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6/09/2010 Massacre des chrétiens 16 février 1992…

Massacre des chrétiens 16 février 1992 :


Honoré NGBANDA « Criminel », «
Assassin » !
KongoTimes! 14/02/2010 21:29:00

16 février 1992-16 février 2010, il y a 18


ans, la marche pacifique des chrétiens,
organisée à Kinshasa par le Comité laïc de
coordination de l’Eglise catholique, était
réprimée dans le sang par les soldats de
Mobutu. Les chrétiens ne réclamaient que
la réouverture de la Conférence nationale
souveraine (CNS) fermée «avec force» par
Nguz A Karl I Bond, alors premier
ministre. Dix-huit ans après, comme le
relèvent Les Dépêches de Brazzaville dans
son édition du 9 février 2010, cette date
Honore NGBANDA, alias, "TERMONINATOR". devrait être consacrée à une réflexion
Responsable de meurtres et viols en RDC. profonde pour évaluer le long parcours du
processus de démocratisation, pense un
analyste. D’introspection pour se ressourcer et susciter de nouvelles énergies populaires
car, dit-il, le péril est toujours en la demeure. Et d’ajouter : «Cette évaluation est une
exigence pour une nouvelle inspiration et renouveler cet engagement de faire face à tous
les défis de bonne gouvernance dans un pays soumis à de fortes pressions, objet de
nombreuses convoitises dans un monde en pleine mutation».

Ci-dessous, un extrait de l’ouvrage de Jimmy Mungala Feta intitulé : «Le rôle de l’Eglise dans le processus
de démocratisation en République démocratique du Congo (1990-2006) : nécessité et perspectives».

Autant la suspension de la Conférence nationale souveraine (CNS) était un affront pour le peuple congolais
qui y plaçait tout son espoir, autant la marche des chrétiens du 16 février 1992 l’était pour le Maréchal-
président Mobutu. En effet, bon nombre d’observateurs soutiennent qu’au moins pour la première fois, le
Maréchal-président trouvait sur son chemin un peuple qui ne lui devait rien, un peuple libéré de la peur et
déterminé à sortir de l’esclavage dictatorial.

En outre, le chef de l’Etat, dans son refus de s’impliquer dans le processus de la remise en question de sa
gestion catastrophique, voyant la tournure que prenait la CNS, et surtout la détermination du peuple réuni
en Conférence, instruisit le gouvernement à prendre l’indélicate décision le 19 janvier 1992 de suspendre
les travaux de la CNS.

Certes, la démocratisation n’était qu’à un stade embryonnaire, mais le peuple a vite compris qu’il s’agissait
purement et simplement d’un autre coup de force tendant à retarder la bonne marche dudit processus. Qui
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plus est, cette suspension, jusqu’à nouvel ordre, n’avait aucun fondement avec son financement tel
qu’officiellement déclaré. En réalité, des prétextes avancés, à savoir le coût exorbitant des assises, la
question de la géopolitique, la prise en charge des délégués à la Conférence, couvait une remise en cause de
certaines décisions prises par les délégués du peuple réunis en Conférence.

Dans la lutte du peuple congolais en quête du changement, cette circonstance demeure l’un des moments
historiques et mémoriaux. C’est pourquoi, comme un seul homme, sur toute l’étendue du pays,
spécialement à Kinshasa, où se tenaient les travaux, le peuple descendit dans la rue pour exiger la
réouverture de la CNS. Ce 16 Février 1992, à l’appel du Comité laïc de coordination de l’Eglise catholique,
le peuple de Dieu par centaines de milliers de fidèles catholiques, protestants, kimbanguistes, orthodoxes,
adeptes des Assemblées de Réveil et tous les Congolais épris de paix, des milliers de manifestants encadrés
par les organisateurs descendirent envahir massivement les artères avec des chants, cantiques et danses,
tenant en mains qui images religieuses, rameaux, qui croix, chapelets et tous avec des bandelettes noires
autour de la tête comme seules armes.

REPRESSION DANS LE SANG

En optant de descendre dans la rue, le peuple a payé donc le lourd tribut car, pour braver la dictature,
cette marche des chrétiens dite grande marche d’espoir fut sauvagement réprimée dans le sang par le
pouvoir qui démontra une fois encore sa dangerosité. Cependant, cette grande manifestation a eu le mérite
de mettre à nu surtout la désapprobation générale du système et de ses gouvernants, les méthodes
d’oppression et ses effets néfastes causés par la brutalité du régime contre les contestataires sans armes.
Par leur grande mobilisation, les Congolais ont démontré aux yeux du monde et du pouvoir la force que
revêtent la non-violence évangélique et le prix qu’ils attachaient à la CNS. Comme toujours, l’Eglise, par la
bouche des évêques catholiques, a vite perçu cette «tentative d’annihilation de l’espérance des fils et filles
de la RDC (ex-Zaïre) ».

Elle a dénoncé ces manoeuvres dilatoires tendant à rompre l’élan vers la démocratie tout en dénotant
l’inutilité des moyens disproportionnés de violence et l’importance de la réconciliation manquée des filles
et fils congolais réunis en Conférence. Par ailleurs, elle annonçait le chemin de la vérité en réprouvant la
classe politique irresponsable et les diverses institutions corrompues de la République.

Nonobstant la reprise des travaux le 06 avril 1992 annoncée par une allocution du Chef de l’Etat le 27
Mars 1992 et quelques acquis comme l’élection démocratique du premier Ministre et chef du
gouvernement, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, le 15 août 1992, l’absence de volonté politique réelle
d’engager l’Etat sur le chemin de profondes réformes attendues avait sensiblement réduit la marge des
manoeuvres de la CNS. Ainsi, elle n’a pu épuiser toutes les matières ni présenter les rapports d’audition et
débats sur certains dossiers très sensibles parmi lesquels les biens mal acquis, assassinats politiques,
détournement de fonds, enrichissement illicite et frauduleux, et autres jusqu’à la clôture précipitée des
travaux le 06 décembre 1992 dans une ambiance électrique augurant des lendemains incertains.

ECHECS DE LA CNS, DU HCR ET HCR/PT

Certes, la CNS, comme toute oeuvre humaine, n’a pas été parfaite; qui plus est, l’usure du temps et la
persistance de la crise ont entraîné la désintégration de la résistance. Toutefois, il sied de rappeler, tout
spécialement, le thème de la réconciliation nationale par rapport à la conflictualité ayant marqué en
profondeur l’histoire de la RD Congo depuis l’indépendance. Dans une certaine mesure, le peuple a mis en
profit les messages de la non-violence active des confessions religieuses relayés grâce à l’émergence de la
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presse libéralisée pour parvenir à refuser la division et la guerre civile.

A la lumière des événements, il apparaissait que la fin en catastrophe de la CNS révélait les intentions
malsaines et nuisibles du pouvoir qui avait boycotté et avait saboté la cérémonie de réconciliation prévue
à la clôture du forum national. Aussi, nous restons d’avis que s’il y a eu échec de la CNS qui a offert au
peuple une merveilleuse occasion de restauration nationale, il est à situer du côté des leaders véreux et
alimentaires qui avaient des comptes à rendre au peuple pour leur mauvaise gestion de la chose publique.

Emanation directe de la CNS, le Haut conseil de la République (HCR) n’a pas pu non plus examiner ces
dossiers, alors qu’il avait pour tâche de poursuivre le travail inachevé de cette dernière et d’en exécuter les
décisions sur la base des orientations déjà tracées. Par la suite, la même mission sera dévolue à la nouvelle
institution, Haut conseil de la République/parlement de transition (HCR/PT) qui, à la différence du HCR,
était le fruit d’un consensus politique général. A l’issue des négociations politiques intervenues, un
consensus permit une fusion des parlementaires issus de la CNS qui exerçait également les prérogatives
législatives en tant qu’instance extra institutionnelle, avec les anciens députés de la défunte législature.

MOBUTU RECUPERE LA SITUAT ION

Fort malheureusement, au lieu de se préoccuper de l’avancement du travail amorcé par la défunte CNS
pour sortir l’Etat de la crise multiforme et le peuple de l’angoisse, au niveau du Haut Conseil de la
République, les politiques et parlementaires, toutes catégories socio-professionnelles et tendances
représentées, avaient tout simplement choisi de se battre pour «leurs intérêts égoïstes» au point
d’appliquer la théorie de prédation, comme l’a si bien fait remarquer Tshimbombo Mukuna dans la
livraison du journal le Soft du 3 juin1996.

Quoique des appels incessants des confessions religieuses sur la justice distributive aient été adressés aux
gouvernants pendant la Transition, ces derniers ont donné l’impression d’être frappés de surdité et de
cécité politiques au profit de leurs intérêts égoïstes. Ce comportement colle à la peau de la plupart des
dirigeants congolais et guide pour l’essentiel leurs velléités de rébellion, de trahison, de corruption, de
mauvaise gestion et parfois d’impunité. Ces déboires qui rongent la gouvernance en RD Congo accentuent
davantage la pauvreté de la population. Ce souci permanent de partager des postes et par le pouvoir et par
l’opposition avait débouché sur une «3ème voie». Pour n’avoir pas empêché la réalisation de cette «3ème
voie», le prélat sera désavoué par ses pairs du HCR-PT et destitué de ses fonctions de président de
l’instance législative de la Ttransition. Ceci créa une septicémie politique définie par de nouveaux rapports
de force qui mirent en branle l’excellent héritage de la CNS légué au HCR, devenu à son tour HCR-PT.

Comme il fallait s’y attendre, le régime mobutiste a recouvré à la fin l’essentiel du contrôle de la situation
après avoir paralysé le parlement et le gouvernement de transition. Il importe donc d’évoquer le poids de
la personne du Maréchal-président Mobutu dans les cartes brouillées de ce processus de démocratisation.

par DIOSSO OLIVIER (texte)

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a été « sauvagement » assassiné à Kinshasa par les officiers et agents de la direction des
renseignements et des services spéciaux de la police congolaise.
Colonel Daniel MOUKALAY Général John Numbi BANZA TAMBO Président
Joseph KABILA
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