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OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S2
Table de matière
OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
II. LA RÉFLEXION
a) Considérations générales
Les rayons lumineux peuvent être renvoyés de deux par un objet.
On fait la distinction :
A’ A
miroir
œil
La vitesse de la lumière est plus petite dans les milieux matériels que
dans le vide (voir tableau 1). Milieu Vitesse (km/s)
L'indice de réfraction n d'un milieu est défini comme le quotient de la
vitesse de la lumière c0 dans le vide par la vitesse de la lumière c dans Vide 300 000
le milieu: Air ~300 000
Eau 225 000
vitesse de la lumière dans le vide Verre 200 000
n=
vitesse de la lumière dans le milieu Tableau 1:
Valeurs de la vitesse de la lumière
c0 dans différents milieux
n=
c
Comme la vitesse de la lumière dans le milieu matériel est plus petite
que dans le vide, l'indice de réfraction est toujours supérieur à 1 (n > 1).
Exemples: €
300000
nair = =1
300000
300000 4
neau = = = 1,33
225000 3
Remarque:
Notez bien le rapport entre les indices de réfraction et celui des vitesses
de la lumière dans deux milieux différents :
! c0 $
# &
n2 " c2 % c0 c1 c1
= = ⋅ =
n1 ! c0 $ c2 c0 c2
# &
" c1 %
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S6
rayon
b) La loi de réfraction incident normale
Lorsqu'un rayon lumineux tombe sur la surface de séparation entre deux
milieux, une partie de la lumière est réfléchie selon la loi de réflexion angle
milieu 1 d’incidence
dans le milieu 1 et une partie pénètre dans le milieu 2. Le rayon surface de
lumineux change de direction de propagation lors du passage du milieu séparation
1 dans le milieu 2; il est réfracté. Ce processus est appelé "réfraction de
milieu 2
la lumière".
rayon
Le rayon lumineux qui pénètre dans le deuxième milieu est appelé angle de réfracté
rayon lumineux réfracté. L'angle de réfraction ß est l'angle entre le réfraction
rayon lumineux réfracté et la normale.
Les premiers essais pour trouver une loi de réfraction remontent à
Ptolémée (environ 150 après J-C). Ses mesures constituent très 1. Représentation schématique de
probablement la plus ancienne étude physique expérimentale. la réfraction d'un rayon lumineux
Il a mesuré pour différents angles d'incidence l'angle de réfraction
correspondant et a regroupé les paires de valeurs dans des tableaux. Il a
constaté qu'un nouveau tableau devait être établi pour chaque substance
transparente, n'a cependant pas été en mesure de déduire des tableaux la
loi correspondante. Ceci ne fut le cas que 1500 ans plus tard, à savoir en α
1618 par le mathématique hollandais Willebord Snellius. normale
A la lecture (fig. 2) de l'angle d'incidence et de l'angle de réfraction
correspondant entre l'air et le verre, on obtient le tableau suivant :
Angle d'incidence
0° 15° 30° 45° 60° 70° 80°
dans l'air α
β
Angle de réfraction
0° 10° 19,5° 28° 35° 38,5° 41°
dans le verre β
2. Ce montage expérimental permet
Lorsqu'on insère ces valeurs de mesure dans un graphique (fig. 3.), on de lire facilement l'angle d'incidence
ne constate aucune relation univoque entre les deux angles. et l'angle de réfraction
45
angle de réfraction β
Angle d'incidence
0° 15° 30° 45° 60° 70° 80° 0
dans l'air α 20 40 60 80
sin ß
1
0,8
0,6
sin β
On a donc:
0,4
sin α 0,2
= constante
sin β 0
0,2 0,4 0,6 0,8 1
sin α
4. sin β en fonction de sin α
€
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S7
Loi de réfraction :
sin α n
= constante = 2
sin β n1
ou
n1 ⋅ sin α = n2 ⋅ sin β .
€
avec: α = angle dans le milieu 1 (angle d'incidence)
ß = angle dans le milieu 2 (angle de réfraction)
milieu 1
milieu 2
s1 = x 2 + y A2 et s2 = (xB − x )2 + y B2
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S8
x ( xB − x) ⋅ (−1)
t ʹ′( x) = +
c1 ⋅ x 2 + y A2 c2 ⋅ ( xB − x) 2 + y B2
x x −x
t ʹ′( x ) = − B
c1 ⋅ s1 c2 ⋅ s 2
cos( π2 − α ) cos( π2 − β )
t ʹ′( x) = −
c1 c2
sin α sin β
t ʹ′( x) = −
c1 c2
On est en présence d'un minimum lorsque la dérivée s’annule:
sin α sin β
t "( x) = 0 ⇒ =
c1 c2
Il en découle la loi de réfraction de Snellius:
sin α c1 n2
€ = = ⇒ n1 ⋅ sin α = n2 ⋅ sin β
sin β c2 n1
α0
α1 n1
α2
n2
β0 β2=βG
β1
- α0 = 0° ⇒ β0 = 0° (rayon rouge)
- α1 < 90° ⇒ β1 < α1 (rayon vert)
Le rayon réfracté se rapproche de la normale.
- α2 = 90° ⇒ β2 = βG (rayon bleu)
angle de réfraction maximale, angle limite βG
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S9
air
β0 β1
eau
n2 source
β2 lumineuse
α3
α3’ 1. Passage eau → air:
αG
n1 α0 = 0° ⇒ ß0 = 0°
α1
α0
n2 source eau
sin αG =
n1 lumineuse
Exemple
Calcul de l'angle limite αG lors du passage de l'eau (n1 = 1,33) dans l'air
(n2 = 1,00) :
n1 ⋅ sin αG = n2 ⋅ sin 90° ⇒ 1,33 ⋅ sin αG = 1 ⋅ 1
!,!! !,!!
⇒ sin αG = ⇒ αG = arcsin = 48,75°
!,!! !,!!
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S10
h β
d = BC = AC ⋅ sin γ
d = AC ⋅ sin (α – β) (1)
h ⋅ sin (α − β )
⇒ d=
cos β
Le déplacement latéral augmente proportionnellement avec l'épaisseur
h de la plaque. Il dépend également de l'angle d'incidence α et de
l'angle de réfraction β, donc, via la loi de réfraction, des indices de
réfraction n1 et n2.
Le déplacement parallèle peut être exprimé uniquement à l'aide de
l'épaisseur h, de l'angle d'incidence α et des indices de réfraction n1 et
n 2.
⎛ cos α ·sin β ⎞
d = h·⎜⎜ sin α − ⎟⎟
⎝ cos β ⎠
D'où:
⎛ cos α ·sin β ⎞
d = h·⎜ sin α − ⎟
⎜ 1 − sin 2 β ⎟
⎝ ⎠
V. LE PRISME
a) Définitions
Les prismes sont des corps fabriqués dans des substances transparentes
qui sont limités par deux plans sécants. L'arête de coupe des deux plans
est appelée arête de réfraction C ou arête réfringente. L'angle γ à l'arête
de réfraction est appelé l'angle réfringent ou angle du prisme.
Lorsqu'un rayon lumineux tombe sur une face d'un prisme, il est en
général réfracté deux fois et sort ainsi dans une nouvelle direction de
l'autre côté. L'angle entre les directions du rayon lumineux incident et
du rayon lumineux sortant est appelé angle de déviation δ.
C
δδ
γ
n1 = 1 γ n1 = 1
K
A δ
α1
B
β1 α2
β2
n2 = n
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S13
n1 ⋅ sin α1 = n2 ⋅ sin β1
Lorsque le premier milieu est de l'air, on a n1 = 1 et nous posons n2 = n:
sin α1 = n ⋅ sin β1
γ = β1 + β2 (1)
Dans le triangle ABK, la somme des trois angles (α1 – β1) au point A,
1. Si de la lumière blanche traverse
(α2 – β2) au point B et (180° – δ) au point K est égale à 180°: un prisme, la lumière est décom-
posée en ses couleurs (= dispersion).
Du fait de la grande déviation, la
(α1 – β1) + (α2 – β2) + (180° – δ) = 180° variation de l'indice de réfraction n
du prisme en fonction de la couleur
joue ici un rôle. C'est la raison pour
α1 – β1 + α2 – β2 + 180° – δ = 180° laquelle on reconnaît les "couleurs
de l'arc-en-ciel".
α1 – β1 + α2 – β2 – δ = 0
δ = α1 – β1 + α2 – β2
δ = α 1 + α 2 – ( β 1 + β 2)
δ = α1 + α2 – γ
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S14
c) Déviation minimale
Lorsqu'on fait varier l'angle d'incidence α1 pour le même point d'entrée
A, on peut montrer expérimentalement la variation de la déviation δ.
Lorsque l'angle d'incidence α1 augmente en partant de zéro, la déviation
δ diminue d'abord jusqu'à un minimum δmin et augmente ensuite à
nouveau.
δ en °
50
45 Déviation pour γ = 40° et n = 1,5
40
35
30
25
δmin 20
15
10
5
0
0 20 40 60 80 α en °
1
α1 = α2
et
β1 = β2
γ
γ = ß1 + ß2 ⇒ ß1 = ß2 =
2
L'angle de déviation donne alors pour la déviation minimale:
δmin = 2 ⋅α1 – γ
L'angle d'incidence peut être réécrit sous la forme:
δ min + γ
α1 =
2
Si on introduit ces équations dans la loi de réfraction, on obtient:
sin α1 = n ⋅ sin β1
δ min + γ γ
sin = n ⋅ sin
2 2
δ min + γ
sin
n= 2
γ
sin
2
⎛ n2 ⎞
α1 = arcsin ⎜⎜ ·sin β1 ⎟⎟
⎝ n1 ⎠
⎛ n2 ⎞
α 2 = arcsin⎜⎜ ·sin β 2 ⎟⎟
⎝ n1 ⎠
⎛ n2 ⎞
α 2 = arcsin⎜⎜ ·sin(γ − β1 )⎟⎟
n
⎝ 1 ⎠
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S16
⎛ n ⎞ ⎛ n ⎞
δ = arcsin ⎜⎜ 2 ·sin β1 ⎟⎟ + arcsin⎜⎜ 2 ·sin(γ − β1 )⎟⎟ – γ
⎝ n1 ⎠ ⎝ n1 ⎠
€ ( )
cos β1
=
(
cos γ − β1 )
$ n '2 $ n '2
1 − & 2 ) ⋅ sin2 β1( ) 1 − & 2 ) ⋅ sin2 γ − β1
( )
% n1 ( % n1 (
€ sin2 β1 = sin2 γ − β1
( ) ( )
Ces deux équations sont uniquement vraies simultanément si
β 1 = γ – β 1.
€
γ
Il s’en suit que δ est minimal si ß1 =
2
γ
Par ailleurs, on a γ = β1 + β2; donc, on doit avoir β2 = .
2
Cela signifie que le trajet de la lumière est symétrique à travers le
prisme.
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S17
Lentilles convergentes
La lentille convergente (ou lentille convexe) est plus épaisse au centre
qu'au bord.
Sur les schémas, elle est représentée comme suit:
Lentille convergente
Axe optique
Axe optique
Lentilles convergentes
La lentille divergente (ou lentille concave) est plus mince au centre
qu'au bord.
Sur les schémas, elle est représentée comme suit:
Lentille divergente
Axe optique
Axe optique
F1 et F2: foyers
OF1 = OF2 = f est la distance focale
Lentille divergente
F1 et F2: foyers
OF1 = OF2 = f est la distance focale
F1,2 : foyers
G : taille-objet
B : taille-image
g : distance-objet
b : distance-image
f : distance focale
G
O
F1 F2
G
O
F1 F2
O
F1 F2
O
F1 F2
O
F1 F2
O
F1 F2
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S22
O
F1 F2
g : Distance-objet G : Taille-objet
b : Distance-image B : Taille-image
Comme les triangles colorés sont semblables (congruents), il vient:
G B
=
g b
Ceci donne pour la taille de l'objet et la taille de l'image:
B b
⇒
=
G g
B
Le quotient Γ = est appelé grandissement et il est toujours positif.
G
Le grandissement nous indique combien de fois l'image est plus grande
que l'objet.
Loi de conjugaison:
g : Distance-objet G : Taille-objet
b : Distance-image B : Taille-image
f : Distance focale
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S24
B f
⇒ =
G g− f
B b
En tenant compte de la loi du grandissement = :
G g
b f
=
g g− f
g · f = b · (g – f)
g·f=b·g–b·f
b·g=b·f+g·f | : (b · g · f)
1 1 1
= +
f g b
Image virtuelle
Si l’on trouve b < 0 (b et B sont négatifs), alors l’image est virtuelle et
elle se trouve du même côté de la lentille que l'objet: on ne peut pas la
capter sur un écran.
Application : Lentille convergente utilisée comme loupe, si g < f.
Remarque
Souvent, on n'indique pas la distance focale d'une lentille, mais sa
vergence D en dioptries
1
D=
f
1
Unité de D : [D] = = 1 dpt (dioptries)
m
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S25
G
On a donc pour l'angle de vision: tan ω =
g
On peut ainsi relier la taille-image B et l'angle de vision ω:
G B
=
g b
b
B = ·G
g
G
B =b· = b · tan ω
g
1 1 1
= +
f g b
avec g >> f (g → ∞):
1 1
⇒ = ⇒ b= f
f b
Lorsque ω est petit (objet très éloigné), on a tan ω ≈ ω. Avec b ≈ f, cela
donne:
B=b⋅ω=f⋅ω (ω en rad !!)
B G
ou = =ω
b g
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S26
h) Grossissement
L'œil génère une image réelle sur la rétine. La grandeur de l'image
dépend de l'angle de vision ω sous lequel l'objet apparaît (voir figure).
rétine
tan ω2 ⋅ b tan ω2
V= =
tan ω1 ⋅ b tan ω1
€ ω2
V= (ω1, ω 2 en rad)
ω1
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S27
i) La loupe
La loupe est une lentille convergente de courte distance focale (p. ex.
f = 3 cm). Le grossissement dépend non seulement de la distance focale,
mais également de la distance entre l'objet et la loupe ou l'œil. A la
figure suivante, le cheminement des rayons lumineux est indiqué pour
le cas où l'objet se trouve juste à l'intérieur de la distance focale de la
loupe f (g < f).
tan ω2 G
V= avec tan ω2 =
tan ω1 f
Le grossissement est rapporté à la taille-image lors de la formation de
l'image à la distance de vision nette s, que l'on définit à 25 cm (distance
à laquelle un
€ œil normal a encore une vision nette sans efforts).
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S28
G
Pour tan ω1, on a alors: tan ω1= .
s
Le grossissement V de la loupe donne alors (pour g = f):
G
tan ω2 f G⋅s s 25 cm
V= = = = =
tan ω1 G f ⋅G f f
s
s
Pour g < f, le grossissement est plus fort, il est au maximum de +1.
€ € f
s s
Le grossissement V d'une loupe se situe entre et +1.
f f
VII. FORMULAIRE
Loi de réflexion:
α = angle d’incidence
α = α’ α’ = angle de réflexion
Prisme:
Déviation:
δ = α1 + α2 – γ δ = angle de déviation
α1 = angle d’incidence (à la surface d’entrée)
Angle réfringent: α2 = angle de sortie (à la surface de sortie)
γ = β1 + β2 β1 = angle de réfraction (à la surface d’entrée)
β2 = angle d’incidence (à la surface de sortie)
Déviation minimale: γ = angle réfringent du prisme
α1 = α2 = α
β1 = β2 = β
δ = 2·α – γ
γ = 2·β
Lentilles:
Loi de grandissement:
Γ = grandissement
B b G = taille-objet
= B = taille-image
G g
g = distance-objet
b = distance-image
Loi de conjugaison: f = distance focale
1 1 1
= +
f g b
Grandissement:
B
Γ=
G
Optique géométrique 13GE − 2013/14 S30
VIII. EXERCICES
16) Calcule la distance et la taille d’un objet qui est représenté par une
lentille d’une distance focale de 18 cm sur une image d’une taille
de 10 cm si la distance-image mesure 24 cm !
17) Quelle distance focale une lentille doit-elle avoir pour qu’un objet
à une distance de 3,12 m et d’une taille de 1,2 m soit représenté sur
une image avec une taille de 10 cm ?
18) Un objet doit tripler sa taille à travers une lentille d’une distance
focale de 7,5 cm. Calcule la distance-objet et la distance-image.
a) b)
c) d)
c)
4) a) n = 1,41
b) α = 61,27°
7) a) β = 28,13°; d = 1,65 mm
⎛ cosα ⎞
b) d = h · sin α · ⎜ 1 − ⎟
⎜ ⎟
⎝ n − sin 2 α
2
⎠
8) β = 35,26°; d = 2,56 cm
9) γ = 34,26°; α = 64,26°
11) a) γ = 61,90°
b) d = 8,10°; n’’ = 1,39
13) g = 255 cm
15) b = 26 cm; B = 7 cm
16) g = 72 cm; G = 30 cm
20) a) f = –2 cm;
Taille-image: B = –1 cm, resp. B’ = –½ cm
Distance-image: b = – 43 cm, resp. B’ = – 53 cm
b) g = 31,88 cm et b = –1,88 cm
21) g = 2 · f
8
22) a) f = 3
cm
4
Au début: ginitial = 3
cm; binitial = – 83 cm
10 40
Ensuite: gfinal = 3
cm; bfinal = 3
cm
b) g’ = 2,19 cm et b’ = –12,19 cm
Il faut donc l’approcher de 1,14 cm à la lentille.
25) a) B = 0,436 mm
b) f = 57,3 cm
c) B = 1,31 mm
26) a) b = –245 cm ; B = –5 cm
b) Γ = –50 ; V = 5,1