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4

CHAPITRE
Construction d’un modèle
éléments finis

Dans ce chapitre, on présente quelques étapes clé de la construction d’un modèle éléments
finis. Plus précisément, on invite le lecteur à s’interroger sur la nature du modèle à développer
(poutre, plaque, massif ), sur les conditions de symétrie à prendre en compte, et sur la mise
en oeuvre des conditions aux limites. Enfin, une comparaison des performances associées à
différents type de modèles est effectuée sur un exemple simple.

Sommaire
1 Choix du modèle et de la géométrie support associée . . . . . . . . . . . . . . . . 188
1.1 Structures élancées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
1.2 Structures fines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
1.3 Structures massives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
1.4 Rapport qualité/investissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 188
2 Prise en compte des symétries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
2.1 Exemple étudié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189
2.2 Prise en compte des symétries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
2.3 Traduction des conditions aux limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
3 Etude comparative de différents modèles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
3.1 Calcul de la solution analytique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
3.2 Comparaison avec les différents modèles éléments finis . . . . . . . . . 193

Pratiques du Dimensionnement en Mécanique - P.-A. Boucard, P.-A. Guidault, F. Louf 189


4 Construction d’un modèle éléments finis

1 Choix du modèle et de la géométrie support associée


Lorsqu’on cherche à réaliser le modèle éléments finis d’une structure quelconque, la pre-
mière question à se poser porte sur le choix de la géométrie support et du maillage associé.

1.1 Structures élancées


Si la structure est très élancée (une dimension très grande devant les deux autres), on pri-
viliégiera un modèle poutre. La géométrie représentant la structure sera donc filaire, c’est-à-
dire composée de courbes, ou de droites dans le plan ou dans l’espace. Le maillage sera com-
posé de segments de droite. Un exemple est fourni sur les Figure III.23(a) et Figure III.23(b).
Il s’agit d’une structure en forme de treillis, dont les éléments sont rigidement liés entre eux
(la structure est taillée dans la masse) et fortement élancés (longueur de 130 mm pour une
section de 12 mm £ 4 mm). De ce fait, les éléments vérifient les hypothèses de la théorie des
poutres.
Néanmoins, si la CAO de la structure est donnée au départ, elle ne peut être directement
utilisée pour réaliser le modèle poutre. Il est nécessaire de reconstruire une nouvelle géomé-
trie filaire qui constituera le support au maillage à partir de la géoémétrie volumique. Dans
le cas de structures complexes, cette étape peut être relativement chronophage.

1.2 Structures fines


Si la structure est fine (une dimension faible devant les deux autres), on privilégiera un
modèle plaque ou coque. La géométrie représentant la structure sera surfacique, plane ou
spatiale, et le maillage sera composé de triangles ou quadrangles. Un exemple est fourni
sur les Figure III.23(c) et Figure III.23(d). Il s’agit d’une simple plaque renforcée par trois
raidisseurs. Le modèle imaginé est constitué d’une plaque et de trois poutres solidaires. La
géométrie à définir est donc constituée d’une surface rectangulaire et de trois droites.
Là encore, la géométrie volumique ne peut être directement utilisée pour réaliser le maillage,
et il est nécessaire de reconstruire une géométrie surfacique pertinente. Comme pour les
modèles poutres, dans le cas de structures complexes, cette étape peut être relativement
chronophage.

1.3 Structures massives


Si la structure ne possède aucune des particularités précédentes, on choisira un modèle
massif ; la géométrie représentant la structure est alors directement la CAO 3D, sauf s’il pa-
raît opportun d’en simplifier quelques détails qui ne jouent que très peu sur la solution et
qui conduiraient à un maillage complexe par exemple. L’exemple d’une pièce d’embrayage
massive est présenté sur la Figure III.23(e).

1.4 Rapport qualité/investissement


Ainsi, lorsqu’une géométrie CAO existe, et même si la structure présente des particulari-
tés géométriques, il pourrait être tentant de l’exploiter directement à travers un modèle mas-
sif puisqu’il ne nécessite aucun travail supplémentaire, notamment dans les codes éléments
finis intégrés aux modeleurs CAO. Ce serait une erreur, car la qualité de la solution obtenue
peut être très fortement impactée par ce choix, comme l’illustrera la section suivante.

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2 Prise en compte des symétries

(a) Géométrie 3D d’un treillis (b) Support géométrique filaire pour un modèle
poutre

(c) Géométrie 3D d’une plaque raidie (d) Support géométrique surfacique et filaire
pour un modèle plaque et poutre

(e) Géométrie 3D d’une plaque de (f ) Support géométrique volumique pour


poussée d’un embrayage de moto un modèle massif

Figure III.23: Exemples de structures et supports géométriques au maillage associé

2 Prise en compte des symétries

2.1 Exemple étudié

Afin de mettre en évidence l’importance de ce choix de modèle, on considère l’exemple


très simple d’une structure élancée, de forme parallélépipédique, encastrée sur un bâti en
X = 0 et en X = 2L, et soumise à un effort en son plan médian (Figure III.24). L’effort est
supposé réparti sur toute la section. La structure est ainsi sollicitée en flexion et en cisaille-
ment. Les données du problème sont les suivantes :
— géométrie de la poutre : longueur 2L = 2 m, épaisseur h = 0.1 m, largeur b = 0.1 m ;
— matériau de la poutre : acier, avec E = 2 £ 105 M P a, ∫ = 0.3 ;
— chargement : effort surfacique uniforme en X = L de résultante 2 £ 104 N selon ~ Z.

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4 Construction d’un modèle éléments finis

X=0

Z Y

X=2L

Figure III.24: Exemple étudié pour comparer les modèles éléments finis poutre, plaque et
massif

2.2 Prise en compte des symétries


La première question à se poser est la suivante : existe-t-il des symétries dans le pro-
blème ? Si le problème présente un plan de symétrie, alors la solution en déplacement et en
contrainte est symétrique. Il est important d’exploiter cette symétrie pour réduire le temps
de calcul. Pour que le problème soit dit symétrique, il faut vérifier les conditions suivantes :
— la géométrie de la structure est symétrique par rapport à un plan noté (P ) ;
— le chargement est symétrique par rapport au plan (P ) ;
— les conditions aux limites en déplacement sont symétriques par rapport au plan (P ) ;
— la distribution de matériau est symétrique par rapport au plan (P ).
Sous toutes ces conditions, il est possible de ne modéliser que la moitié de la structure et de
réduire ainsi le coût de calcul.
Dans le cas présent, la structure, le chargement, les conditions aux limites, et les proprié-
tés du matériau sont clairement symétriques par rapport au plan parallèle au plan (Y ~,~
Z ) et
passant par le point (L, 0, 0) comme montré sur la Figure III.25. On ne considérera donc dans
la suite que la partie allant de X = 0 à X = L.

2.3 Traduction des conditions aux limites


Il est maintenant nécessaire de traduire cette condition de symétrie par une condition
portant sur les inconnues du problème.
Selon le support retenu (poutre, plaque, massif ), la prise en compte des conditions aux
limites se traduit de différentes manières. Si l’on conserve l’exemple précédemment traité,
l’existence d’un appui plan à l’extrémité de la structure impose que la rotation de la section
extrême autour des axes Y ~ et ~
Z soit nulle, tout comme la translation selon ~
x.
— Cet appui plan peut être imposé simplement sur le modèle massif en imposant que
les déplacements selon X ~ sont nuls sur tous les noeuds de la face.

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3 Etude comparative de différents modèles

X=0

Z Y

(P)
X

X=2L

Figure III.25: Prise en compte des symétries

— Pour le modèle plaque, l’appui plan revient à imposer que les rotations selon ~
Z soient
nulles et que le déplacement selon X~ soit nul.
~
— Enfin pour le modèle poutre, l’appui plan revient à imposer que les rotations selon Y
et ~
Z soient nulles et que le déplacement selon X~ soit nul.

3 Etude comparative de différents modèles


3.1 Calcul de la solution analytique
La solution analytique peut ici être calculée aisément à l’aide de la théorie des poutres,
sous l’hypothèse de Bernoulli. Le problème est modélisé sur la Figure III.27. Il est hypersta-
tique et il est donc nécessaire d’exploiter les différentes méthodes vues dans les chapitres
précédents pour trouver la flèche et le niveau de contrainte en x = L.

3.1.1 Equations d’équilibre

L’équilibre de la poutre donne les équations suivantes (le problème est considéré plan) :

X A + XB = 0
YA + F = 0
M A + MB + F L = 0

Le problème est hyperstatique de degré 2. Pour le comportement qui nous intéresse, seule
une inconnue statique reste indéterminée, par exemple le moment d’encastrement M A .

3.1.2 Obtention de l’inconnue hyperstatique

Pour résoudre le problème hyperstatique, différentes méthodes existent :


— les équations de compatibilité cinématiques ;

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4 Construction d’un modèle éléments finis

Encastrement

Z Y

Effort
surfacique
et
appui plan

Figure III.26: Exemple étudié pour comparer les modèles éléments finis poutre, plaque et
massif

y=Z
F

A B x=X

Figure III.27: Modèle poutre associé au problème proposé sur la Figure III.26

— les théorèmes énergétiques que l’on utilisera ici.


Le moment fléchissant dans la lame s’exprime par :

M f z (x) = Y A x ° M A

L’énergie de déformation est alors, en utilisant l’équation donnant Y A :


ZL
1
Ed = (F x + M A )2 d x
2E I 0
où I désigne le moment quadratique de la section droite par rapport à l’axe (G,~
z) :

bh 3
I= (III.147)
12
Le théorème de Menabrea fournit l’équation manquante (la rotation en x = 0 est nulle) :
d Ed
=0
d MA
soit encore : ZL
L2
(F x + M A )d x = F + MAL = 0
0 2

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3 Etude comparative de différents modèles

d’où finalement :
L
M A = °F = MB
2

3.1.3 Déplacement transversal en x = L

Enfin, le déplacement ± en bout de poutre, dans la direction de la force appliquée, est


donné par le théorème de Castigliano :
d Ed
±=
dF
L’énergie de déformation, exprimée uniquement en fonction des données du problème est :
ZL µ ∂
1 2 L 2
Ed = F x° dx
2E I 0 2
On trouve donc en dérivant pa rapport à F :
Z µ ∂
d Ed 1 L L 2
= F x° dx
dF EI 0 2
Le déplacement transversal à l’extrémité, dans la direction et le sens de l’effort appliqué F ,
est donc :
L3 bh 3
±=F avec I = (III.148)
12E I 12

3.1.4 Contrainte normale maximale en x = L

La contrainte normale sur la peau supérieure de la poutre est donnée à partir du moment
fléchissant :
M f z (x) h
æxx (x) = ° (III.149)
I 2
En x = L, on trouve donc la contrainte normale :
F Lh
æxx (L) = (III.150)
4I

3.2 Comparaison avec les différents modèles éléments finis


3.2.1 Présentation des modèles étudiés

(a) Maillage poutre (b) Maillage plaque (c) Maillage massif

Figure III.28: Les trois types de maillages envisagés pour modéliser la structure étudiée re-
présentée sur la Figure III.26

La solution analytique précédente peut être comparée à quatre modèles éléments finis :

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4 Construction d’un modèle éléments finis

— un modèle éléments finis poutre, avec hypothèse de Bernoulli ;


— un modèle éléments finis plaque ;
— un modèle éléments finis massif, avec éléments linéaires ;
— un modèle éléments finis massif, avec éléments quadratiques.
Pour chacun de ces modèles, on extrait le déplacement transversal en x = L pour le com-
parer à ± donné par l’équation (III.148) :
— pour les modèles poutre on extrait la bonne composante transversale du vecteur dé-
placement au point extrémité ;
— pour le modèle plaque, on extrait la composante transversale de la moyenne du vec-
teur déplacement sur l’arête extrémité ;
— pour le modèle massif, on extrait la composante transversale de la moyenne du vec-
teur déplacement sur la face extrémité.
On extrait également la contrainte normale sur la face supérieure, en x = L pour la com-
parer à æxx (L) donnée par l’équation (III.231).
Enfin, ces différentes quantités, ainsi que le temps de calcul associé à la résolution du
système linéaire, seront relevées pour différentes tailles de mailles. Les maillages utilisés sont
toujours homogènes à l’image de ceux présentés sur la Figure III.28.

6.86E−04 6.87E−04 6.61E−04


6.53E−04 6.54E−04 6.29E−04
6.21E−04 6.21E−04 5.97E−04
5.88E−04 5.88E−04 5.66E−04
5.55E−04 5.55E−04 5.34E−04
5.22E−04 5.22E−04 5.02E−04
4.89E−04 4.89E−04 4.70E−04
4.56E−04 4.56E−04 4.39E−04
4.23E−04 4.23E−04 4.07E−04
3.90E−04 3.90E−04 3.75E−04
3.57E−04 3.57E−04 3.44E−04
3.24E−04 3.24E−04 3.12E−04
2.91E−04 2.91E−04 2.80E−04
2.58E−04 2.58E−04 2.48E−04
2.25E−04 2.25E−04 2.17E−04
1.92E−04 1.92E−04 1.85E−04
1.59E−04 1.59E−04 1.53E−04
1.26E−04 1.26E−04 1.22E−04
9.34E−05 9.35E−05 8.99E−05
6.04E−05 6.05E−05 5.81E−05
2.75E−05 2.75E−05 2.64E−05

(a) Maillage poutre (b) Maillage plaque (c) Maillage massif

Figure III.29: Exemples de champs de déplacement selon ~


Z obtenus pour les modèles
poutre, plaque, et massif

3.2.2 Analyse des résultats

Les résultats sont présentés sur la Figure III.30.


La Figure III.30(a) présente l’évolution du déplacement calculé en bout de poutre en
fonction de la taille du maillage utilisé et pour les différents modèles précédemment intro-
duits. L’échelle de l’abscisse correspond au logarithme népérien de l’inverse de la taille de
maille.
La Figure III.30(b) présente l’évolution de la contrainte normale maximale en bout de
poutre en fonction de la même abscisse.
Enfin la Figure III.30(c) présente l’évolution du temps de calcul associé à la résolution
du système linéaire en fonction de cette même abscisse.
On constate tout d’abord que le modèle éléments finis poutre (hypothèse de Bernoulli)
fournit le même résultat en déplacement et en contrainte que le modèle analytique avec un
coût de calcul très faible. On constate que le modèle plaque est un peu plus coûteux, mais
qu’il donne également de très bons résultats. Enfin, on remarque que le modèle massif n’est
pas adapté à ce type de problème. En effet, il faut mailler extrêmement finement la struc-
ture, notamment dans son épaisseur, pour obtenir des résultats de qualité (déplacement et

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3 Etude comparative de différents modèles

contrainte). Cela conduit à un coût de calcul très important. Des éléments de degré 2 per-
mettent d’obtenir des résultats de meilleure qualité à taille de maille identique, mais le coût
de calcul augmente encore.
Le déplacement obtenu avec les modèles massifs tend vers une valeur légèrement supé-
rieure à celle donnée par le modèle analytique. Cela est dû au fait que le modèle analytique
réalisé est basé sur l’hypothèse de Bernoulli : on suppose que la section droite reste perpen-
diculaire à la ligne moyenne après déformation. En pratique, cette contrainte cinématique
rigidifie légèrement le comportement. Le modèle plaque donne la même valeur que le mo-
dèle poutre car il est basé sur le même type d’hypothèse cinématique.
La contrainte normale obtenue par les modèles plaque et poutre (éléments finis et ana-
lytique) est identique. La contrainte normale obtenue via les deux modèles massifs semble
converger vers une valeur légèrement supérieure. Néanmoins, avec ces modèles, il faut faire
un effort de calcul très conséquent pour arriver à un résultat au moins égal à ceux des mo-
dèles plaque et poutre. En effet, pour h = 1/100 il faut 1000 s pour trouver le même niveau de
contrainte que celui obtenu par le modèle plaque au bout de 20 s et par le modèle poutre au
bout de 1 s. On voit donc clairement que les modèles structuraux de type plaque ou poutre
sont bien plus performants dès que la structure présente un certain élancement.

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4 Construction d’un modèle éléments finis

(a) Convergence du déplacement

(b) Convergence de la contrainte normale

(c) Temps de calcul

Figure III.30: Résultats obtenus par les différents modèles numériques (poutre, plaque, mas-
sif ) et le modèle analytique pour le problème posé Figure III.26 et pour diffé-
rentes tailles de maille

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