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La Une de l'Hebdo
Relancer l’agriculture
COMMODAFRICA
Fournissant environ 34% du PIB d’après la Banque mondiale, mais constituant la principale Cultiver des légumes dans le
source de revenus pour près de 2/3 de la population, le secteur agricole libérien présente un desert, vraiment ?
double visage. D’un côté, il faut noter une activité commerciale tournée vers l’exportation qui
s’appuie sur l’attribution de concessions aux entreprises privées pour l’exploitation forestière
et l’établissement de plantations d’huile de palme et de caoutchouc. De l’autre, un système TRUST MY
SCIENCE
de production basé sur une agriculture rurale de subsistance avec 71% des ménages
agricoles qui sont engagés dans la culture de riz, ce qui en fait la principale denrée de base Prison : de la réinsertion par le
numérique
du pays, et 40% dans la production du manioc.
Si, avec la prise de fonctions de Johnson-Sirleaf en 2006, le secteur a été mis en avant dans
STARTUP BRICS
le processus de revitalisation de l’économie au regard de son rôle socio-économique, il reste
toujours en proie à de nombreux défis pour le nouveau président George Weah qui vise Quand le made in Bénin séduit à
New-York
l’autosuffisance agricole, voire l’exportation de produits alimentaires. En effet, malgré son
importance, l’activité de subsistance ne permet pas de satisfaire les besoins du pays, la faute
à un faible niveau de productivité. Alors que, par exemple, le rendement à l’hectare du riz en
AFRICANEWS
Afrique subsaharienne se situe autour de 1500 kg, le Liberia n’enregistre que des niveaux
allant de 736 kg/ha à 815 kg/ha. Lutte contre le chômage : le
Sénégal veut sortir des sentiers
battus
«Je propose qu'on baisse le prix du riz, qui est la
composante principale du plat national. C'est un minimum à LEJOCOS
faire pour des populations qui n'ont même pas 100 dollars La culture du cacao à l’épreuve
de salaire par mois.» des changements climatiques
La question du riz est revenue durant la campagne puisque le président nouvellement élu NOUVO MÉDIA
s’est engagé à en réduire le prix: «Je propose qu'on baisse le prix du riz, qui est la Une idée pour investir dans les
composante principale du plat national. C'est un minimum à faire pour des populations qui énergies vertes
n'ont même pas 100 dollars de salaire par mois.» a-t-il déclaré dans une interview accordé au
magazine Le Point. Cependant, il n’indique pas si cette baisse passera par une augmentation
des importations ou de la production locale. CANAL+
Docuthèque
CEA : se servir du lien entre l’urbanisation
et l’industrialisation pour un futur prospère
et inclusif de l’Afrique
Financement du développement:
l’émergence des multinationales bancaires
des pays du sud au cœur du débat
Au delà de la faiblesse de la productivité, de nombreux autres facteurs limitent la production. Nouveau taux de change pour le dirham
Il s’agit, entre autres, de la mauvaise gestion des terres, l’accès réduit aux marché en raison marocain à partir du lundi 15 janvier 2018
Par ailleurs, l’équipe Weah devra également s’attaquer à un sujet tout aussi épineux : celui du
foncier. Entre spoliation foncière et les intérêts agroindustriels, la question de l’accès à la
Recevez chaque jour la lettre
terre est une préoccupation majeure pour le pays dans la mesure où, estime l’USAID, plus de Ecofin Hebdo
la moitié des Libériens vit sur des terres dont la propriété est définie par des lois coutumières.
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A ce propos, George Weah pense que la solution peut venir d’une reforme constitutionnelle:
«Il y a, bien sûr, des choses à améliorer dans la Constitution. Je pense à la question foncière
qui est cruciale. Sur cette question comme sur d'autres, il peut être nécessaire d'apporter des
amendements qui aillent dans le sens de l'intérêt des populations.» indique-t-il.
Outre l’agriculture, le secteur minier est l’un des grands contributeurs à la croissance
économique du Libéria. Depuis son avènement en 2006, le gouvernement d’Helen Johnson-
Sirleaf s’était donné comme objectif de faire oublier les 14 ans de guerre civile vécus entre
1989 et 2003, durant lesquels les ressources minières ont été pillées pour financer les
conflits. L’embargo sur les exportations de diamant qui frappait le Libéria à l’issue de cette
guerre sera levé par l’ONU en 2007, le pays adhérera en 2009 à l’ITIE, l’Initiative pour la
transparence dans les industries extractives.
Selon le dernier rapport de l’ITIE sur le Libéria (exercice 2014-2015), le secteur minier a
contribué pour 5,95% au PIB contre 8,83% une année plus tôt. Sur ce plan, l’on retiendra
surtout de l’ère Johnson-Sirleaf, une plus grande transparence dans la gestion minière et une
contribution des Mines au PIB qui a avoisiné les 10%. Le secteur est toujours porté par le
minerai de fer (dont la production était de 4,085 millions de tonnes entre janvier et
septembre 2015), l’or (9025 onces sur la même période) et le diamant, (53 158 carats).
Mine de Yekepa.
Le fer libérien est produit par de grandes compagnies minières, en l’occurrence ArcelorMittal
(active sur le projet Western Range), Wuhan Iron (Bong Mines), ou encore Vedanta Resources
opérant sur le projet Western Cluster. Aujourd’hui, le plus grand projet aurifère, celui de New
Liberty est exploité par la compagnie Avesoro Resources, ex Aureus Mining.
Pour le nouveau président George Weah, le principal défi sera d’accroître la contribution du
secteur minier au PIB, tout en améliorant les pratiques de transparence du régime de
Johnson-Sirleaf. La politique minière pourra, par exemple, se concentrer sur l’exploration des
autres ressources minières du pays (béryl, étain, phosphate, coltan, zinc, cuivre, nickel, terres
rares, sables minéraux, bauxite, chrome, etc.), tout en tirant encore plus du minerai de fer, de
l’or et du diamant.
Reconstruire les infrastructures
Le réseau ferroviaire ne sert plus qu’au transport des minerais et doit être rénové sur de
larges sections car les rails ont été démantelés et vendus durant la guerre civile.
Si le pays dispose de trois ports, ces derniers doivent être rénovés et remis aux normes
internationales. De l’avis de nombre d’analystes, la situation énergétique du Libéria est l’un
des principaux défis économiques auxquels le nouveau président devra faire face. Si
l’électricité est vitale pour les secteurs de l’industrie et des services, le CIA World Factbook
indique que seulement 10% de la population libérienne a accès à l’électricité. Au sein de
cette couche de privilégiés, on note des inégalités puisque les populations citadines sont
avantagées (avec 17% de l’ensemble des citadins qui disposent d’un accès à l’électricité
contre 3% des populations rurales). La Liberia Electricity Corporation ne fournit de l’électricité
qu’à 4,5% de la population totale du Libéria tandis que le reste des personnes disposant d’un
accès à l’énergie s’approvisionne via des des groupes électrogènes communautaires.
Si George Weah a été élu, c’est en grande partie en raison de son engagement envers les
couches défavorisées. Cet engagement devra produire des résultats dans les secteurs de
l’éducation et de la santé.
Seulement 47,6% des Libériens sont alphabétisés
Dans le premier secteur, le candidat s’engage à «donner à chaque enfant, quel que soit son
milieu social, la possibilité de faire des études gratuitement jusqu'en terminale.». Une
promesse qui s’inscrit dans un contexte où seulement 47,6% des Libériens sont alphabétisés.
En 2016, le pays avait été secoué par la décision de l’exécutif d’alors d’injecter environ 3/4 du
budget de l’éducation dans un partenariat public-privé avec des entreprises spécialisées
dans le domaine, dont la Bridge International.
Pour tenir son engagement, George Weah devra se pencher sur la relance des centre de
formation des enseignants dont le besoin est important. Actuellement le système éducatif
fournit 1 enseignant pour 45 apprenant au primaire. Pour financer la réforme de l’éducation,
l’ex-footballeur envisage d’imposer des taxes sur l’alcool ou la cigarette.
Dans un pays qui a récemment payé un lourd tribut à l’épidémie de fièvre Ebola, cette
posture peut s’expliquer. Cependant, si le candidat Weah est resté flou sur les voies et
moyens de financer cette réforme et de doter le pays de ce système de santé performant, le
président, lui, va devoir s’attaquer à résoudre la question des compétences et des moyens
pour tenir ces engagements.
Système A
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