcinogens known.

- 26 -
Transport polyphasique en milieu poreux

Figure 36: Location and geologic setting of the Hyde Park Landfill (modified from Faust, 1985).
At the site, less than approximately 10 m of overburden overlies bedrock. Overburden consists of silt, clay, silty
clay till, and a zone of sand. The uppermost bedrock units include the Lockport dolomite, Rochester shale, and
Irondequoit-Renales limestones. The Lockport dolomite ranges in thickness from approximately 40 m
immediately southeast of the landfill to approximately 20 m at the Niagara Gorge. Bedrock dips southward.

Ground water flows in a northwesterly direction toward the Niagara River in both overburden and bedrock
units. The hydraulic head is higher in the overburden than the Lockport dolomite, providing a downward
component of flow. The fractured upper three to 10 m of the Lockport dolomite provide a highly permeable
pathway for ground water flow. Deeper parts of the Lockport are fractured but less permeable. The Rochester
shale is considered to be a low-permeability barrier to downward flow. Ground water discharges into the
Niagara River along the gorge.

The figure below illustrate the extent of contamination by DNAPLs and dissolved compounds in the overburden
and Lockport dolomite. By far the greatest mass of contaminants is represented by the DNAPLs in the Lockport
dolomite. Dense liquids from the landfill are localized within the Lockport dolomite to the top of the Rochester
shale. Lateral spreading of both dissolved contaminants and DNAPLs within the overburden has been relatively
limited. Much of the contamination in the overburden is thought to be related to surface runoff more than lateral
subsurface transport.

NAPLs in the landfill and those in the Lockport dolomite are the source for dissolved contaminants that have
been transported more than 750 m in the Lockport dolomite. Contaminants discharged into the Niagara River
northwest of the site. However, the DNAPLs in the Lockport dolomite are not moving in the same direction as
the ground water and the dissolved contaminants. These dense liquids are moving southward following the

- 27 -
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
regional dip of the bedrock. This complex pattern of spreading helps to explain the differences in the DNAPL
distribution and plumes of dissolved contaminants. Heterogeneity due to fracture development within the upper
and lower parts of the Lockport dolomite also results in localized variability in the contaminant distributions.

a)

b)
Figure 37: NAPL and dissolved contaminant plumes in overburden (a) and in the Lockport dolomite (b)
(modified from Faust, 1985).

6 Références
6.1 Livres
Appelo, C. A. J., and Potsma, D. 1996. Geochemistry, groundwater and pollution. A. A. Balkema: Rotterdam.
Banton, O. and Bangoy, L. M. 1997. Hydrogéologie. Multisciences environnementales des eaux souterraines.
Presses de l’Université du Québec: Québec.
De Marsily, G. 1981. Hydrogéologie quantitative. Masson: Paris.

- 28 -
Transport polyphasique en milieu poreux
Domenico, P. A., and Schwartz, F. W. 1990. Physical and chemical hydrogeology. John Wiley and Sons: New
York.
Feder, J. 1988. Fractals. Plenum: London.
Guéguen, Y. et Palciauskas, V. 1992. Introduction à la physique des roches. Hermann: Paris.
Ingebritsen, S. E., and Sanford, W. E. 1998. Groundwater in geologic processes. Cambridge University Press:
Cambridge.

6.2 Articles scientifiques


Appelo, C. A. J., and Potsma, D. 1996. Geochemistry, groundwater and pollution. A. A. Balkema : Rotterdam.
Banton, O. and Bangoy, L. M. 1997. Hydrogéologie. Multisciences environnementales des eaux souterraines.
Presses de l’Université du Québec : Québec.
Barroux, C. 1998. A new macroscopic model for one-phase miscible flow in heterogeneous media. In 6th
European Conference on the Mathematics of Ooil Recovery, Peebles, Scotland, 8-11 Sept. 1998.
Batycky, R. P., Blunt, M. J., and Thiele, M. 1996. A 3D multiphase streamline simulator with gravity and
changing well conditions. In 17th International Energy Agency Collaborative Project on Enhanced Oil
Recovery, Sydney, Australia, Sept. 29 – Oct. 2, 1996.
Bazin B., Bieber M. T., Roque C., and Bouteca M. (1996) Improvement in the characterization of the acid
wormholing by "in situ" X-ray CT visualizations, SPE paper 31073, International Symposium on Formation
Damage Control, Lafayette, Louisiana, USA, 14-15 May 1996.
Bazin B., Roque C., Chauveteau G., and Bouteca M. (1997) Acid filtration in dynamic conditions to mimic fluid
loss in acid fracturing, SPE paper 38168, European Formation Damage Conference, The Hague, The
Netherlands.
Bazin B., Roque C., and Bouteca M. (1995) A laboratory evaluation of acid propagation in relation to acid
fracturing results and interpretation, SPE paper 30085, European Formation Damage Conference, The Hague,
The Netherlands, 63-73.
Brinkam H. C. (1947) A calculation of the viscous force exerted by a flowing fluid on dense swarm of particles.
Applied Science Research, A1, 27-34.
Chen W. and Ortoleva P. (1990) Reaction front fingering in carbonate-cemented sandstones. Earth Science
Reviews 29, 183-198.
Chuoke, R. L., van Meurs, P., and van der Poel, C. 1959. The instability of slow, immiscible, viscous liquid-
liquid displacements in permeable media. Trans. Metall. Soc. of AIME, 216, 188-194.
Daccord G., Touboul E., and Lenormand R. (1989) Carbonate acidizing: Toward a quantitative model of the
wormholing phenomenon. SPE Production Engineering 4, 63-68.
Daccord G., Lenormand R., and Lietard O. (1993a) Chemical dissolution of a porous medium by a reactive
fluid- I. Model for the “wormholing” phenomenon. Chemical Engineering Science 48, 169-178.
Daccord G., Lietard O., and Lenormand R. (1993b) Chemical dissolution of a porous medium by a reactive
fluid- II. Convection vs reaction, behavior diagram. Chemical Engineering Science 48, 179-186.
Ferer, M., Gump, J.C., and Smith, D. H. 1996. Fractal nature of viscous fingering in three-dimensional pore-
level models. Physical Review E, 53, 2502-2508.
Hughes, R. G., and Blunt, M. J. 1998. Network modeling of multiphase flow in fractured porous media. In 6th
European Conference on the Mathematics of Ooil Recovery, Peebles, Scotland, 8-11 Sept. 1998.
Lenormand, R., Touboul, E., and Zarcone C. 1988. Numerical models and experiments on immiscible
displacements in porous media. Journal of Fluid Mechanics, 189, 165-187.
de Marsily, G. 1981. Hydrogéologie quantitative. Masson : Paris.
Maher, J. V. 1985. Development of viscous fingering patterns. Phys. Rev. Lett. 54, 1498-1501.
McLean, J.W. and Saffman, P. G. 1981. The effect of surface tension on the shape of fingers in a Hele-Shaw
cell. J. Fluid Mech. 102, 455-469.
Meakin, P., G. Wagner, A. Vedvik, H. Amundsen, J. Feder, and T. Jossang. 2000. Invasion percolation and
secondary migration : Experiments and simulations. Marine and Petroleum Geology 17, 777-795.
Payer, F. J., Jouaux, F., and Tchelepi, H. 1994. On the validity of macroscopic viscous fingering models for 2D
and 3D flows. In 4th Euro. Conference on the Mathematics of Oil Recovery, Roros, Norway, 7-10 June 1994.
Pitts, E. 1980. Penetration of a fluid into a Hele-Shaw cell : The Saffman-Taylor experiment. J. Fluid Mech. 97,
53-64.
Ortoleva P., Merino E., Moore C., and Chadam J. (1987) Geochemical self-organization I: Reaction-transport
feedback and modeling approach. American Journal of Science 287, 979-1007.
Ortoleva, P. 1994. Geochemical self-organization, Oxford University Press.

- 29 -
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
Renard F., Gratier J. P., Ortoleva P., Brosse E., and Bazin B. (1998) Experimental evidence for self-
organization during reactive fluid flow in a porous medium. Geophysical Research Letters,25, 385-388.
Saffmann, P. G., and Taylor, G. 1958. The penetration of a fluid into a medium or Hele-Shaw cell containing a
more visquous liquid. Proc. Soc. London Series, A 245, 312-329.
Tryggvason, G. and Aref, H. 1983. Numerical experiments on Hele-Shaw flow with a sharp interface. J. Fluid.
Mech. 136, 1-30.

- 30 -

S-ar putea să vă placă și