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SOMMAIRE
Introduction :
PREMIERE PARTIE.
DEUXIEME PARTIE:
Annexes :
- Textes & Lois régissantes la matière (DCCM ; Projet ; Conventions, etc.);
- Les différents Contrats Maritimes ;
- Les différentes Polices d’assurance Maritime ;
- Comparaison entre le D.C.CM & Les conventions.
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Préparé & Présenté par : Dr et Cdt Khalid KHAKHAY Année 2016/2017
Résumé du Cours : Droit Maritime.
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Introduction
Il n’existe pas une seule définition juridique du mot « navire », mais plutôt
plusieurs et qui ont été données par différents spécialistes en droit maritime. Ces
derniers ont, en effet, essayé d’en présenter une définition précise qui puisse être
acceptée par l’ensemble de la communauté maritime, mais sans succès.
Le Doyen RIPERT disait poétiquement : « Le navire est une personne… le navire naît
créé par l’homme… sa naissance lui ouvre la vie… le navire a un nom…
Le navire a un rang social, et la variété des classes est presque aussi nombreuse que
dans la société des hommes. Il est vaisseau de guerre ou navire de commerce,
militaire ou civil ; il est plus ou moins fonctionnaire (paquebots postaux); il est
marchand ou pêcheur, ou même oisif (yacht)… parfois plus modestement, il se
loue à d’autres et devient serviteur…
Enfin le navire meurt, il est englouti dans les flots ou réduit à l’état d’épave et déclaré
innavigable ».
1- Définition.
Selon l’article 1 du D.C.C.M du 31 mars 1919 :
« La navigation est dite maritime lorsqu'elle s'exerce sur la mer, dans les ports, et
rades, sur les lacs, étangs, canaux et parties de rivières où les eaux sont
salées et communiquent avec la mer. ».
Dans son article 2 a donné une définition du navire en le rattachant à cette navigation
maritime, selon les termes suivants: « le navire est le bâtiment qui pratique
habituellement cette navigation.».
2- Historique.
Apparition dès l’antiquité avec les petites embarcations en bois (avec les rames).
Puis l’homme a utilisé le vent comme moyen de propulsion (les voiliers).
C’est la création de la machine à vapeurs et l’apparition de l’acier qui a révolutionné la
construction navale (début du 20éme siècle).
3- Le Cadre juridique.
Le DCCM du 31 mars 1919 (Bulletin Officiel n° 344 du 26/05/1919):
Il comprend un texte formant Code de Commerce maritime; un second formant
Code disciplinaire et pénal de la marine marchande chérifienne ; enfin un
troisième texte formant Règlement sur la pêche maritime.
Le projet de code de commerce maritime version 2007.
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4- Intérêt.
Plus de 90% des échanges commerciaux du Maroc avec l’étranger transitent par les
ports.
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Paragraphe 3 : La jauge du navire.
Effectuer par le Bureau de Classification au nom du gouvernement Marocain, le
jaugeage est établi à partir d’un certain nombre permettant de calculer la jauge brute
et la jauge nette du navire.
Exemple :
Le remorqueur « Assalama II » est : CNEM ;
Ce port est appelé « Port d’Attache ».
Paragraphe 3: La procédure d’immatriculation.
Une fois en possession des caractéristiques du navire et des renseignements
concernant le ou les propriétaires, l’administrations des Affaires Maritimes délivre un
numéro d’identification.
Par exemple :
Le port de Mohammedia a le chiffre 6 ;
Le chiffre de classement du remorqueur : «Assalama II » est : 6-1/144.
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Section 3 : La notion « Epave du Navire ».
Paragraphe 1 : La définition d’Epave maritime.
Selon Martine Rémond GOUILLOUD, l’épave : « S’entend de toute chose mobilière
égarée par son propriétaire : Celui-ci en ayant perdu matériellement la possession, est
réputé avoir conservé les prérogatives de propriétaire : il lui manque le corpus, mais il lui
reste l’animus».
Juridiquement: « une épave de navire est un ancien navire qui a perdu définitivement
cette qualité de navire de mer mais n’est pas encore devenu de la simple ferraille».
Paragraphe 2 : Les textes et lois.
C’est le dahir du 23 mars 1916 qui s’est consacré aux épaves maritimes (modifié
par le dahir du 28 février 1923), par contre l’article 124 du D.C.C.M du 31 mars
1919, ne les a pas défini mais a soulevé seulement la responsabilité du
propriétaire de leur enlèvement.
Par contre le projet du C.M.M version 2007 a traité les épaves maritimes dans le
deuxième livre, deuxième titre, troisième chapitre. Il a défini les épaves maritimes
dans son article 154. Et a précisé les exclusions dans le dernier paragraphe de cet
article et a en plus exclu les épaves d’intérêt culturels dans l’article 175, 176 et
177.
Donc, les navires sont par nature des choses mobilières, puisque non seulement on peut
les déplacer, mais qu’ils se déplacent par leurs propres moyens (autopropulsion). Le
code civil a instauré la « Summa divisio » : d’un côté les immeubles, biens de grande
valeur dont la transmission exige un certain formalisme, de l’autre les meubles, choses de
moindre importance.
Paragraphe 2 : La considération immobilière
Le code civil a placé le navire dans la catégorie des meubles tout en l’entourant de par
la valeur qu’il représente de précautions analogues à celles qui sont réservés aux
immeubles :
1- Immatriculation;
2- Publicité;
3- Obligation d’un écrit;
4- Possibilité d’hypothèque etc.
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Section 2 : Les modes d’acquisition de la propriété.
Paragraphe 1 : Les Modes exceptionnels.
1- «La prise » en temps de guerre. Le navire de commerce de est vendu par l’Etat.
2- « La réquisition » par l’Etat qui en a soit la propriété, soit la jouissance.
3- « La confiscation » en cas d’infraction aux lois fiscales.
4- « Le délaissement » fait par l’assuré à son assureur pour recevoir la valeur de la chose
assurée.
Paragraphe 2 : La construction du navire.
Le contrat de construction à l’économie par le futur propriétaire achète le matériau et fait
construire son navire par un chantier n’est plus usité.
Le contrat de construction doit être fait par écrit. C’est un contrat par lequel le
constructeur s’oblige à :
1- Délivrer le navire après essai (c’est la recette).
La publicité de la propriété des navires a été organisée pour des considérations de droit
public.
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Section 3 : La saisie des navires.
Paragraphe 1 : La saisie conservatoire
1- La définition.
La saisie maritime : « Acte par lequel un créancier pour sûreté de sa créance, frappe
d’indisponibilité, dans les formes légale, les biens de son débiteur».
Le D.C.C.M du 31.03.1919 n’a pas défini la S.C, mais s’est consacré seulement à
préciser sa procédure dans son article 110.
Le projet C.C.M version 2007, l’a défini par les termes suivants : « Par « Saisie » il
faut entendre toute immobilisation ou restriction au départ d’un navire en
vertu d’une décision judiciaire pour garantir une créance maritime, mais non la
saisie d’un navire pour l’exécution d’un jugement ou d’un autre instrument
exécutoire ».
2- Les conditions.
Le navire : doit pratiquer habituellement « la navigation maritime », selon l’article
1ier du DCCM, l’article 9 du projet de C.M.M 2007.
La créance :
Au Maroc: La créance doit être certaine, mais la certitude exige deux autres
caractéristiques: La liquidité et l’exigibilité.
En France : L’autorisation de saisie peut être accordée dès qu’il est justifié d’une
créance paraissant fondée dans son principe.
La procédure :
La saisie conservatoire est ordonnée dans le cadre de l’art 148 du C.P.C par Le
PTC du lieu où le navire est amarré, par une ordonnance sur requête en
l’absence des parties (Procédure non contradictoire).
La mainlevée:
Soit de payer sa dette et obtenir la mainlevée du saisissant lui-même ou de son
représentant.
Soit de constituer une bonne et suffisante caution selon les termes de l’article 110
du D.C.C.M et demander la mainlevée au PTC qui a rendu la décision de saisie.
Cette demande ne peut avoir lieu que dans le cadre de l’article 149 du C.P.C
(Code de Procédure Civil).
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3- Les effets.
A° L’immobilisation du navire:
L’effet principal et immédiat recherché par le créancier. Une fois la S.C notifiée à la
capitainerie, cette dernière empêche le navire de quitter le port en avisant le capitaine
de la saisie pratiquée sur son navire.
B° Absence d’atteinte aux droits de propriété.
La S.C porte aucune atteinte aux droits de propriété ce qui ressort des termes de
l’article 98-2°.
C° Le transfert de la garde du navire saisi.
En principe c’est la personne qui a été désignée gardien séquestre, sauf pour lui
d’apporter la preuve d’une faute du saisissant à l’origine du dommage subi.
Paragraphe 2 : La saisie exécution.
1- La définition.
La Saisie Exécution : « est une forme de saisie qui tend à la vente publique du
navire, pour que les créanciers puissent se faire payer sur le prix. ».
Elle est effectuée en vertu d’un titre exécutoire ayant acquis la force de chose
jugée.
Cette saisie est régie par les dispositions du D.C.C.M de 1919, qu’il avait fallu
complètement remanier après la création de l’hypothèque maritime.
2- La procédure.
A- Les navires saisissables.
L’article 111 du D.C.C.M ou l’article 121 du projet de code vise indistinctement
tout navire. Donc, tout navire peut être saisi par un créancier muni d’un titre exécutoire.
Le D.C.C.M de 1919 fait une exception pour les navires qui étaient, jadis prêt à faire
voile, ne pouvaient pas être saisi.
En France, la loi de 1967 a supprimé une règle qui semblait avoir
davantage gêné des créanciers français qu’elle fût protectrice des intérêts de leur
armement.
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Introduction.
1 – Historique:
Le droit maritime commercial est centré autour des opérations de transport et d’affrètement
de navire.
L’affrètement est un contrat particulièrement original. Jusqu’au XIXème siècle,
l’exploitation commerciale du navire se réalisait uniquement par la conclusion de contrats
d’affrètements.
Au cours du XIXème siècle, un second type d’exploitation relatif à des opérations portant
sur des lots de marchandises plus petits et variés s’est développé : le transport sous
connaissement. Néanmoins, actuellement l’affrètement reste encore très utilisé notamment
dans le trafic pétrolier.
3- Définition du contrat:
Le terme d’affrètement vient de fret : prix payé pour l’usage du navire.
Selon l’article 206 du D.C.C.M du 31 Mars 1919: « L'affrètement est le contrat par lequel
l'armateur du navire s'engage envers un expéditeur à transporter ses marchandises à un
certain port ou pendant un certain temps, moyennant un certain prix, en y affectant soit la
totalité, soit une partie du bâtiment. ».
« Article 206, chapitre premier, titre premier, livre troisième, D.C.C.M 1919 ».
Selon l’article 213 du P.C.C.M : « Par le contrat d’affrètement un fréteur s’engage,
moyennant rémunération, à mettre, en tout ou en partie, un navire à la disposition d’un
affréteur.». « Article 213, chapitre 1, titre 2, livre II. Projet de C.M.M version 2007 ».
Économiquement : est la location d'un navire selon un contrat d'affrètement passé entre
le fréteur et l'affréteur.
Le fréteur : «Est celui qui s’engage, moyennant une rémunération, à mettre un navire à la
disposition d’un affréteur ».
L’affréteur : «Est celui qui en payant le fret, se fait concéder l’usage du navire ».
Le fret : « C’est la rémunération donnée par l’affréteur au fréteur ».
Pour la conclusion du contrat, il est souvent fait appel à des courtiers.
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4- Le cadre juridique :
La législation applicable sur le plan Marocain est incomplète, veille dans certaines de ses
parties (code de commerce) et distinguait mal l’affrètement et le transport sous
connaissement.
Dahir portant code de commerce maritime Marocain « 31 Mars 1919 », livre III , titre I ,
les articles : de 206 à 290.
Projet de code de commerce maritime version 2007, Livre II, Titre II, les articles: de 213 à
260.
L’exploitation commerciale des navires est également régie par le Droit international, ainsi
la convention de Bruxelles de 1924, la convention de 1978 dite de Hambourg et les Règles
de Rotterdam 2010.
Caractère supplétif des règles légales :
L’affrètement est un domaine où la liberté des conventions est de règle. Les dispositions de
la loi de 1966 qui régissent le contrat d’affrètement, en France, ont le caractère supplétif.
Ceci est compréhensible, si l’on considère que les parties contractantes ne sont pas en
situation d’infériorité l’une par rapport à l’autre : ce sont des armateurs, des industriels ou
des sociétés commerciales importantes.
5- Intérêt :
Connaître les différentes composantes du contrat d’affrètement.
Distinguer entre un contrat de transport et un contrat d’affrètement.
Connaitre les différents types des contrats d’affrètement.
Etre conscient des responsabilités et des obligations de chaque partie du contrat
d’affrètement.
6 Délimitation:
Notre présentation va se porter sur l’affrètement des navires de commerce de plus de
500 TGB (tonneaux de jauge brut).
7 Problématique :
Quels sont les éléments qui différencient entre les différents types de contrat
d’affrètement?
Quels sont les degrés d’engagement de chaque partie dans les différents types de contrat
d’affrètement ?
Quelle est la situation de chaque partie du contrat dans chaque type du contrat
d’affrètement ?
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Section 3: Obligation de l’affréteur.
L’affréteur doit :
Le paiement d’un « Loyer », c’est le nom que prend ici le fret convenu ;
Il a obligation de recruter et de payer l’équipage ;
De faire face aux dépenses d’exploitation du navire ;
De l’assurer. Il ne peut utiliser le navire que conformément à sa destination;
Il doit l’entretenir ;
Et le restituer à l’issue du contrat dans l’état où il a été reçu, réserve faite de l’usure
normale.
Section 4: Législation applicable.
La Marocanisation d’un navire peut être accordée, par agrément spécial du Ministère
chargé de la Marine Marchande, et du Ministère de l’Economie et des Finances, lorsque
le navire a été affrété coque nue par un armateur Marocain qui en assure le contrôle,
l’armement, l’exploitation et la gestion nautique et si la loi de l’Etat du pavillon permet,
en pareille hypothèse.
C’est à l’heure actuelle le mode d’affrètement le plus courant adopté. La chartre partie à
temps la plus connue est la « Baltime », établie par un groupement d’armateurs, la
« Baltic International Maritime Conférence ».
Ensemble des charges liées au fonctionnement du navire, composée pour l’ensemble des
coûts fixes :
Armement ;
Équipement ;
Dépenses salariales ;
Assurance du navire.
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2° La gestion Commerciale:
Il faut entendre tout ce qui a trait à l’exploitation du navire, toutes les opérations
commerciales concernant le navire (réception et délivrance des marchandises- conclusion
des contrats- arrimage etc.).
Le capitaine engagé et payé par le fréteur devra exécuter tous les voyages qui lui
prescrira l’affréteur dans le cadre de la charte partie.
Pour les dommages subis par la marchandise le fréteur est responsable s’il ne maintient
pas le navire en état, mais n’est pas responsable, de la « Faute nautique » du Capitaine ou
de ses préposés.
Section 3: Obligation et Responsabilité de l’affréteur.
L’affréteur ayant la « Gestion Commerciale du Navire doit :
Supporter les frais entraînés par l’exploitation commerciale de celui-ci ;
Il doit payer le fret, tant par jour ou tant par mois, jusqu’à sa redélivraison à son
propriétaire. Celui-ci n’est pas dû pour les immobilisations de plus de 24 heures. Par
exemple : en cas de grève de l’équipage, le paiement du fret est suspendu. Enfin, il
doit restituer le navire dans les conditions et délais convenus.
Vis-à-vis du fréteur, l’affréteur est responsable des dommages causés au navire du fait de
sa gestion commerciale :
L’affréteur doit le remboursement des dommages causés au navire dans un port
dangereux. Il est tenu de choisir un port sûr, le non accomplissement de cette clause
contractuelle (Clause « Safe Port ») donne lieu à indemnisation si le navire est
endommagé.
A l’égard des tiers, la responsabilité varie selon qu’elle met en cause la gestion nautique
ou la gestion commerciale.
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Sous-Chapitre III : L’affrètement au voyage (Gencon Charter).
Section 1: Définition.
C’est le contrat par lequel le fréteur met à la disposition de l’affréteur la capacité de port
totale ou partielle d’un navire en vue d’y embarquer une cargaison immédiatement
définie pour une destination déterminée.
Le fréteur se charge non seulement de mettre le navire, en bon état de navigabilité, mais
également de le gère commercialement : il a la conduite commerciale et nautique du
navire, c’est lui qui exécute le voyage.
Le fréteur doit :
Présenter à la date et au lieu convenus le navire désigné;
Le maintenir en en bon état de navigabilité, armé et équipé ;
Il doit faire toutes diligences qui dépendent de lui pour exécuter le voyage prévu à la
charte partie.
Il est responsable en cas de retard dans la mise à disposition du navire ; Il est, du fait
qu’il a la gestion commerciale du navire, responsable des marchandises reçues à bord par
le capitaine. Il peut cependant se libérer de sa responsabilité, s’il prouve :
Soit qu’il a satisfait à ses obligations de fréteur (maintien du navire en état de
navigabilité) ;
Soit que les dommages sont dus au vice propre de la marchandise;
Soit à la force Majeure;
Soit à la faute de l’affréteur ou encore que le dommage est dû à la faute nautique du
capitaine.
Section 3: Obligation et Responsabilité de l’affréteur.
L’affréteur doit payer le fret en totalité même s »il charge une quantité inférieure à celle
prévue par la charte partie.
Il doit amener la marchandise en vue de son chargement le long du navire, la chargement
et le déchargement lui incombe.
Il doit effectuer ses opérations sans entraver la vitesse de rotation du navire, d’où
l’institution des staries et surestaries qui sanctionnent le non respect des délais alloués par
la charte partie.
1° Les staries.
Sont les délais pendant lesquels doivent être exécutés le chargement et le déchargement des
marchandises. Le calcul des staries est souvent source de difficulté, notamment quant au
point de départ et à la computation des jours fériés.
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2° Les surestaries.
Lorsque le délai des staries est écoulé, si l’affréteur n’a pas exécuté son chargement, on lui
accorde un délai supplémentaire dit « surestaries ». Les surestaries ne comptent que si le
retard n’a pas pour cause une faute du fréteur. Elles entraînent le paiement d’une
rémunération à l’armateur (supplément de fret) qui a le même nom que le délai. Les jours
fériés, qui ne comptent pas dans le délai des staries, comptent dans celui des surestaries. On
calcule la durée de la plus grande importance pratique parce que le coût des surestaries est
très élevé.
3° Les sous affrètements.
• L'affréteur peut sous-fréter le navire ou l'utiliser à des transports sous connaissement.
« Article 258, Section V, Chapitre 1ier, Titre II, Livre 2ième, PCCM. »
Projet de code de commerce maritime version 2007, Livre II, Titre II, les articles:
de 213 à 260.
L’exploitation commerciale des navires est également régie par le Droit international,
ainsi la convention de Bruxelles de 1924, la loi française de 1966, les règles de
Hambourg de 1978 et les Règles de Rotterdam 2010.
Le dahir des obligations et contrats -D.O.C- de 1913.
Sur demande du chargeur, le transporteur est tenu de lui délivrer un connaissement par
lequel le transporteur s’engage à acheminer une marchandise d’un port à l’autre.
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Ce document vaut présomption, sauf preuve contraire, de la réception par le transporteur
des marchandises, telles qu’elles y sont décrites.
A° Forme du connaissement.
Le connaissement peut revêtir trois formes :
A personne dénommée.
A ordre, c est la formule la plus utilisable, le titre est transmissible par simple
endossement.
Au porteur.
Avis d’arrivée.
Bon à délivrer.
Une ou plusieurs copies non négociables.
B° Rôle du connaissement.
Le rôle du connaissement est triple :
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que sa responsabilité soit recherchée pour des pertes et avaries qui ne seraient pas de son
fait.
A° Obligations du chargeur.
Le chargeur doit présenter les marchandises à charger à temps pour l’embarquement et
au lieu fixé, sinon il doit au transporteur une indemnité qui peut s’élever au montant du
fret.
Il doit faire des déclarations exactes sur les marchandises et notamment signaler les
matières dangereuses, explosives ou inflammables.
Le transporteur est privilégié sur les marchandises pour le payement de son fret.
B° Obligations du transporteur.
Le transporteur doit:
Armer le navire;
Préparer ses cales;
D’équiper et l’approvisionner convenablement,
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Le chargement lui incombe juridiquement, il est fait le plus souvent par des
manutentionnaires qui agissent pour son compte.
Le bord peut procéder à un « Pointage » de la marchandise pour vérifier les allégations
du chargeur concernant le nombre et le pois des colis.
Une fois les dommages ou pertes prouvés et une fois que l’on a démontre qu’ils ont eu
lieu entre la prise en charge et la livraison, une présomption de responsabilité pèse sur le
transporteur.
B° La mise en jeu de la responsabilité.
1° La preuve des dommages.
Le demandeur doit établira la réalité et l’importance des dommages dont il demande
réparation.
En cas de manquants ou d’avaries, le réceptionnaire doit prendre des réserves. Elles
doivent être écrites et faites au plus tard au moment de la livraison s’il s’agit de
dommages apparents, ou dans les trois jours pour les dommages non apparents. faute de
ces réserves, le réceptionnaire est présumé avoir reçu les marchandises comme décrites
au connaissement.
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Mais il n’y a pas de forclusion, le destinataire qui laisse passer les délais peut encore agir
mais il devra prouver que le dommage s’est produit avant qu’il ait pris livraison. Cette
question des réserves est l’occasion de nombreux litiges.
Mais, même s’il a pris des réserves, le destinataire devra prouver l’importance des
dommages. La preuve de la réalité et l’importance des dommages ainsi que de la
naissance de ceux-ci entre la prise en charge et la livraison étant faite, le transporteur est
responsable.
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A° Le montant de la responsabilité.
Si la responsabilité du transporteur est admise, elle est limitée à une certaine somme par
colis ou unité. Cette somme a été fixée par un décret du ……
Le colis est l’élément spécifique pris en charge par le transporteur. Pour l’unité, il faut se
référer aux énonciations du connaissement. Si le poids est indique en tonnes, ce sera la
tonne, si le poids est indique en kilogrammes, ce sera le kilo.
B° L’exercice de l’action.
L’action contre le transporteur pour perte ou dommage de la marchandise se prescrit par
un an de jour de la livraison;
Ou en cas de perte totale du jour ou la livraison aurait du avoir lieu. Ce délai peut être
prolongée par un accord conclu entre les parties postérieurement a l’événement qui a
donné lieu a l’action.
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L’abordage est la collision entre deux bâtiments dont les bords se heurtent. « Droit
maritime 12e édition, Emmanuel du Pontavice (P.432)»
Notons que l’abordage est un heurt ou une collision entre deux engins flottants, soit
deux navires de mer soit un navire de mer et un bateau de navigation intérieure (La navigation
intérieure est la navigation sur les eaux intérieures (incluses entre le rivage et la ligne de
base). Voir l’illustration ci-dessous
A l’heure actuelle, sur les routes maritimes, naviguent des porte-conteneurs de plus de
trois cent mille tonnes, des navires « à grande vitesse » qui voguent à plus de trente-cinq
nœuds.
Les navires manœuvrent, certes, beaucoup plus facilement, mais leur envergure fait
qu’une attention particulière et l’assistance de plusieurs personnes à la passerelle ou à l’arrière
du navire, sont nécessaires.
C’est bien avant la création de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) que les
Etats maritimes se sont préoccupés de la sécurité de la navigation. Dés le milieu du XIXe
siècle, certaines règles de navigation se sont imposées au plan international, soit par le jeu
d’accords bilatéraux, soit par décisions unilatérales des Etats.
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L’abordage est régi au Maroc par les articles 292 à 299 du Dahir du Code de Commerce
Maritime (D.C.C.M). Le projet du code maritime version 2007 lui réserve les articles 639 à
651, ce texte réglementaire devra s’inspirer largement des dispositions de la convention sur le
règlement international pour prévenir les abordages en mer et de ses annexes.
De toutes les conventions ayant trait à la sécurité maritime, la plus importante est la
convention sur la sauvegarde de la vie humaine en mer souvent désignée par son sigle anglais
de convention « SOLAS (Safety Of Life At Sea) », c’est aussi l’une des plus anciennes puisque
la première mouture du texte date de 1914, suivie par le Règlement International pour Prévenir
les Abordages en Mer « RIPAM »/« COLREG (Collisions Régulations) » qui porte la date du
20 Octobre 1972, et publié au Maroc par Dahir n° 1-77-87 du 28 Mars 1979.
Selon le DCCM, il existe deux sortes d’abordage, dont chacun nécessite un régime de
responsabilité différent :
Abordage Fortuit : (régie par Art. 293 du DCCM et Art. 645 du projet de
code).
Abordage Fautif : (régie par Art. 294, 295, 296 du DCCM et Art. 643,
644, 646 du projet de code).
L’abordage est dit fortuit, s’il est dû à un cas de force majeure, ou s’il y a doute sur les causes
de l’abordage.
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Bien entendu, le pré tendeur au cas de force majeure doit le démontrer, et en apporter la
preuve. Si non, le cas de force majeure sera rejeté.
Abordage Douteux : c’est une situation dans laquelle on n’a pas établi
avec certitude le et les responsables de l’abordage.
Dans les deux cas, les dommages restent à la charge des navires qui les subissent. En
d’autres mots, chaque navire prendra à sa charge, par ses propres fonds, la réparation des
dommages qu’il a subit.
B° Abordage fautif :
Les textes distinguent suivant que la faute établie est le fait d’un seul navire ou qu’elle
est commune à tous les bâtiments en cause. La faute du capitaine peut consister soit en une
violation du règlement pour prévenir les abordages ou en une faute de manœuvre ou en tout
autre fait de négligence, mais elle peut avoir été commise par l’armateur (exemple : mauvais
entretien du navire).
Si la faute est causée par l’un des navires, la réparation du dommage incombe à celui
qu’il l’a commis.
Tout simplement, le navire en faute devra supporter tout seul la réparation du dommage.
L’existence d’une faute ne suffit pas à entraîner l’application des dispositions légales.
par une simple application du droit commun de la responsabilité, il convient que la faute ,
relevée à l’encontre d’un ou des navires, présentent un lien ce causalité avec les dommages ;
en d’autres termes, le dommage doit se présenter comme le résultat logique et inéluctable de
la ou des fautes commises.
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Aussi, il faudrait souligner que les navires fautifs ne sont solidaires à l’égard des tiers
que dans le cas, où l’abordage entraîne mort ou blessures.
c- Faute du Pilote :
La responsabilité de l’abordage incombe au pilote, que s’il a été prouvé que l’armateur
ou son représentant, le capitaine, ne sont pas responsable du sinistre.
C’est admettre l’existence d’un fait juridique, même en l’absence de preuve pouvant
le soutenir. Elle est établie par la loi. Par exemple, auparavant, en cas d’abordage entre
voilier et navire à vapeur, la responsabilité revenait automatiquement au navire à vapeur,
même dans l’inexistence de preuve soutenant cette idée.
L’abordage peut être prouvé par tous moyens, notamment par des rapports de mer
établis par des experts qui constatent les dégâts et déterminent le point de choc.
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C° Preuve la faute :
Pour obtenir réparation la victime de l’abordage doit d’une part faire la preuve de la
faute commise par le navire abordeur, d’autre part déterminer le préjudice et enfin le lien de
cause à effet entre la faute et le préjudice subi.
Témoignages ;
Présomption du fait de l’homme (il n y a plus comme dans le droit ancien
de présomptions légales) ;
Expertises ;
Livres de bord et rapport de mer. Ces documents ne font évidemment de
consigner les déclarations des capitaines, mais les livres de bords devant
être rédigées immédiatement et le rapport de mer devant être déposés dans
les 24 heures de l’arrivée, les déclarations faites sur ces documents
présentent un caractère présumé de sincérité.
D° Evaluation du préjudice :
Tous dommages représentent pour celui qui la subi un préjudice évalué par une somme
d’argent qui, dans le cas d’un abordage, couvrira d’une part le montant des réparations,
déduction faite éventuellement de la plus-value en résultant, d’autre part, le manque à gagner
résultant de l’immobilisation du navire endommagé pendant la durée de sa remise en état.
L’indemnité que doit verser l’armateur du navire responsable du dommage représente tout ou
partie du préjudice évalué selon le pourcentage de responsabilité mise à sa charge.
E° Montant de la réparation :
Dommages ou biens :
Le transporteur maritime n’est pas responsable au-delà d’une certaine somme fixée
légalement par colis ou par unité vis à vis des chargeurs de marchandises.
Le transporteur maritime n’est pas responsable au-delà d’une certaine somme fixée
légalement par victime. Des chiffres plafonds sont également fixés pour les bagages
enregistrés, les effets personnels, les véhicules de tourismes embarqués.
F° Délai de prescription :
Le délai de prescription pour réclamer l’indemnité d’abordage est de deux ans à compter
de l’événement. Le délai ne joue pas lorsque le navire adverse n’a pu être saisi dans les eaux
territoriales Marocaine.
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G° Action pénale tendant à la répression :
a- L’abordage est le plus souvent dû à une faute dans la conduite de l’un au moins
des navires entrés en collision qui, compte tenu de la gravité des conséquences
possibles, peut être réprimé pénalement :
- Soit à titre de délit contre la sécurité en mer (le capitaine d’un navire privé peut
être poursuivi devant le tribunal maritime commercial pour délit d’abordage) ;
d- Action disciplinaire.
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Sous-Chapitre II : L’Assistance Maritime :
La nécessité de réviser cette Convention (Convention 1910) est cependant apparue suite
au sinistre de l’Amoco Cadiz en 1978 qui a déclenché une réflexion sur les moyens
d’encourager les Compagnies d’assistance pour lancer, sans délai, des opérations afin de
préserver la sécurité des navires à la dérive et d’éviter les catastrophes écologiques sur les
côtes sensibles.
Après cinq ans d’étude, une conférence diplomatique a été convoquée en 1989 à
Londres. Au terme des travaux de cette conférence, un texte final a été adopté par les
délégués de 66 pays présents, ce texte est appelée « la Convention Internationale sur
l’assistance maritime du 28 avril 1989.
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Au Maroc, le Dahir portant Code de Commerce Maritime du 31 mars 1919 a consacré
onze articles à l’assistance maritime. (art. 300 à 309 bis) à l’assistance et le sauvetage.
Quant au projet de code de commerce maritime version 20007, qui tarde depuis des
années à voir le jour, a consacré lui aussi seize articles et il a gardé, à quelques exceptions
près, au niveau de son Titre II (art617 à 630), presque les mêmes principes que ceux du
texte du 31 Mars 1919.
Le droit comparé est une source de réflexion permanente pour une éventuelle mise à
jour du droit maritime marocain. Il occupe en effet une place importante dans ce domaine, à
son origine internationale. Le droit français en est un exemple, vu son évolution et la
richesse et la complexité des événements de mer survenus sur les côtes françaises. Il s’agit
en l’occurrence de la loi Française de N° 67 – 545 du 7 Juillet 1967 relative aux
événements de mer, et son décret d’application N° 68-65 du 19 Janvier 1968.
a- La notion danger :
La seule condition posée par le DCCM dans son article 300 pour qu’il y ait assistance
est l’existence d’un danger, mais la nature de celui-ci n’est pas précisée.
Le danger résultant les circonstances s’apprécie en fonction des éléments du moment :
Etat de la mer ;
Proximité des côtes ;
Etat de navire.
Il n’est pas nécessaire que le danger couru par le navire en difficulté soit imminent. Il
suffit qu’il présente un caractère de réelle gravité.
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b- La distinction entre assistance et remorquage :
Le code Marocain exige le consentement au moins tacite de l’assisté. Elle dispose dans
sans article 302 en effet que « n’ont droit a aucune rémunération les personnes qui ont pris
part aux opérations de secours malgré la défense expresse est raisonnable du navire secouru ».
L’assistance ne peut être imposée. Cependant le refus de secours doit remplir deux
conditions pour être opposable à l’insistance d’un bâtiment assistant : la défense doit être
expresse est raisonnable.
Si deux conditions ne sont pas remplies. Le capitaine du navire assistant peut passer
outre la défense faite par le capitaine du navire en danger et, si l’assistance est un résultat
utile, il aura droit à une rémunération.
Cette faculté laissée au capitaine du navire en péril lui permet, lorsque plusieurs
bâtiments se présentent, de choisir, parmi aux ceux qui lui convient, lorsque le secours de
tous n’est pas utile.
C° Le résultat utile :
Le code maritime précise qu’aucune rémunération n’est due si le secours prêté reste
sans résultat utile (art 301). Ce texte est une généralisation de la clause « No Cure No Pay »
et affirme le caractère aléatoire de l’assistance, celui-ci justifiant le montant élevé de la
rémunération accordée à l’assistant.
Cette règle présente des inconvénients notamment en cas d’opérations d’assistance aux
plaisanciers, les valeurs secourues étant alors généralement nulles, seules les personnes étant
sauvées le plus souvent.
Or, la rémunération d’assistance est alors soit inconsistance, soit nulle et l’assistant ne
peut recouvrer ses frais qui peuvent être très élevés.
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b- L’étendue du résultat utile :
En l’absence de tout résultat utile, celui qui a tenté l’assistance ne pourra réclamer
aucune indemnité pour ses frais et avaries.
La loi maritime, bien avant le droit terrestre a proclamé l’obligation d’assistance en cas
de péril ;
Les capitaines ;
Les pilotes.
Les capitaines de navires sont tenus de prêter assistance aux navires dans trois cas :
En dehors de ces cas, l’assistance aux navires et aux biens qui se trouvent à bord est
facultative.
Références : article 309 bis du DCCM, relative aux événement de mer : « tout capitaine
est tenu, autant qu’il peut le faire sans danger sérieux pour son navire, son équipage ou ses
passagers, de prêter assistance à toute personne, même ennemie, trouvée en mer danger de se
perdre ».
L’assistance n’est due qu’aux personnes trouvées en mer ou dont on a capté le message
de détresse.
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Tous les navires qui reçoivent un « May Day » doivent faire connaître leur position.
Le navire en danger choisit parmi ceux qui ont répondu à son message celui dont il
requiert l’assistance ; les autres sont libres de leur obligation. Le navire choisi est en quelque
sorte requis jusqu’à ce qu’un autre navire arrive sur les lieus et que son assistance devienne
inutile.
Une obligation d’assistance pèse sur chacun des capitaines qui doivent employer tous les
moyens dont ils disposent pour sauver des dangers crée par l’abordage l’autre navire les
passagers et l’équipage cette obligation n’existe que si l’action entreprise ne fait pas courir
des dangers aux navires à l’équipage ou aux passagers.
De plus, sauf cas de force majeure, aucun navire ne doit s’éloigner du lieu de l’accident
avant de s’être assuré que son assistance est devenue inutile à l’autre navire et si, celui-ci a
sombré, avant d’avoir recueilli les naufrages.
A° Conditions :
Un navire de mer ;
Bateaux de navigation intérieure (à condition que l’un des navires
soit cependant de mer) ;
Navires de l’Etat et de ses différentes administrations ;
Pilotes ;
Personnes isolées ou entreprises terrestres.
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Au contraire, le capitaine du remorqueur qui rendu des services
exceptionnels excédant les obligations de son contrat a droit à une
rémunération.
D’une façon générale, il n’y a pas assistance lorsque le navire n’était pas en péril ou
lorsque le remorqueur n’a pas rencontré de difficultés particulières dans l’accomplissement de
l’assistance.
Il peut arriver que l’opération d’assistance fasse l’objet d’un contrat formel, ce qui
suppose, de la part du capitaine assisté, une certaine liberté d’action peu compatible avec
l’imminence du danger.
Ce type de contrat avec indication de prix est rare. La règle est plutôt de passer un
accord imparfait (il existe des formules types) renvoyant la fixation du prix à un arbitre.
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C° Eléments servants de base de calcul de la rémunération :
Dépenses de combustible ;
Montant des dommages corporels causés à l’équipage du navire
assistant ;
Perte de temps ;
Perte de bénéfice ;
Montant des éventuelles réparations.
D° Le montant de la rémunération :
E° La répartition de la rémunération :
Si plusieurs navires ont participé à l’opération d’assistance, ils se répartissent entre eux
la rémunération totale.
Pratiquement, le paiement est fait par les assureurs et la rémunération d’assistance est
classée en « avaries communes ».
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Sous-Chapitre III : L’Avarie Commune :
Le mot « avaries » a un sens très général : il désigne tous les dommages et toutes les
pertes qui peuvent survenir au cours de l’expédition maritime, aussi bien la perte totale que le
dommage matériel subi par le navire ou par la cargaison.
D’autre part, le terme « avaries » comprend toutes les dépenses, d’un caractère
exceptionnel ou anormal, ils peuvent être exposés au cours de l’expédition maritime pour
arriver à sauver cette expédition.
On appelle, en effet, avarie particulière, la perte ou la dépense supporté par celui qui la
subie ou exposée, et qui ne donne lieu à aucun recours, et aussi celle qui provient de la faute
d’un tiers, le recours étant alors un recours de responsabilité civile.
Parlant de l’avarie commune, le célèbre Doyen Rodière énonçait qu’elle était née de la
navigation maritime, et qu’elle n’en disparaîtrait qu’avec elle. Il exprimait « que de toutes les
institutions spécifiques du Droit maritime appelées peut-être à disparaître, la dernière sera
celle des avaries communes ou bien plus encore, que ce sera la seule qui subsistera ».
L’avarie commune se définit ainsi comme tout sacrifice, en nature ou en argent, fait
volontairement et raisonnablement par le capitaine pour faire face à un risque de mer ou à un
évènement exceptionnel mettant l’expédition en danger, pour assurer la sécurité commune du
navire et de la cargaison, et permettre la poursuite du voyage. Le sacrifice doit ensuite être
supporté à la fois par les propriétaires du navire et de la cargaison, proportionnellement à la
valeur respective de ces biens.
L’institution des avaries communes est une des plus originales et des plus anciennes du
droit maritime. Elle était déjà connue des romains dans son application particulière du jet à la
mer : lorsque pour sauver le navire et cargaison, le capitaine décidait d’alléger son navire en
jetant les marchandises à la mer, aux termes de la loi « RHODIA DE JACTU », armateur et
propriétaire de la cargaison devaient participer aux pertes décidées dans l’intérêt commun.
Pour tenir compte des évolutions constantes du transport maritime, de ses techniques et
des marchandises qu'il concerne, les REGLES D'YORK & D'ANVERS, sur initiative de l'
International Law Association (I.L.A.) puis du comité Maritime International (C.M.I.) ont été
remaniées et complétées en 1890, 1924, 1950, 1974, 1990, 1994
L’avant dernière mise à jour, notamment, a bénéficié d'un large consensus dans la
mesure où elle a été adoptée à la Conférence du C.M.I. à SYDNEY en septembre 1994 après
concertation approfondie avec, entre autres, la conférence des Nations Unis pour le
commerce et le développement (C.N.U.C.E.D.), l’International Union of Marine Insurers
(I.U.M.I.), l'Association Internationale de Dispacheurs (A.I.D.E.) ainsi que l'International
Group of « P&I CLUBS ».
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La dernière version a été adoptée en 2004 lors de la Conférence du Comité Maritime
International (CMI) qui s’est tenue à Vancouver du 31 mai au 4 juin 2004.
Aujourd’hui au Maroc, les avaries communes sont régies par le DCCM de 31 Mars
1919 (art. 310 à l’art. 332).
En France la matière est régie soit par la loi française du 7 juillet 1967, accompagnée
du décret du 19 janvier 1968 soit plus fréquemment par les Règles d’York et d’Anvers qui
constituent une sorte de code international des usages pratiqués dans ce domaine.
Le thème des « avaries communes » tire son importance de la place des avaries
communes qui constituent un risque spécial aux transports maritimes et, dans certaines
conditions, aux transports fluviaux (en France, sur le Rhin et la Moselle). Bien des
importateurs et des exportateurs ignorent qu'ils y sont exposés ou n'en mesurent pas
l'importance. Or, ce risque est susceptible d'entraîner pour eux des pertes et des frais élevés.
L’avarie est commune quand elle donne lieu à une contribution de ceux qui sont
intéressés à l’expédition maritime, c'est-à-dire d’une part, l’armateur et d’autre part, les
chargeurs. La question qui se pose est donc une question de contribution : comment les
différents intéressés vont –ils répartir entre eux, la perte subie, la dépense faite ?
Selon les termes de l’article 313 du 31 mars 1919 « Sont avaries communes, à la
condition d'avoir eu un résultat utile, les dommages soufferts volontairement et les dépenses
extraordinaires faites pour le salut commun du navire et de la cargaison».
Il n’y a pas avarie commune sans danger couru par l’expédition maritime. Néanmoins
le danger peut être futur. C’est au capitaine qu’il appartient d’apprécier l’imminence d’un
danger et de décider des actes qu’il convient de prendre pour l’éviter (Exemple : Le
remorquage pour entrer dans un port n’est pas une avarie commune ; est au contraire avarie
commune le remorquage en vue d’un déséchouement).
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B° Sacrifice volontaire :
Une perte fortuite, un abordage n’entraînent pas le jeu de l’avarie commune. Il faut un
acte volontaire et raisonnable émanant du capitaine, générant des intérêts communs engagés
dans l’expédition maritime. Il doit porter l’événement sur le journal de bord ainsi que les
motifs de sa décision.
C° Intérêt commun :
Il faut que le sacrifice ou la dépense soit fait dans l’intérêt commun. Il n’est pas
nécessaire que l’avarie atteigne à la fois le navire et la cargaison, il faut que le sacrifice
consenti, qu’il affecte le navire ou la cargaison, serve l’intérêt de l’ensemble.
Le navire et la cargaison sont unis d’intérêt. Pour certains biens, l’union n’est que
partielle, par exemple les bagages de l’équipage et des passagers, les colis postaux, peuvent
prétendre à un règlement, s’ils sont sacrifiés, ils ne contribuent pas s’ils sont sauvés. Au
contraire, pour les cargaisons clandestines ou encore les marchandises chargées
irrégulièrement en pontée, la solution est inverse.
D° Résultat utile :
Les dommages soufferts volontairement par les parties intéressées et les dépenses
extraordinaires faites pour le « salut commun » du navire et de la cargaison doivent réaliser un
résultat utile ; à savoir permettre à l’expédition maritime d’arriver à bon port ce qui ressort de
l’article 313 du DCCM.
Comme pour l’assistance maritime ; la contribution aux avaries communes n’a pas de
sens si le navire et la cargaison ne sont pas sauvés par l’acte autorisé du capitaine.
A° Avaries dommages :
a- Avaries à la cargaison :
b- Avaries au navire :
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Dommages causés aux machines du navire au cours des opérations de
déséchouement.
B° Avaries frais :
Fais de renflouement ;
Frais de remorquage dans certains cas ;
Frais de relâche, y compris les salaires et la nourriture de l’équipage,
dans un port ou le navire s’est réfugié pour fuir une tempête ;
Rémunération d’assistance ;
Dépenses exposés dans le règlement d’avarie commune.
Le ou les dispacheurs peuvent se faire assister par des experts, auxquels on donne le
nom de « Sapiteurs » lorsqu’il s’agit d’estimer les marchandises.
Le travail du dispacheur consiste à établir deux masses pour déterminer d’une part quels
sont ceux qui ont quelque chose à réclamer et quel est le montant des avaries communes et
d’autre part, quels ceux qui doivent contribuer et quel est le montant de leur contribution.
A° Masse créancière :
B° Masse débitrice :
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C° Réparation et paiement:
Le dispacheur, ayant établi les deux masses, doit faire la répartition, celle-ci est
effectuée au marc le franc de la valeur.
Si le règlement d’avaries communes est accepté amiablement par toutes les parties (il
s’agit presque toujours d’assureurs) les assureurs règlent entre eux cette contribution. Si les
contestataires s’élèvent sur le dispache, il y a lieu à règlement judiciaire. En fait, le
contentieux des avaries communes vient rarement devant les tribunaux.
En fait, ce sont les assureurs qui donnent cette caution appelée « déposit ».
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CHAPITRE II : L’ASSURANCE MARITIME.
Définition :
L’ assurance est un service qui fournit une prestation lors de la survenance d'un risque,
la prestation, généralement financière, peut être destinée à un individu, une association ou une
entreprise, en échange de la perception d'une cotisation ou prime;
On les appelle ainsi parce qu’à la base il y a un dommage. Elles se définissent comme étant
une assurance contre les conséquences d’un événement pouvant causer un préjudice au
patrimoine de l’assuré, elles veillent à la protection et à la reconstitution des patrimoines.
C’est le principe selon lequel l’assuré ne peut, en aucun cas, être indemnisé au-delà de la
valeur du préjudice qu’il a subi. Ce principe gouverne toutes les assurances de dommages et
ceci depuis l’origine, car c’est grâce à lui que l’assurance perd son caractère spéculatif.
Il faut aussi souligner que le respect du principe indemnitaire implique que la valeur de
référence soit celle du bien au jour du sinistre (bien que la prime soit fixée en fonction de la
valeur du bien au jour de la souscription). Cette valeur doit être fixée à ce jour, sans prendre en
considération la valeur déclarée lors de la conclusion du contrat par l’assuré.
En effet, il est normal qu’un expert fixe cette valeur au jour du sinistre.
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Dommage laissé à la charge de l’assuré:
L’assurance portant sur la chose qui n’existe pas au moment où le contrat est
conclu;
La perte de la chose assurée qui intervient en cours du contrat par l’effet
d’un événement non garanti par la police entraîne la résiliation de plein droit
de l’assurance;
L’assurance de dommages consécutifs à la faute intentionnelle de l’assuré
est interdite.
Restrictions facultatives:
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Signalons que l’assureur a la faculté de limiter les garanties offertes à un
plafond, toutefois les dispositions législatives peuvent lui faire obligation de
prévoir des minima de garantie.
B° : La subrogation réelle.
L’article 48 du code des assurances permet de sauvegarder les droits des créanciers qui
ont un privilège ou une hypothèque sur la chose assurée.
Effets de l’attribution:
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S/Section 2 : Les classifications des assurances de dommages.
A° Assurance incendie:
Le code des assurances donne une définition de l’incendie dans son article 51 ;
La garantie de l’assureur est acquise dès qu’il y a une flamme ou un début
d’embrasement pouvant se transformer en incendie.
Le mobilier :
Certains dommages qui ne proviennent pas directement des flammes sont pris en
charge :
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B° Assurance contre la grêle:
Les dommages directs causés aux récoltes par le choc mécanique des grêlons;
Toutes les cultures peuvent être assurées. Elles se répartissent habituellement en neuf
catégories selon leur degré de sensibilité à la grêle.
L’assurance mortalité du bétail est cependant développée pour couvrir les pertes des animaux
dans des cas bien précis;
Cette assurance peut prendre en charge l’intégralité du cheptel ou des animaux identifiés
individuellement dont la valeur particulière ou la rareté génétique justifie une telle protection.
L’assurance vol n’est pas limitativement définie dans le Code des assurances: son étendue
peut varier d’une société à une autre. C’est pourquoi l’assuré doit relire attentivement son
contrat, qui énumère de manière restrictive les événements susceptibles de faire jouer la
garantie ainsi que les biens qui sont ou non assurés;
La plupart des contrats contre le vol couvrent les vols caractérisés, c’est-à-dire :
Les vols commis par effraction ou par escalade directe des locaux renfermant
les biens assurés;
Les vols commis sans effraction, sans escalade ni usage de fausses clés, lorsque
l’assuré prouve que le voleur s’est introduit ou maintenu clandestinement dans
les locaux renfermant les biens garantis ;
Les vols précédés ou suivis de meurtre, de tentative de meurtre ou de violences
dûment constatées sur la personne de l’assuré, sur une personne habitant
généralement avec lui ou un membre de son personnel ;
Les vols commis par les préposés de l’assuré, à condition que le coupable soit
l’objet d’une plainte.
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C° Assurance bris de glace:
Les dommages causés aux vitrages mentionnés dans la police (assurance détaillée – par
pièce) ou à tous les vitrages incorporés au bâtiment (assurance globale) sont couverts par
l’assurance bris de glace. Peuvent être assurés les vitrages des bâtiments comme ceux du
mobilier.
L’action directe du vent ou du choc d’un corps renversé ou projeté par le vent;
Le poids de la neige ou de la glace accumulée sur les toits;
L’humidité due à la pluie, la neige ou la grêle pénétrant à l’intérieur du bâtiment
assuré et détruit ou endommagé par l’un de ces phénomènes naturels;
Les dommages occasionnés par les débordements de sources, de cours d’eau et
d’étendues d’eau….
Couvre les dommages aux choses assurées et causés par l’écoulement provenant de conduites
d’eau ou par la pénétration d’eaux pluviales, la fonte de neige et la glace provenant de tuyaux
d’écoulement extérieurs ou par les chenaux, le refoulement des eaux d’égouts et de l’eau
provenant de nappes souterraines, l’écoulement d’huile de chauffage provenant d’installations
de chauffage ou de citernes à mazout.
Sont exclus de l’assurance les dommages causés par les forces de la nature qui sont couverts
par l’assurance incendie.
E° Assurance ménage:
L’assurance ménage couvre les dommages survenus aux objets se trouvant dans la maison
qui ne sont pas des parties intégrantes du bâtiment ou des installations immobilières.
Assurance des dommages provoqués par une interruption d'exploitation causée par un
incendie, les forces de la nature ou des bris de machines. Prise en charge de la perte du chiffre
d'affaires et du bénéfice net, des frais fixes et des frais de personnel
Les assurances de responsabilité ont été longtemps critiquées, jugées en effet comme étant
contraire à la morale et aux principes généraux du droit, car elles incitent à la négligence et à
l’insouciance et encouragent de ce fait à la multiplicité des accidents.
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Paragraphe 1: Définition et nature de l’assurance de responsabilité.
L’assurance de la responsabilité est un contrat par lequel l’assureur garanti l’assuré contre les
dommages résultants des recours en responsabilité, exercés contre lui, par les tiers;
Les assurances de responsabilité obéissent aux mêmes règles applicables aux assurances de
choses, elles présentent toutefois des caractéristiques particulières inhérentes à la nature du
sinistre et aux droits des personnes devant bénéficier de l’indemnité d’assurances.
La mise en cause de l’assuré peut provenir soit : de l’action que l’assuré introduit contre lui,
soit de son appel à l’instance introduit par la victime contre l’auteur du dommage.
Lorsque la victime n’a pas usé de son droit d’agir directement contre l’assureur ou encore les
conditions nécessaires à l’action directe ne sont pas remplis.
Et puisqu’il est condamné à réparer, l’assuré est en droit d’intenter une action contre
l’assureur pour récupérer ce qu’il a versé en principal et en accessoire, ou demander le
remboursement des dépenses auxquels il a été condamné lorsque la victime a été déboutée.
Elle se trouve, dans ce cas, traitée comme tous les créanciers, sans même avoir la certitude
d’être effectivement indemnisée par un responsable au patrimoine insuffisant.
Conclusion :
Si l’indemnisation des dommages demeure la préoccupation des assurés, on peut dire que ces
derniers seront plus intéressés par une seconde assurance qui touche cette fois à quelque chose
qui ne peut guère être valorisée à savoir leur vie : il s’agit des assurances de personnes.
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Section 2 : Les Assurances de Personnes.
Histoire Moderne:
« Contrat par lequel l’assureur, en contre partie de la prime qu’il reçoit, s’engage à verser au
souscripteur ou à un tiers, désigné par celui-ci, une somme déterminé en cas de décès de
l’assuré ou de survie au-delà d’un âge déterminé. Cette somme peut être un capital ou une
rente ».
Contrat par lequel l’assureur, en échange d’une prime, s’engage à verser une certaine somme
à une date déterminée si à cette date l’assuré est encore vivant.
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1ière variante : L’assurance de capital différé.
L’assureur s’engage dans l’assurance de rente a payer périodiquement une rente viagère
déterminée sous conditions de survie de l’assuré à l’échéance du contrat ou encore jusqu’au
décès de la personne sur la tête de laquelle la rente a été contracté.
« Contrat par lequel l’assureur s’engage, en échange d’une prime unique ou périodique à
payer une certaine somme au décès de l’assuré ».
L’assureur garantit le paiement d’un capital ou d’une rente en cas de décès de l’assuré à
condition que le décès survienne avant une date déterminée au contrat et partant de là, le risque
décès de l’assuré est limité dans le temps.
Assurance de survie:
L’assurance de survie vise à garantie un risque assez improbable quoi que possible d’où le
caractère conditionnel de l’engagement de l’assureur.
« Sont la combinaison ou un mélange des deux grandes variantes qui forment la base de
système des assurances sur la vie ».
Combinaison mère en vertu de laquelle, l’assureur s’engage à verser le capital assuré soit au
décès de l’assuré si ce décès survient avant la date indiquée donc c’est un temporaire décès.
Contrat par lequel l’assureur s’engage à payer un capital à une date déterminés peu importe
que l’assuré soit vivant ou non, le seul effet du décès de l’assuré est de mettre fin au paiement
des primes.
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Les assurances à effets multiples :
L’assurance familiale :
L’assureur s’engage à verser le capital assuré à une date déterminé d’avance soit à l’assuré
s’il est vivant soit au contraire au tiers
L’assurance combinée :
L’assureur s’engage à payer le capital garanti aux ayants droit au décès de l’assuré avant la
date fixée par le contrat si au contraire, l’assuré est en vie à l’échéance.
« Contrat souscrit par une personne morale ou un chef d‘entreprise en vue de l’adhésion d’un
ensemble de personnes répondant à des conditions définies au contrat pour la couverture des
risques dépendant de la durée de la vie humaine, des risques portant atteinte à l’intégrité physique
de la personne ou liés à la maternité, des risques d’incapacité de travail ou d’invalidité ou du risque
de chômage ».
A l’instar des assurances de groupe, l’assurance complémentaire n’a pas fait l’objet d’une
réglementation spéciale.
Comme les assurances sur la vie, les assurances contre les accidents corporels et les
assurances maladies échappent, en principe, au principe indemnitaire. C'est-à-dire, que les
sommes assurées promises par l’assureur n’ont aucune mesure avec le préjudice effectifs subi,
au contraire elles sont purement conventionnelles et fixées préalablement par la police.
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A°: Types de l’assurance contre les accidents.
Sont contractées en vue de garantir contre les accidents pouvant survenir au cours de la vie
privée y compris pendant les voyages à l’étranger.
Individuelles professionnelles:
Sont en revanche contractées en vue de garantir contre les accidents liés à l’exercice de la
profession.
Individuelles générales :
Sont contractées en vue de garantir différents types d’accidents liés à l’exercice d’une
profession ou de la vie privée.
Risques assurés :
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Risques exclus :
Ces risques sont très nombreux et sont énumérés à quelques exceptions près
par toutes les polices individuelles accidents et personnes transportées.
Les maladies de quelque nature qu’elles soient l’insolation, la congestion et
la congélation quand ces maladies ne sont pas la conséquence d’un accident
garanti, aliénation mentale…
Les accidents causés en provenance de cataclysmes, tremblement de terre,
inondation, actes de terrorisme…
Les accidents provenant de fait de la participation de l’assuré à certains
sports : vol à voile, pilotage d’avion, parachutisme…
Le suicide ou les tentatives de suicide de l’assuré ;
Certaines professions sont normalement inassurable parce que jugées trop
dangereuses (jockey, fabriquant d’explosif). Cependant rien n’empêche la
compagnie de couvrir ces activités professionnelles moyennant une prime
spéciale.
La maladie est définie comme « toute altération de santé constatée par une autorité
médicale » peu importe son origine.
Il ressort de cette définition que la maladie peut résulter d’une simple contagion comme elle
peut être la conséquence d’un accident corporel voire même d’événements assez particuliers
comme la maternité.
Fondée sur les principes et les techniques de l'assurance sociale au profit des personnes
actives, des titulaires de pension et des étudiants, sur le principe contributif et sur celui de la
mutualisation des risques.
La loi définit les règles générales communes à l’ensemble des régimes d’A.M.O et les règles
particulières aux régimes des salariés et des titulaires de pensions des secteurs public et privé.
Elle annonce les régimes d’A.M.O propres aux travailleurs indépendants, aux personnes
exerçant une profession libérale et à toutes autres personnes exerçant une activité non salariée,
ainsi qu’aux étudiants,
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Sous-Chapitre II : L’ASSURANCE MARITIME.
1° Définition :
Définition juridique de l’assurance :
«Une promesse de paiement virtuel moyennant un versement immédiat».
Celle de Picard & Besson :
«Une opération par laquelle une partie (l’assuré) se fait promettre, moyennant une
rémunération (la prime), une prestation par un autre partie (l’assureur) en cas de
réalisation d’un risque».
L’histoire moderne:
- En 1435 : Ordonnance de Barcelone.
De véritables conventions d’assurances.
- Après la 2ème guerre mondiale : Plusieurs Imprimés de polices se sont
succédés sur le marché français.
17 Août 1944.
10 Août 1968.
30 Juin 1983.
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Les assurances de personnes :
Les assurances sur la vie.
Les assurances de groupes.
Les assurances contre les accidents corporels.
Les assurances maladies.
Principe : Non indemnitaire.
Régime : Capitalisation.
4° Le Cadre Juridique :
D.C.C.M du 31.03.1919 :
Le dahir du 31 Mars 1919 consacre aux assurances Maritimes les articles 345 à 390.
Cependant des dispositions du dahir sont pour la plupart, des règles supplétives. C’est
à dire qu’elles ne s’appliquent qu’en l’absence de conventions particulières. Les parties
sont donc libres de les écarter par des conventions particulières contenues dans la police
d’assurance.
Rôle économique :
Méthode d’épargne.
Moyen de crédit.
Donc, elle collecte une masse monétaire importante qui lui permet de participer
efficacement au financement de l’économie du pays, c’est justement pour cette raison
qu’une réglementation régit le placement de cette fortune et c’est l’État en réalité qui
dirige le placement des entreprises d’assurances.
6° Délimitation :
Cette Présentation se consacrera aux généralités de l’assurance maritime.
Aux notions de la coassurance et de la réassurance.
A la notion de l’assurance responsabilité civile et des «P& I Club».
En conclusion, Un aperçu sur le comité des assureurs maritimes marocains
«C.A.M.M».
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Section 1 : Les éléments nécessaires pour la conclusion d’un contrat d’assurance maritime.
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2° Assurance sur facultés :
Assurance par police particulière :
Police au voyage.
Cargaison importante.
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La réassurance offre une protection aux assureurs de façon que les résultats
techniques et financiers ne soient pas compromis par tel ou tel risque ou
circonstance imprévue.
C’est un traité entre deux compagnies, d’après lequel, l’une d’elles prend à sa
charge une partie des risques subis par l’autre.
Le grand marché des réassurances est à Londres.
Le 1er traité de réassurance date de 1370.
Au Maroc:
3° Le même préjudice ne peut être réparé deux fois par deux assurances différentes.
Toute assurance faite après le sinistre ou l’arrivée des objets assurés ou du navire
transporteur est nulle et si la nouvelle en est connue, avant la conclusion du contrat, au
lieu où il a été signé ou au lieu se trouvait l’assuré ou l’assureur (article 363 du code,
article 702 du projet).
B° Réticences et Fausses déclarations : ( article 353, article 704 du projet) :
Toute omission ou toute déclaration inexacte de l’assuré, de nature à diminuer l’opinion
de l’assureur sur le risque, annule l’assurance à la demande de l’assureur.
En cas de bonne foi de l’assuré : risque proportionnel à la prime perçue.
Sanction principale est la nullité.
Sanction complémentaire : prime acquise à l’assureur en cas de fraude de l’assuré.
Remarque:
Le contrat a une forme écrite article 345, art 708 P/C (type de police).
Il doit contenir des différentes énonciations : Date, lieu, nom, etc.
La police est transmissible.
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Section 2 : Les obligations des parties au contrat d’assurance maritime.
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2° Fait personnel de l’assuré :
Défaut de soins raisonnables, faute intentionnelle ou lourde de l’assuré.
3° Faute intentionnelle du capitaine :
Joue en assurance sur corps, par contre, en elle ne joue pas en assurance sur facultés.
B° Exclusion de certaines sortes de dommages :
1° Pertes et avaries matérielles :
La saisie et la vente du navire.
Le retard dans le transport.
Le chômage pour le navire ou la différence de cours pour les facultés.
Clause « Franc d’Avaries Particulières (F.A.P)».
Clause «Franc d’Avaries Particulières, sauf (F.A.P. sauf)».
2° Avaries frais :
Du recours des tiers contre leur assuré pour réparation des dommages matériels qu’ils ont
subis ou de heurt par son navire.
Du recours des tiers en contribution d’avarie commune
II° : Le règlement de l’indemnité.
A° Règlement d’avaries :
1° L’indemnité dans l’assurance corps :
Montant de l’indemnité : Surtout en cas d’avaries réparables.
Frais accessoires : Vivres et frais de chômage etc. Pas d’indemnité.
Franchise : Varie de 2 à 5 %.
2° L’indemnité dans l’assurance sur facultés :
Expertise et Vente : Expertise, sinon vente publique.
Règlement par quotité : Tient compte de deux éléments, avarie et variation des cours
commerciaux.
Règlement proportionnel : La règle dite de proportionnalité.
Franchise : Établie à 5% sur les avaries particulières.
3° Exercice de l’action d’avarie :
Preuve à faire par l’assuré (Triple preuves) :
Du sinistre (rapport de mer).
De la mise en risques (connaissement).
Son intérêt dans la chose assurée (titre de créance).
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B° Règlement par délaissement :
1° Cas de délaissement :
Dans l’assurance sur corps : Quatre cas.
Dans l’assurance sur facultés : Cinq cas.
2° Réalisation du délaissement :
Forme : L’assuré doit le notifier à l’assureur par écrit.
Conclusion du délaissement : L’assureur n’est pas toujours lié par cette demande.
3° Effets du délaissement :
Effet translatif : Par acte unilatéral.
Refus de propriété par les assureurs : Cas d’épave.
Avantages respectifs du règlement par avaries et du règlement par délaissement :
l’assuré a le choix entre les deux solutions.
CONCLUSION.
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Annexes
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Le régime de responsabilité du transporteur maritime
Convention de Hambourg :
Retard à la livraison expressément prévu (contractuel ou délai « normal
»).
Présomption de perte 60 jours après livraison prévue.
Prise en charge :
Intérêt du transporteur à spécifier ses réserves motivées ;
Possibilité de « lettre de garantie » du chargeur délivrant le
transporteur de sa responsabilité (nécessaire pour assurances et
CREDOC si réserves)
Livraison :
Connaissement accompli: endossement du B/L ;
Réserves éventuelles immédiates ou dans les 3 jours ouvrables pour
les dommages non apparents ;
Constat contradictoire d’avaries ;
Eventuellement lettre de garantie du destinataire à la livraison si il n’a
pas le connaissement.
Indemnisation du préjudice :
Types de préjudices :
Particuliers (touche une marchandise d’un expéditeur).
Communs: répartition des conséquences (dépense, sacrifice) entre les
différentes expéditions. Désignation d’un expert répartiteur
Tous préjudices indemnisables y compris dommages et intérêts.
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Etendue garantie :
Assurance Tous Risques ;
Assurance Franc d’Avarie Particulière (FAP) Sauf
o Seulement les événements majeurs du transport sont couverts:
Naufrage, abordage, incendie,…
Types de police :
Au voyage ;
Flottante ou d’alimentation
D’abonnement ;
Tiers chargeur.
Respect d’un formalisme précis en cas de sinistre.
Comparaison DCMM 1919/Règles de Hambourg 1978
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Art 19 :
La déchéance au droit à la limitation :
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Aucune
2 ans
Le régime de l’action en R.
Art 262 :
Délai de prescrit° : permise.
1 an
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