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charges …xes
Vincent Drobinski
9 novembre 2013
3 Remarques conclusives 9
3.1 Comment dé…nir l’activité normale ? . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.2 Fiabilité des coûts rationnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.3 Pourquoi s’arrêter là ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
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Dans un horizon à court terme (de un à trois ans) :
– les moyens en capacité résultent de choix d’investissements antérieurs, les
seuls coûts sur lesquels le gestionnaire peut agir sont donc des coûts dits
variables.
– Il peut être intéressant de vouloir mettre en évidence, dans la constitution
du résultat de la période, ce qui revient à une mauvaise anticipation des
capacités nécessaires à l’activité actuelle.
En e¤et, à court terme, les coûts dus à une capacité de production excé-
dentaire apparaissent comme fatals et doivent être couverts systématiquement
grâce aux ventes de la période.
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1 Les fondements de la méthode
1.1 Evolution des coûts de revient et variation d’activité
Exemple
Soit un atelier dont on a relevé le niveau des charges, en fonction de l’activité
exprimée en heures/machine.
Nous constatons que les coûts de revient unitaires décroissent avec l’activité,
alors même que nous nous situons sur un même palier de frais …xes, donc dans
une structure donnée.
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proviennent essentiellement d’une répartition des charges …xes sur des quantités
plus élevées.
La technique de l’imputation rationnelle va éliminer l’in‡uence de la répar-
tition des charges …xes sur les quantités.
Exemple :
En pratiquant l’imputation rationnelle, le calcul des coûts d’unité d’œuvre
devient pour une activité normale de 800 heures :
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– Cependant des di¤érences d’imputation rationnelle ont été calculées : elles
représentent la part des charges …xes sous ou surimputées dans les coûts
par rapport au montant réel de ces dernières.
– Il est, en e¤et, important de bien comprendre que cette pratique ne modi…e
pas le montant réel des charges …xes, mais uniquement le montant imputé
dans les coûts. Ces di¤érences expriment :
– un coût de chômage dans les cas où l’activité réelle est inférieure à
l’activité normale ;
– un bonus de suractivité dans le cas contraire.
y = v:Ar + CF
alors que l’équation du coût rationnel s’écrit :
y = (v + f ):Ar
(puisque nous venons de dire que pratiquer l’imputation rationnelle revient
à assimiler les charges …xes à des charges variables).
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Le calcul du coût d’unité d’œuvre donne respectivement les valeurs de 40,51
et 40,15.
Ces variations paraissant faibles, il est tentant de les négliger. L’utilisation
de la méthode de l’imputation rationnelle fait apparaître le contraire.
Si, malgré l’utilisation de l’imputation rationnelle des charges …xes, les coûts
unitaires varient, il faut en rechercher les causes dans une modi…cation des
conditions d’exploitation (charges variables unitaires), et donc dans un dérapage
des consommations.
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2 Champ d’application de la méthode
Peu d’entreprises pratiquent l’imputation rationnelle de façon systématique.
Pourtant cette technique peut éviter les variations des coûts de revient particu-
lièrement sensibles dans les entreprises soumises à des activités saisonnières.
Elle permet, en outre, d’appréhender la notion de vente plancher et même
de valoriser les stocks. En…n, les di¤érences d’imputation rationnelle que la
méthode dégage peuvent être des indicateurs d’e¢ cacité de la gestion de certains
centres de responsabilité.
Il est, en e¤et, impossible que sur le long terme tous les coûts ne soient pas
couverts par des recettes appropriées.
C’est d’ailleurs, pour des raisons similaires, que le PCG recommande l’utili-
sation des coûts rationnels dans l’évaluation des stocks de produits.
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2.3 Imputation rationnelle et évaluation des stocks
Les stocks de produits de …n d’exercice doivent être évalués à leur coût de
production.
En période de sous-activité, une valorisation sur la base des coûts complets
implique qu’une partie du coût de chômage soit prise en compte dans la valeur
des produits stockés. Le PCG s’oppose à cette conception au nom du principe
de prudence et préconise la valorisation des produits stockés sur la base d’un
coût rationnel estimant que le coût de chômage doit être absorbé par les recettes
de la période.
En revanche, en période de suractivité, l’utilisation d’un coût rationnel contre-
viendrait au principe de prudence puisqu’il aurait pour conséquence de valoriser
les stocks à un coût supérieur au coût réel.
Reconnue pour valoriser les stocks, cette méthode peut également permettre
un jugement sur l’e¢ cacité de la gestion des centres de responsabilité.
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3 Remarques conclusives
3.1 Comment dé…nir l’activité normale ?
Toute la méthode repose sur la notion d’activité normale mais comment la
dé…nir ?
– A partir de la capacité potentielle de l’entreprise, il est possible de déter-
miner le potentiel spéci…que pour chaque atelier ou service, ce qui conduit
obligatoirement à mettre en évidence des goulots d’étranglement.
– De ces capacités maximales, il faut déduire une marge de manœuvre pour
les aléas (pannes, réparations, grèves, défaut d’approvisionnement, etc.).
Pour autant, l’activité trouvée n’est pas encore celle quali…ée de normale.
– L’activité normale est dé…nie comme une activité fréquemment observée
lorsque les conditions d’exploitation sont habituelles. Cela signi…e que l’ac-
tivité réelle peut de façon inhabituelle être supérieure ou inférieure à la
normale : il faut donc en dé…nissant l’activité normale laisser des capacités
inemployées pour permettre la suractivité.
– Mais combien ?
Par ailleurs, en période de sous-activité structurelle où se situe l’activité
normale ?
Ainsi dé…nir l’activité normale de l’entreprise n’est pas chose facile et les
promoteurs de la méthode se sont bien gardés de la dé…nir de façon objective.
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Société Lusin
La société Lusin est une PME située dans le Poitou. Elle est spécialisée dans
le montage de compresseurs. Un compresseur est un appareil qui fournit de l’air
comprimé utilisé comme force motrice par des outils. Ces outils commercialisés
sont les pistolets à peinture, perceuses, ponceuses.
Un compresseur se compose de trois pièces principales : une cuve, un mo-
teur et une pompe. Les pièces, importées pour la plupart, sont assemblées par
l’entreprise.
L’analyse des charges de juin N relatives au compresseur 125 fait apparaître :
– les charges de production : variables unitaires : 144 e ; …xes mensuelles :
1 200 e ;
– les autres charges (hors production) du mois : 1 800 e dont 600 e de
charges …xes.
L’activité normale et programmée correspond à une fabrication et à une
vente de 60 compresseurs 125 par mois. En juin, la production a été de 40
compresseurs ; 35 d’entre eux ont été vendus au prix unitaire (HT) de 240 e et
le stock au 30 juin est de 5 compresseurs.
Questions :
1. Calculer le coût de production d’un compresseur référence 125 fabriqué en
juin N :
(a) sans imputation rationnelle ;
(b) avec imputation rationnelle.
2. Présenter, pour juin N, les deux comptes de résultat de comptabilité …nan-
cière, réduits aux compresseurs 125, correspondant à ces deux valorisations
possibles de la production (sans et avec imputation rationnelle).
3. En vous limitant aux seules charges de production (et au compresseur 125),
calculer le coût de sous-activité du mois et le répartir entre la production
vendue et la production stockée.
4. De manière générale, laquelle des deux présentations du compte de ré-
sultat proposées en 2 devrait être adoptée en comptabilité …nancière et
pourquoi ?
5. Calculer, relativement aux compresseurs 125, le coût global de sous-activité
du mois de juin en considérant que les "autres charges" sont essentielle-
ment des charges de distribution.
Corrigé :
1. Coûts de production
(a) Coût unitaire de production sans imputation rationnelle
Charges variables : 144 e x 40 pdts = 5 760
Charges …xes : 1 200
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Coût total : 6 960
Coût unitaire de production de la pièce : 6 960 / 40 = 174 e (= 144
+ 1200 / 40)
(b) Coût unitaire de production avec imputation rationnelle : (Ar/An =
40/60)
Charges variables : 144 e x 40 pièces = 5 760
Charges …xes : 1 200 x 2/3 = 800
Coût total : 6 560
Coût unitaire : 6 560/40 = 164 e (= 144 + 800 / 40)
2. Comptes de résultat :
(a) Compte de résultat sans imputation rationnelle
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5. Coût de sous-activité du mois (compresseurs 125)
Production : 1 200 x 20/60 - 400 e (capacité : 60 ; production : 40 unités)
Distribution : 600 x 25/60 = 250 e (capacité : 60 ; ventes : 35 unités)
Total : 650 e
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