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Section I

Données de base

I. Généralités

Décision de justice Au sens large, la notion de décision de justice


recouvre l’ensemble des jugements et arrêts rendus par les juridictions.
2

Droit privé et Droit public Le droit français est dominé par une
distinction entre le droit privé et le droit public. Cette division est essentielle dans
la mesure où les litiges sont nécessairement portés, soit devant les juridictions
dites judiciaires, soit devant les juridictions dites administratives.
Le droit privé est constitué par l’ensemble des règles de droit qui sont applicables
dans les rapports entre personnes privées, alors que le droit public est formé par
un ensemble d’autres règles de droit qui, elles, organisent les pouvoirs publics ou
s’appliquent dans les rapports liant personnes privées et pouvoirs publics. Dans
cet ouvrage, il ne sera traité que des décisions intéressant le droit privé, à
l’exclusion du contentieux pénal qui relève des juridictions pénales au sein des
juridictions judiciaires.
3

Distinction des actes juridictionnels et non


juridictionnels Les décisions contentieuses constituent des actes
juridictionnels. Le juge intervient afin de rechercher s’il existe des atteintes au
droit, lesquelles peuvent résulter de différentes situations juridiques. Il donne une
solution aux questions qui lui sont posées. Ainsi, une personne qui emprunte une
somme d’argent à une banque, mais ne la rembourse pas, s’expose à ce que la
banque saisisse un juge afin qu’il prononce la condamnation de l’emprunteur
défaillant. Nous sommes ici en présence d’un acte juridictionnel.
La qualification d’acte juridictionnel emporte deux conséquences. D’une part, les
actes juridictionnels ont autorité de la chose jugée, c’est-à-dire que la décision a
force de vérité légale. D’autre part, le prononcé d’un acte juridictionnel entraîne,
en principe, le dessaisissement du juge qui ne peut plus revenir sur le contenu de
la décision.
La saisine d’une juridiction n’est pas toujours liée à l’existence d’un conflit. Le
juge peut aussi être saisi de demandes dites gracieuses, c’est-à-dire en
l’absence de litige, dès lors que la loi impose un contrôle judiciaire. Les décisions
gracieuses n’ont pas autorité de la chose jugée et n’entraînent pas en principe le
dessaisissement du juge. Ainsi, l’adoption d’un enfant est prononcée par un juge
sans qu’il existe nécessairement un conflit sous-jacent. Cette décision est dite
gracieuse.
4

Structure d’une décision de justice Une décision de justice


comporte nécessairement deux parties. Aux termes de l’article 455 du Nouveau
Code de procédure civile, applicable à toute décision de justice :
« Le jugement doit exposer succinctement les prétentions respectives des parties
et leurs moyens. Cet exposé peut revêtir la forme d’un visa des conclusions des
parties avec l’indication de leur date. Le jugement doit être motivé.
Il énonce la décision sous forme de dispositif ».
Les motifs constituent l’exposé des raisons de fait et de droit données par le juge
à l’appui de sa solution. En obligeant le magistrat à motiver, la loi protège les
parties contre l’éventuel arbitraire du juge.
La solution de l’affaire est exprimée dans le dispositif, auquel seul est attachée
l’autorité de la chose jugée.
La rédaction de ces deux parties obéit à un certain formalisme. La locution
« attendu que » est traditionnellement employée en tête de décision et répétée
en principe à chaque paragraphe. Cette formule introduit une nouvelle étape
dans le raisonnement, et peut être rapprochée de l’expression courante « vu
que » ou de celle, plus juridique, « considérant que ».
Schématiquement, une décision de justice se présente ainsi :
Motifs ATTENDU QUE…
de laATTENDU QUE…..
décision

DISPOSITIF PAR CES MOTIFS :


EXEMPLE (JUGEMENT) : CONDAMNE MONSIEUR X
À PAYER À MONSIEUR Y LA SOMME DE… EUROS.

II. Organisation judiciaire et rôle de la


Cour de cassation

Organisation hiérarchique Les juridictions judiciaires sont


organisées selon un modèle hiérarchique. Au premier degré, il s’agit d’introduire
une instance en justice pour la première fois. La demande est portée par les
parties au moyen d’une assignation devant un tribunal qui rendra un jugement.
Il peut, soit recevoir (ou accueillir) la demande, soit la débouter (ou la rejeter).
Si l’une des parties n’est pas satisfaite du jugement, elle a la faculté d’en
interjeter appel devant une cour d’appel qui rendra un arrêt. Cette partie se
nomme appelant. Son adversaire est désigné sous le terme d’intimé. A ce stade,
l’affaire en est à un second degré de juridiction. Les magistrats de la cour d’appel
jugent la même affaire pour une seconde fois en examinant, comme
précédemment les juges de première instance, l’ensemble des faits et des
questions de droit qui leur sont soumis. La cour peut confirmer ou infirmer le
jugement, en totalité, ou en partie ; sa solution se substitue à celle rendue par le
tribunal et ne peut plus en principe être contestée.
6

Rôle de la Cour de cassation Il n’existe pas en droit français de


troisième degré de juridiction. Cependant, il est indispensable de soumettre les
jugements et arrêts au contrôle d’une juridiction suprême et unique. La Cour de
cassation remplit cette mission. Elle veille à la bonne application du droit par les
juridictions du fond.
Gardienne de l’unité d’application du droit, la Cour de cassation s’attache
notamment à régler les divergences qui peuvent survenir entre les différentes
juridictions lors de l’application des règles de droit.
Concrètement, si l’une des parties estime qu’une cour d’appel a rendu un arrêt
contraire au droit, elle peut former un pourvoi devant la Cour de cassation.
Selon la nature du litige, le pourvoi sera examiné par l’une des six chambres
composant la Cour. Il existe, en effet, trois chambres civiles, une chambre
commerciale, une chambre sociale et une chambre criminelle. Toutefois, si le litige
pose une question relevant normalement des attributions de plusieurs chambres
ou si la décision risque de créer une contrariété avec la jurisprudence d’une autre
chambre, l’affaire peut être portée devant une chambre mixte. En outre, si
l’espèce pose une question de principe, celle-ci peut être renvoyée devant
l’assemblée plénière, en particulier lorsqu’il existe une divergence de solutions,
soit entre les juges du fond, soit entre les juges du fond et la Cour de cassation.
La saisine de l’assemblée plénière est obligatoire en cas de pourvoi formé à
l’encontre d’une décision rendue après une première cassation.
Plusieurs solutions s’offrent alors à la Cour suprême. Elle peut « casser et
annuler » totalement ou partiellement l’arrêt déféré, s’il n’a pas respecté les
règles de droit. Dans cette hypothèse, l’affaire est renvoyée pour être à nouveau
jugée par une autre cour d’appel1. En revanche, si la solution des juges du fond
est conforme, la Cour de cassation rejette le pourvoi. Enfin, si la Cour de cassation
estime que le pourvoi est irrecevable ou non fondé sur un moyen sérieux, elle
déclare le pourvoi non admis.
La Cour de cassation n’est cependant pas toujours saisie par un pourvoi.
7

Saisine pour avis Depuis une loi du 15 mai 1991 (cf. art. L 441-1 à L 441-4
du Code de l’organisation judiciaire ; art. 1031-1 à 1031-7 du Nouveau Code de procédure civile) ,
la Cour de cassation peut être amenée à rendre des avis. Les juridictions
judiciaires ont la faculté de solliciter l’avis de la Cour de cassation lorsqu’elles
sont saisies d’une demande soulevant une question de droit nouvelle qui présente
une difficulté particulière se posant dans de nombreux litiges. Ce rôle renforce la
mission de guide de la Cour de cassation dans l’interprétation du droit.
8

Droit et faits A la différence des juridictions inférieures (juridictions de


première instance et cours d’appel), la Cour de cassation ne contrôle pas les
énonciations et constatations de fait. En effet, la Cour de cassation est le juge du
droit, ce qu’on exprime généralement par l’expression selon laquelle elle ne juge
pas le procès, mais seulement les jugements et arrêts. L’exemple suivant
permettra de mieux illustrer cette distinction essentielle.

Exemple

un homme, adepte de la course à pied, heurte en plein effort une personne âgée
qui marchait dans une allée, et provoque sa chute. Le col du fémur cassé, la
victime agit en justice contre le coureur afin d’obtenir réparation de son préjudice.
Le tribunal et la cour d’appel constatent que le préjudice a eu pour cause une
faute du coureur qui ne regardait pas devant lui au moment du choc et courait à
vive allure dans une allée réservée aux personnes ayant une mobilité réduite.
La Cour de cassation ne peut pas rejuger ces faits.
En revanche, elle doit s’assurer que le droit a été correctement appliqué. Celui-ci
prévoit dans notre exemple l’obligation pour une personne dont la faute a causé
un dommage à autrui d’en réparer les conséquences (article 1382 du Code civil).
Ainsi, elle contrôlera que les conditions d’existence d’une faute sont réunies (le
coureur avait emprunté une voie réservée aux handicapés, courait à vive allure et

1Toutefois, l’on notera que la Cour de cassation a également la possibilité de casser sans renvoi
lorsque la cassation n’implique pas qu’il soit à nouveau statué sur le fond, ce qui revient à corriger la
seule rectitude de l’arrêt d’appel sans que la solution qu’il ait donnée nécessite d’être modifiée. Par
ailleurs, la Cour de cassation peut aussi, en cassant sans renvoi, mettre fin au litige lorsque les faits
qui ont été souverainement constatés et appréciés par les juges du fond lui permettent d’appliquer la
règle de droit appropriée (cf. art. L 411-2 du Code de l’organisation judiciaire).
ne regardait pas devant lui), qu’un préjudice a été créé (la fracture du col du
fémur), et que cette faute a bien été à l’origine du préjudice (c’est parce que le
coureur avait emprunté une allée qui lui était interdite, qu’il courait très vite et
qu’il ne regardait pas devant lui que le dommage s’est réalisé).
Dans notre affaire, la Cour de cassation constatera que le droit a été correctement
appliqué par la cour d’appel et rendra un arrêt de rejet.

III. Exercice du commentaire d’arrêt

Brève description de l’exercice du commentaire d’arrêt


Le commentaire d’arrêt constitue à notre avis l’exercice le plus formateur au
raisonnement juridique.
Il s’agit d’un exercice progressif qui nécessite au préalable une parfaite maîtrise
de la technique et du style judiciaires. Ces connaissances de base conditionnent
la réussite de tout commentaire d’arrêt.
La première étape est celle de l’analyse de l’arrêt. Concrètement, il convient
d’examiner l’arrêt sans précipitation et d’isoler les différents éléments qui y sont
contenus (éléments de fait, de forme, de procédure et du fond du droit), afin d’en
dégager les idées forces.
La seconde phase est à proprement parler celle du commentaire de l’arrêt. Il
est alors nécessaire d’expliquer la décision, et d’en apprécier la portée.
Avant de développer l’étude de ces deux étapes, il convient de se familiariser
avec les grandes lignes de la technique de cassation.
10

Arrêts de la Cour de cassation et éléments de technique


de cassation Les arrêts de la Cour de cassation sont rédigés en une seule
phrase. Dans un souci de clarté, nous ne présenterons pas pour l’instant de
décisions intégrales. La première lecture de l’arrêt permet d’en dégager les
structures grammaticales, dont l’ordonnancement détermine la solution. A cet
égard, il est nécessaire de distinguer les arrêts de rejet des arrêts de
cassation.

1. Arrêts de rejet

Un arrêt de rejet s’articule autour de trois propositions.


La première proposition énonce les éléments de fait et de procédure retenus
par la cour d’appel pour l’élaboration de sa décision.
La deuxième proposition, qui commence par la locution conjonctive « alors
que », présente les éléments de l’arrêt d’appel contestés par le pourvoi.
Enfin, la troisième proposition constitue le raisonnement propre de la Cour de
cassation, ce que traduit la formule « Mais attendu que » qui permet de marquer
l’opposition entre son raisonnement et celui soutenu par le pourvoi.
Structure :

La Cour ;
Motifs de laATTENDU SELON L’ARRET ATTAQUE QUE…
Cour de(faits, procédure, dispositif et motifs de l’arrêt
cassation d’appel attaqué).
ALORS QUE…
(critiques adressées par le pourvoi à l’arrêt
d’appel).
MAIS ATTENDU QUE…
(raisonnement propre de la Cour de cassation).

Dispositif PAR CES MOTIFS :


REJETTE LE POURVOI formé contre l’arrêt de telle
Cour d’appel.

2. Arrêts de cassation

Idéalement, un arrêt de cassation comprend quatre parties.


En premier lieu, l’arrêt vise le texte de loi sur lequel la cassation est fondée (Voir
l’article 1020 du Nouveau Code de procédure civile) . La notion de texte de loi est ici
entendue de manière très large, puisque l’on y inclut, non seulement les textes
législatifs à proprement parler, mais aussi les règlements, les traités
internationaux ratifiés par la France et publiés, etc.,…
En deuxième lieu, l’arrêt expose les éléments de fait et de procédure ayant
conduit à la solution de l’arrêt d’appel.
En troisième lieu, figure le contenu de la décision attaquée.
En dernier lieu, intervient le raisonnement propre de la Cour de cassation qui
énonce les raisons de droit justifiant la cassation de l’arrêt déféré, dès lors que cet
arrêt n’a pas respecté le ou les textes visés.
Structure :
La Cour ;

Visa VU l’article X de telle loi

ATTENDU SELON L’ARRET ATTAQUE QUE…


Motifs de la
Cour de
cassation
ATTENDU QUE – pour accueillir la demande…
– pour débouter la demande…
QU’EN STATUANT AINSI, ALORS QUE…
la cour d’appel a violé le texte susvisé

Dispositif PAR CES MOTIFS :


CASSE ET ANNULE l’arrêt rendu le… par la cour
d’appel de… ; remet, en conséquence, quant à
ce, la cause et les parties en l’état où elles se
trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait
droit, les renvoie devant la cour d’appel de…

3. Principaux moyens de cassation

Le pourvoi développe son argumentation à l’aide de moyens, c’est-à-dire de


critiques formulées à l’encontre de l’arrêt attaqué. Chaque moyen critique un chef
distinct du dispositif de la décision attaquée (ex : condamne M. X à payer la
somme de 5 000,00 € à M. Y : un chef du dispositif ; rejette toutes autres
demandes de M. Y : un autre chef du dispositif). Ces critiques peuvent être d’ordre
divers et se divisent en branches.
La violation de la loi constitue le moyen de cassation le plus typique. Le
pourvoi vise le texte précis qu’il reproche à l’arrêt d’appel d’avoir méconnu. Par
ailleurs, le pourvoi peut critiquer l’absence totale de motivation, ou la présence de
motifs contradictoires.
Cette critique ne doit pas être confondue avec le manque de base légale
soulevé lorsque le pourvoi estime que l’arrêt d’appel n’est pas suffisamment
motivé, c’est-à-dire qu’il n’a pas constaté tous les éléments de fait nécessaires à
la mise en œuvre de la règle de droit.
Le moyen tiré d’une dénaturation est selon nous un moyen spécifique de
cassation. Par exemple, le pourvoi peut estimer que la cour d’appel a, en
interprétant une clause claire et précise d’un contrat, dénaturé la volonté des
parties.
Enfin, en cas de défaut de motif, les motifs de la cour d’appel ne permettent pas
de justifier la décision, parce qu’ils sont hypothétiques, soit parce qu’ils sont
contradictoires, soit parce qu’ils ne répondent pas à un moyen déterminant
développé dans les conclusions (défaut de réponse à conclusions). Sur ce point, l’on
lira avec intérêt l’article 455 du Nouveau Code de procédure civile.
Tels sont les principaux moyens de cassation2.

REPERE
Où trouver les arrêts de la Cour de cassation ?

1 – Les Bulletins des arrêts de la Cour de cassation :


Publiés une fois par an, ils sont au nombre de deux. Le premier, le Bulletin civil
(Bull. civ.), regroupe les arrêts les plus importants rendus par les trois chambres
civiles ainsi que par la chambre commerciale et par la chambre sociale. En outre,
y figurent les décisions du Tribunal des Conflits, les avis de la Cour de cassation,
et les arrêts rendus en assemblée plénière ou par une chambre mixte. Le second,
le Bulletin criminel (Bull. crim.), publie les arrêts rendus par la chambre
criminelle.
Dans les Bulletins de la Cour de cassation, les décisions sont publiées in extenso
sans aucun commentaire. Le Bulletin civil est divisé en cinq parties. Les trois
premières correspondent aux arrêts rendus par les trois chambres civiles. La
quatrième partie est réservée aux arrêts rendus par la chambre commerciale. Les
arrêts rendus par la chambre sociale font l’objet d’une dernière partie. Enfin, les
arrêts rendus en assemblée plénière, ainsi que ceux de Chambre mixte, sont insérés
dans le Bulletin, juste avant la première partie.
exemples : Cass. 1e civ., 1er déc. 1987, Bull. civ., I, n° 314 p. 225.
Vous trouverez l’arrêt rendu par la première chambre civile de la Cour de
cassation le 1er décembre 1987, au Bulletin civil de la Cour de cassation, première
partie, au numéro 314 et à la page 225.
Cass. com. 3 avril 1990, Bull. civ., IV, n° 116 p. 77.
Vous trouverez cet arrêt rendu par la chambre commerciale de la Cour de
cassation le 3 avril 1990, au Bulletin civil de la Cour de cassation, quatrième
partie, au numéro 116 et à la page 77.
Ass. Plén. 10 novembre 1995, Bull. Ass. plén., n° 6, p. 11.
Vous trouverez cet arrêt rendu par l’assemblée plénière le 10 novembre 1995 juste
avant la première partie du Bulletin civil, au numéro 6 et à la page 11.
2 – Ressources électroniques

2Sur les différents moyens de cassation, V. J. et L. Boré, La cassation en matière civile, 4 e édition,
Dalloz, 2007/2008 ; M.-N. Jobard-Bachellier et X. Bachellier, La technique de cassation – Pourvois et
arrêts en matière civile, 6e édition, Dalloz, 2006.
La connaissance et la maîtrise de la recherche sur deux sites essentiels sont
indispensables dès le début des études juridiques. Le premier est généraliste et
contient des informations juridiques dépassant le cadre des arrêts de la Cour de
cassation. Le second est exclusivement consacré à l’activité de la Cour de
cassation.
Le site legifrance.gouv.fr (sans accent) donne accès à toutes les informations
juridiques à jour : textes et jurisprudence, aussi bien interne qu’internationale. On
trouvera ainsi, sur la page d’accueil de ce site, des liens vers tous les Codes, les
textes non codifiés, les décrets, les textes européens, les traités internationaux, la
jurisprudence de toutes les juridictions internes, judiciaires, administratives et
constitutionnelle, la jurisprudence des juridictions européennes et internationales,
les textes des conventions collectives. Ces documents sont proposés « bruts »,
c’est-à-dire sans aucun commentaire. En outre, la page d’accueil contient une
« actualités » proposant le texte des dernières lois ou ordonnances votées ou en
cours de préparation ainsi qu’un dossier législatif. A partir de la page d’accueil,
divers liens proposent l’accès aux sites des principales institutions françaises et
internationales investies dans le droit.
Concernant spécifiquement les arrêts de la Cour de cassation, le site permet de
rechercher toutes les décisions rendues depuis à peu près les années 1950 ; tous
les arrêts récents, publiés ou non publiés, y sont recensés. Il existe deux modes
de recherche, le texte des arrêts est accessible des deux manières suivantes :
La recherche simple s’effectue, à partir de la page d’accueil, en cliquant dans la
rubrique « Jurisprudence » sur le lien « des juridictions judiciaires ». L’une ou
plusieurs des rubriques suivantes doit(vent) alors être renseignée(s) : juridiction,
date, mots clés, numéro d’affaire. Ce dernier est constitué, pour les arrêts de la
Cour de cassation, par le numéro de pourvoi. Il se compose de deux chiffres (les
deux derniers chiffres de l’année du pourvoi) suivis d’un très d’union, puis d’un
numéro. Par exemple : 02-17985. Cliquer ensuite sur « recherche ». Le moteur de
recherche propose alors un ou plusieurs arrêts correspondant aux critères
renseignés. Il est possible d’affiner la recherche, notamment en modifiant les
mots clés, en revenant à la page précédente.
La recherche experte offre davantage de rubriques et permet de satisfaire des
besoins plus diversifiés. Accessible soit depuis la page d’accueil (onglet
« recherche experte », puis « juridictions judiciaires »), soit depuis la page de
recherche simple (en bas de la page, cliquer sur « recherche experte sur cette
rubrique »), elle permet de trouver le texte d’un arrêt à partir de son numéro au
Bulletin, à partir du texte appliqué, ou bien d’effectuer une recherche à partir de
mots clés sur toute une période (l’année précédente par exemple). Cette dernière
fonction est utile pour réaliser une mise à jour sur un thème précis. La recherche
experte offre également l’accès aux arrêts récents des cours d’appel ainsi qu’à
certains jugements.
Lorsque le document est trouvé, selon l’un ou l’autre des modes de recherche, le
site permet d’envoyer l’adresse de la page à une boîte email ou bien d’enregistrer
le document en RTF sur son ordinateur.
Le site de la Cour de cassation, courdecassation.fr, offre d’autres ressources. Sur
la page d’accueil, une rubrique « actualités » énumère les derniers arrêts
significatifs rendus et un lien y conduit directement. On trouve également sur ce
site les publications de la Cour de cassation (notamment les rapports annuels).
L’intérêt de rechercher sur le site de la Cour de cassation réside dans la possibilité
d’accéder aux arrêts les plus importants (tous les arrêts rendus par la Cour de
cassation n’y sont pas publiés, voir legifrance, supra) accompagnés du rapport du
conseiller-rapporteur, ainsi que de l’avis de l’avocat général. Le rapport du
conseiller-rapporteur expose tout le contexte de l’affaire, rappelle la jurisprudence
antérieure et énonce les diverses opinions. Il s’agit d’un document très fourni
permettant de comprendre les enjeux de l’arrêt. Ce rapport ne prend pas parti
mais expose les diverses solutions possibles. L’avis de l’avocat général (lequel est
le représentant de la société) expose également, mais différemment, le contexte
de l’affaire et son environnement juridique. Il formule un avis sur la solution à
adopter. Les arrêts les plus significatifs sont accompagnés de ces deux documents.
Pour trouver l’arrêt et, s’il y a lieu, le rapport et l’avis, il suffit d’aller, depuis la
page d’accueil, sur « jurisprudence, publications, documentation », puis cliquer sur
« actualité jurisprudence », choisir ensuite une chambre, aller enfin sur « arrêts et
travaux préparatoires ». Une liste chronologique d’arrêts sélectionnés est alors
proposée. Un clic sur l’arrêt désiré permet d’accéder au texte du document, puis
au rapport et à l’avis s’ils sont disponibles.
3 – Recueils et revues spécialisés
A l’heure actuelle, le Dalloz (D.) a fusionné avec le Sirey (S.) et il constitue
simplement le Dalloz-Sirey (D.S.). Ce recueil hebdomadaire publie, non
seulement des arrêts de la Cour de cassation, mais encore certains arrêts de
cours d’appel et des jugements de première instance. Ces décisions peuvent être
assorties de commentaires souvent rédigés par des universaitaires.
exemple : Ass. Plén. 10 juin 2005, D. 2005, I.R., 1733, Rouquet.
Vous trouverez cet arrêt rendu par l’assemblée plénière de la Cour de cassation le
10 juin 2005 à la revue Dalloz de l’année 2005, partie Informations rapides, à la
page 1733, avec une note de Monsieur Rouquet.
La Semaine Juridique ou Juris-classeur Périodique (J.C.P.) est également un
recueil hebdomadaire à vocation générale.
exemple : Cass., Ch. Mixte 26 mai 2006. J.C.P. 2006, II, 10142, note L. Leveneur.
Vous trouverez cet arrêt rendu par la chambre mixte de la Cour de cassation le
26 mai 2006, dans la revue Juris-classeur Périodique, dans la deuxième partie
consacrée à la jurisprudence, au numéro 10142, avec une note de Monsieur
Laurent Leveneur.
Il s’agit là de l’édition dite « générale », parfois spécifiée ainsi : JCP G. Il existe
d’autres éditions de la Semaine Juridique, l’édition Entreprise (JCP E.), autrefois
Commerce et Industrie (JCP I.), et l’édition Notariale (JCP N.).
Revue trimestrielle de droit civil (Rev. trim. dr. civ. ou R.T.D. civ.), Editions
SIREY. Cette revue, fondée par A. Esmein au début du XXe siècle, présente des
commentaires et observations émanant d’auteurs éminents. Les décisions
commentées ne sont pas reproduites intégralement.
exemple : CEDH 13 septembre 2005. R.T.D. civ. 2005.758. Hauser
Vous trouverez un commentaire, par Monsieur Jean Hauser, de l’arrêt rendu par la
Cour européenne des droits de l’Homme le 13 septembre 2005, à la Revue
trimestrielle de droit civil de l’année 2005, page 758.
Revue trimestrielle de droit commercial (Rev. trim. dr. com. ou R.T.D. com.),
Editions SIREY. Cette revue, fondée par J. Escarra et R. Houin plusieurs dizaines
d’années après la Revue trimestrielle de droit civil, présente des commentaires et
observations réalisés par des auteurs non moins éminents que les précédents. Les
décisions commentées ne sont pas non plus reproduites intégralement.
exemple : Cass. com. 24 avr. 1972. Rev. trim. dr. com. 1972. 964, obs. Cabrillac
et Rives-Lange.
Vous trouverez un commentaire de cet arrêt rendu par la Chambre commerciale
de la Cour de cassation le 24 avril 1972, à la Revue trimestrielle de droit
commercial de l’année 1972, à la page 964, réalisé par Michel Cabrillac et Jean-
Louis Rives-Lange.
La Gazette du Palais (Gaz.Pal.) est une revue qui paraît plusieurs fois par
semaine.
exemple : Rennes, 30 avr. 1969. Gaz. Pal. 1969. II.378.
Vous trouverez cet arrêt de la cour d’appel de Rennes rendu le 30 avril 1969 à la
Gazette du Palais de l’année 1969, au volume correspondant au second semestre
de l’année, à la page 378.
Revue de Jurisprudence de Droit des Affaires (R.J.D.A.)
(Editions Francis Lefebvre).
Cette revue est un mensuel. Les décisions sont reproduites intégralement,
éventuellement accompagnées d’observations.
exemple : Cass. com. 24 mai 1994 : RJDA 1994, n° 1161.
Vous trouverez cet arrêt de la chambre commerciale de la Cour de cassation du
24 mai 1994 à la Revue de Jurisprudence de Droit des Affaires de l’année 1994, au
numéro 1161.
Revue des contrats (R.D.C.)
Cette revue, créée en 2003, publie quatre numéros par an : trois numéros
généraux et un numéro spécial. Elle est principalement, comme son nom
l’indique, consacrée aux contrats.
exemple : Cass. 1e civ., 11 mars 2003, R.D.C. 2004.265.Stoffel-Munck.
Vous trouverez l’arrêt rendu par la Cour de cassation le 11 mars 2003 à la Revue
des contrats 2004, à la page 265, avec les observations de Monsieur Philippe
Stoffel-Munck.
Revue Contrats concurrence consommation (C.C.C.)
Cette revue traite des trois thèmes de son titre, par des notes de doctrine et des
arrêts accompagnés d’observations ; 11 numéros sont publiés par an.
exemple : C.J.C.E. 25 avril 2002. C.C.C.2002, n° 117, obs. G. Raymond.
L’arrêt de la Cour de justice des Communautés européennes rendu le 25 avril
2002 est publié dans la revue Contrats concurrence consommation de l’année
2005, l’arrêt porte le numéro 117 et est accompagné des observations de
Monsieur Guy Raymond.
Il existe d’autres revues plus ou moins spécialisées. La Revue critique de droit
international privé (Rev. crit. dr. int. privé) publie essentiellement des décisions
intéressant les rapports entre particuliers et présentant un élément d’extranéité.
La Revue des sociétés (Rev.soc.) et le Bulletin Joly (Bull. Jol.) présentent des
décisions qui relèvent essentiellement du droit des sociétés.
La revue mensuelle Droit social (Dr. soc.) et la Revue de jurisprudence sociale
(R. J. S.) publient des décisions relevant du droit du travail, etc.

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