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Chapitre 1 : Objectifs de la politique

agricole
la diversité des écosystèmes, offrant des possibilités variées en matière de
production végétale et animale ;

L’existence d'un marché potentiel aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays ;

le caractère séculaire de l'activité agricole qui a eu pour conséquence l'acquisition


par une partie des agriculteurs marocains d'un savoir faire qui s'exprime dans sa
capacité d'adaptation aux conditions agro climatiques et d'assimilation des nouvelles
techniques de production.

La modernisation du secteur traditionnelle


La maximisation de la rentabilité de l’agriculture

Dans un pays dont l'économie repose principalement sur le secteur agricole, le régime
foncier joue un rôle primordial dans le développement de l'agriculture. Le mode d'accès à la
terre, la structure de la propriété de la terre, les statuts fonciers, les modes d'exploitation ne
doivent pas constituer un frein à la modernisation, à l'intensification agricole et à
l'investissement privé.

Un bon système foncier doit assurer à l'exploitant :

une sécurisation suffisante permettant de programmer dans le long terme la mise en


valeur des terres ;

les garanties nécessaires pour engager des investissements privés et leur


rentabilisation ;

une compatibilité pour la pratique des techniques agricoles tendant à l'augmentation


de la production ;

un revenu minimum garanti lui permettant d'assurer ses besoins d'entretien et de


reproduction et d'intensifier / diversifier ses activités de production.
Chapitre 2 : enjeux de la politique agricole

Sept grands enjeux pour le pays


L’analyse de la multifonctionnalité, des dynamiques et de la situation actuelle de l’agriculture
permet, pour conclure, de faire ressortir 7 grands enjeux et défis pour le pays.

Le défi de la sécurité alimentaire


L’enjeu pour le Maroc sera de mieux raisonner sa sécurité alimentaire pour éviter de tomber dans la
« trappe des produits de base ». Ceci suppose une montée dans les chaînes de valeur, une allocation
plus rationnelle des ressources et une meilleure optimisation des possibilités du commerce
international. Cependant, une libéralisation totale du commerce, outre d’autres effets peu
désirables, pourrait réduire fortement la production, alors que l’évolution du contexte international à
long terme est, on l’a dit, incertaine. L’objectif de sécurité alimentaire pourrait ainsi conduire à
devoir maintenir un plancher élevé (mais valorisé) de production nationale et à renforcer les
partenariats géopolitiques et économiques avec des pays « amis » pour garantir des fournitures de
certains produits de base à long terme.

Le défi de la croissance et du développement


économique

Le diagnostic de la situation actuelle du secteur montre que son indéniable croissance en longue
période tend à se ralentir et à accuser son irrégularité. L’agriculture est parfois même désignée
comme un facteur de freinage de la croissance globale. Ces analyses conduisent à donner à d’autres
secteurs la priorité des investissements porteurs de croissance. Ce jugement semble excessif, sinon
erroné, car les effets de l’agriculture sur l’économie nationale, qui sont forts, pourraient l’être bien
davantage. Il sous-estime le potentiel important de développement agricole et rural du pays, les
effets multiplicateurs du secteur sur les activités en amont et en aval et son rôle possible
d’entraînement pour le développement industriel et pour un développement rural diversifié de
qualité. Il est également excessif ou erroné, car le pays ne peut se permettre ni un effondrement de
ses territoires ruraux ni la dégradation de ses ressources naturelles vitales, et il est dans l’obligation
d’améliorer les revenus d’une population agricole appelée à rester encore nombreuse dans les
prochaines décennies. L’enjeu pour l’agriculture du pays consiste ainsi à prendre pleinement sa place
comme facteur de dynamisation et de croissance de l’économie nationale. Les tendances actuelles,
cependant, ne semblent pas montrer d’efforts suffisants pour réformer ce secteur, mobiliser les
acteurs ruraux et attirer plus fortement les investissements nationaux et extérieurs. Le premier
scénario explorera les conséquences à long terme d’une évolution qui continuerait les tendances
d’une trop lente restructuration et redynamisation du secteur.

Le défi de l’emploi, de l’éradication de la pauvreté


rurale et de la stabilité
L’enjeu de l’éradication de la pauvreté rurale est essentiel, car en plus d’être injuste, elle freine le
nécessaire développement du marché intérieur, et elle tire en arrière tout le processus de progrès du
pays. Si des études ont montré le rôle central de l’agriculture pour une croissance favorable aux
pauvres, il est cependant clair que même avec une augmentation considérable de la productivité
agricole, le secteur agricole ne pourra pas, seul, résorber la pauvreté rurale. L’augmentation de la
productivité agricole à l’hectare, si elle s’accompagnait, comme dans des pays avancés, d’une chute
massive du nombre d’actifs agricoles, pourrait en outre poser de sérieux problèmes de coûts de filets
sociaux ou de coûts de création d’autres types d’emploi.

Le defi de l’environnement
Rendre la croissance agricole compatible avec une gestion durable de l’environnement constitue le
troisième grand défi du développement agricole. En d’autres termes, il faut découpler la croissance
et le niveau d’utilisation des ressources naturelles, restaurer la durabilité, accroître les fonctions
productives des écosystèmes locaux et renforcer les aménités environnementales de l’agriculture
(les services non marchands qu’elle produit). Les politiques actuelles montrent qu’au plan des
stratégies, les responsables ont pris conscience de la gravité des risques, moins peut-être de
l’importance de l’environnement comme facteur fondamental du développement. Cette prise de
conscience ne se traduit cependant pas suffisamment dans les politiques et les comportements : la
prise en charge effective par les populations locales de la gestion des territoires reste insuffisante, de
nombreuses pratiques d’exploitation minière perdurent et la diversité environnementale et les
ressources rares restent mal valorisées.

Une gestion plus efficace et économe de l’eau représentera un défi majeur. Le passage à une
agriculture « de précision », avec une redécouverte de l’irrigation pour l’adapter aux exigences d’une
agriculture productive, compétitive et soucieuse de l’environnement, demandera une injection
importante et rapide de capitaux et de matière grise dans l’agriculture et le monde rural. L’autre
grand défi consistera à réadapter l’agriculture pluviale à la réalité écologique pour réduire la
désertification et la vulnérabilité aux sécheresses et à valoriser la diversité environnementale et la
fonction productive des écosystèmes.

Le defi de renouveau societal et culturel


Avec le vieillissement des agriculteurs et le manque de confiance en l’avenir de la part de nombreux
jeunes ruraux, le risque de recul agricole et rural et de perte irréversible de savoirfaire et de
dégradation du patrimoine culturel et paysager est réel. De nombreux pays plus avancés, qui n’ont
pas su conserver ce patrimoine et relier à temps modernité et tradition, sont aujourd’hui conduits,
pour réussir dans la nouvelle ruralité, à devoir reconstituer, avec grande difficulté, une authenticité
et des modes de gestion sur la base de fragments résiduels.

Le défi des territoires et de la territorialisation


Le sixième grand enjeu de l’agriculture marocaine est celui de la territorialisation, condition de la
valorisation du potentiel agricole et rural dans sa diversité et du règlement des problèmes de
l’environnement rural. Seules des approches réfléchies au niveau régional et mises en œuvre de
façon intégrée et ciblée au niveau local permettront un progrès structurel pour le développement,
l’environnement et la société rurale. Les réponses sont à trouver dans chaque territoire en fonction
des spécificités, atouts et contraintes de chacun. En schématisant à l’extrême, quelques grands
enjeux territoriaux ressortent de l’analyse : dans le bour favorable et les grands périmètres irrigués,
l’enjeu consistera à conserver et valoriser un capital productif limité et précieux de terres et d’eau et
à développer des systèmes de production, de transformation (intégration agriculture et industries
agro-alimentaires) et de commercialisation offensifs.

Le défi de l’ouverture, des politiques et de la


coopération régionale
Le défi le plus important que le pays devra relever sera celui de la gestion de l’ouverture agricole et
des politiques à mettre en œuvre pour répondre aux 6 autres grands défis présentés ci-dessus. Ceci
suppose de prendre conscience des déficits passés et actuels de politiques et de gouvernance
(discutés au prochain chapitre) et des facteurs de changements et choix possibles de politiques. Trois
scénarios différenciés seront explorés avec leurs conséquences possibles. Le renforcement de la
coopération régionale pourrait s’avérer une voie d’accompagnement indispensable.

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