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milieu poreux
Licence professionnelle
PPRS
Notes de cours
2014-2015
digitation de viscosité
François Renard
Université Joseph Fourier – Grenoble I
L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
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Transport polyphasique en milieu poreux
1 Introduction
Jusqu’ici nous avons essentiellement étudié les phénomènes de transmission des pressions (ou des charges) et
leurs conséquences en termes de débit, sans nous intéresser au transfert de l’eau proprement dite. Nous abordons
ici une autre classe de problème celle des transports qui ont lieu avec l’eau. Nous parlerons essentiellement des
écoulements de fluides non miscibles.
Les problèmes qui y sont liés sont très nombreux; écoulement en milieu non saturé, récupération
d’hydrocarbures, pollution, géothermie, climatisation. C’est par exemple le cas de l’air et de l’eau (milieu non
saturé), de l’huile, de l’eau et du gaz (gisements d’hydrocarbures).
Le déplacement d’un fluide par un autre fluide est un sujet d’intérêt majeur pour la production de pétrole, la
gestion des ressources en eau et aussi dans certains processus industriels. D’un point de vue scientifique, les
équations microscopiques qui décriraient la circulation de fluides polyphasiques ne sont pas bien connues.
Actuellement, l’ingénierie simule ces écoulements avec des lois basées sur une extension de la loi de Darcy qui
inclue deux fluides au lieu d’un seul. L’équation de Darcy a été établie de manière expérimentale et théorique
dans le cas d’une circulation d’un seul fluide dans un milieu poreux. Son extension au cas polyphasique doit être
questionnée du fait de la complexité qui émerge lors de la circulation de plusieurs fluides, comme nous allons le
voir par la suite.
Le problème peut être encore plus compliqué s’il y a des échanges entre phases (huile et gaz) et si l’on tient
compte des phénomènes thermiques liés à ces changements de phases (naturels ou lors d’injection de vapeur
dans un gisement). Il faut alors tenir compte des variations de viscosité de chaque fluide.
Figure 1: Cartes illustrant la forme de l'écoulement d'un panache de pollution contenant (a) 2,4-DCP, (b)
TeCP, et (c) CL4D2 dans le lac Alkalai (modifié d'après Johnson and others, 1985).
Les pollutions peuvent faire intervenir deux ou plusieurs fluides : par exemple, l’air, l’eau et des liquides
organiques dans la zone non saturée ou bien des polluants et de l’eau dans un aquifère. Ces systèmes posent
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L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
souvent beaucoup plus de problèmes que les systèmes monophasiques et requièrent le développement de
concepts de physique et chimie différents.
Le plus souvent on a un aquifère envahi par un liquide non miscible. Plusieurs cas sont possibles:
- hydrocarbures notés aussi NAPL (Non Aqueous Phase Liquids).
- DNAPL (Dense Non Aqueous Phase Liquids, d> 1). Par exemple les PCB (polychlorés bifluorés) tel le
pyralène qui étaient utilisés dans les transformateurs EDF (isolant diélectrique) et dans les
condensateurs des néons. Les PCB sont toxiques, ceux qu'on trouve dans l'atmosphère parisienne
proviennent essentiellement de l'incinération des néons.
- mélanges eau + gaz (air dans un sol non saturé).
- LNAPL (Light Non Aqueous Phase Liquids, d < 1)
Il est dangereux d'avoir des hydrocarbures dans l'eau: problèmes de santé publique (toxicité) et mauvais goût de
l'eau.
En général il faut une relativement grande quantité d’hydrocarbures pour que la pollution arrive à la nappe, une
fraction importante étant retenue par capillarité dans la zone non saturée, puis également dans la zone saturée,
par des phénomènes d’adsorption qui s’apparentent à la constitution dans le sol d’une saturation minimum en
huile, en dessous de laquelle la phase huile ne peut pas circuler. Une fois arrivée au toit de la nappe, l’huile s’y
accumule et migre vers l’aval.
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Transport polyphasique en milieu poreux
Il ne faut pas oublier cependant que certaines fractions des produits pétroliers (les séries aromatiques
particulièrement, certains phénols) peuvent être solubles dans l’eau, et se propager comme fluides miscibles
polluant rapidement les nappes (goûts).
La phase organique retenue par capillarité dans la zone non saturée est peu à peu résorbée par une
décomposition bactérienne des produits pétroliers. Mais ceci peut prendre plusieurs années.
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Décomposition bactérienne des hydrocarbures:
Elle se produit naturellement. Les essences sont plus difficiles à traiter que les fuels.
3n n
Cn H n O2 bactéries
nCO2 H 2 0
2 2
On peut accélérer la décomposition en introduisant de l'air ou du N03 utilisé comme oxydant.
Quelques essais ont été faits pour laver les produits non solubles avec des détergents (tensioactifs), mais les
détergents sont aussi toxiques.
Remèdes: Il est difficile de les éliminer car il faut trouver les poches. Une fois qu'ils sont repérés, on peut faire
un puits et pomper, mais souvent il en reste. Il reste une solution qui est de mettre des tensioactifs qui
augmentent la solubilité des hydrocarbures. Cependant ces tensioactifs sont toxiques et non biodégradables.
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Transport polyphasique en milieu poreux
Figure 7: Distribution de la saturation durant l'injection simultanée d'huile (rose) et d'eau (bleu). L'injection se
fait sur la gauche, de manière alternative. Après circulation, les deux phases se séparent.
2.3.1 Définition
Entre deux fluides non miscibles il existe une interface qui engendre une différence de pression entre ces deux
fluides. Cette différence est appelée pression capillaire.
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La différence de pression entre les deux phases est pc1,2 = p2 – p1 et pc = 2 12 / rm où rm est le rayon de courbure
moyen de l'interface et 12 la tension interfaciale (pour l’interface air-eau, = 0.076 N/m à 0°C, et 0.070 N/m à
37°C, pour l’interface mercure-air = 0.44 N/m).
La pression à l’intérieur de l’eau, près de l’interface, est inférieure à la pression atmosphérique de Pc = 2cos /
R. Il existe donc une diminution de pression entre les points d’entrée de l’eau (x = 0) et l’interface (x > 0). Le
gradient de pression correspondant fait pénétrer l’eau à l’intérieur du capillaire. Lorsque l’eau pénètre dans le
capillaire, le gradient dP/dx ≈ Pc/x décroît car x croît, et l’écoulement diminue avec le temps. La vitesse
d’écoulement, v = dx/dt est donnée par la loi de Poiseuille :
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Transport polyphasique en milieu poreux
dx dP R R
v
dt dx 8
où est la viscosité. D’où
R cos
v
4 x
La vitesse est proportionnelle à R, donc les gros capillaires se remplissent plus vite que les petits. Par
intégration, cette dernière équation conduit à
t R cos
x2
2
1/2 1/2
La position du ménisque croît en t et R . Ainsi, lorsqu'on a une distribution de capillaires de rayons
différents, l’eau ne pénètre pas à la même vitesse dans tous les pores. La progression de l’eau n’est pas due à un
gradient de pression extérieure mais à la mouillabilité préférentielle.
Figure 10. Imbibition dans un capillaire. (D’après Morel-Seytoux, H. J., 1969, Flow of immiscible liquids in
porous media, extrait de Flow Through Porous Media, R. J. M. De Wiest, ed. Academic Press, N. Y.).
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2.4 Saturation résiduelle et piége capillaire
La circulation diphasique permet d’expliquer le phénomène de «pièges capillaires» qui est responsable de la
formation de certains gisements de pétrole dans les milieux poreux sédimentaires. Imaginons un écoulement
d’huile et d’eau, l’huile étant supposée être le fluide non mouillant. Une goutte d’huile étranglée dans un pore
trop petit se présentera de la façon suivante:
Figure 12. Passage d’une gouttelette de fluide dans un pore non saturé. La goutte doit vaincre une pression
capillaire pour traverser la zone d’étranglement.
Du fait des gradients de pression de l’écoulement, elle aura, entre l’amont et l’aval, une différence de rayon de
courbure, r1 et r2. Pour que la goutte franchisse le passage étroit du pore, il faudra lui appliquer un gradient de
pression minimum fournissant un rayon r1 suffisamment petit. En dessous de ce gradient, la goutte d’huile est
«piégée».
La saturation résiduelle d'un fluide est provoquée par le piégeage capillaire dans les pores les plus petits. La
figure suivante montre deux exemples de saturation résiduelle (l'eau est le liquide mouillant à gauche et l'air est
le liquide non mouillant à droite). Dans le cas d'une pollution organique, des gouttes d'huiles peuvent ainsi rester
piégées dans le milieu poreux.
Figure 13: Exemples de différents types de saturation. Sur la figure (a) le liquide mouillant se trouve à
saturation résiduelle sous forme de "pendules" entre les grains; sur la figure (b un liquide non mouillant se
trouve piégé sous forme de goutelettes dans les pores.
Un exemple classique est la présence d'une huile dans la zone non saturée d'un sol qui contient de l'air et de
l'eau. Dans ce cas l'eau est le fluide mouillant, l'air le fluide non mouillant et l'huile possède une mouillabilité
intermédiaire. L'huile est non mouillante vis à vis de l'eau et mouillante vis à vis de l'air. A saturation résiduelle,
l'huile est piégée sous forme de gouttes et de "pendules" piégés entre l'eau contenue dans les zones les plus
étroites des pores.
Table 1: Saturation résiduelle pour un hydrocarbure dans des milieux poreux analogues (colonne de billes de
verre de différent diamètres) dans le cas triphasique (zone vadose) et biphasique (zone saturée). Modifié
d'après Wilson and Conrad, 1984.
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Transport polyphasique en milieu poreux
Puisqu'un contaminant tel que l'huile se comporte différemment dans la zone non saturée et dans la zone saturée,
les saturations résiduelles y sont différentes. Dans un milieu poreux constitué de billes de verre uniformes la
saturation résiduelle est 2 à 5 fois plus élevée que dans la zone saturée (voir Table 1).
Le modèle d’un capillaire de section uniforme (ou d’un ensemble de capillaires) est d’une grande simplicité. Il
ne peut cependant rendre compte de bien des effets observés. Les pores sont de formes diverses et ont des
étranglements de dimensions variables. L’espace poreux présente de plus une connexion de type «multiple».
Nous entendons par-là le fait qu’il existe un grand nombre de chemins possibles pour aller d’un pore à un autre.
Cette caractéristique topologique de l’espace poreux a une conséquence importante lors du déplacement d’un
fluide par un autre, le fluide initialement en place peut être localement encerclé par le deuxième fluide. Il en
résulte des îlots de fluide piégé. Cet effet est aisément prévisible si l’on imagine 2 capillaires de diamètres
différents connectés en 2 points. L’eau pénètre plus vite à l’intérieur du gros capillaire et atteint la cote x1
d’abord dans ce dernier. A ce stade l’eau continue à progresser dans le capillaire unique, au-delà de x1, et du gaz
reste piégé dans le petit capillaire. Cet exemple montre comment la connectivité multiple du milieu conduit à
une saturation résiduelle. La question de la stabilité du fluide piégé n’est pas examinée ici.
Dans la plupart des cas, la porosité d’une roche est faite d’un réseau multiconnecté de pores et d’étranglements
de dimensions variables. Il est par conséquent impossible de décrire l’évolution des interfaces eau/huile ou
eau/air dans chacun des capillaires, bien qu’il existe des simulations numériques. La pression capillaire est
intimement reliée à la présence d’une surface solide et, en particulier, à la forme et à la dimension des
capillaires. En toute rigueur on ne peut donc parler que de pression capillaire à travers une interface particulière
du milieu et non de pression capillaire du milieu. A l’équilibre cependant, si les forces de gravité peuvent être
négligées, la pression peut être uniforme à l’intérieur des deux phases fluides et il est raisonnable dans ces
conditions de parler de pression capillaire du milieu.
Examinons l’exemple d’une roche mouillée par l’eau, totalement saturée d’eau, et placée en contact avec un
réservoir d’huile. Les forces de capillarité empêchent l’huile de déplacer spontanément l’eau. Lorsqu'on
augmente la pression d’huile de P, une certaine quantité d’huile pénètre dans la roche et déplace l’eau des
pores accessibles les plus gros, connectés au réservoir par des rayons supérieurs à une valeur R1 telle que P =
2/R1. La fraction du volume de pores occupés par l’huile, ou saturation en huile est définie par
volume huile
S o saturation en huile 1 Sw
volume pores
Sw est la saturation en eau. On admet ici qu'huile et eau sont les seules phases fluides et que l’espace poreux est
totalement saturé. L’huile est comme retenue dans la roche par une membrane semi-perméable qui ne laisse
sortir que l’eau. En répétant le processus, après n incréments de pression P et obtention de l’équilibre, la
saturation en huile est directement obtenue par la mesure du volume d’huile injecté. On obtient ainsi une
relation entre la pression d’huile Ph et la saturation en huile Sh. La courbe correspondante est la courbe de
drainage.
Si le processus est inversé et que l’on impose une décroissance lente de la pression d’huile, l’eau rentre à
nouveau dans la roche à travers la membrane semi-perméable. Une relation, différente de la précédente, est
obtenue entre Ph et Sh.
Les deux exemples typiques de courbes d’imbibition-drainage de la figure suivante correspondent à des grès
consolidés dans les cas où l’eau est le liquide mouillant (a) et l’huile est le liquide mouillant (b). Dans les deux
cas:
- la courbe 1 est la courbe de drainage du liquide mouillant ;
- une pression de l’ordre de 4-5 cm de mercure a été nécessaire pour que la phase non mouillante
commence à pénétrer les plus gros pores ;
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- il a suffit d’une faible pression pour faire décroître la saturation en fluide mouillant jusqu’à 30-40 %.
Ceci résulte d’une distribution assez uniforme de diamètres de pores. Au-delà cependant il est
nécessaire d’augmenter fortement la pression capillaire pour déplacer le fluide mouillant.
La saturation «irréductible» en fluide mouillant est de 37 % et 22 % respectivement dans les cas (a) et (b). La
saturation irréductible résulte d’eau piégée selon des processus du type décrit précédemment et/ou de l’existence
de zones microporeuses qui ne pourraient être atteintes qu’à des pressions très élevées. La figure suivante
montre qu'eau et huile peuvent jouer des rôles interchangeables. Lors de l’imbibition (courbes 2), la saturation
en fluide mouillant à pression capillaire nulle n’est pas totale. Une certaine quantité de phase non mouillante
reste piégée c’est la saturation résiduelle. Le fait que les courbes 1 et 2 ne sont pas superposables correspond à
un effet appelé hystérésis indiquant que le processus physique n'est pas réversible.
Figure 14. (a) Courbes de drainage (1) et d’imbibition (2) dans un grès. L’eau est le liquide mouillant. (b)
Courbes de drainage (1) et imbibition (2) dans un grès. L’huile est le liquide mouillant. (D’après Dullien, F.,
1979, Porous Media, Fluid Transport and Pore Structure. Academic Press. N. Y., 396 p.).
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Transport polyphasique en milieu poreux
Figure 15. Effet de la saturation en eau S = Sw, sur la perméabilité relative de l'eau kw et de l'huile k0, dans un
sable non consolidé. Il n'y a pas de perméabilité à l'eau dessous une saturation critique de l'eau Swc = 0.19 et il
n'y a pas de perméabilité à l'huile pour une saturation en eau supérieure à S0c = 0.91, c'est à dire pour une
saturation en huile inférieure à la saturation résiduelle en huile S0r = 1 - S0c.
En dessous d’une certaine saturation limite (en eau par exemple), la phase eau n’est plus continue et la
perméabilité à l’eau est nulle. On peut noter au passage que la somme des deux perméabilités intrinsèques de
deux fluides n’est pas constante, et est le plus souvent inférieure ou égale à la perméabilité intrinsèque du milieu
poreux. Les deux fluides, en quelque sorte, se gênent mutuellement1.
Ces courbes de perméabilité relative sont déterminées expérimentalement sur échantillon. Elles ne sont
malheureusement pas biunivoques, et subissent des cycles d’hystérésis, comme la pression capillaire suivant que
l’on réalise un drainage ou une imbibition. Ainsi une perméabilité relative n'est pas une fonction unique de la
saturation. On néglige cependant très souvent cette hystérésis.
Le concept de perméabilité relative rend compte de l'interférence entre plusieurs fluides lors de leur circulation.
(Demond and Roberts, 1987). La figure suivante montre des courbes typiques de perméabilité relative en
fonction de la saturation pour des fluides mouillants et non-mouillants. Fixer la saturation relative du fluide
mouillant (par exemple Sw = 0.8) définit implicitement la saturation relative du fluide non mouillant (par exem-
ple, Sn = 0.2). Pour ces deux saturations relatives, krw = 0.47 et krn = 0.04 (pour la courbe d'imbibition).
Figure 16: Courbes de perméabilités relatives typiques (d'après Demond and Roberts, Water Resources
Bulletin, v. 23, p. 617-628, 1987).
Plusieurs méthodes permettent d'estimer de manière empirique les perméabilités relatives, par exemple celles de
1
Dans certaines expériences d’écoulement d’eau, d’huile et de gaz, on a mesuré expérimentalement des sommes de
perméabilités relatives supérieures à 1 (jusqu’à 2). On a tenté d’expliquer cette observation en disant que l’un des fluides sert
de «lubrifiant» à l’écoulement des autres.
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Corey pour le drainage d'huile et de gaz (déplacement d'huile par un gaz),
k0 S 0c 4
k g 1 S 0c 2 1 S 02c
S0 S0r
S 0c
1 S0r
Ici S0r est la saturation résiduelle en huile, c'est à dire le seuil de saturation à partir duquel l'huile commence à
circuler.
Figure 17 : Injection d'air (en blanc) dans un milieu poreux 2D saturé avec un mélange eau + glycérol qui se
déplace du bas vers le haut. a) Ca = 0.00152, b) Ca = 0.112. Ca est le nombre capillaire (sans dimension)
Ca=u a2/cosk où est la viscosité du mélange eau + glycérol, u est la vitesse microscopique dans le
pore, a est la taille d'un pore, la tension interfaciale et k la perméabilité du milieu poreux. Il existe une
transition de la géométrie du déplacement quand Ca augmente. A faible gradient de pression (Ca petit), le
fluide déplacé forme une structure fractale connectée avec plusieurs domaines (a). Le fluide repoussé ne peut
pas pénétrer dans ces domaines. Pour de plus fortes valeurs de Ca (b) l'air injecté forme une structure en plume
où il reste encore de l'eau. Cette eau est connectée et peut circuler plus lentement que dans la partie non
envahie par l'air. D'après Vedvik et al. 1998.
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Transport polyphasique en milieu poreux
- il en résulte une importante surface d'échange entre les deux fluides.
Lenormand et al. (1988) ont étudié le système d’un fluide déplaçant un second fluide dans un milieu poreux
homogène. Les fluides sont immiscibles. La stabilité de l’interface entre les deux fluides dépend de deux
paramètres :
- le rapport M entre les viscosités des deux fluides (M = 2/1 où 2 est la viscosité du fluide injecté).
- le nombre capillaire C qui représente le rapport entre les forces de viscosité et les forces capillaires (C
= U 2 / cosoù U est la vitesse du fluide, la tension interfaciale entre les deux fluides, et l'angle
de contact).
A l’aide d’études expérimentales sur des micromodèles et de simulations numériques de type « réseaux », ces
auteurs montrent qu’il existe trois domaines dans l’espace log(C)-log(M) (appelé aussi diagramme de phase) :
- Un premier domaine stable où l’interface entre les deux fluides reste linéaire et le front d’injection
reste lisse.
- Un second domaine où M est relativement petit et où des digitations visqueuses apparaissent. Le fluide
injecté « troue » alors le fluide en place le long de digitations dont la longueur et la largeur s’amplifient
au cours du temps. La géométrie de l’interface entre les deux fluides peut être décrite par des relations
en loi puissance entre la longueur, la largeur et le taux de branchement des digitations (fractales).
- Un troisième domaine où les forces capillaires contrôlent le déplacement. Le fluide injecté laisse
derrière lui des poches de fluide en place. Ces poches sont de taille variable.
Figure 18. Simulations 2D de l’injection d’un fluide déplaçant un second fluide contenu dans un milieu poreux
homogène, pour des nombres capillaires (C) et des rapports de viscosité (M) entre les deux fluides variables. a)
log(M)=-4.7, on passe des digitations capillaires aux digitations visqueuses. b) log(M)=1.9, on passe d’une
interface stable aux digitations capillaires. c) log(C) =0, on passe des digitations visqueuses à un front stable.
D’après Lenormand et al. (1988).
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L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
Figure 19 : Simulation 3D de la migration secondaire d'un volume de fluide dans un milieu poreux saturé en
eau. La roche est stratifiée et les strates ont été basculées. D'après Meakin et al. 2000.
3.3 Conclusions
Il existe deux possibilités pour modéliser une circulation biphasique miscible ou non-miscible : les modèles
continus et les modèles discrets.
Dans la première catégorie de modèles (modèles continus), on utilise les équations aux dérivées partielles qui
sont résolues par des méthodes numériques du style différences finies ou éléments finis. Dans ces modèles, on
utilise les équations de conservation de la masse, du moment et on résout le problème pour des quantités
moyennes. Le principal problème avec ces modèles concerne les perméabilités relatives : les équations
macroscopiques employées pour décrire les circulations biphasiques sont basées sur l'hypothèse que le volume
moyen sur lequel se produit la circulation obéit à une loi de Darcy étendue. Pour cela on utilise la notion de
perméabilité relative, qui n'a pas de justification physique, et qui est correspond à une interpolation empirique
de données expérimentales.
Une alternative à cette classe de modèles est d'utiliser des modèles discrets (de type "gaz sur réseaux"). Dans ces
modèles on n'a pas besoin de la notion de perméabilité relative car on décrit le réseau poreux de manière
beaucoup plus précise (un réseau souvent triangulaire). On modélise comment de petits volumes de fluide se
déplacent et entrent en collision en utilisant des lois ad hoc d'interactions, qui conservent la masse et le moment.
Le principal problème de ces modèles est qu'on a besoin d'une description précise du réseau poreux.
Une dernière classe de modèles, hydride, permet d'utiliser des lois continues aux grandes échelles et des lois
discrètes aux petites échelles pour déterminer les perméabilités relatives. Ce dernier type de modèle fait
actuellement l'objet de recherches fondamentales en physique et les premiers codes commencent à être
disponibles.
Several important factors control the way in which the contaminant spreads. In the case of a non-continuous
source (figure below), the quantity of mobile contaminant gradually decreases vertically because some of the
liquid is trapped in each pore at residual saturation. Thus the quantity of free product reaching the water table is
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Transport polyphasique en milieu poreux
less than the spill volume. If the spill is relatively small, downward percolation in the unsaturated zone will stop
once the total volume is at residual saturation. Another pulse of NAPLs or more recharge is necessary to move
the contaminants down to the capillary fringe. The main threat to ground water from small volume spills is the
opportunity for continuing dissolution or volatilization as the spill remains.
Figure 20: The downward percolation of an NAPL in the unsaturated zone. As the contaminant moves
downward the quantity of mobile fluid decreases as an increasing quantity is trapped as residual saturation.
The plume in the figures below also exhibits a tendency to spread horizontally as it moves downward. This
spreading is due to capillary forces, which operate together with gravity forces to control migration. The
presence of layers of varying hydraulic conductivity also influences NAPL spread (Farmer, 1983). Even a
relatively thin, low permeability unit will inhibit downward percolation and force the contaminant to spread
laterally. If such a layer is continuous, the contaminant will spread only within the unsaturated zone. If the layer
is discontinuous, the NAPL will eventually spill over and continue to move downward toward the water table.
Figure 21: The presence of zones of low hydraulic conductivity within the unsaturated zone can cause NAPLs to
mound and spread laterally. In this case, some of the contaminant is able to move around the ends of
discontinuous units (modified from Farmer, 1983).
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L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
Figure 22: Pattern of migration is determined by the nature of the spill. In (a), a sudden, large volume loss
results in maximum spreading, large residual saturation, and collapse of the capillary fringe. In (b) a slow leak
causes the product to follow a set of channels, a large volume of product to reach the water table, and minimal
disturbance of the capillary fringe (modified from Farmer, 1983).
Spreading also depends on the way the spill occurs (Farmer, 1983). Releasing a relatively large volume of
contaminants over a relatively short time causes rapid downward and lateral migration. Spreading is maximized
and a relatively large volume of residual contamination remains in what Farmer (1983) refers to as the descent
cone. With slow leakage over a long time, the contaminant moves along the most permeable pathways. These
pathways can be a single channel or a more complex array of smaller channels, arranged in a dendritic pattern.
Both the extent of lateral spreading and the volume of product held at residual saturation are considerably less
than with a large volume spill. Overall, more of the mobile liquid will reach the water table from slow leakage.
When the NAPL finally reaches the capillary fringe, the pattern of spreading becomes more complex. Because
water saturates a large proportion of the pores, the relative permeability to the immiscible liquid declines and
consequently there is a tendency for NAPLs to spread somewhat at the top of the capillary fringe. With
LNAPLs such as gasoline, kerosene, and some oils, free product accumulates near the top of the capillary
fringe. The contaminant will flow near the top capillary fringe once a critical thickness is achieved. The
direction of flow coincides with the gradient of the water table.
The way LNAPLs interact with the capillary fringe depends on the rate at which product is supplied (Farmer,
1983). A large volume of fluid, reaching the capillary fringe over a relatively short period of time, collapses the
fringe and depresses the water table. The extent of depression depends upon the quantity of product and its
density. Even with this loading, the fluid spreads as a relatively thin layer in the upper part of the capillary
fringe. Alternatively, a slow rate of supply has little effect on the capillary fringe or the configuration of the
water table. For spills that reach the capillary fringe, spreading continues until the total spill is at residual
saturation.
Not all contaminants are less dense than water. When DNAPLs reach the capillary fringe, they slow down (see
figure below). However, as the quantity of contaminant within a pore exceeds the residual saturation, downward
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percolation continues. This process is similar to what happens in the unsaturated zone. However now, the water
and not soil gas is being displaced. The dense fluid moves to the base of the permeable unit because of driving
forces related to the difference in density between the DNAPL and ground water. DNAPL accumulating on low
permeability units will move downhill following the topography of the boundary. This flow in many cases will
be in a direction that is different than the ground water. Spreading continues until the spill is at residual
saturation.
Figure 23: Pattern of migration of a contaminant that is heavier than water. In this case, the liquid moves along
the bottom of the aquifer in a direction that is opposite to that of the ground water.
Heterogeneities within the saturated zone also may cause the DNAPLs to spread laterally. The direction as
before depends upon the attitude of the unit and the extent depends upon how continuous the unit is. Thus, in
complex geologic settings, predicting migration pathways for DNAPLs can be relatively difficult. Before
leaving this overview on NAPLs, we need to mention the influence of water table fluctuations and fracturing on
their behavior.
A fluctuating water table has the greatest influence on less dense fluids. Just above the water table, there are
both a zone of residual saturation and a lens of mobile liquid. Any movement of the water table up or down
reduces the quantity of mobile liquid and increases that trapped at residual saturation. A decline in the water
table would be slightly more effective in reducing the quantity of mobile liquid.
Fracturing has a major influence on the way NAPLs move. However, few studies have looked at this issue in
detail. Schwille (1984) experimented with both heavy and light fluids in a single fracture of varying aperture
and surface roughness. For a smooth fracture, the contaminant followed a few distinct pathways when the width
of the fracture was large relative to the rate at which the liquid was being loaded. Increasing the loading rate
produced spreading through a larger number of pathways. This behavior is qualitatively similar to what we
described earlier for porous media. A similar set of experiments carried out for rough-walled fractures resulted
in a much more branched set of pathways.
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Figure 24: NAPLs and DNAPLs as sources of secondary ground water contamination; (a) dissolution of
volatile compounds from the soil gas (modified from Mendoza and McAlary, 1990), and (b, c) dissolution and
volatilization of residually saturated fluids (from Walther and others, 1986).
Mendoza and Frind (1990a, 1990b) simulated the vapor transport of volatile organic solvents in the unsaturated
zone. Their model considered (1) transport due to diffusion and advection related to density gradients and vapor
mass generation at the source, and (2) attenuation related to dissolution into soil moisture. Of particular
importance is density-driven advection caused by density gradients that may develop with dense (that is, relative
to soil gas) chlorinated solvent vapors moving downward and away from a spill (Mendoza and Frind, 1990a).
What is surprising about this transport is the speed and extent to which volatiles are able to spread through the
soil gas system. Simulation results presented by Mendoza and Frind (1990a) showed vapor migration of up to
several 10’s of meters in a few weeks. This tendency for volatile NAPLs to contaminate soil gases will
obviously be enhanced as the spill grows in size and spreads along the capillary fringe.
NAPLs in the subsurface also have the opportunity to dissolve into mobile water that moves through the zone of
contamination. In the figure above, part (b) illustrates the plume of dissolved contaminants that could develop in
conjunction with a free LNAPL moving along the capillary fringe. Part (c) shows the plume from DNAPLs at
residual saturation within the cone of descent and from the free product. Experimental studies by Anderson and
others (1987) and work they review show that water moving through DNAPLs at residual saturation requires
only 10 centimeters or so of contact distance before saturation is reached in the ground water. Although the
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Transport polyphasique en milieu poreux
solubility of volatile organic compounds (for example, benzene, carbon tetrachloride, trichloroethane) in water
can be relatively low, the quantity of dissolved contaminant in water is often several orders of magnitude greater
than the current standards permit (Anderson and others, 1987). Thus, these secondary sources of contamination
are important in a regulatory sense.
Figure 25: Développement d'un panache de pollution par DNAPL et effet de la géologie locale.
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L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
4.4 Modélisation de l'écoulement dans un milieu poreux hétérogène
a) b)
Figure 27: Exemples de simulation numérique 3D d’infiltration de DNAPL dans un sol. La pollution se propage
dans le sable grossier et évite les lentilles de sable fin. Le flux d’eau est orienté de la droite vers la gauche.
Figure 28: Exemple de simulation 3D sur un site naturel. La base de l'aquifère (jaune) et la couche de DNAPL
polluant (rouge) sont représentés et leur évolution calculée dans le temps.
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Transport polyphasique en milieu poreux
Figure 29: Des drains horizontaux (bleu) sont positionnés à l'intérieur de la région contaminée de manière à
optimiser la récupération des liquides organiques. Ces simulations permettent de tester différentes
configurations de drains.
Figure 30: La récupération par le drainage induit la formation de cônes de pompage sur la surface de DNAPL.
On voit ces cônes se former sur la figure de droite après 60 jours de pompage.
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L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
Figure 31: Pour un DNAPL particulièrement dense et visqueux, les simulations indiquent que le drainage
gravitaire est le mécanisme principal de remédiation. En effet la saturation la plus faible en polluants se situe à
l'aplomb des drains.
Figure 32: Influence de l'ennoyage en eau du système pour des saturations en DNAPL supérieures à 70%. Cette
figure illustre le fait qu'une connectivité initiale importante de la phase DNAPL peut permettre une stratégie de
diminution importante de la saturation, réduisant ainsi la masse de polluant et le potentiel de circulation du
polluant restant.
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Transport polyphasique en milieu poreux
5 Etude de cas
5.1 Etude de cas: fuite de gasoil
O’Connor and Bouckhout (1983) studied a spill of gasoline from underground storage tanks in an urban area.
This case is typical of the large number of spills involving petroleum products. More than 75,000 liters of
gasoline leaked from buried underground storage tanks at Station A, and possibly others nearby (see below).
The spill was first discovered when fumes leaked into sanitary sewers and the basements of houses. In the
western half of the study area, from 4 to 8 m of gravel and sand overlie till (see cross-section). To the east, the
gravel is thinner and capped by a thin silt or fine sand layer.
Figure 33: Site plan showing the location of buried tanks, basements in which gasoline fumes were detected, the
location of monitoring and recovery wells, and vents (from O’Connor and Bouckhout, 1983).
Figure 34: Cross section in the direction of spreading showing the general geology of the site and the pattern of
gasoline spreading. The gasoline is moving down gradient along the water table, moving around the till highs
(modified from O’Connor and Bouckhout, 1983).
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L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
Gasoline occurs at the water table beneath and east of Station A, but apparently bypasses areas where the till is
at elevations above the water table (see figure above). Thus, the spill while generally moving down the gradient
of the water table is strongly influenced by the irregular topography of the till surface. The shaded areas below
illustrate places where the surface of the till is genera1ly above the water table. The arrows are pathways of
migration where the water table is located in gravel. This complex pattern of flow explains why gasoline vapors
were only detected in some of the buildings and why it was difficult to establish whether other stations were
leaking. It also added to the difficulty in designing the collection system.
Figure 35: The pattern of gasoline migration in relation to the gradient on the water table. In general, the
gasoline moves through the gravel, avoiding areas (hatched) where the till is at a higher elevation than the
water table (from O’Connor and Bouckhout, 1983).
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Transport polyphasique en milieu poreux
Figure 36: Location and geologic setting of the Hyde Park Landfill (modified from Faust, 1985).
At the site, less than approximately 10 m of overburden overlies bedrock. Overburden consists of silt, clay, silty
clay till, and a zone of sand. The uppermost bedrock units include the Lockport dolomite, Rochester shale, and
Irondequoit-Renales limestones. The Lockport dolomite ranges in thickness from approximately 40 m
immediately southeast of the landfill to approximately 20 m at the Niagara Gorge. Bedrock dips southward.
Ground water flows in a northwesterly direction toward the Niagara River in both overburden and bedrock
units. The hydraulic head is higher in the overburden than the Lockport dolomite, providing a downward
component of flow. The fractured upper three to 10 m of the Lockport dolomite provide a highly permeable
pathway for ground water flow. Deeper parts of the Lockport are fractured but less permeable. The Rochester
shale is considered to be a low-permeability barrier to downward flow. Ground water discharges into the
Niagara River along the gorge.
The figure below illustrate the extent of contamination by DNAPLs and dissolved compounds in the overburden
and Lockport dolomite. By far the greatest mass of contaminants is represented by the DNAPLs in the Lockport
dolomite. Dense liquids from the landfill are localized within the Lockport dolomite to the top of the Rochester
shale. Lateral spreading of both dissolved contaminants and DNAPLs within the overburden has been relatively
limited. Much of the contamination in the overburden is thought to be related to surface runoff more than lateral
subsurface transport.
NAPLs in the landfill and those in the Lockport dolomite are the source for dissolved contaminants that have
been transported more than 750 m in the Lockport dolomite. Contaminants discharged into the Niagara River
northwest of the site. However, the DNAPLs in the Lockport dolomite are not moving in the same direction as
the ground water and the dissolved contaminants. These dense liquids are moving southward following the
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L3Pro PPRS: Circulation polyphasique
regional dip of the bedrock. This complex pattern of spreading helps to explain the differences in the DNAPL
distribution and plumes of dissolved contaminants. Heterogeneity due to fracture development within the upper
and lower parts of the Lockport dolomite also results in localized variability in the contaminant distributions.
a)
b)
Figure 37: NAPL and dissolved contaminant plumes in overburden (a) and in the Lockport dolomite (b)
(modified from Faust, 1985).
6 Références
6.1 Livres
Appelo, C. A. J., and Potsma, D. 1996. Geochemistry, groundwater and pollution. A. A. Balkema: Rotterdam.
Banton, O. and Bangoy, L. M. 1997. Hydrogéologie. Multisciences environnementales des eaux souterraines.
Presses de l’Université du Québec: Québec.
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more visquous liquid. Proc. Soc. London Series, A 245, 312-329.
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