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La Communication Non Violente (CNV)

Développée par la psychologue Marshall Rosenberg, la CNV est une méthode de parler sans
culpabiliser, sans jugements, sans reproches. La CNV peut
-faciliter la recherche d’une solution qui satisfait les besoins de toutes les personnes concernées,
-mieux gérer les conflits,
-aider à mieux écouter et comprendre les autres et nous-mêmes,
-aider à nous relier plus efficacement aux autres et à nous-mêmes,
-aider à nous exprimer plus clairement, honnêtement et précisément,
-nous ressourcer par rapport à des situations difficiles,
-canaliser et transformer l’agressivité et la colère,
-nous apprendre a dire « non » et a entendre un « non ».
La CNV est accessible à toute personne de tout âge. On peut l’utiliser dans différents contextes :
personnels, professionnels ou politiques.

La girafe et le crocodile
La communication violente (CV) ou maladroite : le langage d’un crocodile (une grande bouche pour
crier des jugements et des exigences, mais des oreilles très petites). La violence est l’expression
tragique de besoins non reconnus ou non satisfaits.
La communication non violente (CNV) ou empathique : le langage d’une girafe (des oreilles pour
écouter les sentiments, une grande cœur pour comprendre les besoins non satisfaits, et un long cou
permets de voir la situation et les possibilités en coup d’œil).

Les 4 étapes de la CNV et les 4 trappes de la CV


Etape 1 : les observations objectives. La situation, le comportement concret de quelqu’un,… qui
influence nos sentiments et qui affecte notre bien-être. « Quand je vois cela… et quand je vous entends
dire cela… »
Trappe 1 : les jugements subjectifs (nos évaluations) et les insultes. « C’est mauvais de faire cela…
Tu es un… ! »

Etape 2 : les sentiments universels. « … je me sens… »


Trappe 2 : les idées (pensées, argumentations, interprétations, …). Elles sont spécifiques, donc cela ne
nous permet pas de nous relier à l’autre. « … parce que je pense que…, c’est vrai que… et je sais
que… ». Les idées contient souvent des exagérations avec des mots crocodile : « toujours, jamais,
tous, personne, rien,… »

Etape 3 : les besoins universels, sous-jacents les sentiments (la vraie cause des sentiments). «… parce
que j’ai besoin de… » Les besoins sont par exemple des envies générales ou des droits universels
(liberté,…).
Trappe 3 : les moyens fixés ou exclusifs (la fixation aux stratégies uniques). Ils sont spécifiques,
attachés à une personne, un objet, un comportement, un acte…

Etape 4 : la demande pour répondre aux besoins non satisfaits et pour contribuer à notre bien-être.
« … est-ce que tu veux essayer de faire cela comme … avec … quand il y a … ?»
Quatre caractéristiques d’une bonne demande:
1 : formulation positive : « … de faire cela… », au lieu de négative : « …ne fais pas…
arrête… laisse… ». (Une formulation négative n’est pas toujours encourageante.)
2 : concrète et précis : « … cela comme … avec … quand il y a … », au lieu de vague, par
exemple : « … est-ce que tu veux être gentil ? »
3 : réalisable : « … essayer de… »
4 : ouverte : (« … ? » au lieu de « … ! »), cela veut dire qu’une réponse « non » est permis.

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Trappe 4 : des ordres (exigences) et menaces. La formulation est souvent négative, vague, non
réalisable, fermée.

Pourquoi est-ce que la CNV prête attention aux sentiments et besoins ? Il y a 4 raisons fortes :
1 : Eviter les jugements : les observations, les sentiments et les besoins qu’on utilise dans le
CNV sont neutres : ni bons, ni mauvais.
2 : Eviter les discussions (« qui a raison ? »). La CNV permets de nous exprimer plus
honnêtement. Les idées (par exemple : « Je peut faire cela. », « C’est toujours comme ça. »)
peuvent être fausses et on peut en discuter (« Non, la dernière fois tu ne pouvais pas faire cela,
donc ce n’est pas toujours comme ça. »). Au contraire, les sentiments (par exemple : « Je me
sens confiant pour faire cela. », « Je suis irrité parce que je vois que c’est comme ça plusieurs
fois.») sont toujours vrai. On ne commence pas à discuter (« Non, tu ne te sens pas confiant. »,
« Mais non, tu n’es pas irrité ! »).
3 : Permettre de se relier avec l’autre dans une relation empathique. Les sentiments et besoins
sont universels (communs à tous les êtres humains). Cela nous permet de comprendre l’autre,
et l’autre se sent mieux compris par nous. Ce dernier aspect est intéressant, parce que si
quelqu’un se sent compris, cela peut transformer sa colère, son agressivité, sa tristesse,… Par
exemple : la stratégie « J’ai besoin d’une bonne bière ! » est incompréhensible pour quelqu’un
qui n’a jamais bu d’alcool. Au contraire, on comprend très bien la soif (sentiment), et les
besoins de plaisir et de bien-être physique.
4 : Trouver plus facilement une solution qui satisfait tous les besoins. S’en tenir aux stratégies
et pensées rends difficile la recherche d’une solution. Par exemple : la personne qui veut une
bonne bière a un problème s’il n’y a pas de bière. Mais s’il y a de l’eau et quelque chose bon à
manger, cela peut satisfaire son besoin de bien-être physique. Et s’il y a des amis, cela peut
satisfaire son besoin de plaisir. Donc clarifier les besoins (au lieu de persister dans une
stratégie impossible) nous aide à trouver une solution (une meilleure stratégie) qui satisfait les
besoins.

Pourquoi des demandes au lieu des exigences et menaces ? Dans la CNV, on ne veux pas seulement
que l’autre exécute notre demande. Avec des menaces il le fait probablement à contrecoeur. Il serait
plus beau qu’il le fasse « avec la joie d’un jeune enfant qui donne à manger aux oiseaux affamés ».
C’est la joie de contribuer au bien-être de l’autre, et la CNV essaie donc d’exciter cette bienveillance.

Exemple
Situation 1 : Stéphane a pris le ballon d’un enfant.
La réaction de l’enfant crocodile :
« Tu es un voleur égoïste! (Jugements, insultes)
C’est mon ballon ! Tu voles toujours ! (Idées, exagérations)
Je veux le ballon et rien d’autre ! (Moyens exclusifs)
Donne moi le ballon ! Et vite, ou je te frappe ! (Exigences et menaces) »
Réponse de Stéphane : « Non, c’est mon ballon maintenant ! »
La réaction de l’enfant girafe :
« Je vois que tu as pris mon ballon. (Observations)
Je suis triste et frustré… (Sentiments)
… parce que j’ai envie de jouer. (Besoins)
Pourquoi as-tu pris mon ballon, et veux-tu le rendre ? (Demande) »
Réponse de Stéphane : « Voila ton ballon… Je veux jouer avec vous ? »

Situation 2 : Un professeur (de la CNV) et ses élèves.


Jugements : le professeur juge que les élèves sont difficiles et stupides. Les élèves jugent que le
professeur est monotone et que la CNV ne rime à rien.
Observations : les élèves rient, soupirent, regardent au plafond,…

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Idées : le professeur pense que les élèves ne sont pas intéressés et qu’ils se moquent de lui. Les élèves
pensent que le professeur est niais et la CNV n’est pas utile/intéressant. Mais le professeur pense que
les élèves se trompent, donc il ne comprend pas bien les élèves et les élèves ne comprennent pas le
professeur.
Sentiments : le professeur se sent nerveux, inquiet, incertain, tendu,… Les enfants se sentent ennuyé,
irrité, frustré,… Aussi bien le professeur que les élèves comprennent les sentiments d’être nerveux,
ennuyé,…
Moyens : le professeur veut que les élèves ne rient plus et qu’ils l’écoutent. Les élèves veulent aller
dehors, jouer au football ou se coucher au lit,… Mais le professeur n’a jamais joué au football, donc il
ne comprend pas bien les désirs des enfants.
Besoins : le professeur a besoin de respect, acceptation, compréhension, attention. Il veut partager sa
connaissance. Les élèves ont besoin de liberté, de plaisir (jeu), de repos (détente). Bien que le
professeur n’ait jamais joué au football, il comprend le désir de jouer.
Exigences du professeur: « Ecoutez-moi ! Soyez tranquille ! Ne bougez pas ! » La dernière exigence
est une formulation négative (ne… pas), pas concrète (ne bougez pas, mais jusqu'à quand ?), non
réalisable (c’est impossible de ne pas bouger) et pas ouverte.
Demande du professeur : « Quand je vous entends rire, je me sens inquiet parce que la CNV est très
important pour moi et je veux la partager avec vous. Est-ce que vous voulez essayer d’apprendre la
CNV et m’écouter l’heure suivante ? » (Cette formulation est peut-être un peu lourde, artificielle,
mécanique. C’est le langage « girafe perroquet ». Si on a besoin de spontanéité, de légèreté ou de
douceur, on peut essayer de développer le langage « girafe de rue ».)

Les listes

La liste des sentiments (si besoins ne sont pas satisfaits)


Peur : angoissé, anxieux, effrayé, tremblant, craintif, hésitant, nerveux, incertain, paniqué, paralysé,
timide, agité, méfiant, soupçonneux
Ennui : énervé, agacé, irrité, frustré, dérangé, gêné, susceptible
Douleur : misérable, brisé, tourmenté, désagréable
Aliénation : s’éloigné, se détaché, distant, absent, distrait, seul, isolé, insensible, délaissé, indolent, pas
intéressé, indifférent
Tristesse : désolé, navré, abattu, affligé, dépressif, déprimé, mélancolique, malheureux, inconsolable,
pessimiste, sombre
Colère : fâché, furieux, haineux, de mauvais humeur, excité, enragé, amer
Aversion : dégoûté, méprisable, écoeurant
Vulnérabilité : inquiet, soucieux, désespéré, impuissant, désemparé, sans défense, désarmé, petit, peu
sûr, affolé
Confusion : Hésitant, irrésolu, chaotique, embrouillé, embarrassé, troublant, douteux
Fatigue : endormi, dégoûté, las, fichu, pourri, épuisé, rompu, vidé, paresseux, somnolent, découragé
Nervosité : tendu, énervé, agité, pressé, forcé, obligé, inconfortable
Envie : aspiré, jaloux, impatient
Culpabilité : coupable, repentant, honteux
Désillusion : perdu, consterné, indigné, déçu
Infériorité : insignifiant, futile, maladroit, minable, nul
Surpris : étonné, déconcerté, stupéfait, épouvanté

La liste des sentiments (si besoins sont satisfaits)


Joie : énergique, heureux, gai, enjoué, ravi, enchanté
Affection : doux, amoureux, chaleureux
Engagement : vif, éveillé, enthousiaste, ouvert, attentif
Paix : agréable, détendu, à l’aise, tranquille, clair
Reconnaissance : fier
Espoir : optimiste
Liberté : autonome, libre

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Inspiration : curieux, intéressé, stimulé, encouragé
Soulagement : rafraîchi, réconforté
Confiance : sans souci, sûr de soi, plein d’assurance
Satisfaction : content

La liste des besoins


Autonomie : liberté, expressivité, indépendance
Sécurité : confiance, protection, défense (abri), assurance, soin
Empathie : compréhension, compassion, soutien, communication, écoute, relation
Respect : acceptation, reconnaissance
Engagement : partager, activité, croissance, apprendre, créativité, contribuer
Amour et amitié : intimité, proximité, tendresse, solidarité, chaleur
Jeu : humour, plaisir, spontanéité, simplicité, variation
Repos : détente, récupération, sérénité, tranquillité, paix
Sens et spiritualité : contemplation, unité, harmonie, clarté, inspiration, ordre, beauté, célébrer/deuil
Honnêteté : authenticité, intégrité
Bien-être physique : attouchement, mouvement, exercice, lumière, air, espace, sexualité, nourriture,
eau

Quelques « demandes de relation »


« Je me sens inquiet que tu ne m’aie pas bien compris. Voulez vous me raconter ce que vous m’avez
entendu dire ? »
« Voulez vous savoir ce que je ressens maintenant ? »
« Je me demande ce que tu ressens maintenant que j’ai dit… »

La Danse de la Girafe et du Crocodile


(Un jeu CNV, exemples pour les adolescents, animateurs et éducateurs)

Mettez devant chaque joueur 8 feuilles par terre, référant aux 4 étapes du langage non violent (feuilles
vertes du langage « girafe ») et 4 expressions violentes (feuilles rouges du langage « crocodile »).

Observations (O) Jugements et insultes (J)


Sentiments (S) Idées et exagérations (I)
Besoins (B) Exigences et ordres (E)
Demandes (D) Menaces (M)

But de chaque joueur : utiliser la langage girafe (le 4 feuilles vertes à gauche : O, S, B, D).

Exemple 1 : Une dialogue entre un enfant fâché et un animateur


L’enfant (E) est fâché parce que un autre enfant, Stéphane, a pris son ballon. L’enfant frappe Stéphane
et il utilise le langage crocodile. L’animateur (A) essaie la langage girafe.

But de cet exemple : expliquer aux animateurs la méthode de la CNV à l’aide d’une situation réaliste.
La plupart des aspects CNV sont compris dans l’exemple : comment donner l’(auto)empathie,
comment proposer une demande de relation,… ?

A : [L’animateur peut réagir comme crocodile avec des exigences « Ne le frappe pas », « C’est
mauvais », « Arrête ! »,… Maintenant, l’animateur essaie le langage girafe…] Je suis triste (S) parce
que le bien-être de Stéphane est important pour moi (B). Quand je vois (O) que tu le frappes, je me
sens inquiet et fâché. (S)
E : Il a volé mon ballon ! (I : « volé » contient un interprétation)
A : Tu es fâché (S) contre Stéphane parce qu’il a pris ton ballon ? (« pris » : observation sans
interprétation)

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E : Oui, il est un voleur ! Il est égoïste ! (J)
A : [Une réaction crocodile possible : commencer à discuter. « Mais non, ça n’est pas vrai ! Il n’est pas
un voleur parce que la dernière fois… » La girafe essaie d’éviter les argumentations. On ne doit pas
discuter qui à raison. La girafe reste prêter attention aux sentiments et besoins. Il « donne de
l’empathie » et dirige les oreilles de girafe vers l’autre. Qu’est-ce que l’enfant ressent ?] Cela t’ennui
(S) que Stéphane prennes tes choses ?
E : Oui, c’est toujours la même chose. (I) [Une exagération]
A : [Quel est le besoin non satisfait ? Le besoin de jeu.] Tu ne veux pas qu’il prenne ton ballon parce
que maintenant tu veux jouer ? (B)
E : Oui, c’est mon ballon ! (I) [L’enfant se sent de plus en plus compris si la girafe lui donne de
l’empathie tant que possible. La girafe essaie de continuer…]
A : Tu es frustré (S) et tu veux que Stéphane te rende ton ballon ?
E : Ha, Stéphane ? Il ne rend jamais rien ! (I)
A : Tu crains (S) qu’il ne te le rend pas si tu lui demandes ?
E : J’en suis sûr ! (I)
A : Tu veux de l’aide ? (B)
E : Je n’ai pas besoin d’aide ! Personne ne peut m’aider ! (I) [Attention : la maladresse d’une crocodile
à s’exprimer… Peut-être il a besoin d’aide, mais l’enfant n’est pas en accord avec ses propres besoins.
Donc : pourquoi est-ce que l’enfant réagit comme ça ? Qu’est-ce qu’il sent ?]
A : Il me semble que tu te sens désespéré et impuissant (S) parce que tu ne sais pas comment
demander Stéphane de rendre ton ballon.
E : Demander quelque chose à Stéphane ? Impossible ! (I)
A : Et tu te sens seul (S) parce que tu ne vois personne pour t’aider ?
E : Oui… c’est vrai, je n’ai pas d’amis ici. Tout le monde me hait… (I)
A : [La girafe fixe toujours l’attention sur les sentiments. Elle reste en relation empathique avec
l’autre. L’enfant se sent de plus en plus compris, cela transforme la colère de l’enfant, et cela permet
de trouver plus facilement une solution qui satisfait les besoins de toutes les personnes concernées.]
Tu n’as plus confiance en personne ? Et tu es triste parce que tu n’as pas d’amis ? (S)
E : Oui, ils pensent que je suis nul ! (J)
A : [Le besoin ? De respect ?] Tu ne te sens pas respecté par les autres, c’est ça ? (S ou B)
E : Ils se moquent de moi ! (I)
A : Hmm… je veux te remercier parce que tu t’es exprimé honnêtement. (B : besoin de remercier
quelqu’un, et besoin d’honnêteté satisfait.)
[Silence… L’animateur ne sait plus quoi dire. Il se sent incapable de continuer prêter attention aux
sentiments de l’autre. Il veut se relier à ses propres sentiments et besoins. Il essaie une « demande de
relation ». Cela peut aussi permettre l’enfant de se relier à l’animateur.] Tu veux savoir ce que je sens
maintenant ? (D)
E : Bof… tu ne m’intéresses pas. Tu n’es qu’un animateur minable. (J)
A : [L’animateur est très étonné. Il ne se sent plus à l’aise et il veut tourner ses oreilles de girafe vers
l’intérieur pour « donner de l’auto empathie ». Voici un exemple de l’aspect thérapeutique de la CNV.
L’animateur parle tout seul en utilisant les 4 étapes de la CNV : « Quand j’entends l’enfant dire que je
suis un animateur minable (O), je me sens inquiet et étonné (S) parce que j’ai besoin de
reconnaissance et de respect (B). Je veux demander à moi-même de retrouver la sérénité interne pour
que je puisse me concentrer sur les besoins de l’enfant. (D) Je veux lui dire que je suis heureux parce
que mon besoin de clarté est satisfait. Pour améliorer ma relation avec l’enfant, je veux qu’il se relie à
mes sentiments… » Quand l’animateur se sent confiant de nouveau, il peut continuer…] Je voudrais
partager mes sentiments avec toi.
E : Qu’est-ce que tu veux dire ?
A : Je suis heureux (S) parce que ta situation est devenue plus claire pour moi. Je voudrais t’aider. (B)
Tu veux que nous cherchions une solution ? (D) [L’animateur veut explicitement demander à l’enfant
s’il a besoin d’une solution. Parfois on ne veut que d’empathie ou de compréhension.]
E : Tu penses que tu peux aider ? Tu ne trouveras pas une solution parce que Stéphane ne voudra
jamais collaborer. (I) [Rappelez-vous que l’enfant a dit qu’il ne voulait pas d’aide. Ca c’est la
maladresse d’un crocodile avec des besoins non satisfait. La besoin de l’enfant : l’assurance, la clarté,
…]

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A : Je veux te rassurer, je suis confiant. (S) [Une réaction crocodile : «Mais oui, je peut t’aider. Je suis
sûr que je peux convaincre Stéphane! » Cette réaction est une pensée, et peut-être ce n’est pas vrai que
l’animateur peut convaincre Stéphane. En tous cas, l’animateur girafe peut dire qu’il se sent confiant.
Contrairement à la réaction crocodile, ce sentiment est vrai.] D’abord, je peux parler avec Stéphane et
lui demander de te rendre ton ballon ? (D)
E : Bien, mais s’il ne le rend pas, je tabasserai Stéphane ! (M)
A : Je ferai de mon mieux, mais quand tu dis que tu tabasseras Stéphane (O), je deviens inquiet. (S)
[réaction crocodile : « …quand tu me menace de tabasser Stéphane… » ]
E : Ecoute, si tu ne peux pas convaincre Stéphane… (M)
A : Je voudrais t’aider parce que ton bien-être est important pour moi. (B) Mais je veux aussi assurer
le bien-être de Stéphane. Je deviens triste (S) quand je vois (O) qu’il souffre. Je préfère des relations
paisibles entre vous. (B) Est-ce que tu peux me dire que la prochain fois que tu est fâché, tu ne
frapperas pas Stéphane, mais tu essaieras de luis parler ou de venir parler avec moi ? (D) [Une
demande concrète (quand : la prochaine foi que…), positive (parler au lieu de frapper), réalisable
(essayer de…) et ouverte (tu peux me dire… ?)]
E : Quoi ? Tu m’interdis de frapper ? Pour qui tu te prends ?
[Un crocodile n’a pas des grandes oreilles pour mieux écouter. Si le girafe se sent malentendu, il peut
demander une autre « demande de relation » caractéristique de la CNV]
A : Je crains que tu m’aies malentendu. (S) Est-ce que tu veux me raconter ce que tu m’as entendu
dire ? (D)
E : Tu as dit que je ne peux plus frapper personne.
A : [Apres que l’animateur vérifiait ce que l’enfant as entendu, il peut rectifier les choses, mais pas
comme une réaction crocodile : « Mais non, je n’ai pas dit cela ! Tu ne peut pas bien écouter ou quoi ?
Ecoute bien ! »] Je voulais te demander de m’assurer que la prochaine fois quand tu veux frapper
quelqu’un, d’en réfléchir et de lui parler au lieu de frapper. Donc, est-ce que tu veux me dire que tu
essaieras de parler et de réfléchir quand tu seras fâché contre quelqu’un ? (D)
E : Si Stéphane ne rend pas mon ballon, je le tuerai ! (M)
A : Je me sens forcé et pressé (S) quand tu dis que tu tueras Stéphane. (O) Je voudrais trouver une
solution (B) qui satisfait les besoins de toi, de moi et de Stéphane. J’ai une proposition…
E : Quelle ?
A : Mon besoin, c’est la certitude que personne ne blesse Stéphane. Tes besoins, ce sont le respect des
autres, et tu veux aussi jouer, n’est ce pas ?
E : Parfait !
A : Et si Stéphane te rend ton ballon, c’est un signe de respect pour toi parce que Stéphane te permet
de jouer.
E : C’est ça !
A : Donc, moi, j’essaierai de parler avec Stéphane, et toi, tu me garantis que tu frapperas ce coussin au
lieu de Stéphane s’il ne te rend pas ton ballon. Tu peux me dire qu’une telle solution te satisfait ? (D)
E : Oui, tu as raison… C’est mauvais de frapper quelqu’un. Je fais toujours quelque chose mauvais. (J)
C’est pourquoi personne ne m’aime… (I)
[Ici, l’enfant réagit avec jugements envers lui-même. En culpabilisant lui-même, il utilise encore la
communication violente. L’animateur girafe souhaite que l’enfant devienne une girafe aussi.
L’animateur craint que l’enfant se sente coupable. D’abord il veut le vérifier…]
A : Tu te sens coupable (S) parce que tu m’as entendu dire que tu es un enfant mauvais ?
E : C’est ce que tu veux dire, non ? C’est toujours ma faute… (I)
A : Je voudrais te rassurer, je ne veux pas te juger. Si je me sens triste parce que je vois que tu frappes
Stéphane, cela ne veut pas dire que je pense que tu es mauvais. Tu me comprends ?
E : Eh… oui…
A : Tu as dis que personne ne t’aime. Tu veux savoir si moi, je t’aime ?
E : O.K., toi, mais les autres ?
A : Tu crains que les autres ne t’aiment pas, et que c’est ta propre faute ?
E : Oui, parce que je suis toujours brutal.
A : Ce que tu dis maintenant m’encourage de t’aider. Je me sens plein d’espoir et confiante que ta
situation puisse améliorer. Merci de me raconter ces choses. Nous avons encore beaucoup à dire, mais
ça c’est pour plus tard.

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Exemple 2: Une jeune face a la toxicomanie
Une dialogue entre 2 joueurs : le toxicomane (T, plutôt « crocodile ») et son ami (A, plutôt « girafe »).
Buts de cet exemple : 1 : sensibiliser les adolescents par rapports aux problèmes de la drogue
2 : expliquer la méthode de la CNV aux jeunes à l’aide d’une « danse CNV »

Définition : la toxicomanie est la consommation importante et habituelle d’une substance (la drogue)
dans le but d’obtenir un effet sur le comportement, la perception et la conscience. La toxicomane
consomme une drogue de manière répétée sans pouvoir s’en passer, bien que cela nuise à sa santé.
Les drogues les plus utilisées par les jeunes : le tabac, le café, le thé, l’alcool, la colle, les carburants,
la cocaïne…

T : Je veux de la drogue ! (E)


A : [L’ami peut réagir violemment, comme : «Tu es stupide ! (J), La drogue, c’est la pire du monde !
(I) Je t’interdis de prendre de la drogue ! (E) Si tu l’utilise, tu ne seras plus mon ami ! (M) » Cela
n’aide pas vraiment le toxicomane. Au lieu, l’ami essaie la CNV... ] Quand je te vois prendre de la
drogue (O), cela m’inquiet (S) parce que [Ici on peut demander aux enfants pourquoi cela inquiet
l’ami.] la santé de mes amis me préoccupe. (B) Est-ce que tu veux essayer d’en arrêter ? (D)
T : Si tu me l’interdis, je ne suis plus ton ami ! (M)
A : J’ai appris que tu as eu des accidents à cause de la drogue… (O)
T : Et alors ? Ecoute ! Je veux de la drogue maintenant ! (E)
A : Je crains (S) que tu sois devenu dépendant et que la drogue soit nuisible à ta santé.
T : Encore une remarque comme ça, et… ! (M)
A : [Qu’est-ce que le toxicomane peut sentir maintenant, et pourquoi ? Peut-être l’irritation parce que
le besoin de respect et de liberté n’est pas satisfaite.] Tu te sens irrité (S) parce que tu veux que je
respecte ta liberté ? (B)
T : Oui, je suis vraiment irrité parce que tu penses que je suis imbécile ! (J)
A : Donc, tu te sens minable ? (S)
T : Tout le monde pense que je suis stupide ! Personne ne m’aime ! (I)
A : [Quels sont les besoins ? D’assurance, d’amitié ?] Je te rassure que tu sois mon ami. (B)
T : Mais tu ne me comprends jamais ! (I)
A : [Quel est le besoin ? Compréhension ?] O.K., je veux essayer de te comprendre. (B) Alors, je te
demande pourquoi tu prends de la drogue. (D)
T : Ah, parce que la drogue, c’est comme…
A : Peut-être cela te donne de l’énergie et de confiance en toi ? (S)
T : Oui ! Et je peux aussi échapper à ce monde stupide. Tu sais, je hais ce monde, mes parents, les
professeurs à l’école,… Pfff… ils sont tous vraiment ennuyeux… (J)
A : [Le toxicomane se sent stressé et tendu. Quel est son besoin ?] Tu veux dire qu’avec la drogue tu te
sens détendu ? (S) Tu as besoin de tranquillité et de repos ? (B)
T : Oui, c’est ça ! [Le toxicomane se sent de plus en plus compris si la girafe continue prêter attention
aux besoins et sentiments. Ce sentiment de compréhension peut transformer la colère du toxicomane.]
Je suis toujours en conflit avec mes parents. (I) Ils ne m’aiment pas. Mon père, il n’arrête pas de boire.
(I) Il est toujours ivre. Il veut boire de plus en plus. Il achète de plus en plus de la bière. Ca coûte cher,
donc à la fin il n’a plus d’argent… C’est pourquoi nous sommes pauvres. Oui, mes parents sont
vraiment égoïstes! (J)
A : Je suis triste (S) que ton père a aussi le comportement d’un toxicomane. J’ai peur (S) que tu
devienne comme ton père : malheureux, pauvre, pas de travail, des conflits avec les autres, même avec
ses enfants. Oui, les conséquences de l’addiction à la drogue et l’alcool m’inquiètent.
T : (silence) Hmmm… je sais…
A : J’ai appris que ton père a été en prison… (O)
T : Il est devenu menteur et voleur! (J) Je le hais !
A : [Quel est le besoin du toxicomane ? L’honnêteté de son père.] Tu veux qu’il soit honnête… (B)
T : Oui… [Ici, deux adolescents peuvent essayer de continuer le dialogue. Les animateurs les aident.]
Tout cela, c’est la faute de mes camarades ! Ils m’ont obligé à prendre de la drogue. (I)
A : [Quel est le sentiment ? Le toxicomane se sentait forcé.] Tu craignais que tes camarades puissent se
moquer de toi si tu refusais de prendre de la drogue? Tu te sentais forcé (S) par tes camarades ?

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T : Oui, ils m’obligent toujours à faire des choses dangereuses ! Ils ne me respectent jamais ! (I)
A : [Quel était son besoin non satisfait? L’acceptation, le respect.] Tu veux être accepté par eux,
même si tu ne veux pas faire ses choses dangereuses ? (B)
T : Oui. Mais… c’est aussi ma propre faute. La drogue, c’est très séduisant, tu sais. (I)
A : Ah, tu étais curieux ? (S) [Quel est le besoin ? Qu’est-ce que le toxicomane voulait ?] Tu voulais
éprouver une nouvelle expérience et tu pensais que la drogue pouvait la donner ? (B)
T : C’est ça ! Ca c’est le danger de la drogue… (I)
A : Mais maintenant tu te sens déçu (S), n’est ce pas ?
T : Oui. Il y a beaucoup des problèmes horribles qui se passaient avec mes camarades. Il y a un qui est
déjà décédée à cause d’un surdosage ! Et tous les autres toxicomanes ont aussi des problèmes très
graves. (I)
A : Le médecin m’a dit que les toxicomanes deviennent malades, qu’ils ne peuvent plus dormir, ils ne
peuvent plus étudier, ils ne peuvent plus se concentrer, ils ont des maux de tête, ils ont des accidents à
cause de la drogue, ils perdent leur contrôle,… Et ils attrapent le SIDA parce qu’on utilise des
seringues souillées. [L’utilisation de la drogue peut transmettre le SIDA et autres maladies.] (O)
T : Je sais, tous les toxicomanes sont fous ! Et le pire pour moi : nous ne sommes plus des camarades.
Ils devenaient agressifs. Nous ne jouons plus ensemble parce que nous avons toujours des conflits à
cause de la drogue. (I)
A : Donc tu n’es plus accepté par tes camarades ? Je suis désolée. Et de plus, la drogue te rend heureux
pour seulement un bref instant. Après l’effet de la drogue, tu deviens de plus en plus nerveux et
inquiet, n’est-ce pas ? Tu te sens malade si tu n’as pas de la drogue. En général, tu te sens plus
malheureux. (S)
T : C’est tout vrai. Je sais que la drogue est mauvaise, mais je suis devenu dépendant. Je ne peux plus
m’en passer ! Je ne peux jamais arrêter ! (I) [Souvent les toxicomanes eux-mêmes connaissent les
problèmes de la drogue. Donc pourquoi est-ce que le toxicomane dirait qu’il ne peut jamais arrêter? ]
A : Tu te sens impuissant, n’est-ce pas ? (S)
T : Oui, tu dois m’aider ! (E)
A : Si je t’aide, tu veux essayer d’arrêter ? (D)
T : O.K., j’essayerai ! Maintenant je comprends, la drogue a en effet volé toute ma liberté… (I)
A : Et j’ai une autre demande [les enfants peuvent deviner laquelle…]: est-ce que tu voudrais aussi
prévenir les autres sur les dommages causés par la drogue ? (D)
T : Bien sûr… Nous devons prévenir les autres enfants !

Conclusion de cette exemple (qu’est-ce qu’on peut retenir ?)


Les raisons, pourquoi on commence à prendre la drogue ? (En prêtent attention aux sentiments et
besoins universels)
-On se sent seul -> besoin d’amitié
-On se sent tendu et stressé (par le monde) -> besoin de tranquillité, repos
-On se sent minable -> besoin d’assurance
-On se sent forcé (par ses camarades) -> besoin de respect, d’acceptation
-On se sent fatigué -> besoin d’énergie et de confiance en soi
-On se sent curieux -> besoin d’éprouver une nouvelle expérience
-On se sent impatient et curieux -> besoin de surmonter un nouveau défi (essayer à faire et
vaincre quelque chose plus dangereuse), besoin de croissance

Pourquoi prêter attention aux sentiments et besoins universels ?


-Le toxicomane se sent de plus en plus compris (« Oui, c’est vrai ! Ah, tu me comprends
enfin ! ») et cela peut transformer sa colère. Cela peut lui aider à trouver une solution.
-Il y a multiple façons et moyens pour satisfaire les besoins.
Par exemple, le besoin d’éprouver une nouvelle expérience
Façon 1 : prendre la drogue dangereuse
Façon 2 : jouer un nouveau jeu,…

8
La danse de la girafe et le crocodile
(Un jeu CNV, exemples pour les enfants)

Mettez devant chaque joueur 8 feuilles par terre, référant aux 4 étapes du langage non violent (feuilles
vertes du langage « girafe ») et 4 expressions violentes (feuilles rouges du langage « crocodile »).
Observations (O) Jugements et insultes (J)
Sentiments (S) Idées et exagérations (I)
Besoins (B) Exigences et ordres (E)
Demandes (D) Menaces (M)
But de chaque joueur : utiliser la langage girafe (le 4 feuilles vertes à gauche : O, S, B, D).

Exemple 1
Stéphane a pris le ballon de Pierre.
La réaction de Pierre (crocodile) :
« Stéphane, tu es un voleur égoïste! (Jugements, insulte)
C’est mon ballon ! Tu voles toujours ! (Idées, exagérations)
Donne moi le ballon ! (Ordre, exigence)
Vite, ou je te frappe ! (Menace) »
Réponse de Stéphane : « Non, c’est mon ballon maintenant ! » (On commence à discuter sans fin…)

La réaction de Pierre (girafe) :


« Je vois que tu as pris mon ballon. (Observation)
Je suis triste et frustré… (Sentiments)
… parce que j’ai envie de jouer. (Besoins)
Pourquoi as-tu pris mon ballon, et peux-tu le rendre ? (Demande) »
Réponse de Stéphane : « Voila ton ballon… Je peux jouer avec vous ? »
[Les enfants peuvent deviner quelle expression est un jugement, quelle est une observation,…]

Exemple 2
Stéphane fait du bruit, il joue au ballon. Pierre veut voir la télévision.
La réaction de Pierre (crocodile) :
« Stéphane, tu es vraiment gênant ! (J)
Pourquoi tu fais toujours trop de bruit ? (I)
Arrête ! (E)
Si tu ne peux pas être tranquille, je prends ton ballon ! » (M)
Réponse Stéphane : « Si tu fais cela, je vais éteindre la télé ! » (M)
Pierre : « Tu es égoïste ! » (J)
Stéphane : « Et toi, tu veux toujours faire tes volontés ! » (I) (Il n’y a pas une solution…)

La réaction de Pierre (girafe) :


« Stéphane, tu fait du bruit maintenant. (O)
Je suis gêne, (S)
parce que je voudrais me reposer et voir la télé. (B)
Est-ce que tu peux jouer ailleurs ? (D) »
Pierre : « OK, je vais jouer dehors… »

Conclusion (qu’est-ce que les enfants peuvent retenir ?): la langage d’un crocodile fait mal, et souvent
on atteint pas une solution du conflit : tout le monde devient malheureux. La girafe atteint plus
facilement une solution du conflit : tout le monde deviens heureux parce qu’on peut plus facilement
satisfaire les besoins de tout le monde.

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