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agricole
la diversité des écosystèmes, offrant des possibilités variées en matière de
production végétale et animale ;
L’existence d'un marché potentiel aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays ;
Dans un pays dont l'économie repose principalement sur le secteur agricole, le régime
foncier joue un rôle primordial dans le développement de l'agriculture. Le mode d'accès à la
terre, la structure de la propriété de la terre, les statuts fonciers, les modes d'exploitation ne
doivent pas constituer un frein à la modernisation, à l'intensification agricole et à
l'investissement privé.
Le diagnostic de la situation actuelle du secteur montre que son indéniable croissance en longue
période tend à se ralentir et à accuser son irrégularité. L’agriculture est parfois même désignée
comme un facteur de freinage de la croissance globale. Ces analyses conduisent à donner à d’autres
secteurs la priorité des investissements porteurs de croissance. Ce jugement semble excessif, sinon
erroné, car les effets de l’agriculture sur l’économie nationale, qui sont forts, pourraient l’être bien
davantage. Il sous-estime le potentiel important de développement agricole et rural du pays, les
effets multiplicateurs du secteur sur les activités en amont et en aval et son rôle possible
d’entraînement pour le développement industriel et pour un développement rural diversifié de
qualité. Il est également excessif ou erroné, car le pays ne peut se permettre ni un effondrement de
ses territoires ruraux ni la dégradation de ses ressources naturelles vitales, et il est dans l’obligation
d’améliorer les revenus d’une population agricole appelée à rester encore nombreuse dans les
prochaines décennies. L’enjeu pour l’agriculture du pays consiste ainsi à prendre pleinement sa place
comme facteur de dynamisation et de croissance de l’économie nationale. Les tendances actuelles,
cependant, ne semblent pas montrer d’efforts suffisants pour réformer ce secteur, mobiliser les
acteurs ruraux et attirer plus fortement les investissements nationaux et extérieurs. Le premier
scénario explorera les conséquences à long terme d’une évolution qui continuerait les tendances
d’une trop lente restructuration et redynamisation du secteur.
Le defi de l’environnement
Rendre la croissance agricole compatible avec une gestion durable de l’environnement constitue le
troisième grand défi du développement agricole. En d’autres termes, il faut découpler la croissance
et le niveau d’utilisation des ressources naturelles, restaurer la durabilité, accroître les fonctions
productives des écosystèmes locaux et renforcer les aménités environnementales de l’agriculture
(les services non marchands qu’elle produit). Les politiques actuelles montrent qu’au plan des
stratégies, les responsables ont pris conscience de la gravité des risques, moins peut-être de
l’importance de l’environnement comme facteur fondamental du développement. Cette prise de
conscience ne se traduit cependant pas suffisamment dans les politiques et les comportements : la
prise en charge effective par les populations locales de la gestion des territoires reste insuffisante, de
nombreuses pratiques d’exploitation minière perdurent et la diversité environnementale et les
ressources rares restent mal valorisées.
Une gestion plus efficace et économe de l’eau représentera un défi majeur. Le passage à une
agriculture « de précision », avec une redécouverte de l’irrigation pour l’adapter aux exigences d’une
agriculture productive, compétitive et soucieuse de l’environnement, demandera une injection
importante et rapide de capitaux et de matière grise dans l’agriculture et le monde rural. L’autre
grand défi consistera à réadapter l’agriculture pluviale à la réalité écologique pour réduire la
désertification et la vulnérabilité aux sécheresses et à valoriser la diversité environnementale et la
fonction productive des écosystèmes.