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SÉCURITÉ

Grues à tour

• Grues à tour
ED 813
INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ
30 rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14 . Tél. 01 40 44 30 00
Fax 01 40 44 30 99 . Internet : www.inrs.fr . e-mail : info@inrs.fr
Édition INRS ED 813
2e édition . octobre 2001 . 5 000 ex. ISBN 2-7389-0577-3 LA LIGNE PREVENTION
ED 813

Dans la même collection :


Chargeuses sur roues ED 475
Tracteurs sur chenilles ED 499
Pelles hydrauliques ED 500
grues à tour
Grues mobiles ED 516
Compacteurs ED 533
Motos basculeurs, véhicules bennes
et tombereaux ED 615
Machines de forage ED 631
Décapeuses ED 633
Chargeuses-pelleteuses ED 664
Grues de chargement ED 676
manuel de sécurité
Ponts roulants ED 716
Niveleuses ED 764 à l'usage des conducteurs
Grues à tour ED 813
Machines de construction et d’entretien routiers ED 825 et du personnel d'entretien
sommaire

1. Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

2. Renseignements et prescriptions
à connaître . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.1. Concernant le matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.1.1. Conformité du matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.1.2. Maintien en état de conformité . . . . . . . . . . . 9
2.1.3. Mise en conformité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.1.4. Vérifications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2. Concernant le conducteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2.1. Âge du conducteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2.2. Choix du conducteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2.3. Formation professionnelle . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.2.4. Code de la route . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.3. Concernant l’utilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.3.1. Réglementation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.3.2. Recommandations de la Sécurité sociale . . . 16
2
3. Les grues à tour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 5.1.1. Gestes et signaux de commandements . .... 40
5.1.2. Utilisation d’une liaison à distance . . . . . .... 41
3.1. Les différents types. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... 18 5.1.3. Élingage des charges . . . . . . . . . . . . . . .... 41
3.1.1. Le châssis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... 18 5.2. La prise de poste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... 47
3.1.2. Le mât . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... 19 5.3. Pendant le travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... 51
3.1.3. Le mât cabine et le porte-flèche . . . . . . .... 21 5.3.1. Le bon usage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... 51
3.1.4. La flèche et la contre-flèche . . . . . . . . . .... 22 5.3.2. Utilisation de commandes à distance. . . .... 54
3.2. Équipements spéciaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... 23 5.3.3. Actions et manœuvres dangereuses . . . .... 55
5.4. La fin de poste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... 59
4. Avant de travailler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.1. Prenez connaissance de l’organisation de la sécurité 6. L’entretien sur chantier ................. 62
du chantier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.2. Familiarisez-vous avec le fonctionnement de la grue 25 6.1. Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.2.1. L’installation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 6.2. Travaux mécaniques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.2.2. Les mouvements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 6.3. Travaux hydrauliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.2.3. Les voyants et indicateurs . . . . . . . . . . . . . . . 31 6.4. Les câbles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
4.2.4. Le tableau des charges . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
4.2.5. Les dispositifs de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . 36
7. Le transport ............................. 67
5. Travaillez en sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
5.1. Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
3
1 avant-propos
Ce manuel est pour l’essentiel destiné Les grues à tour sont utilisées, pour le La réglementation relative à l’utilisation
aux conducteurs de grues à tour ainsi plus grand nombre, sur les chantiers du des appareils de levage, et par consé-
qu’au personnel d’entretien. bâtiment et des travaux publics, dont l’im- quent des grues à tour, a évolué avec la
portance est très variable. Certains parution du décret 98-1084 du
Le chapitre 2 est plus particulièrement conseils s’adressent à des conducteurs 2 décembre 1998. Les mesures d’organi-
destiné aux chefs d’établissement ainsi isolés, d’autres à des conducteurs qui tra- sation et conditions de mise en œuvre qui
qu’au personnel d’encadrement. Toute- vaillent sur des chantiers à forte concen- figuraient précédemment dans les
fois le conducteur, bien que n’étant pas tration de grues à tour. décrets du 23 août 1947 et 8 janvier 1965
directement responsable de la mise en
ont été mises à jour et regroupées dans
œuvre de certaines prescriptions, doit en
Les conducteurs de grues à tour connais- le livre 2 du Code du travail (à la section 2
avoir connaissance.
sent le prix qui s’attache à leur sécurité du chapitre III du titre III). Parmi les évo-
Il existe en France de nombreux modèles ainsi qu’à celle de leurs collègues : ce lutions les plus importantes, il faut noter
de grues à tour. En conséquence, il est manuel doit leur servir d’aide-mémoire. l’obligation de délivrer, depuis le
possible que certaines précautions parti- Avant d’entreprendre un travail, ils auront 5 décembre 1999, une autorisation de
culières ne figurent pas dans ce manuel. intérêt à s’imprégner des conseils qui s’y conduite après vérification de l’aptitude
Cependant, nous avons essayé de le rapportent et à étudier avec soin la notice médicale et réussite à des tests d’évalua-
faire le plus complet possible et nous de conduite et d’entretien du construc- tion des connaissances théoriques et
espérons qu’après une lecture attentive, teur, surtout en ce qui concerne les pratiques (l’obligation de formation à la
vous le conserverez en le joignant aux risques et mesures de prévention à conduite existait déjà dans la réglementa-
documents fournis par le constructeur. mettre en œuvre. tion précédente).
5
renseignements
2 et prescriptions à connaître

Ce chapitre est plus particulièrement des- technique du matériel (ex. : rapport d’en- position en droit français des directives
tiné au personnel d’encadrement mais le roulement des câbles sur les poulies au du conseil de l’Union européenne.
conducteur est invité à en prendre minimum égal à 22, ....).
connaissance, surtout pour le para- C’est ainsi que les machines neuves (de
graphe 2.2 qui le concerne directement. Ce n’est qu’à partir de 1981, avec la mise toutes origines) ou les machines d’occa-
en application des « Décrets de 80 » rela- sion (en provenance d’un pays non com-
tifs à l’intégration de la sécurité lors de la munautaire), mises sur le marché du
conception des machines, que des textes territoire national à partir du 1er jan-
2.1. Concernant le matériel législatifs se sont adressés spécifique- vier 1995, doivent être techniquement
ment aux constructeurs, pour certaines conformes à l’article R. 233-84 initiale-
Antérieurement aux années 1980, la catégories de matériel. ment introduit dans le Code du travail par
réglementation française issue du Code le décret 92-767 du 29 juillet 1992 (JO du
du travail s’adressait essentiellement aux Cette nouvelle « philosophie » s’est 7 août 1992, pages 10696 à 10714). Les
chefs d’établissements utilisateurs du généralisée par la mise en application, à constructeurs sont par ailleurs soumis à
matériel concerné, bien que certaines l’ensemble des machines cette fois, de d’autres obligations qui sont hors du pro-
prescriptions relevaient de la conception textes réglementaires issus de la trans- pos de cette brochure.
6
Les chefs d’établissement sont, pour ce Lorsque le matériel est conçu et utilisé à
qui concerne le matériel, soumis aux obli- d’autres fins, il est nécessaire de se réfé-
gations suivantes : rer aux décrets et arrêtés spécifiques à
ces autres fonctions et usages.
• assurer la sécurité et la santé des tra-
vailleurs de l’établissement (loi n° 91- 2.1.1. Conformité du matériel
1414 du 31 décembre 1991, art. L. 230-2 Les chefs d’établissement sont tenus de
du Code du travail), mettre à disposition des travailleurs des
appareils et accessoires conformes à la
• n’utiliser que du matériel conforme à la réglementation et adaptés aux travaux à
réglementation (art. L. 233-5-1), exécuter.
• maintenir le matériel en état de confor- La réglementation
mité (art. R. 233-1-1), En fonction de la date de mise en service
du matériel (appareils et accessoires),
• procéder à des vérifications : trois cas peuvent se présenter :
– lors de la mise en service (art. R. 233- • Le matériel mis en service avant le
11-1), 1er janvier 1993 doit être conforme aux
prescriptions des décrets du 23 août
– périodiques (art. R. 233-11), 1947 modifié, du 8 janvier 1965 modifié
– lors de la remise en service (art. R. 233- et des arrêtés pris en application, en par-
11-2), ticulier ceux du :
– 2 mars 1965 relatif aux coefficients de
• et mettre en conformité le matériel sécurité des câbles, chaînes et cordages,
existant (art. L. 233-5-1-III-2°), construit – 15 octobre 1976 rendant les normes
antérieurement aux nouvelles règles NF E 52-081 (1975) et NF E 52-082
techniques. (1975) obligatoires,
– 22 octobre 1982 rendant la norme
Ces articles font généralement l’objet de
NF E 52-082 (1982) obligatoire.
décrets et d’arrêtés spécifiques, qui défi-
nissent les mesures techniques particu- • Le matériel mis en service à partir du
lières à mettre en œuvre. 1er janvier 1995 doit être conforme aux
7
prescriptions de l’article R. 233-84 du La normalisation de levage et de manutention. Grues.
Code du travail et plus particulièrement Généralités » définit les différents types
des règles techniques de son annexe I et Antérieurement au 1er janvier 1995, la nor- d’appareils de levage, dont les grues à
des arrêtés pris en application, en parti- malisation avait un caractère d’application tours.
culier du 18 décembre 1992 relatif aux volontaire, sauf pour les marchés publics
coefficients d’épreuves statique et dyna- et pour certaines normes rendues d’appli- Les normes NF 52-081 « Grues à tour.
mique et aux coefficients d’utilisation des cation obligatoire par voie d’arrêtés. Règles de calcul » et NF E 52-082
câbles, chaînes et cordages. « Grues à tour. Règles générales de
À partir du 1er janvier 1995, les normes
Il doit également être muni du mar- sécurité », définissent respectivement :
européennes harmonisées (adoptées par
quage CE et être accompagné de la l’ensemble des pays membres de l’Union
déclaration CE de conformité établie par – les bases de calcul et les conditions de
européenne) ne peuvent en aucun cas
le constructeur. résistance des charpentes,
être rendues d’application obligatoire,
mais doivent être reprises dans leur inté-
– les règles de sécurité relatives à la
gralité par les organismes de normalisa-
construction et à l’aménagement aux-
tion nationaux.
quelles elles doivent satisfaire.
L’utilisation volontaire des normes euro-
péennes harmonisées par les construc- Ces deux normes ont été d’application
teurs de matériel donne une présomption obligatoire (édition de 1960, 1975 et
de conformité du matériel aux textes 1982) ; elles ne le sont plus aujourd’hui,
réglementaires. mais elles doivent être prises en compte
pour s’assurer du maintien de l’état de
• Le matériel mis en service entre le Lorsque cette possibilité est utilisée par le conformité du matériel existant, construit
1er janvier 1993 et le 31 décembre 1994 constructeur, celui-ci doit mentionner les selon ces normes.
doit être conforme à l’une ou l’autre des références des normes harmonisées,
deux options citées ci-dessus, dans leur dont il a fait usage, dans la déclara-
intégralité, sans mixage. tion CE de conformité qui doit être jointe Normalisation française
à la livraison du matériel. issue de la normalisation
L’ensemble de ces dispositions est appli-
européenne harmonisée
cable à tous les appareils, y compris ceux
qui ont été construits par l’utilisateur, pour Normalisation française
son propre usage. Il n’existe à ce jour aucune norme spéci-
La norme NF E 52-075 « Appareils fique applicable aux grues à tour.
8
2.1.2. Maintien en état hension ; les crochets et moufles seront
de conformité d’un modèle s’opposant au décrochage
accidentel des fardeaux et munis de dis-
positif permettant de les déplacer sans
L’article R. 233-1-1 stipule :
risque de coincement des mains par les
câbles.
« ... les équipements de travail ... doivent
être maintenus en état de conformité
avec les règles techniques de concep-
tion et de construction applicables lors 2.1.3. Mise en conformité
de leur mise en service dans l’établisse-
ment. » Le décret 98-1084 du 2 décembre 1998
transposant la directive européenne
Une attention particulière doit portée sur 95/63/CE fixe les prescriptions tech-
l’état de la charpente, des lests, etc., et niques auxquelles doivent satisfaire les
sur le maintien en bon état de fonctionne- appareils de levage et machines mobiles
ment des principaux dispositifs de sécu- et donc les grues à tour. Les matériels
rité susceptibles d’être montés, en mis en service avant le 1er janvier 1995
particulier : (appareils non marqués CE) et mainte-
nus en service après le 5 décembre 2002
• les indicateurs et limiteurs de charge et
devront être mis en conformité avec les
de moment,
prescriptions techniques détaillées dans
• les indicateurs et limiteurs de : les articles R-233-15 à R-233-42 du Code
du travail.
– course haute et basse du crochet,
– d’orientation, Toutefois les grues à tour qui sont effecti-
– d’enroulement et de déroulement des vement conformes à la réglementation
câbles sur les treuils et tambours, applicable lors de première mise en ser-
– ..... vice (cf. § 2.1.1) sont réputées satisfaire
à ces prescriptions techniques et n’auront
Il en est de même sur le choix et l’utilisa- donc pas à faire l’objet de mise en confor-
tion des crochets et accessoires de pré- mité.
9
2.1.4. Vérifications Contenu des vérifications effectuer et qu’il est installé et utilisé en
toute sécurité, conformément aux indica-
Les appareils et les accessoires de • L’examen d’adéquation (art. 5 et 7) tions du constructeur.
levage sont soumis aux prescriptions des consiste à vérifier que l’appareil muni de
ses apparaux est approprié aux travaux à • L’essai de fonctionnement (art. 6)
articles R. 233-11, R. 233-11-1 et R. 233-
permet de s’assurer du bon fonctionne-
11-2 du Code du travail, relatifs aux véri-
ment de l’appareil, dans les positions les
fications à effectuer à la mise en service,
plus défavorables, tout en sollicitant les
à la remise en service et périodiquement.
organes mécaniques aux valeurs maxi-
La réalisation de ces vérifications doit males de la capacité prévue par le
être confiée, sous la responsabilité du fabricant et de vérifier l’efficacité des dif-
chef de l’établissement dans lequel les férents dispositifs de sécurité et limiteurs.
appareils sont mis en service ou utilisés, • L’examen de l’état de conservation
à du personnel qualifié, exerçant réguliè- (art. 9) de l’appareil et de ses supports a
rement cette activité, appartenant soit à : pour but de déceler toute détérioration
susceptible d’être à l’origine d’une situa-
– l’établissement,
tion dangereuse.
– un établissement extérieur (le cons-
tructeur par exemple), • L’épreuve statique (art. 8 et 10)
– un organisme de vérification (appelé consiste à maintenir la charge nominale
également « organisme de contrôle » ou de l’appareil, multipliée par un coefficient
« organisme d’inspection »). d’épreuve statique, en sollicitant au maxi-
mum les différents organes.
L’arrêté du 9 juin 1993, pris en application
des articles cités, précise le contenu des • L’épreuve dynamique (art. 11)
vérifications et les conditions dans les- consiste à déplacer la charge nominale
quelles elles doivent être effectuées. de l’appareil, multipliée par un coefficient
d’épreuve dynamique, en sollicitant au
maximum les différents organes.

Les coefficients des épreuves statique et


dynamique sont ceux qui sont définis par
10
la réglementation en vigueur au moment effective dans son établissement, qu’il
de la première mise en service de l’appa- s’agisse d’un appareil neuf ou d’occasion.
reil :
• Remise en service
– avant le 1er janvier 1993, coefficients – En cas de changement de site d’exploi-
1,33 et 1,1 (arrêté du 16 août 1951 modi- tation.
fié),
Pour les grues à tour à montage automa-
– après le 1er janvier 1995, coeffi- tisé, le changement de place ou de site
cients 1,25 et 1,1 ou ceux définis par le d’exploitation n’est pas à considérer
constructeur sous réserve de présenter comme une circonstance nécessitant des
un niveau de sécurité équivalent (arrêté vérifications de remise en service, sous
du 18 décembre 1992), réserve que l’appareil n’ait pas subi de
démontage ou/et remontage importants
– entre le 1er janvier 1993 et le
ser et des moyens de mesure à mettre en (cf. ci-après).
31 décembre 1994, l’une ou l’autre des
options ci-dessus, adoptée par le œuvre, s’ils ne figurent pas dans les – À la suite de démontage et remontage
constructeur pour la conception de son notices. de l’appareil ou de modification des
appareil. conditions d’utilisation.
Conditions des vérifications
• Première mise en service – Après tout remplacement, réparation
Les essais de fonctionnement et les
ou transformation importante intéressant
épreuves statique et dynamique doivent La première mise en service concerne le les organes essentiels de l’appareil de
solliciter au maximum les différentes par- matériel neuf de toute origine et le maté- levage.
ties constituantes de la grue à tour. Ce riel d’occasion en provenance d’un pays
qui implique qu’ils devront probablement non commumautaire. Ne sont pas considérés comme tels, ceux
être réalisés pour différentes capacités rendus nécessaires pour permettre le
Le premier montage et les essais d’apti-
nominales, avec le relevé des différentes déplacement routier d’une grue à mon-
tude à l’emploi d’une grue à tour sont
mesures représentatives de l’état de tage rapide : contrepoids, moufle et
généralement réalisés par le construc-
chargement : effort, pression, déforma- accessoires de préhension. Par contre, la
teur, sur le site d’exploitation.
tions.... prolongation d’une voie de roulement, le
L’utilisateur doit toutefois s’assurer de télescopage par élément d’un mât treillis
Informez-vous auprès du constructeur l’adéquation et du bon fonctionnement de doivent être considérés comme sujets à
des différents cas de chargement à réali- son appareil lors de sa mise en service une vérification de remise en service.
11
– À la suite d’accident ou d’incident pro- Vérifications à la charge de l’utilisateur

statique
nement
voqué par la défaillance d’un organe

ation

ent
on

ue
essentiel de l’appareil (mécanismes ou

Adéquati

Complém
Essais d’aptitude à l’emploi réalisés

Conserv

dynamiq
Épreuve
Fonction

Épreuve
structures par exemple).


par le constructeur

A art. 13 Oui ❉ ❉ (a) (a)


• Vérification générale périodique p

DANS L’ÉTABLISSEMENT
p Neuf
La périodicité est annuelle pour les appa- a art. 14 Non ❉ ❉ ❉ 1

MISE EN SERVICE
reils installés sur un chantier. Celle-ci r
e Occasion art. 15-I ❉ ❉ ❉ 1
devient semestrielle pour les grues sou- i
mises à des déplacements fréquents et l Location art. 15-III ❉ ❉ 2
s
ne nécessitant pas l’aménagement de
supports particuliers. Tel est générale- A art. 16 Oui ❉ (a) (a)
c
ment le cas pour les grues à tour à mon- c Neuf
tage automatisé. e art. 17 Non ❉ ❉
s
s Occasion art. 18 ❉ ❉
Les résultats des examens, essais,
épreuves et mesures résultantes doivent REMISE Cas général art. 19 ❉ ❉ ❉ ❉ 1
être consignés sur un registre de sécu- EN
rité conservé de préférence sur le SERVICE GMA art. 20-II ❉ ❉ 2
chantier ou à défaut au siège de l’éta-
blissement d’origine. Pour les grues à Appareil Cas général - 1 an art. 23 ❉ ❉
montage automatisé, soumise à des PÉRIODIQUE GMA - 6 mois art. 22 & 23a 2
changements de site d’exploitation, une Accessoire 1 an art. 24 ❉
copie du dernier rapport de vérification
doit être mise à disposition dans le poste 1. Fonctionnement des dispositifs de sécurité et des limiteurs (fait également partie de l’essai de fonction-
de conduite de l’appareil. nement).
2. Copie du dernier rapport de vérification périodique disponible sur la machine.
Le tableau ci-contre résume quelles sont Nota : La remise en service des apparaux et accessoires ne fait pas l’objet de mesures particulières mais
les vérifications à entreprendre en fonc- ceux-ci n’en demeurent pas moins soumis aux dispositions de l’article R. 233-1-1, 1° alinéa
tion des circonstances (référence : arrêté (cf. § 2.1.2.).
du 9 juin 1993). (a) épreuves réalisées sous la responsabilité du constructeur dans le cadre du marquage CE.
12
Les périodicités fixées par la régle- jeunes travailleurs de moins de 18 ans à 2.2.2. Choix du conducteur
mentation doivent être considérées la conduite des engins, véhicules de
L’article R. 233-13-19 du Code du travail
comme des limites supérieures à ne manutention et de terrassement.
dispose :
pas dépasser. Des examens plus fré-
quents peuvent s’avérer nécessaires « La conduite des équipements de tra-
en fonction de l’utilisation effective des vail mobiles automoteurs et des équi-
appareils et de l’agressivité de l’envi- pements de travail servant au levage
ronnement. est réservée aux travailleurs qui ont
reçu une formation adéquate. Cette
Visites techniques formation doit être complétée et réac-
tualisée chaque fois que nécessaire. »
Les montages spéciaux de grues à tour En outre, à partir du 5 décembre 1999,
sur des véhicules routiers sont soumis au la conduite des grues de chargement
Code de la route. est subordonnée à l’obtention d’une
Lorsque leur vitesse de marche peut autorisation de conduite délivrée par le
dépasser par construction 25 km/h en chef d’entreprise.
palier, ils doivent être immatriculés et L’autorisation de conduite est tenue par
présentés chaque année à un expert l’employeur à la disposition de l’inspec-
désigné par le préfet pour visite tech- teur du travail ainsi que des agents des
nique. services de prévention des organismes
(Circulaire du 21 septembre 1970 et de Sécurité sociale.
arrêté du 15 novembre 1954 modifié du L’arrêté du 2 décembre 1998 déter-
ministère des Travaux publics, du mine :
Transport et du Tourisme). – Les conditions de la formation exi-
gée.
– Les conditions dans lesquelles le
2.2. Concernant le conducteur chef d’entreprise assure que le tra-
vailleur dispose de la compétence et
2.2.1. Âge du conducteur
de l’aptitude nécessaires pour assu-
L’article R. 234-18 du Code du travail dis- rer, en toute sécurité, la fonction de
pose qu’il est interdit d’employer des conducteur.
13
2.2.3. Formation professionnelle 2.2.4. Code de la route Les dispositions du Code de la route
régissent uniquement l’usage des voies
Aucun diplôme particulier (1) n’est exigé Certaines grues à tour sont concernées ouvertes à la circulation publique. De ce
pour la conduite ou l’entretien des par la réglementation issue du Code de la fait, le Code de la route n’est pas appli-
grues à tour sur chantier. Cependant, il route pour leurs déplacements sur des cable dans l’enceinte des chantiers du
est indispensable que le personnel voies ouvertes à la circulation. bâtiment et des travaux publics, des
acquiert des connaissances théoriques usines, etc., mais à défaut de règles de
et pratiques en suivant des formations circulation précises, il est recommandé
organisées par l’entreprise (stages de le respecter.
internes ou dans des organismes de
formation). Dans le cas où certaines grues, montées
sur véhicule porteur, sur roues ou che-
L’AFPA organise, en liaison avec des nilles, tractées par un véhicule routier,
centres de formation spécialisés(2) des sont amenées à se déplacer sur le
examens de validation des connais- réseau routier, il est nécessaire que le
sances en vue de délivrer un Certificat de conducteur du véhicule dispose du per-
Formation Professionnelle (CFP). mis de conduire relatif au tracteur utilisé.
Il est recommandé à l’entreprise de faire Le déplacement d’un engin sur chenilles
suivre un stage de formation à son per- sur la voie publique doit satisfaire les dis-
sonnel avant de lui confier la conduite positions de l’article 4 de l’arrêté du
d’une grue à tour (cf. § 2.3.2. Autorisation 7 avril 1955 :
de conduite). Une bonne formation pro-
fessionnelle est un facteur important pour « Les engins sur chenilles ne peuvent cir-
la sécurité. culer que sur des remorques sauf s’ils
sont munis conformément à l’article R. 59
(1) L’autorisation de conduite citée au § 222 du Code de la route de patins en caout-
n’est pas un diplôme de qualification profes- chouc ou de dispositifs équivalents
sionnelle. supprimant l’agressivité des chenilles vis-
(2) AFT-IFTIM Pays de Loire (44-Sainte-Luce- à-vis de la chaussée. »
sur-Loire), CFEP Émile Pico (13-Mallemort),
Potain Centre de Formation (71-La Clayette),
AFCE (57-Hauconcourt).
14
2.3. Concernant l’utilisation sécurité à mettre en œuvre pour per- « Chantiers temporaires ou mobiles »
mettre le respect des exigences de l’ar- organisent la coordination sur les chan-
2.3.1. Réglementation ticle R. 233-13-6 du Code du travail. tiers.
La réglementation relative à l’utilisation Pour l’utilisation du matériel lors d’opé- Ces textes prévoient notamment :
des appareils de levage, et par consé- rations de bâtiment et de génie civil, la
quent aux grues à tour, a évolué avec loi du 31 décembre 1993 et les décrets – la désignation d’un coordonnateur de
la parution du décret 98-1084 du du 26 décembre 1994 et du 4 mai sécurité et de protection de la santé
2 décembre 1998. Les mesures d’organi- 1995 transposant en droit français (SPS), quelle que soit l’importance de
sation et conditions de mise en œuvre qui la directive européenne 92/57/CEE l’ouvrage,
figuraient pécédemment dans les décrets
du 23 août 1947 et du 8 janvier 1965 ont
été mises à jour et regroupées dans le
livre 2 du Code du travail (à la section 2
du chapitre III du titre III).
A noter, en particulier, la nécessité de dis-
poser sur le chantier de moyens (anémo-
mètre) et d’informations permettant
d’avoir connaissance de l’évolution des
conditions météorologiques (article
R. 233-13-13 du Code du travail et
arrêté).

L’utilisation des grues à tour a fait l’objet


de prescriptions nationales particulières
en fonction de leurs implantations sur
les chantiers du bâtiment et des travaux
publics : circulaire du 9 juillet 1987, com-
plétée par la note technique du 6 mars
1991 « Installation des grues à tour à
zones d’évolution interférentes », qui
définit les mesures particulières de
15
– l’établissement d’un plan général de 2.3.2. Recommandations – un test d’évaluation à la conduite (théo-
coordination en matière de sécurité et de de la Sécurité sociale rique et pratique),
protection de la santé (PGCSPS)
à partir d’un volume de travaux de Elles sont élaborées par des commissions • la procédure de délivrance par l’em-
500 hommes-jours ou supérieur à paritaires composées de membres dési- ployeur d’une autorisation de conduite,
20 hommes ou supérieur à 30 jours gnés par les Comités techniques
ouvrés en « effectif prévisible ». Ce plan nationaux auxquels s’adjoignent des • les instructions générales et particu-
définit, entre autres, les manutentions, experts. lières à fournir au conducteur et au per-
les appareils de levage, les voies et les Elles sont applicables à tous les chefs sonnel d’encadrement.
zones de circulation. Ce document doit d’établissement dont le personnel relève Le test d’évaluation à la conduite est
être joint au dossier d’appel d’offres. du régime général de la Sécurité sociale. organisé :
Le chef d’établissement doit donc tenir
R 136 Contrôle des boulons de fixation – Soit par un organisme spécialisé (orga-
compte des incidences éventuelles des
des couronnes d’orientation. nisme testeur) titulaire d’un certificat de
mesures incluses dans le PGCSPS.
R 158 Interventions sur les grues à tour. qualification délivré par un organisme
Avant le début des travaux et suite à une certificateur. La liste des « organismes
visite commune du site avec le coordon- R 373 Renversement des grues à tour testeurs » sera publiée sous le contrôle
nateur, le chef d’établissement ou son sous l’action du vent. de la CNAMTS.
représentant doit établir un plan particu-
lier de sécurité et de protection de la R 377 modifiée L’utilisation des grues à
tour qui définit : – Soit par un « testeur d’entreprise »
santé des travailleurs (PPSPS). appartenant à une entreprise qui a
L’implantation des grues à tour fait sou- • les conditions d’obtention d’un certificat obtenu un certificat de qualification par un
vent l’objet d’arrêtés préfectoraux, voire d’aptitude à la conduite en sécurité organisme certificateur.
municipaux, dont il faut prendre connais- (CACES) comportant :
sance avant l’ouverture du chantier. – une vérification d’aptitude médicale,

16
3 les grues à tour
Poinçon

Flèche

Contre-
flèche
Chariot

Tirants
Porte-
Hauban Cabine flèche

Plate-forme Pivot

Mât/Tour

Couronne d'orientation

Châssis de base

G.M.A. G.M.E.
17
3.1. Les différents types b. posé au sol par l’intermédiaire de Les châssis de GMA sont pour l’essentiel
poutres et de patin d’appuis, du type b avec des accessoires tels que
des essieux rapportés ou une remorque
Les grues à tour sont répertoriées dans c. monté sur train de roulement constitué montée sur pneumatiques permettant
deux grandes catégories, en fonction de de chenilles ou de boggies. d’assurer leurs déplacements de site en
la position du mécanisme de rotation, au
Les GME sont le plus souvent montées à site.
sommet ou en pied du mât, qui sont res-
pectivement plus communément appe- poste fixe (a) ou sur boggies placés sur Il existe également quelques modèles de
lées : une voie de roulement à grand écarte- grues à tour montés sur des véhicules
ment (c). routiers.
– GME pour grue à tour à montage par
éléments,
b
– GMA pour grue à montage automatisé.

Dans chacune de ces deux catégories, il c


existe de nombreux modèles en fonction
de la constitution des principaux compo-
sants, qui sont :
a
b
– le châssis,
– le mât, également appelé tour,
– le mât-cabine et le porte-flèche,
– la flèche et la contre-flèche.

a
3.1.1. Le châssis c
Le châssis peut être :

a. fixé par l’intermédiaire d’un cadre noyé


dans un bloc de béton armé, ou solidaire
du bâtiment en construction, c
18
3.1.2. Le mât

Le mât, encore appelé la tour, est consti-


tué d’éléments treillis ou de structures
tubulaires.

Ces éléments ou structures peuvent être


assemblés

a. bout à bout,
b. articulés,
c. par coulissement l’un dans l’autre.

Les structures par assemblage de tron-


çons fixés bout à bout sont exclusivement
utilisées sur les GME.

L’assemblage peut s’effectuer initiale-


ment lors de la mise en place de la grue
sur son aire d’exploitation ou ultérieure-
ment par surélévation de la grue montée.
Cette opération de surélévation s’effectue
par l’intermédiaire d’une cage de télesco-
page. Il existe différents modes de téles-
copage, propres à chaque constructeur :
par coulissement intérieur, ou extérieur,
ou par déport de mature.

Les assemblages de mâture par articula-


tions ou coulissement sont essentielle-
ment utilisés sur les GMA. a b b c

19
Quelques types de télescopage :
a - à cage extérieure,
b - à cage intérieure,
c - à coulisse.

a b c
20
3.1.3. Le mât cabine
et le porte-flèche

Cet élément ne se trouve que sur les


GME. Il est monté au sommet du mât par
l’intermédiaire du pivot qui comporte la
couronne d’orientation. Il est muni des
articulations nécessaires à l’assemblage
de la flèche et de la contre-flèche.

La cabine est fixée à l’élément de mât, en


avant ou latéralement.

Le porte-flèche, parfois appelé poinçon,


est constitué d’éléments treillis ou tubu-
laires.

Sur les GMA, qui ne comportent pas de


contre-flèche, les articulations de pied de
flèche et du poinçon sont situées sur le
sommet du mât.

La cabine, lorsqu’elle existe, est située au


sommet du tronçon de mât inférieur ou
supérieur.

21
3.1.4. La flèche et la contre-flèche

22
La flèche est constituée de structures ment de l’équipement se trouve égale-
treillis mécano-soudées assemblées par ment sur cette plate-forme.
éclissage à boulons ou par axe goupillé.
Elle est articulée sur le tronçon cabine Sur le modèle représenté en tête de cha-
pour les GME ou sur le mât pour les pitre 3, le treuil de levage est incorporé
GMA. dans le pied de mât et la manœuvre de
déploiement est obtenue par l’intermé-
Elle est maintenue en position par des diaire de vérins hydrauliques placés sur
tirants fixés sur sa structure et au sommet le mât et sur la flèche.
du porte-flèche.
Sur certains modèles, l’ensemble porte-
Le chariot roule sur les membrures infé- flèche, flèche et contre-flèche est rem-
rieures de la flèche. Le treuil de placé par une plate-forme, comparable à
manœuvre du chariot est placé sur le celle d’une grue mobile, sur laquelle est
tronçon de pied sur les GME et en pied montée une flèche relevable.
de mât sur les GMA.

Sur les GME, la flèche est contre-balan- 3.2. Équipements spéciaux


cée par une contre-flèche sur laquelle
sont disposés le treuil de levage, les Pour répondre à des exigences particu-
contrepoids de flèche et l’armoire élec- lières liées aux conditions d’exploitation,
trique. La flèche et la contre-flèche sont les constructeurs ont développé des
montées à leurs longueurs définitives lors machines ou des équipements spéciaux
de l’assemblage sur le site. parmi lesquels on peut citer :

Sur les GMA, un tirant assure la liaison – le haubanage ou l’ancrage au bâtiment,


du porte-flèche à la plate-forme, liée au – les machines à double mâture (mâture
pivot, sur laquelle se trouve les contre- renforcée),
poids ainsi que les treuils de levage et de – les machines équipées d’une flèche de
chariot. Un treuil auxiliaire de déploie- bétonnage...

23
4 avant de travailler
Avant de travailler sur un nouveau chan- cas d’atteinte des seuils d’alerte dus au
tier, il est impératif que vous preniez vent.
connaissance de l’organisation de la
Demandez au chef d’établissement ou de
sécurité sur le chantier, de l’environne-
chantier le matériel de protection indivi-
ment dans lequel vous allez travailler, des
duelle adapté à votre travail, par
caractéristiques du matériel qui va vous
exemple :
être confié et de vous familiariser avec
son fonctionnement. – casque de protection,
– chaussures ou bottes de sécurité,
– gants de travail,
– ...
4.1. Prenez connaissance
de l’organisation de la sécurité Prenez connaissance du plan d’installa-
tion du chantier.
du chantier
Repérez les zones d’implantation des dif-
férents secteurs d’activité avec lesquels
Il faut que vous ayez connaissance des vous serez amené à travailler :
règles instituées par votre employeur
concernant votre travail. – parc de ferraillage,
– emplacement des bétonnières,
Consultez le chef d’établissement ou de – zone de stockage des banches,
chantier, qui vous communiquera les ins- – zones de stationnement des camions
tructions spéciales et, en particulier, de livraison...
celles relatives à la conduite à tenir en
24
Repérez également les zones à risques vêtements flottants, les écharpes, ris- – fin de course haute du crochet,
particuliers telles que : quent de se prendre dans des pièces – fin de course basse du crochet,
tournantes et de vous occasionner des – limiteur d’orientation,
– les zones de survol interdit (école, voie blessures qui peuvent être mortelles.
ferroviaire...), – fin de course de translation,
– les obstacles existants (bâtiments, – fins de course du chariot,
végétation...), 4.2. Familiarisez-vous avec – anémomètre,
– la présence de lignes électriques le fonctionnement de la grue – dispositif de limitation de survol ou
aériennes, d’anticollision...
– la proximité d’autres grues à tour : Ne prenez jamais les commandes
informez-vous de leurs priorités respec- d’une grue si vous ne pouvez respec- Vous devez connaître parfaitement les
tives... ter les obligations réglementaires qui dispositifs de contrôle et d’alarme, visuels
vous concernent (voir § 2.2). ou sonores, servant à signaler la défail-
Si vous êtes amené à utiliser une GMA, lance d’un organe ou l’imminence d’une
prenez connaissance, auprès du chef de Le constructeur fournit, avec votre situation, qui risque de rendre dange-
chantier : machine, une notice de conduite et d’en- reuse l’utilisation de l’engin :
tretien. Demandez-la à votre employeur
– du plan de circulation des engins, et lisez-la avec soin. – température des mécanismes,
– des zones de remblais non stabilisées,
Prenez connaissance des possibilités et – pénétration dans une zone interdite,
– des endroits où se trouvent les canali-
sations enterrées, électriques, télépho- des limites de votre engin, en particulier – situation d’interférence,
niques, de gaz, d’eau, les égouts, etc. du tableau des charges relatif à la confi- – dépassement du seuil de vitesse du
guration dans laquelle se trouve la grue vent...
À titre personnel : (hauteur de mât, longueur de flèche...).
Les instructions de ce manuel, que nous
– prenez soin du matériel de protection Repérez bien la position, la fonction, le avons essayé de faire le plus complet
individuelle qui vous a été confié, sens de fonctionnement de chacune des possible, couvrent la majorité des cas
– les bagues, bracelets-montres, etc., commandes, des dispositifs de sécurité. d’utilisation des grues à tour.
peuvent s’accrocher lorsque vous accé-
Prenez connaissance du mode de fonc-
dez ou descendez de votre engin et vous Toutefois, en cas de divergence ou de
tionnement des dispositifs de sécurité,
occasionner des blessures, des frac- manque, n’hésitez pas à vous reporter à
qui équipent votre grue :
tures, la notice de conduite et d’entretien du
– utilisez des vêtements ajustés ; les – limiteur de charge et de moment, constructeur.
25
4.2.1. L’installation

Ces distances sont des minima à respecter et doivent tenir compte des flexibilités des structures

2m

2m

2m

2m
0,6 m

articles 30 et 41 du décret du 8 janvier 1965 modifié

26
Le décret du 8 janvier 1965 modifié pré- 4.2.1.1. Grues à montage par éléments Le sol ne doit pas être constitué de
cise les conditions d’installation des remblais. Il doit être plan et compacté,
appareils de levage, en particulier : L’installation (montage, téléscopage et absent d’excroissance (rail, roche émer-
démontage) d’une grue à montage par gente...).
art. 26 - « Les appareils de levage éléments est une affaire de spécialistes.
mus mécaniquement doivent être éta- Évitez les zones d’écoulement d’eau plu-
Si vous participez à une telle opération : viale. En cas de nécessité, déviez-en le
blis sur une surface d’appui présen-
tant une résistance suffisante. » cours.
– ne prenez aucune initiative,
– conformez-vous strictement aux ins- Ne placez pas les appuis en bord de talus
art. 30 - « Un espace libre de 60 cen- tructions du chef monteur. ou de tranchée.
timètres au moins doit être ménagé
entre les obstacles fixes et les parties Déployez les appuis complètement. En
les plus saillantes d’un appareil circu- 4.2.1.2 Grues à montage automatisé
cas d’impossibilité, à cause d’un obs-
lant sur une voie de roulement. » Une grue à montage automatisée se tacle, déplacez la machine.
caractérise par sa facilité de mise en
œuvre, qui ne prend que quelques La surface des patins, qui équipent les
minutes ou quelques heures en fonction stabilisateurs, est généralement insuffi-
Cette disposition doit également être res- sante pour la mise en place sur des sols
pectée pour les plates-formes tour- du modèle et qui est réalisable par le
conducteur seul. non bétonnés.
nantes.
Ici encore, ne prenez pas d’initiative,
art. 41 - « Lorsqu’un appareil de mais conformez-vous à la notice de
levage se dresse à proximité d’une conduite et d’entretien.
construction sur laquelle des tra-
vailleurs sont occupés, l’espace libre Avant de réaliser le déploiement de votre
entre les éléments mobiles de l’appa- grue, vous devez porter une attention
reil et le dernier plancher doit être de particulière sur l’état du terrain sur lequel
deux mètres au minimum. Si la vous allez l’installer.
charge passe à moins de deux
mètres du dernier plancher, un tra- Assurez-vous préalablement de l’ab-
vailleur doit être désigné pour signaler sence de conduite enterrée (eaux, égout,
l’approche de la charge. » gaz, électricité, téléphone). OUI ! NON !
27
Utilisez des platelages, constitués de
madriers assemblés, que vous dispose-
rez entre le sol et les patins, afin de
mieux répartir les efforts transmis par les
appuis.
Assurez-vous de l’horizontalité du châs-
sis, longitudinalement et transversale- Distribution
ment.
Distribution
Orientation
Orientation
Le contrôle de l’horizontalité doit s’effec-
tuer au niveau du châssis. Il ne faut pas
prendre le mât comme référence verti-
cale. Levage Levage

4.2.2. Les mouvements


Sur une grue à tour, les quatre principaux – translation,
mécanismes sont associés aux mouve- qui déplace l’ensemble de la machine.
ments de :
Le sens de déplacement de ce mouve-
– distribution, ment ne peut pas être repéré par rapport
qui déplace le chariot le long de la flèche, Translation au conducteur situé dans la cabine pla-
en avant ou en arrière par éloignement cée en haut du mât. La notion d’avant et
ou rapprochement de l’axe d’orientation, arrière étant tributaire de l’orientation de
la flèche.
– levage,
qui déplace le crochet, suspendu par l’in- La mise en œuvre des ces mouvements
termédiaire du chariot, vers le haut ou s’effectue à partir du poste de conduite
vers le bas ; ou à l’aide d’une commande à distance
– orientation, manœuvrée à partir du sol. La com-
qui fait tourner l’ensemble de l’équipe- mande à distance, filaire ou non, est
ment flèche vers la droite ou la gauche ; essentiellement utilisée sur les GMA.
28
À partir du poste de conduite, les com- En déplaçant les leviers, le conducteur sont disposés les boutons et voyants sui-
mandes des quatre principaux mouve- ressent des crans, qui correspondent aux vants :
ments sont obtenues à partir de deux changements de vitesses par palier du
manipulateurs situés de part et d’autre du mécanisme considéré. Sur certaines M : bouton affleurant commandant la
siège, dans le prolongement des accou- machines le déplacement du levier ne mise en marche de la machine.
doirs. dispose pas de crans, mais la vitesse du
mouvement obtenue est proportionnelle A : bouton apparent de mise à l’arrêt,
Le schéma ci-dessous montre la relation au déplacement du levier.
entre le déplacement des leviers des FR : commande du frein d’orientation.
manipulateurs et les mouvements pro- En complément des deux manipulateurs
Le frein de rotation est automatiquement
duits. repérés, G pour gauche et D pour droit,
libéré par l’action sur le manipulateur.

VV : voyant vert de mise en marche.

VR : voyant rouge signalant une anoma-


lie de fonctionnement (non systéma-
tique).

Distribution Crochet Certaines commandes peuvent avoir plu-


Avant Descente VV sieurs fonctions, marche et arrêt, marche
VR et klaxon, par exemple.

Rotation Rotation Translation Translation


Gauche G Droite (AR) D (AV)

Distribution Crochet
F.R. Arrière A Montée M

29
La disposition des boutons et voyants
peut ne pas être identique sur chacun FONCTIONNEMENT LEVAGE
des modèles de grues, mais ils sont repé-
rés par des symboles normalisés.

Il existe également des commandes par


boîte à boutons, sur lesquelles chaque
bouton est identifié par le symbole du
mouvement correspondant. Marche Arrêt Klaxon Montée Descente
ORIENTATION DISTRIBUTION
En fonction du type de grue, on trouve
également les commandes des méca-
nismes permettant :

– le télescopage de mât,
– le télescopage de flèche,
– le déploiement (GMA), Droite Gauche Girouette Avant Arrière
– le relevage de flèche, TRANSLATION
– ..... MOUFLAGE

Nous ne rentrerons pas dans le détail de


la mise en œuvre de ces mécanismes et
nous vous conseillons de vous reporter à
la notice de conduite et d’entretien déli-
vrée par le constructeur. Avant Arrière 2 brins 4 brins
RELEVAGE ANÉMOMÈTRE FREIN

Montée Descente Vitesse du vent Serré


30
4.2.3. Voyants et indicateurs

Votre tableau de bord est peut-être


équipé de voyants lumineux associés au
fonctionnement de divers mécanismes.
Reportez-vous à la notice de conduite et
d’entretien du constructeur pour en 30
3
connaître la signification.
2 4 20 40

Dans tous les cas, la couleur du voyant 1 2


vous indique :
1 5 10 50
km/h
– Vert : fonctionnement normal. 3
100
– Bleu : atteinte d’une situation qui 0 6 0 60
90
requiert une action de votre part.
– Orange : approche d’une situation qui
Tonnes

Charge
mètres
Portée
!! 80
peut devenir dangereuse.
72 km/h 70
2 brins 4 brins
– Rouge : atteinte d’une situation dange- 60
reuse nécessitant une action immédiate
d’arrêt de l’opération en cours et de 20
30
40
! 50
80
50 km/h 40
retour à une situation de fonctionnement 100

normal. 0
30
10 50
Les voyants sont généralement à éclai- 20
rage permanent. Un fonctionnement cli- 10
0 60
gnotant peut être utilisé pour : % mètres Test
– signaler une situation intermédiaire, Moment Hauteur Anémomètre
– être plus perceptible par le conducteur.

31
L’indicateur de charge donne la masse L’indicateur de moment représente en
de la charge suspendue au crochet de la pourcentage l’état de chargement de la
grue. Il comporte deux graduations qui
correspondent aux types de mouflage
! grue par rapport à ses possibilités.

deux ou quatre brins. L’indicateur anémométrique donne la


vitesse instantanée du vent et délivre
Il est nécessaire de positionner un sélec- généralement deux signaux d’alarme
teur sur le type de mouflage utilisé. sonore ou visuelle :

– le premier signifiant de ne plus manu-


L’indicateur de portée donne la dis-
tentionner des charges de grandes sur-
tance du chariot par rapport à l’axe
faces,
d’orientation de la couronne.
– le second de mettre la grue hors-ser-
vice.
Il est conseillé de disposer des « jalons »
d’indication de portée le long de la flèche. 145 Ne modifiez pas les réglages des seuils
Seuls ces jalons permettront de vous de déclenchement.
référer au tableau des charges en cas de
défaillance des indicateurs, afin de termi- L’indicateur d’interférence donne des
ner l’opération en cours. informations relatives à la présence d’une
grue mitoyenne ou d’un obstacle fixe et
L’indicateur de hauteur donne la dis- indique généralement le sens des mou-
tance du crochet par rapport à la position vements à effectuer pour se dégager
en fin de course haute (et non par rapport d’une situation d’interférence, qui se tra-
au sol). duit par une impossibilité de poursuivre
les mouvements en cours.
Interférence

32
Sur les grues les plus modernes ces dif-
férentes informations sont affichées sur
un moniteur, écran similaire à celui d’un 97-02-24 13.35 Date et heure
poste de télévision dont un exemple est
donné ci-contre.
30.0 Position du chariot

6.1 Masse de la charge

63.8 Position du crochet

273.4 Position de la flèche

6.9 Vitesse du vent

Boutons de sélection d’affichage


1 2 3 4 5
1 2 3 4 5 et de réglage

33
4.2.4. Le tableau des charges

Longueur de flèche

2 brins
Indication du type
de mouflage 4 brins
Portée

Portée Maxi
25 30 35 40 45 50 55 60 65 Charge / Portée
65 5 880 4 740 3 930 3 320 2 850 2 470 2 170 1 920 1 700 6 000 / 24,6
60 6 000 5 920 4 940 4 200 3 630 3 180 2 810 2 500 6 000 / 29,6
F 55 6 000 6 000 5 240 4 470 3 870 3 400 3 000 6 000 / 31,2
l 50 6 000 6 000 5 540 4 730 4 100 3 600 6 000 / 32,7
è 45 6 000 6 000 5 800 4 950 4 300 6 000 / 33,9
c 40 6 000 6 000 5 850 5 000 6 000 / 34,2
h 35 6 000 6 000 5 850 6 000 / 34,2
e 30 6 000 6 000 6 000 / 30,0
25 6 000 6 000 / 25,0
34
Bien que votre machine soit équipée de en aucun cas être utilisé pour déterminer supérieure à 4 300 kg, soit 4 470 kg, qui
dispositifs permettant d’éviter une sur- les possibilités de votre grue. se trouve dans la colonne correspon-
charge, il est nécessaire de savoir lire un dante à une portée de 40 mètres.
tableau de charges. Il représente les caractéristiques de
charge d’une grue utilisée en mouflage Vous n’aurez aucune difficulté pour
La plaque de caractéristiques est propre deux brins en fonction de la longueur de manœuvrer votre charge de 4 300 kg jus-
à chaque constructeur et à chaque flèche de 25 à 65 mètres. qu’à la portée de 40 mètres.
modèle de grue. Elle doit être affichée en
cabine. La portée est la distance horizontale Si votre limiteur de charge est en panne,
entre l’axe de rotation de la grue et l’axe pour terminer votre manœuvre ou pour
Cette plaque porte : de l’ensemble câble, crochet et charge poser votre charge, ne cherchez pas à
appliquée. aller au-delà de cette portée, bien que
– l’identification de la grue,
le tableau vous laisse penser que cela
– les consignes générales d’utilisation, La masse de tous les dispositifs de pré- est possible (il faudrait faire un calcul, ce
– les caractéristiques des différents hension, palonniers, élingues, suspendus qui est difficile dans les conditions habi-
mécanismes, au crochet doivent être considérés tuelles de chantier).
– les combinaisons longueur de flèche et comme éléments constituants de la
de contre-flèche, charge proprement dite (banche, benne à La colonne « MAXI », située à l’extrême
– la masse des lests de base et de béton, ferraillage...). droite du tableau, vous indique la charge
contre-flèche, maximale manœuvrable par la grue, en
– les tableaux de charge (masse et por- À titre d’exemple, votre grue est équipée mouflage deux brins, et la portée à
tée), en fonction du mouflage utilisé : d’une flèche de 55 mètres et vous laquelle vous pouvez amener cette
SM simple mouflage ou deux brins, avez à manœuvrer une masse totale de charge.
DM double mouflage ou quatre brins. 4 300 kg et vous voulez savoir jusqu’à
quelle portée vous pouvez la déposer ? Dans l’exemple de la flèche de
Important : 55 mètres :
Sur la ligne correspondante à la longueur
Le tableau de charge reproduit ci-contre de flèche de 55 mètres vous recherchez – la charge maximale est de 6 tonnes,
n’est donné qu’à titre d’exemple. Il ne doit quelle est la charge la plus proche mais – à une portée maximale de 31,2 mètres.

35
4.2.5. Les dispositifs de sécurité

Il est important que vous sachiez identi-


fier et localiser les différents dispositifs de
sécurité qui équipent votre grue, afin de
vous assurer périodiquement de leur bon
état de conservation, de leur fixation, de
l’état du branchement électrique.... ②

En revanche vous ne devez,


EN AUCUN CAS, ⑦
modifier leurs réglages.

Dès que vous décelez une anomalie,


signalez-la immédiatement à votre chef ③
direct ou au responsable du service
entretien et pensez à consigner vos
remarques sur le registre d’observations ⑤
(cf. § 5.4).

Les principaux dispositifs de sécurité ④
sont :

① fin de course haute et basse du cro-
chet,
② fins de course du chariot,
③ limiteur d’orientation,
④ fins de course de translation,
⑤ anémomètre,
⑥ limiteur de charge,
⑦ limiteur de moment.
36
L’apparence et la position des différents Les limites de course avant et arrière du
capteurs des dispositifs de sécurité peu- chariot sont obtenues à partir d’un boîtier
vent être différents d’une marque de ① de contacteurs situé sur le carter du
grue à une autre, mais également sui- mécanisme de chariot.
vant les modèles d’une même marque.
Toutefois l’illustration ci-contre corres-
pond à la majorité des grues de marque Le limiteur d’orientation
française.
Sauf pour certaines grues équipées d’un
joint tournant électrique, l’amplitude
Les fins de course du crochet d’orientation est limitée à trois tours afin
d’éviter une torsion excessive du câble
Le fin de course haut est destiné à évi- d’alimentation électrique.
Les fins de course du chariot
ter le bloc à bloc de la moufle et du cha-
riot, qui provoquerait une surtension Les fins de course du chariot sont desti-
dans le câble de levage, éventuelle- nés à éviter le bloc à bloc du chariot sur
ment, sa rupture mais aussi des défor- les structures d’extrémités de la flèche,
mations du chariot. qui provoquerait une détérioration des ③
structures, une surtension et la rupture
Le fin de course bas est destiné à main-
éventuelle du câble de chariotage.
tenir un minimum de trois tours d’enrou-
lement de câble sur le tambour de treuil
et à éviter un enroulement à contre-
sens sur le tambour, qui endommagerait
le câble au niveau de sa fixation et
inverserait les mouvements de montée ②
et de descente par rapport aux com-
mandes. Les limites droite et gauche sont obte-
nues à partir d’un boîtier de contacteurs
Les limites de course haute et basse du entraîné par la couronne d’orientation au
crochet sont obtenues à partir d’un boîtier niveau du pivot, à l’intérieur ou à l’exté-
de contacteurs situé sur le carter du treuil rieur selon le type de couronne d’orienta-
de levage. tion.
37
Les fins de courses de translation Ces limiteurs, constitués de boîtiers de L’anémomètre est un appareil de mesure
contacteurs commandés par des leviers fragile. Pour s’assurer de son état de
Pour les grues montées sur voies de rou- à galet, sont disposés près des boggies. fonctionnement, contentez-vous de souf-
lement, afin d’éviter un heurt brutal sur Ils sont actionnés par des rampes pla- flez sur les coupelles. Votre souffle,
les butoirs de fin de voie, sont disposés cées près des rails, aux extrémités avant même faible, est suffisant pour provoquer
deux limiteurs, pour chacun des sens de et arrière des voies. sa rotation.
déplacement.
Il est généralement placé à l’extérieur du
Le premier limiteur commande le ralentis- L’anémomètre porte-flèche, le plus haut possible ou
sement et l’arrêt, le second limiteur est dans tout autre endroit non protégé du
actif en cas de défaillance du premier vent.
limiteur. C’est un limiteur de surcourse,
qui neutralise les mouvements de trans-
lation et oblige à une opération de Le limiteur de charge
réparation immédiate.


La vitesse du vent est un facteur exté-


rieur important, qui conditionne l’utilisa- ⑥
tion en sécurité d’une grue à tour. En
fonction de la présence ou non d’un ané-
momètre de chantier, votre grue n’est pas
nécessairement équipée d’un anémo-
mètre. Il est dans ce cas important de Ce limiteur est destiné à ne pas dépasser
vous reporter aux consignes de sécurité les charges maximales autorisées en
du chantier. mouflage deux et quatre brins.
38
Cette limitation est obtenue par la mesure Il est destiné à ne pas dépasser la capa- stockage des banches, l’emplacement
de l’effort exercé sur le brin de traction du cité de la grue, en respectant les limites de la bétonnière, le parc à ferraille...) et il
câble, ce qui rend cette mesure indépen- d’utilisation données par le tableau des est fréquent qu’elles interviennent au
dante du mouflage utilisé. charges. même moment sur ces mêmes zones.

Elle est obtenue par la mesure de défor- La limitation est obtenue par une mesure Le dispositif anti-collision est destiné à
mation d’un bilame associé à une poulie de déformation à l’aide d’un bilame ou de éviter les heurts éventuels entre le câble
de renvoi du câble de levage ou par des capteurs électroniques de déformation de levage d’une grue avec la flèche ou la
capteurs électroniques de déformation, fixés à l’une des membrures du porte- contre-flèche d’une autre.
l’ensemble étant placé à l’intérieur de la flèche pour les grues à rotation du haut,
tête de mât ou disposé sur la partie arrière de la Il peut également être utilisé pour inter-
plate-forme pour les grues à rotation du dire le survol de zones critiques (école,
bas. voies SNCF...).
Le limiteur de moment
Il s’agit d’un dispositif complexe, généra-
Le limiteur de zone lement électronique, qui traite les infor-
mations de position du crochet de la grue
Des limiteurs complémentaires d’orienta- et de ceux des grues voisines.
tion et de course de chariot peuvent être
installés et combinés pour interdire le sur- Pour ce qui concerne votre grue, les
vol de zones critiques (école, voies informations proviennent de capteurs de
SNCF...) ou pallier des situations d’inter- position angulaire de la flèche et de la
férence simples de deux, voire de trois position du chariot.
grues.
Ces capteurs sont généralement asso-
ciés aux limiteurs d’orientation et de cha-
Le dispositif anti-collision riotage.

Lorsque plusieurs grues sont installées Le boîtier de traitement est placé généra-
⑦ sur un chantier, certaines zones de tra- lement dans le poste de conduite de la
vail sont communes à plusieurs grues (le grue.

39
5 travaillez en sécurité
Ne prenez jamais les commandes manœuvres effectuées par les éléments
d’une grue, si vous ne pouvez respec- mobiles de l’appareil ainsi que la trajec-
ter les obligations réglementaires qui toire de la charge.
vous concernent. Reportez-vous au
paragraphe 2.2. Dans le cas contraire, un chef de
manœuvre, aidé éventuellement par un
ou plusieurs travailleurs, doit vous assis-
ter soit par la voix, soit par des signaux
5.1. Généralités conventionnels. Il avertira également les
personnes survenant dans la zone d’évo-
Quel que soit l’appareil de levage que lution.
vous allez conduire, que vous disposiez
d’un dispositif de communication à dis- Une parfaite connaissance des gestes ou
tance, vous devez connaître les gestes et signaux de commandement est néces-
signaux de commandement ; quelques
notions d’élingage des charges vous
saire tant pour le grutier que pour le chef NON !
de manœuvre.
seront également très utiles.
Ne suivez les commandements que du
seul chef de manœuvre.
5.1.1. Gestes et signaux
de commandements Les gestes de commandement des appa-
reils de levage font l’objet d’un tableau du
Vous devez, à partir de votre poste de fascicule de documentation E 52-401,
conduite, pouvoir suivre toutes les établi par l’AFNOR (voir page 42).
40
5.1.2. Utilisation d’une liaison son mode d’élingage. Il est important que
à distance vous ayez quelques notions d’élingage,
afin de les respecter ou de les faire res-
Vous disposez peut-être d’une liaison à pecter.
distance, avec votre chef de manœuvre, Ne faites jamais d’élingage les mains
interphone ou radio. nues. Portez vos gants.

1000
Les messages que vous transmettez doi- Vérifiez la présence et l’état des linguets
vent être brefs et concis. de sécurité des crochets.
Si vous recevez des ordres, accusez-en Ne placez jamais vos mains entre
la réception, en les confirmant et en les l’élingue et la charge.
répétant si besoin.
Ne guidez pas la charge à l’aide des
N’hésitez pas à utiliser ce moyen de com- élingues, mais utilisez une longe textile.
munication pour informer les autres
conducteurs de grue de votre approche Pour plus de détails, reportez-vous à la
éventuelle ou pour transmettre, à votre brochure INRS ED 389 Mémento de
hiérarchie, toute anomalie de fonctionne- l’élingueur.
ment que vous pourriez constater. La charge maximale d’utilisation d’une
élingue (CMU) est généralement mar-
quée sur l’un des manchons de sertis-
5.1.3. Élingage des charges sage ou sur une plaquette fixée à 1 000 kg.
l’élingue. Elle correspond à la charge maxi.
La stabilité de la charge en cours de maximale que vous pouvez suspendre
déplacement dépend essentiellement de sur l’élingue, utilisée en brin simple.

41
Prise MONTÉE DÉPLACEMENT HORIZONTAL
de commandement
ou normale lente
ATTENTION d’un côté
de l’autre

DÉPLACEMENT HORIZONTAL LENT DESCENTE ARRÊT

normale lente
d’un côté
de l’autre

42
ARRÊT ACCOMPAGNEMENT
EXPRESS SIGNAUX SONORES

Signal bref
– Compris, je vous obéis

2 signaux brefs
– Répétez, je demande des ordres

Signaux longs
DÉPLACEMENT FIN et précipités
DE LA GRUE DE COMMANDEMENT – Garez-vous, danger immédiat

Signal continu
– Appareil en détresse

Signaux isolés
espacés
– Appareil en déplacement

43
Lorsqu’une charge est suspendue à Pour un angle de 60 degrés, la charge Il convient également de réduire, dans les
l’aide de deux élingues, la charge de cha- que vous pouvez soulever avec deux mêmes proportions, la capacité d’une
cune des deux élingues dépend de élingues, d’une CMU de 1 000 kg cha- élingue utilisée en brin simple, lorsque le
l’angle qu’elles forment entre elles. cune, n’est pas de 2 000 kg mais de mode d’élingage provoque un pliage local
1 700 kg. du câble.

Le tableau ci-dessous vous donne la


valeur de la charge soulevable par un
élingage réalisé à l’aide de deux élingues
d’une capacité de 1 000 kg ou d’une
élingue pliée d’une capacité de 2 000 kg,
en fonction de l’angle d’élingage.

Pliage

2000
local
00
00

10
10

Élingage deux brins


60° de 1 000 kg chacun
ou élingue simple
60° de 2 000 kg pliée
Angle d’
élingage Angle Charge
d’élingue admissible
1700 kg.
0 2 000
1700 kg. maxi. 15 1 950
maximum 30 1 900
45 1 800
60 1 700

44
Il faut également que vous sachiez qu’en charges et de faire en sorte que celui-ci
fonction du mode d’élingage, toutes les ne puisse pas se produire.
élingues ne participent pas au levage de
la charge.
Brins porteurs

Glissement possible
En élingage trois brins, la position des
points d’élingage conditionne la valeur de
la charge reprise par chacune des
élingues.

Pour un élingage quatre brins, en fonc-


tion de la position des points d’élingage, Brins mous
seules deux élingues peuvent reprendre NON
la masse de la charge, les deux autres ne
participent qu’à son équilibrage. OUI
La première préoccupation de l’élingueur
est de veiller aux conséquences d’un glis-
sement éventuel des câbles ou des
chaînes sur les crochets ou sur les

Glissements
possibles

OUI

45
Veillez également au bon positionnement Qu’il s’agisse d’élingues textiles ou Une élingue en mauvais état, déformée,
des crochets (risque de décrochage), métalliques, les arètes vives des charges cloquée, pliée, oxydée, présentant de
même s’ils sont équipés d’un linguet, ou peuvent les endommager. Utiliser des nombreux fils cassés... , est à jeter. Mais
des chaînes. protections. tronçonnez-la au préalable, pour qu’elle
ne puisse pas être réutilisée.

N’accrochez pas une chaine par l’inter-


médiaire de l’un de ses maillons.

Ne raccourcissez jamais une élingue par


la réalisation d’un nœud.

Ne laisser pas traîner les élingues au sol.


Rangez-les sur un râtelier ou rack.
46
5.2. La prise de poste En prenant l’émetteur de la commande à La fixation de continuité de masse peut
distance, vérifiez qu’il était bien en posi- être réalisée par soudure ou vissage.
tion de charge et que le témoin de charge Dans ce dernier cas, elle doit être dis-
Important : tenez compte des actions
donne une indication correcte. tincte de celle de l’éclissage mécanique.
et opérations décrites ci-après ! Elles
sont nécessaires pour votre sécurité
Faites de même pour votre moyen de Éclissage mécanique
et celle du chantier.
communication radio.
NON OUI
Il faut considérer que la prise de poste
Avant de déverrouiller l’interrupteur de
commence dès que vous quittez les ves-
mise sous tension, assurez-vous que
tiaires, en vérifiant votre tenue (vête-
vous êtes bien devant l’armoire d’alimen-
ments ajustés...) et en vous assurant que Masse
tation correspondant à votre grue. Il peut
vous dis-posez bien de vos équipements
arriver qu’une clef soit commune à plu-
de protection individuelle : Contrôler l’état et la fixation des rampes
sieurs interrupteurs.
– casque, de ralentissement et d’arrêt de transla-
– gants, En vous rendant vers votre grue, suivez tion, ainsi que ceux des butées en bout
– chaussures de sécurité, le cheminement du câble d’alimentation de voie de grue roulante sur rails.
– éventuellement harnais... jusqu’au pied de la grue, même s’il est
enterré, afin de déceler des anomalies La fixation des butées ne doit pas per-
Munissez-vous également d’un papier et éventuelles telles que : mettre le glissement et la position doit
d’un crayon, cela pourra s’avérer ultérieu- – prise détériorée, être en retrait par rapport à l’extrémité
rement utile. – effondrement local, des rails.
Informez-vous auprès de votre respon- – réalisation d’une tranchée mettant le
sable hiérarchique sur les évolutions câble à jour,
Plaque soudée
éventuelles des dispositions de sécurité – câble endommagé,
(par exemple)
du chantier, la nature des travaux à – défaut d’enroulement sur l’enrouleur
effectuer et des prévisions météorolo- électrique d’une grue sur rails...
giques.
Assurez-vous de la bonne connexion de
Munissez-vous de la clef qui vous don- mise à la terre, de la continuité des
nera accès à la mise sous tension élec- masses et de l’éclissage des tronçons de Au minimum 1 m.
trique de votre grue. rails.
47
Si le ralentissement est obtenu par une En situation hors-service, les grues à tour Pour une GMA, vérifiez l’état des appuis
boîte à sable, vérifiez son garnissage. roulantes sont griffées sur les rails. Si tel et assurez-vous de l’horizontalité du
est votre cas, c’est maintenant le moment châssis.
Vérifiez, visuellement, la rectitude et la de la dégriffer.
Refaites le calage, si cela s’avère néces-
planéité des voies. Ne vous contentez pas de desserrer les saire (voir § 4.2.1.2).
griffes, mais placez-les dans leurs posi-
Si vous constatez une anomalie quel-
Les abords et l’entre-voies doivent être tions de repli. Sinon elles pourraient pro-
conque, à laquelle vous ne puissiez
exempts de ferrailles, planches, gravats voquer un coincement en cours de
remédier, il est inutile d’aller plus loin.
ou détritus divers. translation.
Rendez compte immédiatement auprès
du service entretien du matériel.
Pour accéder à la cabine des grues, ne
vous précipitez pas. Un arrêt de trente
secondes sur chaque palier de repos est
un minimum à observer par le conduc-
teur.

NON OUI Si vous faites partie du service entretien


et êtes amené à monter de grue en grue
de façon continue, prolongez ce repos à
une minute.
Pendant l’ascension, examinez l’état de
la structure afin de déceler des mem-
brures tordues, des fissures apparentes,
des échelles branlantes...
Sur les paliers de repos, profitez de l’ar-
rêt préconisé pour examiner les fixations
de tronçons de mât : boulonnages des-
serrés, axes déplacés, goupilles man-
quantes...
48
Un coup d’œil sur les différents méca- – vérifiez la fixation et la connexion des tout objet susceptible de se déplacer au
nismes s’impose : différents capteurs des dispositifs de cours du travail et de bloquer accidentel-
sécurité (cf. § 4.2.3) lement une commande ou de provoquer
– vérifiez le bon enroulement des câbles une chute.
sur les tambours de treuils et le passage Désactivez le dispositif de mise en
des câbles sur les poulies de renvoi, girouette.
– graissez le dispositif de guidage d’en-
roulement de câble suivant les instruc- Assurez-vous que le poste de conduite
tions du constructeur, est propre, débarrassez le plancher de

Il convient de nettoyer le pare-brise, les


glaces, les rétroviseurs, de vérifier le bon
fonctionnement des essuie-glaces et
d’enlever tout ce qui pourrait gêner la visi-
bilité.
49
Si vous assurez une relève de poste, et plus particulièrement de celui des fins vitesse, avec une charge d’environ
informez-vous auprès de votre collègue de course de levage, distribution et orien- 50 % du maximum autorisé, pour le
de ses observations éventuelles. Sinon tation. mouflage considéré.
consultez le carnet de bord, dont la pré-
sence est souhaitable, surtout en cas de Vérifiez le bon fonctionnement des Si le défaut persiste, informer immédia-
travail posté. moyens de communication dont vous dis- tement le service entretien ou le chef de
posez. Si vous disposez d’une liaison chantier.
Notez toutes les observations relatives avec le service entretien, transmettez-lui
aux anomalies que vous auriez pu dès maintenant les anomalies consta- La visite des mécanismes disposés sur la
constater (sur le carnet de bord s’il tées. contre-flèche ne présente généralement
existe). pas de risque particulier, compte tenu de
Si vous avez constaté un enroulement l’aménagement des passerelles et garde-
Installez-vous confortablement. défectueux du câble sur le tambour de corps.
levage, corrigez cette situation dès
Réglez votre siège. maintenant : dérouler la plus grande En revanche, ne vous engagez jamais
longueur du câble permise par la sur la flèche, même en utilisant votre har-
Manœuvrez toutes les commandes, une course du crochet (opération à effectuer nais et la ligne de vie qui doit équiper la
par une, afin de vous assurer du bon si possible avec le mouflage « DM ») et flèche, sans une surveillance extérieure
fonctionnement de tous les mécanismes le ré-enrouler complètement, à petite exercée par un tiers.

50
5.3. Pendant le travail

5.3.1. Le bon usage

Quelle que soit la charge à soulever, il est impératif de procéder sans brusquerie en suivant les préconisations décrites ci-après.

S’assurer, dans la mesure du possible, veillant à ce que l’élingueur n’expose pas Consultez les informations fournies par
que l’élingage est réalisé correctement et ses mains à un coincement. l’indicateur ou le limiteur de charge.
qu’il n’est pas sujet à glissement, sur la Après l’éloignement de l’élingueur, soule- Élever la charge à hauteur de transport,
charge ou sur le crochet. ver légèrement la charge pour en vérifier avant d’effectuer les autres manœuvres
le bon amarrage, le bon équilibre, la de distribution-orientation.
Agir sur la commande de levage, à petite bonne tenue du frein et s’assurer de la Ne provoquez pas d’accélération ou de
vitesse, pour tendre les élingues en non-surcharge de l’appareil. décélération brutale des mouvements.
51
Procéder de la même façon, même en Dans le cas de parcours difficiles, plu- Le positionnement final de la charge doit
absence de charge, le fouettement des sieurs signaleurs seront peut-être néces- s’effectuer à la plus faible vitesse dont
élingues ou le balancement du crochet saires. Dans ce cas, ne suivez les vous disposez.
risque de provoquer un accident. instructions que d’un seul signaleur en
même temps.
N’hésitez pas à arrêter toute manœuvre
qui vous paraît suspecte, pour en deman-
der la confirmation par votre liaison radio
ou par deux coups brefs de klaxon.
Pendant le déplacement de la charge,
veillez à ne pas survoler du personnel au
sol.
Si cela s’avère impossible, signalez votre
venue en utilisant votre klaxon (un coup
long) et ne poursuivez votre manœuvre
qu’après le repli des personnes expo-
sées.
Surveillez la trajectoire de la charge et
plus particulièrement au voisinage des
lignes électriques qui n’auraient pas été
mises hors-tension, seule mesure réelle-
ment efficace, isolées ou balisées. Il n’est
pas nécessaire d’avoir contact pour créer
un amorçage.
En cas de contact ou d’amorçage avec
En arrivant au-dessus de l’aire de récep- une ligne électrique, ne quittez pas votre
À aucun moment vous ne devez perdre la tion, ne descendez la charge qu’après poste de conduite. Restez en place et
charge de vue, même partiellement. avoir arrêté les mouvements de distribu- attendez que la ligne soit mise hors ten-
Faites-vous aider par un signaleur, si tion-orientation et après avoir contrôlé le sion pour vous déplacer et regagner le
besoin est. balancement éventuel de la charge. sol.
52
Les réceptionnistes doivent guider la Ne perdez jamais de vue le réception- la charge n’a pas été stabilisée, sinon elle
charge en utilisant des cordages et non niste ou le signaleur. Arrêtez toute risque de basculer, lorsque les élingues
par action directe sur la charge, surtout manœuvre en cours, si cela se produit. vont se détendre.
dans le cas de pose en bordure de
construction ou d’aire encombrée. Maintenez les élingues tendues tant que Pour les mouvements d’orientation de
grande amplitude, pensez à alterner le
sens de déplacement, afin d’éviter d’être
bloqué par le limiteur de torsion du câble
d’alimentation.

Le vent

Le vent est un facteur important qui


conditionne non seulement la stabilité de
la grue, mais également la facilité de
déplacement et de réception des charges
par le personnel au sol.

Votre grue, ou à défaut le chantier, doit


être équipé(e) d’un anémomètre, qui
vous informe sur la vitesse du vent et
délivre une pré-alarme et une alarme.

Sachez que la vitesse qui vous est indi-


quée ne présume pas d’une brusque
accélération due soit à un phénomène
météorologique (bourrasque par exem-
ple), soit à un effet de site.

Les niveaux de déclenchement des


alarmes sont en principe réglés en
conséquence et il est important que vous
53
5.3.2. Utilisation de commandes
à distance

La commande à distance est générale-


ment utilisée pour des grues de faible
capacité sur des petits chantiers. Elle
peut être soit filaire (télécommande), soit
infrarouge ou hertzienne (radiocom-
mande).

Le pupitre comporte les boutons et


leviers de commande, disposés de façon
identique à ceux des commandes en
cabine. Ils sont plus petits, plus proches
les uns des autres et surtout plus sen-
sibles. Ce qui nécessite généralement
plus de doigté pour les manœuvrer.

À partir d’une cabine, vous êtes en situa-


tion dominante, vous avez une meilleure
visibilité de la position de la charge par
rapport à son environnement et vous dis-
posez des informations délivrées par les
voyants et indicateurs.

respectiez les consignes correspon- En phase d’alarme, posez la charge en En conséquence, l’usage d’une com-
dantes. cours de manutention, procédez à la mande à distance requiert une formation
mise en girouette et réalisez les opéra- spécifique et une utilisation régulière.
En phase de pré-alarme, n’entreprenez tions de fin de poste et, plus particulière-
plus de manutention de charge présen- ment, celles correspondantes à la mise Le pupitre comporte son propre interrrup-
tant une grande surface, telle que hors-service de la grue (repli sur le tron- teur de mise sous tension. Pensez à l’en-
banche, coffrage, même de faible masse. çon de sécurité, griffage...). clencher à la prise de poste.
54
Si votre grue possède une cabine, Si vous êtes le seul intervenant, conduc- 5.3.3. Actions et manœuvres
condamnez-en l’accès ou placez une teur et élingueur, pensez à vous munir dangereuses
pancarte signalant l’usage de la com- d’un support sur lequel vous poserez
mande à distance. votre pupitre pour faire l’élingage. Sinon Vous ne devez, en aucun cas :
vous risquez d’accrocher une commande
En fonction de votre position par rapport par inadvertance. – Compter sur les limiteurs, quels qu’ils
à la machine, le sens de déplacement soient, pour arrêter les mouvements en
d’orientation et de distribution peut être Si vous accompagnez la charge, suivez- cours. Vous devez anticipez leurs mises
inversé et peut vous conduire à com- la, ne la précédez pas. en action en surveillant et en respectant
mettre des erreurs. Pour éviter cette les informations des indicateurs.
situation, placez-vous toujours à proxi-
mité du mât, de façon à voir l’extrémité de – Modifier les réglages des limiteurs et
la flèche en regardant la charge. des dispositifs de sécurité, de votre
propre initiative.

– Débrancher ou shunter les limiteurs et


les dispositifs de sécurité pour les rendre
inopérants.
NON
Le shuntage d’un dispositif de sécurité,
qui peut s’avérer nécessaire en cas de
panne de la grue, relève de la seule auto-
rité du chef de chantier.

Ne quittez jamais votre poste de


conduite ; ne déposez jamais votre com-
mande à distance en laissant une charge
OUI pendue au crochet.

55
N’effectuez aucune traction oblique N’utilisez jamais votre grue comme appa- Ne pas soulever ou arracher des charges
sur une charge. reil de traction d’une charge même rou- adhérentes ou partiellement enterrées,
lante au sol. même de faible masse. En hiver, le gel
Commencez toujours par : peut produire un collage de la charge au
sol, pensez-y.
– amener le crochet à vide à la verticale
de la charge,
– élinguer la charge,
– soulever la charge par le seul mouve-
ment de levage.

Tous les autres mouvements peuvent


alors être entrepris.

NON
OUI

NON

NON

56
N’acceptez pas d’augmenter la masse Ne pas déposer la moufle au sol tout en Ne pas faire de translation avec une mau-
d’une charge suspendue. continuant à dérouler le câble de levage. vaise visibilité. Amener préalablement
C’est le plus sûr moyen pour provoquer l’avant de la flèche dans le sens de la
ultérieurement un enroulement défec- translation.
tueux sur le tambour de treuil.
Pendant une translation, la flèche doit
rester dans l’axe de la voie de roulement.
Sinon c’est le plus sûr moyen pour provo-
quer le déraillement d’un boggie.

Ne pas manutentionner des charges


improprement élinguées ou mal amar-
rées.

NON NON

57
Ne jamais transporter de personne sur Ne déplacez jamais de personne de votre
la charge. propre initiative, obtenez au préalable
l’autorisation de votre hiérarchie.
Le déplacement de personne avec un
appareil de levage n’est autorisé que L’accès à un poste de travail, d’accès dif-
dans le cas de circonstance exception- ficile, ne doit en aucun cas être considéré
nelle (évacuation d’un blessé par comme une circonstance exceptionnelle :
exemple) et sous réserve : il existe d’autres matériels spécialement
conçus pour l’élévation des personnes.
– du respect de dispositions techniques
particulières concernant non seulement
la nacelle utilisée et son accrochage,
mais visant également la conception de
la grue,

– d’une organisation à mettre en place


(communication entre la nacelle et le
conducteur de la grue, présence d’un
chef de manœuvre...).

58
5.4. La fin de poste Amenez le crochet en fin de course haut Orientez la flèche dans le lit du vent, le
et le chariot sur son fin de course, près du vent doit souffler dans le sens de la
mât. Puis descendez le crochet et avan- contre-flèche vers la flèche.
La journée de travail arrive à son terme,
cez le chariot de 50 cm à 1 m, afin de
mais vous avez encore quelques obliga- En position de girouette, la flèche doit
libérer les contacteurs de fin de course.
tions à remplir. s’orienter dans cette position. Si tel n’est
Déplacez la grue roulante sur rails pour pas le cas, vérifiez la taille et la position
Avant de quitter votre poste de conduite,
l’amener sur le tronçon dit « de sécu- des panneaux disposés sur la flèche ou
vous devez mettre votre grue en situation
rité », destiné à son amarrage. Ce tron- la contre-flèche. Ce sont eux qui condi-
de repos.
çon est généralement prévu pour les tionnent la bonne orientation de la flèche.
Aucune charge ni aucuns apparaux ne grues utilisées dans la configuration de La mise en place de panneaux publici-
doivent rester pendus au crochet, pas hauteur de mât proche du maximum. taires ou de société doit faire l’objet d’une
même une élingue ; par l’effet de vent demande d’autorisation préalable auprès
tourbillonnant celle-ci peut s’accrocher du constructeur ou de son représentant.
dans la mature et empêcher une mise en
girouette correcte.

NON
et
Sens du vent
NON

59
Pour vous aider, regardez l’orientation – n’omettez pas de commander la mise
donnée par le drapeau ou l’oriflamme dis- en girouette à partir du mécanisme
posé sur les contre-flèches des autres d’orientation, si ce n’est déjà fait,
grues ou tout autre repère similaire de
votre environnement. – examen de la structure et des assem-
blages,
Actionnez la commande de mise en – encombrement de la voie et de ses
girouette, si celle-ci est à commande abords,
électrique, et disponible au poste de
conduite. – état des calages d’appui d’une GMA,
– fixation des ralentisseurs et butées de
Enfin, actionnez la commande d’arrêt.
voies,
À partir du moment où vous quittez votre – connexions électriques...
poste de conduite, il vous faut encore
procéder à certains contrôles, contrôles En cours de descente, les arrêts aux
identiques à ceux que vous avez réalisés paliers de repos peuvent être écourtés,
lors de la prise de poste. mais profitez-en pour faire les examens
préconisés ci-dessus.
Nous ne les citerons ici que pour
mémoire. Reportez-vous éventuellement Descendez les échelles inclinées comme
au paragraphe « Prise de poste » : vous les avez montées, en faisant face
aux barreaux.
– propreté du poste de conduite,
– examen des mécanismes et de l’enrou- Même si vous êtes impatient, ne sautez
lement des câbles, pas les derniers échelons.

60
Mettez en place les griffes d’immobilisa- et transmettez-lui les consignes reçues l’existence de causes susceptibles
tion de la grue sur ses rails ou des amar- au cours du poste de travail. d’en compromettre la solidité et l’ap-
rages sur le tronçon de sécurité. plication des dispositions qui font l’ob-
Rendez compte à votre hiérarchie des jet du présent décret. Ce registre, sur
Coupez et verrouillez l’interrupteur de anomalies éventuellement constatées et lequel le chef d’établissement a éga-
mise sous tension d’alimentation élec- inscrivez-les sur le registre d’observa- lement la faculté de consigner ses
trique de votre grue. tions réservé à cet effet. observations, doit être tenu à la dis-
position de l’inspecteur ou du contrô-
Coupez l’alimentation du pupitre de com- leur du travail, du médecin du travail,
mande à distance et mettez les batteries Décret du 8 janvier 1965 modifié, des membres du comité régional de
en charge. art. 24. - « Un registre spécial, dit l’organisme professionnel de préven-
“registre d’observations”, doit être mis tion du bâtiment et des travaux
Si vous êtes relevé de votre poste par un à la disposition des travailleurs et des publics, des représentants de l’orga-
collègue, il a en principe effectué ces membres du comité d’hygiène, de nisme de Sécurité sociale compétent
vérifications. Informez-vous auprès de lui sécurité et des conditions de travail en matière de prévention des risques
des anomalies qu’il aurait pu constater. ou, à défaut, des délégués du person- professionnels, ainsi que des mem-
nel, pour qu’ils puissent y consigner bres du collège interentreprises de
Informez-le des incidents de fonctionne- leurs observations en ce qui concerne sécurité, de santé et des conditions
ment que vous avez vous-même décelés l’état du matériel et des installations, de travail... »

61
6 l’entretien sur chantier
6.1. Généralités liaison permanente avec le personnel 6.2. Travaux mécaniques
d’entretien.
Suivez scrupuleusement les indications Tous les travaux de
données par le constructeur dans le
manuel de conduite et d’entretien. TRAVAUX – démontage de capots ou de protec-
EN COURS teurs,
Avant d’entreprendre tous travaux, pla- – vérification et complément des niveaux
cez des pancartes de signalisation au des carters d’huile,
départ des accès et d’interdiction sur les – graissage des axes et poulies,
commandes, pour éviter une mise en – ...
marche intempestive. Pour intervenir dans les armoires élec-
triques, vous devez être obligatoirement doivent s’effectuer machine à l’arrêt.
L’entretien doit être réalisé par du per- titulaire d’une autorisation spécifique
sonnel spécialisé et il doit s’effectuer (habilitation). Ne nettoyez jamais les pièces à l’es-
machine à l’arrêt. sence, utilisez les produits conseillés et à
Ne travaillez pas sous un engin soulevé défaut du pétrole lampant.
Lorsque certaines opérations nécessitent par un vérin, un treuil ou tout autre moyen
la mise en marche, le conducteur doit de levage : réalisez un calage adapté et N’entreprenez aucun travail de soudure à
rester à son poste de conduite et être en vérifiez-le. l’arc, sans avoir déconnecté les circuits
62
le circuit comporte un accumulateur
hydraulique.

Les huiles des circuits hydrauliques sont


très chaudes, faites attention à ne pas
vous brûler lors des vérifications ou des
vidanges.

Le desserrage des pièces de jonction de


canalisations doit s’effectuer lentement,
pour éviter des projections d’huile ou des
libérations brutales, qui peuvent se pro-
duire même en l’absence de pression
dans le circuit.

d’alimentation électrique des dispositifs jamais des membrures ou des treillis par
de sécurité et de commande. Ils compor- des « chauffes » au chalumeau.
tent souvent des composants électro-
niques, qui seraient irrémédiablement
endommagés. 6.3. Travaux hydrauliques
La nature des aciers utilisés pour la
construction des charpentes nécessite Avant de travailler sur le système hydrau-
des précautions particulières de soudage lique, assurez-vous que la pression a été
qui sont difficiles à mettre en œuvre sur supprimée.
un chantier.
Suivez les indications du constructeur
Pour la même raison, ne redressez pour dépressuriser les circuits, surtout si
63
Le remplacement de raccords, conduites, N’utilisez pas de solvants pour le net- Procédez au graissage avec le produit
flexibles doit impérativement se faire toyage. Ils pourraient détruire les compo- recommandé par le constructeur.
avec des pièces d’origine. sants textiles ou synthétiques, qui entrent
dans la composition de l’âme du câble. Utilisez de préférence une pompe de
Ne modifiez pas le tarage des soupapes graissage, qui délivrera la quantité
de sécurité, pour obtenir une pression de Les câbles doivent être contrôlés sur nécessaire et suffisante.
travail plus élevée, vous risquez d’en- toute leur longueur, depuis l’émerillon jus-
dommager votre engin et de provoquer qu’aux trois tours morts d’enroulement Les intervalles de lubrification doivent
un accident. sur le tambour, pour ce qui concerne le tenir compte des conditions particu-
câble de levage. lières d’utilisation : proximité maritime,
ambiance sidérurgique ou chimique,
Procédez de même pour les poulies, sur condition climatique rigoureuse...
6.4. Les câbles lesquelles le dépôt de résidus peut
camoufler une usure anormale.
Portez vos gants.

L’entretien des câbles est un facteur


important de leur longévité et de sécurité
d’utilisation de votre grue.

Vous devez périodiquement procéder au


nettoyage des câbles, par brossage, pour
éliminer les dépôts de graisse durcis, qui
empêchent la pénétration des lubrifiants.

64
Remplacement d’un câble

Quelques cas de déformations


nécessitant
le remplacement du câble
Extrusions de fils Aplatissement

Déformation en « tire-bouchon » Toron desséré corrosion-usure Coque

Déformation en « panier » Étranglement rupture de toron Pliage


65
Outre les exemples précédents, tout – la qualité de l’acier, Le touret doit pouvoir être freiné pour évi-
câble métallique présentant l’un des – la charge de rupture, ter le déroulage intempestif du câble et
défauts suivants doit être mis au rebut : – l’allongement, pour provoquer une légère traction à l’en-
un toron cassé, un nombre de fils cassés – ... roulement.
visibles, décomptés sur deux pas de
qui doivent figurer sur l’attestation délivrée Adapter la longueur du câble neuf à la
câblage, égal ou supérieur à 20 % du
par le câblier ou l’importateur du câble. configuration de la grue (hauteur sous
nombre total de fils entrant dans la consti-
crochet), de façon à utiliser toutes les
tution du câble, des méplats importants
Lors d’une opération de montage de couches d’enroulement du tambour.
sur les fils extérieurs (environ 40 % du
diamètre des fils extérieurs). câble, le touret doit être disposé de façon Pour couper les câbles, utilisez un coupe-
telle qu’il tourne dans le même sens que câble ou un chalumeau, après avoir posé
Dans certains cas d’utilisation, en particu- le tambour de treuil. des ligatures pour éviter le détoronnage
lier dans des ambiances agressives : du câble.
– maritimes, Dans le cas où une partie du câble usagé
– sidérurgiques, sert à hisser l’extrémité du câble neuf jus-
– chimiques, qu’au tambour du treuil, il convient d’in-
terposer entre les deux extrémités de
il est souhaitable d’envisager des
câble soit un émerillon, soit une élingue
contrôles magnéto-inductifs, qui permet-
souple, pour éviter de transmettre des
tent de déceler des ruptures ou des alté-
efforts de torsion au câble neuf et de l’en-
rations internes indétectables à l’œil.
dommager.
Ne jamais procéder au remplacement
d’un câble défectueux par un câble neuf,
sans s’être assuré au préalable qu’il cor-
respond aux spécifications données par
le constructeur de la grue pour l’appareil
considéré.
Vérifiez notamment :
– la composition du câble,
– le mode de câblage,
– le sens de toronnage,
66
7 le transport
Le transport des grues à tour s’effectue Elles vous assureront, non seulement la remorque, de façon à égaliser les
par colisage sur remorques (GME) ou une optimisation du nombre de remor- charges sur les différents essieux.
remorquage par un véhicule tracteur ques à utiliser, mais d’effectuer le trans-
(GMA). port dans de meilleures conditions de Calez et arrimez chaque colis au châssis
sécurité liées à la non-surcharge par de la remorque.
Avant tout déplacement sur route, rensei- essieu de la remorque et à la non-dété-
gnez-vous sur l’itinéraire à emprunter, la rioration des éléments transportés. Veillez à ce qu’aucun élément ne
densité du trafic, les obstacles ou travaux dépasse du gabarit routier.
éventuels et sur les dispositifs de signali- Choisissez les bonnes remorques et le
sation qui sont à utiliser. bon tracteur. La capacité de charge des Immobilisez les pièces mobiles suscep-
remorques est limitée. Il en est de même tibles de s’entrechoquer.
Respectez le Code de la route et, en par- des possibilités de traction des véhicules
ticulier, les prescriptions relatives aux moteurs. Ne laissez pas des extrémités de câble
transports exceptionnels pour les convois libres. Ligaturez-les à un élément de la
hors gabarit. Faites stationner la remorque sur un ter- structure.
rain plat et calez ses roues avant de pro-
Quel que soit le mode de transport utilisé, céder à son chargement. Avant de démarrer, assurez-vous de la
respectez les instructions du construc- mise en place correcte de l’attelage et de
teur. Respectez la répartition des charges sur son verrouillage.
67
bibliographie

Décret du 23 août 1947 modifié, portant règlement d’administration


publique en ce qui concerne les mesures particulières de sécurité
relatives aux appareils de levage autres que les ascenseurs et
monte-charge.
Décret du 8 janvier 1965 modifié - Hygiène et sécurité dans les travaux
du bâtiment, travaux publics et tous autres travaux concernant les
immeubles. Édition INRS/OPPBTP ED 535, 1997.
Décret 98-1084 du 2 décembre 1998.
Arrêtés du 2 décembre 1998 (3 arrêtés).
Aide-mémoire BTP. INRS, ED 790, 2000.
Normes AFNOR, Tour Europe, cedex 7, 92080 Paris-La Défense.
Recommandations de la Caisse nationale de l’assurance maladie.
INRS.
Brochures et fiches de l’OPPBTP.
Documentation de la société POTAIN.
Documentation de la société LIEBHERR.
68
Imprimerie de Montligeon - 61400 La Chapelle Montligeon

Achevé d'imprimer en octobre 2001


Dépôt légal n° 21490
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81 Tarn, 82 Tarn-et-Garonne) 2 place de Bretagne tél. 05 90 21 46 00 - fax 05 90 21 46 13
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tél. 05 62 14 29 30 - fax 05 62 14 26 92 Espace Turenne Radamonthe
RHÔNE-ALPES Route de Raban, BP 7015
NORD-EST (01 Ain, 07 Ardèche, 26 Drôme, 38 Isère, 97307 Cayenne cedex
(08 Ardennes, 10 Aube, 51 Marne, 42 Loire, 69 Rhône, 73 Savoie, 74 Haute-Savoie) tél. 05 94 29 83 04 - fax 05 94 29 83 01
52 Haute-Marne, 54 Meurthe-et-Moselle, 26 rue d’Aubigny
55 Meuse, 88 Vosges) 69436 Lyon cedex 3 LA RÉUNION
81 à 85 rue de Metz tél. 04 72 91 96 96 - fax 04 72 91 97 09 4 boulevard Doret
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97405 Saint-Denis cedex
tél. 03 83 34 49 02 - fax 03 83 34 48 70 SUD-EST tél. 02 62 90 47 00 - fax 02 62 90 47 01
(04 Alpes-de-Haute-Provence,
NORD-PICARDIE 05 Hautes-Alpes, 06 Alpes-Maritimes,
(02 Aisne, 59 Nord, 60 Oise, 13 Bouches-du-Rhône, 2A Corse Sud, MARTINIQUE
62 Pas-de-Calais, 80 Somme) 2B Haute-Corse, 83 Var, 84 Vaucluse) Quartier Place-d’Armes
11 allée Vauban 35 rue George 97232 Le Lamentin, BP 576
59662 Villeneuve-d’Ascq cedex 13386 Marseille cedex 5 97207 Fort-de-France cedex
tél. 03 20 05 60 28 - fax 03 20 05 63 40 tél. 04 91 85 85 36 - fax 04 91 85 79 01 tél. 05 96 66 50 79 - fax 05 96 51 54 00
L’INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SÉCURITÉ LES CAISSES RÉGIONALES D’ASSURANCE MALADIE

L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) est une Les Caisses régionales d’assurance maladie disposent,
association déclarée sans but lucratif (loi du 1er juillet 1901), pour diminuer les risques professionnels dans leur région,
constituée sous l’égide de la Caisse nationale de l’assurance d’un service prévention composé
maladie. Il est placé sous la tutelle des pouvoirs publics et d’ingénieurs-conseils et de contrôleurs de sécurité.
le contrôle financier de l’État. Son conseil d’administration est Par les contacts fréquents que ces derniers ont avec
composé en nombre égal de représentants du Mouvement des les entreprises, ils sont à même non seulement de déceler
entreprises de France et des organisations syndicales de salariés. les risques professionnels particuliers à chacune d’elles,
mais également de préconiser les mesures préventives
L’INRS apporte son concours aux services ministériels, à la les mieux adaptées aux différents postes dangereux
Caisse nationale de l’assurance maladie, aux Caisses régionales et d’apporter, par leurs conseils, par la diffusion de
d’assurance maladie, aux comités d’hygiène, de sécurité et des la documentation éditée par l’Institut national de recherche
conditions de travail, aux entreprises, enfin à toute personne, et de sécurité, une aide particulièrement efficace à l’action
employeur ou salarié, qui s’intéresse à la prévention. L’INRS des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions
recueille, élabore et diffuse toute documentation intéressant de travail.
l’hygiène et la sécurité du travail : brochures, dépliants, affiches,
films, renseignements bibliographiques... Il forme
des techniciens de la prévention et procède en son centre
de recherche de Nancy aux études permettant d’améliorer
les conditions de sécurité et l’hygiène de travail.

Les publications de l'INRS sont distribuées par les Caisses


régionales d'assurance maladie. Pour les obtenir, adressez-vous
au service prévention de la Caisse régionale de votre
circonscription, dont vous trouverez l’adresse en fin de brochure.
© INRS, Paris, 2001.
SÉCURITÉ
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30 rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14 . Tél. 01 40 44 30 00
Fax 01 40 44 30 99 . Internet : www.inrs.fr . e-mail : info@inrs.fr
Édition INRS ED 813
2e édition . octobre 2001 . 5 000 ex. ISBN 2-7389-0577-3 LA LIGNE PREVENTION

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